Les chevaliers étaient ils obligatoirement des nobles ?

Si un membre du tiers Etat était assez riche pour payer une épée et une armure, entretenir un cheval... 

Pouvait il espérer devenir chevalier ? 

Chevalier était  il un titre enviable ? 

il y a 26 minutes, Petit ours a dit :

Si un membre du tiers Etat était assez riche pour payer une épée et une armure, entretenir un cheval... 

Pouvait il espérer devenir chevalier ? 

Chevalier était  il un titre enviable ? 

 

Oui c'est un titre enviable . Mais lq richesse seule ne permet pas ce titre .. 

Il y avait un enseignement de long temps  .. page au service d'un chevalier .. et un adoubement ..

Il me semble que cela pouvait se faire sans titre de noblesse préalable ..

Il y a 2 heures, Petit ours a dit :

Si un membre du tiers Etat était assez riche pour payer une épée et une armure, entretenir un cheval... 

Pouvait il espérer devenir chevalier ? 

Chevalier était  il un titre enviable ? 

 

Chevalier était le premier titre de noblesse. Donc oui, les chevaliers étaient obligatoirement des nobles. Et c'était un titre enviable.

Le tiers-état, à ma connaissance, n'était pas une notion qui existait au Moyen-Âge. 

Un roturier assez riche pour se payer une épée, une armure et un cheval (tout cela coûtait très cher) pouvait devenir chevalier... à condition d'accomplir un exploit sur le champ de bataille, et que cet exploit soit remarqué par un personnage assez puissant pour le faire chevalier. C'était donc loin d'être évident, il avait surtout de grandes chances de se faire tuer.

Et il aurait déjà fallu que le type en question soit un original, et un ambitieux. Au Moyen-Âge, on reste dans la classe où on est né, l'ascension sociale est rare. Et quelqu'un d'assez riche pour se payer un équipement guerrier (et l'entraînement qui va avec) aurait certainement choisi des manières plus agréables et moins risquées de dépenser son argent. A moins bien sûr de faire partie des troupes d'un seigneur puissant.

Chevalier était un titre de noblesse, on l'appelait sieur et son épouse était la dame : le sieur Terrail de Bayard et s'il se mariait son épouse était dame Terrail de Bayard (le nom de famille d'abord, ensuite le nom à particule correspondant à son domaine, ce qui fait de lui un seigneur). On peut dire aussi Pierre Terrail, seigneur de Bayard ou le chevalier Bayard. Un non-noble pouvait devenir chevalier par adoubement et passait alors à la noblesse. Un jeune noble qui n'avait pas encore été armé chevalier était écuyer et se mettait au service d'un chevalier. Au-dessus du chevalier dans l'échelle de la noblesse était : le baron, puis le comte, ensuite le duc. Ce qui n'a pas empêché qu'il y ait des chevaliers très riches et très puissants comme en Normandie, dans d'autres provinces plus pauvres des barons pouvaient être plus pauvres et avoir moins d'importance politique que certains chevaliers normands.

Et le chevalier D' Eon  ? il était a cheval  , ou il se faisait monter ? 

Certaines familles nobles recevaient en pension, éduquaient et adoubaient les jeunes nobles. Le titre de chevalier n'équivalait pas à grasse vie. Beaucoup erraient en bandes à la recherche d'un seigneur à servir. Ils organisaient des tournois pour gagner leur pitance. Les femmes et les manants ne pouvaient se battre.

Le 24/10/2021 à 08:16, Petit ours a dit :

Si un membre du tiers Etat était assez riche pour payer une épée et une armure, entretenir un cheval... 

Pouvait il espérer devenir chevalier ? 

Chevalier était  il un titre enviable ? 

 

À l'origine, Chevalier, dans le sens de la société féodale, n'est pas un titre de noblesse, mais une fonction militaire qu'un homme libre pouvait parfaitement exercé autour du 8e siècle. Le chevalier noble et adoubé que l'on connait tous n'est venu que plus tard, vers le 12e siècle. Encore à ce moment, il s'agit toujours d'une fonction militaire. Le chevalier en temps que titre de noblesse n'a pas vraiment d'incidence sur la préséance durant l'Ancien Régime entre lui et le simple gentilhomme local. D'ailleurs il en est de même pour les titres de baron, vicomte, comte et marquis: sur le plan de la préséance, ils se valent tous.

Ce qu compte à cette époque c'est la charge: qu'elle soit militaire, gouvernementale, justice...

Par exemple:

• le chevalier Bayard, en temps que lieutenant-général des armées du roi, était au dessus de tous les aristocrates de grades militaires inférieurs. Le grade de lieutenant-général des armées est équivalent à celui de général de division (ce grade étant le plus haut de l'armée française actuelle).
• Le vicomte de Turenne n'avait aucun ordre à recevoir du duc de Saint-Simon. Turenne étant maréchal-général des armées du roi (le plus haut grade militaire des armées de Louis XIV), pendant que le duc de Saint-Simon n'était qu'un courtisan à la cour du roi. Juste pour préciser une chose, le maréchal-général est un titre militaire au-dessus du titre de maréchal. Il a été créé uniquement pour le vicomte de Turenne.

Le vrai titre qui compte réellement (en dehors des membres de la famille royale) c'est le duc.

Le 08/10/2022 à 19:00, Maxence22 a dit :

Le vrai titre qui compte réellement (en dehors des membres de la famille royale) c'est le duc

flûte ! de lointains ancêtres oubliés étaient comtes... Raté!