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Mon Histoire


safirfarid219

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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Elle était plus explicite que mon enseignant à l’école et j’aimais rester avec elle, car elle était belle et très spirituelle. Mais au bout de quelques jours seulement son père qui ne savait pas que je comprenais un peu le kabyle, lui avait dit d’aller faire ces devoirs au lieu de perdre son temps avec cet enfant. Depuis ce jour, Je n’avais plus remis les pieds chez ma cousine, mais le coup de starter avait été déclenché par cette charmante demoiselle et désormais, je figurais toujours parmi les moyens de  ma classe malgré le retard que j’avais pris dans mon cursus scolaire. Je progressais doucement mais surement, jusqu’au CM2, où le prof d’arabe dés le début de l’année, s’est acharné sur moi à cause d’une phrase que je n’avais pas pu analyser. Pendant la récréation, J’ai pris une grosse pierre pour la jeter sur ce prof, avant de prendre la poudre d’escampette. Toute une année à faire l’école buissonnière sans que ma mère ne s’en aperçoive, je récupérais toute les lettres qui provenaient de Père Jeannet, ainsi que les bulletins que je signais en imitant la signature de ma mère pour l’envoyer par un ami.

 Le stratagème avait marché et je continuais cette école buissonnière, jusqu’à la veille de l’examen de sixième où ma mère avait reçu, je ne sais comment une lettre de père Jeannet l’informant de cette escapade qui n’a que trop durée. Caché sous le lit je voyais les pas de ma mère qui se hâtaient énergiquement. Elle se baissait quelques fois cherchant quelque chose ou quelqu’un, je pariais pour quelqu’un et ce dernier je pense que c’est moi-même.

« Sors de là petit chenapan. »

Elle m’avait aidé à me faire  sortir de sous le lit en me tirant par les oreilles, comme une souris que nous saisissons par la queue, tout en me traitant de tous les noms d’oiseaux, mettant en exergue  ma cervelle de moineau. Sous entendant ainsi que je suis moins intelligent qu’un âne. Tout ceci n’avait point touché mes sentiments, mais quand elle s’est mise à pleurer, j’avais pu mesurer son chagrin mais le mien avait décuplé. Je suis resté tout bêtement debout auprès  d’elle, ne sachant que faire. Je ne pouvais ni pleurer, ni rester placide paraissant indifférent devant cette scène quand mon oncle ‘’le grand blond’’ de passage devant ce tableau d’un garçon torturant sa maman, m’emmena à son tour dans sa salle des supplices. Je fus presque heureux de subir ces martyres, je considérais que c’était le prix à payer pour avoir fait chagriner et décevoir ma mère.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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Je ne sais comment je me suis retrouvé dans un lit près de moi une femme m’embrassant tendrement sur ma joue. Je songeais à ma mère et je fus très heureux qu’elle m’ait embrasée, mais ce n’était pas elle, je voyais une jolie infirmière souriante qui me caressait le visage.  Pendant les trois jours de mon hospitalisation, Je n’avais reçu de visite  que celle de mon oncle que j’aimais et qu’il m’aimait. C’est le seul qui me voit, qui me regarde et qui m’entend, car il possède des sentiments pour moi. Pour tous les autres je suis invisible, et ils ne m’entendent pas. Je peux rester des heures auprès d’eux, ils ne me verront pas, je n’existe pas pour eux car je leur suis indifférent. Ce n’est pas la haine qui est réellement l’antonyme de l’amour, mais c’est l’indifférence.

Mon absence de trois jours n’a eu aucun effet sur mes parents y compris ma mère. Je paraissais à leurs yeux comme un objet, qu’on déplace s’il est encombrant. Mon tortionnaire lui-même ne m’avait pas remarqué, il est passé devant moi sans daigner me regarder.

Le contenu de la  lettre que père Jeannet, avait envoyée, stipulait qu’en cas d’échec à la sixième, je ne pourrais pas rejoindre ‘’le petit Séminaire de notre dame d’Afrique’’. Ce fut la première école qui m’avait acceptée, qui me soutint une seconde fois, grâce à l’intervention de mon oncle. Le déclic, m’avait propulsé et depuis je raflais à chaque dois la première place dans tout mes cursus. Mon oncle était très fier de moi, mais une deux  année après ma réussite, il avait périt dans un accident de voiture. J’avais perdu le seul être qui m’aimait et que j’aimais, le seul qui me distinguait et que je distinguais. C’est alors que l’idée de quitter, mes parents avaient germé dans ma tête.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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Mon Adolescence

Dès mon adolescence, j’avais découvert ma haine de toute personne qui porte l’uniforme et qui au nom d’une loi se permettent de transgresser les lois.

 Deux filles venaient d’arriver dans mon quartier, elles étaient belles. Pour aborder une fille ce n’est pas facile, il faut toujours un plan. Premièrement il faudrait bien connaitre sa famille, ses frères en premier lieu, son milieu, et de tout ce qui pourrait te mener vers l’inconnu. Tu dois faire une petite enquête pour te prémunir des petites surprises qui pourraient devenir grandes, jusqu’à te faire visiter le monde de l’inconnu. Tu dois  apprendre à tracer un plan pour appréhender ta proie. Je vois d’ici que le mot proie, choque quelques personnes, mais je n’ai pas trouvé un mot aussi explicite pour qualifier cette action faite par des prédateurs tels que les hommes. Si tu vois des signes de consentement de la fille, tu peux continuer ton aventure, sinon mieux vaut  ne pas perdre ton temps, si ce n’est d’être loquace et d’avoir de l’esprit. Toujours est-il que la discrétion absolue pour te prémunir de toute mauvaise surprise est indéniable. Après l’assurance du consentement par des signes, comme un sourire, une moue qui montre une complaisante timidité ou autres qui te révèlent son accord, il faudrait attendre un autre signe de sa part pour savoir si l’abordage peut débuter. En général, si tu te décides à l’approcher, et si elle te fait un signe de t’éloigner, comme un hochement de la tête ou autre, tu dois obtempérer, il peut être question de l'existence même de ta vie.dans le cas contraire, la voie est libre tu peux commencer ton baratin.

Ces deux belles filles, appelées les jumelles, venaient  de France pour passer des vacances chez leur famille. Tous mes moments d’inactivité, je les passais  devant leur demeure, afin de les voir passer dans le but de les pister et espérer ce fameux signe qui me donnerait le droit de passer à la seconde étape. Mais je n’avais pas pris en considération, la différence qui existait entre les immigrées et les natives.  Pour moi un sourire est un sourire, je dois attendre et espérer. Ma patience n’a pas été veine car les voilà qui sortent majestueuses de leur demeure, c’est un régal, rien que de les voir, ma récompense d’avoir était patient est d’ores et déjà obtenue par ce sens de l’oculaire. Il ne me reste que la cerise sur le gâteau, parler à l’une d’elles et alors j’en serais comblé. En les suivant, je laissais une certaine distance, de manière à ce qu’elles m’aperçoivent et qu’elles remarquent mes intentions. Du fait de  leur direction, je savais qu’elles avaient pour but de se rendre à Notre Dame d’Afrique, un très beau lieu où une vue de la capitale, sa baie  et la mer Méditerranée s’offre à nos yeux. Arrivés à coté de ce lieu, nous Vîmes des policiers comme presque à l’accoutumée se mettre à courir derrière des jeunes, en apostrophant toute personne qui se met devant eux. Ces jumelles étaient tout étonnées de cette course poursuite inhabituelle pour leurs entendements, quand se présentent devant moi deux agents de l'ordre, plutôt du désordre, parmi lesquels l’un d’eux, brandit sa matraque en m’apostrophant.

: « Et toi ! tu te prends pour qui, pourquoi tu ne fuis pas ? »

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
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J’avais remarqué que les deux filles se sont arrêtées pour assister à cette action, je ne pouvais donc pas me détaler comme un vulgaire voyou. Je devais leur jeter un peu de la poudre aux yeux, j’’obtiendrais ainsi une chance supplémentaire de réaliser mon vœux.

« Pourquoi fuir, je n’ai rien fait et je ne fais que passer. »

«  Ah tu fais le dure, je vais t’apprendre de quel bois je me chauffe. »

 Il s’est approché de moi, en  brandissant sa matraque pour me taper, et c’est alors que je me suis souvenu, que j’ai fait un peu de boxe, juste six mois. Le septième mois, j’avais fait le coup de Tyson, non à sa manière mais à la manière de Dracula. C’était lors d’un combat d’entrainement, mon partenaire était tellement leste et rapide, que je ne pouvais le toucher alors que lui il m’en mettait  plusieurs à la seconde. A ce rythme là je ne tiendrai pas plus d’un round.  C’est alors que je ne pouvais que le prendre par le coup de la morsure, par vengeance de tous ces coups qui sont tombée sur moi, semblables à une pluie d’un mois de Novembre où une seule goutte remplit un verre d’eau. Non pour sucer son sang, mais seulement pour lui rendre la pareille selon ma méthode. Ce fut un succès car il a dégagé du tréfonds de sa gorge un cri à faire fuir tous  les  éventuels  spectateurs qui auraient été présents dans un combat officiel. Je pense que c’est pour cette raison que j’avais été congédié par l’entraineur et non pas à cause de ma technique très efficace. Moi je m’en suis sortis, uniquement avec quelques bleus sur ma figure, quant à lui, c’est à l’infirmerie qu’il est allé soigner cette morsure rageuse. Ce qui signifie, suivant la loi pugiliste j’avais remporté le combat par jet de l’éponge. Mais ce fut hélas mon dernier combat.

Pas contre ce policier et son collègue qui, voulant me tabasser, ont reçu chacun des gnons qui non seulement n’ont pas été décisifs, mais ont été la cause de la présence d’une autre bande de ces criminels qui se sont accourue pour tomber sur moi comme des fourmis qui dévorent une limace, ils me trainèrent en me tirant par les cheveux jusqu’au commissariat loin du combat et du lynchage, d’environ  cent mètres. Il y avait trop de spectateurs qui regardaient la scène, mais dans le commissariat, je vous laisserais le soin d’imaginer ce que ces criminels savent faire. Toute une nuit à subir les pires tortures, c’est un autre de mes oncles un colonel de l’aviation, il venait d’arriver de Moscou, qui m’avait sauvé des griffes de cette bande de mafia que je haïssais de tout mon cœur.

Je pense que c’est à cause de cette histoire, que les deux ravissantes jumelles, ont quitté définitivement le territoire et n’ont plus remis les pieds dans ce bled de malheur. Juste après mon hospitalisation, j’ai fait le gué devant leur demeure, mais point de filles à la parade. Cette maison m’avait désormais apparue déplaisante sans ces deux apparats. Ma haine pour la tenue n’avait fait que décupler. Non seulement, j’avais été hospitalisé, mais en plus, je n’ai plus revu ces deux belles jumelles.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
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Ma mère avait récupéré ses enfants et s’est remariée avec un gendarme. Je ne sais si elle avait fait exprès de se marier avec un des personnages que je déteste le plus au monde ou que mon destin avait décidé de m’ouvrir la possibilité d’explorer d’autres horizons. Le mariage de l’ainé de mes frères, était la goutte de trop, car je connaissais cette fille et il n’était pas question de rester dans un même endroit. A dix-sept ans, je pouvais me débrouiller, je prenais des travaux d’électricité, un métier que j’ai acquis grâce à un de mes oncles qui faisait appel à mon aide pour ses travaux. J’ai travaillé aussi en tant que manœuvre ce qui m’avait permis d’acquérir par le contact avec des maçons, le métier de la maçonnerie. Ce qui était suffisant pour pouvoir voler de ses propres ailes. j’ai quitté la demeure pour m’installer loin de mes parents, dans un chantier en cours de finition, Le propriétaire m’avait autorisé de m’installer dans un de ses garages, à ce qu’il parait je lui été sympathique.

J’avais décidé de réussir et de continuer mes études, j’étais en seconde année et il me restait qu’une seule année pour passer mon bac, une bonne organisation qui se résume à  se procurer du travail, et vivre selon ses pécules, me permettrait de subsister. Le début avait été très difficile, ma force était que j’aimais rester solitaire et ma fougue, ma faiblesse était l’émotivité. Je songeais beaucoup à ma mère, il m’arrivait de pleurer pendant une bonne partie de la nuit dans ma chambre, des fois sans savoir pourquoi, mais pêle-mêle, ma mère y est omniprésente.

La vie de Vagabond

La vie de vagabond n’est pas facile, c’est la loi du talion. Il faudrait dès le début montrer son intention à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Tu dois et c’est une nécessité de te battre, physiquement et moralement car il s’agit de ta subsistance, pour montrer ta volonté de démolir quiconque veut t’assujettir, c’est la loi de la jungle, tu dois montrer tes preuves.   Tous ceux que nous appelons vagabonds sont issus des villes que nous appelions  l’intérieur du pays. Vivant dans des endroits sauvages ou l’absence des moyens nécessaires à la vie sont presque inexistantes, ces immigrés dans leur propre pays sont les laissés pour contre de la nation. En hiver quelques fois des familles entières sont prisonnières dans leurs cabanes pendant plusieurs jours, à cause de la neige. les moyens de transport n’existent pas, ce qui implique une absence presque totale de la scolarisation des enfants. Tous ces enfants de ces régions sont aujourd’hui, dans la capitale, appelés « les vagabonds ». Ils guettent toute occasion pour travailler, généralement dans la construction, ou la livraison pour les grossistes. Ils constituent aussi le gros de ce que nous appelons les harragas qui émigrent clandestinement vers l’Italie et L’Espagne, parqués à vingt personnes dans des simples barques. La grande majorité de ses harragas sont portés disparus, avalés par la mer, ou enterrés en Italie et l’Espagne sous le nom d’incognito. J’ai appris à me battre dans cette vie et j’en suis très content, car j’ai assimilé   beaucoup de chose par la pratique. Tous ces vagabonds j’avais appris à les aimer et comble de l’ironie, c’est en voulant rester seule que j’ai appris à ne plus le vouloir. Désormais les vagabonds sont devenus des amis, je suis devenu l’un d’eux et il fallait s’entre-aider pour lutter contre les aléas de la vie. Cette aventure m’a donné à comprendre l’autre et depuis ces temps, je n’ai plus senti de la haine pour autrui et surtout de ne plus jamais juger des gens. J’avais su que chacun de nous possède du bien dans son for intérieur et que ces personnage que je voyais comme des poupées de cire sans âme, possèdent en réalité de grandes. J’ai entendu leur histoire et croyez-moi elle est des plus tragique, mais ils ne baissent pas les bras. Ils sont meilleurs que moi, car eux ils sont là pour leur famille, alors que moi je n’y suis uniquement que pour mon bien.  

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
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J’ai réussi non seulement à subvenir à mes besoins matériels, mais aussi à faire des économies qui me seront très utiles pour la suite de mon parcours dans la vie.

Pour le passage à la terminale, j’ai été obligé de contacter mon frère pour qu’il me procure des documents pour l’inscription à la troisième année.

« Tu diras à ma mère que je suis très bien et qu’elle ne se fasse pas de soucis. » Mon frère a été très content de me retrouver et m’avait dit  que toute la famille y compris mes oncles, voudraient  me revoir.

« Je ne le pourrais pas pour le moment, je passerais mon bac, après je pense que je ferais un tour à la maison. Et ma mère comment elle va ? »

« Très bien, répondit mon frère tout en ajoutant,  qu'elle voudrait me revoir. » ce rajout me paraissait  tiède, il  manquait d’aplomb, mais je n’avais fait aucune remarque.

Nous avions continué à deviser  pendant une heure où j’avais appris que sa femme était enceinte, et qu’elle devrait accoucher dans quelques mois et que mon autre frère voulait lui aussi se marier. J’étais scandalisé, mais j’ai fait semblant d’être content pour la fille et mon frère tout en pensant que je l’ai échappée belle. Comment vivre avec des irresponsables de cette espèce. Dans un trois pièces, deux occupées par deux couples et le salon par un frère et une sœur, une autre fille qui va arriver et l’autre frère qui veut se marier. Surement il va diviser le salon en deux, une partie pour lui pour en faire une chambre à produire des enfants. Et l’autre partie pour ma sœur. Adieu le séjour où cet espace était le seul qui pouvait réunir toute la famille. La cuisine déjà trop exigüe va jouer ce rôle qui ne lui convient surement pas. Une histoire de dingue, j’avais cru qu’il n’y avait pas plus fou que moi, mais je constate que je possède mes sosies.

 

Les vacances sont arrivées et mon passage pour la troisième année a été un succès. J’ai décidé de passer quelques vacances avec un cousin. Pour ne rien débourser, nous avons convenus de camper dans un endroit loin de la capitale. Mais nous n’avons pas choisi l’endroit exact.

«  Mohamed, tu ne diras à personne que tu vas camper avec moi, d’accord ? Ni même que tu m’aies  vu. » Mon cousin était étonné par ce mystère de cachottier.

«  Mais pourquoi, Salim, tu as fait quelque chose de grave ? »  

«  Non t’inquiètes, je ne veux pas c’est tout, je veux être libre pas plus. »

Avec ce cousin, étant enfants, nous avions fait beaucoup de bêtises. Comme par exemple voler des rognons de chez le boucher, et les faire cuir dans un trou en choisissant, un terrain vague, chaparder de l’argent d’un épicier de notre quartier, acheter certaines victuailles avec le crédit de la famille pour unze personne étrangère  qui nous envoie lui faire des courses, pour garder l’argent…des choses qui nous ont valu bien de bleu.

 Une fois nous, comme à l’accoutumé, nous nous sommes agrippés  sur la benne d’un camion en marche, sans que le chauffeur nous remarque. C’était notre manière de faire de l’auto stop. Mais cette fois-ci, le camion s’est arrêté devant une barrière. Nous nous sommes mis à plat ventre, j’ai remarqué des hommes en uniformes. Une caserne je me suis dit, c’est une catastrophe. Mon cousin me regardait d’un air de chien battu, il avait surement vu les soldats. La barrière passée, le chauffeur après quelques centaines de mètres, se rangea sur un accotement, pour s’éloigner ensuite. Tout en étant à plat ventre, je soulevais ma tête tout doucement pour essayer de voir si je pouvais déguerpir. Il n’y avait personne, mais il est impossible pour nous de franchir la barrière. Par contre le camion était prêt d’un mur que nous pouvions escalader. Par un signe de la tête, J’ai dit à mon cousin de me suivre. J’ai sauté sur le mur, pour passer de l’autre côté, mais un doberman qui aboyait, m’attendait en bas,  prêt à me croquer tout vivant. Je ne devais que revenir dans mon coin de prédilection, cette action nous a valu l’intervention d’un soldat, qui nous avait vus de loin.

« Halte là ! » sans attendre nous avions levé les bras en l’air, tremblant comme des feuilles.

«  Descendez de là, et marchez devant moi. » les bras toujours en l’air, nous nous sommes mis à marcher.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
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Après quelques minutes, le soldat nous a fait entrer, pour nous faire entendre par un dactylo. Nous avons tous les deux reçu deux coups de pied d’un bon ranger, et nous nous sommes retrouvés à la rue. Je ne sais si c’était à cause de la joie de retrouver une liberté, ou le tourment dut à cette histoire que nous nous sommes mis à rire comme des fous sans nous préoccuper des gens  qui se retournaient pour contempler ces deux lascars.

« Demain à l’aube, je t’attends devant la gare routière. »

Nous nous sommes donnés pour principe de ne rien ramener avec nous et de nous débrouiller, pour passer des vacances comme des clochards. Cependant mon cousin s’était munit d’un sac à dos et d’une cage où un beau chardonneret  y sautait dedans, effrayé par le trimbalement causé par le mouvement fait par mon cousin. 

« C’est quoi ça ? Nous nous sommes mis d’accord que nous ne devions rien ramener ! »

« Seulement une couverture, c’est rien. » je n’ai rien répondu bien que j’avais des soupçons sur le contenu du sac.

 «  Quant à l’oiseau, tu sais que c’est mon dieu, à moi s’écria-t-il, je ne ferais confiance à personne pour qu’il l’entretienne. » (Moi j’ai écrit personne, mais mon cousin a prononcé un autre mot que je ne répèterais pas dans cet auguste endroit).

  Effectivement il aime son oiseau plus que sa mère. Je me souviens qu’il l’avait ramenait à la classe, dans une petite cage, le plaçant sous la table, entre ses pieds et son cartable. En plein cours de mathématique, le chardonneret a commencé un chant magnifique. Le professeur s’est retourné étonner par ce bruit, croyant qu’un des élèves faisait le mariole.

« Quel est cet imbécile qui siffle ? » personne n’avait répondu au prof. Nous avions en ce temps cette idée que nous ne devrions jamais dénoncer un collègue, de peur d’être traité de fils de harki. Comme par enchantement, ou effrayé par le professeur, le petit oiseau s’est tut.

«  Je ne continuerai le cours que si l’imbécile qui a sifflé sorte des rangs. » et c’est alors que mon cousin s’est manifesté.

«  C’est moi qui a sifflé professeur. » le prof était scandalisé que son meilleurs élève fasse des choses pareille.

«  C’est vraiment toi, et tu es capable de fredonner  comme un oiseau ? »

«  Oui maitre, je le peux. » avait répondu mon cousin.

«  Alors fais le devant moi et je te pardonnerais. »

Il a commencé à ramager comme son propre oiseau, nous sommes tous restés ahuris, y compris le professeur.  Mais son amoureux entendant le ramage de son maitre, a commencé à lui rendre la pareille, et c’est alors qu’un délire hilarant avait envahi la classe.

«  Mais que fait-il cet oiseau dans ma classe, Mohamed ? »

«  Je voulais lui faire apprendre les mathématiques maitre, tu enseignes tellement bien que je pense que même les oiseaux comprendraient. » un autre délire hilarant avait retentit dans la classe, le prof lui-même n’avait pu se retenir.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
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«  Lire sous un autre angle, celui qui ne comprend pas son  cerveaux et plus petit que celui du chardonneret de Mohamed, bon ça va Mohamed, mais c’est la dernière OK ? »

«  Promis maitre, je ne le referai plus jamais. »

En réalité son oiseau était malade et il avait peur pour lui. Il était capable de sécher le cours pour son bien aimé.

« Tu  vas te débrouiller tout seul, pour trimballer tes effets, d’accord. »

« D’accord » avait répondu mon cousin, tout en précisant qu’il en profiterait alors tout seul, dans ce cas.  

Nous nous sommes mis d’accord pour nous diriger vers l’Ouest du pays, sans situer l’endroit exacte.

«  L’ouest et au cours de route, nous choisiront l’endroit.»

Affairé avec son amour d’oiseau, il m’avait gratifié que d’un oui par un hochement de la tête. Je connais mon cousin, il est d’accord sur tout ce que tu lui dis, quand il dialogue avec son ami intime.  

Nous nous sommes installés tous les deux côte à côte dans le transport en commun, le sac à dos sous les pieds de mon cousin et son oiseau sur ces jambes. Moi j’étais content de ne rien transporter avec moi.

Je sentais que mon cousin voulait me dire une chose, il me regardait d’un air embarrassé.

«  Alors parle qu’est-ce que tu veux me dire. »

«  J’aime bien faire des aventures avec toi, cousin,  mais je n’ai pas pu cacher la vérité à ma mère. Je te demande de m’excuser et c’est elle qui avait mise la couverture dans mon sac à dos. Par contre je n’ai pas cité ton nom. »

Cette confession, m’avait provoqué un choc qui m’avait attristé. J’ai tourné mon visage à gauche pour que mon cousin ne voie pas mes yeux humectés. Le beau paysage tellien, verdoyant, agrémenté par un herbage jaunâtre s’étalait devant mes yeux aux grés de notre parcours et l’adorable visage de ma mère s’y incrustait à travers la vitre  pour s’imprégner dans toute mon âme.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
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Déjà cent kilomètres et nous n’avions pas encore choisit le site de notre camping. l'endroit du campement était au départ dans mon cerveau . L’idéal est qu’il soit protégé, avec en prime des arbres fruitiers et des vergers pour en chaparder quelques fruits et légumes. Je ne pouvais imaginer un camping sans action où des cultivateurs nous poursuivent en vociférant des mots grossiers à notre encontre, le butin n’en sera que meilleur.

« Lèves toi, nous sommes arrivés. » mon cousin était dans les bras de Morphée, mais je me demandais quel bras de Morphée il avait choisi. J’ai voulu l’aider à prendre sa cage, mais il m’en a empêché. « Si tu veux m’aider prends plutôt le sac. » je l’ai regardé tout en souriant, mais j’ai mis le sac sur mon dos.

 L’endroit était idéal. Tout ce que j’avais imaginé dans ma petite tête s’offrait généreusement à nous.  

Deux forêts de part et d’autre de cette route nationale dont l’une qui devait mener à la plage, nous proposaient leurs arbres et verdures. Derrière cette végétation, se trouvent surement des vergers qui nous livreraient gratuitement leurs fruits et légumes. 

 Au bord de la forêt la plus dense se trouvait une hutte qui devrait nous accueillir pour passer nos nuits. Elle s’étendait sur toute la longueur de la route et avec une longueur indéterminée pour nous. Elle était de forme ovale  et s’apprêtait merveilleusement au camping. Nous avions commencé à y pénétrer pour la visiter et déposer nos bagages pour courir ensuite vers la plage.

 

 La chaleur de treize heures de l’été méditerranéen est quelques fois infernale, en rajoutant un voyage de quatre heures dans une caisse en fer sans climatisation,  nous pourrions affirmer, que tout être humain avec une peau sensible, pourrait être bien cuit et présenté comme un succulent plat à nos amis cannibales.   En ce qui nous concerne la cuisson avait failli être parfaite, et rien ne pourra éteindre ce feu ardent, si ce n’est une eau fraiche. Mon cousin tout en trimbalant son petit oiseau dans sa cage avait remarqué un sentier.

 « Il doit surement mener à la plage, je sens l’iode avait-il dit ». 

«  Nous allons le savoir, suis-moi. »

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
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Une voiture arriva devant nous pleine de garçons, filles et d’enfants qui chantaient en s’amusant à passer leurs têtes à travers les fenêtres pour partager ainsi  avec nous leur joie de rejoindre la plage. Ils s’amusaient à extérioriser ce bonheur de retrouver la plage, en nous balançant des signes en souriant et jubilant.

-              Je ne sais comment le chauffeur a réussi à placer autant de personnes dans cette voiture. »

-              Moi je pense plutôt à la malheureuse voiture répondit mon cousin. » 

-              Malheureuse ou pas, cette voiture va surement à la plage.   Ton renifle est très fin, il devrait nous servir pour trouver les belles oranges et quelques légumes de ces nombreux vergers au bord de la route. Nos misérables ventres seraient ainsi rassasiées, et pour nous ça sera non la cerise, mais l’orange sur le gâteau. Ainsi  nous passerions ces vacances comme des rois.

 Le sable doré s’offrait à nos yeux, il était d’une très bonne qualité ne collant pas au pied mais par contre, il était tellement chaud que nous avions précipitamment remis nos chaussures . Bronzer sur ce sable sans que tu ne mettes une serviette sous ton dos ou ton torse, tu serais bon pour être offert comme méchoui.

La plage doit être remplie de monde, car un peu partout se dressaient des parasols, plantés sur  du sable, ou sur des tables et des tentes. Elles étaient tellement nombreuses quelles s’étendaient à perte de vue cachant ainsi la beauté naturelle du rivage. Un vrai gâchis, pour les yeux, et une atteinte  à l’encontre de la beauté de  plage.  

En s’approchant un peu plus, nous apercevons enfin cette foule où des enfants couraient sur le long du rivage, des jeunes filles ou femmes qui certaines en hijabs,  d’autres en maillots de bain en deux ou une seule pièce se côtoyant sans aucun complexe sur le sable ou dans l’eau. Des hommes barbus ou non, se partagent cette bonté de la nature.

Les femmes en hidjabs pour la plus part d’entre elles n’osaient pas sortir de l’eau, attendant un parent pour les secourir en les enveloppant d’une grande serviette, refusant ainsi de dévoiler leurs corps trahis par ce tissu mouillé, collé à leur peau. Ça serait un sacrilège qu’un étranger se délecterait d’une vue charnelle à leurs dépens. 

 D’autres plus aguerries se glissent assises en marche arrière  sur le rivage, attendant que leurs hidjabs soient secs, pour reprendre ensuite leurs places. Les plus heureuses d’entre elles sont celles vêtues en maillot hidjab, appelé aujourd’hui le burkini, spécialement conçu pour se dérober de certains yeux malintentionnés, qui peuvent par l’intermédiaire des ondes rapides de leurs yeux voir à travers un tissu et découvrir par exemple un trésor caché qui ne peut-être vu que par un mari jaloux.

 

Malgré ces inconvénients cette catégorie féminine est très contente de se retrouver dans cet endroit admirable, accompagnée par un ange gardien barbu telle une sentinelle, de loin, veillant au grain.

Nous Voyons aussi des couples côte à côte, entrain de bronzer ou discuter sans oser se toucher ou des jeunes loups repérant une victime pour l’ajouter à leur collection, en faire une amie, un objet sexuel ou tout bonnement se l’accaparer pour de bon. Ces chasseurs de gibier, se positionnent sur des places stratégiques qui donnent une vue d’ensemble idéale leur permettant de choisir leurs proies.

Mais le clou de cette plage, est l’apparition de temps à autre de ces superbes filles qui pour aguicher les jeunes ou moins jeunes, ou peut-être pour le plaisir de plaire, flânent lascivement, en deux pièces très sexy  tout en discutant en s’esclaffant, sur tout le long du rivage tout près du bord de l’eau. Elles semblent ignorer tout le monde, ou paradoxalement, lancer un appel à d’éventuels aventuriers pour les aborder. Les  regards déplaisants  et les mots marmonnés  à leurs encontre par quelques femmes en hidjab ne les incommodent nullement, ils semblent au contraire les amuser.

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Le 28/10/2021 à 22:21, safirfarid219 a dit :

 

-              Malheureuse ou pas, cette voiture va surement à la plage.   Ton renifle est très fin, il devrait nous servir pour trouver les belles oranges et quelques légumes de ces nombreux vergers au bord de la route. Nos misérables ventres seraient ainsi rassasiées, et pour nous ça sera non la cerise, mais l’orange sur le gâteau. Ainsi  nous passerions ces vacances comme des rois.  

 

 

Pour trouver des oranges en début d'été, il faudrait tomber sur des variétés vraiment tardives. En Algérie, au plus tard en juillet ?

Ce mot savoureux "renifle" ne semble pas exister en français, et pourtant on comprend très bien qu'il s'agit du nez qui flaire les bonnes choses ! :)

 

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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Le 29/10/2021 à 09:29, tison2feu a dit :

 

Pour trouver des oranges en début d'été, il faudrait tomber sur des variétés vraiment tardives. En Algérie, au plus tard en juillet ?

Ce mot savoureux "renifle" ne semble pas exister en français, et pourtant on comprend très bien qu'il s'agit du nez qui flaire les bonnes choses ! :)

 

salut Tyson tu as raison pour les deux remarques et merci. j'ai moi-même planté beaucoup d'arbres, pour  les oranges poussent, en général  au début de l'Automne. mais  j'adore les oranges.

 

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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Par contre les yeux des hommes non accompagnés se figent sur ces corps, pour suivre sans aucune gêne, les déhanchements de ces sirènes, jusqu’à ce qu’elles atteignent un horizon lointain, pour ne plus paraitre. Elles  reviennent ensuite sur leurs pas une seconde fois, accompagnées ou seules. Les hommes mariés, devant leurs femmes ne peuvent que de temps en temps se rincer les yeux en jetant des regards furtifs mais efficaces.

Quant aux barbus devant leurs femmes en hijab, marmonnent certains versets coraniques pour empêcher le diable de pénétrer dans un de leur système corporel et spirituel, inconnu ou connu, comme celui qui se trouve au bas de leurs ventres. Il faut dire que ces filles feraient damner des saints et ces barbus pensent peut-être à la seconde, voire une troisième et quatrième épouse. Pourquoi pas ils en ont le droit.

 Nous commencions à chercher une place dans cette foule bigarrée, c’était un peu difficile, car nous aussi comme ces jeunes loups à l’affut, nous cherchions un coin où la gente féminine devrait-être présente et pas trop proche en même temps. L’approche doit se faire d’un endroit bien choisit, cachée des yeux des parents et visible par la proie. Nous n’avions qu’une seule serviette, que nous posions  à même le sable, pour marquer notre place, afin de nous diriger vers l’eau. Cette dernière avait rafraichi mon corps trop fourbu par  ce pénible voyage. L’eau était bonne et la bonne ambiance des estivants ne la rendait encore que meilleur.

-              Eh cousin, tu ne viens pas ?  

Il était en train d’essayer de trouver une cachette à son oiseau, mais il avait reçu une aide salutaire par  un estivant  quarantenaire  qui lui a proposé de mettre ce petit volatile dans sa tente.  Ainsi délivré, il s’est mis à courir, pour exécuter un beau plongeon dans l’eau.

 Nous nous donnions à cœur joie, en profitant au maximum de cette belle création, qui est la mer.

-              Elle est fraiche ici cousin, viens voir.

-              mais, ici elle est chaude, approche, cousin tu vas voir. » Pour rire un peu j’urinais devant ces jambes.

-              N’est-ce pas qu’elle est plus chaude, hein ?

Il était interloqué,

-              c’est incroyable, c’est vrai, elle est plus chaude ici, pourtant à un mètre de là… .

Son air candide, ébahi  m’égaya, et un rire saccadé  sortit sans que je ne puisse l’arrêter.

-              Pourquoi tu ris ?  

-              Non c’est que je suis en train de t’imaginer m’étrangler car tu vas t’apercevoir que l’eau va redevenir  plus fraiche dans quelques secondes, cousin, dès que  mon pipi n’aurait plus d’effet sur toi.

 Il a sauté sur moi pour m’étrangler, mais je lui ai glissé pour m’échapper, puis une course poursuite s’en ait suivie, sans qu’il ne puisse m’attraper. De loin je lui demandais pardon et tous les deux nous nous sommes mis à en rire. Nous avons décidé enfin de revenir vers notre hutte, pour aller chercher ensuite de quoi manger, mais une chose inhabituelle, non inscrite dans notre plan arriva.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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-              votre mulet est beau, il chante très bien, il n’est pas à vendre ?  

-              « non il n’est pas à vendre et ce n’est pas  un mulet, c’est un chardonneret élégant, male et adulte, merci pour l’avoir gardé. »

Beaucoup de personne ont donné un prix incroyable pour cet oiseau, mais mon cousin n’imagine pas se séparer de son chardonneret. Dans le marché aux puces à Alger, des trocs entre  voitures et chardonneret existe.

-              « Et pourtant il chante, le canari et le chardonneret en même temps. »

-              « oui, répondit mon cousin.

tout en rajoutant, que son oiseau connait d’autres chants et que le chardonneret est connu pour sa capacité  d'assimiler tous les sifflements des autres oiseaux, et que le sien fait partie de ce genre appelé ''crack''.

L’hôte du chardonneret, charmé peut-être par cet oiseau  nous invita à prendre un café avec lui, nous avions tellement  faim, que l’idée de refuser n’avez pas été envisagée. Je me disais que l’idée de mon cousin de ramener son volatile, en fin de compte, n’était pas du tout mauvais. Je ne croyais pas si bien penser car une superbe fille s’est jointe à nous pour s’enquérir de ce bel oiseau.

-              il est à vous ? me demanda-t-elle.  

-                non à mon cousin que voici. »

Je joignis le geste à la parole pour désigner Mohamed. A cet instant j’aurais bien aimé en être l’heureux élu. Et je ne sais comment j’ai pu ne pas mentir. Et si cet oiseau était le mien, je le lui aurais cédé volontiers, si elle me l’avait demandé.

-                c’est ma fille Assia, assieds- toi

 Lui enjoignit notre  hôte.

Je sentais un coup fourré entre le père et la fille, pour s’accaparer l’oiseau, mais je ne pouvais en parler à mon cousin. Elle s’est mise à coté de ce dernier, en croisant les jambes sous la table basse, elle le touchait presque avec son genou. Je voyais le visage de mon cousin qui devenait rouge sang. Moi aussi, cette position gracieuse dévoilant certains attraits de sa gracieuse anatomie, stimula mon cœur qui en refluant le sang sur mon visage divulgua mon trouble. La fille semblait  ne pas s’en apercevoir, mais un rictus amusé montrait qu’elle se jouait de nos troubles. Ironique, elle  parodiait se voulant candide tout en discutant. Elle montrait une certaine allégresse  d’avoir rencontré un spécialiste de chardonneret. 

-              j’en ai une jeune femelle et je serais très contente que votre chardonneret, soit son mari.  

Une phrase qui avait été lancée à mon cousin, non sans une moue un peu provocatrice. La réponse de mon cousin s’est faite illico presto.

-              C’est une demande en mariage, lui rétorqua-t-il ?

-              mais sans dot, il ne faut pas s’en faire.  répondit-elle.

Mon cousin n’a surement pas raté l’occasion de faire  étalage de son charme.

     -  si ta femelle est aussi belle que toi, je pense que mon chardonneret ne serait que très content d'épouser ta protégée et moi je serais ravi car nous aurions ainsi un lien de parenté et je pourrais te revoir à nouveau.

       - tu pourrais me rencontrer pendant au moins déjà quinze jours ici sur cette plage. Nous sommes dans cet Hôtel que tu vois là-bas.  

En joignant le geste à la parole, elle lui montra un hôtel lointain caché derrière des arbres, ne laissant apparaitre que le dernier étage.

Le père, absent lors de cette discutions, nous avait présenté un plateau bien achalandé. il  s’approcha pour le placer  sur la table basse. Moi et Mohamed, nous n’avions rien pris depuis la matinée, et cette manne fut une aubaine, pour nous deux.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
Forumeur forcené ‚ 57ans‚
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-   Servez-vous mes enfants et ne soyez pas timides.

 La timidité nous ne la connaissons pas, surtout lorsqu’il s’agit de toutes ces friandises, gâteaux et autres qui sont servis avec café et lait. La belle fille nous servit en nous demandant à chaque fois de choisir. Mais nous nous  n’avions pas choisi, nous avons pris tous ce qui tombait sous nos mains.

-              alors mes enfants vous êtes venus avec vos parents ? Car je constate que vous êtes algérois et Alger n’est pas à côté.

-              Non nous sommes venus rendre visite à une famille de mon grand-père  et nous avons profité pour nous baigner.

Mon cousin, me paraphrasa  pour lancer un  message codé à sa nouvelle copine.

-              « nous avons décidé de rester quinze jours. » 

 Assia  avait compris l’insinuation, et pour sceller un consentement tacite, elle dédia un très beau un sourire à Mohamed.

Le repas terminé, nous avons refait le chemin inverse, pour revenir vers la hutte, nous reposer quelque peu. En cours de route, nous avions déniché quelques cartons, pour en faire des lits et des oreillers. Arrivés enfin dans notre repaire, à même le sol nous avions arrangé  nos lits pas tellement confortables mais satisfaisants.

-             ces cartons  feraient très bien l’affaire » avait dit Mohamed tout en prédisant que nous allions dormir comme des rois cette nuit, mais il voulait des  bougies.

-              Surtout pas, lui lancais-je, c’est nous trahir, les cultivateurs n’admettent pas des estivants dans leurs huttes, car ces derniers commettent trop de dégâts, en causant des incendies, voir des assassinats dus à la drogue. Et les ivrognes dans cette région, bien qu’ils soient musulmans, sont partout.

Mon cousin était déçu car il avait peur pour son oiseau, à tout moment, une bestiole pourrait s’infiltrer pour s’en donner à cœur joie. Il avait pris la décision de le mettre entre nous deux et d’envelopper la cage par l’unique serviette qu’il possédait. Nous nous sommes reposés quelques minutes, histoire de voir si ces cartons sont confortables, mais la belle Assia s’est infiltrée par un des nombreux interstices de mon cœur d’artichaut.

 

-              un beau morceau ton Assia, je ne savais pas que les oiseaux portent chance.

-                Ah maintenant tu crois à la chance, me répondit Salim, c’est le flair et le charme, que tu ne possèdes pas, mon ami et non mon chardonneret qui porte chance. Ton charme à toi est de pisser sur les jambes des gens.

-              Je suis sûr qu’elle aurait aimé cette chaleur sous l’eau, elle la trouverait je pense fastueuse et érotique. Il faudrait lui demander si elle a une sœur, parce que je la trouve très jolie et sensuelle.  

-              Tu la rendras j’en suis certain malheureuse, avec ton cœur d’artichaut. En plus je ne voudrais pas en faire une nouvelle victime, parmi celles que tu as trahies.

-              Tu ne crois pas qu’elle soit de mèche avec son papa, pour t’escroquer de ton beau, mulet ?

-              Ne remet pas cette histoire de mulet ! Tu vois du mal partout, ta vie de vagabond  t’a rendu trop suspicieux. 

-              Bon, bon je disais ça pour te mettre en garde, c’est vrai qu’elle parait très gentille et son père encore plus. Mais  maintenant passons aux choses sérieuses il y va de nos estomacs.  Les  fruits et légumes nous attendent et j’espère que ton flaire serait aussi efficace que ton charme, quant à ce dernier, on en aura besoin pour plus tard, pour d’autres tables bien garnies.

-              Allons- y pour les fruits, je veux des oranges et l’ouest est connu pour ses belles et bonnes oranges.

La quête, des arbres fruitiers et des légumes étaient fructueuse, nous avons ramené avec nous des tomates, oignons, piments, carottes pour en faire des salades et deux belles oranges pour le dessert. il y avait aussi beaucoup de raisins, mais ne voulions pas en profiter. Farid dévoila  le contenu de son sac et c’est sans surprise que j’ai constaté un fourneau et une friteuse avec la couverture que sa maman y avait introduite. Nous avons passé une  semaine des plus belles. Le temps était à chaque fois radieux et des filles pour ma part j’en faisais des collections, contrairement à mon cousin qui filait l’unique parfait amour avec Assia. Il est allé jusqu’à lui parler de notre chaumière qui s’est faite un réel plaisir de recevoir   leurs ébats amoureux. Une idée que j’ai trouvée bonne, car je l’ai imité avec toute les victimes que j’aie pu collectionner, grâce en grande partie à notre beau chardonneret, il était en réalité le grand héros qui a charmé pas mal de jolie fille.

Je proposais aux victimes de venir entendre le gazouillement dans une chaumière car il chante merveilleusement mieux dans un cet endroit. Parmi ces filles, certaines comprenant mes arrières pensées, amusées, me proposent de les y emmener pour entendre le gazouillement  du bel oiseau, d’autres refusent non sans me gratifier d’un joli sourire provocateur, et enfin d’autres indignées me traitaient de tous les noms d’oiseaux, elles voulaient m’agresser, ou balançaient sur ma figure du sable. Les plus comiques sont celles qui en voyant l’endroit déguerpissent, échappant ainsi à l’enfer d’éros. Dans toute cette histoire, le seul héros est notre bel oiseau, le chardonneret. Parmi ces filles une seule avait touché ma réceptivité, mais elle devait se marier dans quelques jours. Ce que j’avais réussi à recevoir d’elle, c'est un seul baiser d’adieu, furtif qui étrangement n’était qu’un demi baiser, car cette fille avait placé une feuille entre nos deux lèvres. Comme pour me dire peut-être que nos passions ne tiennent qu’à cette feuille blanche qui pourrait être déchirée si je fais un grand pas chez ses parents. ou que ces lèvres sont destinées à son époux.

 Mais ces aventures bien qu’elles nous avaient values des moments agréables, elles ont été la cause de notre évincement de cette fameuse hutte et d'un malheurt qui s'en est suivi.

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safirfarid219 Membre 2 087 messages
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Le 01/11/2021 à 07:13, safirfarid219 a dit :

 

Une lumière d’une torche puissante, s’est mise à se balader sur ma figure. En ouvrant les yeux j’ai aperçu un homme devant moi, j’ai cru que je faisais un cauchemar, mais ce spectre avait commencé à me secouer.

-              « Qu’est-ce qui se passe qui êtes –vous ? »

Farid effrayé par mon sursaut, s’était levé  pour  vérifier si son volatile était présent. Il a mis un certain temps pour comprendre qu’un homme était dans notre chaumière.

-              « C’est moi qui devrait vous poser cette question, d’où vous venez ? »

J’avais compris que c’était un des propriétaires de la chaumière ou un simple cultivateur.

-              « D’Alger. » lui avais-je répondu.

-              Nous savions tous ce que vous faisiez, vous nous étiez sympathique, car vous ne preniez dans les champs que ce dont vous aviez besoin pour subsister. Mais le problème est que les gens du village qui sont très traditionalistes, ne sont pas d’accord avec nous, ils ont remarqué que vous faites rentrer des filles dans cet endroit. Nous les cultivateurs nous trouvions ça excellent car c’est très nouveau pour nous et  nous imaginions ce que vous en faites à ces filles dans cet antre , Surtout toi.

il me pointa du doigt tout en continuant à parler

 -  tu nous étais très sympa car en sept jour tu en as péché quatre, c’est un score rare. Au  lieu d’aller au cinéma, nous nous sommes mis à vous contempler.  C’est inhabituel dans ce coin où il ne se passe presque rien en neuf mois. » 

-              « Mais ? »

j’ai prononcé ce mais, pour couper court à toute cette discussion, nous qui étions trop fatigué pour en débattre, je voulais connaitre la décision finale.

-              « mais vu les protestations des villageois, nous vous sommons de déguerpir illico-presto de ce coin et aller voir ailleurs. »

-              « En plein nuit sans lune » avait répondu Farid excédé.

-              « oui en plein nuit, il fallait faire attention à ne pas trop croire en votre sexe, insatiable et égoïste, il lui faut une certaine hibernation. Il a trop travaillé et vous avez besoin de changer d’air. Allez ouste! »

J’ai mis le sac sur mon dos et pris les deux cartons pliés sous mes bras, et mon cousin a soulevé la cage du chardonneret qui  s’ait mis à ramager dès qu’il a senti l’air frais de cette nuit d’été étoilée. Nous nous sommes mis à escalader la montagne en pleine nuit à la recherche d’un coin pour dormir, accompagnés des complaintes du chardonneret. Nous n’avions pas besoin de parler, l’oiseau le faisait d’une très belle manière, c’était très beau mais triste.

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Membre, 57ans Posté(e)
safirfarid219 Membre 2 087 messages
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Après plusieurs minutes de marche et d’ascension, nous avions enfin trouvé  un endroit plat et gazonné, prêt à nous recevoir pour passer cette nuit. Fatigués nous avons placé nos cartons sur le gazon, puis la couverture, et enfin sans échanger le moindre mot, chacun de nous s’est allongé sur la couverture, la cage du chardonneret comme à l’accoutumé entre nous deux. Le gazon généreux,  nous a procuré un réel confort. Mais dès que la journée étala sa lumière sur cet endroit, j’avais remarqué qu’une partie de mes jambes était suspendu au bord d’un précipice, alors que mon cousin était absent. Affolé, j’ai tout de suite pensé que mon cousin se trouve en contre bas de cet abime. J’ai constaté effectivement, son corps gisant sur du gazon en bas du précipice.

Je me suis mis à crier de toute ma puissance, comme un fou désemparé, tout en espérant que l’écho transmette mon message, puis j’ai dévalé la montagne sans aplomb, pour secourir Farid. Je glissais, je tombais, je me relevais, mais je ne sentais rien, j’étais comme un fou ne sachant que faire. Aucune idée concrète pour secourir mon cousin n’avait traversé mon cerveau. Enfin je le voyais là devant moi gisant. J’ai pleuré, car j’avais senti qu’il était mort. Je n’osais pas approcher, j’avais trop peur de découvrir un cadavre pour la première fois de ma vie et de plus celui de mon cousin et mon meilleur ami. Mais il fallait vaincre rapidement mon appréhension. En approchant mon cœur avait failli sortir de son orbite, pourvu qu’il soit vivant, je me suis dit. Il ne bougeait pas, les larmes abondement, glissaient sur mes joues. je suis responsable, c’est moi qui avait eu cette idée de camping, j’avais tué mon cousin, je voulais mourir à cet instant précis. Je m’approchais toujours, il paraissait dormir, il ne ressemblait pas du tout à un cadavre que nous voyons dans les films. J’avais posé ma joue devant sa bouche et j’avais senti son haleine. Sans attendre une seconde et sans craindre de tomber et me blesser, je commençais à dévaler cette montagne à une vitesse maximum. J’arrivais enfin  sur la route principale, et c'est plein milieu de la chaussée plein de sang, que je me suis arrêté. et c’est alors qu’une voiture freina devant moi en catastrophe. je voulais stopper coute que coute par n’importe quel moyen, quitte à être écrasé,  une voiture. Son choix était de me renverser ou de s’arrêter, il avait choisi le second choix et j’en étais que très satisfait      

-           Qu’est-ce qui se passe, tu es fou tu veux mourir ?! » Il commençait à gesticuler, mais je n’étais nullement impressionné.

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