Le topic des albums

Il y a 3 heures, Auger a dit :

Nick Drake - Pink Moon

Bon, en 1972 (à 24 ans), Nick Drake n'a déjà plus la possibilité de s'offrir la production magnifique de ses 2 premiers albums : Fives Leaves Left et Bryter Layter : 2 bides... 2 chefs d'œuvres !

Alors, c'est le bonhomme tout seul avec son folk, sa guitare sèche (et quelques notes de piano sur le titre Pink Moon) : alors oui "sec" ça l'est, et beau, et déchirant !

Nick Drake a toujours été "ailleurs", ça transparaît dans ses 3 albums, il ne donne jamais l'impression d'être dans le concret de ce monde, tout est lunaire, poétique, irréel, éthéré.

Longtemps, j'ai détesté "Pink Moon" car trop dépouillé, trop rugueux et puis en insistant, insistant, insistant, je me suis rendu compte que l'essentiel était là, "à l'os" : la sincérité, le talent, la grâce... le désespoir en prime.

Ce n'est pas "River Man", mais les chansons sont simples, belles, nues.

Ce type valait 100 fois ce nul de Bob Dylan (désolé @Constantinople, c'est mon côté "provoc")

Deux précisions quand même :

- ne pas s'attarder sur la pochette, hideuse et datée 
- ce disque ne remontera probablement jamais le moral de personne sur cette terre (il faut quand même le savoir avant...)

Nick Drake mourra en 1974, à 26 ans, entre le suicide et l'overdose...

Bonne écoute !

 

 

J'écouterai ça, merci.

Franchement faut pas connaitre la disco' de Dylan pour dire ça...Essayez au moins Nashville skyline, desire...Son live bootleg série 5...

il y a 1 minute, Constantinople a dit :

J'écouterai ça, merci.

Franchement faut pas connaitre la disco' de Dylan pour dire ça...Essayez au moins Nashville skyline, desire...Son live bootleg série 5...

Je m'efforce de ne jamais avoir d'avis sur ce que je ne connais pas...

Dylan me sort pas les yeux (par les oreilles plutôt) : voix atroce, aucun sens mélodique, sale type par-dessus le marché (oui, c'est important)... quant à ses paroles de bobo gaucho acclamées mondialement, je m'en cogne comme de ma première chemise...

Joni Mitchell - par exemple - avait 10 fois le talent de cet ectoplasme.

De Nashville Skyline, je ne retiens que le duo avec le géant Johnny Cash (rien que le son de sa voix fait trembler)... Bref, quand j'aime pas, j'aime pas (j'ai pourtant essayé, réessayé depuis 20 ou 30 ans !)

Mais j'assume d'être à contre-courant et même d'avoir des goûts de chiotte...

Bonne soirée (sans rancune) 

il y a 35 minutes, Auger a dit :

Je m'efforce de ne jamais avoir d'avis sur ce que je ne connais pas...

On est au moins d'accord sur le duo. 

Il y a 8 heures, Constantinople a dit :

On est au moins d'accord sur le duo. 

Allez, il me faut être honnête : il y a UNE chanson de Dylan que j'aime, "wigwam" sur le détesté "Self Portrait"

Bizarrement, cette chanson ne contient pas de paroles...

On quitte les grands espaces californiens ou texans, pour aller dans le new york des années 70. Rien avoir avec la ville bobo actuelle : A l'éppoque, la ville est gangrénée par la pauvreté, la violence, le crime : A tel point que John Carpenter fera un film de science fiction ou il projetera cette ville en 1997 devenue une prison murée punkisante (Merci à Guliani le républicain d'avoir nettoyé la ville au passage). Musicalement, le rock new yorkais a été complétement traumatisé par le Velvet et l'influence des deux fréres ennemis, Lou Reed et son sarcasme cynique et John Cale avec sa violence mélée de fragilité psychologique. On nage dans ce qui deviendra le Punk, et c'est dans cet univers qu'on trouve Patti Smith une artiste jusqu'au bout des ongles.

Cet album sent la fumée et la sueur survoltée des clubs new yorkais des années 70 tel le CBGB, ce mélange unique au monde d' une urgence simplissimement brulante et de l'intellectualisme poétique sur laquelle flotte l'ombre du Velvet. L'album commence avec une reprise hallucinée de gloria : quatre note de piano sur un tempo lent. Puis une voix pleine de morgue, trainante, retenue chante "Jesus died for somebody sins, but not mine"...Et l'auditeur est immédiatement accroché par ce charisme surnaturel, cette colère rentrée et posée qui le tient d'un bout à l'autre de cet album qui sera la BO d'un lieu et d'une époque.

deux chansons en lien, deux montées sensationnelles : Free money qui commence par une complainte solitaire et fini en délire frustré et fiévreux, puis la cavalcade incroyable de 10 minutes qu'est horses, aux textes surréalisto homo érotique.

l'album entier est du même acabit. Difficile à croire mais les albums qui suivront tiendront pourtant miraculeusement le niveau posé par celui ci. 

Morrissey  - World Peace Is None Of Your Business (2014)

Je déteste la musique des années 80 d'une manière générale et tout particulièrement les Smiths.

Mais j'ai découvert, par hasard, Morrissey et cet album en 2014... et j'ai pris une gigantesque claque !

Ce type remet tout en cause : la société, le système scolaire, l'hypocrisie des rapports humains, la corrida, les carnivores... (ces deux dernières catégories étant qualifiées d'assassins assez régulièrement).

Bref, il ne chante pas pour ne rien dire et déteste quasiment la terre entière (sauf - peut-être - les végétariens), il semble nous dire : "je vous emmerde tous !"

Sa voix est évidemment magnifique, la production "hispanisante" est très réussie (beaucoup de cuivres, de trompettes, d'accordéon, un peu de synthé, mais on peut lui pardonner vu la qualité des morceaux) et les titres tous meilleurs les uns que les autres, au point que le disque bonus est encore plus fort que le premier CD.

Et quelle pochette ! Un suicide commercial !

"Hooray, hooray 
The bullfighter dies 
Hooray, hooray 
The bullfighter dies 
And nobody cries 
Nobody cries 
Because we all want the bull to survive"

Quel génie ce mec !

Bonne écoute.

Il y a 4 heures, Auger a dit :

"Hooray, hooray 
The bullfighter dies 
Hooray, hooray 
The bullfighter dies 
And nobody cries 
Nobody cries 
Because we all want the bull to survive"

Nobody cries indeed " kill the bull ! " ... 

Curieuse carrière que celle de Rem : d'abord groupe indépendant culte mélant folk/country et pop d'Olympia, la ville universitaire bobo gauchiste où Cobain (qui vénére le groupe) fera ses premières armes de punk rocker de la contre culture, les énormes tubes que les radios vomiront jusqu'à dégout que sont Losing my religion et Everybody Hurt leur donneront un un temps la réputation de "hits makers", ce qui déplaira suffisamment aux musiciens pour sortir leur album le plus indie rock de leur carrière dans la foulée, "Monster".

La suite ? des albums Rock pop, expérimentaux ou rock beaucoup de bons ou trés bons, d'autres de plus dispensables mais inéluctablement, l'intérêt pour le groupe ne cessera de décliner jusqu'à sa séparation dans l'indifférence générale après pourtant deux derniers très bons albums. Trop indépendants pour être un u2 américain, trop accessible pour être un radiohead américain, le syndrome du cul entre deux chaises qui rate du coup les deux cibles va coller au groupe comme le sparadrap du capitaine haddock.

New adventure in HI FI se place un peu au pivot de leur carrière, après leurs plus gros hits et leur album complétement rock indie en réaction, le groupe décide d'arrêter de prendre des directions artistiques de manière cérébrale en amont : ils embarquent un huit pistes sur la tournée pour enregistrer sur le vif leurs compositions en temps réel et capturer le feeling du moment en quasi live, façon Neil young. En sort probablement un de leurs si ce n'est leur tout meilleur album : leur meilleur album rock en tout les cas c'est certain.

New Adventures in Hi Fi est un voyage explorant à fond, sans retenue et avec l'intention de prendre un maximum de plaisir toutes les facettes du groupes en faisant le plus de bruit possible : Jouissif, lumineux, sombre, lourd, fleur bleue, rock, folk, country, pop, cet album est un voyage à bord du bus du groupe aux travers des états unis, que ce soit l'énorme Leave qui lorgne du coté grunge, How the west was won et son piano qui semble jouée dans un club de chicago, le presque punk wake up bomb ou le hanté folk country ebow the letter avec Patti smith qui joue modestement les coeurs juste sublime....

Tout y est joué avec une spontanéité et un plaisir si évident par tous les musiciens qui poussent leurs instruments afin d'être surs que l'auditeur les capte, sans parler du chant de stipe qui s'aclate si manifestement qu'il ne peut être que communicatif. Son seul défaut est d'être long, mais pas une piste n'est à jeter.

Idéal pour être la BO d'un voyage en voiture comme la jolie pochette (une rareté chez eux) le suggére.

Il y a 17 heures, Auger a dit :

Morrissey  - World Peace Is None Of Your Business (2014)

Je déteste la musique des années 80 d'une manière générale et tout particulièrement les Smiths.

Mais j'ai découvert, par hasard, Morrissey et cet album en 2014... et j'ai pris une gigantesque claque !

Ce type remet tout en cause : la société, le système scolaire, l'hypocrisie des rapports humains, la corrida, les carnivores... (ces deux dernières catégories étant qualifiées d'assassins assez régulièrement).

Bref, il ne chante pas pour ne rien dire et déteste quasiment la terre entière (sauf - peut-être - les végétariens), il semble nous dire : "je vous emmerde tous !"

Sa voix est évidemment magnifique, la production "hispanisante" est très réussie (beaucoup de cuivres, de trompettes, d'accordéon, un peu de synthé, mais on peut lui pardonner vu la qualité des morceaux) et les titres tous meilleurs les uns que les autres, au point que le disque bonus est encore plus fort que le premier CD.

Et quelle pochette ! Un suicide commercial !

"Hooray, hooray 
The bullfighter dies 
Hooray, hooray 
The bullfighter dies 
And nobody cries 
Nobody cries 
Because we all want the bull to survive"

Quel génie ce mec !

Bonne écoute.

 

J'aime beaucoup les smiths mais jamais écouté morrissey en solo : Morrissey sans Johnny Marr, ça me parait absurde.

il y a 4 minutes, Constantinople a dit :

Curieuse carrière que celle de Rem : d'abord groupe indépendant culte mélant folk/country et pop d'Olympia, la ville universitaire bobo gauchiste où Cobain (qui vénére le groupe) fera ses premières armes de punk rocker de la contre culture, les énormes tubes que les radios vomiront jusqu'à dégout que sont Losing my religion et Everybody Hurt leur donneront un un temps la réputation de "hits makers", ce qui déplaira suffisamment aux musiciens pour sortir leur album le plus indie rock de leur carrière dans la foulée, "Monster".

La suite ? des albums Rock pop, expérimentaux ou rock beaucoup de bons ou trés bons, d'autres de plus dispensables mais inéluctablement, l'intérêt pour le groupe ne cessera de décliner jusqu'à sa séparation dans l'indifférence générale après pourtant deux derniers très bons albums. Trop indépendants pour être un u2 américain, trop accessible pour être un radiohead américain, le syndrome du cul entre deux chaises qui rate du coup les deux cibles va coller au groupe comme le sparadrap du capitaine haddock.

New adventure in HI FI se place un peu au pivot de leur carrière, après leurs plus gros hits et leur album complétement rock indie en réaction, le groupe décide d'arrêter de prendre des directions artistiques de manière cérébrale en amont : ils embarquent un huit pistes sur la tournée pour enregistrer sur le vif leurs compositions en temps réel et capturer le feeling du moment en quasi live, façon Neil young. En sort probablement un de leurs si ce n'est leur tout meilleur album : leur meilleur album rock en tout les cas c'est certain.

New Adventures in Hi Fi est un voyage explorant à fond, sans retenue et avec l'intention de prendre un maximum de plaisir toutes les facettes du groupes en faisant le plus de bruit possible : Jouissif, lumineux, sombre, lourd, fleur bleue, rock, folk, country, pop, cet album est un voyage à bord du bus du groupe aux travers les états unis, que ce soit l'énorme Leave qui lorgne du coté grunge, How the west was won et son piano qui semble jouée dans un club de chicago, le presque punk wake up bomb ou le hanté folk country ebow the letter avec Patti smith qui joue modestement les coeurs juste sublime....

Tout y est joué avec une spontanéité et un plaisir si évident par tous les musiciens qui poussent leurs instruments afin d'être surs que l'auditeur les capte, sans parler du chant de stipe qui s'aclate si manifestement qu'il ne peut être que communicatif. Son seul défaut est d'être long, mais pas une piste n'est à jeter.

Idéal pour être la BO d'un voyage en voiture comme la jolie pochette (une rareté chez eux) le suggére.

 

J'aime beaucoup les smiths mais jamais écouté morrissey en solo : Morrissey sans Johnny Marr, ça me parait absurde.

1) très bon album des R.E.M. même s'il n'atteint pas - à mes yeux - le niveau de leur chef d'œuvre : "Automatic For The People" (excepté "Everybody Hurt", qui est une cochonnerie...)

2) Quant à ta remarque sur Morrissey, je préfère faire semblant de ne pas l'avoir lue... 

Ma vengeance sera terrible : je prépare une chronique sur "Blue Moves" qui va te terrasser ! 

A quoi ressemblerait un album de Blues et Folk accoustique tout droit sorti des années delta blues, mais chanté par un blanc de la classe moyenne inférieure des années 90 enchainant les jobs pourris pour financer sa vie d'artiste, chantant la loose avec les filles, les galères de frics (les deux souvent liés), la superficialité des clichés véhiculés par MTV sur un ton moqueur, ironique désenchanté et surréaliste ?  Le tout de la façon la plus minimaliste et cheap possible ?

Ca donne one foot in the grave (un pieds dans la tombe) de Beck, album pas du tout dépressif, même beau et drôle mais n'incitant pas à se lever énergiquement pour aller bosser le sourire aux lèvres en mode winner clairement. Sonne bizarrement intemporel. Et des paroles parfois hilarantes, Parfois sublimes, parfois juste là pour accompagner la guitare.

Souvent elles se contente juste d'être sincère : ("She'll do anything to make you feel like an asshole ?/ elle ferait n'importe quoi pour que tu te sentes comme un connard) 

Il y a 23 heures, Auger a dit :

1) très bon album des R.E.M. même s'il n'atteint pas - à mes yeux - le niveau de leur chef d'œuvre : "Automatic For The People" (excepté "Everybody Hurt", qui est une cochonnerie...)

2) Quant à ta remarque sur Morrissey, je préfère faire semblant de ne pas l'avoir lue... 

Ma vengeance sera terrible : je prépare une chronique sur "Blue Moves" qui va te terrasser ! 

Automatic for the people est surement meilleur en terme de compositions et de recherche, (même everybody hurts d'ailleurs c'est juste qu'on l'a beaucoup, beaucoup, beaucoup trop entendu comme losing my religion) mais New Adventure in hi fi à cette spontanéité et ce plaisir qui fait que  je l'ai beaucoup plus écouté que Automatic...Je le préfère honnêtement. Plus spontané.

il y a 19 minutes, Constantinople a dit :

A quoi ressemblerait Blues et Folk accoustique tout droit sorti des années delta blues, chanté par un blanc de la classe moyenne inférieure des années 90 enchainant les jobs pourris pour financer sa vie d'artiste, chantant la loose avec les filles, les galères de frics (les deux souvent liés), la superficialité des clichés véhiculés par MTV sur un ton moqueur, ironique désenchanté et surréaliste ?  Le tout de la façon la plus minimaliste et cheap possible ?

Ca donne one foot in the grave (un pieds dans la tombe) de Beck, album pas du tout dépressif, même beau et drôle mais n'incitant pas à se lever énergiquement pour aller bosser le sourire aux lèvres en mode winner clairement. Sonne bizarrement intemporel. Et des paroles parfois hilarantes, Parfois sublimes, parfois juste là pour accompagner la guitare.

Souvent elles se contente juste d'être sincère : ("She'll do anything to make you feel like an asshole ?/ elle ferait n'importe quoi pour que tu te sentes comme un connard) 

 

 

Automatic for the people est surement meilleur en terme de compositions et de recherche, (même everybody hurts d'ailleurs c'est juste qu'on l'a beaucoup, beaucoup, beaucoup trop entendu comme losing my religion) mais New Adventure in hi fi à cette spontanéité et ce plaisir qui fait que  je l'ai beaucoup plus écouté que Automatic...Je le préfère honnêtement. Plus spontané.

Je vais essayer le Beck.

Pour l'instant, je n'apprécie que "Sea Change" de cet artiste, les autres albums me font mal aux dents (et aux oreilles) : Odelay, Mutations...trop de parti pris "expérimental"...

à l’instant, Auger a dit :

Je vais essayer le Beck.

Pour l'instant, je n'apprécie que "Sea Change" de cet artiste, les autres albums me font mal aux dents (et aux oreilles) : Odelay, Mutations...

J'aime beaucoup le sea change quoi que lui pour le coup, franchement dépressif. Après, sa carrière est carrément en dent de scie...Pas tout écouté de lui. J'aime relativement bien Odelay quand même, malgré ce patchwork bizarre un peu artificiel. Lord only know par exemple.

le plus beau disque de Gainsbourg. Le plus beau disque parlant de rupture d'une histoire d'amour. Tout est sur le même ton que la plus connue, la chanson de Verlaine " je suis venu te dire que je m'en vais", la basse donne un groove entrainant et le piano une mélancolie qui donne ce mélange doux amer parfait, sur laquelle la voix de SG faussement désinvolte qui fait semblant de partir, pour ne pas se faire plaquer. Français jusqu'au bout des ongles, malgré un son anglo saxon. La BO pour repenser gentiment à une belle histoire qui a tourné à l'aigre, d'autant que le disque est très court et s'écoute d'une traite..

Mon premier est - de très loin - le plus grand batteur de rock de tous les temps (oui, il y a aussi John Bonham, mais je trouve que son jeu était moins expressif, moins spectaculaire)

Mon deuxième est un grand guitariste, un grand compositeur, un grand écorché et une grande âme spirituelle.

Mon troisième est un immense chanteur très sous-estimé, à cause de son look et de son jeu de scène qui a un peu (beaucoup) vieilli.

Mon quatrième est un bassiste, mais la basse je m'en fous (mais c'était un immense bassiste), c'est un instrument que je "n'entends pas".

On mélange tout ça pour donner le plus grand groupe de rock (non, pas les Stones, ni les autres qui ne valaient peut-être que par leur producteur de génie : George Martin) et un des plus grands lives de l'histoire.

Energie brute, sauvage (bon, sans excès, c'est pas non plus Slayer...), blues, lyrisme, grandiloquence parfois...

Ah oui, j'oubliais : The Who - Live At Leeds (1970)

Bonne écoute

il y a une heure, Auger a dit :

Mon premier est - de très loin - le plus grand batteur de rock de tous les temps (oui, il y a aussi John Bonham, mais je trouve que son jeu était moins expressif, moins spectaculaire)

Mon deuxième est un grand guitariste, un grand compositeur, un grand écorché et une grande âme spirituelle.

Mon troisième est un immense chanteur très sous-estimé, à cause de son look et de son jeu de scène qui a un peu (beaucoup) vieilli.

Mon quatrième est un bassiste, mais la basse je m'en fous (mais c'était un immense bassiste), c'est un instrument que je "n'entends pas".

On mélange tout ça pour donner le plus grand groupe de rock (non, pas les Stones, ni les autres qui ne valaient peut-être que par leur producteur de génie : George Martin) et un des plus grands lives de l'histoire.

Energie brute, sauvage (bon, sans excès, c'est pas non plus Slayer...), blues, lyrisme, grandiloquence parfois...

Ah oui, j'oubliais : The Who - Live At Leeds (1970)

Bonne écoute

 

 

 

Son magnifique sur ce live...Magic bus au top...Live légendaire. le Son d'une époque, un peu le chainon manquant entre les groupes type stones/beatles et les Led Zep'/black sabat. Mon préféré a toujours été le chanteur, effectivement étrangement sous estimé...A noté qu'il a tourné dans pas mal d'épisodes de la série highlander, et y est vraiment excellent.

On dit communément qu'il y a eu une espèce d'âge d'or de la musique rock/pop, entre 1968 et 1975.

Je suis assez d'accord, alors je creuse le même sillon musical des années 1970/1971.

The Rolling Stones - Sticky Fingers

Je vois ce disque comme la fin d'une superbe trilogie après Beggars Banquet (1968) et Leet It Bleed (1969).

On peut y ajouter le formidable live "Get Yer Ya-Ya's Out!" (1970)

Ensuite, j'ai toujours considéré que "Exile on Main Street" était un album catastrophique d'où ressortent seulement 2 ou 3 pépites ; mais depuis 50 ans la plupart des critiques ont érigé ce disque comme un Graal absolu... ça fait tellement bien et "branché" d'aimer "Exile..."...

Alors, pour revenir à Sticky Fingers, ça commence par un "tube" imparable qui n'arrive pas - contrairement à la plupart des autres tubes - à lasser, malgré les dizaines d'écoutes.

"Sway" est un titre extraordinaire, qui allie les cordes et un final à la guitare incroyable (Mick Taylor était génial, les Stones ne se relèveront jamais de l'avoir viré). Ce titre me fout les poils sans que je n'ai jamais trop compris pourquoi : selon moi, la musique (et l'art en général) c'est ça, pas besoin d'intellectualisation, ça rentre par tous les pores de la peau ou pas, et peu importe que tout le monde autour déteste.

"Wild Horses", que dire ? une des plus belles chansons jamais écrites ! une sorte de ballade country sensible et émouvante, un "pont" de guitare solo inoubliable.

J'en reste là pour les autres titres qui sont tous, soit excellents (Sister Morphine, Moonlight Mile), soit, au pire, très bons (Bitch).

Un disque de blues/rock/country défoncé, on est encore du "bon" côté de la défonce (si tant est qu'il y en ait un : je me contente d'évoquer l'aspect créatif qui accompagne parfois la prise de drogues) alors que "Exile..." penche déjà vers la descente aux enfers qui suit inévitablement ce genre d'expériences.

Mick Jagger n'a jamais aussi bien chanté, avec cette voix trainante et très "sexuelle" qu'il surjouera ensuite jusqu'à la nausée (par exemple dans cet horrible "Blue et Lonesome" de 2016)

Bonne écoute

(désolé pour le côté excessif, subjectif et mauvaise foi de mes avis : j'estime qu'on peut se le permettre dans ce topic sans se faire trop engueuler...)

Le 24/09/2021 à 15:57, Constantinople a dit :

A quoi ressemblerait un album de Blues et Folk accoustique tout droit sorti des années delta blues, mais chanté par un blanc de la classe moyenne inférieure des années 90 enchainant les jobs pourris pour financer sa vie d'artiste, chantant la loose avec les filles, les galères de frics (les deux souvent liés), la superficialité des clichés véhiculés par MTV sur un ton moqueur, ironique désenchanté et surréaliste ?  Le tout de la façon la plus minimaliste et cheap possible ?

Ca donne one foot in the grave (un pieds dans la tombe) de Beck, album pas du tout dépressif, même beau et drôle mais n'incitant pas à se lever énergiquement pour aller bosser le sourire aux lèvres en mode winner clairement. Sonne bizarrement intemporel. Et des paroles parfois hilarantes, Parfois sublimes, parfois juste là pour accompagner la guitare.

Souvent elles se contente juste d'être sincère : ("She'll do anything to make you feel like an asshole ?/ elle ferait n'importe quoi pour que tu te sentes comme un connard) 

 

 

 

C'est assez sympa., davantage que ses collages épileptiques en tout cas, et ça ressemble étrangement à un album solo du très, très, très, très surestimé Syd Barrett (la voix, assez fausse, et le son de guitare)

Merci pour le partage en tout cas.

Il y a 8 heures, Auger a dit :

On dit communément qu'il y a eu une espèce d'âge d'or de la musique rock/pop, entre 1968 et 1975.

Je suis assez d'accord, alors je creuse le même sillon musical des années 1970/1971.

The Rolling Stones - Sticky Fingers

Je vois ce disque comme la fin d'une superbe trilogie après Beggars Banquet (1968) et Leet It Bleed (1969).

On peut y ajouter le formidable live "Get Yer Ya-Ya's Out!" (1970)

Je suis d'accord...La meilleure période des Stones pour moi c'est let it bleed/sticky fingers. C'est là où tu sens qu'ils ont envie de pousser le plus loin leur son, exploser la concurrence, définir enfin une identité forte sans renier leurs références blues et un peu country. Tout ce qu'ils touchent à ce moment, ils le poussent au sublime. D'ailleurs ils sortent un disque de jams improvisés tout brinquebalant et déglingués  en attendant keith richards sur les sessions de Let it bleed, et même cet album déchire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jamming_with_Edward!

Le solo de guitare live de sympathy with the devil sur get yer ya ya's out est une tuerie.

Il y a 8 heures, Auger a dit :

Ensuite, j'ai toujours considéré que "Exile on Main Street" était un album catastrophique d'où ressortent seulement 2 ou 3 pépites ; mais depuis 50 ans la plupart des critiques ont érigé ce disque comme un Graal absolu... ça fait tellement bien et "branché" d'aimer "Exile..."...

Catastrophique peut être pas....Ventilator blues, sweet virginia, par ex mais je suis d'accord...Déja il est horriblement long, je n'ai jamais réussi à l'écouter de bout en bout, et ensuite tout est fait à l'arrache en mode cocainé, les chansons n'ont pas l'air abouties, vulgaires dans le mauvais sens du terme...Je n'ai jamais compris non plus ce statut culte, peut être fallait il vivre l'époque pour comprendre. Les deux précédents sont tellements objectivement meilleurs....Aprés globalement, il y a goat head soup qui est trés sous estimé, some girl beaucoup moins bon mais qui contient une ou deux tueries quand même, tatoo que j'aime bien, mais c'est tout, leur carrière est terminée pour moi.

Il y a 8 heures, Auger a dit :

Alors, pour revenir à Sticky Fingers, ça commence par un "tube" imparable qui n'arrive pas - contrairement à la plupart des autres tubes - à lasser, malgré les dizaines d'écoutes.

"Sway" est un titre extraordinaire, qui allie les cordes et un final à la guitare incroyable (Mick Taylor était génial, les Stones ne se relèveront jamais de l'avoir viré). Ce titre me fout les poils sans que je n'ai jamais trop compris pourquoi : selon moi, la musique (et l'art en général) c'est ça, pas besoin d'intellectualisation, ça rentre par tous les pores de la peau ou pas, et peu importe que tout le monde autour déteste.

"Wild Horses", que dire ? une des plus belles chansons jamais écrites ! une sorte de ballade country sensible et émouvante, un "pont" de guitare solo inoubliable.

J'en reste là pour les autres titres qui sont tous, soit excellents (Sister Morphine, Moonlight Mile), soit, au pire, très bons (Bitch).

Un disque de blues/rock/country défoncé, on est encore du "bon" côté de la défonce (si tant est qu'il y en ait un : je me contente d'évoquer l'aspect créatif qui accompagne parfois la prise de drogues) alors que "Exile..." penche déjà vers la descente aux enfers qui suit inévitablement ce genre d'expériences.

Mick Jagger n'a jamais aussi bien chanté, avec cette voix trainante et très "sexuelle" qu'il surjouera ensuite jusqu'à la nausée (par exemple dans cet horrible "Blue et Lonesome" de 2016)

Moi je ne me lasse pas de Dead Flowers aussi. J'aime bien aussi le délire "trompette" qui donne une atmosphére particuliére au tout. Oui, je crois que Keith comme Jagger ne seront plus jamais aussi bons après ça.

Il y a 8 heures, Auger a dit :

Bonne écoute

(désolé pour le côté excessif, subjectif et mauvaise foi de mes avis : j'estime qu'on peut se le permettre dans ce topic sans se faire trop engueuler...)

 

 

C'est le but du topic, partager des albums qu'on trouve hors du communs ou spéciaux pour telle ou telle raison, et qui forment une galette compléte pas un assemblage de chansons.