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Constantinople

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Je viens d'une génération où on écoutait la musique par disques. Cela m'a permis de découvrir d'innombrables joyaux dépaysant, vous entrainant dans des endroits, des humeurs, des sentiments pendant le temps d'écoute : Ce topic est donc dédié à toutes ces galettes immersives qui vous prennent par la main à certains moments pour vous accompagner sur un feeling si vous avez entre une demi heure et 50 minutes à lui accorder. A chaque fois je joindrais deux chanson pour donner une idée du style/Ton.

Le premier est un album de Dylan : Déja qu'il n'est pas trop aimé en France, de surcroit On connait surtout sa première période 'protest songs" de cet artiste dont on ne sait jamais par quel bout prendre... Celui ci est sans doute mon préféré ou un de mes préférés. On est en plein américana, et jamais il n'aura aussi bien utilisé des instruments annexe comme l'harmonica, le violon ou la basse qui arrondit sa voix. Sa chanteuse est aussi superbe. Quelques chansons sont un peu longue comme la première, hurricane qui n'est pas ma préfére de l'album, mais chaque chanson vous entraine gentiment dans son mood.

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Membre, Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...", 60ans Posté(e)
BadKarma Membre 13 122 messages
60ans‚ Docteur Honoris Causa Es "Patati & Patata...",
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Il y a 1 heure, Talon 1 a dit :

Lévy Nyle.

Sans compter le légendaire Hal Bum, que l'on retrouvera systématiquement dans la collection détenue par l'ensemble de ces authentiques passionnés de galettes à saphir ...

Ma selecta du jour :

 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
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Doublon 

 

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 9 heures, Ines Presso a dit :

Doublon 

 

Non, l'idée de ce topic est pas seulement de partager un bon album comme une série de chanson mais un album cohérent au niveau des ambiances etc.

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

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Un disque tout fait de contradiction, entre colére, apaisement, mélencolie et espoir, une invitation à un voyage dans l'esprit et les sentiments de l'auteur.

 

 

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Membre, 42ans Posté(e)
Dedictio Membre 2 014 messages
Forumeur vétéran‚ 42ans‚
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Un voyage incroyable de plus de deux heures...

Il s'agit d'un double-album sur un unique concept : dans un futur indéterminé, le dernier humain vit sur une colonie de Mars. Dans le premier album The Dream Sequencer, le protagoniste vit une sorte de voyage dans le temps mystique à travers les souvenirs de l'humanité via une machine qui le "pré-incarne". On traverse différents peuples ayant composé l'histoire de l'humanité : l'année 2084, la Renaissance flamande, l'Egypte ancienne, Stonehenge... Dans la seconde partie le héro se "pré-incarne" au-delà du big bang...

Une aventure psychédélique d'abord rock prog', puis dans le tumulte astro-physique qui se fait metal prog'. Le tout est porté par une liste incroyable d'invités qui incarnent des rôles, façon opéra rock.

 

Pour illustrer avec un morceau, influencé par D. Bowie :

 

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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119367311.jpg

Suburbs d'arcad fire : Une simplicité au service de l'émotion épurée, quelque part entre la nostalgie et le désenchantement, le doute. Un feeling éthéré qui nous suit au travers de la simplicité des mélodies ce qui ne rends pas l'album pour autant moins varié et profond au fil des écoutes. 

 

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Lou reed est un artiste qui a eu de trés grands hauts, et de trés gros bas. Berlin fut son album maudit mais devenu culte au fil du temps, absolument superbe quoique noir et désenchanté, nous narrant au fil de l'album d'une histoire d'amour qui vire au tragique. Musicalement superbe, il y a une version studio qu'il a fait en 2006, que j'aime bien et est peut être un peu moins noire, mais la version disque est magnifiquement enregistrée.

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VIP, Agent trouble, 44ans Posté(e)
Adras VIP 14 610 messages
44ans‚ Agent trouble,
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Le 12/09/2021 à 09:33, Constantinople a dit :

Non, l'idée de ce topic est pas seulement de partager un bon album comme une série de chanson mais un album cohérent au niveau des ambiances etc.

Hey ! Promis je viens ici par pur hasard. Content de voir que la musique fait encore son chemin ici :) (ça reste un doublon quand-même :smile2: ) mais go !

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Si il fallait écouter un album de Gainsbourg, c'est celui ci : Poème musical d'une demi heure érotico surréaliste narrant l'histoire d'amour entre le narrateur et "Melody Nelson", façon Gainsbourg....C'est à dire que Melody, incarnée ça et là pour quelques mots par Kirkin n'a pas ses 18 ans clairement.

Avec un son guitare basse trés années 60 qui nous porte tout le long, une sorte de croisement pop/funk sur un rythme lancinant et hypnotique, avec des poussées nerveuses et les incursions des violons. Hypnotique aussi la voix du chanteur qui ne chante pas mais nous narre un poème sous un rythme faussement nonchalant, en réalité millimétré. 

Tout un univers érotico tragique qui représente le meilleur de la musique anglaise et de la langue française : témoins ce final (reprise orgasmique  de la premiére piste) si étrange où le narrateur partant en quête quasi sprituelle de l'avion écrasé de Melody, nous narre le culte mystique d'une peuplade primitive du cargos :

Citation

Ces cultes étaient fondés sur une croyance de certaines populations mélanésiennes très traditionnelles selon laquelle les marchandises occidentales – dites cargo – n'étaient pas des produits de l'industrie humaine mais devaient avoir une origine divine. Ces cultes reposaient sur un mythe expliquant comment les produits européens étaient inventés par une divinité – créée pour l'occasion – et comment les Mélanésiens pouvaient obtenir ces biens par l'intermédiaire de leurs ancêtres, en devenant les fidèles d'un chef du cargo. Celui-ci avait reçu de cette nouvelle divinité les rites censés permettre l'obtention des biens concernés.

(...)

La plupart du temps, les attentes des Mélanésiens adeptes des cultes du cargo étaient simples : des conserves de viande, des sacs de riz, des outils métalliques, des vêtements, du tabac. S'y ajoutaient parfois telle ou telle machine plus complexe comme un groupe électrogène. Si les populations concernées étaient proches de la mer, elles attendaient qu'un navire apportât toutes ses richesses. Si elles étaient dans la montagne, elles construisaient une piste d'atterrissage de fortune destinée à recevoir le cargo

Si il fallait écouter un disque à univers français ce serait celui là en fait, au delà de la discographie gainsbourgienne dont le meilleur se passe fin 60 débuts 70. A ecouter le volume poussé pour apprécier toutes les subtilités de l'évolution musicale au fil de chaque chanson.

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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Avec cet Album classé psychédélique californien, la pochette dit tout : il vous emmène pour une cavalcade effrénée de 50 minutes. Typiquement l'album à écouter d'une traite et pas chanson de ci de là, pour pouvoir bien s'immerger et se joindre au voyage... Rien que la première partie donne le ton :

1) Who Do You Love (Part one)  

2) When Do You Love

3 ) Where Do You Love

4) How Do You Love

5) Which Do You Love

6) Who Do You Love (Part Two). l

Le tout sans réelle interruption, juste des changement de rythmes...

Comme sur la pochette, cet album est comme une cavalcade effrénée dans le désert brulant  texan ou californien, avec ses moment de soif, de mirages, de solitude et doute, d'emballée sauvage...

Enregistré live, la qualité est telle que je pensais qu'il s'agissait d'un live en studio lors de ma premiére écoute : Quasiment tout l'album est une série de variations, jams, improvisations sur une chanson. Comme tous les bons live, avec un bon systéme de son l'expérience est meilleure.

 

 

 
   
 
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Membre, 55ans Posté(e)
Auger Membre 8 604 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
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On aime parfois le blues comme on aime le dernier Goncourt : pour "faire bien, branché" mais on ne l'écoute ou on ne le lit pas vraiment...

Pour le blues, ça peut se comprendre (pour le Goncourt aussi d'ailleurs, mais c'est une autre histoire...), ce n'est pas forcément une musique facile, accessible, agréable...

A mon sens, ce disque peut réconcilier la plupart des réticents au blues : la rythmique est fascinante, les mélodies pratiquement toutes inoubliables et accessibles (il suffit de comparer les versions de "Crawling King Snake" des Doors et de John Lee Hooker pour s'en convaincre), quant à la voix de Morrison, elle est fabuleuse, hypnotique car délabrée, je ne vois que Jagger qui faisait aussi bien à l'époque (Sticky Fingers).

Ce disque a 50 ans, il pourrait en avoir 80 ou 10, on n'en s'en rendrait pas vraiment compte, tant l'enregistrement n'est pas "daté".

50 minutes de pur bonheur (les 10 minutes supplémentaires sont des bonus tracks)

L'album est cohérent : alcool, défonce, solitude, désenchantement : les années 60 sont définitivement terminées...

La "côte Ouest" comme je l'aime (tout le contraire d'une musique horrible comme celle de Steely Dan...)

Je garantis (sans remboursement :smile2:) qu'après 5 ou 6 écoutes, on ne peut plus se passer de ce disque (OK, j'en fais trop, mais on s'en fout !)

Bonne écoute à tous.

 

 

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Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
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il y a 29 minutes, Auger a dit :

On aime parfois le blues comme on aime le dernier Goncourt : pour "faire bien, branché" mais on ne l'écoute ou on ne le lit pas vraiment...

Pour le blues, ça peut se comprendre (pour le Goncourt aussi d'ailleurs, mais c'est une autre histoire...), ce n'est pas forcément une musique facile, accessible, agréable...

A mon sens, ce disque peut réconcilier la plupart des réticents au blues : la rythmique est fascinante, les mélodies pratiquement toutes inoubliables et accessibles (il suffit de comparer les versions de "Crawling King Snake" des Doors et de John Lee Hooker pour s'en convaincre), quant à la voix de Morrison, elle est fabuleuse, hypnotique car délabrée, je ne vois que Jagger qui faisait aussi bien à l'époque (Sticky Fingers).

Ce disque a 50 ans, il pourrait en avoir 80 ou 10, on n'en s'en rendrait pas vraiment compte, tant l'enregistrement n'est pas "daté".

50 minutes de pur bonheur (les 10 minutes supplémentaires sont des bonus tracks)

L'album est cohérent : alcool, défonce, solitude, désenchantement : les années 60 sont définitivement terminées...

La "côte Ouest" comme je l'aime (tout le contraire d'une musique horrible comme celle de Steely Dan...)

Je garantis (sans remboursement :smile2:) qu'après 5 ou 6 écoutes, on ne peut plus se passer de ce disque (OK, j'en fais trop, mais on s'en fout !)

Bonne écoute à tous.

 

 

J'adore cet album et aujourd'hui, je le préfère de très loin à leur premier plus psychédélique. J'aime le coté "brut" de cet album dans le sens où on sent qu'il n'y a pas eu 38 prises et 56 retouches studios. Ca donne effectivement un coup de dépoussiérage et de fraicheur au vieux blues qui est savoureuse, d'autant qu'ici alors qu'en général les blues man ont cette voix un peu plaintive qui rend cette musique difficile d'accés, la voix du blanc Morrison est à la fois désabusée et agressive, avec tous les excès qu'on lui connait dans les cordes vocales. Il faut comparer Back door man de leur premier album à Crawling Snake, on dirait qu'il s'est passé 20 ans entre les deux. De même love her madly semble chanté par un type de quarante ans qui se fait ballader par une nana de 25. Been down où il se frustre de ces années passées et gâchées avec sa voix eraillée...Génial. Vrai.

La chanson LA woman  et Riders on the storm qui le clot sont pour moi l'essence des Doors et de Morrison. Mais en terme bluesy, celle ci est aussi simple que géniale. Et elle nous entraine, on a l'impression d'être dans cette chambre d'hotel à entre les voitures passer comme des vagues de l'ocean, tandis que la fille à coté est "hors d'atteinte". Plus bluesy que le blues lui même.

 

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Membre, 55ans Posté(e)
Auger Membre 8 604 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
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Totalement d'accord avec toi

Autant je me suis lassé de la noirceur absolue de "Berlin"*, autant L.A. Woman reste (et restera j'espère) un ami de toujours.

"I got this girl beside me, but she's out of reach"... si c'est pas de la solitude ça !

* "New York" de Lou Reed me semble également digne d'être chroniqué ici !

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Il y a 22 heures, Auger a dit :

Totalement d'accord avec toi

Autant je me suis lassé de la noirceur absolue de "Berlin"*, autant L.A. Woman reste (et restera j'espère) un ami de toujours.

"I got this girl beside me, but she's out of reach"... si c'est pas de la solitude ça !

* "New York" de Lou Reed me semble également digne d'être chroniqué ici !

Dans mes souvenirs New York m'avait semblé de très bonne facture mais m'avait laissé froid. Je préfère sa période transformer ou coney island...Quand a Berlin j'adore cet album mais je l'écoute assez peu souvent, tant il est particulier. Par contre le live que j'ai posté est vraiment très réussi, c'est une façon de le réécouter en changeant (un peu) d'atmosphère.

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Membre, 55ans Posté(e)
Auger Membre 8 604 messages
Maitre des forums‚ 55ans‚
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Lou Reed & John Cale  - Songs for Drella

Une poignée d'années après la mort d'Andy Warhol, les deux "compères" (ont-ils seulement été amis un jour ? Lou Reed a-t'il seulement eu des amis ?) du Velvet Underground se réunissent pour évoquer sa vie.

Les titres s'écoutent plutôt dans l'ordre car l'existence de Warhol est évoquée de façon chronologique : son enfance dans une petite ville qu'il souhaite quitter par-dessus tout, sa perception de l'art, la création de la Factory, le Velvet, le succès, sa tentative d'assassinat, le déclin et la mort.

Lou Reed est - comme d'habitude - impitoyable tant avec les autres qu'avec lui-même : "when I saw you last, I turned away"...

Pas un album forcément "facile", mais une fois qu'on est dedans (pour peu qu'on ne soit pas hermétique à l'univers de Lou Reed) on est durablement fasciné.

Lou Reed est égal à lui-même : il parle plus qu'il ne chante ; son jeu de guitare, simple et rugueux ; il semble en pétard en permanence.

John Cale que j'ai découvert sur cet album : sans concession, on aime ou on n'aime pas ; ses solos de violon sont magnifiques, sa voix est très particulière, très sincère (ce n'est pas Frank Sinatra, mais ce n'est sans doute pas ce qu'il recherche)

Les mélodies sont toutes inoubliables, les textes nous replongent dans cet univers créatif/alternatif des années 60/70.

En complément de deux titres, j'ajoute la video de l'intégrale de l'album joué en live, très fidèle à l'ambiance du disque.

Bonne écoute.

 

 

 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Pete Doherty poursuit sa mue artistique avec son nouveau groupe, les puta madre : nous avons ici un album quasi enregistré live, d'une diversité musicale réjouissante qui nous entraine pendant une petite heure sur un ensemble bohème, foutraque, joyeuse et mélancolique, idéal pour les ambiances d'un repas entre amis car pas du tout nerveux (c'est probablement ce que lui reprocheront d'ailleurs ceux qui écoutaient libertines et babyshambles). Ce n'est certainement pas l'album du siècle, mais Doherty nous entraine dans son univers romanesque  sans difficulté et encore une fois, le plaisir de la musicalité y est au centre entre guitares, violons, pianos. Très agréable. La richesse instrumentale et le coté live fait que ce serait dommage de l'écouter sur des formats altérant la qualité sonore.

 

 

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Constantinople Membre 18 329 messages
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Gene Clark est probablement le looser le plus magnifique de l'histoire du rock/folk américain. Musicien génial, il sabote sa place dans les "byrds" car il a peur de prendre l'avion : cet acte fondateur sera comme un symbole de sa carrière faite d'occasions manquées, enchainant bide sur bides malgré un talent pourtant unanimement reconnu dans le milieu musical. Quand David Geffen lui propose un contrat pour un album unique en 74, c'est déjà un peu l'album de la dernière chance : Erratique phobique et mélancolique, drogué et alcoolique pour faire bonne mesure, Il va mettre tout ce qu'il a dans le ventre dedans pour repartir du bon pied.

Alors que Geffen s'attends à un album dépouillé et intimiste (cheap donc), Clark va exploser le budget en prenant des choristes et des musiciens de très grande qualité et sortir un grand album ambitieux de folk/country sur un tempo trainant et mélancolique. Le résultat sera un Bide de plus, qui va achever les illusions du musicien : encore à contre courant, les charts veulent de l'insouciance et du rock n roll lifestyle alors que cet album magnifique nous fait entrer dans l'esprit s'assombrissant de clark...Des groupes comme les eagles, entre autre, prendront la voie du succès alors que lui s'enfoncera de plus en plus dans les abimes.

Son écoute est un voyage dans de grands espaces désertiques, sur ton mélancolique doux amer faisant penser au fil des chansons à une fin d'après midi, puis un soir et enfin une nuit tombant inexorablement laissant apparaitre la part sombre et démoniaque des lieux. Sublime, pour moi un des plus beaux albums folk/rock largement au niveau de ce que Dylan et Neil Young ont fait de mieux, en témoigne ces deux beautés que je partage pour illustrer celui ci : c'est un peu le pivot de l'album , le soir tombe, la nuit va arriver....

 

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Auger Membre 8 604 messages
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Nick Drake - Pink Moon

Bon, en 1972 (à 24 ans), Nick Drake n'a déjà plus la possibilité de s'offrir la production magnifique de ses 2 premiers albums : Fives Leaves Left et Bryter Layter : 2 bides... 2 chefs d'œuvres !

Alors, c'est le bonhomme tout seul avec son folk, sa guitare sèche (et quelques notes de piano sur le titre Pink Moon) : alors oui "sec" ça l'est, et beau, et déchirant !

Nick Drake a toujours été "ailleurs", ça transparaît dans ses 3 albums, il ne donne jamais l'impression d'être dans le concret de ce monde, tout est lunaire, poétique, irréel, éthéré.

Longtemps, j'ai détesté "Pink Moon" car trop dépouillé, trop rugueux et puis en insistant, insistant, insistant, je me suis rendu compte que l'essentiel était là, "à l'os" : la sincérité, le talent, la grâce... le désespoir en prime.

Ce n'est pas "River Man", mais les chansons sont simples, belles, nues.

Ce type valait 100 fois ce nul de Bob Dylan (désolé @Constantinople, c'est mon côté "provoc")

Deux précisions quand même :

- ne pas s'attarder sur la pochette, hideuse et datée 
- ce disque ne remontera probablement jamais le moral de personne sur cette terre (il faut quand même le savoir avant...)

Nick Drake mourra en 1974, à 26 ans, entre le suicide et l'overdose...

Bonne écoute !

 

 

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