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Jugement synthétique à priori (Kant)


system3

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a 47 minutes, QuatreEtCinq a dit :

L'oiseau il vole maintenant.
L'humain n'a aucun outil pour maintenant.
L'humain, son outil, c'est déformer demain.
Oui, évidemment, l'humain est capable de jugement synthétique depuis qu'il a compris qu'il pouvait utiliser le fait que les jours et les nuits se succèdent.. Et les saisons.. ect.
Heureusement que t'avais besoin de quelqu'un pour t'expliquer ça.

Moi, ce que j'essaie de t'expliquer, que kant il t'a pas expliqué, c'est que la synthèse est incapable de parler la valeur de la nuance.

La synthèse c'est une politique. Une politique synthétique.
Qui prétend faire la symétrie d'une politique chaotique.

La synthétique est capable de parler la valeur de la tendance.
Par exemple, pour l'atmosphère, l'on sait parler la température, l'humidité, la luminosité, la pression....
Des TENDANCES. Séparées.
Mais jamais la nuance de ces tendances ensembles.
En ce sens, rien de synthèse ne pourrait parler la valeur chaotique.
Et plus elle tente de le faire, plus elle l'éteint.
Plus elle divise les tendances, plus la nuance s'éfface.

Oui l'homme est doté de "raison"
Bravo.

Maintenant, la conséquence de cette raison, c'est l’effacement de la valeur chaotique et de son intensité.
L’effacement de l'amour. L’effacement de la vie.
Le débat il est là.
Ca sert à rien de se jeter des fleurs.

Oui, une aile ça vole et une main ça peut tout faire.
Oui, une nageoire ça nage, et un mot, ca peut tout faire.
Oui, les capacités humaines sont indéfinies et infinies.
Bravo.
Il fallait au moins des yeux.

Maintenant si tu veux un débat utile, c'est, quelle est la cause et surtout la conscéquence d'une telle aptitude.
A savoir, la négation, la désincarnation d'une réalité chaotique.

C’est la démocratie qui l’emporte ! Et la démocratie c’est souvent les 51% contre les 49% restants... hélas. 

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Membre, Posté(e)
QuatreEtCinq Membre 1 536 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, system3 a dit :

C’est la démocratie qui l’emporte ! Et la démocratie c’est souvent les 51% contre les 49% restants... hélas. 

stp arête la théorie.
J'suis sur tu peux t'épanouir dans plein de domaines.

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MembreR, 24ans Posté(e)
arrial MembreR 1 904 messages
Forumeur vétéran‚ 24ans‚
Posté(e)
il y a 25 minutes, QuatreEtCinq a dit :

Tu sais ce que c'est la différence entre une ruche et un HLM ?

M'est avis que tu as une ruche qui t'HLM dans le beffroi, Marie-Godefroi …

 

 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a 47 minutes, Annalevine a dit :

La causalité est « voulue », déterminée par l’entendement ( par l’homme, pas par la nature).

C’est l’idée qu’il n’y a pas de connexion nécessaire entre l’effet et sa cause ? Selon David Hume c’est l’humain qui tente de connecter un effet à une cause qu’il estime être LA cause du phénomène. 

il y a 54 minutes, Annalevine a dit :

Les physiciens n’adhèrent pas du tout. 

Et pourtant en neurosciences on a montré que souvent nos décisions qu’on prend consciemment sont en fait déjà prise et acté dans notre cerveau avant même qu’on en devienne conscient... est-ce que ceci ne constitue pas un argument en faveur de l’idée du jugement synthétique à priori ? 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Un jugement synthétique à priori ?

Je crains grandement le Kant dira t’on

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, system3 a dit :

C’est l’idée qu’il n’y a pas de connexion nécessaire entre l’effet et sa cause ? Selon David Hume c’est l’humain qui tente de connecter un effet à une cause qu’il estime être LA cause du phénomène. 

Et pourtant en neurosciences on a montré que souvent nos décisions qu’on prend consciemment sont en fait déjà prise et acté dans notre cerveau avant même qu’on en devienne conscient... est-ce que ceci ne constitue pas un argument en faveur de l’idée du jugement synthétique à priori ? 

En ce qui concerne Hume il est nécessaire de considérer sa démarche ( confer : enquête sur l’entendement humain).

Il distingue deux champs d’action pour la raison : les idées et les faits. Concernant les idées, dans lesquelles il inclut les concepts mathématiques, la raison établit en effet des relations de cause à effet certaines, a priori. Mais il signale que les objets mathématiques pourraient bien ne pas exister dans la nature.

Si nous en revenons à la nature ce que nous avons en face de nous, d’abord, je reprends son vocabulaire, ce sont des faits. Et là il estime qu’a priori il est absolument impossible d’établir une relation de cause à effet entre un fait et un autre. La raison est dans ce cas inopérante. Il écrit : si nous présentons à quiconque, doté d’une raison solide, un fait qui lui soit entièrement nouveau, il lui sera impossible, en s’aidant du seul raisonnement, d’établir la moindre cause ni le moindre effet afférent à ce fait. Il ne pourra établir une cause ou un effet qu’à partir de l’expérience. Il convient bien sûr de dire un mot sur ce qu’il appelle l’expérience mais je ne le ferai pas dans ce post ( qui serait alors trop long).

Concernant  les faits donc il est impossible d’établir des relations de cause à effet certaines a priori ( ce que j’écris là est un pléonasme car ce qui est a priori est certain) . Mais même a posteriori ( après expérience) le certain n’est pas non plus atteint. Par exemple s’il est légitime de dire : le soleil se lèvera demain, il est tout aussi légitime de dire : le soleil ne se lèvera pas demain. C’est cette impossibilité d’arriver à des relations certaines dans le domaine des faits qui a troublé Kant. Kant s’est élevé contre le scepticisme de Hume ( on dit aussi l’empirisme) parce qu’il fut choqué qu’on puisse avancer qu’il n’existe aucune vérité certaine des qu’il s’agit de faits. Au fond ce que dit Hume c’est que nous ne pouvons être certain de rien qui soit durable, rien par exemple ne nous assure que l’univers sera encore demain tel qu’il est aujourd’hui.

Ainsi Hume est d’accord qu’il existe des vérités certaines établies  a priori par la raison dans le domaine des idées mais pas dans le domaine des faits. D’où ma boutade sur les physiciens contre les mathématiciens. 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Annalevine a dit :

Au fond ce que dit Hume c’est que nous ne pouvons être certain de rien qui soit durable, rien par exemple ne nous assure que l’univers sera encore demain tel qu’il est aujourd’hui.

 

C'est tout à fait exact, Hume a notamment détruit le mythe d'un moi irréductible du fait de la prédominance de sa philosophie concernant la conscience comme une longue chaîne d'impressions changeantes et très similaire du reste à l'analyse de Bouddha

Il y a 2 heures, Annalevine a dit :

 

Ainsi Hume est d’accord qu’il existe des vérités certaines établies  a priori par la raison dans le domaine des idées mais pas dans le domaine des faits. D’où ma boutade sur les physiciens contre les mathématiciens. 

Non de ce point de vue, pas en phase...

Hume distingue les impressions des idées, c'est un empiriste...il donne crédit à l'expérience sensible.. et fondamentalement, bien évidemment qu'il donne un statut faible aux idées qui sont pour lui de simples associations de diverses impressions confondues avec... l'idée ... d'une conséquence entre elles de par une réelle causalité extérieure

Il s'attaque a des idées comme "le ciel" "les anges" "dieu" pour voir si on peut les décomposer en impressions simples beaucoup plus objectives selon sa définition forte de l'expérience sensible.

Avons nous eu la réelle expérience sensible de ce concept ?

Beaucoup en restent la du reste avec "je ne crois que ce que je vois"

Si un ange a des ailes et une stature humaine, l'idée d'ange n'est pas réelle pour lui, nous avons l'expérience sensible des ailes, des hommes mais l'idée "ange" est ramené pour hume a une réalité empirique nulle car nous ne passons pas notre vie expérimentalement avec les anges...

C'est un exemple 

Et c'est l'idée principale qui a conduit Kant à postuler la causalité non comme une réalité en soi mais comme un a priori de notre sensibilité (en moi)

Une causalité integrée dans notre construction mentale et non dans la physique de la nature 

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Membre, 34ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 586 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, zenalpha a dit :

Une causalité intégrée dans notre construction mentale et non dans la physique de la nature 

Question de béotien mais, au fait, qu'est-ce que ça change ?

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

@Annalevine et @zenalpha

Quels sont alors les points d’accord et de désaccord entre Kant et Hume précisément ? 

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a 36 minutes, Loufiat a dit :

Question de béotien mais, au fait, qu'est-ce que ça change ?

Je pense que cela peut contribuer à avancer vers une meilleure compréhension de la nature et du monde. Je me trompe peut-être mais si Galilé a pu dire que la Terre n’était pas le centre de l’univers ou si Einstein a pu proposé sa théorie c’est en partie grâce à ce type de philosophie...

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Membre, 34ans Posté(e)
Loufiat Membre 2 586 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 45 minutes, system3 a dit :

Je pense que cela peut contribuer à avancer vers une meilleure compréhension de la nature et du monde. Je me trompe peut-être mais si Galilé a pu dire que la Terre n’était pas le centre de l’univers ou si Einstein a pu proposé sa théorie c’est en partie grâce à ce type de philosophie...

Oui sans doute, il doit y avoir des alternatives clefs pour la compréhension et dans l'histoire de la philosophie, mais je demandais plutôt qu'est-ce que ça change que la causalité soit "intégrée dans notre construction mentale" ou "dans la physique de la nature", comme si ça pouvait signifier deux domaines bien délimités, distincts et dont les rapports n'étaient pas justement l'enjeu de la question.

Par ailleurs, j'indique en passant qu'à partir de Popper au moins, on ne pose plus vraiment la question de savoir d'où viennent les idées ; les idées viennent, éventuellement sous la forme de révélations brutales et imprévisibles, cela n'importe pas, c'est un inconnaissable ; mais on s'efforce de les mettre sous forme d'énoncés falsifiables pour les livrer à l'expérience - ce qui veut dire, dans la mesure où c'est techniquement faisable.

Ainsi la science n'a rien d'autonome, d'un côté ni de l'autre.

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a 44 minutes, Loufiat a dit :

mais je demandais plutôt qu'est-ce que ça change que la causalité soit "intégrée dans notre construction mentale" ou "dans la physique de la nature"

Par intuition je dirais que le fait de séparer "notre construction mentale" de la "physique de la nature" peut nous amener bien loin dans le domaine des théories scientifiques et philosophiques et par conséquent dans la compréhension du monde.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 8 heures, Loufiat a dit :

Question de béotien mais, au fait, qu'est-ce que ça change ?

Le rapport à la connaissance (épistémologie), à la place de l'homme dans le cosmos et dans sa représentation du cosmos et à notre propre rapport à la nature, à autrui, a notre philosophie de vie.

Ta question est extrêmement pertinente et elle vaut pour toute philosophie comme pour toute religion 

Fondamentalement, ça ne fera pas la vaisselle

Et dans le même temps ça change tout pour d'autres 

La voie du juste milieu te répondrai je.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 8 heures, system3 a dit :

@Annalevine et @zenalpha

Quels sont alors les points d’accord et de désaccord entre Kant et Hume précisément ? 

De mon point de vue, Hume a evidemment inspiré Kant puisque c'est sa lecture qui l'aura réveillé de son sommeil dogmatique pour reprendre ses termes.

Ce qui les rapproche, c'est cette idée commune qu'un extérieur de soi n'est pas une expérience sensible ni une représentation pour soi.

Mais Kant va plus loin

Et je pense que Kant a donc l'idée de ce qu'il a appelé SA RÉVOLUTION COPERNICIENNE qui inverse la relation logique classique objet / sujet 

Ce n'est pas le soleil qui tourne autour de la Terre, ce n'est pas l'objet qui a des qualités intrinsèques en lui.

Pourquoi va t'il plus loin ?

Parce qu'il comprend que l'empirisme basé sur les impressions n'est pas un fondement acceptable pour rendre compte des relations mathématisees de son époque où les sensations les impressions... ne disent rien du lien entre mathématiques et physique 

Je ne parle ici QUE ce qui concerne la causalité qu'ils remettent tous deux en question sur la nature du liant entre une cause et son effet 

Il existe d'autres points communs et d'autres différences concernant la moralité ou la raison

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, system3 a dit :

@Annalevine et @zenalpha

Quels sont alors les points d’accord et de désaccord entre Kant et Hume précisément ? 

Pour différencier Hume de Kant le plus commode est de partir de l’idée de causalité. Dans la philosophie classique la raison est une faculté qui possède en elle le pouvoir de relier un objet à un autre par une relation nécessaire : la causalité. Hume en s’appuyant sur les sciences de la nature va nier ce pouvoir. Pour lui c’est l’observation et la constatation continues (l’expérience) que des objets donnés sont toujours associés à d’autres objets qui va engendrer l’idée de causalité. Comment ? Par l’accoutumance, l’habitude. « Toutes les inférences tirées de l’expérience sont des effets de l’accoutumance et non des effets du raisonnement » . Cette accoutumance va produire un sentiment de connexion nécessaire entre un fait et un autre. Et c’est ce sentiment de connexion qui va engendrer l’idée de causalité. « Toute idée est inspirée d’une impression, d’un sentiment qui le précède » « Quand le même objet est toujours suivi du même événement nous sentons alors un nouveau sentiment, une nouvelle impression, à savoir une connexion coutumière dans la pensée ou l’imagination entre un objet et l’événement qui l’accompagne habituellement ; ce sentiment est l’original de l’idée de causalité » (Pour Hume les idées sont des copies des sentiments).

 

Pour Hume donc notre faculté de connaître se règle sur les objets. Kant va s’opposer à Hume en affirmant le contraire. Pour lui ce sont les objets qui se règlent sur notre faculté de connaître. Il affirme la possibilité « d’une connaissance a priori des objets qui établit quelque chose sur eux avant même qu’ils nous soient donnés ». Il va créer le concept de l’expérience possible c’est-à-dire qu’avant même que l’objet nous soit donné il existe déjà dans l’esprit une structure dans laquelle seule, l’expérience réelle peut rentrer. L’expérience réelle va rentrer dans un cadre déterminé par les deux formes pures de la sensibilité (l’espace et le temps) et par les 12 concepts purs (les catégories) de l'entendement, dont la causalité. Ces formes et concepts sont dits purs en ce qu’ils préexistent à toute expérience réelle (on dit aussi qu’il sont a priori).

 

La philosophie de Kant bien sûr est assez explosive et nous pourrions croire qu’il tombe dans l’idéalisme radical : les objets seraient donnés par notre esprit. Mais non il ne nie pas qu’il existe une réalité indépendante de l’esprit humain, la chose en soi, mais cette chose en soi est inaccessible à l’esprit humain. Cette chose en soi apparaît sous la forme du phénomène dans l’esprit humain, le phénomène étant une manifestation spécifique de la chose en soi, immédiatement structurée par l’esprit humain.

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Annalevine a dit :

Pour différencier Hume de Kant le plus commode est de partir de l’idée de causalité. Dans la philosophie classique la raison est une faculté qui possède en elle le pouvoir de relier un objet à un autre par une relation nécessaire : la causalité. Hume en s’appuyant sur les sciences de la nature va nier ce pouvoir. Pour lui c’est l’observation et la constatation continues (l’expérience) que des objets donnés sont toujours associés à d’autres objets qui va engendrer l’idée de causalité. Comment ? Par l’accoutumance, l’habitude. « Toutes les inférences tirées de l’expérience sont des effets de l’accoutumance et non des effets du raisonnement » . Cette accoutumance va produire un sentiment de connexion nécessaire entre un fait et un autre. Et c’est ce sentiment de connexion qui va engendrer l’idée de causalité. « Toute idée est inspirée d’une impression, d’un sentiment qui le précède » « Quand le même objet est toujours suivi du même événement nous sentons alors un nouveau sentiment, une nouvelle impression, à savoir une connexion coutumière dans la pensée ou l’imagination entre un objet et l’événement qui l’accompagne habituellement ; ce sentiment est l’original de l’idée de causalité » (Pour Hume les idées sont des copies des sentiments).

 

Pour Hume donc notre faculté de connaître se règle sur les objets. Kant va s’opposer à Hume en affirmant le contraire. Pour lui ce sont les objets qui se règlent sur notre faculté de connaître. Il affirme la possibilité « d’une connaissance a priori des objets qui établit quelque chose sur eux avant même qu’ils nous soient donnés ». Il va créer le concept de l’expérience possible c’est-à-dire qu’avant même que l’objet nous soit donné il existe déjà dans l’esprit une structure dans laquelle seule, l’expérience réelle peut rentrer. L’expérience réelle va rentrer dans un cadre déterminé par les deux formes pures de la sensibilité (l’espace et le temps) et par les 12 concepts purs (les catégories) de l'entendement, dont la causalité. Ces formes et concepts sont dits purs en ce qu’ils préexistent à toute expérience réelle (on dit aussi qu’il sont a priori).

 

La philosophie de Kant bien sûr est assez explosive et nous pourrions croire qu’il tombe dans l’idéalisme radical : les objets seraient donnés par notre esprit. Mais non il ne nie pas qu’il existe une réalité indépendante de l’esprit humain, la chose en soi, mais cette chose en soi est inaccessible à l’esprit humain. Cette chose en soi apparaît sous la forme du phénomène dans l’esprit humain, le phénomène étant une manifestation spécifique de la chose en soi, immédiatement structurée par l’esprit humain.

J’ai l’impression que finalement Descartes, Kant, Hegel, Nietzche et Heidegger, tous les philosophes que je connais, mettent tous l’homme au centre de l’univers. En fin de compte ils acceptent tous quelque part le subjectivisme de Descarres. Est-ce que c'est ce qu’on appelle la modernité (en opposition à l’obscurantisme des religions) ? Et est-ce que le post-modernisme c’est de remettre en cause cet anthropocentrisme ?

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 2 heures, system3 a dit :

J’ai l’impression que finalement Descartes, Kant, Hegel, Nietzche et Heidegger, tous les philosophes que je connais, mettent tous l’homme au centre de l’univers. En fin de compte ils acceptent tous quelque part le subjectivisme de Descarres. Est-ce que c'est ce qu’on appelle la modernité (en opposition à l’obscurantisme des religions) ? Et est-ce que le post-modernisme c’est de remettre en cause cet anthropocentrisme ?

De mon point de vue, il y a deux principales manières de se représenter notre rapport au monde dans la relation du sujet cherchant à connaître à l'objet à connaître 

Soit en considérant que cet objet extérieur porte en lui toutes ses caractéristiques dites alors objectives, le realisme...soit en considerant que c'est le sujet qui plaque ses propres structures mentales dans la représentation qu'on s'en fait, la subjectivité, l'idéalisme 

Mais comprenons que la compréhension de l'objet est, à part concernant les neurosciences, préemptées par la physique, la chimie, la biologie et que la philosophie avec son essence de l'être fait pâle figure...

Il y a un spasme de la philosophie à s'efforcer de comprendre le monde avec ses concepts philosophiques non vérifiables 

Ça a conduit Feynman ou Hawking à s'opposer à des philosophes....complètement dépassés pour débattre de sujets devenus de la philosophie des sciences

Ces spasmes ont conduit les philosophes à se recroqueviller sur l'existentialisme donc sur un sujet disons moins mathématisé moins vérifiable et recentré sur l'individu 

Ce qu'on appelle quelque part une philosophie de vie ou une sagesse de l'existence en qualité d'homme et dans le langage des hommes 

Pour exister, il a fallu que le philosophe invente le concept d'existentialisme

Pourtant dans ce debat entre idéalisme et réalisme, la science amène des terrains de jeu énormes concernant la physique et les mathématiques pour introduire une réflexion physique pouvant guider la recherche 

Mais mon impression est que les philosophes sont totalement dépassés par les nouveaux enjeux et les nouveaux concepts scientifiques 

Des physiciens philosophes les appellent..des Einstein des Barau des klein des Connes etc etc etc

Mais ils pissent dans le violon de la suffisance de la philosophie parfois et de ses insuffisances souvent

Ils deviennent eux mêmes les philosophes dépités de la philosophie décapitée au sens intellectuel du terme

On attend des philosophes 2.0

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Membre, Posté(e)
system3 Membre 625 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a 16 minutes, zenalpha a dit :

De mon point de vue, il y a deux principales manières de se représenter notre rapport au monde dans la relation du sujet cherchant à connaître à l'objet à connaître 

Soit en considérant que cet objet extérieur porte en lui toutes ses caractéristiques dites alors objectives, le realisme...soit en considerant que c'est le sujet qui plaque ses propres structures mentales dans la représentation qu'on s'en fait, la subjectivité, l'idéalisme 

Mais comprenons que la compréhension de l'objet est, à part concernant les neurosciences, préemptées par la physique, la chimie, la biologie et que la philosophie avec son essence de l'être fait pâle figure...

Il y a un spasme de la philosophie à s'efforcer de comprendre le monde avec ses concepts philosophiques non vérifiables 

Ça a conduit Feynman ou Hawking à s'opposer à des philosophes....complètement dépassés pour débattre de sujets devenus de la philosophie des sciences

Ces spasmes ont conduit les philosophes à se recroqueviller sur l'existentialisme donc sur un sujet disons moins mathématisé moins vérifiable et recentré sur l'individu 

Ce qu'on appelle quelque part une philosophie de vie ou une sagesse de l'existence en qualité d'homme et dans le langage des hommes 

Pour exister, il a fallu que le philosophe invente le concept d'existentialisme

Pourtant dans ce debat entre idéalisme et réalisme, la science amène des terrains de jeu énormes concernant la physique et les mathématiques pour introduire une réflexion physique pouvant guider la recherche 

Mais mon impression est que les philosophes sont totalement dépassés par les nouveaux enjeux et les nouveaux concepts scientifiques 

Des physiciens philosophes les appellent..des Einstein des Barau des klein des Connes etc etc etc

Mais ils pissent dans le violon de la suffisance de la philosophie parfois et de ses insuffisances souvent

Ils deviennent eux mêmes les philosophes dépités de la philosophie décapitée au sens intellectuel du terme

On attend des philosophes 2.0

Ce que je voulais dire c'est est-ce qu'on pourrait imaginer une philosophie où l'humain ne serait pas au centre de l'univers ? Par exemple la religion contrairement à la philosophie met Dieu au centre de l'univers à la place de l'homme et considère que tout tourne autours de Dieu.

Et justement la science ne serait-elle pas une sorte de "philosophie" où on ne considère pas l'humain au centre de l'univers ?!

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 10 heures, system3 a dit :

Ce que je voulais dire c'est est-ce qu'on pourrait imaginer une philosophie où l'humain ne serait pas au centre de l'univers ? Par exemple la religion contrairement à la philosophie met Dieu au centre de l'univers à la place de l'homme et considère que tout tourne autours de Dieu.

Et justement la science ne serait-elle pas une sorte de "philosophie" où on ne considère pas l'humain au centre de l'univers ?!

Il y a un point qui restera toujours incontournable 

C'est que quoi qu'il y ait autour de nous, c'est uniquement l'image ou la représentation qu'on s'en fait qui compte vraiment pour nous

Que ce soit pour le salut de l'âme, la sagesse de l'homme ou l'exploitation énergétique de la matière.

On ne peut s'extraire de notre condition humaine.

Les religions ne mettent absolument pas Dieu au cœur de leur foi, tout n'est qu'histoires d'hommes, tout tourne pour le salut se l'âme

Le bouddhisme rejette l'ego mais malgré tout c'est aussi pour mettre fin a la souffrance 

Bref

 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, system3 a dit :

J’ai l’impression que finalement Descartes, Kant, Hegel, Nietzche et Heidegger, tous les philosophes que je connais, mettent tous l’homme au centre de l’univers. En fin de compte ils acceptent tous quelque part le subjectivisme de Descarres. Est-ce que c'est ce qu’on appelle la modernité (en opposition à l’obscurantisme des religions) ? Et est-ce que le post-modernisme c’est de remettre en cause cet anthropocentrisme ?

Il est nécessaire (à mon avis) de distinguer Descartes et Kant de Hegel, Nietzsche et Heidegger. Ces trois derniers sont "subjectivistes" en cela qu'ils font d'eux-mêmes le centre de l'univers, qu'ils font d’eux-mêmes la mesure de toutes choses.

Il est injuste de classer Descartes et Kant dans les subjectivistes. Bien sûr nous pouvons citer des aspects de leurs philosophies qui sont subjectivistes. Mais ils ont aussi élaboré des idées que chacun peut s'approprier et utiliser dans la conduite objective de sa vie.

Quand vous abordez l'étude des fonctions auprès d'ado qui ne comprennent rien d'emblée aux mathématiques vous êtes obligé d’analyser point par point la trame de votre propre raisonnement pour le transmettre avec succès. Ainsi quand vous abordez l’étude des fonctions au collège, vous êtes obligé quand vous voulez être compris, de distinguer d'un coté l’étude analytique de la fonction f(x) et de l'autre sa représentation géométrique cartésienne y. Plus vous vous évertuez à être compris plus vous êtes saisi d'un émerveillement infini : combien diable donc des hommes (dont Descartes) ont-ils réussi ce tour de force d'imaginer une géométrie (un visuel)  correspondant à une analyse, une algèbre ? Vous êtes là et vous êtes fasciné : deux visions radicalement différentes d'une même question, une vision mentale, une vision sensible, et ces deux visions rentrent en correspondance grâce au génie humain. Vous vous rendez compte alors que ce n'est pas le même hémisphère cérébral qui fonctionne selon que vous êtes dans l'analyse et que vous êtes dans la représentation visuelle. Du coup vous savez vous adapter à l'ado qui comprend mal  les maths en repérant chez lui quel hémisphère a du mal à fonctionner.

Il est possible de critiquer Descartes sur bien des sujets, notamment son cogito, mais  sous le rapport de ses efforts de formalisation mathématique nous avons là un monument humain pétri de générosité. Il lègue  à l’humanité (avec d'autres bien sûr, Descartes n'est pas seul à construire la géométrie analytique) les moyens pour elle de continuer son chemin dans l'histoire, dans la vie.

Je peux en dire autant de Kant, dans son effort de conception mis en œuvre dans la Critique de la raison pure. Dans cet ouvrage il s'acharne à comprendre le fonctionnement de l'esprit humain, il s'acharne à transmettre les résultats de ses études. Plus tard, aujourd'hui, cet effort est repris par les neuroscientifiqiues.  Bien sûr il est assez obscur mais comment ne pas l’être quand nous prenons conscience de ce qu'il tente de faire ? La plupart de ses hypothèses sont aujourd’hui reprises dans le domaine des sciences cognitives. Bien sûr lui aussi élabore une philosophie subjectiviste, notamment dans la Critique de la raison pratique et la troisième critique. Mais je retiens de lui ce colossal effort qu'il fit quand il élabora sa Critique de la raison pure, je salue chez lui sa générosité comme je la salue chez Descartes.

La philosophie n'est pas toujours une opération narcissique.

 

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