Dans la tourmente.

Dans la tourmente.

J'ai bouclé mes bagages sans même vous regarder,

 dans vos yeux errants et indécis,

sur la table, dérisoire, des fleurs qui ont fanés ,

notre vie traversa bien des hauts et des bas,

mais cette fois, c'est fini, il n'y a plus d'ébats.

La rupture est inévitable.

Pieds nus, sans bagage, à votre tour,

vous décidez de partir vers une destination inconnue,

le visage pâle, traversant un cours d'eau.

Épuisées après tant d'efforts,

vous  trébuchez contre un caillou.

Tout autour de vous de l'eau écarlate,

votre corps flotte comme une reine spartiate.

Votre cœur semble flâner vers de nouveaux rêves.

J'ai perdu dans cette immense étendue que l'on nomme la Loire,

le seul espoir de vous repêcher, quel déboire.

Le dilemme était sournois, me cacher derrière un masque de fer,

ou la prison à vie.

J'ai choisi la Bastille où exerçait Suzon,

une ardente geôlière, experte et réputée,

mais me voilà démasqué, à jamais tourmenté.

Plus tard, au loin j'entendis un déchirant hennissement résonnant dans les collines,

et d'un coup bien déterminé la botte remplie de boue ouvrit la porte de ma cellule.

J'aperçus à ma surprise, vos yeux chargés d'un remords cuisant en même temps que haineux, 

dans un silence glacial, votre main à la fois tremblante et chaude, se dirigea vers mon visage.

Vous  redessinez les traits de ma bouche,

vous cherchez nulle doute un dernier aveu,

 d'un condamné de son passé qui l'oppresse.

Allant jusqu'à même à attendre que je verse, 

des larmes d'un repenti.

Comme elles sont bonnes, me dis-je.

Alors dans cet instant solennel pleins de miséricorde,

je m'agenouille devant vous et implore votre pardon.

Vous acquiescez de la tête mais vous doutiez encore de ma sincérité,

cruelle vérité.

Quel festival poétique !

Superbe...

bonjour

très beau .

bonne journée

Eh bien voilà ! 

De l'émouvant au bouleversant.

Bravo 

Bonjour,

cela m'a fait penser a "l'homme au masque de fer"... ? 

Et moi, (bizarrement?) à "Justine" ou "Les malheurs de la vertu"