Aller au contenu

Pourquoi respectez-vous les lois ou la morale ?

Noter ce sujet


Invité Quasi-Modo

Messages recommandés

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 02/07/2021 à 07:10, NuitDencre a dit :

C est bizarre ça pour un indigo ?

C est tout le contraire d habitude !

Tu n'y es pas du tout : lui, c'est Indigo, pas mendigot !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 03/07/2021 à 19:39, Quasi-Modo a dit :

Comme je viens de l'écrire, le concept de liberté est nécessairement un présupposé de celui qui formule une bonne raison, affirmative et positive, de suivre la loi ou la morale. Si on ne s'adresse pas à un ou plusieurs individus libres, on ne formule aucune bonne raison : il fait partie du concept de "bonne raison" de présupposer la liberté de son interlocuteur qui pourrait choisir de se ranger à notre opinion. Sinon à quoi faire référence envers ceux qui enfreignent les lois et la morale ?

De même le concept d'âme est nécessaire à l'idée de dignité humaine. Plus personne ne sait ce que c'est que la dignité humaine de nos jours dans la société contemporaine. C'est bien simple, la dignité renvoie à l'idée que quelque chose est dû à chacun du fait même qu'il soit humain, et cela s'enracine dans l'idée de nature humaine. La dignité au sens chrétien (et au sens humaniste d'ailleurs, c'est pourquoi les humanistes athées sont bien en peine de décrire ce qui fonde la dignité humaine) c'est le fait de disposer d'une âme dont l'adhésion au christ rédempteur permet d'accéder à la voie du pardon et du salut. Tout le monde est doté de cette liberté intérieure de croire ou non, voilà l'origine de la dignité humaine comme concept.

Lorsqu'on voit que certains parlent même de droit à mourir dans la dignité, on se rend compte à quel point le concept de dignité est subverti et n'a plus aucune signification détourné ainsi. Car la dignité ce serait précisément de se battre et de faire preuve de vertu de foi et d'espoir, de courage, de force et de justice au lieu de chialer pour entraîner toute la société dans le déchéance qui la pousserait à se renier elle-même en votant une loi pour l'euthanasie.

Il semblerait que tu sois contre l'euthanasie ! :)

"Eu" + "Thanatos" = "La bonne mort"

A remplacer donc par la "kako" + "Thanatos" = La mauvaise mort ? La mort dans la souffrance ?

La souffrance = la dignité ?

ça mérite réflexion...

A vue de nez, ça me semble très chrétien, ça la rédemption par la souffrance... Une forme de MASOCHISME...

Le masochisme serait donc la loi qui nous est imposée ? Je le note ! Mais par qui ? Un dieu nécessairement... SADIQUE ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 08/07/2021 à 06:54, Blaquière a dit :

Il semblerait que tu sois contre l'euthanasie ! :)

"Eu" + "Thanatos" = "La bonne mort"

A remplacer donc par la "kako" + "Thanatos" = La mauvaise mort ? La mort dans la souffrance ?

La souffrance = la dignité ?

ça mérite réflexion...

A vue de nez, ça me semble très chrétien, ça la rédemption par la souffrance... Une forme de MASOCHISME...

Le masochisme serait donc la loi qui nous est imposée ? Je le note ! Mais par qui ? Un dieu nécessairement... SADIQUE ?

L'honneur de la civilisation c'est de ne jamais renoncer à améliorer le sort de l'être humain. C'est de se dépasser constamment et de vouloir développer toutes sortes de méthodes de façon à soulager ceux qui sont là ; c'est de repousser les limites de l'impossible et de permettre à la vie de poursuivre au delà. J'emboîte le pas de Houellebecq lorsqu'il affirmait qu'une civilisation qui légaliserait l'euthanasie ne mériterait plus que le mépris.

Cela va tellement contre toutes les conceptions que nous pourrions nous faire au sujet du fondement philosophique des lois que nous sombrerions définitivement dans une décadence dans laquelle une vie humaine n'aurait plus du tout la même valeur. Là où l'euthanasie est légale, en Belgique notamment, non seulement on va euthanasier des jeunes dépressifs et suicidaires, mais les personnes âgées vulnérables se sentent souvent coupables de vouloir encore vivre et imposer aux autres qu'on s'occupe d'elles. Super inversion de perspective n'est-ce pas ?

Et là on ne parle pas de la fin du développement des nouvelles techniques de soins palliatifs dont on sait qu'ils diminuent radicalement les demandes d'euthanasie lorsqu'ils sont bien prodigués.

Combien de personnes retraitées qui aujourd'hui, estiment qu'une fois dépendantes ou plus autonomes elles voudraient mourir ? Vous vous rendez compte de la dérive à laquelle on arrive ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Donc on va tuer des gens avec la bénédiction de la loi juste parce que la masse est trop lâche et trop égoïste à l'idée d'affronter l'épreuve de la mort dans la souffrance.

Modifié par Quasi-Modo
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Quasi-Modo a dit :

L'honneur de la civilisation c'est de ne jamais renoncer à améliorer le sort de l'être humain. C'est de se dépasser constamment et de vouloir développer toutes sortes de méthodes de façon à soulager ceux qui sont là ; c'est de repousser les limites de l'impossible et de permettre à la vie de poursuivre au delà. J'emboîte le pas de Houellebecq lorsqu'il affirmait qu'une civilisation qui légaliserait l'euthanasie ne mériterait plus que le mépris.

Cela va tellement contre toutes les conceptions que nous pourrions nous faire au sujet du fondement philosophique des lois que nous sombrerions définitivement dans une décadence dans laquelle une vie humaine n'aurait plus du tout la même valeur. Là où l'euthanasie est légale, en Belgique notamment, non seulement on va euthanasier des jeunes dépressifs et suicidaires, mais les personnes âgées vulnérables se sentent souvent coupables de vouloir encore vivre et imposer aux autres qu'on s'occupe d'elles. Super inversion de perspective n'est-ce pas ?

Je ne suis pas d'accord.

Pourquoi vouloir à partir de cas extrêmes conclure à une hécatombe généralisée ?

Le seul problème est la souffrance. On la vénère ou pas. Moi non.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 13 minutes, Blaquière a dit :

Je ne suis pas d'accord.

Pourquoi vouloir à partir de cas extrêmes conclure à une hécatombe généralisée ?

Le seul problème est la souffrance. On la vénère ou pas. Moi non.

Juste pour qu'on voie bien ce qui nous différencie : je pense que nul ne peut perdre sa dignité. La dignité c'est la valeur intrinsèque de chaque être humain. Vouloir légaliser l'euthanasie en proclamant le droit à mourir dans la dignité c'est penser que la dignité peut nous être retirée. C'est faux.

Un être humain aura toujours de la valeur.

Et le devoir de la société c'est de redonner le sentiment de sa dignité à ceux qui l'ont perdu, pas de leur proposer la mort sous prétexte que oui, finalement ils auraient raison et que leur vie ne vaudrait plus rien.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 5 minutes, Quasi-Modo a dit :

Juste pour qu'on voie bien ce qui nous différencie : je pense que nul ne peut perdre sa dignité. La dignité c'est la valeur intrinsèque de chaque être humain. Vouloir légaliser l'euthanasie en proclamant le droit à mourir dans la dignité c'est penser que la dignité peut nous être retirée. C'est faux.

Un être humain aura toujours de la valeur.

Et le devoir de la société c'est de redonner le sentiment de sa dignité à ceux qui l'ont perdu, pas de leur proposer la mort sous prétexte que oui, finalement ils auraient raison et que leur vie ne vaudrait plus rien.

C'est marrant on part des mêmes principes (la dignité avant tout !) et on arrive à des conclusions opposées : l'un de nous deux doit se tromper quelque part ! :)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Juste pour qu'on voie bien ce qui nous différencie : je pense que nul ne peut perdre sa dignité. La dignité c'est la valeur intrinsèque de chaque être humain. Vouloir légaliser l'euthanasie en proclamant le droit à mourir dans la dignité c'est penser que la dignité peut nous être retirée. C'est faux.

Un être humain aura toujours de la valeur.

Bla bla bla…Vous êtes un idéologue qui veut régir le monde avec des mots. Où sont les actes et quels sont ces actes ? Votre gourou Houellebecq a eu un enfant qu’il a abandonné. Il prône l’amour avec des jeunes asiatiques si possible impubères. Et vous même, à part vous gaver de mots où est votre œuvre ? Vous critiquez la société mais que faites vous, dans les actes ? Pourquoi faudrait il se conformer à vos besoins d’idéologue perclus de mots et d’idées jamais mises en œuvre. Vous occupez vous d’enseigner des enfants ? J’en doute. Visitez vous des vieux pour leur donner cette fameuse dignité ? J’en doute. Renoncez vous à vous même pour passer à la réalisation concrète  de vos exigences morales, celles que vous imposez aux autres, j’en doute. Tant que vous ne m’aurez pas présenté votre œuvre vous resterez pour moi un idéologue fou qui veut imposer, dans les actes, aux autres, sa maladie mentale d’impuissance. 
 

  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 661 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a 45 minutes, Quasi-Modo a dit :

Donc on va tuer des gens avec la bénédiction de la loi juste parce que la masse est trop lâche et trop égoïste à l'idée d'affronter l'épreuve de la mort dans la souffrance.

Mais qui es-tu pour décider de ce que les autres veulent affronter et comment ? Qui es-tu pour décider de ce qu'ils doivent faire d'eux ? Il faut être bien imbu et sec, pour causer lâcheté et égoïsme, quand il est question de souffrance et de désespoir.

Tu affirmes que l'être humain aura toujours de la valeur, mais tu la foules aux pieds en lui déniant le droit du choix, son choix.

La vie à tout prix est un dogme, terreau de toutes les certitudes...

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Animatrice, Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade, 47ans Posté(e)
titenath Animatrice 45 128 messages
47ans‚ Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade,
Posté(e)
il y a 59 minutes, Quasi-Modo a dit :

Vouloir légaliser l'euthanasie en proclamant le droit à mourir dans la dignité c'est penser que la dignité peut nous être retirée. C'est faux.

Mais la dignité c'est quelque chose que l'on a et qui est personnel, pas que les autres nous accordent.

Quand une personne veut mourir dans la dignité, c'est vis à vis du regard qu'elle porte sur elle même. Et ça tu ne pourras jamais le changer.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 3 heures, Annalevine a dit :

Bla bla bla…Vous êtes un idéologue qui veut régir le monde avec des mots. Où sont les actes et quels sont ces actes ? Votre gourou Houellebecq a eu un enfant qu’il a abandonné. Il prône l’amour avec des jeunes asiatiques si possible impubères. Et vous même, à part vous gaver de mots où est votre œuvre ? Vous critiquez la société mais que faites vous, dans les actes ? Pourquoi faudrait il se conformer à vos besoins d’idéologue perclus de mots et d’idées jamais mises en œuvre. Vous occupez vous d’enseigner des enfants ? J’en doute. Visitez vous des vieux pour leur donner cette fameuse dignité ? J’en doute. Renoncez vous à vous même pour passer à la réalisation concrète  de vos exigences morales, celles que vous imposez aux autres, j’en doute. Tant que vous ne m’aurez pas présenté votre œuvre vous resterez pour moi un idéologue fou qui veut imposer, dans les actes, aux autres, sa maladie mentale d’impuissance. 
 

Que savez vous de mes actes ou de mes non-actes ?

Vous êtes pathétiques à me juger sans même me connaître, juste pour essayer de m'atteindre.

Je n'ai rien à me reprocher alors qu'est-ce que c'est que ce procès merdique ?

Il y a 3 heures, Mite_Railleuse a dit :

Mais qui es-tu pour décider de ce que les autres veulent affronter et comment ? Qui es-tu pour décider de ce qu'ils doivent faire d'eux ? Il faut être bien imbu et sec, pour causer lâcheté et égoïsme, quand il est question de souffrance et de désespoir.

Tu affirmes que l'être humain aura toujours de la valeur, mais tu la foules aux pieds en lui déniant le droit du choix, son choix.

La vie à tout prix est un dogme, terreau de toutes les certitudes...

Ah mais ceux qui ont peur de souffrir sont bien portants et pas souffrants. A vrai dire ce sont les seules raisons que je vois : la peur de souffrir par anticipation, pour soi comme pour ses proches. Et beaucoup ne se privent pas de le justifier ainsi d'ailleurs.

Il y a 2 heures, titenath a dit :

Mais la dignité c'est quelque chose que l'on a et qui est personnel, pas que les autres nous accordent.

Quand une personne veut mourir dans la dignité, c'est vis à vis du regard qu'elle porte sur elle même. Et ça tu ne pourras jamais le changer.

Nul ne peut se penser indépendamment des autres. Tu confonds la dignité et le sentiment de dignité. Nous avons tous une valeur mais parfois, selon les épreuves de vie, nous en perdons le sentiment.

Quand on a perdu le sentiment de sa propre valeur (le sentiment de sa dignité), seul le détour par le regard des autres peut nous aider.

Et bien sûr que si on peut le changer, c'est le rôle des soignants dans la mise en place de soins palliatifs, et des proches aussi, mais aussi de toute la société, ne l'oublions pas. Et une loi pour l'euthanasie me semble de nature à enfreindre ce devoir de redonner le sentiment de sa propre importance/valeur/dignité au patient.

Modifié par Quasi-Modo
Précision
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

La peur de la souffrance par anticipation va permettre de justifier le meurtre d'innocents faisant suite à leur culpabilisation pour vouloir vivre (inversion des valeurs : les proches et les soignants n'ont plus le devoir d'accompagner et soulager, mais le souffrant se sent coupable face à la souffrance de ses proches et sa dépendance, et toute la responsabilité de la situation repose sur lui qui veut encore vivre), leur perte du sens de leur vie dans un nihilisme et un cynisme généralisés où plus personne ne voit ce qui fonde la dignité humaine et donc le sentiment de la valeur de chaque être humain, et il y a aussi le sentiment de leur perte de dignité ou de la perte de leur propre valeur, dans lesquels on va les conforter avant de les tuer. Pour moi c'est forcément de la lâcheté et de l'égoïsme car c'est aussi une injustice : une vie humaine vaudra toujours mieux que n'importe quelle trouille.

Il n'y a qu'une seule alternative à l'idée que chaque être humain a une valeur qu'on ne peut pas lui retirer : c'est l'idée que certains humains ou certaines vies n'ont aucune valeur. On sait où cela nous a d'ailleurs menés durant les folies totalitaires du XXème siècle.

Modifié par Quasi-Modo
Précision
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Animatrice, Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade, 47ans Posté(e)
titenath Animatrice 45 128 messages
47ans‚ Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Quasi-Modo a dit :

Et bien sûr que si on peut le changer, c'est le rôle des soignants dans la mise en place de soins palliatifs, et des proches aussi, ne l'oublions pas.

Non. Le jour où je me chierai dessus et qu'on devra me donner à manger (sans compter la potentielle souffrance que je pourrai avoir), je peux te dire que même si le personnel et ma famille s'occupent de moi sans jugement et avec compassion, je ne pourrai jamais le supporter parce que ce n'est pas dans mon tempérament. 

Et j'espère sincèrement qu'on me piquera avant que j'en arrive à me détester d'être devenue une merde.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 5ans Posté(e)
bip bip bip Membre 353 messages
Mentor‚ 5ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Quasi-Modo a dit :

La peur de la souffrance par anticipation va permettre de justifier le meurtre d'innocents faisant suite à leur culpabilisation pour vouloir vivre (inversion des valeurs : les proches et les soignants n'ont plus le devoir d'accompagner et soulager, mais le souffrant se sent coupable face à la souffrance de ses proches et sa dépendance, et toute la responsabilité de la situation repose sur lui qui veut encore vivre), leur perte du sens de leur vie dans un nihilisme et un cynisme généralisés où plus personne ne voit ce qui fonde la dignité humaine et donc le sentiment de la valeur de chaque être humain, et il y a aussi le sentiment de leur perte de dignité ou de la perte de leur propre valeur, dans lesquels on va les conforter avant de les tuer. Pour moi c'est forcément de la lâcheté et de l'égoïsme car c'est aussi une injustice : une vie humaine vaudra toujours mieux que n'importe quelle trouille.

Il n'y a qu'une seule alternative à l'idée que chaque être humain a une valeur qu'on ne peut pas lui retirer : c'est l'idée que certains humains ou certaines vies n'ont aucune valeur. On sait où cela nous a d'ailleurs menés durant les folies totalitaires du XXème siècle.

Tous vos écrits montrent que vous n'avez jamais été confronté (et tant mieux) à l'immense souffrance de personnes en fin de vie.

Lorsque, malgré les qualités immenses du corps médical ou des proches, plus aucun soin palliatif n'agit, que le corps du malade ne devient que crispations et rictus, que seuls des des gémissements emplissent la chambre, le seul espoir est la délivrance à cette torture. La délivrance, avec tout le respect ou l'amour que l'on porte à ces personnes, est alors la mort.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, titenath a dit :

Non. Le jour où je me chierai dessus et qu'on devra me donner à manger (sans compter la potentielle souffrance que je pourrai avoir), je peux te dire que même si le personnel et ma famille s'occupent de moi sans jugement et avec compassion, je ne pourrai jamais le supporter parce que ce n'est pas dans mon tempérament. 

Et j'espère sincèrement qu'on me piquera avant que j'en arrive à me détester d'être devenue une merde.

Tu ne peux pas savoir si, face à la mort, tu ne reculerais pas.

Et placer la valeur de l'être humain dans son autonomie (tel que je le comprends) devrait faire que tu n'accordes plus la même valeur à un enfant ou un nourrisson qui est dépendant, chie dans les couches, a besoin de quelqu'un pour se nourrir, etc. Je te souhaite si cela devait arriver de trouver quelqu'un qui te redonnerait confiance en ta propre valeur.

il y a une heure, bip bip bip a dit :

Tous vos écrits montrent que vous n'avez jamais été confronté (et tant mieux) à l'immense souffrance de personnes en fin de vie.

Lorsque, malgré les qualités immenses du corps médical ou des proches, plus aucun soin palliatif n'agit, que le corps du malade ne devient que crispations et rictus, que seuls des des gémissements emplissent la chambre, le seul espoir est la délivrance à cette torture. La délivrance, avec tout le respect ou l'amour que l'on porte à ces personnes, est alors la mort.

Vous me parlez d'un cas particulièrement extrême, mais parfois les gens qui font valoir le droit à l'euthanasie par exemple en Belgique, ne sont pas dans de telles situations. Mais je comprends qu'à ce degré là de douleur, il faille concéder que l'on est très proche de la fin, et qu'on puisse penser que, justement parce qu'on accorde de la valeur à l'autre, on pense qu'il mérite mieux que ça. Tout le problème d'une loi sur l'euthanasie c'est qu'aucun cadre juridique ne sera suffisamment général pour proposer un encadrement impartial. Les conséquences sur la société seraient trop lourdes, et des tas de gens en feraient les frais, juste parce qu'ils sont vulnérables.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
il y a 45 minutes, Quasi-Modo a dit :

Tu ne peux pas savoir si, face à la mort, tu ne reculerais pas.

Et placer la valeur de l'être humain dans son autonomie (tel que je le comprends) devrait faire que tu n'accordes plus la même valeur à un enfant ou un nourrisson qui est dépendant, chie dans les couches, a besoin de quelqu'un pour se nourrir, etc. Je te souhaite si cela devait arriver de trouver quelqu'un qui te redonnerait confiance en ta propre valeur.

Vous me parlez d'un cas particulièrement extrême, mais parfois les gens qui font valoir le droit à l'euthanasie par exemple en Belgique, ne sont pas dans de telles situations. Mais je comprends qu'à ce degré là de douleur, il faille concéder que l'on est très proche de la fin, et qu'on puisse penser que, justement parce qu'on accorde de la valeur à l'autre, on pense qu'il mérite mieux que ça. Tout le problème d'une loi sur l'euthanasie c'est qu'aucun cadre juridique ne sera suffisamment général pour proposer un encadrement impartial. Les conséquences sur la société seraient trop lourdes, et des tas de gens en feraient les frais, juste parce qu'ils sont vulnérables.

Un cas extreme…cela en dit long sur la vacuité de votre vie. Vous êtes sans expérience, sans vécu, le vide. Et ce sont de gens comme vous qui voulez régimenter le monde. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a une heure, Annalevine a dit :

Un cas extreme…cela en dit long sur la vacuité de votre vie. Vous êtes sans expérience, sans vécu, le vide. Et ce sont de gens comme vous qui voulez régimenter le monde. 

Même si vous avez tort, vous avez le droit de le penser. Mais pas de m'insulter régulièrement comme c'est le cas depuis des mois ici où sans relâche, vous guettez l'instant propice pour tenter de me faire sortir de mes gonds. Pour ma part je pense que vous ne savez pas être autrement que dans le sentiment, et que distinguer personne et idée est hors de vos capacités, c'est pourquoi lorsqu'une idée vous déplaît, vous dérivez immanquablement dans l'attaque personnelle injustifiée. Je ne sais pas où vous allez chercher toutes ces attaques mais elles sont grossièrement vulgaires, mesquines et déplacées.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Reprenons la discussion où elle en était : il n'y a de raison de respecter la morale ou la loi qu'en vertu du principe selon lequel chaque être humain disposerait d'une valeur intrinsèque, absolue et inaliénable.

Question : Où s'origine cette valeur chez les humains dans une perspective non métaphysique ? Quelle est cette qualité toute entière présente et dispensatrice de valeur chez chaque être humain de cette planète ? Cette qualité est-elle présente à des degrés divers chez chacun et en quoi celui qui en serait davantage doté n'aurait-il pas plus de valeur que celui qui en serait moins doté ? Quelle(s) qualité(s) humaine(s) faudrait-il choisir à cet effet ? Pourquoi celle-ci et pas telle autre ? En quoi posséder cette qualité devrait faire attribuer de la valeur à chaque être la possédant ? Que pourrait être une bonne raison d'accorder de la valeur à ceux qui disposent de cette ou ces qualité(s) ?

Réfléchissez bien, et vous verrez vous-mêmes que sans Dieu et sans métaphysique, la valeur de l'être humain est réduite à néant. Au mieux attribuera-t-on de la valeur à certains êtres humains (contrairement à d'autres) selon des critères arbitraires et injustifiés. Par exemple si on met la valeur de l'être humain dans son autonomie, les personnes dépendantes ou les nourrissons ne sont plus de même valeur. Si on met la valeur de l'être humain dans ses émotions, alors les gens plus sensibles auront plus de valeur que les autres, et on ne voit pas en quoi ressentir des émotions devrait faire de nous des gens de plus de valeur, ni encore moins quelle bonne raison il pourrait y avoir d'accorder de la valeur à ceux qui éprouvent des émotions. Si on met la valeur de l'être humain dans sa raison, alors les enfants à l'ésprit critique non formé ont une valeur inférieure, et les personnes âgées gâteuses idem.

Finalement le seul postulat, qui est pour le coup aussi une réalité tangible, permettant de rendre compte de la réalité sentimentale humaine selon laquelle chaque humain a une valeur qui doit être prise en compte de manière inconditionnelle, qui fait le fondement de la morale et des lois humanistes, c'est celui selon lequel il existe une relation privilégiée entre l'Homme et un Dieu, nous faisant donc tous frères et garants de la loi morale absolue en fonction de laquelle nul ne saurait être exclu ou ignoré. L'Homme a été créé à l'image de Dieu selon la Bible. Difficile de faire un message plus beau et explicite pour convaincre l'Homme de sa propre valeur et l'encourager à aimer son prochain et se comporter de façon fraternelle.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Le 01/07/2021 à 19:19, Quasi-Modo a dit :

Bonjour,

Simple question parfaitement innocente.

Emmanuel Kant est beaucoup moqué pour avoir dit que la religion était nécessaire à la morale/justice.

Et bien que ceux qui sont en désaccord nous donnent une seule bonne raison de respecter la loi ou la morale sans référence à aucune métaphysique !

Attention, Kant n'a pas dit que la religion était nécessaire à la morale

Il pense que la raison pratique incite à postuler que Dieu existe (le salut) mais justement que la croyance n'est pas nécessaire pour agir moralement (être digne du salut)

C'est incroyable le lien complexe qu'il y a chez Kant dans ses concepts, par exemple, nulle liberté qui ne soit un choix personnel sur les causes morales qu'on décidera soi même de servir

La liberté est un asservissement librement consenti, quel que soit cet asservissement moral personnel et librement consenti mais qu'on souhaiterait universel dans le même temps, c'est tellement vrai.

De mon point de vue, il y a un pont que personne n'a jamais emprunté de Kant avec les philosophies dualistes orientales.

Pas de bien sans mal, pas de liberté sans privation de liberté, pas de bonheur sans malheur.

Aucun concept n'est premier, aucun n'est fondamental sans relation à l'autre.

On voudrait Dieu comme fondement sans vouloir un fondement.... pour Dieu.

On voudrait la croyance en Dieu comme fondement... sans raison pour prouver ou définir Dieu

C'est justement parce que cette croyance en Dieu est un lien.... personnel...un engagement complet ... personnel... un saut dans la foi... qu'on voudrait ... universel qu'on rentre dans le schéma moral Kantien

Lisez son épitaphe

Choisir les règles morales et religieuses qui vont brider nos actions et leur donner sens, c'est exprimer sa liberté.

Notre liberté ne vaut que pas notre capacité à nous asservir ou à servir, mettez le sens que vous voudrez

Même Al Capone avait son sens de l'honneur et sa moralité, beaucoup de criminels vont à l'église, choisissez ce que vous servez et vous serez une bonne personne pour ceux qui s'en revendiquent du gilet jaune au crs d'en face.

Même une population entière a besoin de sens quand il faut faire la guerre au voisin, éradiquer une ethnie... aucun ne revendique ses actions par le goût d'une mauvaise action dans le cadre de ce à quoi on croit

Mettez une dose de respectabilité à ceux qui vous guident, vous obtenez ça

expérience de Milgram

Modifié par zenalpha
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 12/07/2021 à 11:12, zenalpha a dit :

Attention, Kant n'a pas dit que la religion était nécessaire à la morale

Il pense que la raison pratique incite à postuler que Dieu existe (le salut) mais justement que la croyance n'est pas nécessaire pour agir moralement (être digne du salut)

Le lien entre philosophie et religion affleure tout au long de l'oeuvre philosophique d'Emmanuel Kant.

Il ne se cachait pas du fait que sa philosophie liée à la raison pratique l'avait ramené à la religion et la foi, bien qu'il ait réfuté dans un premier temps les prétentions de preuves de l'existence de Dieu de ses prédécesseurs. Tout est dans la question : que m'est-il permis d'espérer ?

Certes ce n'est plus de la croyance au sens le plus irrationnel qui soit, puisqu'on a alors affaire à une justification rationnelle de la foi, et en ce sens il faut la distinguer de la simple croyance.

Mais si, selon Kant, Dieu, la liberté et l'âme sont des idées/postulats nécessaires à l'action morale, si on en veut trouver de bonnes raisons de suivre ses grands principes. Notamment, agir moralement ne fait pas forcément de nous des êtres plus heureux, et il nous faut donc postuler un salut bienheureux post mortem pour convaincre les gens d'agir selon la loi morale.

Finalement, le seul philosophe à avoir un peu pris le contre pieds de ce que j'affirme c'est peut-être Sartre, car selon l'existentialisme sartrien, la liberté est la nature de l'Homme qui est un projet. On voit donc que même quelqu'un d'aussi radicalement athée que Sartre a besoin du concept métaphysique de liberté pour construire son projet philosophique. Mais on voit bien aussi que si on met en exergue la liberté, on ne trouvera aucune bonne raison de s'opposer à ceux qui décident de s'inventer la morale ou les lois de leur choix, et donc on ne peut pas juger autrui.

Dans l'existentialisme est un humanisme, Sartre essaye de répondre aux objections que lui font certains chrétiens, mais elles ne sont pas convaincantes à mes yeux, d'autant que dans sa philosophie il n'a jamais réussi à fonder un socle moral. La philosophie morale et politique chez Sartre est presque réduite à néant, et on comprend pourquoi : il lui manque l'essentiel pour la fonder. Selon Sartre, comme lors du cogito cartésien nous nous découvrons nous-mêmes, mais aussi tous les autres par la même occasion, on ne pourrait pas vouloir sa propre liberté sans vouloir par la même occasion celle des autres. Je trouve ce propos vague et injustifié, alors qu'une philosophie devrait justifier davantage ses vues.

Modifié par Quasi-Modo
Précision
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×