Mario Draghi chargé de former un gouvernement pour sortir l’Italie de la crise.

Respecté dans son pays, l’ex-président de la BCE devra trouver une majorité.

Rome

Après vingt jours de crise aiguë, une chasse croquignolesque aux sénateurs pour colmater la majorité, une consultation des forces politiques au Quirinale peu concluante et des négociations improbables au Parlement qui se sont soldées par un échec cuisant, le président de la République, Sergio Mattarella, en a tiré les conséquences, prenant tout le monde par surprise. Estimant que seul un gouvernement institutionnel «de haut niveau» et indépendant des combines politiques pouvait aujourd’hui diriger l’Italie, il a choisi l’ancien gouverneur de la BCE, le «technicien» Mario Draghi, pour le former. Ce choix sanctionne la crise du système politique italien et de ses élus, incapables de saisir la gravité du moment pour trouver une issue dans l’intérêt du pays. «À peine née en 2018, la troisième république est déjà terminée», juge Il Corriere Della Sera. En revanche l’opération «sauvetage de l’Italie» est bien lancée. Et elle a été saluée par une Bourse en forte hausse de 2,09%, à la clôture, et des écarts de taux avec l’Allemagne à leur plus bas niveau depuis cinq ans.

Suite de l'article.

Il y a 3 heures, goods a dit :

Mario Draghi chargé de former un gouvernement pour sortir l’Italie de la crise.

Respecté dans son pays, l’ex-président de la BCE devra trouver une majorité.

Rome

Après vingt jours de crise aiguë, une chasse croquignolesque aux sénateurs pour colmater la majorité, une consultation des forces politiques au Quirinale peu concluante et des négociations improbables au Parlement qui se sont soldées par un échec cuisant, le président de la République, Sergio Mattarella, en a tiré les conséquences, prenant tout le monde par surprise. Estimant que seul un gouvernement institutionnel «de haut niveau» et indépendant des combines politiques pouvait aujourd’hui diriger l’Italie, il a choisi l’ancien gouverneur de la BCE, le «technicien» Mario Draghi, pour le former. Ce choix sanctionne la crise du système politique italien et de ses élus, incapables de saisir la gravité du moment pour trouver une issue dans l’intérêt du pays. «À peine née en 2018, la troisième république est déjà terminée», juge Il Corriere Della Sera. En revanche l’opération «sauvetage de l’Italie» est bien lancée. Et elle a été saluée par une Bourse en forte hausse de 2,09%, à la clôture, et des écarts de taux avec l’Allemagne à leur plus bas niveau depuis cinq ans.

Suite de l'article.

Bonsoir,

Matéo Renzi, aurait été l homme de la situation. C est Dommageable,  mon épouse Napolitaine, elle regrette ce choix, à moins qu'il soit dans son gouvernement à un poste clé.

A voir..

Bonne soirée.

je ne l'envie pas mais alors vraiment pas! il connait les italiens en politique et leur propension à tenir le clientélisme comme la forme suprême de la démocratie.

L'homme de la situation ????

" Mario Draghi est, de 2002 à 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs^3,4. Cette fonction prête à polémique quant à un éventuel conflit d'intérêt⁵ : contre rémunération, la banque d'affaires a notamment aidé la Grèce à dissimuler son déficit public via un procédé considéré comme relevant de l'inventivité comptable⁶. Le député européen Pascal Canfin considère qu'il est directement impliqué dans l'échange de swaps avec des États aujourd'hui en difficulté⁷, ce que nie Mario Draghi qui précise que ce type de contrats étaient engagés avant son entrée en fonction à Goldman Sachs⁸ ; il soutiendra lors d'une audition par les députés européens avoir travaillé uniquement avec le secteur privé alors qu'il était chargé aussi, selon les communiqués de Goldman Sachs⁴, du travail avec les gouvernements et les agences gouvernementales (acteurs publics) et du développement stratégique en Europe avec les principaux dirigeants de la firme. "

"

Le 24 juin 2011, Mario Draghi est formellement nommé par les dirigeants membres du Conseil européen à la présidence de la BCE. Le nouveau chef de l'institution succède à Jean-Claude Trichet le 1^er novembre 2011⁹.

Dès son arrivée à la tête de la BCE, il annonce une baisse d'un quart de point des taux d'intérêt, mesure qui est saluée par les marchés financiers¹⁰.

Le 6 septembre 2012, il annonce un programme illimité de rachat de dette des pays de la zone euro ayant du mal à se financer sur les marchés¹¹. Le 10 mars 2016, il annonce la baisse du principal taux directeur de 0,5 % à 0 %, ce qui signifie que la BCE prête dorénavant gratuitement aux banques¹². Cette annonce s'accompagne d'un ensemble de nouvelles mesures visant à dynamiser l'économie européenne : baisse du taux de dépôt, augmentation du rachat mensuel de dettes publiques, plus de prêts aux banques assortis de taux négatifs progressifs, et rachat des obligations d'entreprise. Sa stratégie implique que la BCE n'utilise plus le taux de dépôt négatif pour équilibrer l'euro¹³."

WIKI

Le veto de Draghi sur l’envoi de vaccins AstraZeneca hors de l’UE

Rome a bloqué la livraison de 250 000 doses du vaccin anti-Covid produites en Italie et destinées à l’Australie. Une première au niveau européen.

Mario Draghi a appelé Bruxelles à engager un véritable « bras de fer » avec les firmes pharmaceutiques produisant sur le sol européen : « Les entreprises qui ne respectent pas leurs engagements ne peuvent pas être excusées », estimait ainsi le leader italien. Sans cela, difficile d'atteindre les 70 % d'adultes vaccinés sur le Vieux Continent d'ici juin. À voir si, après le blocus des doses d'AstraZeneca par Rome, d'autres capitales européennes lui emboîteront le pas.

et un peu plus tôt dans la semaine , il a limogé son ministre du vaccin pour y mettre un Général !

Pow, pow pow .... ça marche droit . Effectivement , en quelques jours je lui accorde l'homme de la situation .

République parlementaire...

Un désastre, l'Italie avec ses crises perpétuelles en est l'exemple on peut aussi ajouter la Belgique.

Le 04/02/2021 à 18:51, goods a dit :

Ce choix sanctionne la crise du système politique italien et de ses élus, incapables de saisir la gravité du moment pour trouver une issue dans l’intérêt du pays.

à l’instant, Anatole1949 a dit :

République parlementaire...

Vive la proportionnelle  !

il y a 10 minutes, pluc89 a dit :

 

Vive la proportionnelle  !

Foutaise, c'est ingérable !

il y a une heure, Anatole1949 a dit :

Foutaise, c'est ingérable !

C'est ironiquement ce que je voulais dire !

L'Italie et la Belgique en font la démonstration, et de nombreux autres aussi, comme la France de la IVème république.

Il y a 4 heures, pluc89 a dit :

C'est ironiquement ce que je voulais dire !

L'Italie et la Belgique en font la démonstration, et de nombreux autres aussi, comme la France de la IVème république.

Exactement !

Par exemple en Belgique on peut avoir une coalition avec  3, 4 ou 5 partis voire plus, histoire d'obtenir une majorité...

Suite aux élections, les gagnants mais ne disposant pas d'une majorité, peuvent proposer aux partis perdant, (parfois un mini parti douteux..) de rejoindre la coalition pour former cette majorité et bien sûr comme les autres partis faisant déjà parti de cette fameuse coalition, celui-ci imposera ses conditions.

C'est comme cela qu'on se retrouve avec un gouvernement dont les membres appartiennent à des partis qui ont des programmes fondamentalement différents, c'est le foutoir, la guéguerre, la paralysie et bien entendu un des partis de la coalition finira par claquer la porte et le gouvernement tombera comme d'habitude.

C'est aussi le modèle italien.

Le 05/03/2021 à 18:36, Anatole1949 a dit :

Exactement !

Par exemple en Belgique on peut avoir une coalition avec  3, 4 ou 5 partis voire plus, histoire d'obtenir une majorité...

Suite aux élections, les gagnants mais ne disposant pas d'une majorité, peuvent proposer aux partis perdant, (parfois un mini parti douteux..) de rejoindre la coalition pour former cette majorité et bien sûr comme les autres partis faisant déjà parti de cette fameuse coalition, celui-ci imposera ses conditions.

C'est comme cela qu'on se retrouve avec un gouvernement dont les membres appartiennent à des partis qui ont des programmes fondamentalement différents, c'est le foutoir, la guéguerre, la paralysie et bien entendu un des partis de la coalition finira par claquer la porte et le gouvernement tombera comme d'habitude.

C'est aussi le modèle italien.

Merci pour cette démonstration, pour ce témoignage qui vaut toutes les théories fumeuses pour un retour "à la proportionnelle".

Le 05/03/2021 à 14:12, pluc89 a dit :

C'est ironiquement ce que je voulais dire !

L'Italie et la Belgique en font la démonstration, et de nombreux autres aussi, comme la France de la IVème république.

Les allemands depuis le 3ème Reich ont un système proportionnel stable . Ce n’est pas tant le système qui pose problème, mais le système qui doit être adapté aux peuples .

Il y a 12 heures, DroitDeRéponse a dit :

Les allemands depuis le 3ème Reich ont un système proportionnel stable . Ce n’est pas tant le système qui pose problème, mais le système qui doit être adapté aux peuples .

Le peuple allemand est donc une exception qui vient confirmer la règle.

Le peuple autrichien, pourtant plus proche du peuple allemand que des français, des italiens ou des belges, et d'autres, connait lui aussi des alliances politiciennes successives pour le moins étonnantes :" Trois mois après les législatives, le jeune dirigeant conservateur Sebastian Kurz a réussi à former un gouvernement. Après avoir gouverné pendant dix-huit mois avec le FPÖ (extrême droite), il a opéré un virage à 180 degrés en s'alliant avec les Verts," (Libération 2020 01 02).

Il y a 11 heures, pluc89 a dit :

Le peuple allemand est donc une exception qui vient confirmer la règle.

Suède, Norvège. ....

Il y a 11 heures, pluc89 a dit :

Le peuple autrichien, pourtant plus proche du peuple allemand que des français, des italiens ou des belges, et d'autres, connait lui aussi des alliances politiciennes successives pour le moins étonnantes :" Trois mois après les législatives, le jeune dirigeant conservateur Sebastian Kurz a réussi à former un gouvernement. Après avoir gouverné pendant dix-huit mois avec le FPÖ (extrême droite), il a opéré un virage à 180 degrés en s'alliant avec les Verts," (Libération 2020 01 02).

L’Autriche n’a pas la même histoire que l’Allemagne et n’est pas protestante .

Il y a 10 heures, DroitDeRéponse a dit :

’Autriche n’a pas la même histoire que l’Allemagne et n’est pas protestante .

La France n'est pas de culture protestante. C'est un fait. La proportionnelle qui convient aux allemands, de culture protestante, ne convient donc pas au français. Je ne vois pas pourquoi nous devrions adopter un mode de fonctionnement contre-nature pour des franchouillards.

Il y a 7 heures, pluc89 a dit :

La France n'est pas de culture protestante. C'est un fait. La proportionnelle qui convient aux allemands, de culture protestante, ne convient donc pas au français. Je ne vois pas pourquoi nous devrions adopter un mode de fonctionnement contre-nature pour des franchouillards.

 

Ce n’était pas mon point pluc. Le point sur lequel vous m’avez interpellé : un système parlementaire peut être plus ou moins adapté à une culture et pas à une autre .