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Les dévoiements de la DDHC


Invité Quasi-Modo

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Bonjour,

La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen (DDHC) a été dévoyée de 3 façons différentes dans notre Histoire :

1) En excluant à priori certaines catégories de la population du concept d'Homme ou de citoyen, ou juste de certains droits, voir en adoptant une législation différentielle (p.ex. les femmes, les homosexuels, les esclaves, les chômeurs, etc.)

2) En imposant la DDHC et les principes de la démocratie libérale aux autres cultures et sociétés considérées comme archaïques ou primitives (p.ex. colonisation, guerres en Afghanistan ou ailleurs, etc.)

3) En considérant que la norme de fonctionnement des uns, auxquels la loi ou les codes sociaux sont bien adaptés, doive être similaire pour tous (p.ex. interdiction du mariage homosexuel sous prétexte qu'ils ont déjà droit de se marier avec une personne de sexe opposé et ont donc déjà les mêmes droits, volonté d'interdire le voile islamique car les normes de la pudeur sont considérées universelles, interdiction de l'IVG en niant le fait biologique que la femme porte l'enfant et aie un droit supérieur à son mari sur leur progéniture, etc.)

Ce dernier point est celui sur lequel il y a encore le plus polémique, et les réponses varient selon que l'intérêt général ou le bien commun soit conçu à un niveau ou à un autre, et que l'on considère dans quelle mesure les lois permettent de codifier des normes sans lesquelles nous tomberions dans le relativisme et l'absence complète des valeurs.

Dans quelle mesure accepter toutes les différences revendiquées ça et là permet-il de préserver le bien commun ou l'intérêt général, et à quelles dimensions peut-on réduire le périmètre de ces deux concepts sans tomber, ni dans l'autoritarisme de celui qui évoque la norme en l'imposant aux autres, ni dans le relâchement et le relativisme complets qui atomiseraient la société dans l'individualisme libéral consumériste ? Qu'est-ce qu'une différence légitime et la loi a-t-elle vocation (est-ce seulement possible) à les prendre toutes en considération dans les textes ? Y a-t-il des différences illégitimes et pourrait on imaginer avoir un discours rationnel sur cette question ?

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Membre+, 26ans Posté(e)
metal guru Membre+ 31 521 messages
Maitre des forums‚ 26ans‚
Posté(e)
il y a 53 minutes, Quasi-Modo a dit :

3) En considérant que la norme de fonctionnement des uns, auxquels la loi ou les codes sociaux sont bien adaptés, doive être similaire pour tous (p.ex. interdiction du mariage homosexuel sous prétexte qu'ils ont déjà droit de se marier avec une personne de sexe opposé et ont donc déjà les mêmes droits, volonté d'interdire le voile islamique car les normes de la pudeur sont considérées universelles, interdiction de l'IVG en niant le fait biologique que la femme porte l'enfant et aie un droit supérieur à son mari sur leur progéniture, etc.)

Pour moi il n'y a aucun problème, le mariage n'est pas obligatoire pour procréer, on peut le supprimer comme ça il n'y aura plus de souci.

Les normes de pudeur ne sont pas universelles puisque selon certaines communautés elles varient de l'une à l'autre !

Le fait biologique c'est aussi que le spermatozoïde appartient en premier lieu à l'homme, s'il a envie de le récupérer on fait comment ?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je pense que s'il y a bien une différence que chacun considère illégitime c'est la pédophilie. La question devient donc de savoir quel critère permet de penser la pédophilie comme illégitime (non reconnue comme un droit), et quelles autres différences emmène-t-elle dans son sillage ?

Qu'est ce qui rend la pédophilie grave et illégitime ?

Je pense que nous pourrions dire que c'est le fait d'enfreindre les droits d'un être humain, et de surcroît un être vulnérable, soit un enfant.

Plus généralement, nous pourrions donc dire qu'il devrait être interdit de se revendiquer d'une différence pour détruire ou limiter les droits des autres, que ce soit en manquant de respect à celui qui exerce son droit, en utilisant les principes constitutionnels pour limiter ou détruire les droits des autres, ou en participant à créer dans la société une ambiance ou un contexte qui empêcherait les droits constitutionnels de prendre leur plein effet.

C'est exactement ce qui fait que le voile islamique ou l'IVG posent question : pour le voile, comment rendre effective l'égalité constitutionnelle homme/femme tant qu'il est dans les moeurs, et pour l'IVG, quand commence la vie, n'est-ce pas arbitraire, et quid du droit à la vie de l'enfant?

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Membre, Voyageur, 69ans Posté(e)
Plouj Membre 106 503 messages
69ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Clle-ci me plait bien

Déclaration Des Droits De L’Homme et des Devoirs du 5 Fructidor AN II (22-8-1795)

De toute façon, la déclaration officielle de l'époque a été reformulée pour s'adapter à des mouvements et des endroits qui ignoraient totalement et pour certains ignorent encore que des hommes et des femmes ont des droits ou que même en le sachant, estiment que cela n'a guère d'importance et laissent ces déclarations de côté.

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Membre+, 26ans Posté(e)
metal guru Membre+ 31 521 messages
Maitre des forums‚ 26ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Je pense que s'il y a bien une différence que chacun considère illégitime c'est la pédophilie. La question devient donc de savoir quel critère permet de penser la pédophilie comme illégitime (non reconnue comme un droit), et quelles autres différences emmène-t-elle dans son sillage ?

La pédophilie est une paraphilie, elle n'est pas illégitime, ce sont ses mises en pratique qui le sont ! On a tout a fait le droit d'être pédophile tant qu'on n'agresse pas un enfant ou qu'on ne contrevient pas à la loi en matière de pédopornographie !

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Membre+, 26ans Posté(e)
metal guru Membre+ 31 521 messages
Maitre des forums‚ 26ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Quasi-Modo a dit :

Plus généralement, nous pourrions donc dire qu'il devrait être interdit de se revendiquer d'une différence pour détruire ou limiter les droits des autres, que ce soit en manquant de respect à celui qui exerce son droit, en utilisant les principes constitutionnels pour limiter ou détruire les droits des autres, ou en participant à créer dans la société une ambiance ou un contexte qui empêcherait les droits constitutionnels de prendre leur plein effet.

C'est exactement ce qui fait que le voile islamique ou l'IVG posent question : pour le voile, comment rendre effective l'égalité constitutionnelle homme/femme tant qu'il est dans les moeurs, et pour l'IVG, quand commence la vie, n'est-ce pas arbitraire, et quid du droit à la vie de l'enfant?

On peut interdire les religions et demander la destruction de tous les édifices religieux afin que personne ne se sente bafoué !

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 26/12/2020 à 12:17, Plouj a dit :

Clle-ci me plait bien

Déclaration Des Droits De L’Homme et des Devoirs du 5 Fructidor AN II (22-8-1795)

De toute façon, la déclaration officielle de l'époque a été reformulée pour s'adapter à des mouvements et des endroits qui ignoraient totalement et pour certains ignorent encore que des hommes et des femmes ont des droits ou que même en le sachant, estiment que cela n'a guère d'importance et laissent ces déclarations de côté.

Celle éditée par l'ONU est la plus pertinente à notre époque !

Les critères que j'évoque y figurent d'ailleurs en toutes lettres à la fin de la déclaration.

Ce serait le vrai sens de la fraternité dans notre triptique républicain, mot dont tout le monde a oublié la signification profonde, c'est-à-dire (je répète en gros en synthétisant) :

1) Respecter inconditionnellement celui qui exerce son droit (p.ex. pas de gourdin idéologique dans le débat politique pour limiter la liberté d'expression, pas de stigmatisation de ceux qui touchent le chômage, etc.)

2) Faire son devoir car les droits d'une autre personne en dépendent.

3) Interdiction de se revendiquer des droits constitutionnels pour limiter ou détruire d'autres droits constitutionnels.

4) Interdiction pour une personne ou un groupe par son action de créer un climat social empêchant aux droits constitutionnels de prendre leur plein effet.

C'est le seul secret de la notion de fraternité.

En outre n'oublions pas que de nombreuses personnes ont des droits mais ne les font pas respecter, parce qu'elles ne le savent pas ou parce qu'elles estiment symboliquement qu'elles ne le méritent pas ou n'en ont pas besoin, et que d'autres sont limités par un contexte tels qu'un handicap, des charges particulières, ou des contraintes de tout ordre, qui les empêchent de faire leur devoir ou d'exercer leur droit.

Le 26/12/2020 à 12:27, metal guru a dit :

La pédophilie est une paraphilie, elle n'est pas illégitime, ce sont ses mises en pratique qui le sont ! On a tout a fait le droit d'être pédophile tant qu'on n'agresse pas un enfant ou qu'on ne contrevient pas à la loi en matière de pédopornographie !

C'est un peu hypocrite et largement limite.

Cela revient à interdire l'expression du racisme mais dire que le racisme est autorisé en pensée.

Ou pareil avec d'autres droits. Dieu se rit de ceux qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets, et il y a un lien de cause à conséquence direct entre pensée et action.

Le 26/12/2020 à 12:32, metal guru a dit :

On peut interdire les religions et demander la destruction de tous les édifices religieux afin que personne ne se sente bafoué !

Les croyants participent à la citoyenneté et sont des humains comme les autres. A ce titre ils bénéficient de la liberté de culte, même si celle-ci ne doit pas être un prétexte (comme je l'ai rappelé) pour se revendiquer de ce droit constitutionnel pour limiter ou détruire les droits d'autrui (p.ex. interdire la transfusion sanguine à son enfant si on est TJ, obligation revendiquée du voile islamique), ou pour éviter de faire son devoir (p.ex. porter un couteau et l'emmener à l'école si on est sikh, porter une croix gammée si on est hindou et qu'on aime ce symbole).

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Membre+, 26ans Posté(e)
metal guru Membre+ 31 521 messages
Maitre des forums‚ 26ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

Cela revient à interdire l'expression du racisme mais dire que le racisme est autorisé en pensée.

C'est exactement le cas, on ne peut pas interdire une pensée !

 

Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

Dieu se rit de ceux qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets,

Dieu ne rit jamais et il est raciste et pédophile en pensée !

 

Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

A ce titre ils bénéficient de la liberté de culte, même si celle-ci ne doit pas être un prétexte (comme je l'ai rappelé) pour se revendiquer de ce droit constitutionnel pour limiter ou détruire les droits d'autrui (p.ex. interdire la transfusion sanguine à son enfant si on est TJ, obligation revendiquée du voile islamique)

Ou bien être proxénète, porter une croix autour du cou ou faire sonner les cloches des église !

Il y a 5 heures, Quasi-Modo a dit :

C'est un peu hypocrite et largement limite.

Oui, penser c'est hypocrite et très limite !

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Membre, Posté(e)
Demsky Membre 9 802 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 26/12/2020 à 08:19, Quasi-Modo a dit :

La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen (DDHC) a été dévoyée de 3 façons différentes dans notre Histoire :

1) En excluant à priori certaines catégories de la population du concept d'Homme ou de citoyen, ou juste de certains droits, voir en adoptant une législation différentielle (p.ex. les femmes, les homosexuels, les esclaves, les chômeurs, etc.)

2) En imposant la DDHC et les principes de la démocratie libérale aux autres cultures et sociétés considérées comme archaïques ou primitives (p.ex. colonisation, guerres en Afghanistan ou ailleurs, etc.)

3) En considérant que la norme de fonctionnement des uns, auxquels la loi ou les codes sociaux sont bien adaptés, doive être similaire pour tous (p.ex. interdiction du mariage homosexuel sous prétexte qu'ils ont déjà droit de se marier avec une personne de sexe opposé et ont donc déjà les mêmes droits, volonté d'interdire le voile islamique car les normes de la pudeur sont considérées universelles, interdiction de l'IVG en niant le fait biologique que la femme porte l'enfant et aie un droit supérieur à son mari sur leur progéniture, etc.)

Ce dernier point est celui sur lequel il y a encore le plus polémique, et les réponses varient selon que l'intérêt général ou le bien commun soit conçu à un niveau ou à un autre, et que l'on considère dans quelle mesure les lois permettent de codifier des normes sans lesquelles nous tomberions dans le relativisme et l'absence complète des valeurs.

Dans quelle mesure accepter toutes les différences revendiquées ça et là permet-il de préserver le bien commun ou l'intérêt général, et à quelles dimensions peut-on réduire le périmètre de ces deux concepts sans tomber, ni dans l'autoritarisme de celui qui évoque la norme en l'imposant aux autres, ni dans le relâchement et le relativisme complets qui atomiseraient la société dans l'individualisme libéral consumériste ? Qu'est-ce qu'une différence légitime et la loi a-t-elle vocation (est-ce seulement possible) à les prendre toutes en considération dans les textes ? Y a-t-il des différences illégitimes et pourrait on imaginer avoir un discours rationnel sur cette question ?

La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen (DDHC) a été  dévoyée de 3 façons différentes dans notre Histoire :

 1) En excluant à priori certaines catégories de la population du concept d'Homme ou de citoyen, ou juste de certains droits, voir en adoptant une législation différentielle (p.ex. les femmes, les homosexuels, les esclaves, les chômeurs, etc.)

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  • 2 semaines après...
Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 808 messages
Maitre des forums‚ 33ans‚
Posté(e)
Le 27/12/2020 à 19:45, Quasi-Modo a dit :

Cela revient à interdire l'expression du racisme mais dire que le racisme est autorisé en pensée.

Ou pareil avec d'autres droits. Dieu se rit de ceux qui chérissent les causes dont ils déplorent les effets, et il y a un lien de cause à conséquence direct entre pensée et action.

Mais le racisme en tant qu'opinion est autorisé. Au sens juridique, ce serait absurde d'enquêter sur les opinions profondes ou fantasmes sexuels des uns et des autres et de les condamner pour cela. Je digresse un peu, mais certains pédophiles aiment réellement les enfants au point de s'interdire eux-même de concrétiser leurs fantasmes.

Bref, je pense qu'on se comprend, qu'on est en réalité parfaitement d'accord, et que @metal guru intervenait pour t'encourager à employer le mot juste. C'est le fait d'agresser sexuellement un enfant qui est puni, pas le fantasme.

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Membre, 33ans Posté(e)
Totof44 Membre 4 808 messages
Maitre des forums‚ 33ans‚
Posté(e)
Le 26/12/2020 à 12:17, Plouj a dit :

Clle-ci me plait bien

Déclaration Des Droits De L’Homme et des Devoirs du 5 Fructidor AN II (22-8-1795)

De toute façon, la déclaration officielle de l'époque a été reformulée pour s'adapter à des mouvements et des endroits qui ignoraient totalement et pour certains ignorent encore que des hommes et des femmes ont des droits ou que même en le sachant, estiment que cela n'a guère d'importance et laissent ces déclarations de côté.

Tu nous parles du préambule du régime "gouverné par les propriétaires et dans l'ordre" comme disait Boissy d'Anglas, qui n'a tenu que quatre ans avec ses coups d'Etat annuels, qui rétablit le cens électoral et renie l'égalité des hommes ?

Voici une autre proposition radicalement opposée :

Le but de la société est le bonheur commun.  Le gouvernement est institué pour garantir au Peuple la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles et les garanti contre l'abus de la force qui rend illusoire l'égalité des droits.

Tous les êtres humains naissent et demeurent libres et égaux en droits, quelque soit la différence de leurs forces physiques et morales. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

Le but de toute association politique est le maintien des droits naturels et imprescriptibles de l’humanité, et le développement de toutes ses facultés.

Les droits de l'Humanité sont la liberté, l'égalité, la conservation de son existence, la dignité de la personne, la sûreté, l'accès à la connaissance, et la résistance à l'oppression.

Le Peuple est le Souverain.

La Souveraineté est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable.

Toute autorité publique émane expressément du Peuple. Le gouvernement est son ouvrage et sa propriété, les fonctionnaires publics sont ses commis.

Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice. Celui qui l'usurperait doit à l'instant être neutralisé par les défenseurs de la Liberté.

La liberté est le pouvoir qui appartient à l’homme d’exercer, à son gré, toutes ses facultés. Elle a la justice pour règle, les droits d’autrui pour bornes, la nature pour principes, et la loi pour sauvegarde.

Toute loi qui viole les droits imprescriptibles de l’humanité, est essentiellement injuste et tyrannique : elle n'a aucune valeur juridique.

Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République.

La Loi n'a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société et ne peut ordonner que ce qui lui est utile.

Tout ce qui n'est pas défendu par la Loi est autorisé, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elle n'ordonne pas.

La Loi est l'expression de la volonté générale.

Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation.

Elle doit être la même pour toutes et tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse, soit qu'elle oblige.

Tous les citoyens sont également admissibles aux emplois publics. Seuls les vertus et les talents constituent les motifs de préférence des peuples libres.

Les fonctions publiques ne peuvent être considérées comme des distinctions, ni comme des récompenses, mais comme des devoirs publics.

Les délits des mandataires du peuple doivent être  punis. Nul n’a le droit de se prétendre plus inviolable que les autres citoyens.

Le Peuple a le droit de connaître toutes les opérations de ses mandataires ; ils doivent lui rendre un compte fidèle de leur gestion, et subir son jugement avec respect.

Toute accusation, arrestation ou détention doit répondre aux cas déterminés par la Loi et suivre les formes qu'elle a prescrites.

Tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la Loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance.

Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires, doivent être punis. Tout acte exercé contre un homme ou une femme hors des cas et sans les formes que la loi détermine, est arbitraire, nul et tyrannique ; le respect même de la loi défend de s’y soumettre, et si l’on veut l’exécuter par violence ; il est permis de le repousser par la force.

Les peines établies par la Loi sont strictement et évidemment nécessaires.

Toute condamnation est prononcée en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.  La loi qui punirait les délits commis avant qu'elle existât serait une tyrannie ; l'effet rétroactif donné à la loi serait un crime.

Les peines prononcées doivent être proportionnées au délit et utiles à la société.

Un tribunal condamne un individu pour ses agissements et se doit de protéger sa personne.

Les peines privatives ou restrictives de liberté doivent tendre à la rééducation du coupable. Tout traitement qui aggrave la peine légalement applicable engage la responsabilité personnelle de ses auteurs.

Tout jugement et toute condamnation n'a lieu qu'après que l'accusé eut été entendu ou légalement appelé.

La République s'interdit de prononcer une condamnation à mort et d'exercer la torture.

La Loi assure à chacun le droit de se faire rendre justice par l'Etat.

Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être observée.

Tout manquement à cette rigueur doit être sévèrement réprimée par la Loi.

Chacun est libre de ses opinions. Cette liberté doit être protégée par la Loi et toute atteinte à celle-ci sévèrement réprimée.

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Humanité : chacun peut donc parler, écrire, imprimer librement, s'assembler paisiblement, exercer son culte, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

La sûreté consiste dans la protection accordée par la société à chacun de ses membres pour la conservation de sa personne, de ses conditions d'existence, de ses droits et de ses libertés.

Nul ne saurait être placé dans une situation d'infériorité économique, sociale ou politique contraire à sa dignité et permettant son exploitation en raison de son sexe, de son âge, de sa couleur, de sa nationalité, de sa religion, de ses opinions, de ses origines ethniques ou autres.

Tout homme peut engager ses services, son temps ; mais il ne peut se vendre, ni être vendu ; sa personne n'est pas une propriété aliénable.

La loi ne reconnaît point de domesticité ; il ne peut exister qu'un engagement de soins et de reconnaissance, entre l'homme ou la femme qui travaille et celui qui l'emploie ou qui loue ses services.

L'exercice des libertés et droits reconnus à tous les ressortissants de la République française implique la condamnation de toute pratique de travail forcé, dérogeant au régime légal du travail.

Toute propagande contraire aux dispositions ci-dessus sera punie par la loi

La garantie des droits de l'Humanité et des Citoyens nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée. Ainsi, chacun peut prétendre à intégrer cette force.

Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable.

La participation de chacun aux dépenses publiques doit être progressive et calculée en fonction de l'importance de la fortune et des revenus, compte tenu des charges familiales.

Chacun a le devoir de participer à l'effort public. Quiconque s'y soustrairait doit être puni.

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.

Toute contribution n'est établie que pour l'utilité générale.

Tous les citoyens ont le droit de concourir à l'établissement des contributions, d'en surveiller l'emploi, et de s'en faire rendre compte.

Les dommages causés par les calamités nationales aux personnes et aux biens sont supportés par la Nation. La République proclame l'égalité et la solidarité de tous devant les charges qui en résultent.

La loi doit protéger la liberté publique et individuelle contre la potentielle oppression de ceux qui gouvernent.

Toute institution qui ne suppose pas le peuple bon et le magistrat corruptible, est vicieuse.

Le droit de bénéficier de conditions d'existence dignes constitue la première des lois sociales.

Les secours publics sont donc une dette inaliénable. Elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs.

La protection de la santé dès la conception, le bénéfice de toutes les mesures d'hygiène et de tous les soins que permet la science sont garantis à tous et assurés par la Patrie.

Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi.

Nul ne peut, dans son emploi, être lésé en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances

Tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler a le droit d'obtenir de la collectivité des moyens convenables d'existence. La garantie de ce droit est assurée par l'institution d'organismes publics de sécurité sociale.

Les secours nécessaires à l’indigence sont une dette du riche envers le pauvre ; il appartient à la loi de déterminer la manière dont cette dette doit être acquittée.

L'Humanité forme une seule et même famille, et les différents peuples doivent s’entraider, selon leur pouvoir, comme les citoyens du même État.

Celui qui opprime une seule nation, se déclare l’ennemi de toutes. Ceux qui font la guerre à un peuple, pour arrêter les progrès de la liberté et anéantir les droits de l’Humanité, doivent être poursuivis partout, non comme des ennemis ordinaires, mais comme des assassins et des brigands rebelles.

La culture la plus large doit être offerte à tous sans autre limitation que les aptitudes de chacun.

L'instruction est le besoin de tous. Tout enfant a droit à l'instruction et à l'éducation dans le respect de la liberté.

La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l'instruction, la formation professionnelle et la culture à la portée de chacun, enfant et adulte.

L'organisation de l'enseignement public gratuit et laïque à tous les degrés est un devoir de l'Etat.

Cet enseignement doit être rendu accessible à tous par une aide matérielle à ceux qui, sans elle, ne pourraient poursuivre leurs études.

La société doit favoriser l'information des citoyens.

La presse doit être libre de toute pression, y compris financière, et répondre strictement aux besoins et aux attentes des citoyens.

La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de son administration.

Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n'est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution.

La République française se conforme aux règles du droit public international.

Elle n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple.

Sous réserve de réciprocité, la France consent aux limitations de souveraineté nécessaires à l'organisation et à la défense de la paix.

Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, et du fruit de son travail.

Le droit de propriété est borné, comme tous les autres, par l'obligation de respecter les droits d'autrui. Il ne saurait être exercé contrairement à l'utilité sociale ou de manière à porter préjudice à la sûreté, à la liberté, à l'existence ou à la propriété d'autrui.

Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures.

Le droit de présenter des pétitions aux dépositaires de l'autorité publique appartient à tout individu.

En aucun cas ce droit ne peut être interdit, suspendu ni limité.

Ceux à qui elles sont adressées doivent statuer sur les points qui en sont l’objet.

Tout être humain possède, à l'égard de la Société, les droits qui garantissent, dans l'intégrité et la dignité de sa personne, son plein développement physique, intellectuel et moral.

La loi organise l'exercice de ces droits.

La durée et les conditions du travail ne doivent porter atteinte ni à la santé, ni à la dignité, ni à la vie familiale du travailleur.

Les adolescents ne doivent pas être astreints a un travail qui compromette leur développement physique, intellectuel ou moral. Ils ont droit à la formation professionnelle.

Hommes et femmes ont droit à une juste rémunération selon la qualité et la quantité de leur travail, en tout cas, aux ressources nécessaires pour vivre dignement, eux et leur famille.

Chacun a droit au repos et aux loisirs.

Chacun a le droit de défendre ses intérêts par l'action syndicale. Chacun adhère au syndicat de son choix ou n'adhère à aucun.

Le droit de grève s'exerce dans le cadre des lois qui le réglementent.

L'Etat garantit à la famille les conditions nécessaires à son libre développement.

Il protège également toutes les mères et tous les enfants par une législation et des institutions sociales appropriées.

Il garantit aux parents l'exercice des fonctions de citoyen et de travailleur dans des conditions qui leur permettent de remplir leur rôle de mère et de père, et leur mission sociale.

Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises.

Tout bien, toute entreprise, dont l'exploitation a ou acquiert les caractères d'un service public national ou d'un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité.

La garantie sociale consiste dans l'action de tous, pour assurer à chacun la jouissance et la conservation de ses droits ; cette garantie repose sur la souveraineté populaire.

La résistance à l'oppression est la conséquence des autres Droits de l'humanité. Il y a oppression contre le corps social lorsqu'un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.

Quand le gouvernement opprime le peuple, l’insurrection du peuple entier et de chaque portion du peuple est le plus sain des devoirs.

Quand la garantie sociale manque à un citoyen, il rentre dans le droit naturel de se défendre lui-même.

Dans l’un et l’autre cas, assujettir à des formes légales la résistance à l’oppression est le dernier raffinement de la tyrannie.

Fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires ; écartant tout système de colonisation fondé sur l'arbitraire, elle garantit à tous l'égal accès aux fonctions publiques et l'exercice individuel ou collectif des droits et libertés proclamés ou confirmés ci-dessus

Tout homme a le droit de se fixer en tout lieu et de se déplacer librement.

Le droit de défiler librement sur la voie publique et le droit de réunion sont garantis a tous.

Le domicile est inviolable. Nulle perquisition ne peut avoir lieu qu'en vertu de la loi

Le secret de toute correspondance est inviolable. Il ne peut y être porté atteinte qu'en vertu de la loi

Tous les hommes ont le droit de s'associer librement à moins que leur association ne porte ou ne tende à porter atteinte aux libertés garanties par la présente déclaration.

Nul ne peut être contraint de s'affilier à une association.

La sauvegarde des droits inscrits dans la présente déclaration, le maintien des institutions démocratiques et le progrès social exigent que tous connaissent et remplissent leurs devoirs : les citoyens doivent servir la République, la défendre au prix de leur vie, participer aux charges de l'État, concourir par leur travail au bien commun et s'entraider fraternellement.

La Convention internationale des Droits de l'enfant du 20 novembre 1989 à valeur constitutionnelle.

 

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Le 28/12/2020 à 05:36, Demsky a dit :

La déclaration des droits de l'Homme et du citoyen (DDHC) a été  dévoyée de 3 façons différentes dans notre Histoire :

 1) En excluant à priori certaines catégories de la population du concept d'Homme ou de citoyen, ou juste de certains droits, voir en adoptant une législation différentielle (p.ex. les femmes, les homosexuels, les esclaves, les chômeurs, etc.)

Je pensais surtout aux catégories biologiques, telles que la race, le sexe, l'âge, etc. c'est à dire à toutes les différences qui ne sont l'objet d'aucun choix, et que nul ne peut changer même avec la meilleure volonté.

Celles-ci imposent un respect inconditionnel, au contraire de différences possibles à changer, qui dépendent d'une décision concrète du sujet tel qu'une religion par exemple (au moins en partie).

C'est pourquoi aussi, il serait absurde de dire que les délinquants sont une différence et sont non respectés parce que poursuivis par tous les moyens, ou que l'égalité des sexes prévaut largement sur la liberté de culte qui permet en théorie (malheureusement) de porter un voile islamique encore trop considéré comme obligatoire, alors que tout comme la religion, il peut faire l'objet d'un choix, mais que nul ne peut véritablement changer de sexe.

 

Le 05/01/2021 à 19:29, Totof44 a dit :

Mais le racisme en tant qu'opinion est autorisé. Au sens juridique, ce serait absurde d'enquêter sur les opinions profondes ou fantasmes sexuels des uns et des autres et de les condamner pour cela. Je digresse un peu, mais certains pédophiles aiment réellement les enfants au point de s'interdire eux-même de concrétiser leurs fantasmes.

Bref, je pense qu'on se comprend, qu'on est en réalité parfaitement d'accord, et que @metal guru intervenait pour t'encourager à employer le mot juste. C'est le fait d'agresser sexuellement un enfant qui est puni, pas le fantasme.

Oui c'est sans doute vrai, du moins en pratique.

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il y a 3 minutes, Quasi-Modo a dit :

Je pensais surtout aux catégories biologiques, telles que la race, le sexe, l'âge, etc. c'est à dire à toutes les différences qui ne sont l'objet d'aucun choix, et que nul ne peut changer même avec la meilleure volonté.

Michael Jackson n'était pas loin de la réussite..  :)

 

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il y a 5 minutes, Plouj a dit :

Michael Jackson n'était pas loin de la réussite..  :)

Veux tu dire que la pédophilie est naturelle et non choisie ?

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Et pour changer son taux de mélanine, il faut pratiquer une opération coûteuse, et dangereuse pour la santé 

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il y a 15 minutes, Quasi-Modo a dit :

Veux tu dire que la pédophilie est naturelle et non choisie ?

Où as-tu écrit cela .?

il y a 25 minutes, Quasi-Modo a dit :

, telles que la race, le sexe, l'âge

Je ne rentrerai pas dans ce débat sur ce que Jackson aurait ou pas fait.

il y a 7 minutes, Quasi-Modo a dit :

Et pour changer son taux de mélanine, il faut pratiquer une opération coûteuse, et dangereuse pour la santé

Ce n'est pas vraiment mon problème ! C'est le choix de chacun.

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