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La question de l'identité


johndwayne

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Nouveau, 24ans Posté(e)
johndwayne Nouveau 4 messages
Baby Forumeur‚ 24ans‚
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Bonjour, je suis tombé sur un texte en cherchant à me cultiver sur le sujet de l'identité. Celui-ci est suivis de plusieurs questions auxquelles j'ai répondu, dans lobjectif de m'entraîner. Cependant je ne sais pas si j'ai bien cerné ce que l'on me demandais (je suis en phase d'apprentissage). Ainsi, je fait appelle à votre savoir pour m'éclairer si j'ai mal compris l'intérêt de ce texte.

 Le voici

" Il est maintenant possible de transplanter certains organes, les yeux et les poumons, d'un corps à un autre d'une façon telle que l'organe continue à fonctionner dans son nouvel environnement. Les physiologistes peuvent avoir des raisons pour considérer qu'une telle chose n'est pas possible avec un cerveau humain, mais il est au moins concevable (logiquement. possible) qu'un corps humain puisse continuer à fonctionner normalement si son cerveau était remplacé par un autre cerveau issu d'un autre corps humain. Imaginons donc la situation suivante. Premièrement, supposons que la science médicale ait développé une technique permettant à un chirurgien d'extraire complètement un cerveau humain de la tête où il est logé, afin de l'examiner ou de l'opérer, avant de le réintroduire dans le crâne (en rebranchant les nerfs, les vaisseaux sanguins, et ainsi de suite) sans causer la mort ni un dommage permanent ; nous avons à imaginer que cette technique « d'extraction de cerveau » est devenue une pratique courante dans le traitement des tumeurs cérébrales et autres affections du cerveau. Un jour, pour commencer notre histoire, un chirurgien comprend que son assistant a commis une erreur affreuse. Deux hommes, M. Brown et M. Robinson, ont été opérés d'une tumeur au cerveau. Dans les deux cas, une extraction de cerveau a été effectuée. Cependant, à la fin des opérations, l'assistant a mis par inadvertance le cerveau de M. Brown dans la tête de M. Robinson et le cerveau de M. Robinson dans la tête de M. Brown. L'un des deux hommes meurt immédiatement après, mais l'autre - celui possédant le corps de Robinson et le cerveau de Brown - reprend finalement conscience. Appelons-le « Brownson ». Cependant qu'il reprend conscience, Brownson manifeste un grand choc et une grande surprise en découvrant son corps. Apercevant alors le corps de Brown, il s'exclame incrédule « C'est moi qui suis couché là ! » En se montrant du doigt, il déclare : « Ceci n'est pas mon corps, c'est celui qui est là-bas qui est le mien ! » Lorsqu'on lui demande son nom, il répond automatiquement « Brown ». Il reconnaît la femme et la famille de Brown (que Robinson n'avait jamais rencontrées), et il est capable de décrire par le menu les événements de la vie de Brown, en les décrivant toujours comme des événements de sa propre vie. De la vie passée de Robinson, il ne fait preuve d'aucune connaissance du tout. On observe au cours du temps qu'il manifeste tous les traits de personnalité, manières, centres d'intérêts, goûts et dégoûts, et ainsi de suite, qui caractérisaient Brown auparavant ; et qu'il agit et parle d'une manière complètement étrangère à l'ancien Robinson

Que dirions-nous si une telle chose arrivait ? Il n’est guère douteux que la plupart d’entre nous seraient enclins, et nettement, à soutenir que Browson est Brown en dépit du fait qu’il possède le corps de Robinson."

Sydney Shoemaker. Self-Kowledge and Self-Identity (1963).

Voici les questions associées :

  1. Quel est le but philosophique de cette expérience imaginaire ? (=) Quelle thèse semble vouloir soutenir l’auteur du texte ? (réponse = 3 lignes maximum)
  2. Quel philosophe avait soutenu des vues similaires ?

  3. Dans le cas présent, Shoemaker imagine qu’on a transplanté le cerveau de Brown dans le corps de Robinson. Mais le cerveau est-il à proprement parler le critère de l’identité dans cette fiction ? (réponse = 3 lignes maximum)

  4. => Ne peut-on pas envisager une expérience imaginaire science-fictionnelle voisine mais plus radicale et plus nette pour mettre en évidence la même idée que celle de ce texte ? (réponse = 3 lignes max)

  5. Cette fiction est-elle entièrement convaincante (je ne fais pas référence à la faisabilité technique etc. de l’expérience mais à un paramètre négligé ou un présupposé peut-être) ? (réponse = 7 lignes maximum)

Voici mes réponses associées :

 

  1. Cette expérience imaginaire nous permet de nous questionner quand aux critères qui fonde notre identité. On comprend à travers la dernière phrase que l’auteur soutiens la thèse selon laquelle l’identité serait fondé à travers notre mémoire (ici logé dans le cerveau des individus)
  2. Le philosophe John Locke avait soutenues des vues similaire sur ce propos
  3. Comme anticipé dans la réponse à la première question, il n’est pas question ici du cerveau en tant que « chose ». Ce qui nous intéresse est plus les capacités que celui-ci offre, la capacité de mémorisation ici notamment. Le cerveau n’est donc pas à proprement parlerle critère de l’ID dans cette fiction
  4. On pourrait imaginé que les procédés scientifiques permettent d’extraire uniquement l’ensemble de la personnalité de l’individus (appelons le John), c’est à dire extraire son âme afin de l’intégrer dans un autre corp que l’initial (le corp de Jean par exemple). Ainsi, de manière analogue, on pourrait déclarer que John est Jean.
  5. La fiction présenté présuppose nettement qu’il existe une identité une et continue, elle admet l’existence d’un « moi » et vient ainsi négliger l’hypothèse selon laquelle le « moi » est fictionnelle (PDV de Hume)

Qu'en pensez vous ? (j'ai considéré qu'une ligne = 10 mots)

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Plutôt que ratiociner sur l'imaginaire, il serait plus profitable et éclairant d'étudier le réel.

L'identité, c'est l'image sociale. Pas celle d'un cerveau trafiqué.

C'est d'abord la filiation.

C'est la position sociale.

C'est la profession.

C'est le sexe et l'âge.

Etc...

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Nouveau, 24ans Posté(e)
johndwayne Nouveau 4 messages
Baby Forumeur‚ 24ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Talon 1 a dit :

Plutôt que ratiociner sur l'imaginaire, il serait plus profitable et éclairant d'étudier le réel.

L'identité, c'est l'image sociale. Pas celle d'un cerveau trafiqué.

C'est d'abord la filiation.

C'est la position sociale.

C'est la profession.

C'est le sexe et l'âge.

Etc...

Effectivement, mais je ne veux pas négliger les apports de certains auteurs, je préfères raisonner sur des textes portant sur l'imaginaire et le réel plutôt que de privilégiez le réel (et donc négliger l'imaginaire). C'est pourquoi je me demande si j'ai bien saisis le sens de ces questions. De votre point de vue, qu'auriez vous répondu à ces questions ? (auriez vous compléter mon contenu ou bien l'auriez vous remplacé ?)

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)

Il ne faut pas confondre identité et conscience de soi. La conscience de soi permet de s'observer et de se juger. Elle permet de faire des projets. Si vous remplacez un cerveau ou un corps, vous créez une autre personne. Il lui faudra des efforts pour devenir adulte. Un zombie.

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Invité Groenland
Invités, Posté(e)
Invité Groenland
Invité Groenland Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 14 heures, Talon 1 a dit :

Il ne faut pas confondre identité et conscience de soi. La conscience de soi permet de s'observer et de se juger. Elle permet de faire des projets. Si vous remplacez un cerveau ou un corps, vous créez une autre personne. Il lui faudra des efforts pour devenir adulte. Un zombie.

Pffffff... Faire une distinction entre la conscience de soi et l'identité ? Mais pourquoi faire ? Vous voulez faire la distinction parce que vous êtes trop dépendant du regard des autres, parce que votre identité se trouve en fait dans les yeux des autres et non à l'intérieur de vous-même. Je n'encourage personne à être asocial, il faut au contraire une présence active dans la société mais il ne faut juste pas se laisser aliéner par celle-ci, j'aime en fin de compte ce slogan de pub des restaurants McDo : "Venez comme vous êtes", tout est dit !

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, johndwayne a dit :

Bonjour, je suis tombé sur un texte en cherchant à me cultiver sur le sujet de l'identité. Celui-ci est suivis de plusieurs questions auxquelles j'ai répondu, dans lobjectif de m'entraîner. Cependant je ne sais pas si j'ai bien cerné ce que l'on me demandais (je suis en phase d'apprentissage). Ainsi, je fait appelle à votre savoir pour m'éclairer si j'ai mal compris l'intérêt de ce texte.

 Le voici

" Il est maintenant possible de transplanter certains organes, les yeux et les poumons, d'un corps à un autre d'une façon telle que l'organe continue à fonctionner dans son nouvel environnement. Les physiologistes peuvent avoir des raisons pour considérer qu'une telle chose n'est pas possible avec un cerveau humain, mais il est au moins concevable (logiquement. possible) qu'un corps humain puisse continuer à fonctionner normalement si son cerveau était remplacé par un autre cerveau issu d'un autre corps humain. Imaginons donc la situation suivante. Premièrement, supposons que la science médicale ait développé une technique permettant à un chirurgien d'extraire complètement un cerveau humain de la tête où il est logé, afin de l'examiner ou de l'opérer, avant de le réintroduire dans le crâne (en rebranchant les nerfs, les vaisseaux sanguins, et ainsi de suite) sans causer la mort ni un dommage permanent ; nous avons à imaginer que cette technique « d'extraction de cerveau » est devenue une pratique courante dans le traitement des tumeurs cérébrales et autres affections du cerveau. Un jour, pour commencer notre histoire, un chirurgien comprend que son assistant a commis une erreur affreuse. Deux hommes, M. Brown et M. Robinson, ont été opérés d'une tumeur au cerveau. Dans les deux cas, une extraction de cerveau a été effectuée. Cependant, à la fin des opérations, l'assistant a mis par inadvertance le cerveau de M. Brown dans la tête de M. Robinson et le cerveau de M. Robinson dans la tête de M. Brown. L'un des deux hommes meurt immédiatement après, mais l'autre - celui possédant le corps de Robinson et le cerveau de Brown - reprend finalement conscience. Appelons-le « Brownson ». Cependant qu'il reprend conscience, Brownson manifeste un grand choc et une grande surprise en découvrant son corps. Apercevant alors le corps de Brown, il s'exclame incrédule « C'est moi qui suis couché là ! » En se montrant du doigt, il déclare : « Ceci n'est pas mon corps, c'est celui qui est là-bas qui est le mien ! » Lorsqu'on lui demande son nom, il répond automatiquement « Brown ». Il reconnaît la femme et la famille de Brown (que Robinson n'avait jamais rencontrées), et il est capable de décrire par le menu les événements de la vie de Brown, en les décrivant toujours comme des événements de sa propre vie. De la vie passée de Robinson, il ne fait preuve d'aucune connaissance du tout. On observe au cours du temps qu'il manifeste tous les traits de personnalité, manières, centres d'intérêts, goûts et dégoûts, et ainsi de suite, qui caractérisaient Brown auparavant ; et qu'il agit et parle d'une manière complètement étrangère à l'ancien Robinson

Que dirions-nous si une telle chose arrivait ? Il n’est guère douteux que la plupart d’entre nous seraient enclins, et nettement, à soutenir que Browson est Brown en dépit du fait qu’il possède le corps de Robinson."

Sydney Shoemaker. Self-Kowledge and Self-Identity (1963).

Voici les questions associées :

  1. Quel est le but philosophique de cette expérience imaginaire ? (=) Quelle thèse semble vouloir soutenir l’auteur du texte ? (réponse = 3 lignes maximum)
  2. Quel philosophe avait soutenu des vues similaires ?

  3. Dans le cas présent, Shoemaker imagine qu’on a transplanté le cerveau de Brown dans le corps de Robinson. Mais le cerveau est-il à proprement parler le critère de l’identité dans cette fiction ? (réponse = 3 lignes maximum)

  4. => Ne peut-on pas envisager une expérience imaginaire science-fictionnelle voisine mais plus radicale et plus nette pour mettre en évidence la même idée que celle de ce texte ? (réponse = 3 lignes max)

  5. Cette fiction est-elle entièrement convaincante (je ne fais pas référence à la faisabilité technique etc. de l’expérience mais à un paramètre négligé ou un présupposé peut-être) ? (réponse = 7 lignes maximum)

Voici mes réponses associées :

 

  1. Cette expérience imaginaire nous permet de nous questionner quand aux critères qui fonde notre identité. On comprend à travers la dernière phrase que l’auteur soutiens la thèse selon laquelle l’identité serait fondé à travers notre mémoire (ici logé dans le cerveau des individus)
  2. Le philosophe John Locke avait soutenues des vues similaire sur ce propos
  3. Comme anticipé dans la réponse à la première question, il n’est pas question ici du cerveau en tant que « chose ». Ce qui nous intéresse est plus les capacités que celui-ci offre, la capacité de mémorisation ici notamment. Le cerveau n’est donc pas à proprement parlerle critère de l’ID dans cette fiction
  4. On pourrait imaginé que les procédés scientifiques permettent d’extraire uniquement l’ensemble de la personnalité de l’individus (appelons le John), c’est à dire extraire son âme afin de l’intégrer dans un autre corp que l’initial (le corp de Jean par exemple). Ainsi, de manière analogue, on pourrait déclarer que John est Jean.
  5. La fiction présenté présuppose nettement qu’il existe une identité une et continue, elle admet l’existence d’un « moi » et vient ainsi négliger l’hypothèse selon laquelle le « moi » est fictionnelle (PDV de Hume)

Qu'en pensez vous ? (j'ai considéré qu'une ligne = 10 mots)

C'est exactement l'histoire de Frankenstein !

Le présupposé c'est que toute notre personnalité est insxrite dans notre cerveau et dans lui seul. Cela pourrait être tempéré par la phrase d'Alain (je crois) qui disait "le joueur de luth a une partie de sa mémoire dans les doigts" !

Bien sûr la mémoire est inscrite , enregistrée dans ce cerveau, mais aussi elle peut être dans une certaine relation entre ce cerveau et ce corps. Il n'est pas certain qu'en changeant le cerveau de corps, toutes ces relations se rétablissent exactement et instantanément.

Mais peut-être que oui...

J'ai lu aussi une nouvelle de Théophile Gautier. où il était question d'un esprit qui changeait de corps...

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)
Il y a 4 heures, Groenland a dit :

Pffffff... Faire une distinction entre la conscience de soi et l'identité ? Mais pourquoi faire ? Vous voulez faire la distinction parce que vous êtes trop dépendant du regard des autres, parce que votre identité se trouve en fait dans les yeux des autres et non à l'intérieur de vous-même. Je n'encourage personne à être asocial, il faut au contraire une présence active dans la société mais il ne faut juste pas se laisser aliéner par celle-ci, j'aime en fin de compte ce slogan de pub des restaurants McDo : "Venez comme vous êtes", tout est dit !

N'importe quoi. Nos ancêtres étaient tatoués par leurs congénères. C'était leur carte d'identité. Si vous confondez conscience de soi et identité, cessons de perdre du temps. Salut, bon vent.

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Invité Groenland
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Invité Groenland
Invité Groenland Invités 0 message
Posté(e)
il y a 15 minutes, Talon 1 a dit :

N'importe quoi. Nos ancêtres étaient tatoués par leurs congénères. C'était leur carte d'identité. Si vous confondez conscience de soi et identité, cessons de perdre du temps. Salut, bon vent.

Aïe aïe aïe....! Je ne vous croyait pas nihiliste de la sorte cher Talon.

Si je suis votre définition d'identité, demain je mettrai un t-shirt adidas pour avoir une identité "A" et le lendemain un t-shirt puma pour avoir une identité "P" ....! Mon identité dépendrait ainsi de la marque de mon t-shirt et changerait d'un jour à l'autre, est-ce qu'on peut être plus nihiliste que cela ?!

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
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Il y a 3 heures, Groenland a dit :

Aïe aïe aïe....! Je ne vous croyait pas nihiliste de la sorte cher Talon.

Si je suis votre définition d'identité, demain je mettrai un t-shirt adidas pour avoir une identité "A" et le lendemain un t-shirt puma pour avoir une identité "P" ....! Mon identité dépendrait ainsi de la marque de mon t-shirt et changerait d'un jour à l'autre, est-ce qu'on peut être plus nihiliste que cela ?!

C'est que vous n'avez RIEN compris. L'identité, ce sont les autres qui la font. Vous vous contentez de former votre personnalité. C'est vous qui faites votre Carte Nationale d'Identité ?

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Invité Groenland
Invités, Posté(e)
Invité Groenland
Invité Groenland Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 1 heure, Talon 1 a dit :

C'est que vous n'avez RIEN compris. L'identité, ce sont les autres qui la font. Vous vous contentez de former votre personnalité. C'est vous qui faites votre Carte Nationale d'Identité ?

Puisque vous parlez de la CNI... qu'est-ce qui fait l'identité d'un pays comme la France ? Est-ce que c'est son drapeau tricolore ou bien son histoire et sa culture ? Est-ce la figure de Marianne ou quelqu'un comme Victor Hugo ? 

Un nihiliste va dire que c'est le drapeau et la Marianne qui font l'identité de la France alors qu'un homme authentique va plutôt dire que c'est des gens comme Victor Hugo qui font l'identité de la France, mais Victor Hugo n'est pas que l'identité de la France c'est la conscience de la France,  c'est là que les notions d'identité et de conscience de soi sont complètement identiques, indissociables.

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Membre, 51ans Posté(e)
épixès Membre 1 815 messages
Forumeur alchimiste ‚ 51ans‚
Posté(e)

@Talon 1 et @Groenland je pense que le terme d'identité admet une polysémie qui autorise plusieurs acceptions. Elle peut être personnelle, sociale ou nationale et chacune de ces définitions engage une relation particulière, entre l'individu avec lui-même, avec les autres et avec une représentation idéelle.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Bonjour,

Le 07/12/2020 à 11:09, johndwayne a dit :

Voici les questions associées :

  1. Quel est le but philosophique de cette expérience imaginaire ? (=) Quelle thèse semble vouloir soutenir l’auteur du texte ? (réponse = 3 lignes maximum)
  2. Quel philosophe avait soutenu des vues similaires ?

  3. Dans le cas présent, Shoemaker imagine qu’on a transplanté le cerveau de Brown dans le corps de Robinson. Mais le cerveau est-il à proprement parler le critère de l’identité dans cette fiction ? (réponse = 3 lignes maximum)

  4. => Ne peut-on pas envisager une expérience imaginaire science-fictionnelle voisine mais plus radicale et plus nette pour mettre en évidence la même idée que celle de ce texte ? (réponse = 3 lignes max)

  5. Cette fiction est-elle entièrement convaincante (je ne fais pas référence à la faisabilité technique etc. de l’expérience mais à un paramètre négligé ou un présupposé peut-être) ? (réponse = 7 lignes maximum)

Voici mes réponses associées :

 

  1. Cette expérience imaginaire nous permet de nous questionner quand aux critères qui fonde notre identité. On comprend à travers la dernière phrase que l’auteur soutiens la thèse selon laquelle l’identité serait fondé à travers notre mémoire (ici logé dans le cerveau des individus)
  2. Le philosophe John Locke avait soutenues des vues similaire sur ce propos
  3. Comme anticipé dans la réponse à la première question, il n’est pas question ici du cerveau en tant que « chose ». Ce qui nous intéresse est plus les capacités que celui-ci offre, la capacité de mémorisation ici notamment. Le cerveau n’est donc pas à proprement parler le critère de l’ID dans cette fiction
  4. On pourrait imaginé que les procédés scientifiques permettent d’extraire uniquement l’ensemble de la personnalité de l’individus (appelons le John), c’est à dire extraire son âme afin de l’intégrer dans un autre corp que l’initial (le corp de Jean par exemple). Ainsi, de manière analogue, on pourrait déclarer que John est Jean.
  5. La fiction présenté présuppose nettement qu’il existe une identité une et continue, elle admet l’existence d’un « moi » et vient ainsi négliger l’hypothèse selon laquelle le « moi » est fictionnelle (PDV de Hume)

Qu'en pensez vous ? (j'ai considéré qu'une ligne = 10 mots)

Il faut d'abord avoir à l'esprit qu'une telle expérience de pensée n'est qu'une expérience de pensée et qu'elle n'est pas ni prochainement, ni à long terme réaliste, ni réalisable, pour la bonne et simple raison que notre " esprit " est incarné, il n'y a pas une dichotomie entre " l'âme " et le corps, ils ne font qu'un, l'un est complémentaire de l'autre et sont intimement interconnectés, les neurones qui reçoivent et envoient les informations sont inextricablement unis avec les cellules réceptrices et émettrices, raison pour laquelle il faut tant de rééducation quand on perd un petit canal de communication suite à un traumatisme ou à un AVC.

Les instructions de commandes durement apprises pendant tout notre développement, au gré des hasards au départ, puis par affinage ensuite, sont la résultante de cette communication adaptative, entre le cerveau et les organes, comme une sorte de langage unique et codé ou encodé qui aura été inventé de toute pièce entre une entité de commande et les actionneurs et capteurs, il est évident que ce langage crypté n'est aucunement transposable à un autre système, qui n'a pas les mêmes lignes de commandes, les mêmes input-ouput, les mêmes traductions, les mêmes voies de communications, les mêmes tenants et aboutissants et autres cascades de réactions biochimiques, etc... Ce serait pour simplifier à l'extrême croire que n'importe quelle clef rentre dans tous les barillets et déverrouille n'importe quelle porte ! Sauf que là, dans notre cas de transplantation de cervelle, il faudrait a minima une clef par muscle unitaire commandé et par capteur élémentaire sensitif, une gageure ! Sans compter, que l'on ne sait toujours pas rabouter deux nerfs sectionnés au niveau de la moelle épinière, alors au niveau du tronc cérébral, on n'en parle même pas.

 

1- Oui, c'est l'idée.

2- Il y a mieux je pense: http://blogue.nt2.uqam.ca/professeur-s/2015/10/06/thesee/

même si cela concerne en premier lieu, un objet plutôt qu'un être vivant, entre autres humain. De longue date donc, on s'est posé ce type de question.

3- Voir mon développement supra, qui ne tient pas en 3 lignes.

4- Oui, certains films ont développé une idée plus radicale, soit de mettre cette cervelle dans une machine, soit de transférer " l'âme " dans un réseau ou assimilé ( Dans Captain america et un certain docteur sur bande magnétique ou encore dans Trone où " l'esprit " est " quantifié " par exemples ). 

5- C'est une idée simple, elle convaincra les esprits simples ! Pour celles et ceux plus avertis des connaissances scientifiques, c'est utopique, à moins de ne vouloir qu'un corps nourriciers avec un cerveau préservé mais prisonnier d'un corps qu'il ne peut piloter, comme un fichier de jeu vidéo par exemple dans un format impossible à lire avec les programmes installés sur le nouveau hardware qui supporte ce fichier, certes il a été préservé de l'effacement sur une autre machine différente mais il est inutilisable sur la nouvelle, faute d'interface adaptée ! ( Ou comme des films encodés via l'enregistreur numérique branché à la TV, dont on peut extraire le fichier, mais dont on ne peut lire le contenu sur un PC par exemple, faute d'avoir le code ou le bon programme de lecture, le fichier est illisible donc inutilisable, pourtant le fichier lui-même n'est pas corrompu, car remis dans l'enregistreur il fonctionne à nouveau )

 

 

 

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Invité Groenland
Invités, Posté(e)
Invité Groenland
Invité Groenland Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 3 heures, épixès a dit :

@Talon 1 et @Groenland je pense que le terme d'identité admet une polysémie qui autorise plusieurs acceptions. Elle peut être personnelle, sociale ou nationale et chacune de ces définitions engage une relation particulière, entre l'individu avec lui-même, avec les autres et avec une représentation idéelle.

En fait ma discussion avec Talon est partie de la distinction qu'il fait entre "l'identité" et "la conscience de soi". A mon avis même le fait que le terme d'identité soit polysémique ne permet cependant pas qu'on fasse une distinction entre l'identité et la conscience de soi, car en fait une telle distinction aboutit à une pure hypocrisie qui est la suivante : Devant les autres et dans la société j'ai une certaine identité alors que ma propre conscience me dit que mon identité est en fait tout autre. C'est en cela que je trouve la distinction entre les deux comme étant hypocrite et philosophiquement une "faute".

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 08/12/2020 à 07:32, Groenland a dit :

Pffffff... Faire une distinction entre la conscience de soi et l'identité ? Mais pourquoi faire ? Vous voulez faire la distinction parce que vous êtes trop dépendant du regard des autres, parce que votre identité se trouve en fait dans les yeux des autres et non à l'intérieur de vous-même. Je n'encourage personne à être asocial, il faut au contraire une présence active dans la société mais il ne faut juste pas se laisser aliéner par celle-ci, j'aime en fin de compte ce slogan de pub des restaurants McDo : "Venez comme vous êtes", tout est dit !

Je comprends ce slogan un peu autrement....

"Venez comme cous êtes"  veut dire au clients : "vous êtes tous différents, vous êtes tous extrêmenent originaux, des "pièces uniques", mais on vous accepte comme vous êtes : on respecte vos différences !"

Si on respecte vos différences c'est nécessairement qu'elles existent !

C'est brosser les clients dans le sens du poil ! C'est les flatter ! Et "tout flatteur vit au dépends de celui qui l'écoute" ! Evidemment ça vaut pour MacDo !

La réalité étant que les clients de MacDo sont exactement formatés dans le même moule. Mais qu'ils aiment bien fantasmer qu'ils sont originaux !

Il faudrait dès maintenant inventer, mettre au point et diffuser une discipline claire et précise de décryptage du langage publicitaire si on ne veut pas que nos successeurs deviennent définitivement les dindons de la farce.

"Venez comme vous êtes", signifie donc à l'arrivée : "Restez bien comme voud êtes : bourrins et sans originalité, c'est comme ça qu'on peut le mieux vous exploiter !"

 

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
Posté(e)
Il y a 14 heures, épixès a dit :

@Talon 1 et @Groenland je pense que le terme d'identité admet une polysémie qui autorise plusieurs acceptions. Elle peut être personnelle, sociale ou nationale et chacune de ces définitions engage une relation particulière, entre l'individu avec lui-même, avec les autres et avec une représentation idéelle.

Il faut bien définir les concepts de caractère, tempérament, personnalité, identité.

Caractère et tempérament sont génétiques, la personnalité se forme par interaction avec la communauté humaine, l'identité est formée par la communauté. Pour être reconnu, il faut être distingué. Une fourmi en vaut une autre.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, Talon 1 a dit :

Il faut bien définir les concepts de caractère, tempérament, personnalité, identité.

Caractère et tempérament sont génétiques, la personnalité se forme par interaction avec la communauté humaine, l'identité est formée par la communauté. Pour être reconnu, il faut être distingué. Une fourmi en vaut une autre.

Je serais plus nuancé : sans doute en partie mais pastotalement. Il y a probablement déjà une montée en puissance de nos traits de caractère en fonction de notre environnement. Il me semble.

l'instauration, l'installation d'une infinité de petits réflexes conditionnés.

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
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il y a 11 minutes, Blaquière a dit :

l'instauration, l'installation d'une infinité de petits réflexes conditionnés.

L'épigénétique. Mais les gènes sont à la base.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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il y a 9 minutes, Talon 1 a dit :

L'épigénétique. Mais les gènes sont à la base.

Oui ! il faut bien commencer par quelque chose! Mais certaines tendances "génétiques" peuvent-êlle être totalement inhibées ou pas ? Et d'autres s'installer à partir de rien ? Je voudrais le croire ! Et même croire que c'est possible. Mais je ne suis pas assez compétent pour le dire sûrement ! :)

Notre seule carte à jouer c'est bouster notre conscience. De soi et du monde.

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 109 messages
79ans‚ Talon 1,
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Il y a 2 heures, Blaquière a dit :

Oui ! il faut bien commencer par quelque chose! Mais certaines tendances "génétiques" peuvent-êlle être totalement inhibées ou pas ? Et d'autres s'installer à partir de rien ? Je voudrais le croire ! Et même croire que c'est possible. Mais je ne suis pas assez compétent pour le dire sûrement ! :)

Notre seule carte à jouer c'est bouster notre conscience. De soi et du monde.

Les caractères génétiques ne peuvent pas être modifiés. Néanmoins, avec l'éducation on peut résister. Un coléreux peut se contenir. Mais il risque un ulcère à l'estomac. La personnalité peut nous gouverner, mais pas changer nos caractères.

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Blaquière Membre 19 162 messages
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Il y a 19 heures, Talon 1 a dit :

Les caractères génétiques ne peuvent pas être modifiés. Néanmoins, avec l'éducation on peut résister. Un coléreux peut se contenir. Mais il risque un ulcère à l'estomac. La personnalité peut nous gouverner, mais pas changer nos caractères.

Je crois quand même qu'il y a loin des "tendances" génétiques à un caractère constitué. Toute une construction.

Mais peut-être j'ai tort ?

Peut-être que tel gène fabrique entièrement tel caractère ?

Pourtant les deux ne me paraissent pas du même niveau...

La même électricité peut soit éclairer une ampoule soit faire tourner un moteur. N'est-ce pas pareil pour les gènes ? Et encore, les gènes ne peuvent être comparés qu'au bobinage de la dynamo.

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