Des chercheurs planchent sur une encyclopédie des odeurs du passé

Celles et ceux qui ont lu Le parfum de Patrick Süskind, best-seller formidablement évocateur des odeurs et du Paris du XVIIIe siècle, devraient se réjouir. Car un groupe d’historiens, d’experts en intelligence artificielle, de chimistes et de parfumeurs ont eu l’idée de recréer les senteurs qui existaient en Europe du XVIe au XXe siècle. Des odeurs de la bataille de Waterloo à celles des capitales au fil des siècles, toutes seront ensuite rassemblées dans une gigantesque « encyclopédie ».

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Les chimistes et parfumeurs du projet seront aussi chargés de recréer, grâce à des indications trouvées par une intelligence artificielle dans des textes historiques ou peintures, des odeurs clés de certaines époques – comme le tabac ou de grands parfums historiques – mais aussi de certains espaces, comme la puanteur des villes provoquée par la révolution industrielle.

SOURCE

Le parfum .. merveilleux recueil d'odeurs .. pour xeux capable de s'en imprégner .. trop peut être, même une douche ne parvenait pas mon cerveau de s'en détourner ..

Ceux qui me connaissent savent combien certaines odeurs me portent à l'épuisement ..

il y a 33 minutes, sovenka a dit :

la puanteur des villes provoquée par la révolution industrielle.

Elle existait bien avant. Un ruisseau au milieu de la rue servait à recueillir tous les déchets. Imaginez la puanteur. "Tenir le haut du pavé" consistait à marcher près des maisons, les pauvres marchaient près du ru. Les cochons en liberté dans les rues y trouvaient leur pitance.

Les riches faisaient construire leur maison en banlieue, contre le vent, à cause des odeurs.

A Paris, la population utilisait le système du « tout à la rue ».

Dans les riches appartements, on utilisait des chaises percées ou des installations à vase mobile. Ces meubles étaient appelés selle nécessaire, selle aisée, chaire à retrait. D'où l'expression « aller à la selle ».

Les fosses publiques ne furent étanches qu'à partir de 1809.

Ce sont les Anglais qui donnèrent l'exemple des « privés » ou «  waters closets », fermés à clé et pourvus d'eau par l'intermédiaire de citernes recueillant l'eau de pluie.

Beaumarchais : les habitants de Paris boivent le soir ce qu'ils ont vidé le matin à la rivière.

Ce devait être sympa les odeurs, à certaines époques ! Me demande si le choc olfactif ne serait pas la chose la plus violente à vivre, pour un retour dans le passé...

il y a 18 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Ce devait être sympa les odeurs, à certaines époques ! Me demande si le choc olfactif ne serait pas la chose la plus violente à vivre, pour un retour dans le passé...

Ne pas négliger non plus le choc visuel - un peu analogue à celui que l'on peut ressentir quand on se rend en Inde, en découvrant à la fois l'extrême pauvreté et une population grouillante (bon d'accord ce pays évolue, mais il y a encore des centaines de millions de pauvres).

Grâce à cet article j'apprends que la senteur de romarin était très prisée au XVIe et XVIIe siècle parce qu'on lui attribuait le pouvoir d’éloigner la peste.

Dans des bouquins j'avais lu que dans les maisons et même les châteaux il était d'usage de disperser de l'herbe fraiche sur les sols, ça devait donc quand même sentir bon, même si dans les châteaux les hommes avaient cette fâcheuse habitude de pisser dans l'âtre. Il existe une anecdote avec François 1er: il avait une maîtresse qui le trompait. Un jour pour en avoir le cœur net le roi fait irruption dans sa chambre. L'amant ne trouva rien de mieux que de se planquer sous le tas de branches dans la cheminée. La maîtresse fait mine de rien et assure qu'elle est seule mais François 1er se doute de quelque chose et sciemment ou non se vidange royalement dans la cheminée.

Dans une biographie sur un autre roi -Louis XIII- il est dit qu'au temps d'Henri IV les brunes se parfumaient à la violette et les blondes à l'iris.

Le 19/11/2020 à 09:43, Mite_Railleuse a dit :

Ce devait être sympa les odeurs, à certaines époques ! Me demande si le choc olfactif ne serait pas la chose la plus violente à vivre, pour un retour dans le passé...

Autrefois l'odeur d'ammoniac (urine des hommes et des chevaux) embaumait les villes. cette odeur a disparu mais est remplacée par celle des gaz d'échappement.

En fait c'est le remplacement du cheval à crotin par le cheval-vapeur !

L'hiver il y avait aussi l'odeur des chauffages à charbon. les fumées de cheminées ont noirci les façades que l'on a lavées au karcher avec la loi Malraud de 1959.