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Pour « une fin de vie dans la dignité »


soisig

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 571 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Non 2 Pour 23 . Et un suicide peut être aussi digne qu’un suicide assisté 

.

Sinon donc on attend un mois pour être sûr que au moins la moitié n’a pas changé d’avis ? Deux mois ? Six mois ? 

Qu’en sais tu ? 
Ils ont pu renoncer provisoirement suite à la visite d’un proche , le beau temps , une douleur moindre ....

On sait que seulement 7 ont survécu à 6 mois. 2 se sont suicidés. S'ils ne s'étaient pas suicidés il y aurait seulement 9 survivants au maximum à 6 mois. Donc le bilan à 6 mois c'est 2 suicidés et 7 survivants. Drame absolu.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 18 minutes, CAL26 a dit :

On sait que seulement 7 ont survécu à 6 mois. 2 se sont suicidés. S'ils ne s'étaient pas suicidés il y aurait seulement 9 survivants au maximum à 6 mois. Donc le bilan à 6 mois c'est 2 suicidés et 7 survivants. Drame absolu.

Ils étaient 23 à T-1 2 suicides à T , donc 2/23 suicides 7/23 vivants ayant renoncé 14/23 morts dont une partie avait elle aussi renoncé .

Le drame absolu c’est que la plupart était voué à la mort court terme . Après je note que beaucoup avaient renoncé. Il faut donc prévoir un délai de réflexion non ?

Et les déprimés qui peuvent changer d’avis , oui ? Non ? 
 

Quel délai ? Quel critère pour les majeurs et les mineurs ?

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 162 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, Beltégeuse a dit :

Bonjour à toutes et tous, oui la morphine ne tue pas mais elle peut provoquer des nausées et quand on souffre déjà, pas facile de vivre en plus avec ces envies de vomir.

J'espère que Macron sera sensible à ce problème parce s'il dit qu'il y a déjà cette loi léonetti qui ne propose que l'arrêt des soins, l'arrêt de l'alimentation, les plus de 87% de personne qui veulent un vrai débat et une vrai loi sur la fin de vie pour les malades incurables resteront sur leur faim et ne seront pas (comme d'habitude) entendues !

Il y avait eu cette dame qui souffrait le martyre à cause d'une tumeur sur un œil, elle avait demandé à partir dans la dignité, on lui a refusé cette option, elle s'est suicidée par médicaments...

Merci Soisig d'avoir ouvert ce topic,

Bonne journée

Est-ce à d'autres de prendre la responsabilité de tuer celui ou celle qui veut mourir?

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 571 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Ils étaient 23 à T-1 2 suicides à T , donc 2/23 suicides 7/23 vivants ayant renoncé 14/23 morts dont une partie avait elle aussi renoncé .

Le drame absolu c’est que la plupart était voué à la mort court terme . Après je note que beaucoup avaient renoncé. Il faut donc prévoir un délai de réflexion non ?

Et les déprimés qui peuvent changer d’avis , oui ? Non ? 
 

Quel délai ? Quel critère pour les majeurs et les mineurs ?

14/23 morts dont une partie avait renoncé mais à 1 mois. Entre temps dans les 14, une partie de ceux qui avaient renoncé à 1 mois auraient pu renoncer à renoncer. Si on s'en tient à cet échantillon il n'y a que 7 patients sur les 39 de départ qui ont survécu à 6 moiset veulent continuer à vivre. Es-ce un  raison pour refuser catégoriquement aux 32 autres une mort douce avant les 6 mois qui sont ceux d'une agonie ou d'un suicide?

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 162 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, DroitDeRéponse a dit :

Le midazolam c’est de la morphine ? Nausées?

Bon en clair beaucoup de spécialistes sur le topic , un petit article sur le fait que la sédation profonde ne marche pas ?

Merci

Ce vrai débat a eu lieu plusieurs fois en France et aura à nouveau lieu 

Pas compris pourquoi l’autre a été fermé 

C'est l'initiateur du fil qui en a demandé la suppression, il ne voulait parler que du cas bien précis de celui qui veut faire avancer les choses...

 

 

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 571 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, Morfou a dit :

Est-ce à d'autres de prendre la responsabilité de tuer celui ou celle qui veut mourir?

Seuls les médecins volontaires le font dans les pays ayant légalisé l'euthanasie. Il faudrait aussi se demander pourquoi il y a suffisamment de médecins volontaires en Belgique, Suisse ou aux Pays-Bas. Peut-être l'agonie de patients qui ne voulaient pas vivre un temps limité jusqu'à de toutes façons mourir leur était-elle plus insupportable que la possibilité de donner quelques mois de plus voire quelques années à une minorité quasi miraculée et agonisant plus tard.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
Il y a 1 heure, CAL26 a dit :

14/23 morts dont une partie avait renoncé mais à 1 mois. Entre temps dans les 14, une partie de ceux qui avaient renoncé à 1 mois auraient pu renoncer à renoncer. Si on s'en tient à cet échantillon il n'y a que 7 patients sur les 39 de départ qui ont survécu à 6 moiset veulent continuer à vivre. Es-ce un  raison pour refuser catégoriquement aux 32 autres une mort douce avant les 6 mois qui sont ceux d'une agonie ou d'un suicide?

Il n’est pas question de refus catégorique, mais au bout de 1 mois 16/40 avaient renoncé à l’euthanasie, après difficile de savoir il faudrait faire une étude plus poussée , du coup toujours pas de réponse :(

Quel délai ? Quel critère pour les majeurs et les mineurs ?

Le législateur ne peut pas ne pas répondre à ces questions et pour le moment après une large consultation il est arrivé à consensus sur la loi leonetti. S’ils se trompent que proposent ceux qui sont en désaccord avec le législateur ?

Par ailleurs tu évoques une agonie , tu n’en sais rien , les suisses ne sont pas des sauvages et doivent sedater leurs patients non ?

Le suivi de la DAD et son devenir ont été assurés après un et six mois et jusqu’au décès pour les patients restés dans l’établissement avec vérification de la date du décès, cas échéant dans le registre public des décès du canton de Genève.

RÉSULTATS

Au cours des douze mois, 718 patients ont été admis dans l’établissement dont 295 sont décédés. 44 DAD ont été recensées concernant 39 patients, soit 5,43% de l’ensemble. Il s’agissait de 17 hommes (44%) et de 22 femmes (56%). L’âge moyen était de 79,5 ans et l’âge médian de 81 ans. La DAD a été formulée et enregistrée en moyenne après 34 jours d’hospitalisation dans l’établissement (médiane de 8,5 jours) (tableau 1).

Tableau 1

Caractéristiques des 39 patients avec demandes d’aide au décès (DAD)

Age moyen 79,5 ans (± 9,5) Sexe • Hommes 17 (44%) • Femmes 22 (56%) Date de la DAD • Moyenne 33,6 jours* • Médiane 8,5 jours* Diagnostic principal • Maladies cancéreuses 25 (64%) • Maladies cardiovasculaires 6 • Arthrose 3 • Maladie de Parkinson 2 • BPCO 1 • Maladie d’Alzheimer 1 • Dépression 1 Comorbité principale Dépression : 12 (31%) Score de Charlson 8,64 (moyenne théorique de survie à 10 ans = 5%)
RMS_idPAS_D_ISBN_pu2010-04s_sa09_art09_i
 

Vingt-cinq patients souffraient de cancer (64%), six d’affections cardiovasculaires (15%), deux de maladie de Parkinson (5%), trois d’arthrose (8%), un de BPCO, un de démence et un de dépression sévère. Le score de comorbidités selon Charlson 9 était de 5 en moyenne et de 8,5 pour le score adapté à l’âge alors que la survie estimée était de 5,23% à dix ans.

Parmi ces 39 patients, quatorze (36%) présentaient comme comorbidité une dépression de degré moyen à sévère.

Nature des demandes d’aide au décès (n = 44)

Vingt-huit DAD (64%) correspondaient à des demandes d’euthanasie, seize (36%) à des demandes de suicide assisté, deux étaient des demandes mixtes ou peu précises d’euthanasie ou de suicide assisté et deux des demandes de mourir sans mention de méthode. La DAD était formulée explicitement 36 fois (80%). Dans huit cas (18%), la DAD était communiquée de façon voilée ou sous-entendue et il a été nécessaire de clairement la reformuler pour vérifier son authenticité. Il s’agissait d’une première DAD dans 32 cas (73%).

Origine des demandes d’aide au décès

Trente-cinq DAD (80%) émanaient des patients eux-mêmes, neuf DAD (20%) provenaient d’autres personnes (un conjoint, cinq enfants, deux autres membres de la famille, un ami). Lorsque la DAD n’émanait pas du patient, celui-ci avait fait une demande similaire et concomitante dans trois cas (33%) mais aucune demande dans six cas (67%). A la question posée par un membre de l’équipe de soins, quatre des neuf patients pour lesquels la DAD avait été faite par d’autres personnes qu’eux-mêmes étaient en accord avec cette DAD, quatre ne la souhaitaient pas et le dernier n’était pas en mesure de s’exprimer. Cela revient à dire que dans 56% des cas, la DAD pouvait ne pas correspondre au vœu du patient. Enfin, aucun soignant n’a formulé de DAD pour un patient hospitalisé durant la période de recensement.

....

Quelles sont les motivations des demandes d’aide au décès ?

Les raisons principales énoncées comprenaient une souffrance physique ou psychologique, une souffrance existentielle à propos du sens de la vie, un degré de dépendance jugé inacceptable, la durée de la fin de vie et l’attente de la mort et le souhait de protéger la famille/les proches. Plusieurs motivations combinées ont également été retrouvées (tableau 2).

Tableau 2

Motivations des 44 demandes d’aide au décès (DAD)

Souffrance physique 23 Dont : • Douleurs 13 • Dyspnée 7 • Asthénie 1 • Autres 6 Souffrance psychique 17 Souffrance existentielle 11 Dépendance 10 Durée de fin de vie 3 Altruisme 1
RMS_idPAS_D_ISBN_pu2010-04s_sa09_art09_i
 

La douleur motivait la DAD dans treize cas (57% des causes de souffrance physique et 30% des DAD), la dyspnée dans sept cas (30% des causes de souffrance physique et 16% des DAD) et l’asthénie dans un cas (4% des causes de souffrance physique et 2% des DAD). D’autres motifs étaient invoqués à six reprises (26% des causes de souffrance physique et 14% des DAD), comme les vomissements par exemple. Enfin, 59% des demandes reposaient sur un seul motif, 34% sur deux et 7% sur trois.

Une dépendance fonctionnelle avérée avait été identifiée dans le dossier de 23 patients, une dépendance non quantifiée dans quatorze cas et aucune dépendance dans trois cas.

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

@CAL26 les suicides sont .... des suicides assistés .

DISCUSSION

Ce recensement illustre la fréquence non négligeable des demandes d’aide au décès. Dans notre expérience quotidienne, cette demande émane le plus souvent de patients âgés, voire très âgés, souffrant d’affections graves dont le pronostic vital est défavorable à relativement court terme.

A l’inverse de ce que nous pouvions attendre, compte tenu du niveau théoriquement élevé d’information médiatique de la population suisse sur le sujet, la majorité des DAD a consisté en une demande d’euthanasie, donc de meurtre ou d’incitation au meurtre au sens du Code pénal suisse. La qualité de l’information du public ne lui permet actuellement donc pas de faire la différence entre euthanasie et assistance au suicide. Les articles concernés du Code pénal suisse stipulent que l’assistance au suicide n’est en réalité pas permise en Suisse puisqu’elle doit faire l’objet de poursuites en présence d’un mobile égoïste ; c’est la lecture inverse de l’article 115 qui donne l’impression que l’assistance au suicide est autorisée, partant du principe que ce qui n’est pas interdit est en revanche permis. Nous n’avons pas cherché à savoir si cette différence était perçue par les patients.

La plupart des DAD ont été principalement adressées aux médecins internes en formation post-graduée. Pourtant, on attendrait plutôt de la part des médecins une aide pour rester en vie que la prescription d’un poison létal. En effet, la participation des médecins n’est aujourd’hui pas requise pour une assistance au suicide et elle n’est pas même souhaitée par les instances professionnelles et morales que sont l’Académie suisse des sciences médicales, l’Association suisse des infirmie(è)r(e)s et la Foederatio Medicorum Helveticorum.10-12 Il ressort que de nombreux patients formulant une DAD attendent de leur médecin hospitalier qu’il soit prêt à commettre un acte, l’euthanasie, que la Loi considère comme criminel. Parfois des patients ou familles promettent de ne pas poursuivre en justice le médecin dans l’hypothèse où il accéderait à leur demande. Or, cet acte, l’euthanasie, équivaut à un homicide et devrait être poursuivi d’office par les Autorités judiciaires.

Malgré les soins prodigués et l’obtention d’un contrôle optimal des symptômes, deux patients ont persisté dans leur DAD et quitté l’établissement pour être assistés dans leur suicide à domicile.13,14 Les changements d’avis et d’intention ont donc été nombreux.15 Les raisons d’un tel revirement ne sont pas toutes connues mais une partie est probablement due à une meilleure gestion des symptômes et à une bonne communication entre le patient et les intervenants. Ces discussions ont pu conduire à limiter des soins jugés excessifs ou inutiles par le patient, par exemple dans le cadre de la rédaction des directives anticipées dont on sait qu’elles permettent de diminuer le niveau d’anxiété.16

Nous avons constaté que les DAD étaient souvent formulées en situation de crise avec des symptômes qui ne sont pas encore soulagés de manière efficace et lorsque la peur d’une perte de maîtrise se manifeste. La qualité du travail des professionnels est alors cruciale et il sera répondu de manière optimale aux besoins du patient en anticipant la survenue de symptômes gênants en fin de vie. Parfois, les perspectives d’avenir sont totalement absentes même à très court terme, les ruptures inéluctables avec le domicile et avec les proches, l’espoir du lendemain disparaît et plus aucun sens ne peut être donné au vécu. C’est aussi là que les réponses apportées par les soignants sont susceptibles de maintenir le patient dans sa propre dignité, une qualité inhérente de l’existence.17

Rarement, ce sont les proches qui interpellent les soignants afin d’obtenir pour le malade une aide au décès sans que le patient ait fait lui-même une demande similaire. Ces demandes révèlent une souffrance personnelle importante, conditionnée par l’idée de la souffrance de l’autre, par la séparation prochaine, certes attendue mais précédée d’une agonie trop longue aux yeux de certains ; elles révèlent également que la vie du patient peut ne plus avoir autant de valeur alors qu’on s’était promis de ne pas en arriver là.2

Les DAD méritent donc le plus grand respect de la part des soignants en leur accordant une écoute attentive. Il est alors du devoir des professionnels de la santé de tenter de soulager les souffrances du patient.18,19 Force est néanmoins de constater qu’une partie de la souffrance reconnue ne peut être résolue par les soignants aussi compétents soient-ils, car il incombe aux patients eux-mêmes et à leur entourage de trouver leurs réponses propres. Les questions existentielles en sont le prototype car elles nous ramènent au cœur même de notre condition humaine de mortel. Constater ce phénomène permet à la fois de définir nos devoirs de soignants en ne cessant jamais l’effort de soulager, et de rester humbles face à nos limites car tout ne peut pas être tenté ni résolu.20

 

Nous sommes toujours dans le cadre suisse 

Dans nos sociétés postindustrielles, la valeur privilégiée est l’autonomie des individus. Nous avons constaté que les patients qui persistent dans une DAD le font bien au titre de cette autonomie, de la liberté de décider pour eux-mêmes du moment et des circonstances de l’arrêt de leur vie. Or, et cela n’est pas le moindre des paradoxes, les DAD sont en fait le plus souvent des demandes d’euthanasie, un geste évidemment effectué par un tiers et clairement illégal.

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Pour rappel ....

https://fr.wikipedia.org/wiki/Euthanasie_en_Suisse?wprov=sfti1

L’euthanasie en Suisse est légalement autorisée sous conditions définies par la loi.

Les autorités fédérales de la Confédération suisse résument la situation de manière suivante :

« En Suisse, l'assistance au suicide n'est pas punissable, pour autant qu'elle ne réponde pas à un mobile égoïste. Cette réglementation libérale permet à la fois de protéger la vie humaine et de respecter la volonté des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours. La Suisse se distingue, sur ce plan, des pays qui l'entourent, ce qui a entraîné l'apparition du phénomène dit du « tourisme de la mort », avec ses conséquences indésirables. Il reste à savoir si ces deux formes d'euthanasie doivent être réglées expressément au niveau la loi. En revanche, il ne fait pas de doute que l’euthanasie active directe (homicide intentionnel visant à abréger les souffrances d’une personne) doit rester punissable dans tous les cas. »


 

Position suisse .... 

@CAL26 c’est ton voeu , ou tu pars plus sur le système belge ?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Afin de mieux répondre aux DAD et de cerner les enjeux qui s’y rattachent, les données médicales, sociologiques et spirituelles doivent absolument être incluses dans l’anamnèse. Ceci permet ensuite de mettre à disposition les ressources nécessaires à l’amélioration de la qualité de vie des patients, tant de ceux qui changent d’avis que de ceux qui persistent dans leur DAD.24 Cette approche interventionnelle multidisciplinaire n’a pas pu être formellement réalisée dans notre étude par le souci de discrétion qui lui était imposé. Il s’agit d’un recensement posant et quantifiant le problème des DAD dans une population de patients à risque. Aucune intervention ni explicitation des enjeux de ces demandes n’étaient initialement prévues. Nous n’avons donc pas abordé la problématique de l’ambivalence du patient qui aimerait mourir plus vite tout en souhaitant vivre mieux et plus longtemps.

===========================
Bon donc sur 44 DAD suisses au final 2 suicides assistés à 6 mois @CAL26

Cette position te semble t’elle celle devant être adoptée par notre assemblée ?

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Rappelons qu’en Suisse ce n’est ni le médecin ni l’infirmier qui s’occupent du suicide , l’académie de médecine d’ailleurs n’y tient pas ...

https://exit-romandie.ch/assistance-suicide-exit/

L’assistance au suicide

Critères d’acceptation

La personne effectuant une demande d’assistance au suicide auprès d’Exit Suisse romande doit remplir chacune des conditions suivantes :

  • Être membre de l’association
  • Le domicile principal doit être établi sur territoire Suisse. Il ne suffit pas d’y séjourner ou d’y être accueilli, mais les papiers doivent y être officiellement déposés dans de la commune de résidence.
  • Être majeur, donc avoir 18 ans révolus.
  • Disposer de sa capacité de discernement.
  • Être atteinte soit d’une maladie incurable, soit de souffrances intolérables, soit de polypathologies invalidantes liées à l’âge.

Documents devant nous être fournis

En plus de répondre aux critères évoqués ci-dessus, pour obtenir de notre part une assistance au suicide, vous devez nous adresser votre demande d’assistance en fournissant les documents suivants :

  • Une lettre manuscrite demandant assistance (modèle disponible sur demande au secrétariat). S’il n’est plus possible pour la personne demandeuse de rédiger ce document de sa propre main, il peut être rédigé et attesté par un notaire reconnu.
  • Un certificat médical ou des certificats médicaux attestant de la situation de santé ainsi que de la capacité de discernement. Ces documents doivent impérativement avoir été établis par un médecin exerçant sur territoire suisse.

Conseil : Demandez au médecin traitant rédigeant le certificat médical de préciser s’il est disposé (ou non) à établir l’ordonnance pour la substance létale. Si oui, il nous remettra le moment venu ce document prescrivant 15 grammes de Natrium Pentobarbital.

Il est important de préciser que les documents évoqués doivent être récents et avoir moins d’un an le jour de l’autodélivrance (six mois pour l’attestation de capacité de discernement en cas de maladie de type « Alzheimer » ou « Parkinson »). Au besoin, les documents échus devront être réactualisés.

De l’adhésion à la demande d’assistance

Il n’y a pas de délai minimum imposé entre votre adhésion en tant que membre de l’association Exit et une demande d’assistance à l’autodélivrance. Toutefois nous nous permettons de demander un forfait unique de 350.00 CHF pour toute demande d’assistance faite moins d’un an après l’adhésion. Pour les personnes membres depuis plus d’un an, la demande ainsi que l’assistance sont totalement gratuites.

Le processus de validation d’une demande

Lorsque vous déposez une demande d’assistance auprès d’Exit, celle-ci sera dans un premier temps examinée par l’un de nos médecins-conseils. Si elle répond aux critères évoqués ci-dessus, elle sera confiée à l’un(e) de nos accompagnateurs/trices qui prendra rapidement rendez-vous avec vous pour un premier contact direct. Celui-ci aura pour but d’évaluer plus finement la situation, de valider la demande si les conditions sont remplies, de répondre aux questions et d’expliquer l’aspect pratique d’une assistance au suicide.

A l’issue de cette rencontre, une date pourra être retenue pour l’assistance si la situation le permet et si bien évidemment c’est votre souhait. Sans volonté de votre part d’aller au terme de la démarche, le dossier restera en attente en vue d’une éventuelle suite qu’il vous appartiendra de donner.

Vous pourrez en tout temps recontacter l’accompagnateur/trice si vous avez des questions ou souhaitez une autre rencontre. Chaque rencontre peut être individuelle ou se dérouler en présence de vos proches, à votre convenance.

Important : N’attendez pas le dernier moment !

Nous rappelons que nous ne sommes pas un service public tenu d’agir dans l’urgence. Le traitement d’une demande d’assistance, même si elle est pressante, peut prendre du temps selon la complexité du dossier et la disponibilité de nos accompagnateur et médecin conseil.

Aussi, si vous souffrez d’une situation grave et pensez recourir un jour à notre aide, nous vous conseillons d’effectuer votre demande d’assistance sans tarder. Celle-ci est entièrement gratuite et ne vous oblige bien évidemment pas à aller au terme de votre démarche.

Le jour de l’assistance

Trois conditions doivent obligatoirement être remplies par la personne demandeuse le jour de l’autodélivrance :

  1. Elle doit avoir la capacité de « faire le geste », c’est-à-dire être en mesure d’ingérer la solution létale d’elle-même en tenant le verre ou à l’aide d’une paille. En cas d’impossibilité, il est possible d’utiliser une voie veineuse (perfusion) du temps que la personne demandeuse à la capacité physique d’ouvrir le robinet ou d’actionner la molette de débit.
  2. Elle doit disposer de son discernement et pouvoir confirmer avec détermination et clarté son choix de mourir.
  3. Elle doit être en présence d’une personne témoin durant l’autodélivrance et ce, jusqu’à l’arrivée de la police. Il s’agit généralement d’un proche ou membre de la famille. Il n’y a pas de limite supérieure concernant le nombre de personnes présentes.

Si ces conditions sont remplies, l’accompagnateur/trice se chargera d’assurer le bon déroulement du processus en étant présent également pour encadrer et soutenir les proches. Une fois la personne décédée, il/elle s’occupera également des démarches auprès de la police et du médecin chargé de constater le décès. En accord avec la famille, il pourra également coordonner la prise en charge du corps avec l’entreprise de pompes funèbres qui aura été choisie.

Si sa mission première s’arrête là, l’accompagnateur/trice sera toujours disponible pour les proches restants qui auraient besoin par la suite de partager ou d’évoquer le décès de l’être cher.

============
@CAL26 est-ce ton vœu législatif ?

Ou tu pars plutôt sur autre chose ?

https://www.tdg.ch/suisse/debat-aide-suicide-setend-desormais-mineurs/story/25780555

En Suisse, le médecin a un rôle marginal, l’assistance au suicide n’est pas un geste médical et les principaux acteurs sont les organisations d’assistance au suicide. À l’étranger, c’est généralement au médecin d’agir et d’administrer la substance létale si les conditions sont posées. En ce sens, notre pays reste un ovni dans ce débat.

 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 9 heures, Morfou a dit :

Est-ce à d'autres de prendre la responsabilité de tuer celui ou celle qui veut mourir?

Bonjour à toutes et tous, coucou Morfou, bien sûr n'importe qui peut se donner la mort (enfin s'il peut être autonome) mais tout le monde n'est pas en capacité de se mouvoir, les tétraplégiques par exemple.

Une loi sur une fin de vie dans la dignité permettrait de partir plus rapidement qu'une sédation. La loi léonetti est un foutage de gueule, elle préconise l'arrêt des soins, l'arrêt de toutes alimentations et une sédation... on peut tenir comme ça pendant de très longues heures et dans des souffrances terribles.

Alors oui, c'est aux autres de prendre la décision (collégialement hein), surtout que ça se pratique déjà dans les hôpitaux de manières illégales, si une loi est promulguée, les médecins pourront aider en toute humanité les malades incurables ou les malades qui demandent à partir.

Bon, il faudra veiller à ce que cette demande formulée par la famille ne soit pas motivée par un héritage qui tarderait à cause du " vieux " qui ne veut pas mourir. Chaque cas devra être étudié avec une grande rigueur.

Bonne journée les internautes, ouf on dirait que la canicule a enfin cessé...

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 162 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)

https://plusdignelavie.com/?p=398

 

Le coma artificiel est pratiquée au Pays Bas pour euthanasier!

Le coma artificiel est pratiqué en France...une personne de ma famille par alliance en a "profité"!

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 571 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, DroitDeRéponse a dit :

Il n’est pas question de refus catégorique, mais au bout de 1 mois 16/40 avaient renoncé à l’euthanasie, après difficile de savoir il faudrait faire une étude plus poussée , du coup toujours pas de réponse :(

Quel délai ? Quel critère pour les majeurs et les mineurs ?

Le législateur ne peut pas ne pas répondre à ces questions et pour le moment après une large consultation il est arrivé à consensus sur la loi leonetti. S’ils se trompent que proposent ceux qui sont en désaccord avec le législateur ?

Par ailleurs tu évoques une agonie , tu n’en sais rien , les suisses ne sont pas des sauvages et doivent sedater leurs patients non ?

Le suivi de la DAD et son devenir ont été assurés après un et six mois et jusqu’au décès pour les patients restés dans l’établissement avec vérification de la date du décès, cas échéant dans le registre public des décès du canton de Genève.

 

RÉSULTATS

Au cours des douze mois, 718 patients ont été admis dans l’établissement dont 295 sont décédés. 44 DAD ont été recensées concernant 39 patients, soit 5,43% de l’ensemble. Il s’agissait de 17 hommes (44%) et de 22 femmes (56%). L’âge moyen était de 79,5 ans et l’âge médian de 81 ans. La DAD a été formulée et enregistrée en moyenne après 34 jours d’hospitalisation dans l’établissement (médiane de 8,5 jours) (tableau 1).

Tableau 1

Caractéristiques des 39 patients avec demandes d’aide au décès (DAD)

Age moyen 79,5 ans (± 9,5) Sexe • Hommes 17 (44%) • Femmes 22 (56%) Date de la DAD • Moyenne 33,6 jours* • Médiane 8,5 jours* Diagnostic principal • Maladies cancéreuses 25 (64%) • Maladies cardiovasculaires 6 • Arthrose 3 • Maladie de Parkinson 2 • BPCO 1 • Maladie d’Alzheimer 1 • Dépression 1 Comorbité principale Dépression : 12 (31%) Score de Charlson 8,64 (moyenne théorique de survie à 10 ans = 5%)
RMS_idPAS_D_ISBN_pu2010-04s_sa09_art09_i
 

Vingt-cinq patients souffraient de cancer (64%), six d’affections cardiovasculaires (15%), deux de maladie de Parkinson (5%), trois d’arthrose (8%), un de BPCO, un de démence et un de dépression sévère. Le score de comorbidités selon Charlson 9 était de 5 en moyenne et de 8,5 pour le score adapté à l’âge alors que la survie estimée était de 5,23% à dix ans.

Parmi ces 39 patients, quatorze (36%) présentaient comme comorbidité une dépression de degré moyen à sévère.

 

Nature des demandes d’aide au décès (n = 44)

Vingt-huit DAD (64%) correspondaient à des demandes d’euthanasie, seize (36%) à des demandes de suicide assisté, deux étaient des demandes mixtes ou peu précises d’euthanasie ou de suicide assisté et deux des demandes de mourir sans mention de méthode. La DAD était formulée explicitement 36 fois (80%). Dans huit cas (18%), la DAD était communiquée de façon voilée ou sous-entendue et il a été nécessaire de clairement la reformuler pour vérifier son authenticité. Il s’agissait d’une première DAD dans 32 cas (73%).

 

Origine des demandes d’aide au décès

Trente-cinq DAD (80%) émanaient des patients eux-mêmes, neuf DAD (20%) provenaient d’autres personnes (un conjoint, cinq enfants, deux autres membres de la famille, un ami). Lorsque la DAD n’émanait pas du patient, celui-ci avait fait une demande similaire et concomitante dans trois cas (33%) mais aucune demande dans six cas (67%). A la question posée par un membre de l’équipe de soins, quatre des neuf patients pour lesquels la DAD avait été faite par d’autres personnes qu’eux-mêmes étaient en accord avec cette DAD, quatre ne la souhaitaient pas et le dernier n’était pas en mesure de s’exprimer. Cela revient à dire que dans 56% des cas, la DAD pouvait ne pas correspondre au vœu du patient. Enfin, aucun soignant n’a formulé de DAD pour un patient hospitalisé durant la période de recensement.

....

Quelles sont les motivations des demandes d’aide au décès ?

Les raisons principales énoncées comprenaient une souffrance physique ou psychologique, une souffrance existentielle à propos du sens de la vie, un degré de dépendance jugé inacceptable, la durée de la fin de vie et l’attente de la mort et le souhait de protéger la famille/les proches. Plusieurs motivations combinées ont également été retrouvées (tableau 2).

Tableau 2

Motivations des 44 demandes d’aide au décès (DAD)

Souffrance physique 23 Dont : • Douleurs 13 • Dyspnée 7 • Asthénie 1 • Autres 6 Souffrance psychique 17 Souffrance existentielle 11 Dépendance 10 Durée de fin de vie 3 Altruisme 1
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La douleur motivait la DAD dans treize cas (57% des causes de souffrance physique et 30% des DAD), la dyspnée dans sept cas (30% des causes de souffrance physique et 16% des DAD) et l’asthénie dans un cas (4% des causes de souffrance physique et 2% des DAD). D’autres motifs étaient invoqués à six reprises (26% des causes de souffrance physique et 14% des DAD), comme les vomissements par exemple. Enfin, 59% des demandes reposaient sur un seul motif, 34% sur deux et 7% sur trois.

Une dépendance fonctionnelle avérée avait été identifiée dans le dossier de 23 patients, une dépendance non quantifiée dans quatorze cas et aucune dépendance dans trois cas.

 

 

Il y a 22 heures, DroitDeRéponse a dit :

@CAL26 les suicides sont .... des suicides assistés .

DISCUSSION

Ce recensement illustre la fréquence non négligeable des demandes d’aide au décès. Dans notre expérience quotidienne, cette demande émane le plus souvent de patients âgés, voire très âgés, souffrant d’affections graves dont le pronostic vital est défavorable à relativement court terme.

A l’inverse de ce que nous pouvions attendre, compte tenu du niveau théoriquement élevé d’information médiatique de la population suisse sur le sujet, la majorité des DAD a consisté en une demande d’euthanasie, donc de meurtre ou d’incitation au meurtre au sens du Code pénal suisse. La qualité de l’information du public ne lui permet actuellement donc pas de faire la différence entre euthanasie et assistance au suicide. Les articles concernés du Code pénal suisse stipulent que l’assistance au suicide n’est en réalité pas permise en Suisse puisqu’elle doit faire l’objet de poursuites en présence d’un mobile égoïste ; c’est la lecture inverse de l’article 115 qui donne l’impression que l’assistance au suicide est autorisée, partant du principe que ce qui n’est pas interdit est en revanche permis. Nous n’avons pas cherché à savoir si cette différence était perçue par les patients.

La plupart des DAD ont été principalement adressées aux médecins internes en formation post-graduée. Pourtant, on attendrait plutôt de la part des médecins une aide pour rester en vie que la prescription d’un poison létal. En effet, la participation des médecins n’est aujourd’hui pas requise pour une assistance au suicide et elle n’est pas même souhaitée par les instances professionnelles et morales que sont l’Académie suisse des sciences médicales, l’Association suisse des infirmie(è)r(e)s et la Foederatio Medicorum Helveticorum.10-12 Il ressort que de nombreux patients formulant une DAD attendent de leur médecin hospitalier qu’il soit prêt à commettre un acte, l’euthanasie, que la Loi considère comme criminel. Parfois des patients ou familles promettent de ne pas poursuivre en justice le médecin dans l’hypothèse où il accéderait à leur demande. Or, cet acte, l’euthanasie, équivaut à un homicide et devrait être poursuivi d’office par les Autorités judiciaires.

Malgré les soins prodigués et l’obtention d’un contrôle optimal des symptômes, deux patients ont persisté dans leur DAD et quitté l’établissement pour être assistés dans leur suicide à domicile.13,14 Les changements d’avis et d’intention ont donc été nombreux.15 Les raisons d’un tel revirement ne sont pas toutes connues mais une partie est probablement due à une meilleure gestion des symptômes et à une bonne communication entre le patient et les intervenants. Ces discussions ont pu conduire à limiter des soins jugés excessifs ou inutiles par le patient, par exemple dans le cadre de la rédaction des directives anticipées dont on sait qu’elles permettent de diminuer le niveau d’anxiété.16

Nous avons constaté que les DAD étaient souvent formulées en situation de crise avec des symptômes qui ne sont pas encore soulagés de manière efficace et lorsque la peur d’une perte de maîtrise se manifeste. La qualité du travail des professionnels est alors cruciale et il sera répondu de manière optimale aux besoins du patient en anticipant la survenue de symptômes gênants en fin de vie. Parfois, les perspectives d’avenir sont totalement absentes même à très court terme, les ruptures inéluctables avec le domicile et avec les proches, l’espoir du lendemain disparaît et plus aucun sens ne peut être donné au vécu. C’est aussi là que les réponses apportées par les soignants sont susceptibles de maintenir le patient dans sa propre dignité, une qualité inhérente de l’existence.17

Rarement, ce sont les proches qui interpellent les soignants afin d’obtenir pour le malade une aide au décès sans que le patient ait fait lui-même une demande similaire. Ces demandes révèlent une souffrance personnelle importante, conditionnée par l’idée de la souffrance de l’autre, par la séparation prochaine, certes attendue mais précédée d’une agonie trop longue aux yeux de certains ; elles révèlent également que la vie du patient peut ne plus avoir autant de valeur alors qu’on s’était promis de ne pas en arriver là.2

Les DAD méritent donc le plus grand respect de la part des soignants en leur accordant une écoute attentive. Il est alors du devoir des professionnels de la santé de tenter de soulager les souffrances du patient.18,19 Force est néanmoins de constater qu’une partie de la souffrance reconnue ne peut être résolue par les soignants aussi compétents soient-ils, car il incombe aux patients eux-mêmes et à leur entourage de trouver leurs réponses propres. Les questions existentielles en sont le prototype car elles nous ramènent au cœur même de notre condition humaine de mortel. Constater ce phénomène permet à la fois de définir nos devoirs de soignants en ne cessant jamais l’effort de soulager, et de rester humbles face à nos limites car tout ne peut pas être tenté ni résolu.20

 

Nous sommes toujours dans le cadre suisse 

Dans nos sociétés postindustrielles, la valeur privilégiée est l’autonomie des individus. Nous avons constaté que les patients qui persistent dans une DAD le font bien au titre de cette autonomie, de la liberté de décider pour eux-mêmes du moment et des circonstances de l’arrêt de leur vie. Or, et cela n’est pas le moindre des paradoxes, les DAD sont en fait le plus souvent des demandes d’euthanasie, un geste évidemment effectué par un tiers et clairement illégal.

 

 

Il y a 22 heures, DroitDeRéponse a dit :

Pour rappel ....

https://fr.wikipedia.org/wiki/Euthanasie_en_Suisse?wprov=sfti1

L’euthanasie en Suisse est légalement autorisée sous conditions définies par la loi.

Les autorités fédérales de la Confédération suisse résument la situation de manière suivante :

« En Suisse, l'assistance au suicide n'est pas punissable, pour autant qu'elle ne réponde pas à un mobile égoïste. Cette réglementation libérale permet à la fois de protéger la vie humaine et de respecter la volonté des personnes souhaitant mettre fin à leurs jours. La Suisse se distingue, sur ce plan, des pays qui l'entourent, ce qui a entraîné l'apparition du phénomène dit du « tourisme de la mort », avec ses conséquences indésirables. Il reste à savoir si ces deux formes d'euthanasie doivent être réglées expressément au niveau la loi. En revanche, il ne fait pas de doute que l’euthanasie active directe (homicide intentionnel visant à abréger les souffrances d’une personne) doit rester punissable dans tous les cas. »


 

Position suisse .... 

@CAL26 c’est ton voeu , ou tu pars plus sur le système belge ?

 

Il y a 22 heures, DroitDeRéponse a dit :

Afin de mieux répondre aux DAD et de cerner les enjeux qui s’y rattachent, les données médicales, sociologiques et spirituelles doivent absolument être incluses dans l’anamnèse. Ceci permet ensuite de mettre à disposition les ressources nécessaires à l’amélioration de la qualité de vie des patients, tant de ceux qui changent d’avis que de ceux qui persistent dans leur DAD.24 Cette approche interventionnelle multidisciplinaire n’a pas pu être formellement réalisée dans notre étude par le souci de discrétion qui lui était imposé. Il s’agit d’un recensement posant et quantifiant le problème des DAD dans une population de patients à risque. Aucune intervention ni explicitation des enjeux de ces demandes n’étaient initialement prévues. Nous n’avons donc pas abordé la problématique de l’ambivalence du patient qui aimerait mourir plus vite tout en souhaitant vivre mieux et plus longtemps.

===========================
Bon donc sur 44 DAD suisses au final 2 suicides assistés à 6 mois @CAL26

Cette position te semble t’elle celle devant être adoptée par notre assemblée ?

 

 

Il y a 22 heures, DroitDeRéponse a dit :

Rappelons qu’en Suisse ce n’est ni le médecin ni l’infirmier qui s’occupent du suicide , l’académie de médecine d’ailleurs n’y tient pas ...

https://exit-romandie.ch/assistance-suicide-exit/

L’assistance au suicide

Critères d’acceptation

La personne effectuant une demande d’assistance au suicide auprès d’Exit Suisse romande doit remplir chacune des conditions suivantes :

  • Être membre de l’association
  • Le domicile principal doit être établi sur territoire Suisse. Il ne suffit pas d’y séjourner ou d’y être accueilli, mais les papiers doivent y être officiellement déposés dans de la commune de résidence.
  • Être majeur, donc avoir 18 ans révolus.
  • Disposer de sa capacité de discernement.
  • Être atteinte soit d’une maladie incurable, soit de souffrances intolérables, soit de polypathologies invalidantes liées à l’âge.

Documents devant nous être fournis

En plus de répondre aux critères évoqués ci-dessus, pour obtenir de notre part une assistance au suicide, vous devez nous adresser votre demande d’assistance en fournissant les documents suivants :

  • Une lettre manuscrite demandant assistance (modèle disponible sur demande au secrétariat). S’il n’est plus possible pour la personne demandeuse de rédiger ce document de sa propre main, il peut être rédigé et attesté par un notaire reconnu.
  • Un certificat médical ou des certificats médicaux attestant de la situation de santé ainsi que de la capacité de discernement. Ces documents doivent impérativement avoir été établis par un médecin exerçant sur territoire suisse.

Conseil : Demandez au médecin traitant rédigeant le certificat médical de préciser s’il est disposé (ou non) à établir l’ordonnance pour la substance létale. Si oui, il nous remettra le moment venu ce document prescrivant 15 grammes de Natrium Pentobarbital.

Il est important de préciser que les documents évoqués doivent être récents et avoir moins d’un an le jour de l’autodélivrance (six mois pour l’attestation de capacité de discernement en cas de maladie de type « Alzheimer » ou « Parkinson »). Au besoin, les documents échus devront être réactualisés.

De l’adhésion à la demande d’assistance

Il n’y a pas de délai minimum imposé entre votre adhésion en tant que membre de l’association Exit et une demande d’assistance à l’autodélivrance. Toutefois nous nous permettons de demander un forfait unique de 350.00 CHF pour toute demande d’assistance faite moins d’un an après l’adhésion. Pour les personnes membres depuis plus d’un an, la demande ainsi que l’assistance sont totalement gratuites.

Le processus de validation d’une demande

Lorsque vous déposez une demande d’assistance auprès d’Exit, celle-ci sera dans un premier temps examinée par l’un de nos médecins-conseils. Si elle répond aux critères évoqués ci-dessus, elle sera confiée à l’un(e) de nos accompagnateurs/trices qui prendra rapidement rendez-vous avec vous pour un premier contact direct. Celui-ci aura pour but d’évaluer plus finement la situation, de valider la demande si les conditions sont remplies, de répondre aux questions et d’expliquer l’aspect pratique d’une assistance au suicide.

A l’issue de cette rencontre, une date pourra être retenue pour l’assistance si la situation le permet et si bien évidemment c’est votre souhait. Sans volonté de votre part d’aller au terme de la démarche, le dossier restera en attente en vue d’une éventuelle suite qu’il vous appartiendra de donner.

Vous pourrez en tout temps recontacter l’accompagnateur/trice si vous avez des questions ou souhaitez une autre rencontre. Chaque rencontre peut être individuelle ou se dérouler en présence de vos proches, à votre convenance.

Important : N’attendez pas le dernier moment !

Nous rappelons que nous ne sommes pas un service public tenu d’agir dans l’urgence. Le traitement d’une demande d’assistance, même si elle est pressante, peut prendre du temps selon la complexité du dossier et la disponibilité de nos accompagnateur et médecin conseil.

Aussi, si vous souffrez d’une situation grave et pensez recourir un jour à notre aide, nous vous conseillons d’effectuer votre demande d’assistance sans tarder. Celle-ci est entièrement gratuite et ne vous oblige bien évidemment pas à aller au terme de votre démarche.

Le jour de l’assistance

Trois conditions doivent obligatoirement être remplies par la personne demandeuse le jour de l’autodélivrance :

  1. Elle doit avoir la capacité de « faire le geste », c’est-à-dire être en mesure d’ingérer la solution létale d’elle-même en tenant le verre ou à l’aide d’une paille. En cas d’impossibilité, il est possible d’utiliser une voie veineuse (perfusion) du temps que la personne demandeuse à la capacité physique d’ouvrir le robinet ou d’actionner la molette de débit.
  2. Elle doit disposer de son discernement et pouvoir confirmer avec détermination et clarté son choix de mourir.
  3. Elle doit être en présence d’une personne témoin durant l’autodélivrance et ce, jusqu’à l’arrivée de la police. Il s’agit généralement d’un proche ou membre de la famille. Il n’y a pas de limite supérieure concernant le nombre de personnes présentes.

Si ces conditions sont remplies, l’accompagnateur/trice se chargera d’assurer le bon déroulement du processus en étant présent également pour encadrer et soutenir les proches. Une fois la personne décédée, il/elle s’occupera également des démarches auprès de la police et du médecin chargé de constater le décès. En accord avec la famille, il pourra également coordonner la prise en charge du corps avec l’entreprise de pompes funèbres qui aura été choisie.

Si sa mission première s’arrête là, l’accompagnateur/trice sera toujours disponible pour les proches restants qui auraient besoin par la suite de partager ou d’évoquer le décès de l’être cher.

============
@CAL26 est-ce ton vœu législatif ?

Ou tu pars plutôt sur autre chose ?

https://www.tdg.ch/suisse/debat-aide-suicide-setend-desormais-mineurs/story/25780555

En Suisse, le médecin a un rôle marginal, l’assistance au suicide n’est pas un geste médical et les principaux acteurs sont les organisations d’assistance au suicide. À l’étranger, c’est généralement au médecin d’agir et d’administrer la substance létale si les conditions sont posées. En ce sens, notre pays reste un ovni dans ce débat.

 

Je ne savais pas que l'étude dont tu parlais avait été faite en Suisse et donc que les deux suicides à domicile étaient des suicides assistés car si je ne m'abuse du ne l'avais pas précisé.

Pour le reste suicide assisté ou euthanasie m'importe peu et j'imagine que les nuances entre la Suisse, la Belgique et les Pays-Bas sont des différences de cadre législatif. Alors que les médecins aient une part plus ou moins actives, que l'euthanasie soit également autorisée...tout sera effectivement à définir pour la France. Je n'ai jamais dit que cela se ferait facilement. Je souhaite qu'une chose c'est qu'un jour on ait  ce choix d'interrompre sa vie sans devoir recourir au suicide fait maison et seul avec un risque grave de survie et peut-être d'une survie atroce.

Des pays sont parvenus à un compromis pour permettre ce choix et donc je souhaite simplement qu'on y arrive également en France.

J'espère avoir repris fidèlement ta documentation.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 813 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 26 minutes, CAL26 a dit :

 

 

 

 

Je ne savais pas que l'étude dont tu parlais avait été faite en Suisse

Pourtant tu as répondu sur cette étude dont tu avais le lien.

Citation

et donc que les deux suicides à domicile étaient des suicides assistés car si je ne m'abuse du ne l'avais pas précisé.

Je n’avais mis qu’un extrait ne m’imaginant pas qu’il puisse y avoir une réponse sans lire plus avant 

Citation

Pour le reste suicide assisté ou euthanasie m'importe peu et j'imagine que les nuances entre la Suisse, la Belgique et les Pays-Bas sont des différences de cadre législatif.
 

Ben non ce sont de grosses différences pas des nuances . J’essaie de documenter car tu imagines beaucoup , mais si l’on souhaite un changement de cadre législatif il faut sortir de l’imagination non ?

Citation

Alors que les médecins aient une part plus ou moins actives,

En Suisse c’est pas plus ou moins , c’est pas . Il signe juste le papier pour l’association. Par contre  comme précisé ça peut prendre du temps ... ce n’est pas un système hospitalier, et il faut que tu puisses appuyer , c’est un suicide assisté . 

Citation

que l'euthanasie soit également autorisée...tout sera effectivement à définir pour la France. Je n'ai jamais dit que cela se ferait facilement. Je souhaite qu'une chose c'est qu'un jour on ait  ce choix d'interrompre sa vie sans devoir recourir au suicide fait maison et seul avec un risque grave de survie et peut-être d'une survie atroce.

Si tu as 4 mois effectivement ça peut valoir le coup d’attendre pour les deux suicides assistés , ça à pris un peu de temps .En Suisse les femmes préfèrent le suicide assisté , mais beaucoup d’hommes restent sur la méthode maison 

Citation

Des pays sont parvenus à un compromis pour permettre ce choix et donc je souhaite simplement qu'on y arrive également en France.

J'espère avoir repris fidèlement ta documentation.

Le système suisse en ce qui me concerne pourquoi pas , à 8500E crémation comprise pour l’adhésion ca reste correct , mais reste encore et toujours le problème des dépressifs . Entre l’adhésion et le suicide parfois moins d’une semaine . Mon proche serait mort 40 ans avant sa mort laissant des enfants en bas âge , or ces cycles dépassaient largement la semaine .Ce depuis peu , puisque la notion de mort imminente a été levée 

 https://www.tdg.ch/suisse/conditions-aide-suicide-assouplies/story/27021560


La loi leonetti évite ces écueils , et toujours rien lu qui prouve que la sédation profonde ne fonctionne pas . 
Pourtant c’est un des arguments avancés ...

Nous sommes également parvenu à un compromis proche du système suisse avant l’extension de 2018 . Le suicide assisté ne concernait alors que les morts imminentes si j’ai bien lu , or on fine débrancher un mort imminent et le sedater profondément est une forme de suicide assisté . Mais de mon côté finalement y voyant à ce stade peu de différence pourquoi pas le système suisse sans l’extension , à condition de conserver la loi leonetti car c’est moins onéreux pour le futur défunt et s’il ne peut pas boire seul il a au moins une solution . 

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  • 2 semaines après...
Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 789 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Ce mardi 25 août, il s’entretiendra en visio-conférence avec Anne-Marie Armenteras (conseillère en charge des solidarités et de la santé) et le Professeur Vincent Morel, en charge du plan national Développement des soins palliatifs et accompagnement de fin de vie entre 2015 et 2018. 

Alain Cocq demande à ce que le gouvernement autorise un médecin, “à titre compassionnel”, à lui prescrire une dose de barbituriques, un sédatif, sous forme de comprimé à avaler ou liquide à diluer dans un verre d’eau.
Avec ces barbituriques, le coeur d’Alain Cocq s’arrêterait en quelques minutes. “Je le prendrai moi-même. J’ai encore cette capacité et je ne veux pas que ça repose sur quelqu’un d’autre” précise le Dijonnais. “Je ne veux pas imposer à une infirmière de poser la poche de perfusion et qu’elle endosse cette responsabilité.” 

Alain Cocq a choisi la date du vendredi 4 septembre. “Si j’ai l’autorisation du gouvernement, un officier de police et un médecin seront à mes côtés quand je prendrai les barbituriques.” Le premier pour vérifier qu’Alain Cocq n’est pas contraint. Le deuxième constatera le décès. 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/ce-que-demande-alain-cocq-elysee-mourir-dignite-1864818.html

 

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Membre, 40ans Posté(e)
unjour Membre 3 373 messages
Forumeur inspiré‚ 40ans‚
Posté(e)

Quand je le ferai, ce sera discrètement, sans ameuter les medias et mettre mal à l'aise des tierces personnes. Pour mon père et ma grand-mère, ce fut très discret avec l'accord du médecin. Mon frère qui vient de mourir d'un cancer douloureux avait la liberté d'utiliser sa pompe à morphine sans avoir à emboucher une trompette.

Et beaucoup de familles sont dans ce cas.

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Membre, 71ans Posté(e)
Zibeline Membre 285 messages
Forumeur activiste‚ 71ans‚
Posté(e)

La loi Léonetti ne s'applique qu'à des personnes hospitalisées,en fin de vie,dont on abrège les souffrances,par sédation.

Par contre,toute cette foule de très vielles personnes en souffrance,vivant seules,sans aide,sinon un infirmière qui passe,un repas tiède livré,des journées interminables de souffrance,de désespoir,en étant en souffrances diverses,et ou on supplie que ça s'arrête...........

la France,ds sa grandeur d'âme,s'en fout et se décherge sur l'église,pour laquelle "souffrance est rédemption".......

Et sur la bioéthique,qui vien en douce d'accepter que l'on puisse avorter à 8 moi,et avoir une PMA ds n'importe quelle conditions!

Bien sûr qu'il faut se battre pour une fin de vie ,ds la dignité..

Et sans permission de qui que ce soit!

C'est une décision  difficile à prendre,donc si on le décide,qu'on puisse y acceder!

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