"J'ai décidé de mourir en arrêtant mon traitement" - Le dijonnais Alain Cocq sera reçu à l'Elysée le 25 août

C’est dans une lettre adressée au président de la République que le Dijonnais Alain Cocq a rendu publique sa décision de mourir sciemment en cessant ses traitements. La semaine dernière, Alain Cocq a reçu une réponse de l'Elysée et sera reçu le mardi 25 août. 
"La balle est dans le camp de la présidence"
Le rendez-vous est donné le 25 août à 16h30 au palais de l'Elysée. Alain Cocq sera reçu par Patrick Strzoda (directeur du cabinet du Président de la République), Anne-Marie Armenteras (conseillère en charge des solidarités et de la santé) et le Professeur Vincent Morel, en charge du plan national Développement des soins palliatifs et accompagnement de fin de vie.

"Ils attendent que je leur explique plus en détails ma démarche... Mais ma démarche est claire !" confie Alain Cocq. Il n'espère qu'une chose de ce rendez-vous : "qu'ils m'autorisent à être accompagné par le corps médical pour pouvoir partir tranquillement. La balle est dans le camp de la présidence maintenant."

Alain Cocq : "J’ai une maladie orpheline, avec de plus en plus de complications depuis quatre ans. Tous mes organes vitaux sont atteints, j’ai quatre anévrismes au cerveau, et si je ne prends pas mon traitement je convulse. Je suis pourtant devenu quelqu’un de résistant à la maladie, mais là, je n’arrive plus à sortir de mon lit sans hurler de douleur. Me consoler avec une vie virtuelle sur internet ne m’apporte aucune satisfaction, je suis confiné dans mon lit, ce n’est plus une vie. La date en revanche, elle n’a aucune signification. Elle s’est imposée à moi."
 
Allez-vous respecter la loi en mettant fin à vos soins ?
"Oui, la loi Leonetti autorise l’arrêt des soins, c’est donc ce que je vais faire. Dès le 26 août, mes auxiliaires de vie seront à mes côtés, nous allons arrêter les sondes et les perfusions qui m’hydratent et qui m’alimentent, et je n’aurai qu’un traitement sédatif, pour mourir petit à petit.

Mais la morphine est un anesthésiant progressif. J’aurai préféré une vraie loi pour mourir dans la dignité, en m’endormant d’un coup, sans souffrir. On est dans un pays qui laisse les gens face à leurs maladies, à leurs souffrances, pour moi cela s’apparente à de la torture ou de la barbarie. Demander aux malades de stopper leurs traitements pour souffrir jusqu’au bout ce n’est pas humain. C’est pour cela que j’ai voulu écrire au président de la République."
 

source

Il pourrait demander de le faire en Belgique, il aura moins de souffrance.

il y a 4 minutes, Forum@ a dit :

Il pourrait demander de le faire en Belgique, il aura moins de souffrance.

oui ou en Suisse également. Il doit avoir ses raisons pour vouloir rester en France.

Je ne suis pas d'accord pour aller soit en Suisse soit en Belgique... une vraie loi doit être promulguée en France pour enfin accompagner dans la dignité des personnes comme cet homme.

Quand je travaillais en réa, j'ai souvent entendu un anesthésiste me demander de ne pas me retourner, je savais pertinemment ce qu'il faisait sur les patients qui avaient un EEG plat...

L'euthanasie se pratique dans les hôpitaux depuis des décennies, c'est juste hypocrite de se cacher derrière son petit doigt ! si je devais mettre fin à mes jours pour raison médicale, je sais exactement ce que je m'injecterai dans les veines.

Et pourquoi pas choisir l'hypocrisie? Pourquoi ne pas laisser le cas par cas se gérer justement au cas par cas sans en faire état, tambours et trompettes, oyez, oyez, et à celui qui harangue au plus fort "Monsieur le Président je vous fais une lettre que vous lirez peut être"... ?

Je suis ultra minoritaire au sein de ma famille et de mes proches mais je crois que c'est le seul sujet de société où je suis plutôt réac'. Je n'aime pas l'idée de légiférer sur la mort. Je n'aime pas la peine de mort, que ce soit pour les criminels ou les victimes. Mais je comprends qu'à l'abris des regards un médecin accède à la demande d'un patient souffrant et condamné d’accélérer son agonie.

Faire une loi impliquerait aussi de réinventer le métier de bourreau. Aujourd'hui le médecin a liberté de faire son métier, mais si des patients ont le Droit pour eux, le médecin serait alors obligé de tuer quelqu'un sous peine de prison? Je ne veux pas de ça. On peut aussi former des gens à poser un "cocktail" en intraveineuse et laisser la liberté au patient d'appuyer sur un bouton pour se l'injecter... mais qu'en est il des patients qui n'auront pas la force de le faire? Ou ceux qui ne le peuvent pas? 

C'est pour ces raisons que je préfère l'hypocrisie et l'arrangement entre deux personnes. 

il y a 10 minutes, Crabe_fantome a dit :

On peut aussi former des gens à poser un "cocktail" en intraveineuse et laisser la liberté au patient d'appuyer sur un bouton pour se l'injecter... mais qu'en est il des patients qui n'auront pas la force de le faire? Ou ceux qui ne le peuvent pas? 

 

Ce que veulent ces personnes, c'est  partir sans souffrance et avec un médicament qui est sûr de les aider à cela et c'est une bonne idée que ce soit les patients qui le fassent eux-mêmes, si on leur procure le traitement,  cela évitera la culpabilité ou autres des médecins.  

Il y a 2 heures, Crabe_fantome a dit :

Et pourquoi pas choisir l'hypocrisie? Pourquoi ne pas laisser le cas par cas se gérer justement au cas par cas sans en faire état, tambours et trompettes, oyez, oyez, et à celui qui harangue au plus fort "Monsieur le Président je vous fais une lettre que vous lirez peut être"... ?

 

Je suis ultra minoritaire au sein de ma famille et de mes proches mais je crois que c'est le seul sujet de société où je suis plutôt réac'. Je n'aime pas l'idée de légiférer sur la mort. Je n'aime pas la peine de mort, que ce soit pour les criminels ou les victimes. Mais je comprends qu'à l'abris des regards un médecin accède à la demande d'un patient souffrant et condamné d’accélérer son agonie.

 

Faire une loi impliquerait aussi de réinventer le métier de bourreau. Aujourd'hui le médecin a liberté de faire son métier, mais si des patients ont le Droit pour eux, le médecin serait alors obligé de tuer quelqu'un sous peine de prison? Je ne veux pas de ça. On peut aussi former des gens à poser un "cocktail" en intraveineuse et laisser la liberté au patient d'appuyer sur un bouton pour se l'injecter... mais qu'en est il des patients qui n'auront pas la force de le faire? Ou ceux qui ne le peuvent pas? 

 

C'est pour ces raisons que je préfère l'hypocrisie et l'arrangement entre deux personnes. 

Tu sais l'arrangement entre deux personnes peut se retourner contre celui qui a poussé le piston de la seringue. Bien entendu je suis moi aussi opposée à la peine de mort mais laisser vivre des personnes tétraplégiques avec des escarres au siège, au coude, au talon, sur le point d'appui du crane sur l'oreiller avec du pyocyanique et des germes encore plus dangereux alors qu'il n'y a plus d'espoir, un EEG plat, plus de réflexe, les pupilles en mydriase etc... ça n'est pas humain du tout !

Alors oui, un grand OUI pour que les parlementaires étudient correctement la fin de vie sans douleur et dans la dignité... je suis sûre que le toubib qui appuie sur le piston doit penser longtemps à son geste, ça n'est pas anodin d'injecter des sédatifs à haute dose...

Il y a 1 heure, yourself91 a dit :

"La balle est dans le camp de la présidence"

Si une personne décide de ne plus suivre ses traitements, c’est lui ou elle seul que cela regarde ?

Crier sur tous les toits et le faire savoir au monde entier c’est déjà d’une absurdité sans nom.

En appelé à l’arbitrage d’un président c’est encore plus con…

Chacun est responsable de ses actes et de ses choix.

Tout le monde se fou des décisions irresponsables qui n’ont de conséquence que pour l’intéressé lui-même !

il y a 2 minutes, Enchantant a dit :

Si une personne décide de ne plus suivre ses traitements, c’est lui ou elle seul que cela regarde ?

Crier sur tous les toits et le faire savoir au monde entier c’est déjà d’une absurdité sans nom.

En appelé à l’arbitrage d’un président c’est encore plus con…

Chacun est responsable des ses actes et de ses choix.

Tout le monde se fou des décisions irresponsables qui n’ont de conséquence que pour l’intéressé lui-même !

vous n'avez visiblement rien compris de la démarche de cet homme, peut être n'avez vous même pas lu l'article dans son intégralité. 

il y a 14 minutes, Crabe_fantome a dit :

 

Faire une loi impliquerait aussi de réinventer le métier de bourreau. Aujourd'hui le médecin a liberté de faire son métier, mais si des patients ont le Droit pour eux, le médecin serait alors obligé de tuer quelqu'un sous peine de prison?

Non il y aura une clause de conscience j'imagine...comme en Belgique.

chapitre VI article 14

http://www.admd.be/information/legislation-belge/

il y a 9 minutes, Forum@ a dit :

Ce que veulent ces personnes, c'est  partir sans souffrance et avec un médicament qui est sûr de les aider à cela et c'est une bonne idée que ce soit les patients qui le fassent eux-mêmes, si on leur procure le traitement,  cela évitera la culpabilité ou autres des médecins.  

Les médecins ont toujours la clause de conscience pour ceux qu'ils ne veulent pas pratiquer l'euthanasie.

à l’instant, Enchantant a dit :

Si une personne décide de ne plus suivre ses traitements, c’est lui ou elle seul que cela regarde ?

Crier sur tous les toits et le faire savoir au monde entier c’est déjà d’une absurdité sans nom.

En appelé à l’arbitrage d’un président c’est encore plus con…

Chacun est responsable des ses actes et de ses choix.

Tout le monde se fou des décisions irresponsables qui n’ont de conséquence que pour l’intéressé lui-même !

Pas d'accord avec toi, ça regarde la société, si Simone Veil ne s'était pas battue bec et ongle pour faire adopter la loi sur l'IVG, il y aurait encore aujourd'hui des femmes qui mourraient de septicémie sur des tables de cuisine !

La loi Léonnetti ne suffit pas, elle n'autorise pas à pousser le piston... elle préconise juste l’arrêt des soins et l'alimentation par voie veineuse ou entérique... le malade souffre encore mais ne peut exprimer sa douleur, c'est ignoble de faire ça !

il y a 1 minute, Beltégeuse a dit :

 

La loi Léonnetti ne suffit pas, elle n'autorise pas à pousser le piston... elle préconise juste l’arrêt des soins et l'alimentation par voie veineuse ou entérique...

Et la sédation profonde et continue...donc non en principe il ne souffre pas.

Mais c'est un peu hypocrite, je suis d'accord.

à l’instant, yourself91 a dit :

et non, on peut se rater d'une balle dans la tête. D'autre part, certaines religions interdisent le suicide. Et puis on a le droit de mourir sans souffrir.

Ca dépend du calibre !

Je ne comprends pas très bien les users qui critiquent sa démarche.. ? Il veut faire bouger les choses c'est simple, il veut qu'ici, en France, existe ce qui existe en Belgique et en Suisse.

il y a 2 minutes, yourself91 a dit :

et non, on peut se rater d'une balle dans la tête. D'autre part, certaines religions interdisent le suicide. Et puis on a le droit de mourir sans souffrir.

Il me semble que dans la religion, l'euthanasie (qui est considéré comme un suicide par plusieurs) n'est pas acceptée. 

à l’instant, January a dit :

Je ne comprends pas très bien les users qui critiquent sa démarche.. ? Il veut faire bouger les choses c'est simple, il veut qu'ici, en France, existe ce qui existe en Belgique et en Suisse.

Voilà c'est ça, je me " tue " à dire que le gars veut faire bouger les lignes !

il y a 2 minutes, Beltégeuse a dit :

Ben NC les personnes qui ont un EEG ne sont pas en mesure de se flinguer eux même...

Parce qu'il a trop tardé .

il y a 1 minute, Forum@ a dit :

Il me semble que dans la religion, l'euthanasie (qui est considéré comme un suicide par plusieurs) n'est pas acceptée. 

je ne suis pas spécialiste, je ne peux vous répondre.

à l’instant, Forum@ a dit :

Il me semble que dans la religion, l'euthanasie (qui est considéré comme un suicide par plusieurs) n'est pas acceptée. 

Les curés pensent ça, je pense que d'aider à mourir dans la dignité n'est ni un crime ni un suicide mais un acte d'amour...