Divorce : Comment la justice transforme les mères en mendiantes, et les pères en bons princes

Près de 40% des pères séparés se dérobent à la pension alimentaire. En France, ce n'est pas le fisc qui rappelle à leurs devoirs les mauvais payeurs. Mais plutôt la CAF qui verse des allocations aux mères célibataires qui s'appauvrissent massivement avec la séparation.

[...]

Parce que la justice familiale transformerait les femmes en “mendiantes” et les hommes en “bons princes” parfois à peu de frais, leur chapitre explose en miettes le mirage (ou le fantasme) d’une justice républicaine correctrice, réparatrice des inégalités, et même contraignante, coercitive. Dans la loi, le montant d’une pension doit prendre en compte trois paramètres, sans que l’un prime sur les autres en théorie :

les ressources du père

les ressources de la mère

les besoins de l’enfant

Mais dans la vraie vie, telle que l’ont décortiquée Céline Bessière et Sibylle Gollac aux côtés des chercheuses et des chercheurs de leur collectif, les calculs penchent bien souvent du même côté. Ainsi, de nombreuses décisions sont rendues non pas en fonction des besoins de la mère à qui l’on confiera les enfants, mais en fonction des ressources du père (souvent pondérées, de surcroît, par ses nouveaux besoins). Pas complètement aberrant, si l'on tient à éviter d'appauvrir tout le monde dans un cercle vicieux, et sachant que les allocations familiales peuvent encore pallier la détresse pécuniaire ?

Sur le papier, on s’est peut-être fait à l’idée. Sauf que cette position rend les femmes redevables à l’Etat-Providence davantage que les hommes du fait de leur divorce. Alors que les observations rassemblées par les chercheuses tendent plutôt à montrer, au contraire, une volonté de préserver le statut social d’un homme, sa respectabilité, en sacralisant son rôle de gagne-pain… quitte à ce que ce soit au bénéfice d’une nouvelle famille. 

[...]

Un peu plus loin, c’est cette juge aux affaires familiales rencontrée en entretien peu après l’audience, qui blâme la mère qui voulait faire garder ses enfants pour travailler : elle traiterait son fils "comme une patate chaude". Là où, aux yeux de la même magistrate, un père qui prendrait sa progéniture, aléatoirement, un mercredi par mois, ferait “un bel effort”… parce qu’il a un métier. 

https://www.franceculture.fr/societe/divorce-comment-la-justice-transforme-les-meres-en-mendiantes-et-les-peres-en-bons-princes

Les personnes qui se dérobent à leur devoir de pension alimentaire devraient être sanctionnés et que l on trouve une solution pour que cela n arrive pas, mais si la personne est insolvable, la j ai pas la solution. 

il y a 5 minutes, Cocoli a dit :

Les personnes qui se dérobent à leur devoir de pension alimentaire devraient être sanctionnés et que l on trouve une solution pour que cela n arrive pas, mais si la personne est insolvable, la j ai pas la solution. 

insolvable comme ça l'arrange surement et,bien malin celui qui fait ça , mais faut il savoir ruser le fisc

il y a 9 minutes, January a dit :

Près de 40% des pères séparés se dérobent à la pension alimentaire. En France, ce n'est pas le fisc qui rappelle à leurs devoirs les mauvais payeurs. Mais plutôt la CAF qui verse des allocations aux mères célibataires qui s'appauvrissent massivement avec la séparation.

[...]

Parce que la justice familiale transformerait les femmes en “mendiantes” et les hommes en “bons princes” parfois à peu de frais, leur chapitre explose en miettes le mirage (ou le fantasme) d’une justice républicaine correctrice, réparatrice des inégalités, et même contraignante, coercitive. Dans la loi, le montant d’une pension doit prendre en compte trois paramètres, sans que l’un prime sur les autres en théorie :

les ressources du père

les ressources de la mère

les besoins de l’enfant

Mais dans la vraie vie, telle que l’ont décortiquée Céline Bessière et Sibylle Gollac aux côtés des chercheuses et des chercheurs de leur collectif, les calculs penchent bien souvent du même côté. Ainsi, de nombreuses décisions sont rendues non pas en fonction des besoins de la mère à qui l’on confiera les enfants, mais en fonction des ressources du père (souvent pondérées, de surcroît, par ses nouveaux besoins). Pas complètement aberrant, si l'on tient à éviter d'appauvrir tout le monde dans un cercle vicieux, et sachant que les allocations familiales peuvent encore pallier la détresse pécuniaire ?

Sur le papier, on s’est peut-être fait à l’idée. Sauf que cette position rend les femmes redevables à l’Etat-Providence davantage que les hommes du fait de leur divorce. Alors que les observations rassemblées par les chercheuses tendent plutôt à montrer, au contraire, une volonté de préserver le statut social d’un homme, sa respectabilité, en sacralisant son rôle de gagne-pain… quitte à ce que ce soit au bénéfice d’une nouvelle famille. 

[...]

Un peu plus loin, c’est cette juge aux affaires familiales rencontrée en entretien peu après l’audience, qui blâme la mère qui voulait faire garder ses enfants pour travailler : elle traiterait son fils "comme une patate chaude". Là où, aux yeux de la même magistrate, un père qui prendrait sa progéniture, aléatoirement, un mercredi par mois, ferait “un bel effort”… parce qu’il a un métier. 

 

https://www.franceculture.fr/societe/divorce-comment-la-justice-transforme-les-meres-en-mendiantes-et-les-peres-en-bons-princes

 

Encore beaucoup de chemin pour parvenir à un juste milieu...

Perso, je n'ai pas prix mon dû, ou plutôt, celui de mes enfants, j'ai juste travaillé plus pour compenser!

C'était encore possible à l'époque...aujourd'hui beaucoup moins...quelle connerie!

Quand un père ne paie pas de lui-même un chiche pour ses enfants, inutile de lui "demander" mais au contraire "exiger" et prendre directement sur ses revenus!

La loi, ils s'en fichent ces pères...et refont une nouvelle famille sans se préoccuper de ce qu'ils laissent derrière eux!

C'est d'ailleurs plus près des 50% que des 40, les abandons de famille...

à l’instant, PINOCCHIO a dit :

insolvable comme ça l'arrange surement et,bien malin celui qui fait ça , mais faut il savoir ruser le fisc

De tous temps, certains pères se sont mis d'eux-mêmes en insolvabilité pour ne pas avoir à payer la pension alimentaire de leurs enfants...

J'ai connu pas mal de cas gratinés tout au long de mes années boulot!

Le problème c'est que tant que les mentalités ne changeront pas, les choses resteront les mêmes. Je suis sciée par la réflexion de la juge, et il y en a d'autres : 

L’intérêt de l’enfant, c’est aussi de voir le père qui a réussi à s’en sortir. [...] Monsieur n’a pas démérité.

On découvre une flopée de décisions qui renforcent les femmes dans leur rôle maternel, au détriment de leur vie professionnelle.

Ainsi, on valorise la générosité du père, et on tient grosso modo pour acquise l’implication de la mère. On loue facilement “la bonne volonté” du parent débiteur, et qu'importe si la réalité des chiffres montre plutôt un décalage ou d’autres priorités - par exemple, le remboursement de crédits à la consommation dans une nouvelle maison, plutôt qu’une pension adaptée aux besoins quotidiens du foyer principal des enfants.

Avec le retour du Socialisme, nous devrions réglé ces problèmes. Je pense.

il y a 2 minutes, Mak Marceau a dit :

Avec le retour du Socialisme, nous devrions réglé ces problèmes. Je pense.

Les socialistes au pouvoir y ont changé quelque chose?

.......Les Pères ne peuvent pas êtres indéfiniment des vaches a lait………………. Aux Mères de devoir aussi assumer pour elle et pour sa Progéniture!!!

En France la Femme a des Droits l'Homme aussi……………..

C'est pas le sujet. Pas plus que les pensions ou le divorce. Le sujet va beaucoup plus loin que ça, il expose en fait ce vieux patriarcat qui finalement continue (consciemmentou inconsciemment) de protéger les pères au détriment des mères, qui ne sont encore vues que comme obligatoirement "à la maison".  

il y a 6 minutes, Morfou a dit :

Les socialistes au pouvoir y ont changé quelque chose?

Pour que les jugements soient respectés, des travailleurs de tout genre sont nécessaire.

il y a 7 minutes, January a dit :

C'est pas le sujet. Pas plus que les pensions ou le divorce. Le sujet va beaucoup plus loin que ça, il expose en fait ce vieux patriarcat qui finalement continue (consciemmentou inconsciemment) de protéger les pères au détriment des mères, qui ne sont encore vues que comme obligatoirement "à la maison".  

Et quand elles bossent, elles sont considérés comme ayant les moyens d'assumer, les pensions sont réduites au minimum de chez minimum...comme si la pension était pour elles et non leurs gosses, à eux aussi!

Pauvres hommes...

Sur ce coup-là on se comprend bien ! "Monsieur lui, travaille." 

Si je vais encore plus loin j'ai le droit de m'agacer du fait qu'on pense encore (en 2020 !!) qu'une femme au foyer est inactive ??

il y a 9 minutes, Mak Marceau a dit :

Pour que les jugements soient respectés, des travailleurs de tout genre sont nécessaire.

Les lois seraient donc plus à/de gauche qu'à/de droite?

Quand on sait qu'elle est pour l'éclatement des familles...ça donne une idée de l'utopie de vos idées...

il y a 4 minutes, Morfou a dit :

Les lois seraient donc plus à/de gauche qu'à/de droite?

Quand on sait qu'elle est pour l'éclatement des familles...ça donne une idée de l'utopie de vos idées...

La droite et la gauche selon politicalcompass? Je pense pas que vous comprenez.

il y a 7 minutes, Mak Marceau a dit :

La droite et la gauche selon politicalcompass? Je pense pas que vous comprenez.

Y a rien à comprendre (suis allée voir votre political compass) la gauche en France, ça été le début de la fin...point!

Votre date de naissance me dit que tout ce que vous pouvez en savoir est ce que l'on vous a inculqué (des menteurs) et non ce que vous avez vécu...ce qui n'est pas mon cas, loin s'en faut!

La gauche est la verrue de la France!

Ça a pourtant toujours été décrit comme le contraire, la mère à le plus souvent gain de cause sur tout. 

J'ai vu un JAF laissé 24 000€ de credit commun à payer à monsieur en plus d'un minimum de pension. Là ça ne choque personne, sauf que ça détruit une vie mais soit, faites un effort monsieur hein...

Y'a beaucoup de cas aussi ou le père est responsable et a qui on met des batons dans les roues, faut pas se jeter sur un article et en faire une généralité, arthoung.

Je ne pense pas que ce soit politique mais Plutôt que les juges qui représentent la loi font peut-être avec leur intime conviction,et non dans l intérêt de l enfant, la pension devrait être fixée par rapport aux revenus  de celui qui a la garde des enfants et de celui qui ne l a pas,et prise directement  sur le salaire,ce qui n est pas normal c'est que ça existe encore des gens  qui ne payent  pas la pension pour leur enfants et ça  c'est pas propre de leur part pour rester poli

il y a 37 minutes, January a dit :

C'est pas le sujet. Pas plus que les pensions ou le divorce. Le sujet va beaucoup plus loin que ça, il expose en fait ce vieux patriarcat qui finalement continue (consciemmentou inconsciemment) de protéger les pères au détriment des mères, qui ne sont encore vues que comme obligatoirement "à la maison".  

Pour avoir connu divers extrêmes, je trouve qu'il faudrait tout simplement replacer la responsabilité de l'éducation, ainsi que financière, des deux côtés. Ceci éviterait beaucoup d'injustices. On est très loin d'y être.

Et puisqu'on parle de changer de mentalité,  pourquoi ne pas commencer par laisser le plus souvent la garde aux pères...

il y a 2 minutes, Out of Paprika a dit :

Pour avoir connu divers extrêmes, je trouve qu'il faudrait tout simplement replacer la responsabilité de l'éducation, ainsi que financière, des deux côtés. Ceci éviterait beaucoup d'injustices. On est très loin d'y être.

 

Bien sûr, perso je parle d'égalité de rien d'autre. Et ça m'a quand même assise de lire qu'il existe encore des raisonnements comme ça 

il y a 8 minutes, Adras a dit :

faut pas se jeter sur un article et en faire une généralité, arthoung.

Je ne fais pas de généralité rassure-toi  

il y a 1 minute, Adras a dit :

Et puisqu'on parle de changer de mentalité,  pourquoi ne pas commencer par laisser le plus souvent la garde aux pères...

La garde alternée gagne beaucoup de terrain.

Comme dit Papri, quand c'est sans problèmes, les responsabilités, toutes les responsabilités, devraient être partagées.