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Ambre Agorn

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
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Il y a 1 heure, hell-spawn a dit :

Pardonnez moi de réagir a ce qui ne m'est pas destiné mais c'est la seule chose interessante que je vois en ce moment sur le forum.

D'accord avec vous sur le fait que le sentiment est moins basique que l'émotion, avec une réserve sur "l'intellectualisation" de l'émotion.

Le sentiment ne vient pas de l'intellect, c'est un jugement, une appréciation de ce qui est bon ou mauvais; c'est quelque chose qui nous fait vibrer intérieurement, qui nous touche a la racine de notre être, au moins en partie.

Est ce que la violence est naturelle ?  Disons qu'elle est plus basique que la colère ( qui elle implique un raisonnement )

Est ce que l'envie et la jalousie sont des sentiments  ?   Je ne crois pas car il font appel a ce qu'il y a de plus bas en l'homme.

Et il me semble qu'il est plus facile de controler une émotion qu'un sentiment car l'émotion n'implique pas notre être en profondeur.

Voudriez-vous dire que le jugement ne passe pas par l'intellect?

Pour ce qui est de votre dernière phrase, je pense l'inverse de ce qu'il vous semble. A savoir que l'émotion n'est pas à controler, mais qu'elle est à vivre pleinement sans pour autant s'y accrocher. Quant au sentiment, il est superficiel, et donc n'est pas utile à la survie, ce n'est qu'une représentation, une intellectualisation de la survie, mais de la survie du mental, qui, lui, n'a pas les mêmes priorités que notre survie animale. Les sentiment sont souvent "anti-survie".

Et, au risque de vous enquiquiner un peu, pouvez-vous m'expliquer ce que vous entendez par "l'émotion n'implique pas notre être en profondeur"? Merci!

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
Mentor‚ 35ans‚
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L'inconnu engendre la peur.

La peur engendre la méfiance et le replis sur soi.

La méfiance ou le replis sur soi se traduit par un investissement de l'énergie dans un système en boucle: ce qui est à l'intérieur ne sort pas, et rien ne rentre. La construction d'une bulle est installé. Suivant les organismes cela se traduit de différente manière, mais le trait général est ainsi: l'organisme vivant mise sur l"immortalité", la survie indéfinie. La survie n'est pas la vie, c'est un système d'urgence qui ne peut être viable en terme...de vie! C'est l'arrêt momentanné de la vie pour la survie. L'économie en tout genre est de mise.

La création des mots serait-elle une économie de temps et d'énergie?

Les mots enferment parce qu'ils instaurent un système en boucle: l'inconnu est nommé et rentré dans un système gérable, contrôlable et connu, Les mots diminuent donc la peur, parce qu'ils diminuent l'inconnu. Les mots ont créé un monde dual: le dedans et le dehors, un sens et l'autre, l'envers et l'endroit, etc. Ce système est simple parce que l'un engendre l'autre, mais c'est un système en boucle.

On pourrait voir ça autrement. Les mots nous font sortir du système parce qu'ils nous obligent à regarder l'inconnu et, en le nommant, l'apprivoiser. Les mots diminuent donc la peur parce qu'ils font sortir de la boucle de survie. Les mots sont la façon d'apprivoiser la vie pour permettre à l'humain, vu que c'est le seul organisme à utiliser les mots comme tel, de sortir de la survie pour vivre, donc se reproduire et mourir.

Je suis consciente que chacune de ces façons de voir ammène son lot de questionnement. Mais écrire permet l'éclaircissement de la pensée. La pensée a un fonctionnement assez flou. La pensée se passe de mot, mais elle les utilise quand même. Elle se sert de mots, de concepts, d'images, de ressentis, d'expériences et d'impressions. Tout cela pour assurer la protection sans faille de l'intégrité de l'organisme. Continuellement la pensée régit et maintient le monde pour l'équilibre de l'organisme. Mais chaque mot, concept, image, etc. est utilisé de façon intéressée, soit partiellement modifié ou entièrement modifié, ou exact. La pensée sert à maintenir l'équilibre du "monde interne", c'est le soldat en garde pour la survie du mental. Mais la pensée est maléable et exerçable, entrainable et perfectionnable. L'utilisation des mots par écrit ou à l'oral permet une meilleure utilisation de la pensée, une plus fine analyse de la pensée et ainsi une meilleure adaptation.

Qu'en pensez-vous?

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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il y a 46 minutes, Ambre Agorn a dit :

L'inconnu engendre la peur.

La peur engendre la méfiance et le replis sur soi.

La méfiance ou le replis sur soi se traduit par un investissement de l'énergie dans un système en boucle: ce qui est à l'intérieur ne sort pas, et rien ne rentre. La construction d'une bulle est installé. Suivant les organismes cela se traduit de différente manière, mais le trait général est ainsi: l'organisme vivant mise sur l"immortalité", la survie indéfinie. La survie n'est pas la vie, c'est un système d'urgence qui ne peut être viable en terme...de vie! C'est l'arrêt momentanné de la vie pour la survie. L'économie en tout genre est de mise.

La création des mots serait-elle une économie de temps et d'énergie?

Les mots enferment parce qu'ils instaurent un système en boucle: l'inconnu est nommé et rentré dans un système gérable, contrôlable et connu, Les mots diminuent donc la peur, parce qu'ils diminuent l'inconnu. Les mots ont créé un monde dual: le dedans et le dehors, un sens et l'autre, l'envers et l'endroit, etc. Ce système est simple parce que l'un engendre l'autre, mais c'est un système en boucle.

On pourrait voir ça autrement. Les mots nous font sortir du système parce qu'ils nous obligent à regarder l'inconnu et, en le nommant, l'apprivoiser. Les mots diminuent donc la peur parce qu'ils font sortir de la boucle de survie. Les mots sont la façon d'apprivoiser la vie pour permettre à l'humain, vu que c'est le seul organisme à utiliser les mots comme tel, de sortir de la survie pour vivre, donc se reproduire et mourir.

Je suis consciente que chacune de ces façons de voir ammène son lot de questionnement. Mais écrire permet l'éclaircissement de la pensée. La pensée a un fonctionnement assez flou. La pensée se passe de mot, mais elle les utilise quand même. Elle se sert de mots, de concepts, d'images, de ressentis, d'expériences et d'impressions. Tout cela pour assurer la protection sans faille de l'intégrité de l'organisme. Continuellement la pensée régit et maintient le monde pour l'équilibre de l'organisme. Mais chaque mot, concept, image, etc. est utilisé de façon intéressée, soit partiellement modifié ou entièrement modifié, ou exact. La pensée sert à maintenir l'équilibre du "monde interne", c'est le soldat en garde pour la survie du mental. Mais la pensée est maléable et exerçable, entrainable et perfectionnable. L'utilisation des mots par écrit ou à l'oral permet une meilleure utilisation de la pensée, une plus fine analyse de la pensée et ainsi une meilleure adaptation.

Qu'en pensez-vous?

Je pense que vous parlez de vous. Vous généralisez, sans vous en apercevoir, une description du mécanisme de la pensée qui est, d’abord, le vôtre. 
Vous écrivez : la peur engendre le repli sur soi. Là vous parlez de vous. La peur chez certaines personnes engendre au contraire l’excitation voir le désir d’en découdre.

Vous construisez votre pensée en ayant en vue des fins universelles : la survie, l’immortalité etc. Ces fins sont d’abord les vôtres, puis une fois ces fins posées, vous construisez votre monde, ou vous tentez de le construire.

Vous êtes dans un rapport compliqué avec vous-même.

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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
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Il y a 23 heures, Ambre Agorn a dit :

On pourrait voir ça autrement. Les mots nous font sortir du système parce qu'ils nous obligent à regarder l'inconnu et, en le nommant, l'apprivoiser. Les mots diminuent donc la peur parce qu'ils font sortir de la boucle de survie. Les mots sont la façon d'apprivoiser la vie pour permettre à l'humain, vu que c'est le seul organisme à utiliser les mots comme tel, de sortir de la survie pour vivre, donc se reproduire et mourir.

Parce que le mot construit le monde, il a également la capacité de le stopper.

Il y a 22 heures, Annalevine a dit :

Vous êtes dans un rapport compliqué avec vous-même.

Qui ne l'est pas ?

 

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Le 21/02/2020 à 09:50, Annalevine a dit :

Je pense que vous parlez de vous. Vous généralisez, sans vous en apercevoir, une description du mécanisme de la pensée qui est, d’abord, le vôtre. 
Vous écrivez : la peur engendre le repli sur soi. Là vous parlez de vous. La peur chez certaines personnes engendre au contraire l’excitation voir le désir d’en découdre.

Vous construisez votre pensée en ayant en vue des fins universelles : la survie, l’immortalité etc. Ces fins sont d’abord les vôtres, puis une fois ces fins posées, vous construisez votre monde, ou vous tentez de le construire.

Vous êtes dans un rapport compliqué avec vous-même.

Beaucoup de choses à dire! Vous avez vous aussi des idées bien préconçues à partir de votre propre fonctionnement, et du coup je vous crois entièrement. De plus je le pense aussi que nous avons tendance à trouver nos propres fonctionnements comme "normaux" et facilement généralisable. Mais je suis bien consciente que mon propre fonctionnement est un piège, un leurre qui m'empêche de me rendre compte du reste. C'est pour cela que je me plie au jeu des questions et vous les soumets. Je veux élargir ma vision des choses. Me dire que je me trompe n'est pas très constructif, j'aimerai entendre comment vous voyez les choses, comment je peux voir autrement. Cela dit, partir de ses propres fonctionnements, les remettre en question et les confronter me paraissait être une façon comme une autre d'apprendre. Je viens de me réveiller, il me faut tout construire.

Non, la peur chez moi n'engendre plus le replis sur moi, parce que j'ai pris connaissance de ce fait, maintenant, je la gère et m'en sert. Les personnes ressentant de l'excitation ou le désir d'en découdre sont des personnes qui ont dépassé leur peur, n'est-ce pas? J'ai connu la peur (je ne parle pas de petites peurs courrantes et quotidiennes) il y a peu, mes réactions m'ont surprises. Mes yeux se sont ouverts sur certaines nécessités dont celle de la confrontation.

Peut-être aurai-je pu dire: la découverte d'une peur, de la peur engendre un replis sur soi. Ce qui veut dire que l'on peut découvrir des peurs que nous ignorions et qui nous font réagir, dans un premier temps par un replis sur soi. Mais je ne sous-entends pas que le replis sur soi est définitif, innéluctable ou ...mauvais!

Ensuite je ne comprends pas trop ce que vous dites.

Vous dites: "Vous construisez votre pensée en ayant en vue des fins universelles : la survie, l’immortalité etc", et ensuite vous dites: "Ces fins sont d’abord les vôtres". Je suis un peu confuse, et je me demande si vous me dites: la survie et l'immortalité que vous pensez être universelles ne sont, en réalité, que des finalités personnelles. Est-ce ça que vous me dites?

Excusez-moi de sourire à votre dernière phrase. Je vous dirai: n'est-ce pas! Et continuerai: vous plus qu'un autre pouvez vous en appercevoir.

 

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Membre, 40ans Posté(e)
Tamar Hanna Membre 271 messages
Forumeur en herbe ‚ 40ans‚
Posté(e)
Le 21/02/2020 à 08:58, Ambre Agorn a dit :

L'inconnu engendre la peur.

La peur engendre la méfiance et le replis sur soi.

La méfiance ou le replis sur soi se traduit par un investissement de l'énergie dans un système en boucle: ce qui est à l'intérieur ne sort pas, et rien ne rentre. La construction d'une bulle est installé. Suivant les organismes cela se traduit de différente manière, mais le trait général est ainsi: l'organisme vivant mise sur l"immortalité", la survie indéfinie. La survie n'est pas la vie, c'est un système d'urgence qui ne peut être viable en terme...de vie! C'est l'arrêt momentanné de la vie pour la survie. L'économie en tout genre est de mise.

La création des mots serait-elle une économie de temps et d'énergie?

Les mots enferment parce qu'ils instaurent un système en boucle: l'inconnu est nommé et rentré dans un système gérable, contrôlable et connu, Les mots diminuent donc la peur, parce qu'ils diminuent l'inconnu. Les mots ont créé un monde dual: le dedans et le dehors, un sens et l'autre, l'envers et l'endroit, etc. Ce système est simple parce que l'un engendre l'autre, mais c'est un système en boucle.

On pourrait voir ça autrement. Les mots nous font sortir du système parce qu'ils nous obligent à regarder l'inconnu et, en le nommant, l'apprivoiser. Les mots diminuent donc la peur parce qu'ils font sortir de la boucle de survie. Les mots sont la façon d'apprivoiser la vie pour permettre à l'humain, vu que c'est le seul organisme à utiliser les mots comme tel, de sortir de la survie pour vivre, donc se reproduire et mourir.

Je suis consciente que chacune de ces façons de voir ammène son lot de questionnement. Mais écrire permet l'éclaircissement de la pensée. La pensée a un fonctionnement assez flou. La pensée se passe de mot, mais elle les utilise quand même. Elle se sert de mots, de concepts, d'images, de ressentis, d'expériences et d'impressions. Tout cela pour assurer la protection sans faille de l'intégrité de l'organisme. Continuellement la pensée régit et maintient le monde pour l'équilibre de l'organisme. Mais chaque mot, concept, image, etc. est utilisé de façon intéressée, soit partiellement modifié ou entièrement modifié, ou exact. La pensée sert à maintenir l'équilibre du "monde interne", c'est le soldat en garde pour la survie du mental. Mais la pensée est maléable et exerçable, entrainable et perfectionnable. L'utilisation des mots par écrit ou à l'oral permet une meilleure utilisation de la pensée, une plus fine analyse de la pensée et ainsi une meilleure adaptation.

Qu'en pensez-vous?

La peur n'existe que pour ceux qui ont quelque chose à perdre.

Les réponses ont la dangereuse capacité de fixer des limites.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Beaucoup de choses à dire! Vous avez vous aussi des idées bien préconçues à partir de votre propre fonctionnement, et du coup je vous crois entièrement. De plus je le pense aussi que nous avons tendance à trouver nos propres fonctionnements comme "normaux" et facilement généralisable. Mais je suis bien consciente que mon propre fonctionnement est un piège, un leurre qui m'empêche de me rendre compte du reste. C'est pour cela que je me plie au jeu des questions et vous les soumets. Je veux élargir ma vision des choses. Me dire que je me trompe n'est pas très constructif, j'aimerai entendre comment vous voyez les choses, comment je peux voir autrement. Cela dit, partir de ses propres fonctionnements, les remettre en question et les confronter me paraissait être une façon comme une autre d'apprendre. Je viens de me réveiller, il me faut tout construire.

Non, la peur chez moi n'engendre plus le replis sur moi, parce que j'ai pris connaissance de ce fait, maintenant, je la gère et m'en sert. Les personnes ressentant de l'excitation ou le désir d'en découdre sont des personnes qui ont dépassé leur peur, n'est-ce pas? J'ai connu la peur (je ne parle pas de petites peurs courrantes et quotidiennes) il y a peu, mes réactions m'ont surprises. Mes yeux se sont ouverts sur certaines nécessités dont celle de la confrontation.

Peut-être aurai-je pu dire: la découverte d'une peur, de la peur engendre un replis sur soi. Ce qui veut dire que l'on peut découvrir des peurs que nous ignorions et qui nous font réagir, dans un premier temps par un replis sur soi. Mais je ne sous-entends pas que le replis sur soi est définitif, innéluctable ou ...mauvais!

Ensuite je ne comprends pas trop ce que vous dites.

Vous dites: "Vous construisez votre pensée en ayant en vue des fins universelles : la survie, l’immortalité etc", et ensuite vous dites: "Ces fins sont d’abord les vôtres". Je suis un peu confuse, et je me demande si vous me dites: la survie et l'immortalité que vous pensez être universelles ne sont, en réalité, que des finalités personnelles. Est-ce ça que vous me dites?

Excusez-moi de sourire à votre dernière phrase. Je vous dirai: n'est-ce pas! Et continuerai: vous plus qu'un autre pouvez vous en appercevoir.

 

Je vais aller doucement avec vous. D'abord, instinctivement, je me rends compte que j'emploie le féminin pour vous parler. Je me sens femme face à vous. Donc je vais employer le féminin pour vous parler. Il va falloir que vous l'acceptiez (cela étant, dans la vie réelle, je suis un homme). A contrario je vous sens masculine. Cela crée un rapport étrange (voyez dans tout cela non une vérité sur vous, mais l'expression de ma sensibilité).

Deuxième point. Si je parle en mon nom voyez-y une décision. Que d'ailleurs je ne respecte pas assez. Mais ce que chacun pense c'est d'abord sa pensée et non la pensée universelle. Le réflexe du commun c'est de faire de sa pensée un universel. Il est nécessaire de se dégager de ce réflexe conditionné. Votre pensée, c'est la vôtre, ce n'est pas la pensée universelle, ma pensée c'est la mienne, ce n'est pas la pensée universelle.

Troisième point. Sur quoi porte ma critique quant à votre méthode de pensée ? Vous posez des fins. L'homme (au sens général) tend ou veut ou désire l'immortalité. Attention ! il s'agit là d'un lieu commun. De ce genre de pensée que le commun pense évident. Peut être que vous, vous désirez l’immortalité. Moi je ne la désire pas. Vous allez me dire que ce n'est pas possible. Les Saducéens, les maitres du Temple, ceux que le monde israélite respectait, ne désiraient pas l’immortalité. Vous voyez : les maitres à penser ne désiraient pas l’immortalité là où le commun, lui, désirait l’immortalité. Donc poser comme principe universel que l'homme, en général, désire l'immortalité est une erreur.

Mais vous pouvez poser comme hypothèse que vous, vous désirez l’immortalité. Ce ne sera néanmoins qu'une hypothèse sur la teneur de votre désir. Rien ne dit que votre désir est forcément et pour toujours lié au désir d'immortalité. Le commun pense que le désir s'impose. Non le désir lui-même est un produit culturel. Donc je vous invite à la prudence. Ne prenez jamais une hypothèse pour une Vérité. Construisez votre monde en fonction de certaines hypothèses, mais réservez-vous le droit de changer d'hypothèse.

Je vous écris en employant l’impératif. Pourquoi ? parce que je sens que vous aimez que je sois, vis à vis de vous, impérative.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
Mentor‚ 35ans‚
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Il y a 7 heures, Annalevine a dit :

Je vais aller doucement avec vous. D'abord, instinctivement, je me rends compte que j'emploie le féminin pour vous parler. Je me sens femme face à vous. Donc je vais employer le féminin pour vous parler. Il va falloir que vous l'acceptiez (cela étant, dans la vie réelle, je suis un homme). A contrario je vous sens masculine. Cela crée un rapport étrange (voyez dans tout cela non une vérité sur vous, mais l'expression de ma sensibilité).

Deuxième point. Si je parle en mon nom voyez-y une décision. Que d'ailleurs je ne respecte pas assez. Mais ce que chacun pense c'est d'abord sa pensée et non la pensée universelle. Le réflexe du commun c'est de faire de sa pensée un universel. Il est nécessaire de se dégager de ce réflexe conditionné. Votre pensée, c'est la vôtre, ce n'est pas la pensée universelle, ma pensée c'est la mienne, ce n'est pas la pensée universelle.

Troisième point. Sur quoi porte ma critique quant à votre méthode de pensée ? Vous posez des fins. L'homme (au sens général) tend ou veut ou désire l'immortalité. Attention ! il s'agit là d'un lieu commun. De ce genre de pensée que le commun pense évident. Peut être que vous, vous désirez l’immortalité. Moi je ne la désire pas. Vous allez me dire que ce n'est pas possible. Les Saducéens, les maitres du Temple, ceux que le monde israélite respectait, ne désiraient pas l’immortalité. Vous voyez : les maitres à penser ne désiraient pas l’immortalité là où le commun, lui, désirait l’immortalité. Donc poser comme principe universel que l'homme, en général, désire l'immortalité est une erreur.

Mais vous pouvez poser comme hypothèse que vous, vous désirez l’immortalité. Ce ne sera néanmoins qu'une hypothèse sur la teneur de votre désir. Rien ne dit que votre désir est forcément et pour toujours lié au désir d'immortalité. Le commun pense que le désir s'impose. Non le désir lui-même est un produit culturel. Donc je vous invite à la prudence. Ne prenez jamais une hypothèse pour une Vérité. Construisez votre monde en fonction de certaines hypothèses, mais réservez-vous le droit de changer d'hypothèse.

Je vous écris en employant l’impératif. Pourquoi ? parce que je sens que vous aimez que je sois, vis à vis de vous, impérative.

Je suis touchée.

Touchée et étonnée!

Oui je vous cherche...et vous trouve. Je sais beaucoup de choses sur vous, et je vois que vous en savez aussi sur moi. Bien que vous fassiez des erreurs, vous m'aidez sur plusieurs points, et pour cela je vous en remercie.

Second point: Comment vous faites la différence entre une pensée personnelle et une pensée universelle? (Punaise, j'aimerai vous rencontrer pour ne pas avoir à résumer tout ce que j'aimerai vous demander!) Ce que j'ai avancé était pourtant une observation, une déduction faite à partir d'observations quotidiennes, d'observations historiques, d'observations étrangères. Mais alors, ce que je pense être le fruit d'une observation n'est en réalité qu'une interprétation, enfin, oui évidemment que c'est une interprétation, mais pourtant je ne me sens pas plus bête que la moyenne et trouve que tout le monde agit par interprétation. Où est-ce que je me gourre?  Mauvais points d'observation? Mauvais vocabulaire?

Troisième point: je me rends compte que nous ne parlons pas avec les mêmes mots et que de là, peut-être, vient notre désacord ou en tout cas notre différence de point de vue. Je vais essayer d'éclaircir ce que je voulais dire.

Quand je parlais d'immortalité, ce n'était pas un désir personnel, j'essayais justement de prendre du recul et tenter de comprendre certains comportements. On m'a proposé cette vision de la vie: tout va bien et on se reproduit; tout va mal et on se préserve. C'est ça que j'ai appelé la reproduction ou l'immortalité, les deux choix possibles de l'être vivant (animal et végétal). Le terme serait mal choisi sans doute? Pourquoi pas utiliser le mot "survie" à la place d'immortalité? J'ai observée qu'à beaucoup d'endroit (et d'époque) les gens pensent vivre et pourtant ils ont des fonctionnements de survie. Mais là encore j'ai l'impression de ne pas utiliser le bon mot:  je ne parle pas de survie catastrophique avec la guerre et la famine, je parle de survie qui nous fait préférer nos propres intérêts à l'intérêt commun. (là encore je déplore le face à face!)

Non, je vous assure, je ne désire pas l'immortalité justement, je veux juste vivre. Mais vivre et pas survivre. Je ne veux pas croire que ce que je vois ici, ailleurs et presque partout soit la seule façon de vivre. Je suis la pierre d'angle d'un autre monde et j'attirerai le monde à moi, parce que je suis la vie (j'aurai pu mettre des guillemets, parce que les mots ne sont pas les mêmes, mais l'intention des mots a déjà pris vie dans la bouche d'un autre).

Dernière phrase: J'avoue mon ignorance sur ce point, et vous sais gré de faire comme vous le sentez.

En tout cas, si vous avez du temps et de l'énergie pour cela, je continuerai volontier à partager avec vous des lignes sur ce forum

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, Aruna a dit :

Parce que le mot construit le monde, il a également la capacité de le stopper.

Qui ne l'est pas ?

Stopper le monde construit avec des mots? Se taire suffirait-il à cela? Stopper le monde! Même mon imagination peine à concevoir les conséquences d'un tel acte. Comment c'est, un monde stoppé? J'ai l'impression de l'avoir su et de le porter sur le bout de la langue sans arriver à l'attrapper pour de bon.

Au fait, pourquoi stopper le monde?

Pardon pour l'avalanche de questions! J'ai répondu comme les questions s'imposaient à mon esprit. Peut-être que la réponse se dessinera à force de questions, et que demain se lèvera avec un signe.

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Membre, 52ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 52ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, Ambre Agorn a dit :

Stopper le monde construit avec des mots? Se taire suffirait-il à cela? Stopper le monde! Même mon imagination peine à concevoir les conséquences d'un tel acte. Comment c'est, un monde stoppé? J'ai l'impression de l'avoir su et de le porter sur le bout de la langue sans arriver à l'attrapper pour de bon.

Au fait, pourquoi stopper le monde?

Pardon pour l'avalanche de questions! J'ai répondu comme les questions s'imposaient à mon esprit. Peut-être que la réponse se dessinera à force de questions, et que demain se lèvera avec un signe.

Ce qui est trompeur, c'est qu'on vit avec l'impression que le monde autour de nous est une donnée objective. 

Il y a une approche alternative à cela. Le monde est une construction (ou une représentation). La pensée construit le monde avec les mots. A chaque seconde.

A ce moment surgit une question : est-il possible que l'esprit puisse vivre, ne serait ce qu'une seconde, dans une suspension de cette construction permanente du monde par les mots ? Est-ce pure spéculation de l'imaginer ? Ou ne le faisons nous pas déjà spontanément en de très brefs instants sans même nous en rendre compte ? Cet instant de suspension dans le silence, cela nous est-il complètement inconnu ? Le monde se stoppe parfois de lui même, comme une sorte de réinitialisation. 

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  • 2 semaines après...
Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)

Parler, écrire a pour moi une fonction vitale.

Je ne sais plus où écrire, parce que je ne sais déjà plus ce qu'est la philosophie. Je perds le sens des choses, des mots. Je me confronte ici et là et j'ai l'impression que les mots sont les seuls motifs de divergence. L'incompréhension est le maître mot.

Il me faut dérouler les fils de pensée pour les matérialiser et ainsi plus facilement les détruire ou m'en séparer.

J'ai un problème alors je vais juste tenter de le mettre en mots et il va sans doute se résorber de lui-même ou avec de l'aide.

Faut-il ou non tenter de comprendre les autres? (oui je sais la réponse est ni oui ni non, bien au contraire)

Dès l'abord, je dirai: certainement pas sur un forum, trop de paramètres inconnus. Pourtant si on ne tente pas de se rapprocher des autres, à quoi sert d'écrire ou parler? Juste clarifier une pensée?  Se rapprocher des autres sous-entend-il forcément la compréhension?

Comprendre: littéralement prendre avec soi. Au figuré, saisir avec l'esprit. Comprendre serait de prendre ce que l'autre est, fait, dit, etc. Comprendre serait comme avoir la possibilité de se mettre sur une même longueur d'onde. Cela implique forcément une période de réglage, une période d'écoute, d'intégration de tout un système de fonctionnement. Cela est normalement balisé avec les mots. Mais les balises ne font pas la piste, car pour intégrer un message il ne suffit pas d'écouter des mots. Il faut aussi en ressentir le sens, l'intention, l'essence. Pour se faire il faut être équipé de capteurs, de récepteurs. Comprendre, ce n'est pas faire sienne la pensée de l'autre, c'est juste la prendre et ce qu'on en fait n'entre pas dans la compréhension. Comprendre la pensée de l'autre c'est prendre la pensée telle qu'elle est chez l'autre. Mais comprendre ne s'arrête pas à la pensée de l'autre, on peut vouloir comprendre plein de choses. Mais cela reste toujours un fonctionnement intellectuel de notre part. La compréhension n'est pas l'expérimentation ou l'action. La compréhension n'est pas actuelle (ça se dit ça?), n'est pas un acte. L'acte intellectualisée peut devenir compréhensible. La compréhension donne une vie intellectuelle à ce qui est perçu.

Comprendre quelqu'un serait de lui donner une vie intellectuelle. Lui donner une vie intellectuelle dans sa propre vie intellectuelle.

Je reprends parce que je fais fausse route. Saisir avec l'esprit sous-entend forcément intégrer à sa propre pensée. Là je bloque sur les termes: pensée et esprit. Comprendre serait de faire sien ce qui est perçu. Comprendre est une intellectualisation, un acte intellectuel. A partir du moment où notre esprit intellectualise, il y a intégration, même momentannée.

Comprendre quelqu'un serait alors d'intégrer l'intellectualisation, la représentation mentale de ce qui est perçu de l'autre.

Comprendre l'autre est un travail mental qui consiste à intégrer dans son monde mental ce que l'autre représente pour ce même monde mental. Serait-ce là une tentative d'adaptation? Ou de contrôle? Un acte de survie?

Sinon, comprendre en utilisant le littéral au figuré: faire entrer quelque chose dans un ensemble tout en parlant de cet ensemble.Intégrer l'autre dans un ensemble qui nous comprendrait aussi? Comprendre prendrait alors l'apparence du partage, partage de l'ensemble. La compréhension de l'autre est-elle un partage? Partage de quoi en réalité? Partage d'un espace, d'un ensemble. Cela veut dire qu'il y a autant de place pour tout ceux qui sont compris dans l'ensemble.

Comprendre signifierait alors partager quelque chose qui n'est ni moi, ni lui ni un autre, mais bien quelque chose qui est lui, moi et les autres.

Si je continue dans cette direction, comprendre acquiert un sens que je ne percevait pas jusqu'alors.

 

Une fois écrit, le raisonnement paraît bien inutile et futile, et pourtant...

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Membre, SaXo, 104ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
104ans‚ SaXo,
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Le 17/02/2020 à 19:00, Ambre Agorn a dit :

Bonsoir

Comment vous répondre?

....................

C'est pour cela que je dis que le sentiment n'est pas légitime, positif et respectable, dans le sens où ça ne l'est pas forcément. Je ne dis pas non plus qu'ils ne le sont jamais. Je dis juste que pour moi ce n'est pas acquis, et que, contrairement aux émotions, nous pouvons les contrôler et donc nous en servir, ne plus y réagir ou nous en débarasser, nous en séparer, ou en tout cas ne plus en être "victime".

Pour moi la violence est naturelle, ce que la colère n'est pas.

Quand vous dites que la violence verbale est méprisable et coupable, je ne suis pas d'accord avec vous.

_ La violence: naturelle certainement, contrôlable probablement ( il faut l'espérer ), coupable sans aucun doute. ( pour l'humain, l'animal est un autre sujet)

_ la colère:  tout aussi " naturelle" elle est une saine réaction ( expression). La colère impose et dirige argumente ou motive, déçoit parfois et est inutile souvent. 

Le 21/02/2020 à 08:58, Ambre Agorn a dit :

L'inconnu engendre la peur.

La peur engendre la méfiance et le replis sur soi.

La méfiance ou le replis sur soi se traduit par un investissement de l'énergie dans un système en boucle: ce qui est à l'intérieur ne sort pas, et rien ne rentre. La construction d'une bulle est installé. Suivant les organismes cela se traduit de différente manière, mais le trait général est ainsi: l'organisme vivant mise sur l"immortalité", la survie indéfinie. La survie n'est pas la vie, c'est un système d'urgence qui ne peut être viable en terme...de vie! C'est l'arrêt momentanné de la vie pour la survie. L'économie en tout genre est de mise.

La création des mots serait-elle une économie de temps et d'énergie?

Les mots enferment parce qu'ils instaurent un système en boucle: l'inconnu est nommé et rentré dans un système gérable, contrôlable et connu, Les mots diminuent donc la peur, parce qu'ils diminuent l'inconnu. Les mots ont créé un monde dual: le dedans et le dehors, un sens et l'autre, l'envers et l'endroit, etc. Ce système est simple parce que l'un engendre l'autre, mais c'est un système en boucle.....................

. L'utilisation des mots par écrit ou à l'oral permet une meilleure utilisation de la pensée, une plus fine analyse de la pensée et ainsi une meilleure adaptation.

Qu'en pensez-vous?

Un réel plaisir de te lire. Des mots simples pour des concepts justes! Merci

Le 21/02/2020 à 09:50, Annalevine a dit :

Je pense que vous parlez de vous. Vous généralisez, sans vous en apercevoir, une description du mécanisme de la pensée qui est, d’abord, le vôtre. 
Vous écrivez : la peur engendre le repli sur soi. Là vous parlez de vous. La peur chez certaines personnes engendre au contraire l’excitation voir le désir d’en découdre.

Vous construisez votre pensée en ayant en vue des fins universelles : la survie, l’immortalité etc. Ces fins sont d’abord les vôtres, puis une fois ces fins posées, vous construisez votre monde, ou vous tentez de le construire.

Vous êtes dans un rapport compliqué avec vous-même.

Je ne te comprends pas!  Oui Ambre généralise mais qui n'est pas concerné par la peur? 

S'agissant de " l’excitation voir le désir d’en découdre..." qui peut croire que la peur en est à l'origine? Le désir de dominer, l'appât du gain via de nouvelles terres conquises oui. La peur est un outil pas une motivation.

 

Le 22/02/2020 à 13:20, Ambre Agorn a dit :

Beaucoup de choses à dire! Vous avez vous aussi des idées bien préconçues à partir de votre propre fonctionnement, et du coup je vous crois entièrement. De plus je le pense aussi que n.................

Ensuite je ne comprends pas trop ce que vous dites.

Vous dites: "Vous construisez votre pensée en ayant en vue des fins universelles : la survie, l’immortalité etc", et ensuite vous dites: "Ces fins sont d’abord les vôtres". Je suis un peu confuse,.......

Idem connaissant l'intelligence d' @Annalevine

Le 22/02/2020 à 14:36, Tamar Hanna a dit :

La peur n'existe que pour ceux qui ont quelque chose à perdre.

Les réponses ont la dangereuse capacité de fixer des limites.

....Ou être considérées comme des " bords" sur lesquels on s'appui .

 

Le 22/02/2020 à 15:05, Annalevine a dit :

Deuxième point. Si je parle en mon nom voyez-y une décision. Que d'ailleurs je ne respecte pas assez. Mais ce que chacun pense c'est d'abord sa pensée et non la pensée universelle. Le réflexe du commun c'est de faire de sa pensée un universel. Il est nécessaire de se dégager de ce réflexe conditionné. Votre pensée, c'est la vôtre, ce n'est pas la pensée universelle, ma pensée c'est la mienne, ce n'est pas la pensée universelle.

Autant dire que "la vérité" n'existe pas. Un concept erroné (pardon) peut être en philosophie. Mais parfois la terre est juste ronde. ;)

Le 22/02/2020 à 15:05, Annalevine a dit :

Troisième point. Sur quoi porte ma critique quant à votre méthode de pensée ? Vous posez des fins. L'homme (au sens général) tend ou veut ou désire l'immortalité. Attention ! il s'agit là d'un lieu commun. De ce genre de pensée que le commun pense évident. Peut être que vous, vous désirez l’immortalité. Moi je ne la désire pas. Vous allez me dire que ce n'est pas possible. Les Saducéens, les maitres du Temple, ceux que le monde israélite respectait, ne désiraient pas l’immortalité. Vous voyez : les maitres à penser ne désiraient pas l’immortalité là où le commun, lui, désirait l’immortalité. Donc poser comme principe universel que l'homme, en général, désire l'immortalité est une erreur.

Mais vous pouvez poser comme hypothèse que vous, vous désirez l’immortalité. Ce ne sera néanmoins qu'une hypothèse sur la teneur de votre désir. Rien ne dit que votre désir est forcément et pour toujours lié au désir d'immortalité. Le commun pense que le désir s'impose. Non le désir lui-même est un produit culturel. Donc je vous invite à la prudence. Ne prenez jamais une hypothèse pour une Vérité. Construisez votre monde en fonction de certaines hypothèses, mais réservez-vous le droit de changer d'hypothèse.

Je vous écris en employant l’impératif. Pourquoi ? parce que je sens que vous aimez que je sois, vis à vis de vous, impérative.

Hahahaha c'est toujours un plaisir de te lire. Tu es bordé de bienveillance, empli de curieuses certitudes et sans retenue tu livres tes sentiments. Sans aucune ironie crois moi quand je ne cesse de dire que tu es un personnage.

Au sujet du désir d'immortalité:

Je me demande si ce désir est un produit culturel? je ne pense pas que la question puisse être posée ainsi. Les hommes ont vénéré leurs défunts depuis toujours toutes civilisations confondues. Croire que l'esprit perdure est une saine et réconfortante idée. 

 

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  • 1 mois après...
Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
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Par où commencer? Des événements semblent parfois se précipiter, et on a l'impression de vivre en retrait de la réalité. D'où vient ce sentiment que l'on est en décalage d'avec tout le reste. Il me semble que pourtant, si l'on réfléchit un peu, on ne peut qu'arriver à la conclusion que nous vivons continuellement en décalage, en décalage par rapport à quelque chose. Rien que le fait de parler, d'écrire, de penser, de vivre, tout en fait me donne l'impression de toujours regarder la vie comme si j'étais derrière elle: toujours un temps de retard.

Les leçons les plus marquantes, ou plutôt celles qui nous forment sont celles qui nous sortent de notre zone de confort. Parfois je rêve de pouvoir trouver les questions à mes réponses, de trouver quelque chose qui aura la consistance nécessaire pour me permettre de m'appuyer dessus, mais en réalité je sais que ce n'est pas vraiment ça que je veux. L'inconfort est exactement ce qu'il faut pour, oui pour quoi au fait?

L'inconfort

L'inconfort est l'inverse du confort, non, je dirai que c'est sont contraire. Il tire dans une autre direction. Il tire là où le confort conforte dans l'inaction, l'aveuglement, l'illusion de l'assurance. Le confort psychologique pourrait éventuellement me tenter, si je ne sentais pas que quelque part le début du confort mène inévitablement aux compromis et à l'endormissement tentant.

L'inconfort est....inconfortable,  difficile à vivre. Il oblige à une remise en question permanente, et le sera jusqu'à ce que cet inconfort disparaisse. Il oblige à plus d'attention, parce que rien n'a l'apparence d'une certitude. Il oblige à bouger, rien ne semble satisfaire la position actuelle. Et par-dessus tout, il oblige à changer de point de vue.

Le point de vue.

Tout change lorsque l'on change de point de vue. Un même événement peut être vécu par mille personnes et chacune d'elle aura sa propre vision, son propre point de vue. Chaque point de vue peut entraîner des incompréhensions par rapport aux autres points de vue, et même des contradictions. Pourtant chacun aura l'impression de dire la vérité ou d'avoir bien vu, d'avoir été fidèle à lui-même. Et tout le monde aura raison. Et oui, raison. Parce que la raison est un outil, et non pas une façon de vivre. La raison est un carré au milieu du cercle de la vie. La vie n'est pas contenue dans la raison, mais la vie la contient. Déraisonner, changer de point de vue, sortir de son confort, voilà ce qui permet d'écouter les mille autres versions de l'événement. La vérité n'est pas contenue, elle est universelle, mais nous n'y avons accès que par bribes, et jamais en totalité.

Se tromper

Je me suis vautrée en beauté ici même et plusieurs fois. A chaque fois c'est dur et je me replis, je me révolte, je capitule. Je le fais et à fond, parce qu'une fois fait, je n'est plus à le faire. C'est en visitant deux extrêmes que je peut trouver un équilibre. C'est parce que j'ai été formatée durant mon enfance, brimée, battue et dépréciée que je sais avoir vécu un extrême. Une fois expulsée de ce milieu, j'ai été propulsée dans l'extrême inverse. Je me suis rebellée dans toutes les certitudes, les actes de foi, les personnes et les symboles qui étaient ma vie. Avoir visité chaque extrême m'a permis de choisir un entre-deux, de visiter tout ce qui se passe entre ces deux extrêmes. Mais je ne crois pas que je sois à même de former des choix, parce que ce sont mes choix qui me forment. L'illusion du choix  est un confort, c'est rassurant de se dire qu'on a eu, on a et on aura le choix. Chaque instant est un choix, et pourtant il est dicté parce ceux qui précèdent et qui les suivront et ne sont pas séparés de ceux des autres êtres. Considéré un choix parmi tant d'autres revient à se reporter à une photo.

La photo.

La photo est un mensonge. Mais un mensonge n'est qu'un point de vue qui se confronte aux autres points de vue. La photo est un instant sorti de son contexte, c'est un souvenir faussé. La photo ne prend pas en compte l'instant qui l'a fait, ni celui qu'il a fait. Il est tout simplement amputé de tout ce qui fait son essence, son importance. C'est un instant cristallisé dans son illusion grotesque.

Les souvenirs

Les souvenirs sont un trésor que nous cumulons année après année. Et pourtant ils sont rangés de façon à ce que nous ne puissions pas vraiment nous en servir. Un souvenir c'est un résumé. Un souvenir est une photo rangée dans un tiroir. Nous avons des souvenirs qui contiennent pus ou moins de photos. Un événement est vécu de façon différente à chaque instant de notre vie, parce que nous l'enregistrons, mais à chaque fois qu'il repasse devant nos yeux, notre interprétation, notre compréhension, notre point de vue change la nature même de l'événement et le souvenir évolue. Pourtant l'on est persuadé de se souvenir, même très bien. Ce n'est qu'une photo vide de sa substance, de son essence, de sa valeur initiale. Cela dit les souvenirs sont ainsi parce que nous ne pensons pas ou ne savons pas quels trésors nous avons là. Ce sont des cocottes en papier. Nous pouvons les déplier, les défroisser et retrouver leur contexte, leur essence, leur substance. C'est un mécanisme qui est inscrit en nous, et qui est en dormance à cause du confort mental dans lequel nous vivons. Notre vie est construite sur ces photos souvenirs, les déplier et retrouver leur valeur initiale nous sortirait de notre confort, parce que nous obligerait à sortir du mensonge, de sortir de notre point de vue.

La question qui me trotte dans la tête: si nous n'utilisons pas ce trésor, si nous le cumulons et que nous le protégeons même de nous-même, à qui ou à quoi sert-il? Tout ce qui n'est pas donné est perdu, c'est naïf peut-être, mais si nous ne donnons pas ce trésor, quelle envie déclenchons-nous, quel lumière de désir allumons-nous? Protéger un trésor demande de l'énergie. S'en séparer revient à utiliser cette même énergie pour autre chose.

Se séparer

Je pensais que l'étude d'un écrivain, de l'histoire d'un pays ou d'un peuple revenait à séparer ce même écrivain, pays ou peuple de son contexte. Il est évident qu'il y a de cela, mais, vu notre façon d'appréhender la vie, nous ne pouvons que fonctionner comme ceci. Parce que la raison fonctionne ainsi. Ce travail est en réalité nécessaire pour pouvoir s'en séparer. La démarche est toujours utile, la démarche est ni bonne ni mauvaise, ni juste ni fausse, elle est et c'est tout. La démarche est un processus mis en marche par l'intention. L'intention n'est pas forcément concentré sur un but à atteindre, parce que le but est inconnu, le but n'est pas l'importance du moment. La qualité de la démarche dépendra de l'implication personnelle, du don total de soi. Faire l'étude d'un sujet est une démarche nécessaire pour pouvoir, non pas se faire une opinion, mais trouver et voir l'universel à travers tout ce qui peut paraître différent. Une fois l'étude accomplie de bout en bout avec l'implication qui se doit, il en ressort une trame universelle qui rejoint et se fond dans l'universel de toute histoire ou expérience, ce grand "cloud". L'important n'est pas l'histoire du peuple en question, l'important est l'accès qu'il donne au-delà des apparences, des différences et des dissensions à ce qui fait de nous des êtres tous liés les uns aux autres. Mais l'histoire ne fait pas l'Histoire ai-je déjà entendu, l'étude d'un cas ne fait pas la trame, ce peuple ne détient pas la vérité, mais il en est une partie, les autres sont disséminées dans toutes les autres histoires.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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Bonjour Ambre,

Vos réflexions, certaines, me renvoient à la connaissance de l’autre. Ici un philosophe a écrit que nous pouvons connaître quelqu’un rien qu’en le lisant. Lire un auteur ne permet pourtant pas de le connaître, cet auteur. Vous ne pouvez pas émettre l’hypothèse qu’il suffit de me lire pour me connaître, qu’il suffit que je vous lise pour vous connaître.

Je n’ai pas répondu à cet interlocuteur, mais revenu seul avec moi-même, je me suis rendu compte qu’il était possible de commencer à connaître quelqu’un ou un peuple quand nous commencions à connaître son histoire.

Tant que nous ne savons rien de l’histoire de l’autre nous n’avons de lui ou d’elle qu’une connaissance trop sommaire.

Cela me rappelle les tableaux des impressionnistes. Ils représentent la lumière par exemple par des taches de peinture jaune. Si vous regardez chaque tache vous ne voyez pas la lumière, si vous regardez l’ensemble des taches vous voyez la lumière ( c’est une métaphore, bien sûr, je ne m’intéresse pas, là, au mécanisme de la vision). 

Et bien un individu, vous, moi, nous ne pouvons le comprendre que si nous parvenons à le resituer dans un ensemble plus vaste.

Dans  un tableau la tache  de peinture isolée n’est pas déterminée pour autant de manière mécanique par les autres éléments de la peinture, non elle entre en interaction avec les autres éléments du tableau, il n’y a pas déterminisme mécanique, il y a un va et vient entre  un élément de l’ensemble et chaque élément du même  ensemble. 

Puis vous laissez aller votre esprit dans son travail qui pour vous reste hors du champ de votre conscience. Comme le tireur ajuste en toute conscience sa cible, alerte ses capacités d’attention puis laisse faire son esprit hors de toute conscience ( l’esprit opère alors des calculs et des ajustements si colossaux que votre conscience serait bien incapable de les produire). 


Donc vous laissez faire votre esprit et là quand vous revenez sur la tache vous ne voyez plus seulement une simple tache mais une réalité soudainement chargée de sens, le sens qu’elle aura reçu ou donné  au reste de l’œuvre, un sens et une connaissance issue de la lumière de l’ensemble.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
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Bonjour

Ce que vous dites se confronte à ce que je vis, la confrontation est vitale.

J'ai compris votre point de vue, en tout cas j'ai compris ce que vous écrivez. Votre démarche, comme je le dis plus haut, est utile, parce que j'ai compris ce que vous faisiez. Et à force de vous lire, de lire, ma compréhension s'affine. Avec la compréhension va la responsabilité. C'est pourquoi je lis très peu: il me faut beaucoup de temps pour assumer ce que je comprends.

Je n'ai vraiment rien contre ce que vous faites, bien au contraire. J'apprends et ça n'a pas de prix.

Je n'ai pas besoin de vous connaître, parce que connaître un individu n'est acceptable que remis dans sont intégralité, dans son contexte dans tout ce qui fait qu'il a été formé ainsi. Et là, du coup, je vous rejoint. L'individu ne peut pas être compris, mais il est de mon devoir de toujours tenter de le comprendre. Je l'ai compris hier soir... (d'où les souvenirs, d'où le confort, d'où les points de vue...)

La différence n'enrichit pas, ce qui enrichit c'est l'acceptation de différents points de vue pour arriver à ce qui est universel. C'est pour cela que je suis avec intérêt ce que vous faites, parce que je fais des parallèles avec mes autres lectures, mon contexte et les autres "histoires" que j'ai déjà parcouru. Ainsi se dessine petit à petit une géométrie sacrée (!)

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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il y a 11 minutes, Ambre Agorn a dit :

Bonjour

Ce que vous dites se confronte à ce que je vis, la confrontation est vitale.

J'ai compris votre point de vue, en tout cas j'ai compris ce que vous écrivez. Votre démarche, comme je le dis plus haut, est utile, parce que j'ai compris ce que vous faisiez. Et à force de vous lire, de lire, ma compréhension s'affine. Avec la compréhension va la responsabilité. C'est pourquoi je lis très peu: il me faut beaucoup de temps pour assumer ce que je comprends.

Je n'ai vraiment rien contre ce que vous faites, bien au contraire. J'apprends et ça n'a pas de prix.

Je n'ai pas besoin de vous connaître, parce que connaître un individu n'est acceptable que remis dans sont intégralité, dans son contexte dans tout ce qui fait qu'il a été formé ainsi. Et là, du coup, je vous rejoint. L'individu ne peut pas être compris, mais il est de mon devoir de toujours tenter de le comprendre. Je l'ai compris hier soir... (d'où les souvenirs, d'où le confort, d'où les points de vue...)

La différence n'enrichit pas, ce qui enrichit c'est l'acceptation de différents points de vue pour arriver à ce qui est universel. C'est pour cela que je suis avec intérêt ce que vous faites, parce que je fais des parallèles avec mes autres lectures, mon contexte et les autres "histoires" que j'ai déjà parcouru. Ainsi se dessine petit à petit une géométrie sacrée (!)

Vous parlez plus haut de votre histoire et je vous saisis ainsi un peu mieux. 

Nous avons des rapports où je vous affronte et où parfois je vous frôle avec empathie. Et vous réagissez comme il est bon que vous réagissiez.

Je ne lis pas les MP, les MP pervertissent les dialogues.

J’aime vous lire mais j’aime aussi le combat.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 158 messages
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Le 05/03/2020 à 02:14, Ambre Agorn a dit :

Comprendre: littéralement prendre avec soi. Au figuré, saisir avec l'esprit. Comprendre serait de prendre ce que l'autre est, fait, dit, etc. Comprendre serait comme avoir la possibilité de se mettre sur une même longueur d'onde. Cela implique forcément une période de réglage, une période d'écoute, d'intégration de tout un système de fonctionnement. Cela est normalement balisé avec les mots. Mais les balises ne font pas la piste, car pour intégrer un message il ne suffit pas d'écouter des mots. Il faut aussi en ressentir le sens, l'intention, l'essence. Pour se faire il faut être équipé de capteurs, de récepteurs. Comprendre, ce n'est pas faire sienne la pensée de l'autre, c'est juste la prendre et ce qu'on en fait n'entre pas dans la compréhension. Comprendre la pensée de l'autre c'est prendre la pensée telle qu'elle est chez l'autre. Mais comprendre ne s'arrête pas à la pensée de l'autre, on peut vouloir comprendre plein de choses. Mais cela reste toujours un fonctionnement intellectuel de notre part. La compréhension n'est pas l'expérimentation ou l'action. La compréhension n'est pas actuelle (ça se dit ça?), n'est pas un acte. L'acte intellectualisée peut devenir compréhensible. La compréhension donne une vie intellectuelle à ce qui est perçu.

Comprendre.

Il faut que je corrige une erreur: comprendre (cum prendere en latin) veut dire prendre avec, et non point prendre avec soi. Parfois radicaliser ou tenter de simplifier pour atteindre la signification d'un mot ne peut pas toujours être possible à partir des racines, bien que cela aide, ou alors il faut chercher des racines très lointaines et parfois oubliées.

Ce mot comprendre me pose problème depuis depuis quelques jours. Ses racines grecques ou latines ne m'aident pas. Il a fallu que j'abandonne cette voie de recherche. J'ai parler de dompter les mots ailleurs qu'ici, et j'ai laissé cette image éclairer mes nuits. Au mot dompter je lui préfère le mot apprivoiser.

Les mots.

Nous utilisons les mots de façon réflexive. C'est un réflexe, un conditionnement, et ils nous conditionnent.

En réalité, les mots sont des symboles. Ils ont été créés à un moment donné, et chacun a eu sa naissance dans le temps, répondant à un besoin, au besoin de simplifier les choses, la vie. Aujourd'hui, nous les utilisons, mais comme pour la quasi totalité des symboles, nous en avons oublié le vrai sens. Les mots sont des concepts, c'est pourquoi ils mutent. Les mots sont nés suite à une découvert, la découverte d'une répétition, d'une constante. Le mot est le symbole d'une constante, d'une répétition, un résumé, une simplification. Comprendre, c'est découvrir une répétition. Mais c'est toujours un concept. Il n'est valable qu'avec son lot de "si" ("si" étant ce qui symbolise un contexte particulier, un point de vue fini). Comprendre est primordial pour pouvoir créer un symbole, un mot. Du coup, pour trouver la signification d'un mot, il faut retrouver la répétition qu'il symbolise. C'est en faisant cette recherche que l'on aperçoit des variantes, des modifications, des mutations. C'est en découvrant ces mutations que l'on peut alors donner naissance à un nouveau mot, avec sont lot de répétitions différentes, toujours avec son lot de "si".

Pour sortir du concept, pour nous "déconditionner", pour comprendre un mot, pour redonner le sens à un mot, il faut alors retrouver la répétition qu'il symbolisait au moment de sa création et/ou de sa mutation, retrouver sa source, retrouver la nécessité à laquelle répondait ce mot. A partir de là, on peut faire exploser le carcan, redonner en soi la vie du mot, apprivoiser le mot. Chaque mot utilisé qui n'a pas subit ce travail est un mot sauvage, un symbole qui nous dirige. Pour diriger les mots, les apprivoiser, ne plus les subir, il faut alors faire un travail de fond, long et parfois très ardu, un travail de compréhension, un voyage vers la source. Il pourra alors être apprivoisé et être "pris avec ", avec tout ce qu'il transporte, et ainsi créer une compréhension nouvelle de la vie.

Il en est de même pour la compréhension de l'Autre. L'Autre est un être sauvage non encore apprivoisé, non compris et que l'on subit. L'Autre a une répétition que nous devons découvrir, tout en gardant en esprit que les mutations sont possibles, qu'un mot ou un Autre peut sembler changer et pourtant cacher toujours une constante, une universalité, une enveloppe plus grande que ses propres constantes. Comprendre l'Autre serait alors un travail de fond, très ardu, un voyage vers la source, un don de sa propre personne vers la source de l'Autre. Ce travail n'a sans doute jamais de fin, car il est composé lui-même par des mots, les nôtres et les siens, il est lui-même conditionné, il faut savoir passer par-dessus pour tenter de découvrir la source. Mais ce travail, c'est ce qui permet d'apprivoiser l'Autre et ainsi créer une nouvelle ère de connexion, une ère de multiplicité au lieu d'individualité.

 

 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
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il y a 57 minutes, Ambre Agorn a dit :

Comprendre.

Il faut que je corrige une erreur: comprendre (cum prendere en latin) veut dire prendre avec, et non point prendre avec soi. Parfois radicaliser ou tenter de simplifier pour atteindre la signification d'un mot ne peut pas toujours être possible à partir des racines, bien que cela aide, ou alors il faut chercher des racines très lointaines et parfois oubliées.

Ce mot comprendre me pose problème depuis depuis quelques jours. Ses racines grecques ou latines ne m'aident pas. Il a fallu que j'abandonne cette voie de recherche. J'ai parler de dompter les mots ailleurs qu'ici, et j'ai laissé cette image éclairer mes nuits. Au mot dompter je lui préfère le mot apprivoiser.

Les mots.

Nous utilisons les mots de façon réflexive. C'est un réflexe, un conditionnement, et ils nous conditionnent.

En réalité, les mots sont des symboles. Ils ont été créés à un moment donné, et chacun a eu sa naissance dans le temps, répondant à un besoin, au besoin de simplifier les choses, la vie. Aujourd'hui, nous les utilisons, mais comme pour la quasi totalité des symboles, nous en avons oublié le vrai sens. Les mots sont des concepts, c'est pourquoi ils mutent. Les mots sont nés suite à une découvert, la découverte d'une répétition, d'une constante. Le mot est le symbole d'une constante, d'une répétition, un résumé, une simplification. Comprendre, c'est découvrir une répétition. Mais c'est toujours un concept. Il n'est valable qu'avec son lot de "si" ("si" étant ce qui symbolise un contexte particulier, un point de vue fini). Comprendre est primordial pour pouvoir créer un symbole, un mot. Du coup, pour trouver la signification d'un mot, il faut retrouver la répétition qu'il symbolise. C'est en faisant cette recherche que l'on aperçoit des variantes, des modifications, des mutations. C'est en découvrant ces mutations que l'on peut alors donner naissance à un nouveau mot, avec sont lot de répétitions différentes, toujours avec son lot de "si".

Pour sortir du concept, pour nous "déconditionner", pour comprendre un mot, pour redonner le sens à un mot, il faut alors retrouver la répétition qu'il symbolisait au moment de sa création et/ou de sa mutation, retrouver sa source, retrouver la nécessité à laquelle répondait ce mot. A partir de là, on peut faire exploser le carcan, redonner en soi la vie du mot, apprivoiser le mot. Chaque mot utilisé qui n'a pas subit ce travail est un mot sauvage, un symbole qui nous dirige. Pour diriger les mots, les apprivoiser, ne plus les subir, il faut alors faire un travail de fond, long et parfois très ardu, un travail de compréhension, un voyage vers la source. Il pourra alors être apprivoisé et être "pris avec ", avec tout ce qu'il transporte, et ainsi créer une compréhension nouvelle de la vie.

Il en est de même pour la compréhension de l'Autre. L'Autre est un être sauvage non encore apprivoisé, non compris et que l'on subit. L'Autre a une répétition que nous devons découvrir, tout en gardant en esprit que les mutations sont possibles, qu'un mot ou un Autre peut sembler changer et pourtant cacher toujours une constante, une universalité, une enveloppe plus grande que ses propres constantes. Comprendre l'Autre serait alors un travail de fond, très ardu, un voyage vers la source, un don de sa propre personne vers la source de l'Autre. Ce travail n'a sans doute jamais de fin, car il est composé lui-même par des mots, les nôtres et les siens, il est lui-même conditionné, il faut savoir passer par-dessus pour tenter de découvrir la source. Mais ce travail, c'est ce qui permet d'apprivoiser l'Autre et ainsi créer une nouvelle ère de connexion, une ère de multiplicité au lieu d'individualité.

 

 

Qu’est ce qu’un concept ? C’est un mot qui désigne un ensemble d’objets repérés  grâce à une ou des propriétés données ou encore repérés par leur dénombrement. 

Par exemple le mot arbre désigne l’ensemble des objets ainsi qualifiés : ensemble des végétaux ayant un tronc, des branches et des terminaisons en aiguilles ou feuilles.

L'énorme majorité des noms communs du dictionnaire sont des concepts : chaque nom représente une famille d’objets réunis sous une ou des propriétés communes. 

Le mot table est la famille d’objets formés d’un plateau reposant sur des pieds. 

L’écrasante  majorité des mots sont donc aisés à comprendre.

Il y a des mots qui ne désignent pas des objets mais des actions ou des états . Ce sont les verbes. Leur sens est aisé à comprendre.

Il y a des mots dérivés des verbes, comme la marche, qui est le fait de marcher ; la raison qui est le fait de raisonner, etc.  Ils sont aisés à comprendre.

Il y a des mots qui posent problème quant à leur sens.

Ce sont les mots qui désignent les sentiments. Les sentiments ne sont pas des objets comme le sont les concepts. 

Par exemple l’amour n’est pas une collection d’objets. Ce n’est pas un concept au sens où je l’entends plus haut. Les sentiments ne sont pas des collections d’objets. Les émotions non plus.

Il y a aussi des mots comme l’espace et le temps. Leur sens devient plus complexe à saisir. 
 

Il y a les mots qui désignent des qualités. Les qualités ne sont pas non plus des concepts comme définis ci dessus. Les concepts définis ci dessus sont dénombrables. On peut dénombrer tous les arbres. Toutes les tables. 

L’intelligence est une qualité par exemple qui n’a pas le caractère du concept tel que défini ci- dessus. Elle n’est pas dénombrable. Le courage est aussi une qualité.

Les sentiments, les émotions, les qualités sont beaucoup plus difficiles à définir.

Faisons parler cent personnes sur l’amour elles ne diront aucune la même chose. Idem pour l’intelligence ou pour le courage. 

Les mots difficiles à comprendre ce sont les mots sur lesquels nul ne tombe d’accord pour leur donner le même sens. Ces mots disent quelque chose sur la personnalité de celui ou celle qui l’emploie. C’est en découvrant le sens qu’une femme ou un homme donne aux mots dont le sens n’est pas fixé que nous commençons à découvrir ou à comprendre cet homme ou cette femme.

Pour comprendre ces mots ou le sens de ces mots nous devons les remettre dans un contexte, dans un ensemble de mots. L’ensemble des mots construits par l’autre. Nous devons écouter et tenter de comprendre la chaîne des mots employés par l’autre pour comprendre le sens qu’il donne à tel ou tel mot particulier dont le sens n’est pas fixé comme peut l’être un concept ( concept au sens où je l’emploie plus haut).

Il y a encore d’autres mots dont le sens pose problème. Ce sont les mots tirés de la métaphysique : Dieu, l’âme, le monde...Le néant, l’être etc. Nous pouvons toujours nous dire que nous pouvons comprendre ces mots par un travail historique sur eux. L’étymologie. Mais c’est une illusion de penser que nous tiendrons ainsi le sens de ces mots. Car le sens historique de ces mots d’abord est probablement impossible à retrouver ( personne ne peut attester que vous avez raison sur ce sens ancien car tous ceux qui pourraient attester sont morts) et en plus les gens parlent le langage d’aujourd’hui pas celui d’hier. Or ce sont les gens d’aujourd’hui qu’en général nous cherchons à comprendre ( je mets à part les historiens, ceux qui cherchent à comprendre les gens du passé).

 

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Ambre Agorn Membre 2 158 messages
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Il y a 1 heure, Annalevine a dit :

Qu’est ce qu’un concept ? C’est un mot qui désigne un ensemble d’objets repérés  grâce à une ou des propriétés données ou encore repérés par leur dénombrement. 

Par exemple le mot arbre désigne l’ensemble des objets ainsi qualifiés : ensemble des végétaux ayant un tronc, des branches et des terminaisons en aiguilles ou feuilles.

L'énorme majorité des noms communs du dictionnaire sont des concepts : chaque nom représente une famille d’objets réunis sous une ou des propriétés communes. 

Le mot table est la famille d’objets formés d’un plateau reposant sur des pieds. 

L’écrasante  majorité des mots sont donc aisés à comprendre.

Il y a des mots qui ne désignent pas des objets mais des actions ou des états . Ce sont les verbes. Leur sens est aisé à comprendre.

Il y a des mots dérivés des verbes, comme la marche, qui est le fait de marcher ; la raison qui est le fait de raisonner, etc.  Ils sont aisés à comprendre.

Il y a des mots qui posent problème quant à leur sens.

Ce sont les mots qui désignent les sentiments. Les sentiments ne sont pas des objets comme le sont les concepts. 

Par exemple l’amour n’est pas une collection d’objets. Ce n’est pas un concept au sens où je l’entends plus haut. Les sentiments ne sont pas des collections d’objets. Les émotions non plus.

Il y a aussi des mots comme l’espace et le temps. Leur sens devient plus complexe à saisir. 
 

Il y a les mots qui désignent des qualités. Les qualités ne sont pas non plus des concepts comme définis ci dessus. Les concepts définis ci dessus sont dénombrables. On peut dénombrer tous les arbres. Toutes les tables. 

L’intelligence est une qualité par exemple qui n’a pas le caractère du concept tel que défini ci- dessus. Elle n’est pas dénombrable. Le courage est aussi une qualité.

Les sentiments, les émotions, les qualités sont beaucoup plus difficiles à définir.

Faisons parler cent personnes sur l’amour elles ne diront aucune la même chose. Idem pour l’intelligence ou pour le courage. 

Les mots difficiles à comprendre ce sont les mots sur lesquels nul ne tombe d’accord pour leur donner le même sens. Ces mots disent quelque chose sur la personnalité de celui ou celle qui l’emploie. C’est en découvrant le sens qu’une femme ou un homme donne aux mots dont le sens n’est pas fixé que nous commençons à découvrir ou à comprendre cet homme ou cette femme.

Pour comprendre ces mots ou le sens de ces mots nous devons les remettre dans un contexte, dans un ensemble de mots. L’ensemble des mots construits par l’autre. Nous devons écouter et tenter de comprendre la chaîne des mots employés par l’autre pour comprendre le sens qu’il donne à tel ou tel mot particulier dont le sens n’est pas fixé comme peut l’être un concept ( concept au sens où je l’emploie plus haut).

Il y a encore d’autres mots dont le sens pose problème. Ce sont les mots tirés de la métaphysique : Dieu, l’âme, le monde...Le néant, l’être etc. Nous pouvons toujours nous dire que nous pouvons comprendre ces mots par un travail historique sur eux. L’étymologie. Mais c’est une illusion de penser que nous tiendrons ainsi le sens de ces mots. Car le sens historique de ces mots d’abord est probablement impossible à retrouver ( personne ne peut attester que vous avez raison sur ce sens ancien car tous ceux qui pourraient attester sont morts) et en plus les gens parlent le langage d’aujourd’hui pas celui d’hier. Or ce sont les gens d’aujourd’hui qu’en général nous cherchons à comprendre ( je mets à part les historiens, ceux qui cherchent à comprendre les gens du passé).

Je ne sais pas trop où vous voulez en venir.

Le mot arbre est un terme qui n'a plus vraiment de sens si je m'intéresse à l'arbre en lui-même. Arbre est un mot vulgaire, un mot obligé, un succédané à l'ignorance. Arbre est un mot facile, sans intérêt. Il en va de même pour table. Ils représentent juste un point de vue de celui qui l'utilise. Mes jeux d'enfance m'ont fait utilisé des tables qui n'entrent pas dans votre définition ou alors il faudrait y ajouter tout un panel de l'utilisation qui en est fait (endroit où l'on mange), et aussi un panel de sens qui utilisent ce terme et qui ne parlent pas du meuble (table de la loi, la table d'une pierre taillée...). Mes études m'ont fait découvrir des arbres qui n'en étaient pas, et des plantes qui étaient des arbres. Le tout est de se mettre d'accord sur le sens donné. L'avantage d'un milieu, c'est qu'on a de fortes chances de tomber d'accord sur les définitions de ces mots "simples", parce que leur constantes, leurs répétitions sont accessibles à tous ou presque. Mais du point de vue du botaniste, de l'herboriste, de l'artiste ou du phytothérapeute ne sera sans doute pas la même, même s'il comprend le point de vue populaire, il ne peut s'en contenter.

Ne croyez pas que je vous contredise, c'est plus pour tester ce que je dis. Je déroule un fil.

En fait, plus le mot englobe de choses, plus sa définition est aléatoire, car soumise à contexte. Un arbre qui fait deux mètre ne porte en réalité pas le même nom que celui qui en fait sept. Une table devient un concept flou ou bien différent quand on est en architecture ou en anatomie. Mais leur simplicité et leur polyvalence font qu'ils sont utilisés par la majorité et acquièrent ainsi un statut qui n'est presque pas ou jamais remis en question.

En réalité il en est de même pour tout les mots. Ils sont tous compris en général, mais dès qu'on creuse un peu, qu'on tente de les exprimer avec d'autres mots, ou de les faire correspondre au registre de l'Autre, on se rend compte de leurs faiblesses. Ainsi les sentiments et les émotions (moins pour les émotions, je dirai) ont une telle gamme de nuances que ces mots ne se suffisent plus à eux-mêmes et doivent être adjoints à d'autres ou placés dans leur contexte particulier. La difficulté de ces mots est de ne pas être suffisamment précis. Ca marche en général pour l'attention basique, mais dès que nous tentons de faire preuve de plus d'attention, nous sommes obligés d'utiliser des formules ou alors des exemples particuliers. C'est bien parce qu'en réalité, il n'y a pas vraiment de constante, pas vraiment de répétition qui a été repéré. Le mot-concept est bateau, et inutile pour une utilisation précise. Et plus la répétition observée est rare plus les références sont rares et on utilise une phrase, un texte, un livre, une année d'étude ou une vie entière pour tenter de le faire rentrer dans la pensée, et non plus un seul mot.

Là où je voulais en venir peut-être, c'est que les mots semblent au premier abord faciles et pratiques pour communiquer, mais si on fait un tant soit peu attention à ce que l'on dit, on s'aperçoit vite que les mots nous dirigent, parce que nous leur prêtons des sens qui ne sont pas précis. Je dis qu'ils nous dirigent, parce qu'ils sont souvent à la base de tout mal-entendu, ils nous divisent par l'incompréhension qu'ils véhiculent. Utiliser des mots qu'on ne sait pas définir, qu'on ne connaît pas vraiment est une preuve d'ignorance et de paresse. La facilité dirige leur utilisation.

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Il y a 6 heures, Ambre Agorn a dit :

Je ne sais pas trop où vous voulez en venir.

Le mot arbre est un terme qui n'a plus vraiment de sens si je m'intéresse à l'arbre en lui-même. Arbre est un mot vulgaire, un mot obligé, un succédané à l'ignorance. Arbre est un mot facile, sans intérêt. Il en va de même pour table. Ils représentent juste un point de vue de celui qui l'utilise. Mes jeux d'enfance m'ont fait utilisé des tables qui n'entrent pas dans votre définition ou alors il faudrait y ajouter tout un panel de l'utilisation qui en est fait (endroit où l'on mange), et aussi un panel de sens qui utilisent ce terme et qui ne parlent pas du meuble (table de la loi, la table d'une pierre taillée...). Mes études m'ont fait découvrir des arbres qui n'en étaient pas, et des plantes qui étaient des arbres. Le tout est de se mettre d'accord sur le sens donné. L'avantage d'un milieu, c'est qu'on a de fortes chances de tomber d'accord sur les définitions de ces mots "simples", parce que leur constantes, leurs répétitions sont accessibles à tous ou presque. Mais du point de vue du botaniste, de l'herboriste, de l'artiste ou du phytothérapeute ne sera sans doute pas la même, même s'il comprend le point de vue populaire, il ne peut s'en contenter.

Ne croyez pas que je vous contredise, c'est plus pour tester ce que je dis. Je déroule un fil.

En fait, plus le mot englobe de choses, plus sa définition est aléatoire, car soumise à contexte. Un arbre qui fait deux mètre ne porte en réalité pas le même nom que celui qui en fait sept. Une table devient un concept flou ou bien différent quand on est en architecture ou en anatomie. Mais leur simplicité et leur polyvalence font qu'ils sont utilisés par la majorité et acquièrent ainsi un statut qui n'est presque pas ou jamais remis en question.

En réalité il en est de même pour tout les mots. Ils sont tous compris en général, mais dès qu'on creuse un peu, qu'on tente de les exprimer avec d'autres mots, ou de les faire correspondre au registre de l'Autre, on se rend compte de leurs faiblesses. Ainsi les sentiments et les émotions (moins pour les émotions, je dirai) ont une telle gamme de nuances que ces mots ne se suffisent plus à eux-mêmes et doivent être adjoints à d'autres ou placés dans leur contexte particulier. La difficulté de ces mots est de ne pas être suffisamment précis. Ca marche en général pour l'attention basique, mais dès que nous tentons de faire preuve de plus d'attention, nous sommes obligés d'utiliser des formules ou alors des exemples particuliers. C'est bien parce qu'en réalité, il n'y a pas vraiment de constante, pas vraiment de répétition qui a été repéré. Le mot-concept est bateau, et inutile pour une utilisation précise. Et plus la répétition observée est rare plus les références sont rares et on utilise une phrase, un texte, un livre, une année d'étude ou une vie entière pour tenter de le faire rentrer dans la pensée, et non plus un seul mot.

Là où je voulais en venir peut-être, c'est que les mots semblent au premier abord faciles et pratiques pour communiquer, mais si on fait un tant soit peu attention à ce que l'on dit, on s'aperçoit vite que les mots nous dirigent, parce que nous leur prêtons des sens qui ne sont pas précis. Je dis qu'ils nous dirigent, parce qu'ils sont souvent à la base de tout mal-entendu, ils nous divisent par l'incompréhension qu'ils véhiculent. Utiliser des mots qu'on ne sait pas définir, qu'on ne connaît pas vraiment est une preuve d'ignorance et de paresse. La facilité dirige leur utilisation.

 

Tu vas vite et loin : je suis épaté !

Plutôt que des concepts, l'arbre ou la table sont des génériques. Presque décoratifs.

La justice, la beauté, la méchanceté voire Dieu, l'âme ou l'Être quant à eux sont... des fantasmes !

(A chacun les siens).

Tous ces concepts sont comme autant de seaux percés ! Et l'on voit que le travail essentiel de la plupart des philosophes est de rendre leurs concepts plus étanches !

Certains (je pense à Heidegger et son Dasein) inventent des concepts... poreux ! Sartre le lui reprend et l'étanchéifie à sa façon...

Modifié par Blaquière
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