Aller au contenu

Philosophie libre de sujet

Noter ce sujet


Ambre Agorn

Messages recommandés

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 31/08/2020 à 13:46, Flower00 a dit :

@Ambre Agorn

Chéris cette pensée que tu ne sais pas exprimer car pour l'instant elle t'appartient.

Essaie de te remémorer comment cette pensée t'est parvenue, elle n'a peut-être pas besoin de confident.

J'espère que je ne vais pas vous choquer, car j'ai bien senti votre bienveillance.

J'ai tenté de me rendre compte de ce que vous tentiez de me dire. Mais je ne comprends pas bien pourquoi une idée qui n'est pas exprimée m'appartiendrait?

J'ai aussi une autre question: ce que j'écris donne l'impression que je fais des confidences? Je n'avais jamais pensé à ça, et je suis curieuse de ce que vous en direz.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

J'abandonne l'idée de savoir ce qu'est la philosophie, et surtout d'en faire. Je vous casse les oreilles? Tant pis pour vous. Je vous brûle les yeux? fermez-le. Je vous importune? Je l'espère bien.

 

Le contexte

Le contexte, l'environnement est primordial. Il est une donnée qui entre dans un grand pourcentage dans la direction d'un individu, quel que soit le règne de cet individu (animal, végétal, etc.)

Le contexte, l'environnement, est fascinant. Il est constitué de chaque individu. Il façonne chaque individu qui le compose. Il est le lien qui unit chaque individu, aussi disparates que puissent être ces individus. Il influence et conditionne chaque individu. Et pourtant ce sont les individus qui façonnent le contexte, l'environnement. Ils influencent eux aussi le contexte. Les individus sont les pierres et les outils qui créent le contexte.

L'explication d'un geste, d'une décision, d'un choix semble parfois uniquement conditionné par l'environnement, qu'il soit  spirituel, familial, environnemental, culturel, l'histoire du passé, etc. Un contexte ne semble pouvoir donner naissance qu'à des individus adaptés, ceux ne l'étant pas sont soit supprimés d'une façon ou d'une autre, soit sont les prémices d'une mutation. Mutation de l'individu ou du contexte? C'est une question piège et inutile. Un paradoxe cache souvent une vérité.

Il semble impossible, ou il est facile de croire qu'il est impossible de ne pas réagir à un contexte, de ne pas être conditionné par le contexte. Pourtant il est nécessaire qu'il y ait des individus mettant à mal le confort du contexte, mettant ainsi en péril le confort de chaque individu. Le confort de la certitude. La certitude c'est la mort. Il y a ainsi des individus qui remettent en cause le système, le contexte. Ces individus sont supprimés, expulsé ou il leur est proposé la place de chef. S'il survit à chacune des épreuves, alors l'environnement, le contexte s'en trouvera à tout jamais changé et tout les anciens individus disparaîtront.

Le contexte et l'individu vivent en symbiose. Si un seul paramètre est changé en l'un ou l'autre, c'est la totalité et chacun qui est changé. La volonté qui voudrait sauver l'un sans prendre en compte l'autre n'a rien compris.

Partir à la recherche de ses racines, se renseigner et découvrir les profondeurs, les arcanes et sens et chaque détail du contexte qui nous a façonné est un travail qui permet de ne pas voler l'avenir. Mais ne pas s'y complaire pour ne pas voler le présent. C'est un devoir, et non pas un départ en vacances. Ce n'est pas une démarche pour l'acquisition d'un savoir, mais plutôt une initiation, une découverte initiatique pour être en mesure de tracer la route que l'on se prépare à créer, à suivre. Trouver le chemin que l'on doit parcourir sous-entend de chercher le sens de celui-ci pour la justesse de l'action présente qui construit la suivante et qui, par la force des choses, construit un avenir impossible à prédire.

Chaque question doit être posée, et reposée tant que la réponse, les réponses ne sont pas trouvées, ne sont pas entières ou ne satisfont pas.

Qui suis-je? Je ne le pensais pas, mais il s'avère que c'est une question qui devrait revenir en moi tant que je n'y est pas entièrement répondu. Peut-être n'y répondrai-je jamais entièrement, mais il serait temps que je m'y mette. L'endroit serait peut-être mal choisi, mais il a l'avantage de disparaître au fur et à mesure, de tomber dans l'oubli, inéluctablement.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

La logique

Je confondais la logique et la rationalité. Elles n'ont aucun rapport.

La logique n'est pas l'apanage d'un cerveau humain. La logique est un outil. La logique est utilisée par la nature, par les animaux, par les humains, les plantes, et tout phénomène.

La logique ne définit pas un début et une fin, un outil ne défini rien. La logique est un fonctionnement qui permet d'utiliser toutes les informations atteignables, les trier de façon à les utiliser en vue d'un but, d'une direction, d'un cap, qui n'est pas pour autant une fin. La logique permet d'être économe de tout (économie de temps, d'énergie, de place, d'effets, etc.) pour un résultat précis. Non pas économe comme être avare, mais économe dans le sens où, ce qui est utile est utilisé, et rien de plus ou de moins; la justesse de l'action par rapport au but.

Ce n'est parce que le but de la logique de la nature m'échappe, que je ne peux pas observer et vivre la logique naturelle. Dans la forêt, le moindre rayon de soleil est utilisé et ne touche jamais le sol nu. Un arbre qui tombe est utilisé par le tout. Rien n'est perdu, aucun déchet, pour un résultat à 100% de rentabilité, ou plutôt, vu le sens péjoratif du terme "rentabilité", un recyclage à 100%, une optimisation totale.

Quand un oiseau hésite, ou semble hésiter entre tel ou tel brin de végétal, ce n'est pas en tenant compte de ses sentiments qu'il finira par choisir, mais en tenant compte de la logique. Tel brin, il sait quelle est son utilité, il le choisit en vu de son nid, en vue de son but. Il le portera aussi en vue d'une économie de ses forces en le tenant d'une certaine façon, pour que son acte ait la plus grande cohérence avec son but qui sert aussi le but de sa couvée, le but de son espèce, qui sert aussi un but naturel.

Des scientifiques on tentés de faire faire à des singes des exercices de logiques en même temps que des hommes. Les singes "gagnent" à tout les coups et même haut la main. Ils sont donc plus logiques, ou plutôt, ils utilisent leurs capacités logiques beaucoup plus efficacement que l'homme. Malgré la petite taille de leur cerveau, ils l'utilisent suffisamment pour mettre la pâtée à l'homme et son gros cerveau.

On dirait que, lors de la configuration, toutes les espèces ont choisis la configuration automatique, et que l'humain a choisi la configuration personnalisée. Et j'ai l'impression que nous testons chaque options, chaque paramètres, sans pour autant les choisir logiquement en vue d'un but précis. Peut-être que c'est ça qui manque: un but précis, une direction. Quelques-uns ont des buts à cours termes ou particulier, comme un homme pour son plan de carrière, un sportif pour une coupe ou une qualification ou une reconnaissance, un lycéen pour son bac, un entrepreneur pour son entreprise, etc... Chacun alors développe pour ce but une démarche logique, des études, des entraînements, des prévisionnels, des plans d'actions, des horaires et emplois du temps rigoureux, des régimes, des rituels, etc. Mais cette logique ne les accompagne pas tout au long de leur vie, cette logique est une part séparée de leur vie, une vie à part, un outil utilisé uniquement pour ce but. Il devrait en être autrement, et la logique servir à tous les aspects de la vie, à tout moments et à tout niveaux.

Choisir un chemin, une voie (je n'aime pas cette image, mais je n'ai pas trouvé mieux et elle parle à beaucoup de monde) est une étape primordiale pour pouvoir être logique. Ceux qui pensent que la logique définit une fin, n'ont pas regardé de prêt ce qu'est la logique (j'ai été invitée à le faire, et ce que j'écris est une façon pour moi de tester ce que j'ai pu en comprendre).

La logique fonctionne ainsi: collecter toutes les informations sans discrimination (décider ou croire que telle ou telle info n'a aucun rapport, ou n'est pas utile): les faits, les images, les capacités, les observation, les savoirs, les compétences, etc. Ces informations doivent toutes être vérifiées; une information non vérifiée ou non vérifiable n'est pas une information, c'est une croyance. La collecte et la vérification entraînent systématiquement l'action. Il n'y a pas de fin, parce que chaque action pourrait avoir ce schéma. Le plus dure est de s’astreindre à faire fonctionner notre cerveau, chaque partie de notre cerveau, car les informations "spatiales" (intuitives, extérieures) sont aussi des informations qui entrent en ligne de compte, ainsi que les informations rationnelles. Il y a d'abord dans un effort de mémorisation, une effort de non jugement quant à l'importance de toutes les informations (apparemment, il est plus facile d'accepter, d'utiliser et de traiter les informations rationnelles et scientifiques dans notre pays, ce qui n'est pas le cas dans plusieurs autres pays, tel le Japon, par exemple) et un effort de vérification. Nous avons une tendance à la paresse, et ces efforts ne semblent pas utiles et la logique mise sur le même banc d'école que la rationalité.

La logique n'induit pas une fin, car la logique voudrait que l'on se doute bien de ne pas avoir accès à toutes les informations, tous les savoirs, touts les effets et toutes les causes. Il faut donc continuellement ajuster ses informations (faire les mises à jour), et agir en conséquent. Un fonctionnement logique nous délivre des doutes et de la culpabilité: aucun doute possible, car tout a été étudié dans la mesure du possible, et si le résultat n’atteint pas nos espérances, il n'y a pas de culpabilité possible, car alors c'est qu'on manquait d'informations, ou qu'une erreur a été faite (nous ne sommes pas capables, jusqu'à preuve du contraire, de tout maîtriser, l'erreur est humaine). La culpabilité et le doute ne changent rien à l'action, la culpabilité l'englue ou la fausse, et le doute la stoppe.

(à suivre...peut-être!)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Il y a peu, j'ai dû faire l'effort de m'exprimer, mettre des mots sur des ressentis, essayer de formuler ce qui me semblait juste à dire.

J'ai fait ce constat: les mots façonnent notre cerveau, ou plus exactement, ils façonnent une partie du cerveau.

J'ai souvent vu et entendu que les femmes sont plus intuitive, et les hommes plus rationnels. Je n'ai pas lu d'études scientifiques, mais j'ai lu ce qui se dit sur ce forum. J'y ai pris quelques informations que j'ai pu vérifier sur le terrain. A partir de là, j'ai réalisé ceci: la femme est plus intuitive, en général, par ce qu'elle développe cette fonction dans son cerveau, et l'homme plus rationnel, parce qu'il a favorisé la rationalité. Mais je ne peux pas admettre que ce soit des capacités liées aux organes sexuels, parce que ce constat n'est fait que par certaines cultures et pas toutes.

Les raisons pour lesquelles ce constat (femme=intuitive/homme=rationnel) est fait, c'est parce que le contexte a favorisé la tendance et a été façonné pour favoriser la tendance que les individus et le contexte mettent en place au fil du temps. Aujourd'hui, en France (je parle à partir des informations que j'ai), il est difficile d'être intuitif pour un homme, comme rationnel pour une femme, car personne n'attend ça d'eux, personne ne veut laisser la place à l'extra-ordinaire (je ne parle pas du spectaculaire), personne ne veut permettre l'inconnu, l'incontrôlable.

Ainsi les femmes peuvent être résumées à leur tendance: émotive et aimable, irrationnelle et intuitive, superficielle, douce et faible, etc... Et les hommes: viril et courageux, rationnel et violent, fort et puissant, etc...

Ceux qui sont hors cadre en bavent, et soient adoptent une façade soit en bavent toute leur vie. Cela dit, ce n'est pas en adoptant une façade qu'ils n'en bavent plus, mais ils paraissent moins gênant pour les autres qui sont dans la norme, et sont donc classés. Le problème, c'est que tout un chacun pourrait dire (presque tous): "je suis hors norme et j'en bave, mais personne ne le voit, et je ne le montre pas". Mais cette même personne fait partie d'une norme où elle rejette à son tour les "hors normes". Tout ça pour dire que nous avons tous cette faculté de juger par rapport à soi, et tous nous avons "des autres" que nous avons du mal à accepter, ou carrément pas du tout envie d'intégrer et que nous renions, condamnons et méprisons.

A partir de là, je me suis demandée pourquoi il en était ainsi? J'ai glané des infos, j'ai regardé autour de moi, j'ai posé quelques questions, j'ai fait parlé sur le sujet, et j'ai trouvé ceci: les hommes ont toujours la parole et toujours l'auditoire prêt à l'écouter. Leurs mots sonnent et pèsent de leurs expériences et de leur aisance à parler. S'il y a un homme qui parle bien (pas dans le sens de joli ou esthétique, mais dans le sens de correctement, juste et bien structuré), il y a dans son entourage des femmes qui ont du mal à parler. Parce qu'elles écoutent, approuvent et n'ont plus rien ajouter. Dès qu'elles ont un doute, elle se réfèrent à celui qui parle. Ainsi elle ne font plus l'effort de parler et n'acquièrent pas la possibilité d'être leurs égales. La faute n'en revient ni à l'homme, ni à la femme. Il est nécessaire qu'un effort commun soit fait si les choses doivent changer. Mais là encore, je pense que je suis dans l'erreur: ce n'est pas "l'homme qui parle", mais juste "celui qui parle", même si ce rôle est très souvent tenu par les hommes. Celui-qui-parle instaure une atmosphère favorisant son comportement, le poids de ses paroles pèse sur tout l'auditoire. Plus les autres se taisent, plus l'environnement est poussé dans la spirale de maintient d'une norme. La norme devient: celui-qui-parle et celui-qui-écoute. Celui-qui-parle parle justement, clairement. Celui-qui-écoute n'a plus rien à dire et ne dit rien: tout a été dit, la boucle est bouclée, tout le monde est enfermé sans le savoir. Le jour où celui-qui-parle se tait, il faut alors que celui-qui-écoute parle sans crainte de dire n'importe quoi, n'importe comment. Et alors celui-qui-parlait doit savoir offrir et montrer à celui-qui-écoutait ce que ses paroles ont de conséquences. Celui-qui-écoutait doit être capable de prendre ce dont il a besoin, et fournir l'effort d'aller à l'encontre de celui-qui-parlait .... discordant, n'est-ce pas!

 

 

Je remarque aussi que la tendance est de pointer du doigt ce qui ne va pas, ce qu'il faudrait changer à l'extérieur. Personne ne se dit je vais changer ceci chez moi et ça changera forcément à l'extérieur. Tout le monde à l'impression d'être impuissant, d'agir sans conséquences. On ne peut pas dire logiquement: nous sommes responsables du déclin de la planète et dire en même temps que les efforts qu'on pourrait faire seraient inefficaces. Constater le déclin ne fait pas de nous des personnes conscientes; constater pour agir efficacement fait de nous des personnes conscientes et responsables. La constatation et énumération des problèmes divers et variés que proposent l'actualité n'a jamais rien changé à rien. Mais personne n'adopte de but pour décider d'une action, et ceux qui agissent perdent souvent de vue leur but. Un but doit être extérieur, et non personnel; un but personnel ne peut qu'aller à l'encontre d'un autre but personnel; un but extérieur rassemble les individus et les fait agir ensemble pour un même but.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

Vide et creux

Indifférent ou démoralisé?

Mou ou inaccessible?

Sage ou tapis dans l'ombre?

Je tape dans le vide et le creux m'envoie l'écho de mots que j'aurai écrit?

Ce que j'écris ne laisse aucun remous sur le vernis lac. Crier, s'il n'y a personne pour amortir le cri, revient à faire silence. Ce n'est pas le silence que je cherche: il est en moi. Pour chercher l'autre silence il faut que le bruit le mette en relief, je ne peux trouver votre silence si vous ne lui donnez pas quelque consistance pour le souligner, l’ourler de sons colorés. J'ai besoin de vous, en doutiez-vous?

Pourquoi inaccessible? Vous vouliez me voir évoluer sans ternir la blancheur que vous pensiez voir? Mais je n'ai plus de contour si tout ce qui m'entoure disparaît et s'efface, le blanc est pour vous car il est aussi dans mes yeux. Je me perds et me dilue dans l'espace qui se crée entre nous. Ce lien qui nous unit se fane à trop s'étirer, faut-il vraiment le laisser mourir? Je préfère perdre toute ma substance plutôt que renoncer aux liens qui nous unit.

M'étudiez-vous? Je ne me sens pas observée, mais étudiée, je ne sais pas? Je ne sais rien mais je cherche, n'y a-t-il personne où je marche? Attendez-vous un faux pas? Sûrement non, j'en fais à chaque pas et je me relève seule. Il n'y a donc personne? Une attention perdue est une mort plus sûre que l'arrêt du cœur animal.

Je veux me battre, ne jamais croire que c'est gagné parce qu'il n'y aurait rien à perdre. Je veux me battre avec vous, je veux tout triturer pour le laisser silencieux et renforcé, l'oublier et pouvoir le redécouvrir.

Qui m'a abandonné? Qu'ai-je abandonné? Qu'ai-je perdu de vue? Quelle attention est morte en moi? Des doutes? Très peu et seulement de passage. Sûr? Qu'ai-je brisé qui ne serait réparable?

Pas le bon endroit, le bon moment, les bonnes personnes? Mais c'est le seul endroit, le seul moment et les seules personnes. Alors j'irai jusqu'au bout, j'irai jusqu'à trouver et oublier.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Ambre Agorn a dit :

Vide et creux

Indifférent ou démoralisé?

Mou ou inaccessible?

Sage ou tapis dans l'ombre?

Je tape dans le vide et le creux m'envoie l'écho de mots que j'aurai écrit?

Ce que j'écris ne laisse aucun remous sur le vernis lac. Crier, s'il n'y a personne pour amortir le cri, revient à faire silence. Ce n'est pas le silence que je cherche: il est en moi. Pour chercher l'autre silence il faut que le bruit le mette en relief, je ne peux trouver votre silence si vous ne lui donnez pas quelque consistance pour le souligner, l’ourler de sons colorés. J'ai besoin de vous, en doutiez-vous?

Pourquoi inaccessible? Vous vouliez me voir évoluer sans ternir la blancheur que vous pensiez voir? Mais je n'ai plus de contour si tout ce qui m'entoure disparaît et s'efface, le blanc est pour vous car il est aussi dans mes yeux. Je me perds et me dilue dans l'espace qui se crée entre nous. Ce lien qui nous unit se fane à trop s'étirer, faut-il vraiment le laisser mourir? Je préfère perdre toute ma substance plutôt que renoncer aux liens qui nous unit.

M'étudiez-vous? Je ne me sens pas observée, mais étudiée, je ne sais pas? Je ne sais rien mais je cherche, n'y a-t-il personne où je marche? Attendez-vous un faux pas? Sûrement non, j'en fais à chaque pas et je me relève seule. Il n'y a donc personne? Une attention perdue est une mort plus sûre que l'arrêt du cœur animal.

Je veux me battre, ne jamais croire que c'est gagné parce qu'il n'y aurait rien à perdre. Je veux me battre avec vous, je veux tout triturer pour le laisser silencieux et renforcé, l'oublier et pouvoir le redécouvrir.

Qui m'a abandonné? Qu'ai-je abandonné? Qu'ai-je perdu de vue? Quelle attention est morte en moi? Des doutes? Très peu et seulement de passage. Sûr? Qu'ai-je brisé qui ne serait réparable?

Pas le bon endroit, le bon moment, les bonnes personnes? Mais c'est le seul endroit, le seul moment et les seules personnes. Alors j'irai jusqu'au bout, j'irai jusqu'à trouver et oublier.

Je vous lis. Parfois, souvent, je suis agacé. Mais vous avez assez d’art, malgré votre technique trop abrupte, d’être une présence. 
Donc, quand vous apparaissez, j’ai plaisir à ressentir votre présence.

Vous êtes présente dans mon esprit  mais je ne me sens pas présente dans votre esprit. Aussi je crois bien que signaler ma présence ici quand vous parlez vous indiffère. 

Le silence qui vous fait écho vous inquiète.
 

Vous cherchez une présence, mais la présence de qui ? 

Vous vous limitez à vous vouloir trop réaliste. Vous ne faites pas assez confiance à votre imaginaire. Laissez tomber certains de vos raisonnements.

Soyez plus déjantée.

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 865 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Moi c'est ce mot de "déjanté" qui m'accroche... ses sonorités en premier...

Des gens... De gentes gens... Des gens gentiment déjantés... les déjantés déchantent... Le chant déjanté des méchants... Sachant le chant inchangé du méchant agent régent déjanté... Enchanté !

 

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 18/09/2020 à 00:05, Annalevine a dit :

Je vous lis. Parfois, souvent, je suis agacé. Mais vous avez assez d’art, malgré votre technique trop abrupte, d’être une présence. 
Donc, quand vous apparaissez, j’ai plaisir à ressentir votre présence.

Vous êtes présente dans mon esprit  mais je ne me sens pas présente dans votre esprit. Aussi je crois bien que signaler ma présence ici quand vous parlez vous indiffère. 

Le silence qui vous fait écho vous inquiète.
 

Vous cherchez une présence, mais la présence de qui ? 

Vous vous limitez à vous vouloir trop réaliste. Vous ne faites pas assez confiance à votre imaginaire. Laissez tomber certains de vos raisonnements.

Soyez plus déjantée.

Vous vous sentiez visée? Bien que je regrettais votre éloignement, je parlais à la cantonade.

Vous faites trop souvent de mauvaises interprétations:

"Vous êtes présente dans mon esprit  mais je ne me sens pas présente dans votre esprit. Aussi je crois bien que signaler ma présence ici quand vous parlez vous indiffère." (faux)

Cela dit, vous ne me devez rien et personne ne semble rien me devoir. Même si je regrette de parler dans le vide, ce reproche ne vous était pas uniquement adressé.

Sans rire, à la base j'ai voulu donner un coup de pied dans la fourmilière. Ce qui me perturbe, c'est que je peux dire n'importe quoi sans que ça ne choque personne. Oui, c'est vrai, je ne suis pas "fun", sans doute un peu chiante à lire vu les pavés que j'écris. En fait je me brûle l'herbe sous le pied, parce qu'il suffirait que je dise ce que tout le monde à envie d'entendre et j'aurai des fans et des discussion à gogo!

Pour vous répondre plus précisément: plus déjantée? Je peux vous rencontrer? Trop déjantée? Pourquoi n'aimez-vous pas les questions?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
il y a 40 minutes, Ambre Agorn a dit :

Vous vous sentiez visée? Bien que je regrettais votre éloignement, je parlais à la cantonade.

Vous faites trop souvent de mauvaises interprétations:

"Vous êtes présente dans mon esprit  mais je ne me sens pas présente dans votre esprit. Aussi je crois bien que signaler ma présence ici quand vous parlez vous indiffère." (faux)

Cela dit, vous ne me devez rien et personne ne semble rien me devoir. Même si je regrette de parler dans le vide, ce reproche ne vous était pas uniquement adressé.

Sans rire, à la base j'ai voulu donner un coup de pied dans la fourmilière. Ce qui me perturbe, c'est que je peux dire n'importe quoi sans que ça ne choque personne. Oui, c'est vrai, je ne suis pas "fun", sans doute un peu chiante à lire vu les pavés que j'écris. En fait je me brûle l'herbe sous le pied, parce qu'il suffirait que je dise ce que tout le monde à envie d'entendre et j'aurai des fans et des discussion à gogo!

Pour vous répondre plus précisément: plus déjantée? Je peux vous rencontrer? Trop déjantée? Pourquoi n'aimez-vous pas les questions?

@Annalevine

Au, fait (parce que je vais trop vite) je lis avec plaisir tout ce que vous écrivez! Je ne suis pas d'accord avec vous, mais ça me permet de mettre le doigt sur ce dont je ne suis pas d'accord, ou en quoi ma vision diffère. En fait, je me moque de ne pas être d'accord et j'ai l'impression que vous vous en moquez bien aussi, non?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 865 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 17 heures, Ambre Agorn a dit :

Sans rire, à la base j'ai voulu donner un coup de pied dans la fourmilière. Ce qui me perturbe, c'est que je peux dire n'importe quoi sans que ça ne choque personne.

 

C'est vrai ça ! Il arrive qu'on dise un truc hyper important (pour nous) On est persuadé que ça va être une avalanche de commentaires de protestations, que le forum va en être bouleversé !...

Et puis...

 Réactions ?

 AUCUNE !

Tout le monde s'en fou de ce qu'on a cru (un moment) être absolument essentiel !

:smile2:

 

  • Haha 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 3 mois après...
Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Ambre Agorn a dit :

Déterrons les vieilles pages de gribouillages! :D

Allez-y, déterrez les anciens écrits.

Je vous lis, parfois avec retard, un sacré retard !

 

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)

J'ai fait cette constatation il y a quelques temps, et j'aimerai creuser un peu la question.

Certaines personnes, même si elles énoncent des vérités, ont dans leur bouche un quelque chose qui transforme tout ce qui est dit. C'est peut-être juste, mais c'est dit d'une telle façon, que je ne peux pas accepter ce qui est dit. Pourquoi ne puis-je accepter une vérité quand elle est dite d'une certaine manière? J'ai bien l'impression d'avoir l'intuition que ce n'est pas vrai en réalité. Les mots portent une onde qui est formée par leur propre musicalité, mais aussi par la musicalité de celui qui les prononce et celle de celui qui les entend. Ainsi une parole prononcée sera perçue de façon différente selon le calibrage des cordes vocales et des oreilles (en réalité, les autres sens ont aussi leur rôle, mais je ne vais m'arrêter qu'à ceux qui sont les plus flagrants). Ces mots portent aussi un bagage, une histoire, une empreinte culturelle et sociale, tout un univers de non-dit qui reste sous-entendu et pourtant semble entendu et partagé. Et ils portent un vécu personnel propre à chaque individu.

Je suis fascinée par le "pouvoir" des mots. Un mot à un poids et une masse. Le mot "aimer" a une masse énorme, il charrie des mondes avec lui, par contre il ne pèse pas beaucoup. Il doit avoir, avec lui, des mots qui pèsent pour compenser sa légèreté et son vide. Mais en réalité, chaque mot aurait les mêmes propriétés, car un mot, pour qu'il prenne du poids, doit se remplir d'expérience. Un mot qui pèse est utilisé et entendu différemment d'un mot qui brasse du vent, alors même qu'ils s'écriraient pareil.

Mais que serait un mot plein d'expérience? Dès que des mots sont lus ou entendus, dans notre cerveau (je dis "cerveau" parce que je ne pourrai pas appeler ça autrement bien que je ne conçoive pas cette activité uniquement placée dans notre boîte crânienne) se forme une "image", une représentation de ces mots. Une représentation qui rassemble tout ce que la mémoire peut rappeler avec ces sons précis. C'est cette image instantanée qui attire mon attention. Si je regarde et scrute de quoi elle est composée, j'en arrive à cette conclusion: le plus souvent elle est composée de souvenir de choses subies et qui ne sont pas forcément formulées, ou qui portent le flou de l'interprétation et la compréhension d'un autre âge. Ainsi, nos souvenirs semblent précis et clairs dans notre esprit, mais, dès que l'on commence à vouloir les revivre, les raconter, les décrire ou en parler, les mots se dérobent, on s'aperçoit de manques, de flous, de trous, voire d'inventions pures et simples, ou tout simplement teints d'impressions, de sentiments, de ressentis qui n'ont jamais été précisés, formulés ou replacés dans une compréhension évolutive.

Le lien qu'il y a entre les mots et les souvenirs, les sons et les images, m'a attiré. Je trouve très instructif, mais très difficile de définir ou expliquer les mots utilisés au quotidien. Les mots sont des concepts (désolés pour ceux qui auront les dents qui grincent à me voir utiliser encore une fois ce terme!). Et nous avons signé le contrat de chaque concept sans l'avoir jamais formulé, on a adopté des mots utilisés par d'autres qui ne portaient pas plus de clarté. Ainsi nous utilisons des mots comme "heureux" "liberté" "amour" "sage" "dualité" "aimer", qui font appel en nous à des impressions, des ressentis, du vent. Sous chaque mot-concept, il y a un contrat signé qui n'est pas clair. C'est quand j'ai dû expliquer des mots à mes filles que j'ai ressenti le vide des mots, des paroles en général (je n'avais jamais autant potassé le dictionnaire, qui, soit dit en passant, est très souvent insatisfaisant)

Quand on entend quelqu'un parler ou s'exprimer, je constate que le cerveau agit ou réagit à ce qui est dit, à la mélodie, à l'onde perçue. Dans les arts martiaux, il y a plusieurs façon de donner des coups ou de les parer. Dans chaque façon il y a une dimension d'intention, de continuité dans le geste et dans le comportement. Cette intention, cet équilibre va donner une certaine efficacité au mouvement, une certaine densité, une certaine force dans l'onde. Ainsi sont les mots. Les mots ont des ondes plus ou moins denses suivant l'implication, l'intention et la justesse qui leur sont appliquées.

C'est comme si chaque mot était une enveloppe. Quand on est petit, on remplit cette enveloppe avec tout ce que l'on peut capter, et, suivant les capacités de chacun, c'est un gros ou un petit bordel qui s'y amoncelle, et tout au long de la vie, on grandit le bordel, et on se sert tant bien que mal de mots un peu flous. En prendre conscience est, pour moi, un point mystérieux: je ne sais pas ce qui fait naître la conscience de certaines choses. Toujours est-il qu'en constatant l'apparente impossibilité de s'entendre ou de discuter, on peut admettre qu'il faille remettre de l'ordre dans l'enveloppe de certains mots (voire de presque tous). Pour certains ce sera chose aisée, pour d'autres beaucoup plus dur, comme il est plus facile pour certains d'être rationnel et de savoir ordonner et classer efficacement des données. Pour d'autres, qui n'auraient pas ces facultés, il y a d'autres moyens...à eux de les trouver! Il y a une façon de faire qui serait de vider efficacement les enveloppes une par une, arriver à l'absurde, faire exploser la signification ou représentation ordinaire et les reconstruire, les remplir d'expériences faites à partir de sa propre chair, de ce que j'appellerai l'expérience.

Modifié par Ambre Agorn
ortographe!!!
  • Waouh 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Ambre Agorn a dit :

J'ai fait cette constatation il y a quelques temps, et j'aimerai creuser un peu la question.

Certaines personnes, même si elles énoncent des vérités, ont dans leur bouche un quelque chose qui transforme tout ce qui est dit. C'est peut-être juste, mais c'est dit d'une telle façon, que je ne peux pas accepter ce qui est dit. Pourquoi ne puis-je accepter une vérité quand elle est dite d'une certaine manière? J'ai bien l'impression d'avoir l'intuition que ce n'est pas vrai en réalité. Les mots portent une onde qui est formée par leur propre musicalité, mais aussi par la musicalité de celui qui les prononce et celle de celui qui les entend. Ainsi une parole prononcée sera perçue de façon différente selon le calibrage des cordes vocales et des oreilles (en réalité, les autres sens ont aussi leur rôle, mais je ne vais m'arrêter qu'à ceux qui sont les plus flagrants). Ces mots portent aussi un bagage, une histoire, une empreinte culturelle et sociale, tout un univers de non-dit qui reste sous-entendu et pourtant semble entendu et partagé. Et ils portent un vécu personnel propre à chaque individu.

Je suis fascinée par le "pouvoir" des mots. Un mot à un poids et une masse. Le mot "aimer" a une masse énorme, il charrie des mondes avec lui, par contre il ne pèse pas beaucoup. Il doit avoir, avec lui, des mots qui pèsent pour compenser sa légèreté et son vide. Mais en réalité, chaque mot aurait les mêmes propriétés, car un mot, pour qu'il prenne du poids, doit se remplir d'expérience. Un mot qui pèse est utilisé et entendu différemment d'un mot qui brasse du vent, alors même qu'ils s'écriraient pareil.

Mais que serait un mot plein d'expérience? Dès que des mots sont lus ou entendus, dans notre cerveau (je dis "cerveau" parce que je ne pourrai pas appeler ça autrement bien que je ne conçoive pas cette activité uniquement placée dans notre boîte crânienne) se forme une "image", une représentation de ces mots. Une représentation qui rassemble tout ce que la mémoire peut rappeler avec ces sons précis. C'est cette image instantanée qui attire mon attention. Si je regarde et scrute de quoi elle est composée, j'en arrive à cette conclusion: le plus souvent elle est composée de souvenir de choses subies et qui ne sont pas forcément formulées, ou qui portent le flou de l'interprétation et la compréhension d'un autre âge. Ainsi, nos souvenirs semblent précis et clairs dans notre esprit, mais, dès que l'on commence à vouloir les revivre, les raconter, les décrire ou en parler, les mots se dérobent, on s'aperçoit de manques, de flous, de trous, voire d'inventions pures et simples, ou tout simplement teints d'impressions, de sentiments, de ressentis qui n'ont jamais été précisés, formulés ou replacés dans une compréhension évolutive.

Le lien qu'il y a entre les mots et les souvenirs, les sons et les images, m'a attiré. Je trouve très instructif, mais très difficile de définir ou expliquer les mots utilisés au quotidien. Les mots sont des concepts (désolés pour ceux qui auront les dents qui grincent à me voir utiliser encore une fois ce terme!). Et nous avons signé le contrat de chaque concept sans l'avoir jamais formulé, on a adopté des mots utilisés par d'autres qui ne portaient pas plus de clarté. Ainsi nous utilisons des mots comme "heureux" "liberté" "amour" "sage" "dualité" "aimer", qui font appel en nous à des impressions, des ressentis, du vent. Sous chaque mot-concept, il y a un contrat signé qui n'est pas clair. C'est quand j'ai dû expliquer des mots à mes filles que j'ai ressenti le vide des mots, des paroles en général (je n'avais jamais autant potassé le dictionnaire, qui, soit dit en passant, est très souvent insatisfaisant)

Quand on entend quelqu'un parler ou s'exprimer, je constate que le cerveau agit ou réagit à ce qui est dit, à la mélodie, à l'onde perçue. Dans les arts martiaux, il y a plusieurs façon de donner des coups ou de les parer. Dans chaque façon il y a une dimension d'intention, de continuité dans le geste et dans le comportement. Cette intention, cet équilibre va donner une certaine efficacité au mouvement, une certaine densité, une certaine force dans l'onde. Ainsi sont les mots. Les mots ont des ondes plus ou moins denses suivant l'implication, l'intention et la justesse qui leur sont appliquées.

C'est comme si chaque mot était une enveloppe. Quand on est petit, on remplit cette enveloppe avec tout ce que l'on peut capter, et, suivant les capacités de chacun, c'est un gros ou un petit bordel qui s'y amoncelle, et tout au long de la vie, on grandit le bordel, et on se sert tant bien que mal de mots un peu flous. En prendre conscience est, pour moi, un point mystérieux: je ne sais pas ce qui fait naître la conscience de certaines choses. Toujours est-il qu'en constatant l'apparente impossibilité de s'entendre ou de discuter, on peut admettre qu'il faille remettre de l'ordre dans l'enveloppe de certains mots (voire de presque tous). Pour certains ce sera chose aisée, pour d'autres beaucoup plus dur, comme il est plus facile pour certains d'être rationnel et de savoir ordonner et classer efficacement des données. Pour d'autres, qui n'auraient pas ces facultés, il y a d'autres moyens...à eux de les trouver! Il y a une façon de faire qui serait de vider efficacement les enveloppes une par une, arriver à l'absurde, faire exploser la signification ou représentation ordinaire et les reconstruire, les remplir d'expériences faites à partir de sa propre chair, de ce que j'appellerai l'expérience.

Vous avez écrit précédemment  que vous étiez surprise de constater que ce qui, parfois, compte pour vous ne semble pas compter pour les autres.

Ici vous écrivez un long texte et je me rends compte qu’il n’enclenche pas chez moi de réponse. Est-ce pour autant que votre texte ne m’intéresse pas ? 

Que l’on ne vous réponde pas ne signifie pas que vous n’intéressez pas. 

Je vous ai lue attentivement. Plusieurs fois.

Votre texte décrit une recherche qui vous est propre. Vous lire c’est comme vous regarder pratiquer un sentier de montagne. Je ne me vois pas vous dire : attention au gros caillou là à gauche, attention à droite il y a un ravin...ça vous agacerait. Vous pratiquez votre chemin, et, en vous exprimant ici, vous signifiez : je pratique ce sentier que j’ai choisi, et basta, ne m’emmerdez pas.


 

Modifié par Annalevine
  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Annalevine a dit :

Vous avez écrit précédemment  que vous étiez surprise de constater que ce qui, parfois, compte pour vous ne semble pas compter pour les autres.

Ici vous écrivez un long texte et je me rends compte qu’il n’enclenche pas chez moi de réponse. Est-ce pour autant que votre texte ne m’intéresse pas ? 

Que l’on ne vous réponde pas ne signifie pas que vous n’intéressez pas. 

Je vous ai lue attentivement. Plusieurs fois.

Votre texte décrit une recherche qui vous est propre. Vous lire c’est comme vous regarder pratiquer un sentier de montagne. Je ne me vois pas vous dire : attention au gros caillou là à gauche, attention à droite il y a un ravin...ça vous agacerait. Vous pratiquez votre chemin, et, en vous exprimant ici, vous signifiez : je pratique ce sentier que j’ai choisi, et basta, ne m’emmerdez pas.

Il est important pour moi de créer des liens, quels qu'ils soient, ou juste de les entretenir, de les "nourrir".

Hier, quand j'ai commencé à écrire, j'avais une idée en tête, et je n'arrivais pas à la coucher, à la définir, à en parler. Pourtant j'ai écrit, mais pas ce que je voulais, même si j'assume et suis en accord avec ce que j'ai écrit.

Je retente.

J'ai lu une intervention hier, et elle s'inscrivait, avec d'autres, dans une pensée que je ressens, mais que je n'arrive pas bien encore à définir.

Cette intervention faisait un constat que j'ai taxé d'optimiste au premier abord. D'ailleurs je m'attendais que sa remarque soit tout de suite attaquée et moquée. Moi j'ai adoré, parce qu'il y a quelque chose qui résonne en moi à sa lecture, quelque chose qui se réveille, ou plutôt qui fait écho. L'intervenant avait une vision ostentatoirement à contre-courant, et valorisante du groupe d'humain dont il parlait. Je suis émue d'être témoin de ce genre de discours car la tendance est totalement à l'inverse. Ce genre de discours est taxé d'irrationnel, de sentimental, de non objectif, d'irréel et ...de faux. Alors, lorsqu'une personne à tendance hyper rationnelle tient ce genre de discours, je suis évidemment et consciemment touché et sensible à ce qui se dit.

Quelque part j'ai soutenu le fait que nous engendrions le monde que nous voulions, et j'ai bien vu que ce que je disais ne faisait pas l'unanimité, voire personne ne pense comme moi. Qu'importe, parce que je sais que ce n'est qu'une question de temps pour que je trouve les bons mots pour montrer ce que je voulais dire. Ce que j'écris vient de mon vécu, et pas du tout d'une activité intellectuelle qui ne prendrait sa source dans la chair et la réalité, dans le concret.

Cette intervention pourrait m'aider à montrer du doigt ce que j'entendais en disant que nous engendrions le monde que l'on veut.

La vision que l'on porte sur le monde dépend entièrement de la façon dont nous le percevons. De notre vision et notre perception dépendent nos actions. Ainsi si quelqu'un voit la mort dans les soubresauts d'un peuple ou d'une civilisation, il agira et encouragera cette issue. Une personne qui continuerai d'y croire envers et contre tout agira pour la vie de ce dont il "croit", et engendrera le monde qu'il veut voir vivre.

On pourrait dire que l'écologie est berne et que nous, les humains, sommes mal barrés pour espérer survivre. Il y en a même qui diront que ce serait un bienfait pour la nature que l'homme disparaisse, qu'il mérite de mourir. Je n'adhère pas du tout à cette vision des choses. Il est très difficile d'aller à contre-sens et trouver les mots seul pour mettre le doigt sur le mécanisme. L'homme, l'humain est la nature, est de la nature, fait partie intégrante de la nature, il est intégré dans le fonctionnement écologique de la planète, et vouloir sa disparition pour résoudre les problèmes n'est qu'une façon de baisser les bras et se déresponsabiliser, de participer à la mise à mort d'une espèce comme il en meurt régulièrement.

Non, la mort de l'humain n'est pas la solution;non, la mort des occidentaux n'est pas la solution; non, le bateau qui coule ne servira pas la cause de l'humain, et si on le laisse couler, c'est une partie de notre caractère humain, une partie de notre humanité qui sombrera. La mort des uns ne servira pas la cause des autres. On ne peut dévaloriser un humain quel qu'il soit, dévalorise la totalité de la "noblesse" humaine. (Encore une fois j'ai l'impression que je m'éloigne!...)

Voire à contre-courant que l'humanité vaut toutes les peines, ce n'est pas utopique, c'est une condition indispensable pour engendrer un monde d'humain qui vaut toutes les peines. Je ne défends pas ce qui est visiblement néfaste en ce moment et qui laisse de la nostalgie des temps passés, un goût de poussière et un découragement, une quasi impossibilité de croire encore, une envie de tuer ces êtres immondes qui dégradent tout ce qu'ils touchent. La haine appelle la haine, la violence appelle la violence.

Le positionnement de l'esprit est la clé de voûte de toute construction. Le positionnement de l'esprit est la clé qui engendre le monde que l'on veut. C'est comme une eau stoppée par un barrage. Cette eau jamais ne dévie de sa volonté de passer, chaque particule à la même volonté et sa vigilance ne sera jamais prise au dépourvu, car la moindre fissure sera aussitôt utilisée pour servir cette vigilance, cette intention, cette force .Cette eau appuie en continue et finira par passer quelque soit le temps que ça prendra. Vouloir engendre un monde est une force intransigeante et qui n'attend pas de résultat, qui n'a pas besoin de résultat pour rester une force qui appuie en continue dans une direction, une vigilance au service d'une nécessité au-delà l'individu seul, au service d'une certaine qualité d'humanité.

Croire en l'humain et lui voir des qualités apparemment invisibles au premier abord, ce n'est pas vouloir trouver des excuses ou des raisons de le laisser vivre tel qu'il est, c'est ouvrir le possible et l'attirer vers quelque chose qui le sortira de la médiocrité visible dont il fait preuve. Croire en l'humain, ce n'est pas croire en l'individu, mais croire en sa capacité de dépasser ses propres intérêts personnels qui interfèrent avec l'intérêt de l'humain. Croire en l'humain et lui attribuer des valeurs nobles et dignes de toutes les peines, c'est ouvrir la possibilité de voir naître cet humain noble et digne. Et, tant que j'y croirai, il sera en marche, j'attirerai l'humain que je veux voir naître, et il m'attirera.

Je m'enflamme? Peut-être! Je ne veux pas voir un bateau qui sombre, je ne veux pas voir des Français moutons et débiles, des Japonais divisés entre les vieilles traditions et l'attrait de l'industrialisation, je ne veux pas voir la victime et son bourreau, je ne veux pas voir une écologie et une planète mourante, je ne veux pas voir ce qui n'est pas humain dans l'homme. Je veux des lettres de noblesse pour tout ceux qui sentiront l'urgence d'endosser la responsabilité de leur vie et de leur mort, la responsabilité d'une humanité digne qui naîtra d'eux. Je veux voir ce qui peut ressortir de beau dans le sacrifice de la victime, et l'acte du bourreau. Cette affrontement peut faire naître la haine, ou l'amour de ce que cette victime défend: la dignité humaine. Accorder la grandeur à celui qui apparaît brimé, moqué, incompris, faible et soumis. Sauver la grandeur qu'il porte pour sauver la grandeur que je porte, ne voir que ce qui est beau pour rendre l'acte du bourreau inutile et inefficace, voire la pierre précieuse que chaque être cache sous ses haillons.

Voir dans le Français, le Russe ou le Pakistanais un être responsable, non soumis aux vicissitudes qui lui sont attribués, lui accorder la capacité d'une réflexion profonde et sensée, lui reconnaître sa capacité à s'élever contre l'injustice et l'irresponsabilité, sa capacité à ne pas accepter le joug de l'esclavage. Alors ce n'est pas le Français, le Russe ou le Pakistanais que l'on sauve, mais la nature humaine à travers lui, c'est son essence même, l'être que l'on partage avec lui qui est sauvé. Ce même être qui attire et subjugue l'individu à se comporter tel qu'il en donne la vision, tel qu'il est perçu par les autres.

Et bravo pour celui qui aura lu jusqu'au bout, je suis consciente de l'effort que vous avez eu à fournir!!! :D

  • Waouh 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, Ambre Agorn a dit :

Il est important pour moi de créer des liens, quels qu'ils soient, ou juste de les entretenir, de les "nourrir".

Hier, quand j'ai commencé à écrire, j'avais une idée en tête, et je n'arrivais pas à la coucher, à la définir, à en parler. Pourtant j'ai écrit, mais pas ce que je voulais, même si j'assume et suis en accord avec ce que j'ai écrit.

Je retente.

J'ai lu une intervention hier, et elle s'inscrivait, avec d'autres, dans une pensée que je ressens, mais que je n'arrive pas bien encore à définir.

Cette intervention faisait un constat que j'ai taxé d'optimiste au premier abord. D'ailleurs je m'attendais que sa remarque soit tout de suite attaquée et moquée. Moi j'ai adoré, parce qu'il y a quelque chose qui résonne en moi à sa lecture, quelque chose qui se réveille, ou plutôt qui fait écho. L'intervenant avait une vision ostentatoirement à contre-courant, et valorisante du groupe d'humain dont il parlait. Je suis émue d'être témoin de ce genre de discours car la tendance est totalement à l'inverse. Ce genre de discours est taxé d'irrationnel, de sentimental, de non objectif, d'irréel et ...de faux. Alors, lorsqu'une personne à tendance hyper rationnelle tient ce genre de discours, je suis évidemment et consciemment touché et sensible à ce qui se dit.

Quelque part j'ai soutenu le fait que nous engendrions le monde que nous voulions, et j'ai bien vu que ce que je disais ne faisait pas l'unanimité, voire personne ne pense comme moi. Qu'importe, parce que je sais que ce n'est qu'une question de temps pour que je trouve les bons mots pour montrer ce que je voulais dire. Ce que j'écris vient de mon vécu, et pas du tout d'une activité intellectuelle qui ne prendrait sa source dans la chair et la réalité, dans le concret.

Cette intervention pourrait m'aider à montrer du doigt ce que j'entendais en disant que nous engendrions le monde que l'on veut.

La vision que l'on porte sur le monde dépend entièrement de la façon dont nous le percevons. De notre vision et notre perception dépendent nos actions. Ainsi si quelqu'un voit la mort dans les soubresauts d'un peuple ou d'une civilisation, il agira et encouragera cette issue. Une personne qui continuerai d'y croire envers et contre tout agira pour la vie de ce dont il "croit", et engendrera le monde qu'il veut voir vivre.

On pourrait dire que l'écologie est berne et que nous, les humains, sommes mal barrés pour espérer survivre. Il y en a même qui diront que ce serait un bienfait pour la nature que l'homme disparaisse, qu'il mérite de mourir. Je n'adhère pas du tout à cette vision des choses. Il est très difficile d'aller à contre-sens et trouver les mots seul pour mettre le doigt sur le mécanisme. L'homme, l'humain est la nature, est de la nature, fait partie intégrante de la nature, il est intégré dans le fonctionnement écologique de la planète, et vouloir sa disparition pour résoudre les problèmes n'est qu'une façon de baisser les bras et se déresponsabiliser, de participer à la mise à mort d'une espèce comme il en meurt régulièrement.

Non, la mort de l'humain n'est pas la solution;non, la mort des occidentaux n'est pas la solution; non, le bateau qui coule ne servira pas la cause de l'humain, et si on le laisse couler, c'est une partie de notre caractère humain, une partie de notre humanité qui sombrera. La mort des uns ne servira pas la cause des autres. On ne peut dévaloriser un humain quel qu'il soit, dévalorise la totalité de la "noblesse" humaine. (Encore une fois j'ai l'impression que je m'éloigne!...)

Voire à contre-courant que l'humanité vaut toutes les peines, ce n'est pas utopique, c'est une condition indispensable pour engendrer un monde d'humain qui vaut toutes les peines. Je ne défends pas ce qui est visiblement néfaste en ce moment et qui laisse de la nostalgie des temps passés, un goût de poussière et un découragement, une quasi impossibilité de croire encore, une envie de tuer ces êtres immondes qui dégradent tout ce qu'ils touchent. La haine appelle la haine, la violence appelle la violence.

Le positionnement de l'esprit est la clé de voûte de toute construction. Le positionnement de l'esprit est la clé qui engendre le monde que l'on veut. C'est comme une eau stoppée par un barrage. Cette eau jamais ne dévie de sa volonté de passer, chaque particule à la même volonté et sa vigilance ne sera jamais prise au dépourvu, car la moindre fissure sera aussitôt utilisée pour servir cette vigilance, cette intention, cette force .Cette eau appuie en continue et finira par passer quelque soit le temps que ça prendra. Vouloir engendre un monde est une force intransigeante et qui n'attend pas de résultat, qui n'a pas besoin de résultat pour rester une force qui appuie en continue dans une direction, une vigilance au service d'une nécessité au-delà l'individu seul, au service d'une certaine qualité d'humanité.

Croire en l'humain et lui voir des qualités apparemment invisibles au premier abord, ce n'est pas vouloir trouver des excuses ou des raisons de le laisser vivre tel qu'il est, c'est ouvrir le possible et l'attirer vers quelque chose qui le sortira de la médiocrité visible dont il fait preuve. Croire en l'humain, ce n'est pas croire en l'individu, mais croire en sa capacité de dépasser ses propres intérêts personnels qui interfèrent avec l'intérêt de l'humain. Croire en l'humain et lui attribuer des valeurs nobles et dignes de toutes les peines, c'est ouvrir la possibilité de voir naître cet humain noble et digne. Et, tant que j'y croirai, il sera en marche, j'attirerai l'humain que je veux voir naître, et il m'attirera.

Je m'enflamme? Peut-être! Je ne veux pas voir un bateau qui sombre, je ne veux pas voir des Français moutons et débiles, des Japonais divisés entre les vieilles traditions et l'attrait de l'industrialisation, je ne veux pas voir la victime et son bourreau, je ne veux pas voir une écologie et une planète mourante, je ne veux pas voir ce qui n'est pas humain dans l'homme. Je veux des lettres de noblesse pour tout ceux qui sentiront l'urgence d'endosser la responsabilité de leur vie et de leur mort, la responsabilité d'une humanité digne qui naîtra d'eux. Je veux voir ce qui peut ressortir de beau dans le sacrifice de la victime, et l'acte du bourreau. Cette affrontement peut faire naître la haine, ou l'amour de ce que cette victime défend: la dignité humaine. Accorder la grandeur à celui qui apparaît brimé, moqué, incompris, faible et soumis. Sauver la grandeur qu'il porte pour sauver la grandeur que je porte, ne voir que ce qui est beau pour rendre l'acte du bourreau inutile et inefficace, voire la pierre précieuse que chaque être cache sous ses haillons.

Voir dans le Français, le Russe ou le Pakistanais un être responsable, non soumis aux vicissitudes qui lui sont attribués, lui accorder la capacité d'une réflexion profonde et sensée, lui reconnaître sa capacité à s'élever contre l'injustice et l'irresponsabilité, sa capacité à ne pas accepter le joug de l'esclavage. Alors ce n'est pas le Français, le Russe ou le Pakistanais que l'on sauve, mais la nature humaine à travers lui, c'est son essence même, l'être que l'on partage avec lui qui est sauvé. Ce même être qui attire et subjugue l'individu à se comporter tel qu'il en donne la vision, tel qu'il est perçu par les autres.

Et bravo pour celui qui aura lu jusqu'au bout, je suis consciente de l'effort que vous avez eu à fournir!!! :D

Je comprends votre enthousiasme, votre foi dans l’humain, et je pense que, comme moi, vous tablez sur les forces de l’esprit.
 

Ce qui d’ailleurs suppose une autonomie de l’esprit et non pas une stricte subordination de l’esprit à la chimie, à l’anthropologie, à la neurologie, etc. comme l’affirme @Voyageuret derrière lui les légions guerrières des déterministes dont il est l’un des soldats.

Le problème, ou la question, est : comment cette foi se traduit-elle dans l’action ?

Vous savez que pour ma part « agir » a consisté  à m’occuper, ces dernières années,  d’enfants et d’ado en échec scolaire. Bénévolement afin de donner à mon action un sens qui dépasse l’idéologie économique dominante. 
 

Et c’est là qu’on commence à voir le gap qu’il y a entre une foi qui apparaît planétaire et si puissante, et l’action dans le réel.

Il faut dépenser une énergie énorme pour tirer les enfants de l’abîme dans lequel ils sont tombés. Moi je me suis épuisé. J’ai réussi à mener à bonne fin tous les combats que j’ai mené pour émanciper ces enfants mais je me suis épuisé. Et quand je vois mon œuvre, une infinitésimale œuvre finalement au regard des besoins actuels je me dis : ça va être dur de changer le monde.

J’ai arrêté depuis un peu plus d’un an de me donner à cette œuvre parce que je n’en puis plus. Ça m’a vidé de m’occuper de ces ados, parfois le samedi, le dimanche, répondre à leur attente, à leur angoisse, etc. 

Ce qui m’impressionne c’est la quantité d’énergie qu’il faut dépenser pour permettre à un enfant de se construire. Et surtout, la mise en œuvre d’une foi à l’origine planétaire ( dans le ressenti) dans l’action aboutit à peu de résultats.

Bien sûr vous êtes jeune et je suis vieux, et vous allez vous dire, moi je suis jeune, pleine d’énergie, et lui est usé, fatigué. 

Ce qui n’est pas faux. Mais ce qui n’est pas faux non plus c’est que, si vous mettez en œuvre votre foi vous allez aussi fatiguer. 

Il me semble que plus notre civilisation avance plus il faut dépenser de l’énergie pour changer un iota du monde. 

Sans compter qu’en plus vous voyez débouler tous les déterministes qui vous disent : à quoi sert votre foi, ah ah ah, la chimie va tout résoudre ( ainsi que l’anthropologie, la neuro lié, la psychiatrie, etc. Ça c’est @Voyageur)

Dans la réalité quotidienne vous voyez que de plus en plus d’enfants et de parents sont abandonnés, mais tous ces déterministes s’en foutent. Ils changent le monde dans leurs représentations pas dans les faits. 

Bon faisons le point. Vous m’opposez votre énergie, votre foi, votre enthousiasme. Je vous oppose ma fatigue. Et j’ai tort bien sûr ! 
Ma fatigue ne peut pas être un argument. Mais mon expérience vécue peut tout de même être un enseignement ( peut être pas pour vous ! Mais au moins pour mes enfants). 
Quel  enseignement tirer de mon expérience ? J’y travaille.

Le problème est que l’environnement change vite. Que la probabilité que le monde sombre dans des problèmes de plus en plus dramatiques s’accroît. Et ce changement est si rapide qu’il faut désormais prendre au sérieux la possibilité que l’humanité disparaisse ( ce que je ne crois pas ) ou qu’elle s’engage dans des turbulences désastreuses ( ce que je crois ).

Quelle foi bâtir dans un monde devenu si incertain ? Et même allons plus loin : puis je continuer d’avoir la foi dans l’hypothèse d’une disparition de l’humanité ? Puis je même continuer d’agir dans un monde qui va disparaître ?

Je dis : oui. Mais ça demande  une sacrée reconstruction du monde ( dans ma représentation).

J’y travaille aussi. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 32ans Posté(e)
Voyageur Membre 37 messages
Forumeur en herbe ‚ 32ans‚
Posté(e)
Il y a 12 heures, Annalevine a dit :

Sans compter qu’en plus vous voyez débouler tous les déterministes qui vous disent : à quoi sert votre foi, ah ah ah, la chimie va tout résoudre ( ainsi que l’anthropologie, la neuro lié, la psychiatrie, etc. Ça c’est @Voyageur)

Ah. J'ai du mal m'exprimer car ce que je voulais dire c'est surtout qu'on a suffisamment de connaissances pour dire, en joignant plusieurs domaines, que l'on a un lien plus ou moins clair entre ce qui se produit à un niveau moléculaire et ce qui se produit dans un inconscient humain, jusqu'à l'acte.

Mais je vois que pour vous c'est équivalent à dire qu'on peut tout expliquer, que tout est déterminé et que ces champs sont figés.

Malheureusement - ou heureusement pluôt - ça n'est pas le cas (ça veut juste dire que le contrôle que l'on a sur soi est presque inexistant), j'en suis conscient. Ca donne une autre perspective aux jugement moraux péremptoires que l'on est tenté d'apposer partout, ça rappelle aussi que nous sommes des animaux, des êtres biologique avant d'être des soi-disant êtres de raison: nous raisonnons, certes, mais rien ne prouve que nos actes, en fin de compte, soient plus rationnels que ceux qui ne possèdent pas cette faculté.

Désolé, encore, de vous faire perdre votre précieux temps.

Modifié par Voyageur
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 34ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 071 messages
Mentor‚ 34ans‚
Posté(e)
Le 09/01/2021 à 22:25, Annalevine a dit :

Je comprends votre enthousiasme, votre foi dans l’humain, et je pense que, comme moi, vous tablez sur les forces de l’esprit.
 

Ce qui d’ailleurs suppose une autonomie de l’esprit et non pas une stricte subordination de l’esprit à la chimie, à l’anthropologie, à la neurologie, etc. comme l’affirme @Voyageuret derrière lui les légions guerrières des déterministes dont il est l’un des soldats.

Le problème, ou la question, est : comment cette foi se traduit-elle dans l’action ?

Vous savez que pour ma part « agir » a consisté  à m’occuper, ces dernières années,  d’enfants et d’ado en échec scolaire. Bénévolement afin de donner à mon action un sens qui dépasse l’idéologie économique dominante. 
 

Et c’est là qu’on commence à voir le gap qu’il y a entre une foi qui apparaît planétaire et si puissante, et l’action dans le réel.

Il faut dépenser une énergie énorme pour tirer les enfants de l’abîme dans lequel ils sont tombés. Moi je me suis épuisé. J’ai réussi à mener à bonne fin tous les combats que j’ai mené pour émanciper ces enfants mais je me suis épuisé. Et quand je vois mon œuvre, une infinitésimale œuvre finalement au regard des besoins actuels je me dis : ça va être dur de changer le monde.

J’ai arrêté depuis un peu plus d’un an de me donner à cette œuvre parce que je n’en puis plus. Ça m’a vidé de m’occuper de ces ados, parfois le samedi, le dimanche, répondre à leur attente, à leur angoisse, etc. 

Ce qui m’impressionne c’est la quantité d’énergie qu’il faut dépenser pour permettre à un enfant de se construire. Et surtout, la mise en œuvre d’une foi à l’origine planétaire ( dans le ressenti) dans l’action aboutit à peu de résultats.

Bien sûr vous êtes jeune et je suis vieux, et vous allez vous dire, moi je suis jeune, pleine d’énergie, et lui est usé, fatigué. 

Ce qui n’est pas faux. Mais ce qui n’est pas faux non plus c’est que, si vous mettez en œuvre votre foi vous allez aussi fatiguer. 

Il me semble que plus notre civilisation avance plus il faut dépenser de l’énergie pour changer un iota du monde. 

Sans compter qu’en plus vous voyez débouler tous les déterministes qui vous disent : à quoi sert votre foi, ah ah ah, la chimie va tout résoudre ( ainsi que l’anthropologie, la neuro lié, la psychiatrie, etc. Ça c’est @Voyageur)

Dans la réalité quotidienne vous voyez que de plus en plus d’enfants et de parents sont abandonnés, mais tous ces déterministes s’en foutent. Ils changent le monde dans leurs représentations pas dans les faits. 

Bon faisons le point. Vous m’opposez votre énergie, votre foi, votre enthousiasme. Je vous oppose ma fatigue. Et j’ai tort bien sûr ! 
Ma fatigue ne peut pas être un argument. Mais mon expérience vécue peut tout de même être un enseignement ( peut être pas pour vous ! Mais au moins pour mes enfants). 
Quel  enseignement tirer de mon expérience ? J’y travaille.

Le problème est que l’environnement change vite. Que la probabilité que le monde sombre dans des problèmes de plus en plus dramatiques s’accroît. Et ce changement est si rapide qu’il faut désormais prendre au sérieux la possibilité que l’humanité disparaisse ( ce que je ne crois pas ) ou qu’elle s’engage dans des turbulences désastreuses ( ce que je crois ).

Quelle foi bâtir dans un monde devenu si incertain ? Et même allons plus loin : puis je continuer d’avoir la foi dans l’hypothèse d’une disparition de l’humanité ? Puis je même continuer d’agir dans un monde qui va disparaître ?

Je dis : oui. Mais ça demande  une sacrée reconstruction du monde ( dans ma représentation).

J’y travaille aussi. 

Ce qui ressort le plus fort de votre réponse, c'est la question du "Que faire de concret?".

J'ai remarqué que, lorsque j'étais enflammée (colère, joie, haine, amour, passion, dépression...), je recherche une action d'éclat, quelque chose qui serait à la hauteur du bouillonnement intérieur, quelque chose de marquant. Je me sens invincible et capable de faire les choses les plus folles. Et, en fait, soit je fais des choses folles et inutiles car irréfléchies ou mal placée, mal préparées stratégiquement, soit je ne faisais rien, et je me dégonfle comme un ballon de baudruche percé. En tout cas, à chaque fois ça, se solde pas un échec apparent, des plaies et des bosses, ou une bonne honte, une grosse frayeur ou un état dépressif. Et à chaque fois les mêmes flammes, et à chaque fois les mêmes bosses! Mais pourquoi, pourquoi cet état bouillonnant se solde toujours par des "échecs"? Pourquoi même des élans nobles n'aboutissent à rien? En fait c'est simple. Je ne suis juste pas entraînée. Vouloir escalader l'Everest peut se décider sur un coup de tête, mais le mettre en pratique se prépare, et plus l'enjeu est complexe, plus la préparation est longue et laborieuse. Ainsi donc il suffisait juste que je m'entraîne.

Pour moi c'est là que commence l'action. L'action n'est pas juste le sprint final du champion du monde. L'action, c'est le jour où on décide de concrétiser la flamme qui nous porte en enfilant des baskets pour courir le premier kilomètre du premier entraînement. L'action c'est l'implication totale dans la durée.

L'action, c'est commencer aujourd'hui avec tous les gestes du quotidien, en y apportant une conscience supplémentaire, en y adjoignant une intention, une volonté, une force. Etre intransigeant et vigilant, vouloir en continue appuyer dans une direction. Croire que chaque pas et chaque mouvement vaut toutes les peines, une implication totale de sa personne au service de la force que l'on sert. Pourquoi ce serait un combat digne? Tout simplement parce qu'il ne sert pas d'intérêt personnel, mais un intérêt qui dépasse et augmente l'individu dans sa dignité. Pas un ou plusieurs gagnants, mais tous gagnants dans un même être.

Pour le moment, je n'ai pas d'action d'éclat que je peux entreprendre, ou des preuves à brandir face au monde pour prouver de mon implication. Mais il m'importe peu, car je travaille à être prête lorsque les événements me propulseront dans la guerre, j'aurai une "foi" et les armes adéquates, j'aurai un entraînement et je serai où il y aura besoin de moi. Et même si jamais rien d'éclatant ne se présentait, j'ai déjà entamé une action: j'ai deux enfants de ma chair et d'autres qui ne sont pas de ma chair, et des témoins de ma vie. A eux j'offre mon spectacle, c'est à eux de décider s'ils en feront un enseignement pour eux-même ou si cette guerre ne valait pas leur implication, ce choix leur appartient, le mien est fait.

Je n'opposerai certainement pas ma jeunesse à votre âge, ni votre fatigue à ma fougue toutes deux apparentes. Je préfère lier les forces plutôt que de choisir celle qui semble avoir le plus de chance, ou le plus de quelque chose. Ma force n'est rien seule et perdue au milieu d'un océan et ma vie ne pèse pas lourd dans la mains de la vague. Mais ma force déplacerait des montagnes si un seul d'entre vous croit avec moi; ce n'est plus ma vie que j'aurai à sauver, mais l'amour, le lien que représente un seul ou dix frères qui sont sur le même sentier de la guerre. Les liens du sang sont pauvres comparés à ceux que tisse ce pacte.

La force de l'esprit. La force de l'action. La force de l'esprit dans l'action

Merci d'être un de ceux pour qui j'écris, pour qui je rentrerai à la nage si je faisais naufrage.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 83ans Posté(e)
pierre_antoine Membre 131 messages
Forumeur survitaminé‚ 83ans‚
Posté(e)
Le 16/09/2020 à 00:02, Ambre Agorn a dit :

La logique

Je confondais la logique et la rationalité. Elles n'ont aucun rapport.

La logique n'est pas l'apanage d'un cerveau humain. La logique est un outil. La logique est utilisée par la nature, par les animaux, par les humains, les plantes, et tout phénomène.

La logique ne définit pas un début et une fin, un outil ne défini rien. La logique est un fonctionnement qui permet d'utiliser toutes les informations atteignables, les trier de façon à les utiliser en vue d'un but, d'une direction, d'un cap, qui n'est pas pour autant une fin. La logique permet d'être économe de tout (économie de temps, d'énergie, de place, d'effets, etc.) pour un résultat précis. Non pas économe comme être avare, mais économe dans le sens où, ce qui est utile est utilisé, et rien de plus ou de moins; la justesse de l'action par rapport au but.

Ce n'est parce que le but de la logique de la nature m'échappe, que je ne peux pas observer et vivre la logique naturelle. Dans la forêt, le moindre rayon de soleil est utilisé et ne touche jamais le sol nu. Un arbre qui tombe est utilisé par le tout. Rien n'est perdu, aucun déchet, pour un résultat à 100% de rentabilité, ou plutôt, vu le sens péjoratif du terme "rentabilité", un recyclage à 100%, une optimisation totale.

Quand un oiseau hésite, ou semble hésiter entre tel ou tel brin de végétal, ce n'est pas en tenant compte de ses sentiments qu'il finira par choisir, mais en tenant compte de la logique. Tel brin, il sait quelle est son utilité, il le choisit en vu de son nid, en vue de son but. Il le portera aussi en vue d'une économie de ses forces en le tenant d'une certaine façon, pour que son acte ait la plus grande cohérence avec son but qui sert aussi le but de sa couvée, le but de son espèce, qui sert aussi un but naturel.

Des scientifiques on tentés de faire faire à des singes des exercices de logiques en même temps que des hommes. Les singes "gagnent" à tout les coups et même haut la main. Ils sont donc plus logiques, ou plutôt, ils utilisent leurs capacités logiques beaucoup plus efficacement que l'homme. Malgré la petite taille de leur cerveau, ils l'utilisent suffisamment pour mettre la pâtée à l'homme et son gros cerveau.

On dirait que, lors de la configuration, toutes les espèces ont choisis la configuration automatique, et que l'humain a choisi la configuration personnalisée. Et j'ai l'impression que nous testons chaque options, chaque paramètres, sans pour autant les choisir logiquement en vue d'un but précis. Peut-être que c'est ça qui manque: un but précis, une direction. Quelques-uns ont des buts à cours termes ou particulier, comme un homme pour son plan de carrière, un sportif pour une coupe ou une qualification ou une reconnaissance, un lycéen pour son bac, un entrepreneur pour son entreprise, etc... Chacun alors développe pour ce but une démarche logique, des études, des entraînements, des prévisionnels, des plans d'actions, des horaires et emplois du temps rigoureux, des régimes, des rituels, etc. Mais cette logique ne les accompagne pas tout au long de leur vie, cette logique est une part séparée de leur vie, une vie à part, un outil utilisé uniquement pour ce but. Il devrait en être autrement, et la logique servir à tous les aspects de la vie, à tout moments et à tout niveaux.

Choisir un chemin, une voie (je n'aime pas cette image, mais je n'ai pas trouvé mieux et elle parle à beaucoup de monde) est une étape primordiale pour pouvoir être logique. Ceux qui pensent que la logique définit une fin, n'ont pas regardé de prêt ce qu'est la logique (j'ai été invitée à le faire, et ce que j'écris est une façon pour moi de tester ce que j'ai pu en comprendre).

La logique fonctionne ainsi: collecter toutes les informations sans discrimination (décider ou croire que telle ou telle info n'a aucun rapport, ou n'est pas utile): les faits, les images, les capacités, les observation, les savoirs, les compétences, etc. Ces informations doivent toutes être vérifiées; une information non vérifiée ou non vérifiable n'est pas une information, c'est une croyance. La collecte et la vérification entraînent systématiquement l'action. Il n'y a pas de fin, parce que chaque action pourrait avoir ce schéma. Le plus dure est de s’astreindre à faire fonctionner notre cerveau, chaque partie de notre cerveau, car les informations "spatiales" (intuitives, extérieures) sont aussi des informations qui entrent en ligne de compte, ainsi que les informations rationnelles. Il y a d'abord dans un effort de mémorisation, une effort de non jugement quant à l'importance de toutes les informations (apparemment, il est plus facile d'accepter, d'utiliser et de traiter les informations rationnelles et scientifiques dans notre pays, ce qui n'est pas le cas dans plusieurs autres pays, tel le Japon, par exemple) et un effort de vérification. Nous avons une tendance à la paresse, et ces efforts ne semblent pas utiles et la logique mise sur le même banc d'école que la rationalité.

La logique n'induit pas une fin, car la logique voudrait que l'on se doute bien de ne pas avoir accès à toutes les informations, tous les savoirs, touts les effets et toutes les causes. Il faut donc continuellement ajuster ses informations (faire les mises à jour), et agir en conséquent. Un fonctionnement logique nous délivre des doutes et de la culpabilité: aucun doute possible, car tout a été étudié dans la mesure du possible, et si le résultat n’atteint pas nos espérances, il n'y a pas de culpabilité possible, car alors c'est qu'on manquait d'informations, ou qu'une erreur a été faite (nous ne sommes pas capables, jusqu'à preuve du contraire, de tout maîtriser, l'erreur est humaine). La culpabilité et le doute ne changent rien à l'action, la culpabilité l'englue ou la fausse, et le doute la stoppe.

(à suivre...peut-être!)

Bonjour,

Tu n'as pas dû faire beaucoup de géométrie, outil par excellence pour développer la logique, pour affirmer qu'elle n'induit pas une fin. Par exemple la logique en géométrie aboutit au théorème de Pythagore où je le rappelle la fin est c2=a2+b2 (c2 = carré de c) dans un triangle rectangle. Cette propriété est quand même une fin bien utile !

J'espère que tu ne m'agressera pas pour avoir démontré que tu avais tort en oubliant que les mots ont un sens.

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×