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Annalevine

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

 Le forum littérature devient pour moi un laboratoire où je tente de trouver mon écriture.
 
Il me semble que je doive cesser tout errement dans quelque autre sujet : ce n’est plus que divertissement. Or je n’ai pas devant moi autant de temps qu’il m’en faudrait pour le perdre à me divertir.

Mes essais d’écriture sont pourtant concluants. J’ai surmonté toutes les inhibitions. Mais ce que je découvre en sortant des prisons c’est qu’écrire pour me dire ne m’intéresse plus.


Je peux désormais écrire, mais écrire quoi et à qui ?
 

Il m’a semblé qu’il était désormais venu le moment de quitter le forum mais il se trouve qu’il est toujours le medium entre un Être que je parviens pas à distinguer et mon esprit.

Je vais sans doute devoir renoncer à savoir qui est cet Être, je ne peux pas lui donner une incarnation.  Mais ce n’est ni à lui ni à elle que j’écris, Il ou Elle est présence, espace, en lesquels je peux déployer l’écrit. 
 

Cela laisse ouverte la question : à qui j’écris ?
 

C’est peut-être à moi de choisir à qui j’écris.

Si je choisis d’écrire  à mon fils aîné, dans le cadre d’une transmission ultime, alors toute mon écriture en sera modifiée.  Mon fils engendrera mon esprit comme j’ai engendré le sien. 
 

Il y a quelque chose de fantastique dans ce passage d’un relais que lui, à son tour, transmettra à d’autres.
 

Mais ce ne peut pas être à lui seul que j'écris c’est à toute ma descendance. 
 

Et voici même que je rétablis ma propre épouse dans son ascendance. 
 

Or si j’écris mon histoire en pensant ainsi transmettre une spiritualité spécifique, il ne peut être question de transmettre une histoire factuelle, mais seulement de transmettre les faits qui portent en eux cette spiritualité. 
 

Ce n’est plus raconter mon histoire c’est raconter le chemin sur lequel s’imprime les pas de l’Esprit, c’est raconter ce seul chemin. Le reste, mon histoire propre, n’est plus que scories et cendres que le temps a déjà dispersées.

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Membre, Voyageur, 70ans Posté(e)
Plouj Membre 110 579 messages
70ans‚ Voyageur,
Posté(e)

J'ai effectué cette démarche, ce que je transmets dans mon écriture, c'est mon, image telle que je la vois et la connais.

Je ne me pose aucune question quant à sa réception, je me suis fais, égoïstement peut-être, plaisir ou avais-je simplement besoin que les miens en sachent un peu plus sur moi ..

Chacun traverse tant de choses, pourquoi ne pas les coucher sur le papier, même si elles ne seront jamais lues ?

 

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 605 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

peut-être écrivons nous à nous même ? un peut comme dans une vallée ou nous crions notre nom ou autre et que l'écho nous renvois en s'estompent pour finir par disparaître ?

la vie m'à appris une chose : ne pas chercher des réponses ou elles ne sont pas .

et aussi : nous ne saurons jamais si nous avons bonne conscience dans tout nos jugements et nos actes ?

bonne journée:noel:

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
Posté(e)

Vous n'avez qu'à écrire à Aliocha. Ou à Satinvelours. Sur qu'ils vous liront avec plaisir. 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Je n’ai pas pas encore lu les réponses ici.

Je sais la solitude de quantité de foromeurs et leur souffrance, même s’ils la cachent sous des mots bravades. C’est ainsi. Je lirai plus tard.

 Si à mon fils je parle d’un Être ou encore d’une présence que comprendra-t-il ? Sans doute restera-t-il interrogatif. 
 

Comment lui dire ?

Je pourrai lui dire, quand cette nuit à Marseille, il y a maintenant longtemps, seul dans le lit conjugal, quand mon épouse, leur mère, luttait pour survivre, à l’hôpital Sainte-Marguerite, proche, je pourrais lui dire : oh mon fils cette nuit là, je fis cette prière : «  Cela, Toi, qui est là et par delà, oh je te prie, deviens présent là et décide : emporte ma femme et tue-la, ou sauve-la, fais comme tu l’auras décidé ».
 

Que pouvais-je demander d’autre, à Cela, que d’être là ?

 

Cette  nuit-là j’ai pleuré, un court moment, mais j’ai pleuré. Je ne savais pas que mes deux fils dans les chambres voisines m’entendaient pleurer.

Plus tard ils me le dirent et je compris alors que d’entendre leur père  vaciller les effraya.

Ainsi je les ai laissés seuls avec leur angoisse et je ne le sus  que trop tard. 

 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Comme laisser des traces de pas dans le sable à marée basse, quand l' Etre souffle déjà,  indifférent, la marée haute...

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Il est impossible de nommer ce que je ressens quand Cela fait signe. Nommer fait disparaître ce qui fait signe. Même écrire « Cela » chasse une présence. Nommer est incompatible avec ressentir ou sentir.

"Cela", qui est, n’est pas humain. Mais "Cela" est, avant même d’apparaître, avant même le signe.

Alors que les dieux de la terre, Yahweh, Allah ou Dieu, disparaîtraient si l’homme disparaissait, "Cela" est, que l’homme soit ou qu’il ne soit pas.

Au-dessus de toutes les galaxies "Cela" est mais n’apparaît pas, et s’il apparaît, soit dans le sentiment, soit dans le signe, c’est uniquement pour signifier sa présence. Quand il apparaît il s’humanise. En s’humanisant il devient Autre.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Cela ne convient pas. Cela est démonstratif, précis. Tout le contraire de cette sensation faite de pressentis, de ressentis, de sentiment, d'essence pure et d'insensé qui donne sens. Non, vraiment cela ne se nomme pas. Cela se sent, cela fait sens, Il est Sens.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Lou ! a dit :

Cela ne convient pas. Cela est démonstratif, précis. Tout le contraire de cette sensation faite de pressentis, de ressentis, de sentiment, d'essence pure et d'insensé qui donne sens. Non, vraiment cela ne se nomme pas. Cela se sent, cela fait sens, Il est Sens.

En effet « Cela » ne va pas non plus. Je me suis dit, il faudrait que j'écrive, puisque j’écris, et que, en l’occurrence, c’est avec vous que je dialogue, puisque vous êtes la seule que je lis, il faudrait que j’écrive :

(            ) un blanc donc, une absence de mot, mais les parenthèses alors ne vont pas non plus.

L’impulsion  à nommer ce que je ressens détruit ce que je ressens. Mais il y a cette rage à nommer aussi.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Votre "cela" m’apparaît comme une nostalgie trop timide de Dieu.

Un besoin de se raccrocher.

Pour moi, il n'y a pas de cela.

En revanche, le sens s'invite tout seul et c'est presque un mystère. Un génération spontanée.

Je m'en étonne tout seul : j'écris trois mots qui n'étaient rien de moi, et s'invite un sens. Je voudrais que ce sens au moins ne soit  que de moi, mais c'est pas sûr.

Tout ce qui est en amont est si complexe... si compliqué... Et puis, je veux pas trop y mettre le nez, non plus ! Je ne veux pas trop m'avouer de n'être rien... je fais semblant de ne pas le savoir.

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 151 messages
Mentor‚ 35ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Annalevine a dit :

En effet « Cela » ne va pas non plus. Je me suis dit, il faudrait que j'écrive, puisque j’écris, et que, en l’occurrence, c’est avec vous que je dialogue, puisque vous êtes la seule que je lis, il faudrait que j’écrive :

(            ) un blanc donc, une absence de mot, mais les parenthèses alors ne vont pas non plus.

L’impulsion  à nommer ce que je ressens détruit ce que je ressens. Mais il y a cette rage à nommer aussi.

Pourquoi n'essayeriez-vous pas de créer un mot pour nommer ce "cela" ou ce (          )? Un mot que nous ne connaîtrions pas parce qu'il n'existerait pas encore, mais qui, par sa sonnorité ou sa géométrie ou autre, remplirait ce que vous ressentez?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

La rage fait baver, baver c'est parler et parler c'est nommer. Le tout de manière compulsive. Que ce bon Pasteur soit remercié... 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, Ambre Agorn a dit :

Pourquoi n'essayeriez-vous pas de créer un mot pour nommer ce "cela" ou ce (          )? Un mot que nous ne connaîtrions pas parce qu'il n'existerait pas encore, mais qui, par sa sonnorité ou sa géométrie ou autre, remplirait ce que vous ressentez?

C’est une idée. Mais je pense que dans ma démarche et dans celle de tous ceux qui veulent nommer il y a une volonté de possession, d’araisonnement comme il est dit aujourd’hui. Nommer c’est maîtriser ou du moins avoir le sentiment de maîtriser. Il est possible que ce soit là d’ailleurs l’essence même de la philosophie : maîtriser en nommant, en élaborant des réseaux de mots construits sur la logique par exemple.

Il y a une contradiction entre le désir de maîtriser et le désir de rester face à l’immaitrisable. 
 

Non ce n’est pas cela la contradiction. La contradiction c’est celle là : il est impossible de maîtriser, de s’approprier ce que je désigne faute de mieux par « cela ». Beckett fait dire : « quelque chose suit son cours ». Quelque chose. Il ne nomme pas pourtant c’est un écrivain rompu à l’usage des mots. Nommer c’est maîtriser d’où cette rage à nommer.
Certains kabbalistes ne nomment pas ce en qui ou en quoi ils croient. 

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Invité sera-angel
Invités, Posté(e)
Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
Posté(e)
il y a 25 minutes, Annalevine a dit :

C’est une idée. Mais je pense que dans ma démarche et dans celle de tous ceux qui veulent nommer il y a une volonté de possession, d’araisonnement comme il est dit aujourd’hui. Nommer c’est maîtriser ou du moins avoir le sentiment de maîtriser. Il est possible que ce soit là d’ailleurs l’essence même de la philosophie : maîtriser en nommant, en élaborant des réseaux de mots construits sur la logique par exemple.

Il y a une contradiction entre le désir de maîtriser et le désir de rester face à l’immaitrisable. 

Nommer c est simplement designer par un nom...Rien de plus . Rien de moins !

Même les inconnus sont nommés John Doe (pour un homme) Jane Doe (pour une femme) et un accusé anonyme est nommé Richard Roe

Dans ce cas appelez le N.N (non nommé ou Nomen nescio.)

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

L’acte de nommer c’est s’approprier. Mentalement. 
Or il y a des « réalités qu’il est impossible de s’approprier.

 

@sera-angel vous n’avez aucun problème à nommer : votre caractère est du genre tempétueux et dominant. C’est d’ailleurs pour cela que vous m’agacez. Et pourtant renoncer à vous contrer pourrait ouvrir sur la tentation d’accepter votre joug.

C’est là voyez-vous la difficulté : renoncer à maîtriser par le verbe c’est avoir alors le sentiment d’être possédé.

Dans votre genre vous êtes insupportable mais intéressante. Vous êtes tellement insupportable que par moments je désire vous céder.

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Invité sera-angel
Invités, Posté(e)
Invité sera-angel
Invité sera-angel Invités 0 message
Posté(e)
il y a 2 minutes, Annalevine a dit :

L’acte de nommer c’est s’approprier. Mentalement. 
Or il y a des « réalités qu’il est impossible de s’approprier.

 

@sera-angel vous n’avez aucun problème à nommer : votre caractère est du genre tempétueux et dominant. C’est d’ailleurs pour cela que vous m’agacez. Et pourtant renoncer à vous contrer pourrait ouvrir sur la tentation d’accepter votre joug.

C’est là voyez-vous la difficulté : renoncer à maîtriser par le verbe c’est avoir alors le sentiment d’être possédé.

Dans votre genre vous êtes insupportable mais intéressante. Vous êtes tellement insupportable que par moments je désire vous céder.

S approprier ? Non pas forcément.

Par contre..j ai réfléchi depuis mon comm et je dirais que "nommer" c est juste faire exister ..et donc effectivement c est là que le bat blesse...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

"Faire exister" mais quelle horreur , quelle vanité (au demeurant, sans surprise) ! Il n'est point besoin d'exister soi-même et encore moins de nommer pour que l'existence soit. Au mieux, nommer est pratique , c'est tout.

 

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Membre, 51ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 48 minutes, sera-angel a dit :

Nommer c est simplement designer par un nom...Rien de plus . Rien de moins !

 

il y a 14 minutes, Lou ! a dit :

Au mieux, nommer est pratique , c'est tout.

Non, dans nommer comme dans expliquer, il y a une volonté d'appropriation. Et donc une volonté de perdurer.

Peut être pas dans connaître. Dans connaître, il y a quelque chose qui naît et donc quelque chose qui meurt aussi, quelque chose qui accepte de mourir.

Modifié par Aruna
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 2 minutes, Aruna a dit :

 

Non, dans nommer comme dans expliquer, il y a une volonté d'appropriation. Et donc une volonté de perdurer.

Peut être pas dans connaître. Dans connaître, il y a quelque chose qui naît et donc quelque chose qui meurt aussi, quelque chose qui accepte de mourir.

Si vous n'aviez pas tronqué mon post vous auriez pu arriver à la même conclusion : d'existence à non existence. Toute existence connue à ce jour étant mortelle.

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