Pourquoi Victoria's Secret annule son défilé

Pourquoi Victoria’s Secret annule son défilé

Citée dans l’affaire Epstein, fustigée pour son absence de diversité, sa grossophobie et sa vision ultrasexualisée de la femme, la marque est au bord du crash. #Ondecrypte.

La nouvelle vient de tomber : le traditionnel défilé ultra-bling des « Anges » de Victoria’s Secret ne se tiendra pas cette année. Une petite révolution pour la multinationale de la lingerie, qui avait fait de ce moment son évènement phare.

Engluée dans des scandales à répétition, la firme n’a pas réussi à s’acheter une nouvelle image. L’annonce de l’arrivée, en août dernier, d’un premier mannequin transgenre, Valentina Sampaio, au sein du club prisé des visages de la marque, n’a pas suffit a endiguer le flot de critiques. Quant à ce projet de nouvelle campagne publicitaire, plus « body positive », dont l’existence avait été révélé par le Wall Steet Journal un mois plus tard, il a tout simplement été abandonné, suite aux accusions de « féminisme washing » parues dans presse et sur les réseaux sociaux après le papier du quotidien américain.

Diktats de la minceur et propos transphobes

Souvenons-nous : des bikini XXS, des chignons choucroutés, des jambes interminables... Sur le catwalk, Adriana Lima, Gigi Hadid ou Stella Maxwell incarnent « Les Anges » de Victoria’s Secret. Chaque année, le défilé emblématique présente sa collection de dessous sexy et de plumes colorées, balançant au passage une pluie de paillettes dans les yeux des hommes émoustillés et… filant une bonne dose des complexes aux spectatrices.

En 2013, le show était suivi par 9,7 millions de personnes. Mais ça, c’était avant. Entre temps, les codes ont changé et en 2018, ils n’étaient plus que 3,3 millions. Depuis, c’est la descente aux enfer : quelques jours après la diffusion de ce dernier défilé, Love Disfigure et Nünude, deux marques de sous-vêtements inclusifs, ont mené une opération conjointe devant la boutique Victoria’s Secret de Londres. Sept femmes d’âge, de morphologie et de couleurs de peau différentes posaient dans la rue, vêtues de dessous couleur chairs, pour promouvoir la diversité dans le milieu de la mode.

Suite de l'article :

https://www.nouvelobs.com/mode/20191126.OBS21585/pourquoi-victoria-s-secret-annule-son-defile.html#

ouais................ pourquoi ?

Il faut dire que les grosses, c'est pas très appétissant. Sauf en cas de guerre.

Si le sujet apparaît des plus légers (lingerie oblige) , au delà des formes et rondeurs, il révèle, une enieme fois, à mon sens, un débat philosophique  qui perdure depuis des décennies et que je considère comme étant des plus passionnants : à savoir le jusqueboutisme acharné et militant du "particularisme", qu'il soit individu, minorité ou groupe, se voulant "destructurants" legitimes, à vouloir abattre la norme ou encore dissoudre les standards considérés comme "despotisme prioritaire" et absolu.

Cette volonté "agressive" qui s'octroie même la réussite de botter le train d'une multinationale comme Victoria's secret procéde d'une ideologie qui tend à redéfinir le réel, le monde, la nature pour poser les pierres d'un ordre nouveau chargé de renverser le rationnel, la logique, la cohérence, la majorité, et donc le pouvoir, pour ainsi  opposer un paradigme sans valeur ni vérité ultime, absolue.

Plus que l'avènement d'une minorité opprimée (ici, anti-grossophobie), il se pose devant nous les premiers tronçons d'un réel en état de décomposition, de dislocation avançant inexorablement vers un "neo-reel de la redifinition" sublimant la dissémination de l'individualité et la diaspora de l'individu unique ou les sociétés disparaissent au profit d'une somme d'individualités maintenue non plus par un magister par exemple juridique (Lois, constitution etc...) mais par le seul ciment (fragile)...de la tolérance.(sic !) 

L'enfer  ! 

Il y a 7 heures, Steiner a dit :

Si le sujet apparaît des plus légers (lingerie oblige) , au delà des formes et rondeurs, il révèle, une enieme fois, à mon sens, un débat philosophique  qui perdure depuis des décennies et que je considère comme étant des plus passionnants : à savoir le jusqueboutisme acharné et militant du "particularisme", qu'il soit individu, minorité ou groupe, se voulant "destructurants" legitimes, à vouloir abattre la norme ou encore dissoudre les standards considérés comme "despotisme prioritaire" et absolu.

Cette volonté "agressive" qui s'octroie même la réussite de botter le train d'une multinationale comme Victoria's secret procéde d'une ideologie qui tend à redéfinir le réel, le monde, la nature pour poser les pierres d'un ordre nouveau chargé de renverser le rationnel, la logique, la cohérence, la majorité, et donc le pouvoir, pour ainsi  opposer un paradigme sans valeur ni vérité ultime, absolue.

Plus que l'avènement d'une minorité opprimée (ici, anti-grossophobie), il se pose devant nous les premiers tronçons d'un réel en état de décomposition, de dislocation avançant inexorablement vers un "neo-reel de la redifinition" sublimant la dissémination de l'individualité et la diaspora de l'individu unique ou les sociétés disparaissent au profit d'une somme d'individualités maintenue non plus par un magister par exemple juridique (Lois, constitution etc...) mais par le seul ciment (fragile)...de la tolérance.(sic !) 

L'enfer  ! 

L'époque veut de la diversité, de l'inclusion alors forcément cette armée de filles de 2 mètres, avec une poitrine plus importante que leur séant, dérange. Victoria's Secret est une marque de lingerie américaine et nous pourrions nous demander si les mannequins correspondent réellement au standard de la clientèle, qui a toujours besoin de se projeter.

Il leur a sans doute été plus facile de céder à la pression militante et engager un mannequin transgenre (Victoria Sampaio, qui, il est vrai, est sublime) que de proposer des tailles plus grandes pour d'autres clientes, militantes, financièrement parlant. Cela ne semble pas suffisant pour coller à une image plus ouverte, dans l'air du temps. Tout comme il serait étonnant que toutes les femmes concernées se sentent être des laissées pour compte. 

Des ailes d'anges, des paillettes, des rappeurs, du bling bling à donf... Ce défilé enthousiasmait un peu trop, bien des hommes, et nous pouvions trouver quelque peu "malaisant", puisqu'ils se le sont approprié. C'est vrai, nous ne nous ruons pas, nous les filles, sur le défilé "Slip français" de l'année en nous extasiant sur le slip kangourou à pois que porte Gaspard Ulliel avec panache (ils ne l'emploient pas mais c'est la référence du mannequin mignon par excellence).

Si les hommes achètent de la lingerie pour leur compagne ou leur femme, cela reste ponctuel ou festif et la clientèle reste bien féminine. Le show a perdu 50% d'audience, de façon fulgurante. Le verdict est tombé. Il fallait peut-être en effet l'arrêter et en profiter pour se questionner sur ce qui pourrait plaire aux femmes, sur ce qu'attend réellement la clientèle. Écouter le client et répondre à ses besoins, reste tout de même la base de la vente.