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La mort : une source d'inspiration poétique majeure ?


Guillaume_des_CS

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mort tu ères
Mortuaire mort-vivant
Tout se décompose
 
Et ta prose
N'est plus que pâle éclair
D'un soleil mourant
 
Et te taire
N'est que finissement 
De l'apothéose

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Soleil printanier
Imperméabilité
Poète rompu
 
La fleur est une fée
La vie naît sur le pommier
Poète fendu
 
Le fruit nécrosé
Du vers la vie se nourrit
Poète pendu

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le rideau tombe enfin

C'est la fin de saison
Le rideau tombe enfin
Le public m'applaudit
Car j'en suis la raison
Car je suis le malin
Bien que je sois maudit
 
Tu m'as laissé là, seul
Dans un silence de mort
Qui me sert de linceul
Et me rappelle mes torts
Et sans ma grande gueule
Je ne suis plus si fort
 
Que vais-je devenir 
N'ayant plus à chérir
Cette fleur délicate
Digne des Éléates
Que tu m'avais offerte
Juste à moitié ouverte
 
Je n'ai plus qu'à périr
Je n'ai plus qu'à mourir

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)

Poèmes kovaniens ? 

La mort inspire ou il s'agit d'expirer plutôt.

C'est la fin d'une vie, d'un souffle. D'un cycle, vers un nouveau départ.

Emily Dickinson écrivait sur la mort. Il semble que l'amour ait davantage inspiré (pour faire écho à l'un de vos autres sujets).

J'aime quand amour et mort sont mêlés. Ce poème de Marguerite Yourcenar écrit pour un homme -le seul qu'elle ait aimé, qui ne l'a jamais su- reste l'un de mes préférés :

"Vous ne saurez jamais que votre âme voyage
Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté
Et que rien, ni le temps, d'autres amours, ni l'âge
N'empêcheront jamais que vous ayez été;

Que la beauté du monde a pris votre visage,
Vit de votre douceur, luit de votre clarté,
Et que le lac pensif au fond du paysage
Me redit seulement votre sérénité.

Vous ne saurez jamais que j'emporte votre âme
Comme une lampe d'or qui m'éclaire en marchant;
Qu'un peu de votre voix a passé dans mon chant.

Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme
M'instruisent des sentiers que vous avez suivis,
Et vous vivez un peu puisque je vous survis."

 

(extrait du recueil "Les charités d'Alcippe"  nouvelle édition 1984, Gallimard)

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, Léna-Postrof a dit :

Poèmes kovaniens ? 

La mort inspire ou il s'agit d'expirer plutôt.

C'est la fin d'une vie, d'un souffle. D'un cycle, vers un nouveau départ.

Emily Dickinson écrivait sur la mort. Il semble que l'amour ait davantage inspiré (pour faire écho à l'un de vos autres sujets).

J'aime quand amour et mort sont mêlés. Ce poème de Marguerite Yourcenar écrit pour un homme -le seul qu'elle ait aimé, qui ne l'a jamais su- reste l'un de mes préférés :

"Vous ne saurez jamais que votre âme voyage
Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté
Et que rien, ni le temps, d'autres amours, ni l'âge
N'empêcheront jamais que vous ayez été;

Que la beauté du monde a pris votre visage,
Vit de votre douceur, luit de votre clarté,
Et que le lac pensif au fond du paysage
Me redit seulement votre sérénité.

Vous ne saurez jamais que j'emporte votre âme
Comme une lampe d'or qui m'éclaire en marchant;
Qu'un peu de votre voix a passé dans mon chant.

Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme
M'instruisent des sentiers que vous avez suivis,
Et vous vivez un peu puisque je vous survis."

 

(extrait du recueil "Les charités d'Alcippe"  nouvelle édition 1984, Gallimard)

Votre nouvel avatar est moins ( beaucoup moins) angoissant que le précédent. Vous voici rendue à la poésie ce qui vous rend délicieuse à lire.

 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
à l’instant, Annalevine a dit :

Votre nouvel avatar est moins ( beaucoup moins) angoissant que le précédent. Vous voici rendue à la poésie ce qui vous rend délicieuse à lire.

 

Vous étiez angoissé ? 

Les deux évoquent toujours Blanche-Neige. Blanche-Neige est aussi un stéréotype, fait de divers symboles, il regroupe plusieurs idées intéressantes à mon goût. Le précédent rappelait en sus "El dia de los muertos".

Vous êtes attaché à votre culture. Moi, aux miennes.

 

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
il y a 47 minutes, Léna-Postrof a dit :

J'aime quand amour et mort sont mêlés. Ce poème de Marguerite Yourcenar écrit pour un homme -le seul qu'elle ait aimé, qui ne l'a jamais su- reste l'un de mes préférés...

Quelle est cette philosophie d'aimer quelqu'un sans que la personne ne soit jamais au courant... ? C'est pour la protéger la personne aimée ou pour se protéger soi-même ? Cela m’intrigue profondément... vous parlez d'une tragédie........ Mais en fait quand on réfléchit un peu plus ça fait carrément froid dans le dos !!! Quel genre de personne peut aimer de cette manière là !?

Il y a quand même un côté malsain là-dedans à mon avis... Je vais peut-être créer un sujet dans "Philosophie" concernant cela.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Léna-Postrof a dit :

Vous étiez angoissé ? 

Les deux évoquent toujours Blanche-Neige. Blanche-Neige est aussi un stéréotype, fait de divers symboles, il regroupe plusieurs idées intéressantes à mon goût. Le précédent rappelait en sus "El dia de los muertos".

Vous êtes attaché à votre culture. Moi, aux miennes.

 

Il vous est difficile de ne pas vous braquez contre moi. Cela vous rend un peu prévisible.

Oui votre précédent avatar m’angoissait. Ce qui ne signifie pas que je désirais que vous le changeassiez, hé hé.

il y a 4 minutes, InstantEternité a dit :

Quelle est cette philosophie d'aimer quelqu'un sans que la personne ne soit jamais au courant... ? C'est pour la protéger la personne aimée ou pour se protéger soi-même ? Cela m’intrigue profondément... vous parlez d'une tragédie... :( 

Ne surtout pas donner. C’est cela ce que ça signifie. Et faire de beaux poèmes non pour l’autre mais pour soi. Un comportement typiquement masculin. Jouir de ses rimes et ne surtout pas faire jouir celui ou celle pour qui, en principe, ces rimes sont écrites.

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Annalevine a dit :

Ne surtout pas donner. C’est cela ce que ça signifie. Et faire de beaux poèmes non pour l’autre mais pour soi. Un comportement typiquement masculin. Jouir de ses rimes et ne surtout pas faire jouir celui ou celle pour qui, en principe, ces rimes sont écrites.

C'est ce que je disais... il y a un côté malsain là-dedans !

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
il y a une heure, InstantEternité a dit :

Quelle est cette philosophie d'aimer quelqu'un sans que la personne ne soit jamais au courant... ? C'est pour la protéger la personne aimée ou pour se protéger soi-même ? Cela m’intrigue profondément... vous parlez d'une tragédie... :( 

Il y a quand même un côté malsain là-dedans à mon avis... Je vais peut-être créer un sujet dans "Philosophie" concernant cela.

Les amours inavoués, tout en retenue, sont peut-être les plus intenses. Poignants, mais tragiques oui, en effet, quand la mort vient danser. 

Marguerite Yourcenar était un personnage fort et à la fois éminemment romantique. Sensible, elle aimait aussi observer les oiseaux.

Je ne saurais vous écrire ce qui lui faisait réellement peur. Peut-être que l'amour ne soit pas partagé ? 

Il semblerait que ce poème ait été écrit pour un homme politique. Peut-être qu'il a laissé une veuve et des enfants ? Peut-on raisonnablement troubler une vie bien rangée voire heureuse ? 

il y a une heure, Annalevine a dit :

Il vous est difficile de ne pas vous braquez contre moi. Cela vous rend un peu prévisible.

Oui votre précédent avatar m’angoissait. Ce qui ne signifie pas que je désirais que vous le changeassiez, hé hé.

Ne surtout pas donner. C’est cela ce que ça signifie. Et faire de beaux poèmes non pour l’autre mais pour soi. Un comportement typiquement masculin. Jouir de ses rimes et ne surtout pas faire jouir celui ou celle pour qui, en principe, ces rimes sont écrites.

Vous me prêtez là des agissements qui ne sont pas les miens.

Vous auriez tendance à voir chez moi la "tueuse" pour reprendre vos "maux". Je suis plutôt une force tranquille, surtout en général. 

Il peut y avoir une certaine pudeur quant à nos écrits, nos poèmes. Tout dépend des natures. Ils révèlent ce que nous sommes au plus profond. Les parcelles du coeur. Et telles des trésors, il convient parfois de les enfouir, de les cacher. 

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, Léna-Postrof a dit :

Les amours inavoués, tout en retenue, sont peut-être les plus intenses. Poignants, mais tragiques oui, en effet, quand la mort vient danser. 

Marguerite Yourcenar était un personnage fort et à la fois éminemment romantique. Sensible, elle aimait aussi observer les oiseaux.

Je ne saurais vous écrire ce qui lui faisait réellement peur. Peut-être que l'amour ne soit pas partagé ? 

Il semblerait que ce poème ait été écrit pour un homme politique. Peut-être qu'il a laissé une veuve et des enfants ? Peut-on raisonnablement troubler une vie bien rangée voire heureuse ? 

D'accord. A mon sens la seule chose qui peut "justifier" un tel comportement (aimer en secret) c'est qu'il y est un enjeu vital pour soi-même ou pour la personne aimée. Mais dans ces cas là soit on se donne la peine au moins d'arranger les choses ou si c'est vraiment impossible on fait tout pour oublier l'amour ou du moins on garde cela pour soi-même et à jamais !

Autrement je suis désolé mais s'il n'y a pas d'enjeu vital en question, cela me paraît plutôt comme une farce cynique que comme un "amour tragique"... En effet utiliser l'amour (même si il est véritable) de cette manière là relève d'un cynisme sans nom !

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Cela me fait penser aux poèmes écrits par PPDA en l’honneur de sa fille suicidée. Il y avait quelque chose de malsain à le voir se répandre sur tous les plateaux. Car tout le monde ne parlait plus que de ses poèmes et plus personne ne pensait à la suicidée. La suicidée était devenue le faire valoir de PPDA.

Il s’agissait de la souffrance de cet homme il ne s’agissait plus du tout de la souffrance de cette jeune fille. Cette femme a été tuée deux fois. 

Comme ici cet homme est devenu le faire valoir de cette écrivaine.
 

En effet je suis comme instanteternite ça me met mal à l’aise. 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
il y a 50 minutes, InstantEternité a dit :

D'accord. A mon sens la seule chose qui peut "justifier" un tel comportement (aimer en secret) c'est qu'il y est un enjeu vital pour soi-même ou pour la personne aimée. Mais dans ces cas là soit on se donne la peine au moins d'arranger les choses ou si c'est vraiment impossible on fait tout pour oublier l'amour ou du moins on garde cela pour soi-même et à jamais !

Autrement je suis désolé mais s'il n'y a pas d'enjeu vital en question, cela me paraît plutôt comme une farce cynique que comme un "amour tragique"... En effet utiliser l'amour (même si il est véritable) de cette manière là relève d'un cynisme sans nom !

Je serais bien en peine d'imposer quoi faire quant à l'amour inavoué ou impossible. Le conseil est souvent bienveillant. 

Qu'il doit être difficile de composer avec ce sentiment incontrôlable ! 

Peut-être a t-elle essayé de le combattre ? 

Le poème a été publié alors qu'elle avait 80 ans. Elle est décédée 4 ans plus tard. Nous ne saurons de qui il s'agit. Personne ne semble en avoir plus souffert qu'elle.

Les personnes âgées font aussi évoluer l'amour vers une tendresse toute émouvante. 

il y a 54 minutes, Annalevine a dit :

Cela me fait penser aux poèmes écrits par PPDA en l’honneur de sa fille suicidée. Il y avait quelque chose de malsain à le voir se répandre sur tous les plateaux. Car tout le monde ne parlait plus que de ses poèmes et plus personne ne pensait à la suicidée. La suicidée était devenue le faire valoir de PPDA.

Il s’agissait de la souffrance de cet homme il ne s’agissait plus du tout de la souffrance de cette jeune fille. Cette femme a été tuée deux fois. 

Comme ici cet homme est devenu le faire valoir de cette écrivaine.
 

En effet je suis comme instanteternite ça me met mal à l’aise. 

Vous exagérez. 

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Léna-Postrof a dit :

Poèmes kovaniens ? 

La mort inspire ou il s'agit d'expirer plutôt.

C'est la fin d'une vie, d'un souffle. D'un cycle, vers un nouveau départ.

Emily Dickinson écrivait sur la mort. Il semble que l'amour ait davantage inspiré (pour faire écho à l'un de vos autres sujets).

J'aime quand amour et mort sont mêlés. Ce poème de Marguerite Yourcenar écrit pour un homme -le seul qu'elle ait aimé, qui ne l'a jamais su- reste l'un de mes préférés :

"Vous ne saurez jamais que votre âme voyage
Comme au fond de mon cœur un doux cœur adopté
Et que rien, ni le temps, d'autres amours, ni l'âge
N'empêcheront jamais que vous ayez été;

Que la beauté du monde a pris votre visage,
Vit de votre douceur, luit de votre clarté,
Et que le lac pensif au fond du paysage
Me redit seulement votre sérénité.

Vous ne saurez jamais que j'emporte votre âme
Comme une lampe d'or qui m'éclaire en marchant;
Qu'un peu de votre voix a passé dans mon chant.

Doux flambeau, vos rayons, doux brasier, votre flamme
M'instruisent des sentiers que vous avez suivis,
Et vous vivez un peu puisque je vous survis."

 

(extrait du recueil "Les charités d'Alcippe"  nouvelle édition 1984, Gallimard)

MERCI d'inviter Emily et Marguerite à ma table, Léna. Vous n'imaginez pas à quel point vous me touchez. Avez-vous vu ce film sublime: "Paterson"? (de Jarmusch). Quant à Marguerite (elle me pardonnera cette familiarité à l'aune de notre intimité...), c'est je crois, avec Germaine (Tillion) pour d'autres raisons, que vous comprendrez j'en suis sûr, LA femme de ma vie, ma foi!...

J'ai donc, comme elle (par mimétisme peut-être?), aimer un être humain qui ne l'a jamais su.

Je trouve injuste l'intention qui lui est faite un peu plus bas, et j'essaierai d'y répondre. Je n'aurai pas forcément raison d'ailleurs, car personnalité plus complexe que la sienne est assez improbable à mes yeux. Et je ne prétends donc pas la connaître... 

Ce qui est sûr, c'est qu'elle m'a aidé à comprendre la femme, davantage encore que Beauvoir (que j'admire sans l'aimer). Ce qui est sûr, surtout, c'est qu'elle me garde, encore aujourd'hui, de la folie: à mes yeux, Descartes est un imbécile prétentieux quand il s'agit de le comparer à Yourcenar en matière d'intelligence de la raison humaine. (Non, je ne lancerai pas le sujet...)

Et merci aussi pour votre question: "Poèmes kovaniens?" Sincèrement, je ne l'avais jamais envisagée. Mon rapport poétique à la mort, à l'amour, à tout..., a-t-il évolué en regard de ma "découverte" de Kovanien? En regard de mon investissement total dans cette "idée" kovanienne? Oui, ces poèmes, les trois, datent tous des années récentes (moins de 4 ans); on peut donc dire qu'ils sont kovaniens. Je vais chercher dans mes "disques durs" ce que j'aurais pu conserver (sur ces thèmes) de mes "créations" anté-kovaniennes. Ce n'est pas gagné car je détruis tout. Depuis toujours. Systématiquement. J'ai la phobie du passé... Le passé est un fantôme, un monstre, mais surtout...: un serpent venimeux qui paralyse tous les possibles! Je hais le passé... (Mais bon, je vais quand même regarder car ma dernière "grande lessive" remonte à deux ans environ avant K). 

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, InstantEternité a dit :

Quelle est cette philosophie d'aimer quelqu'un sans que la personne ne soit jamais au courant... ? C'est pour la protéger la personne aimée ou pour se protéger soi-même ? Cela m’intrigue profondément... vous parlez d'une tragédie........ Mais en fait quand on réfléchit un peu plus ça fait carrément froid dans le dos !!! Quel genre de personne peut aimer de cette manière là !?

Il y a quand même un côté malsain là-dedans à mon avis... Je vais peut-être créer un sujet dans "Philosophie" concernant cela.

InstantEternité (je vous appellerai IE si vous me le permettez), IE donc (ça y est, j'ai l'intuition que vous me l'avez permis), je crois que vous réduisez un peu vite la problématique à deux [seules] dimensions, ou même à une seule: la protection (de la personne aimée, ou de soi-même). Et bien sûr, logiquement, vous répondez à votre propre question (équationnelle?) par l'effroi que la solution vous inspire. Le problème, c'est quand vous amenez la cerise sur le gâteau avec "malsain"... (Etc. etc.)

Mais je conviens que nous sommes face à un problème (philosophique) d'une incroyable difficulté. Je ne ferais pas mieux que vous (à ce stade). Je trouve sincèrement que ce serait vraiment une excellente idée de lancer un fil là-dessus. (J'en lance déjà trop quant à moi, s'il vous plaît!, faites-le!)

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Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
il y a 21 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

InstantEternité (je vous appellerai IE si vous me le permettez), IE donc (ça y est, j'ai l'intuition que vous me l'avez permis), je crois que vous réduisez un peu vite la problématique à deux [seules] dimensions, ou même à une seule: la protection (de la personne aimée, ou de soi-même). Et bien sûr, logiquement, vous répondez à votre propre question (équationnelle?) par l'effroi que la solution vous inspire. Le problème, c'est quand vous amenez la cerise sur le gâteau avec "malsain"... (Etc. etc.)

Mais je conviens que nous sommes face à un problème (philosophique) d'une incroyable difficulté. Je ne ferais pas mieux que vous (à ce stade). Je trouve sincèrement que ce serait vraiment une excellente idée de lancer un fil là-dessus. (J'en lance déjà trop quant à moi, s'il vous plaît!, faites-le!)

Bon déjà IE ça me fait penser à "Internet Explorer" donc appelez moi pas IE ("instanteternite" si vous voulez aller vite...) :) 

Sinon, je serai ravi d'en débattre dans un topic à part en philosophie, je vais créer le topic d'ici peu.

Bonne soirée

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
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Il y a 1 heure, Guillaume_des_CS a dit :

MERCI d'inviter Emily et Marguerite à ma table, Léna. Vous n'imaginez pas à quel point vous me touchez. Avez-vous vu ce film sublime: "Paterson"? (de Jarmusch). Quant à Marguerite (elle me pardonnera cette familiarité à l'aune de notre intimité...), c'est je crois, avec Germaine (Tillion) pour d'autres raisons, que vous comprendrez j'en suis sûr, LA femme de ma vie, ma foi!...

J'ai donc, comme elle (par mimétisme peut-être?), aimer un être humain qui ne l'a jamais su.

Je trouve injuste l'intention qui lui est faite un peu plus bas, et j'essaierai d'y répondre. Je n'aurai pas forcément raison d'ailleurs, car personnalité plus complexe que la sienne est assez improbable à mes yeux. Et je ne prétends donc pas la connaître... 

Ce qui est sûr, c'est qu'elle m'a aidé à comprendre la femme, davantage encore que Beauvoir (que j'admire sans l'aimer). Ce qui est sûr, surtout, c'est qu'elle me garde, encore aujourd'hui, de la folie: à mes yeux, Descartes est un imbécile prétentieux quand il s'agit de le comparer à Yourcenar en matière d'intelligence de la raison humaine. (Non, je ne lancerai pas le sujet...)

Et merci aussi pour votre question: "Poèmes kovaniens?" Sincèrement, je ne l'avais jamais envisagée. Mon rapport poétique à la mort, à l'amour, à tout..., a-t-il évolué en regard de ma "découverte" de Kovanien? En regard de mon investissement total dans cette "idée" kovanienne? Oui, ces poèmes, les trois, datent tous des années récentes (moins de 4 ans); on peut donc dire qu'ils sont kovaniens. Je vais chercher dans mes "disques durs" ce que j'aurais pu conserver (sur ces thèmes) de mes "créations" anté-kovaniennes. Ce n'est pas gagné car je détruis tout. Depuis toujours. Systématiquement. J'ai la phobie du passé... Le passé est un fantôme, un monstre, mais surtout...: un serpent venimeux qui paralyse tous les possibles! Je hais le passé... (Mais bon, je vais quand même regarder car ma dernière "grande lessive" remonte à deux ans environ avant K). 

Avec plaisir (et ne me criez plus dessus en lettres capitales, s'il vous plaît). 

Hélas, je ne suis pas friande du cinéma français (sauf quand il s'agit de Jeunet et Caro ou de faire jouer Bacri). Le film semble récent toutefois, j'essaierais de le trouver.

A contrario de Marguerite Yourcenar et de vous, je ne sais pas ce que cela fait de ne pas être aimée en retour. Néanmoins, j'imagine que cela doit être comme une brûlure, à froid. Toujours présente et extrêmement douloureuse. Je ne peux offrir que ma compassion, à défaut de vécu.

Simone de Beauvoir fut une personnalité très tourmentée, et façonnée dès l'enfance par un père déçu de ne pas avoir eu un fils. Sa rencontre avec Sartre n'a pas arrangé les choses. Si vous voulez comprendre cette femme, lisez-là. Si vous voulez comprendre les femmes, évitez sa lecture, par pitié. 

C'est intéressant cette idée d'un passé qui empêcherait ou paralyserait.

J'aime assez revenir sur ces journaux intimes écrits en équilibre sur le rebord d'une fenêtre, lors de l'adolescence. Ils contiennent des poèmes, des fleurs séchées, des "bulles" et autres badabulles. En guise de marque-pages, quelques lettres de mes premiers amours. Et de la vision de la vie, du monde, y étaient si différentes. Comment savoir qu'il allait dégénérer aussi vite ? 

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
à l’instant, Léna-Postrof a dit :

je ne suis pas friande du cinéma français

Non, Jarmusch n'est pas Français... Et le film, qui traite de poésie anglophone, vaut mille fois mieux d'être vu et entendu dans sa langue, croyez-moi... 

il y a 2 minutes, Léna-Postrof a dit :

ne pas être aimée en retour

Ah, mais... C'est qu'il ne s'agit pas du tout de cela!... Pour elle comme pour moi, et croyez-moi, comme pour tous les gens qui aiment vraiment: l'amour (aimer) n'attend jamais de retour... C'est toujours un don. 

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Membre, Posté(e)
Guillaume_des_CS Membre 1 420 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, Léna-Postrof a dit :

Si vous voulez comprendre cette femme, lisez-là

Simone de Beauvoir? Croyez-vous vraiment que j'oserais écrire son nom sans l'avoir (toute) lue? Oui, bon, j'exagère un peu... Elle était bavarde aussi... Nous le sommes tous un peu, n'est-ce pas?

il y a 11 minutes, Léna-Postrof a dit :

C'est intéressant cette idée d'un passé qui empêcherait ou paralyserait.

Merci. 

il y a 12 minutes, Léna-Postrof a dit :

ces journaux intimes écrits en équilibre sur le rebord d'une fenêtre, lors de l'adolescence.

Et là, bien sûr, je vous renvoie à Daldry (Stephen): "The hours" (autrement dit, Wirginia Woolf...)

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
il y a 11 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

Non, Jarmusch n'est pas Français... Et le film, qui traite de poésie anglophone, vaut mille fois mieux d'être vu et entendu dans sa langue, croyez-moi... 

Ah, mais... C'est qu'il ne s'agit pas du tout de cela!... Pour elle comme pour moi, et croyez-moi, comme pour tous les gens qui aiment vraiment: l'amour (aimer) n'attend jamais de retour... C'est toujours un don. 

"Merci" pour la première partie.

Ce "don" peut être parfois un peu flippant. Cela dépend de qui offre. 

il y a 3 minutes, Guillaume_des_CS a dit :

Simone de Beauvoir? Croyez-vous vraiment que j'oserais écrire son nom sans l'avoir (toute) lue? Oui, bon, j'exagère un peu... Elle était bavarde aussi... Nous le sommes tous un peu, n'est-ce pas?

Merci. 

Si vous l'avez toute lue alors c'est que vous êtes bien courageux. 

Et oh que non, il y a des introvertis. Ils me stressent.

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