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Les contrats de travail et leurs paies, dispensent-ils les patrons comme les travailleurs, de gratitude, d'amitié et de francheté ?


Marzhin

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Membre, 125ans Posté(e)
Res nullius Membre 34 messages
Baby Forumeur‚ 125ans‚
Posté(e)

Article intéressant , pertinent   , je vais y revenir en détail.

Ceci dit dès le début de l'article , vous faites allusion il  me semble ,  à une communauté d'intérêts (dans un environnement qui , pour  ma part ne peut être qu'hostile)  qui susciterait  la réflexion ..

S agissant des groupes Anarchistes , je confirme , et bien plus que de  l'influence , l 'autorité et la hiérarchie   sont bien  présentes n 'opérant jamais de manière "officielle"   , il appellent cela un commun accord alors qu'en réalité il s'agit plus d'une réunion de cellule.

Ces gens-là ne sont pas crédibles , plus prompts aux compromis.

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Membre, 45ans Posté(e)
Marzhin Membre 640 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, Res nullius a dit :

Agoravox (je vois) . Propagande  d'extrême-droite m'a t-on dit  sur autre forum un peu moins niaiseux que celui-ci ce qui m'a valu-causé l'exclusion après   un vote à l'unanimité des plus grandes autorités (rires).

Plus sérieusement , autant pour moi , je vais de ce pas consulter votre article.  [...]

S agissant des groupes Anarchistes , je confirme , et bien plus que de  l'influence , l 'autorité et la hiérarchie   sont bien  présentes n 'opérant jamais de manière "officielle"   , il appellent cela un commun accord alors qu'en réalité il s'agit plus d'une réunion de cellule.

Ces gens-là ne sont pas crédibles , plus prompts aux compromis.

Comme on dit : chacun voit midi à sa porte. AgoraVox ne vit que de ses contributeurs. J'ai déjà entendu dire, par des "libertaires", qu'AgoraVox serait à honnir au nom de cette tendance politique.

Tu parles de libertaires, dont la liberté s'arrête là où commence leurs effrois ! ... d'autant plus qu'en tant qu'ouvert à la contribution, si seulement ils ont raison, ils ne peuvent que s'en prendre à eux-mêmes de laisser ce terrain d'expression citoyen en friche idéologique quant à leurs militances ...

Mais leur problème, c'est qu'ils voient tout au prisme de leurs militances, justement, et qu'à ce titre ils ne peuvent que voir de l'extrême-droite partout. Exactement comme un centriste, cela dit. C'est dire comme ils sont "libertaires", ces fous. Au fond, ils sont gauchistes, quoiqu'ils se veuillent "ni de droite ni de gauche" ... inconscients qu'il existe des libertarismes de droite, généralement intellectualistes, mais aussi activistes, tels que le libertisme.

Et ainsi AgoraVox d'être globalement ostracisé par des personnes qui pourraient y contribuer, sachant que le site voit paraître des articles de toutes les tendances militantes, en plus d'autres sensibilités. Donc bon. Enfin, c'est sûr que quelqu'un se sentant représenté politiquement, médiatiquement ou militamment, par divers personnages, partis, supports ou groupes, ressentira moins le besoin d'écrire sur AgoraVox, et qu'à ce titre on va trouvé beaucoup d'esprit de grief, sous AgoraVox. C'est sa liberté d'expression, que d'exprimer des griefs, qui n'en fait pas un extrême-droitier - à condition que l'on s'entende sur cette notion fourre-tout (du marxiste islamophile antisioniste Alain Soral aux néofascistes militaristes-étatistes, en passant par les euro-nationalistes libéraux islamophobes du RN, ou bien encore le conservateur juif Alain Finkielkraut ... tout ça ne veut rien dire).

Il y a 10 heures, Res nullius a dit :

Article intéressant , pertinent   , je vais y revenir en détail.Ceci dit dès le début de l'article , vous faites allusion il  me semble ,  à une communauté d'intérêts (dans un environnement qui , pour  ma part ne peut être qu'hostile)  qui susciterait  la réflexion ..

Avec plaisir, mais peut-être qu'un nouveau topic le permettrait mieux ? Je ne sais pas. Pour ma part, dans la mesure où ni les recruteurs ni les recrutés, n'ont à hostiliser leurs relations de travail, mais au contraire à performer leur environnement de travail par des solidarités humaines améliorant leur fonctionnalité par la confiance, au lieu que de s'en tenir à des strictions méfiantes, eh bien, de la gratitude, du compagnonnage (plutôt que de l'amitié, en fait) et de la francheté, doivent poindre.

C'est ainsi par exemple, qu'il m'est arrivé de défendre un contre-maître vendangeur, qui souhaitait que l'équipe déborde un quart d'heure pour finir la parcelle, et que le patron, en ayant eu vent, m'a offert un carton de bouteilles vieilles vignes. Je ne l'attendais pas, et finalement j'ai été rétribué sur ma bonne volonté, surtout que j'avais failli m'empoigner avec un collègue réticent qui me jugeait ... quoi ? généreux ? ... Il allait m'en vouloir parce que j'étais généreux, au prétexte que le patron avait un domaine, et qu'il vivait dans une caravane high-tech ? ... Soyons sérieux.

Mais évidemment, il n'est pas évident, quand on est recruteur, de trouver mon genre de profil, ni de savoir s'il s'avérera tel dans la durée. De plus, et avant tout, dans les métiers plus bureautiques, employés, d'études et de projets, etc. la "culture" de milieu est tout à fait différente, et tout ce que l'on attend se sont des formes de mondanités sympatoches, qui de toutes façons regardent un peu moins à l'horaire dans la mesure où, justement, ils sont faits de mondanités sympatoches. Sauf dans le public. Dans le public, l'heure, c'est l'heure, surtout de partir. Enfin ça dépend des bonnes volontés en place, y compris dans le privé. Souvent, ça grinche pour cinq minutes et cinq centimes, au prétexte qu'un doigt un bras ... alors qu'au final, ce sont les grincheux(ses), qui ont la mentalité d'un doigt un bras.

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Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
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Le 19/11/2019 à 01:10, grenouille11 a dit :

Elle a déjà une valeur fixe

une monnaie a une valeur qui dépend de la confiance que l'on a en elle. Si plus personne n'a confiance dans l'euro, on va vendre ses euros contre des dollars et y aura-t-il quelqu'un pour échanger une baguette de pain contre des centaines d'euros qui ne valent plus rien ?

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Membre, 55ans Posté(e)
grenouille11 Membre 252 messages
Forumeur en herbe ‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, g.champion a dit :

une monnaie a une valeur qui dépend de la confiance que l'on a en elle. Si plus personne n'a confiance dans l'euro, on va vendre ses euros contre des dollars et y aura-t-il quelqu'un pour échanger une baguette de pain contre des centaines d'euros qui ne valent plus rien ?

Certes, mais je ne comprends toujours pas pourquoi vous m'amenez là, quel est le rapport avec  le maniement d'argent par les entreprises qui, au lieu d'acheter pour l'entreprise ce qu'elles ont gagné, continuent en esperant gagner plus. Pendant ce temps là, les salariés continuent d'oeuvrer sur des machines usées qui tombent en panne. C'est de ce point là que je parlais.

Ceci dit je préfère échanger ma baguette de pain contre trois bonnes tomates. Les euros ça ne se mange pas ;)

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Membre, 45ans Posté(e)
Marzhin Membre 640 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)
Il y a 16 heures, grenouille11 a dit :

Ceci dit je préfère échanger ma baguette de pain contre trois bonnes tomates. Les euros ça ne se mange pas ;)

C'est exactement le problème que je soulève avec l'histoire pendant mes vendanges : l'argent, c'est bien, mais ce qu'on obtient avec et la façon dont on se socialise autour, c'est mieux. Dit autrement : on a beau être dans un système capitaliste, où l'argent rapporte spéculativement de l'argent de façon aberrante, à la fin, ce sont toujours les biens et surtout les personnes qui comptent - jamais l'argent.

C'est ce que met en avant la débancarisation, d'ailleurs.

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Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 19 heures, grenouille11 a dit :

quel est le rapport avec  le maniement d'argent par les entreprises qui, au lieu d'acheter pour l'entreprise ce qu'elles ont gagné, continuent en espérant gagner plus.

les entreprises disposent d'un bénéfice et se demandent comment l'employer. La monnaie ce n'est pas que des chiffres, c'est une valeur d'échange qui fluctue. On peut donc supposer qu'un propriétaire d'entreprise puisse vouloir spéculer en bourse avec le bénéfice qui lui "appartient". La question que l'on doit se poser c'est : est-ce que ce bénéfice lui appartient ? 

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Membre, 55ans Posté(e)
grenouille11 Membre 252 messages
Forumeur en herbe ‚ 55ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Marzhin a dit :

C'est exactement le problème que je soulève avec l'histoire pendant mes vendanges : l'argent, c'est bien, mais ce qu'on obtient avec et la façon dont on se socialise autour, c'est mieux. Dit autrement : on a beau être dans un système capitaliste, où l'argent rapporte spéculativement de l'argent de façon aberrante, à la fin, ce sont toujours les biens et surtout les personnes qui comptent - jamais l'argent.

C'est ce que met en avant la débancarisation, d'ailleurs.

oui voilà, spéculation excessive qui tend vers une déshumanisation.

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Membre, 55ans Posté(e)
grenouille11 Membre 252 messages
Forumeur en herbe ‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, g.champion a dit :

les entreprises disposent d'un bénéfice et se demandent comment l'employer. La monnaie ce n'est pas que des chiffres, c'est une valeur d'échange qui fluctue. On peut donc supposer qu'un propriétaire d'entreprise puisse vouloir spéculer en bourse avec le bénéfice qui lui "appartient". La question que l'on doit se poser c'est : est-ce que ce bénéfice lui appartient ? 

Dans un usage respectueux de la communauté de l'entreprise, oui bien sûr.

Je parle des excès de ceux qui spéculent sans fin et qui perdent l'objectif de base, et des conséquences que cela amène. Le but étant d'en avoir plus pour investir au mieux dans l'entreprise.

Je ne connais qu'un exemple pour dire ce que j'en pense par rapport à ce fait:

En tant qu'ancien salarié d'une boite qui speculait, j'ai vu avec la centaine d'autres collègues la boite se maintenir sur le fil du rasoir, augmentant chaque année les conflits. En 10 ans ça s'est détérioré (autant point de vue matériel que relations humaines). Sachant que nous pouvions remplacer des machines (des presses rafistolées qui datent de 1980 par exemple) qui nous mettaient en danger car pour certaines nous étions obligés d'enlever les sécurités pour qu'elles fassent le quota imposé (qui augmentait toujours). Ou créer des tuteurs pour former les intérimaires sur des machines compliquées au lieu de prendre des salariés bénévoles sans augmentation de salaire ni primes.

Tout ceci a ammené aujourd'hui à une déviance, une déshumanisation. Dedans il y a de l'opacité, de la tension, des mensonges, des dysfonctionnements cachés aux organismes qui surveillent les entreprises. Une personne est décédée il y a 5 ans dans l'entreprise et ça été "etouffé". Beaucoup sont partis, dégoutés. Moi de même, je ne veux plus cautionner, faire partie de ce genre de méthode.

Si le bénéfice des spéculations appartient au propriétaire de l'entreprise, la communauté doit savoir en toute transparence et "francheté" de quelle manière il sera utilisé, selon les projets.

Mais ça n'est pas le cas, dans les cas que je parle. L'objectif des spéculations est occulté, et il ne reste que l'objectif d'en gagner encore plus.

 

 

 

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Membre, Posté(e)
g.champion Membre 700 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 31 minutes, grenouille11 a dit :

Si le bénéfice des spéculations appartient au propriétaire de l'entreprise, la communauté doit savoir en toute transparence et "francheté" de quelle manière il sera utilisé, selon les projets.

si le bénéfice est obtenu par le travail de tous, on peut en déduire que ce bénéfice appartient à tous. Seulement, il y a des lois qui disent qu'il appartient aux actionnaires et, dans le cadre de cette loi, on en déduit que les actionnaires sont libres d'en faire ce que bon leur semble sans avoir de compte à rendre à personne. Si vous vous plaignez qu'ils ne vous informent pas de l'usage qu'ils font de cet argent, vous vous piétinez vous-mêmes et ils se rient de votre peur de les affronter sur la seule question qui compte. 

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Membre, 55ans Posté(e)
grenouille11 Membre 252 messages
Forumeur en herbe ‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, g.champion a dit :

si le bénéfice est obtenu par le travail de tous, on peut en déduire que ce bénéfice appartient à tous. Seulement, il y a des lois qui disent qu'il appartient aux actionnaires et, dans le cadre de cette loi, on en déduit que les actionnaires sont libres d'en faire ce que bon leur semble sans avoir de compte à rendre à personne. Si vous vous plaignez qu'ils ne vous informent pas de l'usage qu'ils font de cet argent, vous vous piétinez vous-mêmes et ils se rient de votre peur de les affronter sur la seule question qui compte. 

Je ne me plaint pas, je constate.

J'ai dit qu'ils avaient informé de l'usage de l'argent, par des mensonges. C'est pas loyal.

Si la vérité est dite dès le départ "vous travaillerez avec des machines obsolètes et devrez en suer pour obtenir le quota imposé. L'argent qu'on gagne servira pour notre usage personnel" il n'y aurait pas grand monde à postuler.

Et au moins on aurait pas perdu notre temps et notre santé à esperer pour rien.

"... ils se rient de votre peur de les affronter sur la seule question qui compte."

Bé non, c'est kiff kiff :o°, quand on sait ce qui se trame à l'interieur.

 

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Membre, 45ans Posté(e)
Marzhin Membre 640 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)
Il y a 17 heures, g.champion a dit :

les entreprises disposent d'un bénéfice et se demandent comment l'employer. La monnaie ce n'est pas que des chiffres, c'est une valeur d'échange qui fluctue. On peut donc supposer qu'un propriétaire d'entreprise puisse vouloir spéculer en bourse avec le bénéfice qui lui "appartient". La question que l'on doit se poser c'est : est-ce que ce bénéfice lui appartient ? 

Il y a 17 heures, grenouille11 a dit :

oui voilà, spéculation excessive qui tend vers une déshumanisation.

Il y a 16 heures, grenouille11 a dit :

Dans un usage respectueux de la communauté de l'entreprise, oui bien sûr.

Je parle des excès de ceux qui spéculent sans fin et qui perdent l'objectif de base, et des conséquences que cela amène. Le but étant d'en avoir plus pour investir au mieux dans l'entreprise.

Je ne connais qu'un exemple pour dire ce que j'en pense par rapport à ce fait:

En tant qu'ancien salarié d'une boite qui speculait, j'ai vu avec la centaine d'autres collègues la boite se maintenir sur le fil du rasoir, augmentant chaque année les conflits. En 10 ans ça s'est détérioré (autant point de vue matériel que relations humaines). Sachant que nous pouvions remplacer des machines (des presses rafistolées qui datent de 1980 par exemple) qui nous mettaient en danger car pour certaines nous étions obligés d'enlever les sécurités pour qu'elles fassent le quota imposé (qui augmentait toujours). Ou créer des tuteurs pour former les intérimaires sur des machines compliquées au lieu de prendre des salariés bénévoles sans augmentation de salaire ni primes.

Tout ceci a ammené aujourd'hui à une déviance, une déshumanisation. Dedans il y a de l'opacité, de la tension, des mensonges, des dysfonctionnements cachés aux organismes qui surveillent les entreprises. Une personne est décédée il y a 5 ans dans l'entreprise et ça été "etouffé". Beaucoup sont partis, dégoutés. Moi de même, je ne veux plus cautionner, faire partie de ce genre de méthode.

Si le bénéfice des spéculations appartient au propriétaire de l'entreprise, la communauté doit savoir en toute transparence et "francheté" de quelle manière il sera utilisé, selon les projets.

Mais ça n'est pas le cas, dans les cas que je parle. L'objectif des spéculations est occulté, et il ne reste que l'objectif d'en gagner encore plus.

Merci de reprendre ce vocable de francheté ! Ça fait plaisir, d'autant plus qu'il est philosophiquement, intellectuellement et ententivement riche de bonnes questions.

Il y a 15 heures, grenouille11 a dit :

Je ne me plaint pas, je constate.

J'ai dit qu'ils avaient informé de l'usage de l'argent, par des mensonges. C'est pas loyal.

Si la vérité est dite dès le départ "vous travaillerez avec des machines obsolètes et devrez en suer pour obtenir le quota imposé. L'argent qu'on gagne servira pour notre usage personnel" il n'y aurait pas grand monde à postuler.

Et au moins on aurait pas perdu notre temps et notre santé à esperer pour rien.

"... ils se rient de votre peur de les affronter sur la seule question qui compte."

Bé non, c'est kiff kiff :o°, quand on sait ce qui se trame à l'interieur.

 

On déborde du sujet là, mais la vérité c'est qu'on ne sait pas bien à qui cela appartient dans l'absolu, le bénéfice/plus-value, c'est bien pour cela qu'il y a contractualisation et que la loi n'est pas inutile. De base, une personne possède un bien qu'elle souhaite exploiter en vue d'une expansion : cette seule intention fait passer son bien exploitable au statut de capital (la notion de capital ne s'applique pleinement que dans ces conditions) car, en effet, toutes les exploitations ne visent pas l'expansion. Bon. Cette expansion n'est pas le seul fruit ni l'usufruit du bien exploitable, sinon on pourrait aussi bien s'en tenir à ce qu'on a sans expansionnisme. Ce que le capitaliste escompte, c'est un profit expansif, expansionnel, expansionniste - encore que, de base, le système capitaliste mette seulement en place les conditions de facilitations à l'entreprise à travers bourses d'action et banques de prêt, certes tournant comme le petit lait à l'eau de boudin oligopolistique voire monopolistique (rien que ça ... ). Ce capitalisme n'est pas libéral !

Mais la question demeure, dans les conditions de ce qu'il est désormais plus ou moins convenu de nommer coworking, collaboration, d'une co-opération qui, au-delà de la contractualisation, mette en place des valeurs de gratitude, de compagnonnage et de francheté. Je ne vois pas comment ceci s'opposerait à cela, et pourtant je constate que le commun des mortels, recruteur comme recruté, peut-être en France particulièrement, s'attelle à rendre tout cela invivable par la grapille, la grigne et la grouille (à noter que les velléités d'environnement de travail sympa et open deviennent régulièrement les pires ambiances). Tout ceci ne saurait seulement s'expliquer par les velléités expansionnistes profiteuses du capitalisme, car l'efficacité exigées des uns et des autres passe nécessairement par un bien-être au travail, du recruteur comme du recruté, même si l'on devine bien que la question du bénéfice ou de la plus-value, puisse faire tiquer. D'abord, parce que les actionnaires, souvent absents du lieu, peuvent conditionner les façons d'y travailler, ce qui ne fait pas sens, encore qu'ils soient souvent des conditions de possibilité du travail en cours, à travers les bourses d'action. Mais eux aussi, en ce cas, n'ont pas besoin de se passer des valeurs de gratitude, de compagnonnage et de francheté ! ...

Vraiment, on ne voit pas ce qui, moralement, retient quiconque d'améliorer le bien-être au travail, sinon une paranoïa ordinaire sur "les marchés". Or ses "fluctuations" n'existent que dans les têtes calculatrices, car au réel des productions et des échanges, il y a, justement, des rencontres pour produire et échanger, engageant fatalement des moeurs personnelles entre elles, donc le problème moral. La paranoïa ordinaire dont je parle, tient de ce que le sociologue Émile Durkheim nommait densité morale (morale ici, au sens de rencontres de moeurs), conscience collective.

Eh bien, il ne tient qu'à la moralité de ces moeurs, de cette conscience collective en chacun, avec sa densité, de redescendre d'un cran. Pourquoi tout ceci se passe, comme dans un sketch de Raymond Devos, sur le mode de la frénésie inhumaine ? ... Vraiment, l'effet d'entraînement n'est pas évident à comprendre, en dehors d'une avarice nuisible en faits.

Mais enfin, la question du bénéfice/de la plus-value, n'a pas nécessairement à être communisée au sens marxiste. Karl Marx est un génie de la compréhension du capitalisme, on aurait grand tort de le dénier et il faut savoir qu'il est enseigné en grandes écoles de commerce - du moins nombres de ses concepts courent toujours efficacement dans l'économisme contemporain, qui a oublié que c'est son plus grand critique, qui les lui a fournis (ce sont toujours les critiques, qui éveillent les intelligences de situations, de toutes façons : cela aussi, il faudrait que les recruteurs et les recrutés le comprennent sans grief, au réel de leurs relations de travail, pour que les climats ne sombrent pas dans l'hypocrisie, l’écœurement et le dédain déloyaux).

Mais je répète : moralement, rien ne s'oppose à ce que les valeurs soient - comme on dit - "plus humaines". Enfin je répète cette aspiration, mais au fond on voit bien qu'elle n'a jamais rien résolu, chacun préférant voir midi à sa porte (on est toujours plus valeureux qu'autrui, n'est-ce pas ? hum, recruteurs comme recrutés n'ont personnellement pas de quoi être fiers, à ce niveau, dont je fais fatalement partie aussi sans fierté). En fait, les pulsions humanitaires sont monstrueusement orgueilleuses. C'est ça le problème, du moins un des problèmes, en plus de la paranoïa ordinaire des fantasmes mercantiles, au réel des entreprises et des personnes qui les actionnent (actionnaires, patrons et recrutés).

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 15/11/2019 à 22:05, Enchantant a dit :

La "franchité" c'est  un mot canadien pour décrire la franchise, en fait cela me convient bien ! (j'ai appris avec vous ce mot là)

Pour le reste et l'essentiel du message, je suis d'accord avec vous, les contrats ne dispensent pas du respect qu'ont se doit, les uns envers les autres.

 

Quand le Patron profitait qu'Amar ne savait pas lire le français pour ne pas l'augmenter, je ne sais pas s'il méritait tant que ça le respect...

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Membre, 45ans Posté(e)
Marzhin Membre 640 messages
Baby Forumeur‚ 45ans‚
Posté(e)
il y a 4 minutes, Blaquière a dit :

Quand le Patron profitait qu'Amar ne savait pas lire le français pour ne pas l'augmenter, je ne sais pas s'il méritait tant que ça le respect...

Ce que ça dit, c'est que l'éloignement interculturel (voire le dédain raciste là, en l'occurrence), est aussi une cause du manque de valeurs relationnelles, au-delà de l'avarice, encore qu'on comprenne bien que ça épouse allègrement l'avarice : plutôt un recruté qui n'y comprend pas grand'chose ou juste ce qu'il faut à sa tâche, qu'un recruté éduqué.

Mais ça souligne encore un autre phénomène d'éloignement, géographique celui-là : quand je vends mes actions en bourse, qui n'ont aucun effet immédiat dans ma vie, je suis plus enclin bon gré mal gré, à me moquer de créer du chômage ailleurs, même si c'est inconscient de ma part, au double-sens d'irresponsable et illusionné : je suis un pauvre type d'actionnaire ... Ou bien, quand avec les collègues on se met en grève sans connaître la réelle situation budgétaire de notre recruteur, on peut le mettre si bien en difficulté qu'on creuse notre propre tombe, incitant d'ailleurs à la délocalisation pas seulement par méchanceté avare.

Tout ceci ne fait que confirmer l'adage selon lequel ce qui est loin des yeux est loin du cœur (loin des yeux, loin du cœur), et suggère la nécessité de procéder à des remédiations proximales, mais aussi à des faire-prendre-conscience-que. Une politique par-delà gauche-centre-droite (le centre n'étant jamais qu'un droitisme réel à morale gauchiste).

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Marzhin a dit :

Ce que ça dit, c'est que l'éloignement interculturel (voire le dédain raciste là, en l'occurrence), est aussi une cause du manque de valeurs relationnelles, au-delà de l'avarice, encore qu'on comprenne bien que ça épouse allègrement l'avarice : plutôt un recruté qui n'y comprend pas grand'chose ou juste ce qu'il faut à sa tâche, qu'un recruté éduqué.

Mais ça souligne encore un autre phénomène d'éloignement, géographique celui-là : quand je vends mes actions en bourse, qui n'ont aucun effet immédiat dans ma vie, je suis plus enclin bon gré mal gré, à me moquer de créer du chômage ailleurs, même si c'est inconscient de ma part, au double-sens d'irresponsable et illusionné : je suis un pauvre type d'actionnaire ... Ou bien, quand avec les collègues on se met en grève sans connaître la réelle situation budgétaire de notre recruteur, on peut le mettre si bien en difficulté qu'on creuse notre propre tombe, incitant d'ailleurs à la délocalisation pas seulement par méchanceté avare.

Tout ceci ne fait que confirmer l'adage selon lequel ce qui est loin des yeux est loin du cœur (loin des yeux, loin du cœur), et suggère la nécessité de procéder à des remédiations proximales, mais aussi à des faire-prendre-conscience-que. Une politique par-delà gauche-centre-droite (le centre n'étant jamais qu'un droitisme réel à morale gauchiste).

Tu as peut-être raison, mais le même Alain dirait : par-delà gauche-centre-droite = la droite !

C'est là qu'il faut rester prudent, je crois... Se méfier de nos propres raisonnements.

Par expérience, j'ai pu constater que la vraie droite, elle, ne se trompe jamais. Elle est mathématique, comptable, je crois que c'est pour ça. (Ne se trompe pas (de camp) ça ne veut d'ailleurs pas dire qu'elle ne fait pas d'erreurs! Comme De Gaulle disait : nous avons la droite la plus bête du monde !" ) C'est peut-être aussi pour ça qu'en face, "sa" gauche (la notre) n'est pas brillante !

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  • 1 mois après...
Invité Meruidos
Invités, Posté(e)
Invité Meruidos
Invité Meruidos Invités 0 message
Posté(e)
Le 26/11/2019 à 14:33, Blaquière a dit :

Tu as peut-être raison, mais le même Alain dirait : par-delà gauche-centre-droite = la droite !

C'est là qu'il faut rester prudent, je crois... Se méfier de nos propres raisonnements.

Par expérience, j'ai pu constater que la vraie droite, elle, ne se trompe jamais. Elle est mathématique, comptable, je crois que c'est pour ça. (Ne se trompe pas (de camp) ça ne veut d'ailleurs pas dire qu'elle ne fait pas d'erreurs! Comme De Gaulle disait : nous avons la droite la plus bête du monde !" ) C'est peut-être aussi pour ça qu'en face, "sa" gauche (la notre) n'est pas brillante !

Je pense avant tout, que la droite est plus certaine de ses valeurs et ancrée dans sa démarche, donc dans une forme de réalisme si l'on veut, que la gauche qui, elle, est plus certaine de ses idéaux et entraînée dans sa démarche, donc dans une forme d'idéalisme. A savoir qu'au XXème siècle, c'était la gauche, qui se définissant comme gauche, obligeait tout un chacun à se définir comme centriste ou droitiste, et toutes extrêmes associables, extrême-gauche, extrême-centre, extrême-droite.

Il y a, bien entendu, la comptabilité, qui est un principe de réalité, à condition de nous situer dans l'économie réelle, non-spéculative des bulles et autres législatures maximisées au transnational, sans parler des politiques économiques de banques centrales absolutistes ... et encore que ces différents acteurs financiers soient comptablement incontournables comme des réalités économiques. Cela conditionne toutefois, cela insère structurellement, "systémise", systématise les démarches, on dit "rationalise" mais c'est spécifique, entre capitalisme et légitimisme (extrême-centre).

Seulement, il n'y a pas que la comptabilité. Il y a d'autres valeurs que financières : il y a les valeurs identitaires ou culturelles. Ces valeurs ne sont pas déniables, et ceux qui les dénient au nom de leurs idéaux, sont naturellement dans leur identité/culture spécifique généralement gauchiste, du moins progressiste (extrême-centre) dans la mesure exacte où ça libéralise les frontières et les douanes du monde. Les idéaux, prétendent que ça fraternise les humanités de toute la planète, tandis que les réels considèrent que ça trouble chacune d'entre elles, sans qu'elles aient à se combattre pour autant : il n'y a aucun suprémacisme, à dire qu'on veut conserver son identité/culture sur un territoire. Le territorialisme, c'est aussi un truc israélien. Alors évidemment, ça ne plaît pas aux idéaux ... Humour du Gorafi : Un antisémite prétend qu'Israël est contrôlé par des juifs.

Cela dit il existe un gauchisme conservateur, aussi, en fait d'héritage républicaniste français, et même un anarchisme conservateur. Fichtre, je tombe même sur du national-anarchisme. Seuls les gauchistes n'y croient pas, et rechignent, idéalistes, sur des terminologies désincarnées. Mais c'était justement parce que ces formes conservatrices de gauchisme et d'anarchisme se voulaient réalistes, qu'elles se donnaient un corps, donc une incarnation. Fatalement, cela frustre les illimitistes idéaux, qui font le bonheur du capitalisme et du légitimisme (extrême-centre) puisque la croissance économique se veut illimitée.

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Membre, 48ans Posté(e)
Fraction Membre 6 898 messages
Maitre des forums‚ 48ans‚
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Le 15/11/2019 à 21:47, Marzhin a dit :

Tout est dans la question : les contrats de travail et leurs paies, dispensent-ils les patrons comme les travailleurs, de gratitude, d'amitié et de francheté ?

 

 

Bonsoir,

Le travail est à la fois un devoir envers la société, un égoïsme familial, mais c'est aussi une aventure humaine.

Le travail nous sociabilise.

Il ne nous sociabilise pas dans un contexte d'amitié ou d'amour, mais dans un contexte de coopération et de diplomatie.

Les valeurs sociales ne sont pas systématiquement des valeurs d'amour, elles peuvent être des valeurs de camaraderie.

Quand un collègue quitte l'entreprise, on ne pleure pas comme lorsque notre femme nous quitte, mais on lui rend un hommage plutôt d'ordre militaire, c'est la camaraderie.

Cordialement, Fraction

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Il y a 2 heures, Meruidos a dit :

Je pense avant tout, que la droite est plus certaine de ses valeurs et ancrée dans sa démarche, donc dans une forme de réalisme si l'on veut, que la gauche qui, elle, est plus certaine de ses idéaux et entraînée dans sa démarche, donc dans une forme d'idéalisme. A savoir qu'au XXème siècle, c'était la gauche, qui se définissant comme gauche, obligeait tout un chacun à se définir comme centriste ou droitiste, et toutes extrêmes associables, extrême-gauche, extrême-centre, extrême-droite.

Il y a, bien entendu, la comptabilité, qui est un principe de réalité, à condition de nous situer dans l'économie réelle, non-spéculative des bulles et autres législatures maximisées au transnational, sans parler des politiques économiques de banques centrales absolutistes ... et encore que ces différents acteurs financiers soient comptablement incontournables comme des réalités économiques. Cela conditionne toutefois, cela insère structurellement, "systémise", systématise les démarches, on dit "rationalise" mais c'est spécifique, entre capitalisme et légitimisme (extrême-centre).

Seulement, il n'y a pas que la comptabilité. Il y a d'autres valeurs que financières : il y a les valeurs identitaires ou culturelles. Ces valeurs ne sont pas déniables, et ceux qui les dénient au nom de leurs idéaux, sont naturellement dans leur identité/culture spécifique généralement gauchiste, du moins progressiste (extrême-centre) dans la mesure exacte où ça libéralise les frontières et les douanes du monde. Les idéaux, prétendent que ça fraternise les humanités de toute la planète, tandis que les réels considèrent que ça trouble chacune d'entre elles, sans qu'elles aient à se combattre pour autant : il n'y a aucun suprémacisme, à dire qu'on veut conserver son identité/culture sur un territoire. Le territorialisme, c'est aussi un truc israélien. Alors évidemment, ça ne plaît pas aux idéaux ... Humour du Gorafi : Un antisémite prétend qu'Israël est contrôlé par des juifs.

Cela dit il existe un gauchisme conservateur, aussi, en fait d'héritage républicaniste français, et même un anarchisme conservateur. Fichtre, je tombe même sur du national-anarchisme. Seuls les gauchistes n'y croient pas, et rechignent, idéalistes, sur des terminologies désincarnées. Mais c'était justement parce que ces formes conservatrices de gauchisme et d'anarchisme se voulaient réalistes, qu'elles se donnaient un corps, donc une incarnation. Fatalement, cela frustre les illimitistes idéaux, qui font le bonheur du capitalisme et du légitimisme (extrême-centre) puisque la croissance économique se veut illimitée.

Je n'ai qu'un mot : :hi:pour ton analyse !

Mais dans un sens _ça confirme que si la gauche part dans tous les sens la droite tire droit ! (on est d'accord!)

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