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Peut-on faire ce que l'on veut "en philosophie" ?

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Marzhin

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Membre, 43ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 43ans‚
Posté(e)
il y a 28 minutes, Zerethoustre a dit :

Je pense que l'intellect ne vaut rien sans l'expérience.

Ne dites jamais cela à un mathématicien vous le vexerez... 

 

il y a 29 minutes, Zerethoustre a dit :

Et l'expérience ne vaut pas grand chose lorsqu'elle n'est pas "observée", "disséquée", "digérée".

Je suis globalement d'accord mais il y a toujours une part d'apprentissage de manière inconsciente et non volontaire dans toute expérience vécue. 

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Membre, 44ans Posté(e)
Marzhin Membre 640 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)
il y a une heure, InstantEternité a dit :

Ne dites jamais cela à un mathématicien vous le vexerez... 

Les mathématiciens voudraient peut-être entendre qu'ils évoluent dans le domaine spatial de la synchronicité, qui est une expérience, certes singulièrement apparemment comme aspatiale et intemporelle comme l'inconscient freudien (zeitlos, qui donne pour l'espace je crois raumlos). Ce non-lieu intemporel s'expérience pourtant dans une sorte de vide éthérique propre aux intuitions mathématiques, auxquelles atteignent aussi bien les intuitions philosophiques comme on parlait de Thalès de Milet pour commencer. Du moins, il me semble, et si ce n'est général, c'est du moins extrêmement prégnant à travers Platon, qui n'a pas non plus démérité sa réputation.

il y a une heure, InstantEternité a dit :

Je suis globalement d'accord mais il y a toujours une part d'apprentissage de manière inconsciente et non volontaire dans toute expérience vécue.  

Notre façon, comme disent les artisans, nous échappe, oui. Ou, dit avec Heidegger, notre être-jeté.

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
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il y a 56 minutes, InstantEternité a dit :

Ne dites jamais cela à un mathématicien vous le vexerez... 

Je ne vexerais pas seulement les mathématiciens ;) 

il y a 56 minutes, InstantEternité a dit :

 

Je suis globalement d'accord mais il y a toujours une part d'apprentissage de manière inconsciente et non volontaire dans toute expérience vécue. 

Oui, mais c'est "une part". D'autant plus que cette part là peut devenir consciente.

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Membre, 44ans Posté(e)
Marzhin Membre 640 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Je songeais, cher @Zerethoustre, à votre distinguo entre savoir et connaître, et je me disais qu'à la fin, on avait beau jeu de faire mystère d'une connaissance rapport aux savoirs, il se trouve qu'on a quand même besoin de produire le savoir de ce distinguo, par lequel on tient, en toute rigueur philosophique propice à savoir ... par lequel on tient à définir distinctement savoir et connaître, ce qui est lexicologiquement à savoir ! ... Aussi me demandais-je, sur le mode I wonder, si le distinguo savoir-connaître ne servait pas, avant tout, justement, à faire mystère, c'est-à-dire que ce serait avant tout - de l'esbroufe !

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
Le ‎22‎/‎11‎/‎2019 à 14:46, Marzhin a dit :

Je songeais, cher @Zerethoustre, à votre distinguo entre savoir et connaître, et je me disais qu'à la fin, on avait beau jeu de faire mystère d'une connaissance rapport aux savoirs, il se trouve qu'on a quand même besoin de produire le savoir de ce distinguo, par lequel on tient, en toute rigueur philosophique propice à savoir ... par lequel on tient à définir distinctement savoir et connaître, ce qui est lexicologiquement à savoir ! ... Aussi me demandais-je, sur le mode I wonder, si le distinguo savoir-connaître ne servait pas, avant tout, justement, à faire mystère, c'est-à-dire que ce serait avant tout - de l'esbroufe !

J'ai hésité à vous répondre, très franchement, tant votre remarque n'a ni queue ni tête à mon sens. Vous avez vos propres réponses dans ce que vous venez de dire.

J'entends une note péjorative au sens du mot "savoir" que vous me prêtez, me serais-je mal exprimé ?

Il est clair que si l'on fait une distinction entre le savoir et la connaissance sans savoir quelle distinction l'on fait vraiment, c'est de l'esbroufe. Pour moi, il n'y a aucun mystère à la démarche de la connaissance. Comme je l'ai déjà dit, le savoir est une démarche qui consiste à emmagasiner, la connaissance elle, est une démarche qui consiste à examiner tout ce que l'on a en magasin enfin de décider si oui ou non il est judicieux de conserver telle ou telle chose, auquel cas il faut la jeter.

Le savoir sans la connaissance fait des hommes remplis de certitudes, qui un expert en ceci ou cela, qui un médecin, qui un psychanalyste, qui un balayeur, qui un garagiste, cette maladie touche tout le monde.

La connaissance sans le savoir fait des hommes perdus, détruits de l'intérieur, comme des vieilles baraques vides où le vent s'infiltrerait. Nul chaleur chez eux, ils sont balayés de ci de là et leurs bourrasques sont dangereuses.   

  • Merci 1
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Membre, 44ans Posté(e)
Marzhin Membre 640 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Zerethoustre a dit :

J'ai hésité à vous répondre, très franchement, tant votre remarque n'a ni queue ni tête à mon sens. Vous avez vos propres réponses dans ce que vous venez de dire.

Navré que vous le preniez ainsi @Zerethoustre, jusqu'à présent nous échangions sur des bases saines, pensez la prochaine fois à en déduire que je peux me tromper, comme tout le monde, n'est-ce pas ? C'est bien la base - ou une des bases - de ce que vous nommez connaissance, que de le reconnaître, j'en suis convaincu.

C'est ainsi que je vous remercie d'avoir daigné relever l'absence de contradiction logique, dans ce que je prenais pour telle. Vos définitions se tiennent et sont exploitables. Je vous suggère les miennes en lien, où en somme votre connaissance y correspond à la méthode scientifique (ainsi que son scepticisme méthodologique), avec ce que je n'y ai pas nommé la prudence dans le savoir, et ce que je crois y avoir nommé la reconnaissance dans la connaissance.

Il y a 9 heures, Marzhin a dit :

Pour ma part, je distingue science, savoir et connaissance. Les sciences se veulent du solide, plus ou moins dans les termes que j'ai dit. Les savoirs, ce sont les savoir-comprendre, les savoir-faire, les savoir-vivre, les savoir-être, qui comme on voit n'ont pas besoin d'être scientifiques pour être valides dans leur genre. Les connaissances, en sens large, c'est ce dont on est renseigné, mais aussi les personnes et les cultures que l'on connaît, c'est dans un sens beaucoup plus léger, et pourtant c'est ainsi qu'on connaît ou prétend connaître quelque dieu. Cela signifie que les connaissances peuvent avoir une intensité, qui peut manquer aux sciences, sur le plan personnel, justement pour commencer parce qu'on connaît quelqu'un (par exemple son voisin), sans qu'on sache quelqu'un ni qu'on l'ait scientifiquement étudié, ça ne fait presque aucun sens dans l'absolu de dire cela (encore qu'on puisse préciser à travers telle science, par exemple psychologique ou génétique, et encore cela se discute).

D'ailleurs, @InstantEternité complétait :

Il y a 7 heures, InstantEternité a dit :

Ça fait plaisir de vous lire ! Je voudrais ici ajouter qu'en effet les connaissances peuvent de loin dépasser la science. Par exemple dans le cas où on chercherait à "étudier" une culture ou un peuple qui nous est inconnu, on a beau les étudier dans tous les sens (langue, biologie, religion, psychologie, histoire, ...) on n'arrivera jamais au niveau d'expertise de quelqu'un qui a une double culture (la culture qu'on veut étudier et la notre). On voit bien qu'ici la connaissance dépasse la science aisément. ;)  

Aussi bien, je pense @Zerethoustre que votre définition de connaissance manque d'utilité, dans la mesure où elle emploie une notion facilement confondable avec la science et le savoir (leurs teneurs, induisant une teneur des connaissances), au prétexte d'une démarche dans l'apprentissage et la découverte, leur renforcement et leur déploiement. Ceci, cette "confondance" si vous voulez, peut sembler de l'esbroufe (bien qu'elle n'en soit pas) parce qu'elle n'est pas forcément ce que je crois le plus propre à désigner ce qu'elle escompte viser, dans vos termes.

 

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Marzhin a dit :

Navré que vous le preniez ainsi @Zerethoustre, jusqu'à présent nous échangions sur des bases saines, pensez la prochaine fois à en déduire que je peux me tromper, comme tout le monde, n'est-ce pas ? C'est bien la base - ou une des bases - de ce que vous nommez connaissance, que de le reconnaître, j'en suis convaincu.

C'est ainsi que je vous remercie d'avoir daigné relever l'absence de contradiction logique, dans ce que je prenais pour telle. Vos définitions se tiennent et sont exploitables. Je vous suggère les miennes en lien, où en somme votre connaissance y correspond à la méthode scientifique (ainsi que son scepticisme méthodologique), avec ce que je n'y ai pas nommé la prudence dans le savoir, et ce que je crois y avoir nommé la reconnaissance dans la connaissance.

D'ailleurs, @InstantEternité complétait :

Aussi bien, je pense @Zerethoustre que votre définition de connaissance manque d'utilité, dans la mesure où elle emploie une notion facilement confondable avec la science et le savoir (leurs teneurs, induisant une teneur des connaissances), au prétexte d'une démarche dans l'apprentissage et la découverte, leur renforcement et leur déploiement. Ceci, cette "confondance" si vous voulez, peut sembler de l'esbroufe (bien qu'elle n'en soit pas) parce qu'elle n'est pas forcément ce que je crois le plus propre à désigner ce qu'elle escompte viser, dans vos termes.

 

Une connaissance tel que j'emplois le mot, est une naissance qui se fait en soi. Il n'y a aucune naissance dans les sciences, le savoir, que ce soit un savoir-faire, un savoir-vivre, un savoir-être, il y a du recyclage.

Exemple : un petit oiseau seul dont les parents sont morts apprend à voler, se nourrir, s'abriter, se battre, etc, selon tout un patrimoine génétique. C'est du recyclage. Et de par son expérience, par le stock de savoir "personnel", il créé des outils, des éléments qui seront eux-mêmes recyclés. Mais dans la "création" de ces outils, il n'y a pas de "naissance" à proprement parler, parce que c'est entre lui et lui, de lui à lui. Pour une naissance, il faut être deux. 

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Membre, 51ans Posté(e)
Aruna Membre 527 messages
Forumeur balbutiant‚ 51ans‚
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il y a une heure, Zerethoustre a dit :

Une connaissance tel que j'emplois le mot, est une naissance qui se fait en soi. Il n'y a aucune naissance dans les sciences, le savoir, que ce soit un savoir-faire, un savoir-vivre, un savoir-être, il y a du recyclage.

Exemple : un petit oiseau seul dont les parents sont morts apprend à voler, se nourrir, s'abriter, se battre, etc, selon tout un patrimoine génétique. C'est du recyclage. Et de par son expérience, par le stock de savoir "personnel", il créé des outils, des éléments qui seront eux-mêmes recyclés. Mais dans la "création" de ces outils, il n'y a pas de "naissance" à proprement parler, parce que c'est entre lui et lui, de lui à lui. Pour une naissance, il faut être deux. 

Ah bon? C'est intrigant..."deux" dans quel sens? Soi et l'autre ? Soi et soi? Soi et le monde?

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Membre, 28ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 28ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Aruna a dit :

Ah bon? C'est intrigant..."deux" dans quel sens? Soi et l'autre ? Soi et soi? Soi et le monde?

J'entends là que c'est, effectivement, entre soi et "le monde". Je parle de la qualité de l'échange qui s'opère entre un individu et tout ce qui est vivant, de sa qualité d'amour.

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Membre, 44ans Posté(e)
Marzhin Membre 640 messages
Baby Forumeur‚ 44ans‚
Posté(e)

Fort bien, RAS, et cette relation passe par de la méthode, et/ou de la prudence ou du soin si vous préférez, et/ou par de la reconnaissance. L'amour lui-même, est de relation. Je répète que vos définitions sont cohérentes et viables, mais simplement que la notion de connaissance implique une teneur de connu (de même que science ou savoir), et qu'à ce titre elle me semble chez vous plus poétique qu'autre chose - plus tôt sur ce fil, je parlais de gnosticisme et de développement personnel, par exemples. Bon. Pourquoi pas.

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