Le jugement de l'autre...

Je n'ai pas su où mettre ce topic, car je ne veux pas l'enfermer dans une discipline, j'en appelle à toutes les disciplines au contraire, religieuses, scientifiques, philosophiques, psychologiques, que sais-je encore ? 

Je ne comprends pas le jugement de l'autre. 

Quel est son origine ? A quoi sert-il ? pourquoi certains jugent et pas d'autres ? pourquoi certains ne s'en rendent même pas compte ? Est ce une difficulté à percevoir l'autre ou simplement à accepter les différences ? Est ce une peur ou au contraire un sentiment d'omniscience ? est ce utile à la société ? si oui comment ? .....

il y a 14 minutes, Jane Doe a dit :

Je ne comprends pas le jugement de l'autre. 

Effectivement, celui qui n’a aucun avis personnel sur quoi que ce soit, ne juge pas, ne choisit pas, ne pense pas, en un mot est inodore, incolore, sans saveur, est nécessairement limpide et compréhensible par définition ! 

il y a 3 minutes, Enchantant a dit :

Effectivement, celui qui n’a aucun avis personnel sur quoi que ce soit, ne juge pas, ne choisit pas, ne pense pas, en un mot est inodore, incolore, sans saveur, est nécessairement limpide et compréhensible par définition ! 

Pour vous avoir un avis sur quelque chose est synonyme de juger l'autre ? 

Ne peut-on imaginer avoir un avis différent de l'autre et d'accepter que l'autre est un avis différent du notre ? de penser que l'autre peut vivre différemment de nous, que c'est son droit, que ce n'est pas forcement un problème ou une erreur ? 

Si j'ai bien compris, si on ne juge pas les autres, nous sommes sans intérêt ? bien que je ne vois pas le rapport entre les deux.

il y a 11 minutes, Jane Doe a dit :

Si j'ai bien compris, si on ne juge pas les autres, nous sommes sans intérêt ?

Evidemment, non...je ne prendrais pas la peine de vous répondre.

Je reconnais que ma présentation est caricaturale et excessive, mais nous jugeons tous et toujours, c’est se cacher derrière son petit doigt que ne pas l’admettre et le reconnaître. Cela dit, rien ne nous empêche de penser que notre jugement personnel est relatif, pour énormément de raison, rien ne nous empêche d’essayer mentalement de nous mettre dans la peau des autres, pour mieux comprendre, mieux accepter…c’est ce que vous vouliez nous dire je crois.

Et là je suis d’accord avec vous.

il y a 37 minutes, Jane Doe a dit :

Si j'ai bien compris, si on ne juge pas les autres, nous sommes sans intérêt ?

Mais non, même les légumes sont estimés.

Le simple fait de dire ne pas "comprendre" que les autres nous jugeraient prétendument n'est il pas déjà un jugement ? 

Je n’aime pas trop les citations mais là c’est plus fort que moi, « penser c’est juger, juger c’est penser » Kant, Critique de la raison pure. Après tout vous faisiez appel à la philosophie dans votre présentation de votre fil.

C'est a dire, ça dépend comment vous comprenez le mot : " juger" , si vous le prenez dans le sens  "estimer" que vous prenez dans le sens" apprécier "que vous prenez dans le sens "évaluer " , alors, oui, c'est penser, dans le sens :" comprendre " si vous le prenez dans le sens : " condamner" ,  l'expression : juger les gens devient alors l'inverse de penser, puisqu'elle veut dire justement qu'on  condamne sans chercher à  comprendre, ce qui est l'inverse de penser 

iléou au fait @BadKarma ?

Bien entendu que l'on juge, tout est jugement.

J'en ai ma claque de ceux qui prétendent ne jamais juger (ou ne jamais donner de leçon, ou ne jamais faire la morale...), ils jugent comme les autres, mais sont plus hypocrites et enrobent ça sous d'autres mots (opinion, sentiment, impression, constat, évaluation,...)

Je juge une couleur, le goût de ma soupe, une personne que je vois pour la première fois (dans la seconde où elle apparaît), la température de l'air, une chanson, un livre, moi-même....

Ne sommes-nous pas tous fait comme ça ?

Il y a 4 heures, Jane Doe a dit :

Je n'ai pas su où mettre ce topic, car je ne veux pas l'enfermer dans une discipline, j'en appelle à toutes les disciplines au contraire, religieuses, scientifiques, philosophiques, psychologiques, que sais-je encore ? 

Je ne comprends pas le jugement de l'autre. 

Quel est son origine ? A quoi sert-il ? pourquoi certains jugent et pas d'autres ? pourquoi certains ne s'en rendent même pas compte ? Est ce une difficulté à percevoir l'autre ou simplement à accepter les différences ? Est ce une peur ou au contraire un sentiment d'omniscience ? est ce utile à la société ? si oui comment ? .....

 

 

 

La pensée étant jugement, je ne comprends pas la question.

il y a 5 minutes, Auger a dit :

Bien entendu que l'on juge, tout est jugement.

J'en ai ma claque de ceux qui prétendent ne jamais juger (ou ne jamais donner de leçon, ou ne jamais faire la morale...), ils jugent comme les autres, mais sont plus hypocrites et enrobent ça sous d'autres mots (opinion, sentiment, impression, constat, évaluation,...)

Je juge une couleur, le goût de ma soupe, une personne que je vois pour la première fois (dans la seconde où elle apparaît), la température de l'air, une chanson, un livre, moi-même....

Ne sommes-nous pas tous fait comme ça ?

Je l'ignore. J'essaye de ne pas le faire, car je pense que c'est un manque de respect envers l'autre. Maintenant je ne comprend pas ce comportement et je tentais d'avoir des réponses sur l'origine de ce comportent.... cf questions de départ. A ce que je lis, cela semble provoquer un problème d'interroger ce comportement.  

Il y a 3 heures, Talon 1 a dit :

Mais non, même les légumes sont estimés.

Pas toujours à leur juste valeur et certaines je ne les comprend pas 

à l’instant, Jane Doe a dit :

Je l'ignore. J'essaye de ne pas le faire, car je pense que c'est un manque de respect envers l'autre. Maintenant je ne comprend pas ce comportement et je tentais d'avoir des réponses sur l'origine de ce comportent.... cf questions de départ. A ce que je lis, cela semble provoquer un problème d'interroger ce comportement.  

Non, non pas de problème, c'est intéressant.

Mais je pense qu'il y a une espèce de tabou à admettre que l'on juge les autres continuellement (si on part du postulat que j'ai raison, bien sûr)

Je pense que dans le cerveau, il y a 2 gros tiroirs : un avec écrit "bon" dessus et l'autre avec écrit "mauvais".

Et je pense qu'il faut toute une vie pour essayer de penser en "neutre" et pour cesser de se servir exclusivement de ces 2 fichus tiroirs.

il y a 1 minute, Virtuose_en_carnage a dit :

La pensée étant jugement, je ne comprends pas la question.

Je vais plutôt donner un exemple. Imaginons que je me retrouve face à un nudiste. 

Si je dis, "je ne comprends pas le nudisme, je trouve que ce comportement est sexualisé et pose un problème social, je ne pourrais jamais le pratiquer" je donne un avis personnel sur le nudisme.

Si je dis "vous les nudistes vous êtes des obsédés sexuels, vous devriez avoir honte, on devrait vous interdire de vous balader à poil". Je juge la personne et c'est à mon sens irrespectueux. Et c'est ce comportement qui m’interpelle. 

il y a 2 minutes, Jane Doe a dit :

Je l'ignore. J'essaye de ne pas le faire, car je pense que c'est un manque de respect envers l'autre. Maintenant je ne comprend pas ce comportement et je tentais d'avoir des réponses sur l'origine de ce comportent.... cf questions de départ. A ce que je lis, cela semble provoquer un problème d'interroger ce comportement.  

@bouddean évoque le sens ..en français ( que je juge comme langue particulièrement perverse ) important le sens .. sinon je rejoindrais @Enchantant car si nous avançons un avis , nous sommes dans une forme de jugement , sinon être toujours neutre. Mais en relativisant l'avis porté .

il y a 1 minute, Jane Doe a dit :

Je vais plutôt donner un exemple. Imaginons que je me retrouve face à un nudiste. 

Si je dis, "je ne comprends pas le nudisme, je trouve que ce comportement est sexualisé et pose un problème social, je ne pourrais jamais le pratiquer" je donne un avis personnel sur le nudisme.

Si je dis "vous les nudistes vous êtes des obsédés sexuels, vous devriez avoir honte, on devrait vous interdire de vous balader à poil". Je juge la personne et c'est à mon sens irrespectueux. Et c'est ce comportement qui m’interpelle. 

Quelles que soient tes prémisses, au final tu jugeras.

il y a 4 minutes, Jane Doe a dit :

Je vais plutôt donner un exemple. Imaginons que je me retrouve face à un nudiste. 

Si je dis, "je ne comprends pas le nudisme, je trouve que ce comportement est sexualisé et pose un problème social, je ne pourrais jamais le pratiquer" je donne un avis personnel sur le nudisme.

Si je dis "vous les nudistes vous êtes des obsédés sexuels, vous devriez avoir honte, on devrait vous interdire de vous balader à poil". Je juge la personne et c'est à mon sens irrespectueux. Et c'est ce comportement qui m’interpelle. 

Dans un des cas tu condamnes, mais dans les 2 cas, tu juges.

il y a 3 minutes, Jane Doe a dit :

Je vais plutôt donner un exemple. Imaginons que je me retrouve face à un nudiste. 

Si je dis, "je ne comprends pas le nudisme, je trouve que ce comportement est sexualisé et pose un problème social, je ne pourrais jamais le pratiquer" je donne un avis personnel sur le nudisme.

Si je dis "vous les nudistes vous êtes des obsédés sexuels, vous devriez avoir honte, on devrait vous interdire de vous balader à poil". Je juge la personne et c'est à mon sens irrespectueux. Et c'est ce comportement qui m’interpelle. 

Car penser, c'est fatiguant. Les hommes sont paresseux, et pas toujours intéressé par le vrai et la réflexion, donc ils font des raccourcis rapides qui aboutissent des inepties.

il y a 1 minute, Auger a dit :

Quelles que soient tes prémisses, au final tu jugeras.

Donc juger est un comportement banal et banalisé, peut être utile à la société. je veux bien l'entendre, c'est d'ailleurs ce que je pense en partie ou du moins ce que j'observe depuis longtemps.

Maintenant que le jugement blesse ceux qui sont jugés n'est-il pas un problème à prendre en considération ? La société est-elle devenue si individualiste que l'autre et son ressenti n'a plus aucune importance ? le respect ne devrait-il pas être une valeur fondamentale à toute société ?

il y a 10 minutes, eriu a dit :

@bouddean évoque le sens ..en français ( que je juge comme langue particulièrement perverse ) important le sens .. sinon je rejoindrais @Enchantant car si nous avançons un avis , nous sommes dans une forme de jugement , sinon être toujours neutre. Mais en relativisant l'avis porté .

Alors, là, je te répondrais sans hésiter que la langue, c'est comme le sexe, c'est pas elle qui est perverse, c'est ce que les gens font avec 

à l’instant, Jane Doe a dit :

Donc juger est un comportement banal et banalisé, peut être utile à la société. je veux bien l'entendre, c'est d'ailleurs ce que je pense en partie ou du moins ce que j'observe depuis longtemps.

Maintenant que le jugement blesse ceux qui sont jugés n'est-il pas un problème à prendre en considération ? La société est-elle devenue si individualiste que l'autre et son ressenti n'a plus aucune importance ? le respect ne devrait-il pas être une valeur fondamentale à toute société ?

Le jugement n'est pas incompatible avec le respect : tout l'art est peut-être de savoir garder ses jugements pour soi (comme une espèce de répertoire interne)