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Grenelle contre les violences conjugales: l’espoir d’un «plan Marshall»

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January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 986 messages
108ans‚ ©,
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il y a 3 minutes, Ink 82 a dit :

Que serait LA VERITE ? Qu'entendez-vous par être "actif" ?

Pourquoi personne ne parle des antécédents, des milieux, plus à risque que d'autre ? (oh lala faut pas stigmatiser) Pourquoi ces violences conjugales émeuvent tout le monde mais quand le voisin du dessous gueule sur sa femme on ne prend pas le téléphone pour appeler les flics ?  (ohlala j'vais le croiser dans l'escalier après...)

Je suis pas plus maline que tout le monde,  j'aimerais juste qu'on arrête la langue de bois, surtout sur ces sujets-là, parce que sinon : on n'avancera pas. 

J'ai l'impression d'un très mauvais remake de ce que j'ai vécu à la fin des années 90 quand on a fait bouger les choses du côté de la protection de l'enfance. Et du coup comme j'ai déjà vécu ça, bah je voudrais bien que là ça se passe autrement, mais non, c'est pareil.. Quel dommage ! Il faudra encore perdre 10 ans avant que les choses ne bougent réellement.

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 221 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, January a dit :

Tant que les gens comme elles ne diront pas que toute la société doit se mettre à faire quelque chose et qu'à la place ils diront : "Un million ça suffit pas", en interpelant le président, ben merde, on n'avancera pas !

J'avoue devenir de plus en plus chatouilleuse sur le sujet. J'ai été sur le terrain, il arrive encore régulièrement, en oeuvrant pour l'enfance maltraitée, que je croise des situations de violences conjugales. Et c'est toujours ou presque la même histoire, mais personne ne veut le dire. Ca suffit !

Aucun de ces gens "engagés" n'osent dire la vérité, le pourquoi ces hommes et ces femmes sont violents, il y a forcément un moment où on doit se pencher sur eux/elles au lieu de pleurer les femmes tuées. Il y a un temps pour tout. Et il y a aussi un temps pour se demander comment et pourquoi les victimes sont victimes.

Oui, je sais, "tout le monde" peut devenir une victime. Sauf que ces cas doivent représenter à peu près 5% des gens violentés. Alors que "tout le monde" ne peut pas devenir violent. Ca n'interpelle personne ça ?

Depuis mardi on entend parler que "des femmes tuées", "féminicides", "une tous les trois jours", etc... Et tout le reste ?

La presse, cette hypocrite, rechigne à faire de vrais articles sur le sujet. Les témoignages de victimes et bien je suis désolée, ça ne va pas aider les gens à prendre réellement conscience qu'il est nécessaire que chacun devienne actif si on veut avancer.

La première des choses Juanary ... c'est que toutes les femmes connaissent leur droits : qu'on leur apprenne qu'elles ne doivent pas accepter d'être violentées ni par leur mari, ni par leurs enfants ni par quiconque (ce qui devrait être une règle pour femmes et hommes) !

Vous qui êtes dans une Mairie vous dites bien lors des mariages les droits et devoirs des époux entre eux ... (qui sont assez bateau) Pourquoi n'y aurait-il pas un fichier a remettre aux femmes sur leurs  droits mais aussi leurs devoirs et les hommes vont se regimber. Je connais plusieurs garçons trentenaires qui ne veulent pas se marier (ils papillonnent) car les femmes sont devenues des Walkyries (leurs mots) ... Etre femme n'est pas être une victime potentielle ... c'est un peu cette radicalité là qui ressort aujourd'hui ! Il ne faudrait pas tomber dans des excès car pour ne citer que les enfants ils ont eux besoins d'avoir un père et une mère disons de "parents " comme modèles ... si on montre l'un comme un monstre en puissance ça risque de faire des dégâts aussi ...

 

Modifié par ouest35
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 986 messages
108ans‚ ©,
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il y a 2 minutes, ouest35 a dit :

La première des choses Juanary ... c'est que toutes les femmes connaissent leur droits : qu'on leur apprenne qu'elles ne doivent pas accepter d'être violentées ni par leur mari, ni par leurs enfants ni par quiconque (ce qui devrait être une règle pour femmes et hommes) ! 

Vous qui êtes dans une Mairie vous dites bien lors des mariages les droits et devoirs des époux entre eux ... (qui sont assez bateau) Pourquoi n'y aurait-il pas un fichier a remettre aux femmes sur leurs  droits mais aussi leurs devoirs ).

C'est vrai que toutes les femmes ne connaissent pas leurs droits, il y a un progrès à faire de ce côté-là oui.

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)
il y a 14 minutes, Ink 82 a dit :

Le féminicide est une notion reconnue par l'ONU et l'OMS qui tient à mettre en exergue un fait social jusqu'ici noyé dans les faits divers : l'augmentation des meurtres de femmes pour leur condition féminine alors que les homicides diminuent. 

https://www.unodc.org/unodc/fr/ngos/DCN5-Symposium-on-femicide-a-global-issue-that-demands-action.html

C'est un peu ce que j'avais lu mais en plus détaillé, et à vrai dire je trouve incompréhensible qu'on adopte de tels mots qui ont 11 définitions différentes.

Un mot désigne une chose, sinon on est en plein "confusionnisme", on embrouille les esprits en additionnant des poires et des cailloux.

Le terme «Féminicide» désigne le meurtre des femmes et des filles en raison de leur sexe. Il peut prendre la forme, entre autres de 1)  meurtre à la suite de violence conjugale 2)  torture et massacre misogyne 3) assassinat au nom de «l'honneur»; 5) meurtre ciblé dans le contexte des conflits armés; 5) assassinat lié à la dot des femmes; 6) mise à mort des femmes et des filles en raison de leur orientation sexuelle; 7) assassinat systématique de femmes autochtones; 8) foeticide et infanticide; 9) décès à la suite de mutilations génitales; 10) meutre après accusation de sorcellerie et 11) autres meurtres sexistes associés aux gangs, au crime organisé, au narcotraffic, à la traite des personnes et la prolifération des armes légères.

 

C'est en raison du sexe, donc politique, sans motivation propre, et on mélange une stratégie de cartel d'élimination des protestations au Mexique (médiatico-politique) avec un cas de violence conjugale (motivation personnelle) un nettoyage ethnique (politico-militaire) et un crime lié à la dot (crapuleux). C'est un mot qui ne veut rien dire. C'est simplement ahurissant qu'on développe de tels concepts on dirait du langage de secte (voir "suppressif" en langue scientologue).

 

Modifié par Mr_Fox
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Invité Ink 82
Invités, Posté(e)
Invité Ink 82
Invité Ink 82 Invités 0 message
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il y a 31 minutes, January a dit :

Pourquoi personne ne parle des antécédents, des milieux, plus à risque que d'autre ? (oh lala faut pas stigmatiser) Pourquoi ces violences conjugales émeuvent tout le monde mais quand le voisin du dessous gueule sur sa femme on ne prend pas le téléphone pour appeler les flics ?  (ohlala j'vais le croiser dans l'escalier après...)

Je suis pas plus maline que tout le monde,  j'aimerais juste qu'on arrête la langue de bois, surtout sur ces sujets-là, parce que sinon : on n'avancera pas. 

J'ai l'impression d'un très mauvais remake de ce que j'ai vécu à la fin des années 90 quand on a fait bouger les choses du côté de la protection de l'enfance. Et du coup comme j'ai déjà vécu ça, bah je voudrais bien que là ça se passe autrement, mais non, c'est pareil.. Quel dommage ! Il faudra encore perdre 10 ans avant que les choses ne bougent réellement.

Quels seraient ces milieux ?

il y a 18 minutes, Mr_Fox a dit :

C'est un peu ce que j'avais lu mais en plus détaillé, et à vrai dire je trouve incompréhensible qu'on adopte de tels mots qui ont 11 définitions différentes.

Un mot désigne une chose, sinon on est en plein "confusionnisme", on embrouille les esprits en additionnant des poires et des cailloux.

Le terme «Féminicide» désigne le meurtre des femmes et des filles en raison de leur sexe. Il peut prendre la forme, entre autres de 1)  meurtre à la suite de violence conjugale 2)  torture et massacre misogyne 3) assassinat au nom de «l'honneur»; 5) meurtre ciblé dans le contexte des conflits armés; 5) assassinat lié à la dot des femmes; 6) mise à mort des femmes et des filles en raison de leur orientation sexuelle; 7) assassinat systématique de femmes autochtones; 8) foeticide et infanticide; 9) décès à la suite de mutilations génitales; 10) meutre après accusation de sorcellerie et 11) autres meurtres sexistes associés aux gangs, au crime organisé, au narcotraffic, à la traite des personnes et la prolifération des armes légères.

 

C'est en raison du sexe, donc politique, sans motivation propre, et on mélange une stratégie de cartel d'élimination des protestations au Mexique (médiatico-politique) avec un cas de violence conjugale (motivation personnelle) un nettoyage ethnique (politico-militaire) et un crime lié à la dot (crapuleux). C'est un mot qui ne veut rien dire. C'est simplement ahurissant qu'on développe de tels concepts on dirait du langage de secte (voir "suppressif" en langue scientologue).

 

L'important, c'est que le reste du monde l'entende =)

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

Les origines de la violence

Les origines de la violence conjugale résident à la fois dans l'individu, la famille, la communauté et la société. C'est la conjugaison de différents facteurs de risque qui explique la violence et non une cause unique et invariable.

violence (suite)

 Facteurs individuels:

  • Construction fragile de l'identité et blessures narcissiques
  • Antécédents de violence, en tant que victime ou témoin
  • Troubles psychologiques ou de la personnalité
  • Volonté de domination
  • Abus d'alcool, de médicaments et/ou toxicomanie (il n'existe pas de relation causale entre l'alcool et la violence, mais il peut faciliter l'expression d'une violence déjà présente)
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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

Facteurs relationnels et familiaux:

  • Passé familial empreint de violence
  • Pouvoir inégalement réparti dans le couple
  • Dépendance affective pouvant aboutir à une volonté de possession
  • Faible capacité de communication, refus de la négociation

facteurs communautaires :

  • Coutumes et traditions autorisant le recours à la violence
  • Isolement ou faible insertion sociale
  • Pauvreté et exclusion

facteurs sociaux:

  • Rapport de force historiquement inégal entre les femmes et les hommes, qui reste défavorable aux femmes
  • Exploitation économique, sociale et sexuelle des femmes
  • Parti pris du respect de la sphère privée et négligence de l'Etat face à la problématique de la violence conjugale
  • Usage de la force pour résoudre les conflits au sein de la société
  • Fréquence et banalisation de la violence dans les médias
  • Héritage de systèmes d'éducation répressifs, autoritaires et/ou sexistes
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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 986 messages
108ans‚ ©,
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il y a 30 minutes, Ink 82 a dit :

Quels seraient ces milieux ?

Certains milieux archaïques où les femmes sont "soumises" de fait, ceux où se consomme trop d'alcool et/ou de stupéfiants, on ne parle pas de la précarité et du manque éducatif et j'en passe. On le dit, ok, mais pas trop fort parce-qu'il ne faut pas culpabiliser les victimes qui en bavent assez comme ça, c'est compréhensible et à la fois contre-productif....

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
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Cette partie du lien de @Ink 82 est plus explicite quand on la développe.

On pourrait aussi la prendre ligne par ligne.

Mais ce problème étant bien posé

Les cas semblent sortir du silence collectif et c'est un tout petit début face à l'ampleur du fléau

Il faut en venir à des solutions.

L'Espagne a depuis sa prise à bras le corps (social) des résultats positifs.

Prendre et appliquer les mesures les plus efficaces permettra un recul de cette "sauvagerie" que certains voudraient banaliser.

 

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Invité Ink 82
Invités, Posté(e)
Invité Ink 82
Invité Ink 82 Invités 0 message
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il y a 44 minutes, January a dit :

Certains milieux archaïques où les femmes sont "soumises" de fait, ceux où se consomme trop d'alcool et/ou de stupéfiants, on ne parle pas de la précarité et du manque éducatif et j'en passe. On le dit, ok, mais pas trop fort parce-qu'il ne faut pas culpabiliser les victimes qui en bavent assez comme ça, c'est compréhensible et à la fois contre-productif....

Un contrepoint qui pointe surtout les réponses pénales, l'absence de plaintes. Les milieux aisés et réputés "éduqués" sont aussi touchés par ces violences, parce que l'éducation dispensée n'implique pas nécessairement une sensibilisation à la culture du viol. Nous sommes l'un des pays les plus cultivés et bien mauvais élève niveau violences ne serait-ce qu'au niveau européen. Une autre vision, donc :

"Le recensement des articles de presse locaux et nationaux sur les femmes tuées par leur partenaire actuel ou passé nous a permis de battre en brèche plusieurs idées reçues. Ce qui frappe d’abord, c’est l’hétérogénéité des profils de victimes. «Les violences conjugales touchent toutes les femmes», et pas seulement les classes les plus défavorisées, expliquait à Libération Laurence Rossignol lors d’un entretien mené juste avant l'élection présidentielle. La grande majorité des 220 femmes que nous avons comptabilisés étaient insérées socialement, avaient un domicile, souvent des enfants. Etudiante ou retraitée, urbaine ou rurale, Bretonne ou Corse : toutes les tranches d’âge et toutes les régions semblent touchées. L'Île-de-France compte le plus de victimes, elle est aussi la plus peuplée. A peine une vingtaine de femmes tuées était de nationalité étrangère, selon les articles que nous avons recensés. La consommation d'alcool de l'agresseur n'est évoquée que dans 15 cas.

Sophie P., 41 ans, Caluire (Rhône), le 21 mai 2014. Son ex-conjoint était emprisonné pour des violences contre elle. Ce jour-là, alors qu’il était en permission, il va à sa rencontre, se saisit d’une hache, puis la tue. Il était libérable en juillet et aurait juré, selon le Progrès, de recommencer «s’il sortait». Il s’est pendu dans sa cellule en septembre 2014.

Les circonstances en revanche, sont souvent similaires. Le meurtre a lieu dans la plupart des cas au domicile ou à proximité (dans 170 cas), et dans un contexte de séparation ou au moment de l’officialisation de la rupture (déménagement ou instance de divorce). L’une des femmes a par exemple été tuée par son compagnon alors qu’elle venait de s’installer dans son nouvel appartement avec ses deux enfants.

En recueillant ces données, nous avons pu observer également que l’auteur des faits avait parfois déjà été visé par des signalements. Pour la plupart d’entre eux (23), ceux-ci étaient relayés par des proches ou voisins interrogés par la presse après le meurtre, relatant des disputes ou des coups, sans pour autant qu’il n’y ait de trace de plainte ou de main courante. 21 des 220 conjoints avaient déjà été jugés pour des violences conjugales, 16 ont déjà été visés par une plainte ou une main courante pour violences conjugales, 17 ont déjà été condamnés dans une autre affaire. Des chiffres relativement peu élevés, et qui font écho à ceux de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales et de l’Insee, qui estiment que seul un quart des femmes victimes de violences conjugales se rendent au commissariat ou à la gendarmerie (14% portent plainte, 8% déposent une main courante). "

https://www.liberation.fr/apps/2017/06/220-femmes-tuees-conjoints-ignorees-societe/

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 986 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)
il y a 10 minutes, Ink 82 a dit :

Sophie P., 41 ans, Caluire (Rhône), le 21 mai 2014. Son ex-conjoint était emprisonné pour des violences contre elle. Ce jour-là, alors qu’il était en permission, il va à sa rencontre, se saisit d’une hache, puis la tue. Il était libérable en juillet et aurait juré, selon le Progrès, de recommencer «s’il sortait». Il s’est pendu dans sa cellule en septembre 2014. 

Mais je la connais cette affaire ! Elle avait retiré sa plainte et s'était même proposé de l'accueillir à sa sortie de prison. Les "réductions" de Libé, merci bien.. Bon c'est toujours elle la victime mais c'est bien plus compliqué que ça ce qu'il s'est passé.

"Les femmes tuées", voilà, on ne parle que d'elles, toutes les autres on n'en parle pas et la litanie est toujours la même. L'article est de 2017, les chiffres donnés sur des journaux compulsés de 2014, 15 et 16. Mais il y a un truc que je trouve bien dans l'article, c'est la façon dont il démonte le traitement des affaires fait par la presse (quand bien même il a vraiment résumé l'affaire de Sophie P.) ! Et de façon générale, l'article est à lire, jusqu'au bout, parce que pas mal de ses paragraphes sont d'actualité.

 

 

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 976 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)
Le 05/09/2019 à 15:39, Dzag a dit :

C'est dommage de penser que ce problème ne concernent que les femmes.

Parce que l'on ne parle jamais des hommes agressés par leur compagne, n'est-ce pas ? 

Bien, parlons des hommes victimes de leur conjointe, pour vous agréer. 

D'après les chiffres du Ministère de l'Intérieur, factuellement, en 2017, 21 hommes ont été tués par leur conjointe, représentant alors 13,9% d'homicides conjugaux. Les femmes, elles, représentaient par voie de conséquence 86,1% des victimes des homicides conjugaux. Parmi ces homicides commis par des femmes, 69% étaient elles-mêmes victimes de violences conjugales. Légitime défense souvent, vengeance parfois. Au final, 31% de ces 21 hommes ont réellement trouvé la mort, si je puis écrire, "gratuitement". Je vous laisse faire le calcul. C'est bien évidemment triste et abominable. Des morts de trop, que l'on aurait sans doute pu prévenir, tout comme les autres. Six et demie (je sens que vous allez tenir à la demie) et plus d'une centaine de femmes... 

Ce que je trouve intéressant dans le terme "féminicide" -introduit par une sociologue puis remis au goût du jour par une journaliste et essayiste, lors de l'affaire Daval- c'est qu'il interpelle d'abord rapidement : nous savons qu'un homicide a été commis sur une femme, en raison de sa condition féminine. Il renseigne immédiatement et souligne le caractère misogyne de notre société de surcroît. Même lorsque la loi garantit les mêmes droits aux femmes qu'aux hommes -droits accordés sur le tard- au sein d'une société prétendument égalitaire, les vieux restes de culture patriarcale sont toujours bien incrustés dans le fond de l'inconscient collectif, contaminant sa liberté, dont les esprits les plus oxydés considèrent qu'elle reste à l'appréciation des hommes. 

Ce qui est dommage, c'est de considérer que la violence faite aux femmes, est une violence parmi d'autres, tout à fait ordinaire, non spécialement ciblée, découlant simplement d'individus violents, parce que la nature humaine serait ainsi faite. Tant qu'on en sera et restera là, rien n'évoluera. Nous avons pourtant les moyens d'améliorer et faire grandir notre société. 

Le 06/09/2019 à 19:31, libredeparler a dit :

Oui en effet il faut dénoncer ces comportements arriérés de certains hommes....

Mais ne faut-il pas tout autant dénoncer les comportements de ces femmes qui en sont toujours encore à choisir le plus grand macho du village comme compagnon, pour briller, soigner le paraitre, etc...

Tout comme toutes ces femmes "arriérées" qui en sont encore au "moi je veux un homme plus grand que moi"...cela ne met-il pas la automatiquement la femme en infériorité?

Il faut reconnaitre TOUTES les origines des violences conjugales pour les réduire!

Victim blaming : "ah oui, parce qu'une femme est toujours responsable, de ce qui lui arrive, quand même...".  

C'est vrai que les femmes sont des demies-connes attirées irrésistiblement par des hommes violents. Un scoop pour vous : nombre de ces hommes se montrent sous leurs jours les plus charmants avant d'anéantir leur victime, par tous moyens possibles et imaginables. Infantilisation, isolement, pressions psychologiques, chantage, vous pouvez ajouter tout ceci aux violences physiques, que ces hommes, font endurer à des femmes. 

Au passage, je remarque qu'en ce qui concerne les hommes battus, on n'évoque jamais la responsabilité potentielle de la victime. 

Il y a 5 heures, chanou 34 a dit :

NOn mais je comprends même pas ce qu'ils veulent dire, en fait, avec ce tableau...:hum:

Complètement dingue de nos jours de continuer à employer le terme "crime passionnel", en découle une "romantisation" surréaliste, de l'homicide, par exemple. 

Modifié par Léna-Postrof
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Invité Dzag
Invités, Posté(e)
Invité Dzag
Invité Dzag Invités 0 message
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Il y a 2 heures, Léna-Postrof a dit :

Parce que l'on ne parle jamais des hommes agressés par leur compagne, n'est-ce pas ? 

Bien, parlons des hommes victimes de leur conjointe, pour vous agréer. 

Euh non...... 

Juste que des hommes aussi peuvent s'offusquer qu'on tabasse une femme. Il était pas question, dans mon propos, des hommes victimes. Faut suivre !  ;) inutile de tirer des conclusions hâtives....

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Invité libredeparler
Invités, Posté(e)
Invité libredeparler
Invité libredeparler Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 8 heures, ouest35 a dit :

La première des choses Juanary ... c'est que toutes les femmes connaissent leur droits : qu'on leur apprenne qu'elles ne doivent pas accepter d'être violentées ni par leur mari, ni par leurs enfants ni par quiconque (ce qui devrait être une règle pour femmes et hommes) !

Vous qui êtes dans une Mairie vous dites bien lors des mariages les droits et devoirs des époux entre eux ... (qui sont assez bateau) Pourquoi n'y aurait-il pas un fichier a remettre aux femmes sur leurs  droits mais aussi leurs devoirs et les hommes vont se regimber. Je connais plusieurs garçons trentenaires qui ne veulent pas se marier (ils papillonnent) car les femmes sont devenues des Walkyries (leurs mots) ... Etre femme n'est pas être une victime potentielle ... c'est un peu cette radicalité là qui ressort aujourd'hui ! Il ne faudrait pas tomber dans des excès car pour ne citer que les enfants ils ont eux besoins d'avoir un père et une mère disons de "parents " comme modèles ... si on montre l'un comme un monstre en puissance ça risque de faire des dégâts aussi ...

 

...encore un postulat de victimisation des femmes...elles ne connaitraient pas leurs droits... tout homme divorcé vous confirmera que les femmes connaissent parfaitement leurs droits, ou à défauts savent où chercher les infos... normal elles ont la même éducation scolaire que les hommes en France ( ne venez pas me parler des femmes afghanes...)

Bien entendu il reste une partie de la population qui est illettrée ou quasiment...mais cela touche autant les hommes que les femmes....  ( toujours en France)

 

La violence conjugale touche toutes les couches sociales, donc forcément des femmes lettrées, y inclus des cadres, etc...

Par contre je vous rejoins sur le fait qu'il faudrait, inlassablement mettre les femmes et les hommes devant leurs responsabilités et devoir de respect des autres et donc du conjoint , des enfants en particuliers...

 

Quant au patriarcat, il régresse depuis des décennies, toutefois il reste un socle d'irréductibles auxquels il ne faut rien laisser passer.... les religions sont dans ce domaine, d'une misogynie qui ne varie guère dans le temps, et pour certaines d'un sexisme aussi criminel qu'inhumain....

Quant aux positions anti-hommes des féministes, elles ne font qu'aggraver la situation, la diabolisation de l'homme "mal-mâle", étant un "évangile" porteur de clivage et dénigrement, mais qui comme le montre les chiffres, n'ont en rien diminué les tristes chiffres de la violence faites aux femmes....

Pour avancer faudra responsabiliser les femmes dans leur choix de partenaires , éduquer , éduquer et encore éduquer les garçons comme les filles, les hommes comme les femmes à respecter l'autre, les autres en toutes circonstances.....

...et dans le cas d'une violence, que la victime soit écoutée  et protégée dès la première alerte.

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)
Il y a 9 heures, Ink 82 a dit :

L'important, c'est que le reste du monde l'entende =) 

Voila ce qui se passe dans le monde réel quand on laisse le pouvoir de contrôler les esprits à des personnes qui veulent le pouvoir. Accroches toi bien à ton fauteuil.

 

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)
Il y a 6 heures, Léna-Postrof a dit :

Au passage, je remarque qu'en ce qui concerne les hommes battus, on n'évoque jamais la responsabilité potentielle de la victime.  

Parce qu'elle est tellement honteuse et indubitable, tout le monde sait qui est cet homme : une femmelette. Le contraire d'un vrai homme.

Il était plus fort mais il s'est laissé battre et en plus il va se plaindre ensuite. Réveille toi de ton rêve, il n'y a pas de compassion pour un homme battu. Tout le monde se moque de lui, les femmes en premier.

C'est tout le temps le problème de l'égalité pour les points positifs mais jamais pour ce qui est moins cool. La socio quoi, on rejette les différences quand on peut en tirer profit, on les met en avant quand on peut en tirer profit. Privatisation des profits, nationalisation des pertes.

 

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

en Espagne:

Parmi les nouveaux dispositifs, des mesures éducatives et des campagnes de sensibilisation aux violences faites aux femmes, une formation obligatoire pour les personnels (magistrats, médecins, forces de l'ordre) en contact avec les femmes victimes de violences. Mais aussi toute une série d'aides gratuites leur apportant un soutien juridique, économique et psychologique, la création de téléphones rouges qui permet aux femmes en danger de prévenir rapidement la police, et la création de 106 tribunaux dédiés aux affaires de violences conjugales. Dans ce cadre, les juges ont 72 heures pour instruire le dossier des victimes présumées, 15 jours pour organiser un procès, et l'État peut se substituer à la victime pour le dépôt de plainte. 

Les délais sont un facteur aggravant.

En ce qui me concerne, toutes les victimes sont à protéger quelque soit leur sexe, leur âge, leur milieu social.

Mais on ne voit pas une levée de boucliers pour défendre les auteurs de maltraitances quand il n'y a pas de tradition patriarcale datant d'époques archaïques.

 

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Membre, Troll Rural, 33ans Posté(e)
doug1991 Membre 7 439 messages
33ans‚ Troll Rural,
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Est t'il plus grave de de tabasser sa femme ou son patron ?

Parce que vouloir donner plus de moyen que pour certains délit/crimes c'est considérer les autres comme moins graves.

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)
il y a 2 minutes, doug1991 a dit :

Est t'il plus grave de de tabasser sa femme ou son patron ?

Parce que vouloir donner plus de moyen que pour certains délit/crimes c'est considérer les autres comme moins graves.

Il n'y a pas d'habitude culturelle qui mette un patron à la merci des coups de ses employés.

Aucune religion n'a obligé pendant des siècles un patron à servir d'objet sexuel à ses employés

ou de punching ball.

S'il faut une prise de conscience collective et des moyens supplémentaires, c'est en raison de mentalités violentes, abusives, prédatrices matériellement qui perdurent.

Il y a des hommes excellents et protecteurs dans des schémas de couples traditionnels,

Il y a des hommes excellents et protecteurs dans des schémas de couples où les deux travaillent.

Et puis il y a les autres qui dans tous les cas s'imaginent qu'ils ont des droits sur leur partenaire de vie .

Défendre ou cautionner ces êtres revient à les inciter à continuer leurs violences.

 

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 986 messages
108ans‚ ©,
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Le grenelle des violences conjugales du côté du Ministère de la Justice :

http://www.justice.gouv.fr/haute-fonctionnaire-a-legalite-femmes-hommes-12939/grenelle-des-violences-conjugales-les-10-actions-phares-32608.html

 

On n'a jamais eu plus d'infos de ce ministère (et d'autres) que depuis les dernières élections présidentielles. Pour ça quand même, merci le gouvernement.

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