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Regards sur notre monde

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Annalevine

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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La volonté est liée à la pensée temporelle, consciente. Quand nous déroulons notre pensée consciente nous avons le sentiment de maîtriser notre pensée. Ce sentiment de maîtrise signifie l’existence d’une volonté, que nous estimons être nôtre.

L’inspiration est liée à la pensée spatiale, synthétique. Quand cette pensée est manifestée nous avons le sentiment qu’elle vient à nous sans qu’elle soit assujettie à notre volonté. Elle est inspirée. Elle vient à l’esprit à la manière de l’invité auquel l’hôte ouvre la porte de sa demeure. Elle vient d’un lieu inconnu.

Il peut apparaître qu’elle est la volonté d’un autre si nous sacrifions à la pensée temporelle qui impose cette question : d’où vient cet invité ? Cette question est vaine. Il est nécessaire de suspendre la question et de rester dans ce sentiment troublé : il existe un lieu inconnu, il existe un mystère. Rester interdit devant la fenêtre que nous venons d’ouvrir sur l’inconnu.

C’est de ce lieu mystérieux que nous vient le contenu, le travail de la pensée spatiale, elle forge ses attendus dans un lieu non accessible à notre conscience.

Il y a la pensée issue de la volonté, il y a la pensée qui se révèle. Il est nécessaire de créer une disponibilité en soi pour que cette pensée vienne. C’est en renonçant temporairement à vouloir que s’offrent des savoirs jusqu’alors indicibles.

Andrei Roublev dans la Russie du XV siècle erre, il ne parle plus. Le silence exprime son renoncement à la pensée temporelle, volontaire.

Lorsqu’il voit le jeune homme au milieu d’une foule couler l’immense cloche puis en actionner le battant, chacun attendant de voir s’il a retrouvé le secret perdu de fabrication, chacun sachant que le maître des lieux punira de mort ce jeune présomptueux si la cloche se brise, il s’arrête, interdit. Le fondeur sera-t-il visité par « cela » qui lui révélera le secret perdu ?

La cloche sonne et ne se brise pas quand le battant massif la heurte. L’homme a retrouvé le secret perdu non par l’effet d’un vouloir mais sous l’effet d’une inspiration, d’une révélation.

Roublev alors retrouve à son tour l’inspiration et offre au monde ses inimaginables icônes.

Ainsi va la pensée spatiale. Elle se révèle à ceux qui ont créé en eux la disponibilité nécessaire pour la recevoir.

 

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Membre, 36ans Posté(e)
Pensée philo Membre 2 107 messages
Mentor‚ 36ans‚
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Le 11/09/2020 à 11:44, Annalevine a dit :

Dans la pensée holiste il n’y a pas d’origine, il n’y a pas de fin, il n’y a pas même de logique, il y a détection de relations, de correspondances, il y a des associations réalisées dans la simultanéité, ce qui exclut la causalité : le temps n’existe plus qu’au sein d’une référence spatiale. C’est la pensée créatrice, la pensée dite géniale. Bien entendu il est nécessaire que les deux pensées coopèrent pour qu’il en sorte quelque chose qui tienne la route.

 

Je me reconnais dans cette pensée sauf pour le il n'y a pas de logique.

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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Il est toujours tentant de justifier d’être ce que nous sommes, de justifier de penser comme nous pensons, encore plus tentant de dévaloriser l’être des autres et de dévaloriser leur pensée. Cet effort de justification augmenté d’un effort d’auto-valorisation, cet assaut contre l’autre augmenté d’un effort pour le dévaloriser trahit un piétinement, une difficulté à s’arracher d’une situation entravée. Soit que notre pensée soit empêchée par un manque d’imagination soit que nos aspirations soient entravées par les habitudes, les intérêts, les situations particulières, les conditions générales. Nous gardons le désir de nous envoler vers les cimes mais les ailes battent sans conviction. Impossible de quitter notre place dans les gradins, notre chaise dans la nef, notre boutique dans le village. C’est là que nous allons mourir. Nous protestons encore mais nous savons que l’oubli séculaire effacera jusqu’au souvenir de notre existence.

 

Il n’ y a qu’une question à laquelle s’attacher et s’efforcer d’y répondre : « Que faire ? » . Ici ou ailleurs, et maintenant. L’action est le seul voyage parmi les autres et pour les autres qui puisse satisfaire notre inextinguible désir d’être. Il ne sert à rien d’analyser sans cesse la situation dans cet espoir vain que l’analyse engendrera l’action. Il est, là encore, nécessaire de créer en soi la disponibilité propre à recevoir l’inspiration qui nous donnera la force de trancher nos amarres et de partir dans un sauvage envol. Mais il existe aussi cet aigle au-dessus de nos propres aires : le destin. Quand il fond sur nous il ouvre des voies. Le Royal nous guide, et propose. Il faut oser s’accrocher à ses serres. L’aventure tient en haleine et nous enjoint de donner le meilleur de nous-même.

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Invité Meruidos
Invités, Posté(e)
Invité Meruidos
Invité Meruidos Invités 0 message
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La fierté est saine. L'auto-castration, malsaine, autant que la castration. L'orgueil porte, il n'a pas besoin de devenir l'arrogance, la vanité ni le dédain. Le territorialisme règne, même voire surtout chez ceux qui réclament l'humilité d'autrui pour mieux se donner une supériorité morale.

Modifié par Meruidos
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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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J’ai repris Lenny comme élève.Cette fois-ci les parents ne sont pas intervenus. Il est venu de lui-même me demander de l’aider. Mathématiques, troisième. J’ai hésité. Cela fait un an que j’ai arrêté d’enseigner. Mener tous ces élèves au bac, tous ces élèves souffrant de difficultés affectives ou sociales diverses m’a vidé. Je n’en pouvais plus.

J’ai hésité. Je sais que Lenny ne peut pas s’en sortir si je ne l’aide pas. Lui dire non, c’est l’abandonner. Je lui ai dit oui.

La première fois que je l’ai vu c’était chez ses parents. Il était alors en primaire. Il m’est apparu différent. Ses parents lui parlaient comme s’il était intellectuellement retardé.

Je lui ai donné un premier cours. Il ne parvenait pas à faire une division. L’enseignante se moquait de lui, il était la risée de sa classe. Il souffrait. Je me suis aperçu qu’il ne comprenait rien à la méthode enseignée. Je lui ai trouvé une autre méthode. Il a réussi. J’ai vu son visage quand il est parvenu à faire seul sa division. Il était illuminé. Sa joie m’a émerveillé. Il a couru voir son père, il lui a montré qu’il savait faire une division. Il était bouleversant.

Il est venu en sixième puis il a disparu.

Il est revenu, c’est sa seule décision. Qui ne doit rien à ses parents. Je pense aussi que c’est pour cela que je lui ai dit oui.

Je me suis aperçu que les seules connaissances qu’il a encore en maths ce sont celles que je lui ai communiquées jadis. Ses lacunes sont vertigineuses. Ainsi nul ne semble réussir à l’enseigner. Sa mère lui fait ses devoirs mais elle ne parvient pas à lui expliquer.

Enseigner est un art quand l’élève est en difficulté.

Je prends soudain conscience que lorsque l’enseignement devient un art, alors il me plaît d’enseigner.

 

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
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Est-ce qu’il existe une présence au monde ?

S’il existe une présence au monde alors cette présence est aussi présente en nous. Pouvons-nous la distinguer si elle forme continuité entre nous et le monde ?

Si nous posons l’existence de cette présence alors elle est présente non seulement en nous, mais en chaque existant, en chaque « étant ».

Nous ne pouvons pas percevoir cette présence par nos sens. Nous ne pouvons la percevoir que par le sentiment.

Ai-je le sentiment d’une présence non seulement en moi mais encore dans le monde ?

 

La réponse est oui. J’ai parfois, soudainement, le sentiment d’une présence. Cela arrive, de manière inopinée, là, quelque chose signale son existence. L’existence d’une présence. Je ne peux pourtant rien faire de ce sentiment, rien en induire. Rien dire de l’être de cette présence. Quelque chose simplement fait signe « je suis là ». Cette présence invite à la confiance. Confiance dans le mouvement du monde, quand bien même parfois, tout ce qui advient est incompréhensible, parfois même douloureux sinon pire.

Beckett écrit : « quelque chose suit son cours ».

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Ludwig Wittgenstein estimait que la philosophie est une activité de clarification des idées floues. C’est exactement mon sentiment.

 

Le Cercle de Vienne, au début du XX siècle explora le savoir scientifique, il en fit le seul savoir qui vaille. Il affirma ainsi sa foi dans la toute puissance de la pensée linéaire, analytique, celle qui est mue par notre volonté.

Cette toute puissance affirmée fut rapidement bornée par d’autres scientifiques, tels Gödel qui démontra l’incomplétude de toute œuvre d’axiomatisation ou encore par Karl Popper qui renversa le principe d’induction.

Pour autant l’idée n’est pas de réfuter la science, mais d’en dessiner les limites. Il ne sert à rien, en 2020, d’en revenir au scientisme, au positivisme, ces chemins ont été abondamment labourés. La science est nécessaire mais son champ d’action est limité.

 

Il semble que l’attitude analytique ne réponde pas seulement à un désir de connaître mais aussi à un désir de possession. On peut se demander si cette attitude, cette foi absolue en la pensée linéaire, verbale, consciente, volontaire ne débouche pas sur cette prétention : maîtriser le monde par la connaissance, par toute connaissance de tout ordre (scientifique, philosophique, religieuse...) en vue de le posséder.

Posséder et laisser libre cours aux flux de la Volonté.

Ce qui limite encore cet absolu désir de possession ce sont des événements non encore maîtrisés, comme, par exemple, la mort.

Pourtant il y a autre chose qui limite cette intention possessive. Il y a cette intuition : le monde est dans ses marges impossessible. Il existe quelque chose en excès, au-delà de tout connaissance possessive. A la faveur de cette intuition naît alors ce désir : sauvegarder ce « quelque chose ».

 

Face à la volonté de puissance, au désir de posséder, s’élève alors, délicatement, le désir de reconnaître « l’autre » cet inconnu(e) qui vit dans les marges, et qui attend de nous, au moins temporairement, que nous nous abandonnions à lui (ou à elle) en reconnaissant son existence impossessible.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a 14 minutes, Annalevine a dit :

Ludwig Wittgenstein estimait que la philosophie est une activité de clarification des idées floues. C’est exactement mon sentiment.

 

Le Cercle de Vienne, au début du XX siècle explora le savoir scientifique, il en fit le seul savoir qui vaille. Il affirma ainsi sa foi dans la toute puissance de la pensée linéaire, analytique, celle qui est mue par notre volonté.

Cette toute puissance affirmée fut rapidement bornée par d’autres scientifiques, tels Gödel qui démontra l’incomplétude de toute œuvre d’axiomatisation ou encore par Karl Popper qui renversa le principe d’induction.

Pour autant l’idée n’est pas de réfuter la science, mais d’en dessiner les limites. Il ne sert à rien, en 2020, d’en revenir au scientisme, au positivisme, ces chemins ont été abondamment labourés. La science est nécessaire mais son champ d’action est limité.

 

Il semble que l’attitude analytique ne réponde pas seulement à un désir de connaître mais aussi à un désir de possession. On peut se demander si cette attitude, cette foi absolue en la pensée linéaire, verbale, consciente, volontaire ne débouche pas sur cette prétention : maîtriser le monde par la connaissance, par toute connaissance de tout ordre (scientifique, philosophique, religieuse...) en vue de le posséder.

Posséder et laisser libre cours aux flux de la Volonté.

Ce qui limite encore cet absolu désir de possession ce sont des événements non encore maîtrisés, comme, par exemple, la mort.

Pourtant il y a autre chose qui limite cette intention possessive. Il y a cette intuition : le monde est dans ses marges impossessible. Il existe quelque chose en excès, au-delà de tout connaissance possessive. A la faveur de cette intuition naît alors ce désir : sauvegarder ce « quelque chose ».

 

Face à la volonté de puissance, au désir de posséder, s’élève alors, délicatement, le désir de reconnaître « l’autre » cet inconnu(e) qui vit dans les marges, et qui attend de nous, au moins temporairement, que nous nous abandonnions à lui (ou à elle) en reconnaissant son existence impossessible.

Je pense que c'est simplificateur de Wittgenstein, et c'est souvent le danger d'un emprunt d'idée partielle hors du contexte général 

Pourtant c'est ce que je vais faire pour contrebalancer cette présentation 

Wittgenstein c'est aussi et peut-être....surtout "les limites de mon langage sont les limites de mon propre monde" ou "les faits n'appartiennent qu'au problème, non à la solution"

Ça me rappelle un peu l'histoire de Leon Ledernam, celui qui est a l'origine du nom "la particule de Dieu" pour le boson de Higgs

Un de ses ouvrages s'intitule "si l'univers est la réponse, quelle est la question ?"

Et on voit bien qu'en terme de clarification...la réponse...est toujours une clarification...personnelle...

La question dont la réponse pourrait être l'univers est avant tout une question...personnelle...dont les limites de ma raison vont trouver une généralisation abusive mais rassurante...

Revenons au boson de Higgs

Sa première formulation fut "goddham particule" ce qui signifie satanée particule

Presenté à son éditeur c'est devenu "the god particule" la particule de Dieu

Ou comment...la réponse "boson de higgs" peut mener à la question de son surnom selon des sémantiques passant du diable à dieu sans l'ombre d'un problème 

Wittgenstein, place le langage au coeur de la philosophie et a toutes nos cages conceptuelles qui tentent de clarifier nos pensées 

Est ce toujours une clarification ?

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)

Max Horkheimer est un philosophe de l’École de Francfort, Institut de recherches sociales, fondé en 1923 par un groupe de chercheurs en sociologie. Les participants, juifs pour la plupart, durent s’exiler avec la montée du nazisme, avant de revenir en Allemagne et de reprendre leurs travaux, en 1950, à Francfort.

Pour lui les événements tragiques du XX siècle sont la conséquence de la faillite de la raison. Il écrit :

« S’il nous fallait parler d’une maladie qui affecte la raison, il serait nécessaire de comprendre que cette maladie n’a pas frappé la raison à un moment historique donné (les années 30 à 50) mais qu’elle a été inséparable de la nature de la raison dans la civilisation »

Dès sa naissance (le logos) la raison jaillit animée par cette tendance impulsive : dominer la nature. C’est même cette pulsion qui la fonde.

Il suffit de lire ou d’écouter ceux qui se parent de l’absolue vérité qui, selon eux, ne peut manquer de surgir du juste exercice de la raison, pour percevoir leur pulsion dominatrice.

Tant que la raison est comprise comme étant un instrument, ceux qui raisonnent restent prudents sur leurs intentions. Ils savent que la raison est toujours au service d’une quelconque passion. Quand ceux qui raisonnent font de la raison une faculté capable de se donner à elle-même ses propres causes, appelées alors Vérité, alors l’idéologie apparaît et avec elle la tyrannie.

Max Horkheimer invite à faire l’effort de réconcilier raison et nature. Il voit dans cet effort le développement même de la philosophie, dont la définition évoluera selon nos avancées dans cet effort.

Modifié par Annalevine
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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 156 messages
Mentor‚ 35ans‚
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Il y a 3 heures, Annalevine a dit :

Max Horkheimer est un philosophe de l’École de Francfort, Institut de recherches sociales, fondé en 1923 par un groupe de chercheurs en sociologie. Les participants, juifs pour la plupart, durent s’exiler avec la montée du nazisme, avant de revenir en Allemagne et de reprendre leurs travaux, en 1950, à Francfort.

Pour lui les événements tragiques du XX siècle sont la conséquence de la faillite de la raison. Il écrit :

« S’il nous fallait parler d’une maladie qui affecte la raison, il serait nécessaire de comprendre que cette maladie n’a pas frappé la raison à un moment historique donné (les années 30 à 50) mais qu’elle a été inséparable de la nature de la raison dans la civilisation »

Dès sa naissance (le logos) la raison jaillit animée par cette tendance impulsive : dominer la nature. C’est même cette pulsion qui la fonde.

Il suffit de lire ou d’écouter ceux qui se parent de l’absolue vérité qui, selon eux, ne peut manquer de surgir du juste exercice de la raison, pour percevoir leur pulsion dominatrice.

Tant que la raison est comprise comme étant un instrument, ceux qui raisonnent restent prudents sur leurs intentions. Ils savent que la raison est toujours au service d’une quelconque passion. Quand ceux qui raisonnent font de la raison une faculté capable de se donner à elle-même ses propres causes, appelées alors Vérité, alors l’idéologie apparaît et avec elle la tyrannie.

Max Horkheimer invite à faire l’effort de réconcilier raison et nature. Il voit dans cet effort le développement même de la philosophie, dont la définition évoluera selon nos avancées dans cet effort.

Je voulais juste une précision pour tenter une meilleure compréhension de ce qui est écrit: la phrase en gras c'est vous qui la dites ou vous faites un "résumé" de ce que ce Max Horkheimer dit dans ses écrits?

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Membre, 153ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 153ans‚
Posté(e)
Il y a 11 heures, Ambre Agorn a dit :

Je voulais juste une précision pour tenter une meilleure compréhension de ce qui est écrit: la phrase en gras c'est vous qui la dites ou vous faites un "résumé" de ce que ce Max Horkheimer dit dans ses écrits?

Ce qu’écrit exactement Max Horkheimer c’est ce qui suit :

 « La maladie de la raison c’est que la raison naquit de la tendance impulsive de l’homme à dominer la nature et le rétablissement dépend de la connaissance de la maladie originelle et non point de la guérison de ses symptômes les plus tardifs ». 

Ce qui veut dire que le nazisme ou encore le stalinisme, évènements que connut Max Horkheimer, sont pour lui des symptômes de la maladie de la raison.  Maladie dont l’origine remonte à l’apparition de la raison, non pas bien sûr en tant que raison, mais en tant qu’instrument mis au service de cette passion : dominer la nature.

 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Comme d'habitude sur ce fil, suis très dubitatif...

http://sos.philosophie.free.fr/francfor.php#section2

"L’École de Francfort (1/4) : La théorie critique, une nouvelle philosophie ?" sur https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/lecole-de-francfort-14-la-theorie-critique-une-nouvelle-philosophie-0 via @radiofrance

"Quatre questions pour se fâcher entre amis (2/4) : Collabo ou résistant, qu’aurais-je fait pendant la Seconde Guerre mondiale ?" sur https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/les-chemins-de-la-philosophie-emission-du-mardi-08-septembre-2020 via @radiofrance

"L’École de Francfort (3/4) : Habermas à la conquête de l’espace (public)" sur https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/lecole-de-francfort-34-habermas-a-la-conquete-de-lespace-public-0 via @radiofrance

"L’École de Francfort (4/4) : Où en est la théorie critique aujourd’hui ?" sur https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/lecole-de-francfort-44-ou-en-est-la-theorie-critique-aujourdhui-0 via @radiofrance

 

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Membre, 35ans Posté(e)
Ambre Agorn Membre 2 156 messages
Mentor‚ 35ans‚
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Il y a 12 heures, Annalevine a dit :

Ce qu’écrit exactement Max Horkheimer c’est ce qui suit :

 « La maladie de la raison c’est que la raison naquit de la tendance impulsive de l’homme à dominer la nature et le rétablissement dépend de la connaissance de la maladie originelle et non point de la guérison de ses symptômes les plus tardifs ». 

Ce qui veut dire que le nazisme ou encore le stalinisme, évènements que connut Max Horkheimer, sont pour lui des symptômes de la maladie de la raison.  Maladie dont l’origine remonte à l’apparition de la raison, non pas bien sûr en tant que raison, mais en tant qu’instrument mis au service de cette passion : dominer la nature.

 

Merci!

Cette phrase que vous aviez mise:

Le 27/09/2020 à 19:30, Annalevine a dit :

Dès sa naissance (le logos) la raison jaillit animée par cette tendance impulsive : dominer la nature. C’est même cette pulsion qui la fonde.

a spécialement retenu mon attention, et je voulais savoir si c'était de vous ou de l'auteur dont vous parliez.

J'avais entamé quelques recherche sur le mot grec "logos" et j'ai trouvé des incohérences. Des incohérences au niveau du sens qui était donné à ce mot chez les Grecs et dans le sens donné à ce mot chez les latins. Suivant les Grecs ou les Latins, ce mot signifie des choses qui sont, pour moi, assez opposées. C'est pourquoi j'avais besoin de précisions.

 

Il y a 10 heures, zenalpha a dit :

Comme d'habitude sur ce fil, suis très dubitatif...

N'est-ce pas génial? N'est-ce pas le but au final: mettre le doute pour pousser à la vérification, à sortir des ornières?

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 7 heures, Ambre Agorn a dit :

N'est-ce pas génial? N'est-ce pas le but au final: mettre le doute pour pousser à la vérification, à sortir des ornières?

Je ne trouve pas, pour une raison simple.

Clarifier un concept, ça nécessite une méthode.

Et c'est en partageant une méthode commune qu'on peut, chacun d'entre nous, cibler nos erreurs, concevoir nos interprétations ce qui est carrément du domaine de la philosophie et concevoir nos thèses

Pousser l'autre dans cette démarche, ça s'appelle la maieutique, faire accoucher chez l'autre le meilleur, c'est formidable 

En revanche, kidnapper des auteurs, des thèses, des théories pour servir sa sauce, c'est juste ... du kidnapping 

On ne peut pas, faire dire d'un auteur, l'inverse de ce qu'il transmet comme une mauvaise soupe.

Quand on admet ça, on admet de piétiner la philosophie.

J'avoue que l'école de Francfort...ça me dérange à titre personnel moins que lorsqu'il s'agit d'Einstein par exemple...

Et néanmoins le post-truth, ça reste un cancer ultime pour la société, et globalement.

Je reconnais de ce fil un essai...qui est celui d'une personne complexe, sur lequel j'interviens régulièrement a la fois du fait de ces kidnappings et d'une certaine tendresse.

Mais ce que je constate désormais et un peu partout sur ce réseau social comme sur d'autres, c'est une totale inhibition devant le rapport à la connaissance considérée à défricher, à travailler, a s'approprier par une forme de logorrhée sans limite.

L'idée même de philosopher...en citant des auteurs qui, justifient leurs thèses...uniquement par la raison....n'est pas une manière de glorifier une intelligence émotionnelle...

C'est un plaidoyer pour pouvoir raconter...absolument n'importe quoi, une gloire du post truth et pour ceux qui sont intéressés par une forme de spiritualité à un total repli sur soi.

De mon point de vue, @Annalevine se cherche, est identitairement perdue, et trouve dans cette expression écrite le regard des autres qui vient asseoir son regard sur soi, d'où ma tendresse.

Mais le post truth est intrinsèquement un cancer et une médiocrité intellectuelle 

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Invité Meruidos
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Invité Meruidos
Invité Meruidos Invités 0 message
Posté(e)
Le 24/09/2020 à 08:18, Annalevine a dit :

Est-ce qu’il existe une présence au monde ? [...] Beckett écrit : « quelque chose suit son cours ».

Putain d'intellos. Je vous propose d'être squattée, pour vérifier s'il existe une présence au monde ou non et s'il ne s'agit que de "quelque chose d'indéfini", qui ne vous prenne pas soudainement comme un sentiment aléatoire mais comme une vérité nue, de la territorialisation de votre existence, de votre volumétrique corporelle, comportementale, habituelle et logistique. Ou bien, je vous propose d'être une Ghanéenne en manque d'eau, si seulement on ne veut pas la privatiser comme au Chili (devenez Chilienne). La présence au monde est très claire, et ce n'est pas du tout un "sentiment". C'est présent ou ça manque. C'est disponible ou c'est confisqué. C'est là où pas. Point.

Faut arrêter de s'auto-castrer même de la présence au monde, bande de tarés.

Un peu comme les juifs sous le nazisme, nazisme salué par Heidegger, dont vous mobilisez le vocabulaire : un jour ils sont là, l'autre ils sont raflé, le troisième en fumée.

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Invité Meruidos
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Avoir ou pas un Etat d'Israël ...

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Posté(e)

On mesure la force de la présence à l'absence.

... et pour tout dire à la castration.

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Invité Meruidos
Invités, Posté(e)
Invité Meruidos
Invité Meruidos Invités 0 message
Posté(e)

Je mets que plus quelqu'un s'auto-castre, plus il intellectualise, plus il est disposé à croire en "Dieu" comme seule présence réelle, alors que la présence est partout ailleurs, sauf dans une telle paranoïa (et l'absence de même, quand on est privé/castré).

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Membre, 69ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 69ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Meruidos a dit :

Je mets que plus quelqu'un s'auto-castre, plus il intellectualise, plus il est disposé à croire en "Dieu" comme seule présence réelle, alors que la présence est partout ailleurs, sauf dans une telle paranoïa (et l'absence de même, quand on est privé/castré).

Maintenant que tu es peut-être sorti des brumes d'un esprit barbouillé, tu peux réécriture ce morceau? Pourquoi Dieu ne serait pas dans une "telle paranoïa? De quel dieu s'agit il?  Tu es croyant?

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Invité Meruidos
Invités, Posté(e)
Invité Meruidos
Invité Meruidos Invités 0 message
Posté(e)
il y a 21 minutes, Maroudiji a dit :

Maintenant que tu es peut-être sorti des brumes d'un esprit barbouillé, tu peux réécriture ce morceau? Pourquoi Dieu ne serait pas dans une "telle paranoïa? De quel dieu s'agit il?  Tu es croyant?

Débarbouille-toi, putain.

Au passage, Heidegger s'auto-castrait de l'Être, aussi. En ceci, et en ceci seulement, il concurrençait les juifs, et sa philosophie de l'avenance (Ereignis) est une sorte de "judaïsme teuton".

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