Aller au contenu

Regards sur notre monde

Noter ce sujet


Annalevine

Messages recommandés

Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 869 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Annalevine a dit :

Il est possible de voir où veut en venir Heidegger. Il est possible selon lui de sortir du monde, du monde dans son ensemble, comme il serait possible, pour s’appuyer sur une image commode, pour un poisson, de sortir du monde de l’océan.

L’homme ou plutôt le Dasein « transcende » écrit-il. C’est parce que le Dasein peut transcender, c’est à dire émerger hors du monde dans son ensemble qu'il acquiert sa liberté, qu’il affirme sa liberté. Si je remplace Dasein par homme, alors il est possible pour l’homme d'émerger hors de notre monde ( transcendance). C’est cette hypothèse qui fonde la métaphysique.

Nous retrouvons là l’idée de Kant qui affirme que l’homme est capable de sortir de son « état de nature », que cette possibilité fonde  le concept de liberté, et c’est à partir de ce concept que Kant va écrire la Critique de la raison pratique, c’est à dire qu’il va fonder son éthique.

Cette possibilité d’une émergence hors de notre monde pose implicitement d’autres hypothèses : l’existence d’un autre monde, le caractère spirituel de l’homme puisque, ce qui en l’homme  peut émerger hors de notre monde ne peut pas être matériel. Est posée ainsi la réalité de l’esprit, de l'immatériel.

La démarche de Heidegger est originale en ce qu’il s’appuie non pas sur la pensée ( sur l’entendement en tant que faculté de créer des concepts) pour fonder ses hypothèses mais sur le sentiment, le « senti », le «  ressenti ». Il existe des sentiments qui révèlent les « êtres » métaphysiques. La question qui brûle les lèvres : quel est le sentiment qui révèle l’Etre ? Apparemment Heidegger n’a pas trouvé la réponse puisque, à la fin de sa vie, il attendait toujours que l'Etre se révèle ( ou se dévoile pour reprendre son vocabulaire).

Il semble que, in fine, Heidegger ait rechercher à se mettre dans un état contemplatif, seul état pouvant révéler l’Etre. Nous retrouvons là l’attitude des philosophies orientales qui s’appuient sur la contemplation pour ressentir une totalité, présente, co- extensive au monde.

Je te suis et j'approuve toutes tes analyses en particulier la fin où tu nous représente Heidegger en quête d'un Être introuvable. Je pense aussi  que c'est ce qu'il cherche.

Il y a cependant un accroc ! Le Dasein, l'être-là, le noyau dur de l'existant, de l'existence, dont l'être même est d'être au monde qui sort du monde et lui devient transcendant... Est-c que la partie de l'homme qui par son esprit peut transcender le monde (je suis d'accord) n'est pas nécessairement utre chose que son Dasein ? (Son  "être symbolique", son "essence imaginaire"...etc. mais pas son "être là") (Qui ne serait plus là ?!)

Ou alors, c'est son dasein imaginaire (tel qu'il se l'imagine) et pas son"'vrai dasein"(?!) qui transcende le monde ? Et on n'en sort plus ! Et il faut tout découper : en-soi du Dasein, pour-soi du dasein... Alors que si je ne me trompe, le dasein n'est qu'un en-soi par définition...

Je ne suis peut-être pas très clair, mais tu peux comprendre ce que je veux dire ?

A mon sens, le Dasein (de l'homme) le fait qu'il soit là (ici et maintenant) est la condition sine-qua-non pour que son esprit existe et fonctionne,  mais il n'est pas son esprit. Son esprit qui lui peut  transcender, dont la nature même est de transcender (tout du monde). (Et toujours compte tenu de son ancrage  au monde par le Dasein.)

Modifié par Blaquière
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 63ans Posté(e)
mstone Membre 67 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

La probleme e que nous sommes trop experts et pouvons pas penser autrement.

Nous sommes des esclaves de notre propre intelligence!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 461 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
Le 04/08/2019 à 09:18, Annalevine a dit :

 

J’en reviens à l'idéologie de la théorie de l'évolution qui  s’appuie entre autres sur ce principe qu’elle croit vrai : le vivant cherche à survivre. Ce principe est faux. Dans certaines situations dramatiques nombre de groupes humains préfèrent fermer les yeux et mourir plutôt que de chercher à survivre.

 

Le vivant cherche à survivre, sous certaines conditions ! Sous d'autres conditions il cherche à mourir. Voila une évidence!

AInsi parlait Zarabloumbloum.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, Don Juan a dit :

Le vivant cherche à survivre, sous certaines conditions ! Sous d'autres conditions il cherche à mourir. Voila une évidence!

AInsi parlait Zarabloumbloum.

Encore un qui ne peut pas parler en son nom. Le désir d’esclavage est le propre des classes moyennes. Il leur faut un maître, sinon ils ne sont rien. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 461 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, Annalevine a dit :

Encore un qui ne peut pas parler en son nom. Le désir d’esclavage est le propre des classes moyennes. Il leur faut un maître, sinon ils ne sont rien. 

Mettez vos lunettes et vous pourrez voir que c'est bien mon nom.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Dans la conduite de sa propre pensée, dans notre monde, le monde actuel français, l’inclination est de construire une vision du monde qui parte de soi, de l’homme en général, de l’individu. Cette inclination est encouragée par la philosophie occidentale qui tend à tout construire à partir de soi. Les raisons de ce choix ne sont pas liées à l’égoïsme mais à cette idée que l'être que l’on connaît en premier c’est soi. Tout part de l’individu dans la culture occidentale de type grecque. 

L’autre versant de réflexion c’est partir de la communauté, c’est à dire partir du couple l’autre-soi. Avec cette idée que l’individu ne peut exister que dans une relation avec l’autre. La perception de l’autre comme constituant de soi est probablement l’une des origines de l’esprit religieux.

L’Occident est traversé par deux attitudes qui finalement s’opposent. Attitude philosophique grecque : l’individu est le point de départ, l’attitude religieuse : la communauté, même réduite à deux, est le point de départ. Le sens de la communauté participe du religieux ( je ne dis pas Dieu en l’occurrence, le sens religieux est à distinguer du monothéisme), le sens « individu » participe de la philosophie ( grecque).

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

À partir de ce que je peux lire ici mais aussi à partir de discussions privées je me rends compte à quel point pour moi la culture, l’art, l’histoire n'évoquent en rien ce que cela évoque pour les occidentaux. Ceux-là se comportent par rapport au passé culturel, par exemple, en développant les mêmes méthodes que la méthode scientifique. Le passé culturel est composé d’objets qu’ils considèrent comme ils considèreraient un objet scientifique. Ils sont donc dans l’analyse, jusqu’à  faire de l'esthétique un objet scientifique. Ils ont aussi un sentiment de valeur et même d'enrichissement personnel lorsqu’ils parlent « scientifiquement » des objets culturels sans doute parce que l’intérêt  porté vers ce type d’objet réfère à un mode de consommation ( des objets culturels) valorisé par la norme dominante sociale. 

Quand je leur dis qu’un monument en soi m’indiffère en tant que monument ils me regardent avec des yeux ébahis. Ils me disent : alors Notre Dame te laisse indifférente ? Alors je leur parle des innombrables sculptures qui ornent les frontons et je leur dis : j'imagine les milliers d’artisans en train de réaliser leurs œuvres, je les vois tendus vers leur labeur créatif, je communie avec leur esprit, je constate l’ anonymat de leurs réalisations et j’entends l'écho de leur appel lointain : l’oeuvre d’art n’a pas à être rapportée à un nom, l’art est anonyme, l’art dévoile non pas un nom, l’art dévoile des réalités qui sont au-delà . 

Mais dans un monde occidental où l’esprit n’existe plus, où l’art a pour seule fonction  de révéler le nom du réalisateur, et d’attirer sur lui l’admiration et la reconnaissance, l’oeuvre  d’art n'étant plus qu’une technique de communication,  nul ne comprend rien à ma parole.

Je les laisse continuer parler de culture comme de bons techniciens qu’ils sont. La technique tient lieu d’horizon suprême  pour les occidentaux.

 

Modifié par Annalevine
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

La philosophie populaire, celle qui a vogue ici, n’a t elle pour but que de ramener toute l’attention du lecteur sur l'auteur du texte philosophique ? Toutes les philosophies nietzschéennes qui s’extériorisent ici semblent n’avoir en effet que cette intention : glorifier l’auteur du commentaire nietzschéen. 

Mais n’en est-il pas de même quand à la production de l’œuvre d’art ?

Peut-on mettre dans une même communauté celui qui se sert de son art pour se glorifier ou un homme comme Kafka, prêt à détruire sa production littéraire ?

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Que le sentiment révèle des « objets » ou des « réalités » d’un autre monde que le monde matériel me paraît évident. Le commun ne pense pas cela car il pense que  le sentiment n’est jamais rien d’autre qu’un état d'âme, qu’une disposition cérébrale qui doit tout à la chimie, d’où cette croyance que le sentiment est une perception intérieure. C’est d’ailleurs souvent le cas, (que le sentiment est l’expression d’une disposition chimique). Mais ce n’est pas toujours le cas. Parfois ( souvent ?) c’est  une réalité autonome par rapport à soi qui imprime sa marque, et donc la chimie conséquente, à notre esprit. Heidegger à mon avis a raison de postuler qu’il existe des sentiments qui révèlent des réalités autonomes par rapport à nous.

Il est vrai que ces réalités autonomes paraissent impossibles à saisir. Mais nous sommes dans la même impossibilité concernant les objets dits extérieurs. L’arbre par exemple qui occupe mon esprit est une image construite en fonction du sujet que je suis. Il n’existe pas de sujet transparent ainsi que le pensent tant de philosophes. Un autre sujet qu’un sujet humain verra autre chose qu’un arbre, un sujet qui n’aurait aucune matérialité ne verrait aucune matérialité d’ailleurs, toutes nos perceptions sont construites en fonction du sujet que nous sommes même si ce fait échappe aux « scientifiques ». Toutes nos perceptions sont construites en fonction de la réalité que nous sommes, elles sont même construites POUR le sujet que nous sommes.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Le fait que toutes nos perceptions soient construites pour le sujet que nous sommes et l’impossibilité,  au moins apparente, de pouvoir sortir du sujet que nous sommes, laisse entendre que nous ne maîtrisons rien. Et d’ailleurs si nous regardons la fin ultime et radieuse décrite par les scientifiques, cette fin étant l’immortalité  enfin conquise, nous voyons que cette fin, même si nous l’atteignons un jour, ne nous avancera en rien quand aux réponses possibles aux fameuses questions métaphysiques, dont la principale : où allons-nous? Que le commun soit ébloui par cette perspective radieuse: l’immortalité, ne doit pas nous éblouir à notre tour. L’immortalité ne nous  fera avancer en rien dans l'élucidation des questions métaphysiques fondamentales.

Modifié par Annalevine
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Le sentiment est une empreinte. Mais « ce » qui imprime n’est pas saisissable. Nous ne pouvons saisir de « ce » qu’une action. 

Pour l'angoisse Heidegger discerne une action, le « néantir » décrit comme l’acte d’expulser le monde. 

Le sujet, qui néantit ? n’apparait  que comme contrainte syntaxique.  Nous posons comme sujet, le néant, mais de ce sujet nous ne pouvons rien dire. 

Si nous appliquons cette méthode pour identifier l’Etre alors nous devons recourir au verbe  être, le « être » comme verbe. Ce qui est discernable c’est « est ». Mais quel est l’acte, dans ce verbe, seul, sans sujet, « est »? L’acte est d’être, sans cesse. C’est : présence. Présence de ce qui est. Mais alors « est » n’est plus du tout un verbe passif, c’est un verbe actif, comme si « est » résultait d’un effort permanent.

Le «  monde » « est » et c’est tension, effort permanent à être. Je regarde par exemple un paysage, et le paysage devient présence parce que ce paysage « n’est » pas passivement, mais il « est » activement. L’être résulte  d’un effort permanent à être. C’est en cela que la nature devient Présence. Il ne s’agit donc pas d’une projection de soi sur le monde quand je ressens la présence du monde : il y a bien quelque chose, qui est présent, et qui est présent en acte. 

Face à moi il y a présence  de la nature en acte. Et c’est parce qu’il y a acte d’être que j’ai le sentiment de cette présence.

Modifié par Annalevine
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

L’effort de Heidegger, partir du verbe pour cheminer vers le sujet du verbe semble vain. Je peux partir du verbe néantir, que je peux même définir au moyen d’autres verbes, mais je ne peux pas dévoiler le sujet, que je nomme alors néant, par commodité ou par nécessité liée au langage lui-même. Le sujet, le néant, reste voilé. 

Mais il en est de même de toutes les abstractions. Je peux parler d’Amour sans jamais parvenir à lever le voile sur l’Amour. Ce qui est premier c’est le verbe « aimer ». Aimer a du sens, l’Amour s’échappe du sens et ne veux plus rien dire. Dans la vie quotidienne il y a ceux qui aiment, et ceux qui discourent sur l’amour. Tout  est dans le verbe.

Idem pour la Raison. Je peux discourir toute ma vie sur la Raison sans jamais parvenir à en dévoiler le sens. Tout là encore est dans le verbe : raisonner. 

Le dévoilement que poursuit Heidegger est vain. Il peut créer en lui une disponibilité : l’Etre ne viendra pas. Tout, là encore, est dans le verbe : « est ».

Nous sommes tous conduits à en revenir à l’action. Toute philosophie qui n’éclaire pas sur l’action à entreprendre ou entreprise est vaine. Elle n’est plus alors que divertissement, une façon, comme une autre, de passer le temps.

Modifié par Annalevine
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 27ans Posté(e)
Zerethoustre Membre 330 messages
Forumeur balbutiant‚ 27ans‚
Posté(e)
il y a 39 minutes, Annalevine a dit :

L’effort de Heidegger, partir du verbe pour cheminer vers le sujet du verbe semble vain. Je peux partir du verbe néantir, que je peux même définir au moyen d’autres verbes, mais je ne peux pas dévoiler le sujet, que je nomme alors néant, par commodité ou par nécessité liée au langage lui-même. Le sujet, le néant, reste voilé. 

Mais il en est de même de toutes les abstractions. Je peux parler d’Amour sans jamais parvenir à lever le voile sur l’Amour. Ce qui est premier c’est le verbe « aimer ». Aimer a du sens, l’Amour s’échappe du sens et ne veux plus rien dire. Dans la vie quotidienne il y a ceux qui aiment, et ceux qui discourent sur l’amour. Tout  est dans le verbe.

Idem pour la Raison. Je peux discourir toute ma vie sur la Raison sans jamais parvenir à en dévoiler le sens. Tout là encore est dans le verbe : raisonner. 

Le dévoilement que poursuit Heidegger est vain. Il peut créer en lui une disponibilité : l’Etre ne viendra pas. Tout, là encore, est dans le verbe : « est ».

Nous sommes tous conduits à en revenir à l’action. Toute philosophie qui n’éclaire pas sur l’action à entreprendre ou entreprise est vaine. Elle n’est plus alors que divertissement, une façon, comme une autre, de passer le temps.

Nous pouvons discourir. Personnellement, je ne discours pas. J'ai horreur de ça. Je ne souhaite ni la causerie, ne verse ni dans la conférence et ne cherche ni à haranguer.

Si tu discours, je ne t'écoute pas. Si tu me parles de toi, je suis tout ouïe. Le verbe, c'est toi.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Même les contempteurs de l’Esprit obéissent toujours ( ou ont foi en) à un esprit.

Même celui qui proclame : rien n’est que désir et plaisir, jouissons de la vie, suit la voie du prophète qui, un jour, dit : seul le plaisir doit être votre guide. 

Derrière tout comportement  il y a l’ordre d’un prophète pour le subalterne, ou l’ordre de l’esprit pour les meilleurs, les aristocrates.

L’ homme, loin d’être déterminé, est une espèce encore en devenir.

Une espèce en devenir doit sans cesse ouvrir de nouveaux chemins, guidée par ses prophètes, inspirés ou athées, peu importe. Ou guidée par son propre génie.

Modifié par Annalevine
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

  • 2 semaines après...
Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Quand nous sommes sur le mode « pensée » nous doutons que nous puissions être libre. Quand nous sommes sur le mode « sentiment » nous ressentons l’expression d’une liberté en nous : le dieu agit librement, en nous.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 42ans Posté(e)
InstantEternité Membre 1 134 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, Annalevine a dit :

Quand nous sommes sur le mode « pensée » nous doutons que nous puissions être libre. Quand nous sommes sur le mode « sentiment » nous ressentons l’expression d’une liberté en nous : le dieu agit librement, en nous.

 

Bizarrement c'est quand je suis en mode pensée ou philosophe que je me sens le plus libre... 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)

Il y a dans tout ce qui est une permanence, une identité qui échappe au temps. C’est cette permanence, cette identité qui confère, par exemple, à chaque âge de la vie son authenticité. L’enfance ne peut pas être jugée à partir du devenir de l’enfance par exemple. Dire à un enfant que, plus tard il pensera ou agira autrement n’a pas de sens. Mais nous pouvons dire la même chose des générations différentes, des espèces différentes, et même cette identité est présente aussi bien dans l’inanimé  que dans l’animé.

Cette permanence est curieuse, je la ressens par moments, pas toujours, j’en ai l’intuition, et cette identité qui reste identique à elle-même dans le temps semble tout unir en elle. Pourtant il y a aussi le changement, la transformation, il y a l’évolution.

Je constate rationnellement l’évolution,  le progrès ou la régression, et je perçois, intuitivement, la permanence. Deux modes de perception différents et contradictoires, apparemment. À moins que cette identité dont j’ai l’intuition soit là, toujours présente, dans le changement.

C’est  ainsi que, même si le transhumanisme parvenait à créer un homme nouveau et immortel, même en cet homme nouveau règnerait cette identité qui nous habite déjà aujourd’hui.

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 461 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
Le 19/09/2019 à 10:35, InstantEternité a dit :

Bizarrement c'est quand je suis en mode pensée ou philosophe que je me sens le plus libre... 

Et pourtant, il a raison le bougre ! :)

 

 

Ouest

Modifié par Don Juan
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×