Ma meilleure amie est décédée

Je connaissais Emmanuella depuis bientôt 5 ans. On s'était rencontrée à l'école d'EJE...

Dès qu'elle m'a connu, elle savait à quoi s'attendre avec moi, je venais de me faire larguée et je me mettais à pleurer soudainement et elle, elle était là. Elle était toujours là. C'est grâce à elle que l'année c'était bien passée.

Ensuite je n'ai pas poursuivi, suite à différents problèmes personnels mais nous sommes restées amies. Au fil des années, elle est devenue mon unique amie. On en a fait des choses ensemble, ciné, festochs, moments entre copines..

Tout le monde était surpris qu'on soit toujours amies, sous prétexte qu'on était plus dans la même école. Ils ne connaissent pas la définition d'amie ces gens là..

Mercredi on aurait du prendre la route pour aller passer deux jours au Futuroscope. On avait loué une petite chambre d'hotel. On aurait du rire, faire des attractions, voir le feu d'artifice.. Et aujourd'hui, on aurait poursuivi les attractions puis on aurait rejoint ses parents dans leur maison de Charente, au milieu de la forêt, des vignes et avec sa piscine. On devait y passer une bonne partie de l'été et on avait déjà planifier pas mal de trucs..

J'étais avec elle vendredi dernier, on a passé la journée ensemble, j'ai même dormi chez elle car samedi, nous avons passé la journée au parc astérix. On a tellement rigolé..

Lundi dans l'après-midi elle m'a envoyé un sms m'expliquant qu'elle avait très mal à la jambe et elle me demandait de l'emmener aux urgences. J'ai hésité à répondre favorablement car je venais de fumer un joint en jouant à mon nouveau jeu We. The révolution. Et je me suis dit qu'à sa place j'aurais aimé que quelqu'un vienne m'aider alors j'ai accepté. Je suis partie 20 min après son sms et suis arrivée chez elle en 30 min. Elle boitait, elle avait mal à la jambe. Elle m'a guidée jusqu'à l'hôpital. On a eu de la chance car une place s'est libérée devant les urgences. Il y avait deux personnes devant nous dans la fil d'attente et personne au guichet alors elle est allée s'asseoir pendant que j'attendais. Je ne sais pas combien de temps on a attendu mais ça a été assez long. En voyant le temps qu'il fallait pour s'enregistrer et le monde dans la salle d'attente, je décide d'envoyer un message à mon copain, lui expliquant la situation. Je savais qu'on en avait bien pour toute la soirée.

Cela allait être notre tour, alors elle s'est levée et s'est accoudé sur le mur à côté de moi quand d'un coup, je la vois se pencher vers moi. Enfaite, non. Je la vois s'éclater la tête par terre, les yeux vides à faire des bruits bizarres. Les infirmiers se précipitent et l'enmènent  de l'autre côté des portes. C'est à partir de là que le cauchemar commence. Les médecins me posent tellement de questions en ne cessant de me dire que c'est très grave, j'y comprends rien, tout allait très bien. C'est au bout d'une heure d'attente que je l'apprends, ma meilleure amie est décédée d'une embolie pulmonaire à 26 ans.

Je n'arrête pas de revoir la scène quand elle est tombée raide morte. Je ne sais pas comment le vivre. Je ressens du vide et jusqu'à aujourd'hui j'ai des moments ou je me mets à pleurer. C'est le néant en moi. Je ne supporte pas d'aller dehors, j'ai envie de rien, je ne sais pas comment je vais faire. Je n'arrive toujours pas à réaliser. Je me sens dans une fausse réalité. L'enterrement aura lieu lundi, une autre réalité à accepter... 

Bon courage. La vie est pleine d'imprévus. Certains sont pénibles mais beaucoup d'autres sont agréables. Avancez.

Perdre quelqu'un qu'on aime est ce qu'il y a de plus douloureux et d'insupportable, personne et aucun mot ne pourra vraiment vous consoler. Personne ne pourra vraiment comprendre votre douleur et tout ce que vous avez perdu. Aussi cruel soit cette phrase insupportable, le temps seul vous aidera à supporter son absence. Les souvenirs viendront combler la douleur et le manque. 

Demandez vous ce qu'elle souhaiterait pour vous, ce qu'elle vous dirait, imaginez comment elle, elle vous aiderait face à cette souffrance. 

N'hésitez pas à nous parler d'elle si vous en ressentez le besoin. 

il y a 10 minutes, Imaginaerum a dit :

Perdre quelqu'un qu'on aime est ce qu'il y a de plus douloureux et d'insupportable, personne et aucun mot ne pourra vraiment vous consoler. Personne ne pourra vraiment comprendre votre douleur et tout ce que vous avez perdu. Aussi cruel soit cette phrase insupportable, le temps seul vous aidera à supporter son absence. Les souvenirs viendront combler la douleur et le manque. 

Demandez vous ce qu'elle souhaiterait pour vous, ce qu'elle vous dirait, imaginez comment elle, elle vous aiderait face à cette souffrance. 

N'hésitez pas à nous parler d'elle si vous en ressentez le besoin. 

 

 

Tout est dit 

Il faut parler, parler et encore parler... vous avez subi un choc qu'il faut évacuer. Ce sera long et pas facile, mais vous devez reprendre pied. Votre amie était à vos côtés quand elle est décédée, elle aurait pu mourir seule chez elle avec cette embolie. Je ne sais si cela peut vous réconforter, mais dites vous qu'elle n'était pas seule. Bien sûr mourir à cet age n'a pas de sens, surtout si brutalement. Prenez soin de vous.

il y a 28 minutes, Imaginaerum a dit :

Perdre quelqu'un qu'on aime est ce qu'il y a de plus douloureux et d'insupportable, personne et aucun mot ne pourra vraiment vous consoler. Personne ne pourra vraiment comprendre votre douleur et tout ce que vous avez perdu. Aussi cruel soit cette phrase insupportable, le temps seul vous aidera à supporter son absence. Les souvenirs viendront combler la douleur et le manque. 

Demandez vous ce qu'elle souhaiterait pour vous, ce qu'elle vous dirait, imaginez comment elle, elle vous aiderait face à cette souffrance. 

N'hésitez pas à nous parler d'elle si vous en ressentez le besoin. 

 

 

Message très sympa et très humain.

(Pour quelqu'un qui ne croit pas à la bonté et à la gentillesse, c'est vraiment super...)

il y a 4 minutes, Auger a dit :

(Pour quelqu'un qui ne croit pas à la bonté et à la gentillesse, c'est vraiment super...)

On peut ne pas croire en les autres et avoir gardé son humanité: ça n'et pas incompatible.

il y a 9 minutes, BELUGA a dit :

On peut ne pas croire en les autres et avoir gardé son humanité: ça n'et pas incompatible.

Si, ça l'est.

Bonne journée

Il y a 1 heure, Dr.Audric a dit :

Je connaissais Emmanuella depuis bientôt 5 ans. On s'était rencontrée à l'école d'EJE...

Dès qu'elle m'a connu, elle savait à quoi s'attendre avec moi, je venais de me faire larguée et je me mettais à pleurer soudainement et elle, elle était là. Elle était toujours là. C'est grâce à elle que l'année c'était bien passée.

Ensuite je n'ai pas poursuivi, suite à différents problèmes personnels mais nous sommes restées amies. Au fil des années, elle est devenue mon unique amie. On en a fait des choses ensemble, ciné, festochs, moments entre copines..

Tout le monde était surpris qu'on soit toujours amies, sous prétexte qu'on était plus dans la même école. Ils ne connaissent pas la définition d'amie ces gens là..

Mercredi on aurait du prendre la route pour aller passer deux jours au Futuroscope. On avait loué une petite chambre d'hotel. On aurait du rire, faire des attractions, voir le feu d'artifice.. Et aujourd'hui, on aurait poursuivi les attractions puis on aurait rejoint ses parents dans leur maison de Charente, au milieu de la forêt, des vignes et avec sa piscine. On devait y passer une bonne partie de l'été et on avait déjà planifier pas mal de trucs..

J'étais avec elle vendredi dernier, on a passé la journée ensemble, j'ai même dormi chez elle car samedi, nous avons passé la journée au parc astérix. On a tellement rigolé..

Lundi dans l'après-midi elle m'a envoyé un sms m'expliquant qu'elle avait très mal à la jambe et elle me demandait de l'emmener aux urgences. J'ai hésité à répondre favorablement car je venais de fumer un joint en jouant à mon nouveau jeu We. The révolution. Et je me suis dit qu'à sa place j'aurais aimé que quelqu'un vienne m'aider alors j'ai accepté. Je suis partie 20 min après son sms et suis arrivée chez elle en 30 min. Elle boitait, elle avait mal à la jambe. Elle m'a guidée jusqu'à l'hôpital. On a eu de la chance car une place s'est libérée devant les urgences. Il y avait deux personnes devant nous dans la fil d'attente et personne au guichet alors elle est allée s'asseoir pendant que j'attendais. Je ne sais pas combien de temps on a attendu mais ça a été assez long. En voyant le temps qu'il fallait pour s'enregistrer et le monde dans la salle d'attente, je décide d'envoyer un message à mon copain, lui expliquant la situation. Je savais qu'on en avait bien pour toute la soirée.

Cela allait être notre tour, alors elle s'est levée et s'est accoudé sur le mur à côté de moi quand d'un coup, je la vois se pencher vers moi. Enfaite, non. Je la vois s'éclater la tête par terre, les yeux vides à faire des bruits bizarres. Les infirmiers se précipitent et l'enmènent  de l'autre côté des portes. C'est à partir de là que le cauchemar commence. Les médecins me posent tellement de questions en ne cessant de me dire que c'est très grave, j'y comprends rien, tout allait très bien. C'est au bout d'une heure d'attente que je l'apprends, ma meilleure amie est décédée d'une embolie pulmonaire à 26 ans.

Je n'arrête pas de revoir la scène quand elle est tombée raide morte. Je ne sais pas comment le vivre. Je ressens du vide et jusqu'à aujourd'hui j'ai des moments ou je me mets à pleurer. C'est le néant en moi. Je ne supporte pas d'aller dehors, j'ai envie de rien, je ne sais pas comment je vais faire. Je n'arrive toujours pas à réaliser. Je me sens dans une fausse réalité. L'enterrement aura lieu lundi, une autre réalité à accepter... 

Bonjour, tu devrais te faire aider en faisant de l'hypnose ericksonienne pour faire le deuil de cet événement que tu as vécu ainsi que de ton amie. Ça ira beaucoup plus vite que si tu restes comme ça à attendre que ça passe tout seul, ça peut durer des années voir une vie que si tu veux agis de suite avec l'hypnose tu seras vite sur pied et beaucoup plus sereine face à ce traumatisme.

Tu devrais aussi lire des livres sur la spiritualité ça t'aidera aussi à avoir une autre vision de la vie et de la mort.

En tous les cas ne reste pas comme ça sans rien faire sinon tu risques de stagner longtemps dans la souffrance alors qu'il est possible de soulager tout ça rapidement.

En même temps "tu devrais, tu devrais" (yaka fokon) quand on vient de vivre un truc pareil,  je ne connais pas l'auteur mais si c'était moi je zapperais tout de suite. Les injonctions quand on vient de perdre un être cher, c'est pas ce qui me semble le mieux approprié. Je rappelle que c'est arrivé lundi... 

il y a 4 minutes, January a dit :

En même temps "tu devrais, tu devrais" (yaka fokon) quand on vient de vivre un truc pareil,  je ne connais pas l'auteur mais si c'était moi je zapperais tout de suite. Les injonctions quand on vient de perdre un être cher, c'est pas ce qu'il me semble le mieux approprié. Je rappelle que c'est arrivé lundi... 

 

Alors dans ce cas, on ne poste pas le topic.

il y a 1 minute, Auger a dit :

Alors dans ce cas, on ne poste pas le topic.

Si, parce-qu'on peut aussi avoir une réponse comme celle d'imaginearum par exemple.

Heureuse bénédiction que celle d' un ami qui vient à disparaître, ne restant plus la tache facilitée, qu' à se charger de ses seuls ennemis...

Un récit déchirant. Vous avez bien fait d'exposer ici

Votre grande amitié et des souvenirs de bonheur que vous n'oublierez pas.

Le drame qui vous a laissée impuissante: Vous êtes venue, vous l'avez assistée de votre présence dont elle avait sans doute besoin pour cette séparation.

Vous n'avez aucun reproche à vous faire, ni sur le court délai d'arrivée, ni sur les moments d'attente. Vous étiez là.

Et le drame, imprévisible chez une si jeune femme s'est produit. Le caillot est remonté de la jambe à des parties vitales. Ça va très vite et la victime perd conscience très vite.

Elle s'envolait sans doute doucement tandis qu'on tentait de la ranimer. Votre pensée l'a aidée.

Pensez qu'elle vous a peut être choisie pour que ça ne lui arrive pas toute seule, ou pire, chez ses parents.

Malgré votre effroi et votre peine, vous saurez aider cette famille .Sa famille.

Dure mission, mais qui vous est dévolue. Réduire le temps du drame pour le dépasser. Pour vous et les autres.

Voyez votre médecin: un choc de cette ampleur demande une aide compétente.

Retrouvez et parlez des précieux moments de votre amitié.

N'ayez pas peur pour vous.

J'ai perdu ma soeur à 26 ans.

Il m'a fallu du temps et des larmes pour "la retrouver " dans des souvenirs joyeux et vivants.

C'est fait .

Je vieillis mais elle volète toujours jeune et belle dans ma vie.

Je vous envoie mon affection et du courage pour passer ce cap de douleur.

Ce sujet ne devrait-il pas être mis dans quotidien ou santé.

C'est hélas classable dans ce qui peut tous nous toucher au quotidien.

Et ça concerne aussi la santé .

C'est terrible, les gens meurent et "je m'en fous". Pour la mort de ma mère, j'ai pleuré 1 minute. Elle était malade. Ce fut une délivrance. J'avais 17 ans.

Quand les gens meurent, j'encaisse. Mon visage se fige, mais je ne pleure pas. Ca entre comme un couteau dans du beurre mou. Et ensuite, ça me ronge de l'intérieur; ça me détruit lentement.

Depuis deux mois, nous avons perdu la plus vieille copine de ma femme (un drame de l'alcool), "Chocolat" (une fille de ma commune qui m'a raconté sa détresse pendant quelques mois avant d'aller se pendre), et ma première voisine, quand j'ai loué pour la première fois un logement (on ne se voyait plus, mais que de souvenirs ! J'aurais pu devenir son Jules si un copain ne me l'avait pas enlevée pendant un slow - ou le copain de sa fille).

Y a rien de bien intelligent à dire dans ces moments là ( la preuve au dessus avec les engueulades à la con à base de "tu devrais pas lui dire ça"...)

Juste bon courage à toi pour affronter tout ça. Tu étais auprès d'elle jusqu'au bout. Retiens ça. Tu as été là quand elle a eu le plus besoin de toi.

il y a 16 minutes, Dzag a dit :

Juste bon courage à toi pour affronter tout ça. Tu étais auprès d'elle jusqu'au bout. Retiens ça. Tu as été là quand elle a eu le plus besoin de toi.

Tu garderas certaines images, ça c'est certain car c'est violent ce que tu as vécu là... et il te faudra vivre avec, avec ces souvenirs et ce ne sera pas facile. Mets-toi bien dans la tête que tu n'aurais rien pu faire pour la sauver car si tu éprouves de la culpabilité, ce sera d'autant plus dur.

Bonjour,

Merci à tous et toutes pour vos messages ça fait du bien de vous lire. Je sais que seul le temps peut atténuer puis guérir la douleur mais en attendant il faut vivre même si là, honnêtement je parlerai plus de survie.

J'ai été diagnostiquée en état de dépression majeure en 2015. J'en ai vu des psychologues et des psychiatres, je vais regarder  ce qu'est l'hypnose ericksonienne. Egalement essayer de trouver un bon psy..

Le plus dur arrive lundi où je devrai faire face à cette réalité avec les obsèques.

Sa famille m'aime beaucoup et ne cesse de me remercier d'avoir été là, et pourtant..

Je ne comprends pas comment ça peut arriver, pourquoi ça peut arriver et surtout pourquoi dans la vraie vie  les médecins ne peuvent rien faire.

Encore merci à tous et toutes pour vos messages.