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Haut-potentiel : enfants et adultes


kauko

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Fuck Them All Membre 12 482 messages
41ans‚ Directeur, Administrateur,
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à l’instant, Morfou a dit :

Ce serait donc un handicapé?

Un handicape qui se voit pas (autisme asperger).

Et voici une thèse qui confirme ce que je dis depuis le début :

Une intelligence supérieure est-elle source de problèmes? Cette vision largement répandue est véhiculée par des études qui oublient de tenir compte des surdoués qui vont bien.

Inadaptés, hypersensibles, anxieux, dépressifs, dyslexiques, en échec scolaire... À en croire ce qu'on lit sur Internet ou dans les livres spécialisés, les enfants surdoués sont les véritables damnés de la Terre. Comment est-ce possible, alors que le sens commun suggère au contraire que ces enfants, dont le quotient intellectuel (QI) dépasse 130, ont les meilleures chances de réussite dans tous les domaines ? En fait, la plupart de ces allégations, sinon toutes, sont des mythes.

Parmi ces préjugés, celui qui a sans doute le mieux essaimé est l'idée selon laquelle les enfants surdoués, aussi qualifiés de « précoces » ou « à haut potentiel intellectuel », auraient un mode de pensée qualitativement différent de celui des enfants ordinaires. Plus précisément, le raisonnement des personnes « normales » serait « linéaire » ou « séquentiel », passant d'une idée à l'autre dans un enchaînement unidirectionnel. À l'inverse, les enfants surdoués auraient une pensée « en arborescence », où chaque idée donne naissance à plusieurs autres qui, à leur tour, engendrent une multitude de concepts. Ainsi, lors de la résolution d'un problème mathématique, l'élève moyen avancerait pas à pas de l'énoncé à la solution, droit vers son but, tandis que les enfants surdoués exploreraient de nombreuses pistes simultanément, créant une arborescence d'idées parfois trop foisonnante pour être gérée.

Une conséquence prévisible d'un tel mode de pensée des enfants surdoués est l'échec ou la difficulté scolaire. Si les enfants précoces pensent de manière singulière, l'enseignement courant ne saurait leur convenir, leur don les plaçant ainsi en danger. Paradoxalement, trop d'intelligence provoquerait des problèmes scolaires et les enfants les plus prometteurs se retrouveraient ainsi souvent exclus du système éducatif. À l'appui de ce mythe, des chiffres simples et frappants : un tiers des élèves surdoués seraient en échec scolaire, un autre tiers dans la moyenne, et seul le dernier tiers serait en réussite. Repris sans aucune vérification par de nombreux médias et « experts » du haut potentiel, ces chiffres ont entretenu la rumeur. Certains vont même jusqu'à annoncer 50 %, voire 70 % d'échec scolaire chez les surdoués selon Le Figaro.fr étudiant. C'est là sans doute l'un des mythes qui résiste le mieux à une contradiction pourtant bien étayée.

Pensée en arborescence

De fait, la notion même de « pensée en arborescence » est inconnue du monde scientifique. S'il existe bien une notion de « pensée divergente » en psychologie, évoquant celle de la pensée en arborescence, elle en diffère sur un point essentiel : elle n'est pas un mode de pensée spécifique, mais une des composantes du raisonnement normal. Cette composante peut être évaluée par différents tests dans lesquels il faut faire preuve d'imagination et trouver de nombreuses idées à partir d'un point de départ unique, comme trouver le plus grand nombre d'utilisations possibles d'un objet, ou le plus de manières possibles de terminer une ébauche de dessin. S'il est vrai que les enfants surdoués obtiennent en moyenne les meilleurs scores dans ces épreuves, les autres enfants produisent eux aussi de nombreuses idées. Ils en ont simplement, en moyenne, un peu moins (1). L'idée que les élèves ordinaires raisonnent sans bifurquer, de manière linéaire, est donc fausse. Tout comme est fausse l'hypothèse que les enfants surdoués produisent un foisonnement d'idées incontrôlable, qualitativement différent de ce que font les autres enfants.

Quant au préjugé selon lequel la précocité entraîne des échecs scolaires, encore une fois, de nombreuses études se portent en faux contre cette idée. En effet, depuis l'invention des tests d'intelligence il y a plus d'un siècle, les psychologues se sont évertués à tester dans quelle mesure les scores de quotient intellectuel prédisent divers aspects de la vie de l'individu. Résultat : plus les enfants ont des QI élevés, mieux ils réussissent scolairement (2), plus ils atteignent un niveau de diplôme élevé, plus ils obtiennent des revenus élevés, plus leur employeur est satisfait, meilleure est leur santé et plus leur espérance de vie est longue.

Sans nier le fait que la relation entre QI et réussite scolaire (ou autre) est globalement positive, certains experts pensent malgré tout que cette tendance positive pourrait s'inverser au-delà d'un certain score du QI. En cause ? Les particularités des individus surdoués. Encore une fois, cette hypothèse s'est révélée fausse. De nombreuses études internationales menées sur plusieurs décennies montrent sans ambiguïtés que l'effet positif du QI ne s'inverse pas au-delà d'un certain score (3). En France, des données récentes de l'Éducation nationale, recueillies auprès d'environ 16 000 élèves de 3e, ont amené à la même conclusion. On peut donc dire sans risque de se tromper que, même si le QI n'est pas le seul déterminant de la réussite scolaire et s'il peut bien sûr exister des surdoués en échec scolaire, l'idée selon laquelle ils le sont de manière générale n'a pas de fondement rationnel.

Une enquête récente fait apparaître une autre idée répandue, selon laquelle les surdoués sont souvent émotionnellement instables (4). On les imagine hypersensibles, anxieux, dépressifs... A priori, deux hypothèses sont raisonnables. L'une consiste à penser que les surdoués, grâce à leur intelligence, sont capables de mieux gérer leurs émotions et développent des compétences socio-émotionnelles les rendant plus heureux et mieux adaptés, réduisant notamment l'anxiété. L'autre est que, conséquence du décalage avec leurs pairs, ils sont socialement inadaptés, ce qui peut entraîner plus d'anxiété et de mal-être. Si ces spéculations sont a priori logiques, seule l'étude des faits pourra nous renseigner sur la réalité de manière fiable. Or, nous avons dénombré au moins 14 études effectuées dans différents pays (France, États-Unis, Canada, Israël, Pologne, Lettonie) et deux méta-analyses aboutissant toutes à la même conclusion : les enfants précoces ne sont pas plus anxieux que les autres en moyenne (5). Bien que les preuves soient moins solides, ils semblent ne pas être plus dépressifs ou stressés que les autres non plus.

À cette idée reçue s'ajoute un dernier mythe courant selon lequel les enfants surdoués seraient plus sujets aux troubles des apprentissages, au trouble de l'attention, avec ou sans hyperactivité, ou encore aux troubles autistiques. S'il est vrai que ces troubles ne sont pas incompatibles avec une intelligence supérieure, c'est tout autre chose d'affirmer qu'ils sont plus fréquents chez ces enfants que dans le reste de la population. Là encore, aucune donnée épidémiologique n'est jamais fournie à l'appui des affirmations.

Comment de tels mythes ont-ils pu infuser, même auprès d'experts, professionnels de santé ? L'idée que les enfants surdoués sont émotionnellement instables, souvent dyslexiques ou dyspraxiques, statistiquement plus malheureux que les autres, provient sans doute d'une hypothèse défendue à la fin du XIXe siècle par le médecin italien Cesare Lombroso qui prétendait avoir mis au jour un lien entre la folie et le génie dans son ouvrage Genio e follia (1877). Aucun fait tangible n'est venu étayer cette intuition, mais l'idée était séduisante et fut reprise par de nombreux auteurs. Le génie s'accompagnerait généralement de folie, et l'intelligence de désespoir.

Toutefois, la principale source de ces mythes est sans doute une erreur provenant d'un « biais d'échantillonnage » : on tire des conclusions à partir d'échantillons non représentatifs de la population. De fait, qui va consulter un psychologue ou un psychiatre ? Les gens qui ont des problèmes, qu'il s'agisse d'un véritable trouble psychologique ou d'une simple difficulté justifiant une consultation. Afin de mieux évaluer la situation de la personne, et éventuellement d'établir un diagnostic, ces professionnels vont bien souvent faire passer un test de QI. À cette occasion, il arrive que le score obtenu dépasse 130. Dans ce cas, le professionnel est en présence d'une personne à la fois surdouée et qui a un problème. Difficile de ne pas en retirer l'impression que les surdoués ont souvent des problèmes. Et pourtant, il s'agit là d'une erreur de raisonnement. Rien dans la pratique clinique de ces professionnels ne peut leur permettre d'évaluer rigoureusement si les surdoués ont plus souvent des problèmes que le reste de la population. En effet, cela nécessiterait de comparer la prévalence des problèmes entre les surdoués et la population générale. Faire un tel calcul implique de voir un échantillon représentatif de la population générale, et pas seulement les personnes qui consultent un psy.

Une objection possible est que certains enfants consultent un psychologue, non à cause d'un trouble psychologique, mais simplement parce qu'il y a suspicion que l'enfant soit surdoué, et qu'un test de QI est exigé pour envisager de lui faire sauter une classe. Pourtant, même cet échantillon est biaisé. Tous les enfants surdoués ne sautent pas de classe. Certains enfants manifestent leur précocité intellectuelle par l'ennui en classe, le désintérêt pour les enfants de leur âge, et parfois par des comportements perturbateurs. Ceux-là sont donc plus facilement repérés et le saut de classe peut sembler une solution. Ils n'ont pas nécessairement un trouble psychologique, mais leur décalage pose un problème qui va aboutir à un test de QI et au constat que le problème est associé à un QI élevé. À côté de cela, d'autres enfants surdoués, peut-être dans la même classe, sont simplement les meilleurs élèves de leur classe, sont contents de travailler plus vite que les autres et de pouvoir lire ensuite, et s'entendent bien avec leurs camarades. Ceux-là, qui ne posent aucun problème visible, sont évidemment bien moins susceptibles d'être proposés pour un saut de classe, et donc sont moins susceptibles d'avoir l'opportunité de passer un test de QI. Les psychologues ne les verront jamais et ne pourront pas en tenir compte dans leurs statistiques subjectives. Les associations de parents surdoués ou d'adultes surdoués aussi participent à la création de ces mythes, car leurs membres y rencontrent principalement des surdoués à problèmes. Ils en concluent naturellement qu'être surdoué est un problème, ou est associé à des problèmes. Là encore, le biais d'échantillonnage est flagrant. La plupart des surdoués n'éprouvent jamais le besoin de rejoindre ces associations.

Il est important de réaliser que, dans un pays comme la France où les tests de QI ne sont pas administrés de manière systématique à toute la population, et où leur usage est réservé aux psychologues diplômés, la plupart des gens ne passeront jamais un test de QI de leur vie, et ne connaîtront donc jamais leur score, y compris s'il est supérieur à 130. Par conséquent, la plupart des surdoués n'ont jamais passé de test de QI, et sont donc des surdoués qui s'ignorent. Ce sont les surdoués « ordinaires », ceux qui généralement réussissent brillamment à l'école et dans leur vie professionnelle et qui, s'ils font parler d'eux, ne le font jamais en tant que surdoués puisqu'ils n'ont jamais été identifiés comme tels (6). Ceux-là sont ignorés des psys, des associations, des sites internet, des livres spécialisés et du discours médiatique sur les surdoués.

Succès médiatique

Qu'un mythe puisse naître est une chose, qu'il se répande et se trouve défendu bec et ongles par ses adeptes en est une autre. La diffusion spectaculaire de la « légende noire » de la précocité se fait par différents biais. En première ligne se trouvent les psychologues praticiens qui côtoient au quotidien des enfants surdoués et observent chez eux un ensemble de difficultés scolaires, émotionnelles et cognitives - mais tous les psychologues ne sont pas d'accord avec cette observation de terrain. Ils sont relayés par des associations de parents d'enfants précoces ou d'adultes « surdoués » ayant effectivement des difficultés et qui cherchent auprès des praticiens du réconfort par l'assurance que leurs problèmes proviennent d'une trop grande intelligence. Il s'établit entre les psychologues défendant la thèse que l'intelligence supérieure est une calamité et les associations une symbiose, les dernières servant de marchepied aux premiers dans l'accès aux médias. Au contraire, ceux qui cherchent à établir la vérité et luttent contre les mythes sont, comme dans d'autres domaines, moins motivés et donc moins entendus. Résultat : alors que la voix des surdoués et de leurs parents était il y a quarante ans à peine audible, les associations se sont mobilisées, ont développé une compétence de communication et ont ainsi réussi, avec l'aide des psychologues praticiens qui les suivent, à être considérés comme les experts incontournables de la question du haut potentiel, à la fois dans les médias et auprès du gouvernement. La victimisation des surdoués passe particulièrement bien auprès des grands médias, qui ont horreur des récits scientifiques en demi-teinte et des thèses modérées. Que les surdoués soient décrits comme les damnés de la Terre, souffrant de troubles variés, instables et rejetés, convient bien mieux à leur format. Quant au gouvernement, il se fie en grande partie à la force de communication des associations et aux grands médias pour savoir qui est expert, ce qui le conduit quelquefois à se rallier sans esprit critique à certains fantasmes.

Bien entendu, le fait d'être surdoué ne vaccine pas contre les problèmes. On peut être surdoué et inadapté à son niveau de classe, surdoué et anxieux, surdoué et autiste, surdoué et dyslexique, et même surdoué et en échec scolaire... Il ne s'agit pas de nier que de telles situations existent, ni la souffrance des personnes concernées. Lorsqu'une personne est surdouée et souffre d'une difficulté psychologique, il est important de lui venir en aide. Pour autant, en déduire que la précocité est nécessairement la cause de ses difficultés est une erreur fondamentale. Notons enfin que les mythes sur les surdoués sont beaucoup moins répandus dans les autres pays. Dans les pays anglophones, le mot équivalent à « surdoué » est tout simplement « doué » (gifted). En français, le préfixe « sur » induit d'emblée l'idée d'un excès d'intelligence et donc d'un problème.

https://www.larecherche.fr/la-légende-noire-des-surdoués

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Invité Isadora.
Invités, Posté(e)
Invité Isadora.
Invité Isadora. Invités 0 message
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Le 18/06/2019 à 21:23, CAL26 a dit :

Cette spécificité est bien reconnue. Il y a même cette tendance qui fait que beaucoup de parents veulent voir dans leur enfant un surdoué (c'est moins vrai pour l'homosexualité). Mais elle  est surtout méconnue et perçue comme une force et rarement comme accompagnée de faiblesses.

Justement. 

J'ai l'impression que le concept de surdoué/HPI/philocognitif/zèbre est bien accepté en général, comme disait @Quasi-Modo, sur le papier mais que quand tu affirmes que toi, tu en es un, il y a comme un mouvement de recul que je reçois ainsi : pourquoi cette personne et pas moi/mes enfants ? Il y a aussi le soupçon sur le fait que l'information puisse être délivrée pour devenir un argument d'autorité. 

En gros, quand ça se passe mal, c'st que la personne en face a vécu ça comme une rupture du contrat de départ : l'autre n'est plus un semblable mais vraiment un autre, et en plus cette altérité est une supériorité, ce qui est difficilement supportable. 

Après, même quand la réception est mauvaise, il peut arriver que les gens finissent par passer au-delà, en voyant qu'en fait, le comportement n'est pas si hautain, que le zèbre dit aussi des conneries, qu'il peut s'avérer pratique parfois, etc.  C'est quand même un peu particulier, comme annonce, pour les personnes qui ne sont pas directement touchées par cette spécificité. 

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 199 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Fuck Them All a dit :

Un handicape qui se voit pas (autisme asperger).

Et voici une thèse qui confirme ce que je dis depuis le début :

Une intelligence supérieure est-elle source de problèmes? Cette vision largement répandue est véhiculée par des études qui oublient de tenir compte des surdoués qui vont bien.

Inadaptés, hypersensibles, anxieux, dépressifs, dyslexiques, en échec scolaire... À en croire ce qu'on lit sur Internet ou dans les livres spécialisés, les enfants surdoués sont les véritables damnés de la Terre. Comment est-ce possible, alors que le sens commun suggère au contraire que ces enfants, dont le quotient intellectuel (QI) dépasse 130, ont les meilleures chances de réussite dans tous les domaines ? En fait, la plupart de ces allégations, sinon toutes, sont des mythes.

Parmi ces préjugés, celui qui a sans doute le mieux essaimé est l'idée selon laquelle les enfants surdoués, aussi qualifiés de « précoces » ou « à haut potentiel intellectuel », auraient un mode de pensée qualitativement différent de celui des enfants ordinaires. Plus précisément, le raisonnement des personnes « normales » serait « linéaire » ou « séquentiel », passant d'une idée à l'autre dans un enchaînement unidirectionnel. À l'inverse, les enfants surdoués auraient une pensée « en arborescence », où chaque idée donne naissance à plusieurs autres qui, à leur tour, engendrent une multitude de concepts. Ainsi, lors de la résolution d'un problème mathématique, l'élève moyen avancerait pas à pas de l'énoncé à la solution, droit vers son but, tandis que les enfants surdoués exploreraient de nombreuses pistes simultanément, créant une arborescence d'idées parfois trop foisonnante pour être gérée.

Une conséquence prévisible d'un tel mode de pensée des enfants surdoués est l'échec ou la difficulté scolaire. Si les enfants précoces pensent de manière singulière, l'enseignement courant ne saurait leur convenir, leur don les plaçant ainsi en danger. Paradoxalement, trop d'intelligence provoquerait des problèmes scolaires et les enfants les plus prometteurs se retrouveraient ainsi souvent exclus du système éducatif. À l'appui de ce mythe, des chiffres simples et frappants : un tiers des élèves surdoués seraient en échec scolaire, un autre tiers dans la moyenne, et seul le dernier tiers serait en réussite. Repris sans aucune vérification par de nombreux médias et « experts » du haut potentiel, ces chiffres ont entretenu la rumeur. Certains vont même jusqu'à annoncer 50 %, voire 70 % d'échec scolaire chez les surdoués selon Le Figaro.fr étudiant. C'est là sans doute l'un des mythes qui résiste le mieux à une contradiction pourtant bien étayée.

Pensée en arborescence

De fait, la notion même de « pensée en arborescence » est inconnue du monde scientifique. S'il existe bien une notion de « pensée divergente » en psychologie, évoquant celle de la pensée en arborescence, elle en diffère sur un point essentiel : elle n'est pas un mode de pensée spécifique, mais une des composantes du raisonnement normal. Cette composante peut être évaluée par différents tests dans lesquels il faut faire preuve d'imagination et trouver de nombreuses idées à partir d'un point de départ unique, comme trouver le plus grand nombre d'utilisations possibles d'un objet, ou le plus de manières possibles de terminer une ébauche de dessin. S'il est vrai que les enfants surdoués obtiennent en moyenne les meilleurs scores dans ces épreuves, les autres enfants produisent eux aussi de nombreuses idées. Ils en ont simplement, en moyenne, un peu moins (1). L'idée que les élèves ordinaires raisonnent sans bifurquer, de manière linéaire, est donc fausse. Tout comme est fausse l'hypothèse que les enfants surdoués produisent un foisonnement d'idées incontrôlable, qualitativement différent de ce que font les autres enfants.

Quant au préjugé selon lequel la précocité entraîne des échecs scolaires, encore une fois, de nombreuses études se portent en faux contre cette idée. En effet, depuis l'invention des tests d'intelligence il y a plus d'un siècle, les psychologues se sont évertués à tester dans quelle mesure les scores de quotient intellectuel prédisent divers aspects de la vie de l'individu. Résultat : plus les enfants ont des QI élevés, mieux ils réussissent scolairement (2), plus ils atteignent un niveau de diplôme élevé, plus ils obtiennent des revenus élevés, plus leur employeur est satisfait, meilleure est leur santé et plus leur espérance de vie est longue.

Sans nier le fait que la relation entre QI et réussite scolaire (ou autre) est globalement positive, certains experts pensent malgré tout que cette tendance positive pourrait s'inverser au-delà d'un certain score du QI. En cause ? Les particularités des individus surdoués. Encore une fois, cette hypothèse s'est révélée fausse. De nombreuses études internationales menées sur plusieurs décennies montrent sans ambiguïtés que l'effet positif du QI ne s'inverse pas au-delà d'un certain score (3). En France, des données récentes de l'Éducation nationale, recueillies auprès d'environ 16 000 élèves de 3e, ont amené à la même conclusion. On peut donc dire sans risque de se tromper que, même si le QI n'est pas le seul déterminant de la réussite scolaire et s'il peut bien sûr exister des surdoués en échec scolaire, l'idée selon laquelle ils le sont de manière générale n'a pas de fondement rationnel.

Une enquête récente fait apparaître une autre idée répandue, selon laquelle les surdoués sont souvent émotionnellement instables (4). On les imagine hypersensibles, anxieux, dépressifs... A priori, deux hypothèses sont raisonnables. L'une consiste à penser que les surdoués, grâce à leur intelligence, sont capables de mieux gérer leurs émotions et développent des compétences socio-émotionnelles les rendant plus heureux et mieux adaptés, réduisant notamment l'anxiété. L'autre est que, conséquence du décalage avec leurs pairs, ils sont socialement inadaptés, ce qui peut entraîner plus d'anxiété et de mal-être. Si ces spéculations sont a priori logiques, seule l'étude des faits pourra nous renseigner sur la réalité de manière fiable. Or, nous avons dénombré au moins 14 études effectuées dans différents pays (France, États-Unis, Canada, Israël, Pologne, Lettonie) et deux méta-analyses aboutissant toutes à la même conclusion : les enfants précoces ne sont pas plus anxieux que les autres en moyenne (5). Bien que les preuves soient moins solides, ils semblent ne pas être plus dépressifs ou stressés que les autres non plus.

À cette idée reçue s'ajoute un dernier mythe courant selon lequel les enfants surdoués seraient plus sujets aux troubles des apprentissages, au trouble de l'attention, avec ou sans hyperactivité, ou encore aux troubles autistiques. S'il est vrai que ces troubles ne sont pas incompatibles avec une intelligence supérieure, c'est tout autre chose d'affirmer qu'ils sont plus fréquents chez ces enfants que dans le reste de la population. Là encore, aucune donnée épidémiologique n'est jamais fournie à l'appui des affirmations.

Comment de tels mythes ont-ils pu infuser, même auprès d'experts, professionnels de santé ? L'idée que les enfants surdoués sont émotionnellement instables, souvent dyslexiques ou dyspraxiques, statistiquement plus malheureux que les autres, provient sans doute d'une hypothèse défendue à la fin du XIXe siècle par le médecin italien Cesare Lombroso qui prétendait avoir mis au jour un lien entre la folie et le génie dans son ouvrage Genio e follia (1877). Aucun fait tangible n'est venu étayer cette intuition, mais l'idée était séduisante et fut reprise par de nombreux auteurs. Le génie s'accompagnerait généralement de folie, et l'intelligence de désespoir.

Toutefois, la principale source de ces mythes est sans doute une erreur provenant d'un « biais d'échantillonnage » : on tire des conclusions à partir d'échantillons non représentatifs de la population. De fait, qui va consulter un psychologue ou un psychiatre ? Les gens qui ont des problèmes, qu'il s'agisse d'un véritable trouble psychologique ou d'une simple difficulté justifiant une consultation. Afin de mieux évaluer la situation de la personne, et éventuellement d'établir un diagnostic, ces professionnels vont bien souvent faire passer un test de QI. À cette occasion, il arrive que le score obtenu dépasse 130. Dans ce cas, le professionnel est en présence d'une personne à la fois surdouée et qui a un problème. Difficile de ne pas en retirer l'impression que les surdoués ont souvent des problèmes. Et pourtant, il s'agit là d'une erreur de raisonnement. Rien dans la pratique clinique de ces professionnels ne peut leur permettre d'évaluer rigoureusement si les surdoués ont plus souvent des problèmes que le reste de la population. En effet, cela nécessiterait de comparer la prévalence des problèmes entre les surdoués et la population générale. Faire un tel calcul implique de voir un échantillon représentatif de la population générale, et pas seulement les personnes qui consultent un psy.

Une objection possible est que certains enfants consultent un psychologue, non à cause d'un trouble psychologique, mais simplement parce qu'il y a suspicion que l'enfant soit surdoué, et qu'un test de QI est exigé pour envisager de lui faire sauter une classe. Pourtant, même cet échantillon est biaisé. Tous les enfants surdoués ne sautent pas de classe. Certains enfants manifestent leur précocité intellectuelle par l'ennui en classe, le désintérêt pour les enfants de leur âge, et parfois par des comportements perturbateurs. Ceux-là sont donc plus facilement repérés et le saut de classe peut sembler une solution. Ils n'ont pas nécessairement un trouble psychologique, mais leur décalage pose un problème qui va aboutir à un test de QI et au constat que le problème est associé à un QI élevé. À côté de cela, d'autres enfants surdoués, peut-être dans la même classe, sont simplement les meilleurs élèves de leur classe, sont contents de travailler plus vite que les autres et de pouvoir lire ensuite, et s'entendent bien avec leurs camarades. Ceux-là, qui ne posent aucun problème visible, sont évidemment bien moins susceptibles d'être proposés pour un saut de classe, et donc sont moins susceptibles d'avoir l'opportunité de passer un test de QI. Les psychologues ne les verront jamais et ne pourront pas en tenir compte dans leurs statistiques subjectives. Les associations de parents surdoués ou d'adultes surdoués aussi participent à la création de ces mythes, car leurs membres y rencontrent principalement des surdoués à problèmes. Ils en concluent naturellement qu'être surdoué est un problème, ou est associé à des problèmes. Là encore, le biais d'échantillonnage est flagrant. La plupart des surdoués n'éprouvent jamais le besoin de rejoindre ces associations.

Il est important de réaliser que, dans un pays comme la France où les tests de QI ne sont pas administrés de manière systématique à toute la population, et où leur usage est réservé aux psychologues diplômés, la plupart des gens ne passeront jamais un test de QI de leur vie, et ne connaîtront donc jamais leur score, y compris s'il est supérieur à 130. Par conséquent, la plupart des surdoués n'ont jamais passé de test de QI, et sont donc des surdoués qui s'ignorent. Ce sont les surdoués « ordinaires », ceux qui généralement réussissent brillamment à l'école et dans leur vie professionnelle et qui, s'ils font parler d'eux, ne le font jamais en tant que surdoués puisqu'ils n'ont jamais été identifiés comme tels (6). Ceux-là sont ignorés des psys, des associations, des sites internet, des livres spécialisés et du discours médiatique sur les surdoués.

Succès médiatique

Qu'un mythe puisse naître est une chose, qu'il se répande et se trouve défendu bec et ongles par ses adeptes en est une autre. La diffusion spectaculaire de la « légende noire » de la précocité se fait par différents biais. En première ligne se trouvent les psychologues praticiens qui côtoient au quotidien des enfants surdoués et observent chez eux un ensemble de difficultés scolaires, émotionnelles et cognitives - mais tous les psychologues ne sont pas d'accord avec cette observation de terrain. Ils sont relayés par des associations de parents d'enfants précoces ou d'adultes « surdoués » ayant effectivement des difficultés et qui cherchent auprès des praticiens du réconfort par l'assurance que leurs problèmes proviennent d'une trop grande intelligence. Il s'établit entre les psychologues défendant la thèse que l'intelligence supérieure est une calamité et les associations une symbiose, les dernières servant de marchepied aux premiers dans l'accès aux médias. Au contraire, ceux qui cherchent à établir la vérité et luttent contre les mythes sont, comme dans d'autres domaines, moins motivés et donc moins entendus. Résultat : alors que la voix des surdoués et de leurs parents était il y a quarante ans à peine audible, les associations se sont mobilisées, ont développé une compétence de communication et ont ainsi réussi, avec l'aide des psychologues praticiens qui les suivent, à être considérés comme les experts incontournables de la question du haut potentiel, à la fois dans les médias et auprès du gouvernement. La victimisation des surdoués passe particulièrement bien auprès des grands médias, qui ont horreur des récits scientifiques en demi-teinte et des thèses modérées. Que les surdoués soient décrits comme les damnés de la Terre, souffrant de troubles variés, instables et rejetés, convient bien mieux à leur format. Quant au gouvernement, il se fie en grande partie à la force de communication des associations et aux grands médias pour savoir qui est expert, ce qui le conduit quelquefois à se rallier sans esprit critique à certains fantasmes.

Bien entendu, le fait d'être surdoué ne vaccine pas contre les problèmes. On peut être surdoué et inadapté à son niveau de classe, surdoué et anxieux, surdoué et autiste, surdoué et dyslexique, et même surdoué et en échec scolaire... Il ne s'agit pas de nier que de telles situations existent, ni la souffrance des personnes concernées. Lorsqu'une personne est surdouée et souffre d'une difficulté psychologique, il est important de lui venir en aide. Pour autant, en déduire que la précocité est nécessairement la cause de ses difficultés est une erreur fondamentale. Notons enfin que les mythes sur les surdoués sont beaucoup moins répandus dans les autres pays. Dans les pays anglophones, le mot équivalent à « surdoué » est tout simplement « doué » (gifted). En français, le préfixe « sur » induit d'emblée l'idée d'un excès d'intelligence et donc d'un problème.

https://www.larecherche.fr/la-légende-noire-des-surdoués

https://blog.francetvinfo.fr/dans-vos-tetes/2016/02/28/petite-histoire-de-la-psychologie.html

 

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Invité Isadora.
Invités, Posté(e)
Invité Isadora.
Invité Isadora. Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, Fuck Them All a dit :

Ben oui ce sont tes enfants, normal qu'à tes yeux ce sont des surdoués. 

On est tous surdoué en quelque chose, il suffit d'y passer beaucoup de temps après, et on y arrivera toujours au final. Un type qui va se passionner après les mathématiques saura résoudre des équations plus vite que 10 personnes réunies, mais j'ai envie de dire que c'est normal, quand on est passionné par quelque chose, on y arrive beaucoup plus facilement. Et ce même type ne saura peut être pas changer une roue à son vélo.... Être surdoué c'est savoir tout faire, que ce soit être manuel comme être intelligent, pas seulement le savoir par coeur, la culture, mais aussi la possibilité de voir les choses avant les autres et dans tous les domaines. Et ceci je pense qu'ils sont vraiment très peu dans le monde.... 

Voilà… tout ce qu'on déteste. 

  1. Peut-être qu'il dit que ce sont des surdoués parce qu'il les a emmenés chez un psy pour le test et qu'il a vu que le test était positif ? 
  2. On n'est pas tous surdoué en quelque chose. La surdouance est un phénomène neuropsychologique, pas une médaille. Essaie de voir ça comme le fait d'être daltonien. 
  3. Le fait d'être surdoué implique une rapidité. Or, on n'apprend pas à devenir rapide en y passant du temps. 
  4. Il n'y a pas que des différences de degré, il y a des différences de nature, sans quoi il n'y aurait probablement pas tous les effets collatéraux qui poussent certains à vouloir rencontrer d'autres zèbres. 
  5. Être surdoué n'implique pas d'être doué en tout. Ça ne veut pas dire être un surhomme. 
  6. Ta vision de la douance est typiquement celle qui pousse les zèbres à garder le secret sur leur spécificité. 
  7. Selon les critères les plus communs, c'est 2% de la population, soit une personne sur 50. Ça n'est pas rare. Encore une fois, on voit que le fantasme est bien ancré dans ta perception de cette réalité. 
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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 823 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Pour moi c'est une façon particulière de fonctionner. 

Je pense qu'il y a eu fantasme là dessus parce-qu'il faut bien reconnaître qu'à un moment donné, tout le monde voulait voir en son bambin un surdoué. 

J'ai eu affaire plusieurs fois à des gamins assez exceptionnels. Ils étaient très loin d'être pénibles.

 

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il y a 34 minutes, Fuck Them All a dit :

Une enquête récente fait apparaître une autre idée répandue, selon laquelle les surdoués sont souvent émotionnellement instables (4). On les imagine hypersensibles, anxieux, dépressifs... A priori, deux hypothèses sont raisonnables. L'une consiste à penser que les surdoués, grâce à leur intelligence, sont capables de mieux gérer leurs émotions et développent des compétences socio-émotionnelles les rendant plus heureux et mieux adaptés, réduisant notamment l'anxiété. L'autre est que, conséquence du décalage avec leurs pairs, ils sont socialement inadaptés, ce qui peut entraîner plus d'anxiété et de mal-être. Si ces spéculations sont a priori logiques, seule l'étude des faits pourra nous renseigner sur la réalité de manière fiable. Or, nous avons dénombré au moins 14 études effectuées dans différents pays (France, États-Unis, Canada, Israël, Pologne, Lettonie) et deux méta-analyses aboutissant toutes à la même conclusion : les enfants précoces ne sont pas plus anxieux que les autres en moyenne (5). Bien que les preuves soient moins solides, ils semblent ne pas être plus dépressifs ou stressés que les autres non plus.

Il y aurait pas mal à redire, mais à propos de ce paragraphe je dirais que tout dépend du parcours de l'enfant.

Dans un environnement difficile il aura bien plus tendance à développer les troubles précités, voir même à faire des tentatives de suicide comme indiqué dans un précédent lien, ou à décrocher scolairement voir tomber dans la délinquance.

Ensuite je suis un peu surpris par la dernière information qui dit que les enfants précoces ne sont pas plus anxieux, puisqu'on sait que l'anxiété est corrélée positivement à l'intelligence ... Il faudrait confronter les chiffres entre eux.

Je pense que le ton péremptoire de l'article est certes polémique, mais un peu extrême.

 

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CAL26 Membre 6 574 messages
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il y a 45 minutes, Fuck Them All a dit :

Un handicape qui se voit pas (autisme asperger).

Et voici une thèse qui confirme ce que je dis depuis le début :

Une intelligence supérieure est-elle source de problèmes? Cette vision largement répandue est véhiculée par des études qui oublient de tenir compte des surdoués qui vont bien.

Inadaptés, hypersensibles, anxieux, dépressifs, dyslexiques, en échec scolaire... À en croire ce qu'on lit sur Internet ou dans les livres spécialisés, les enfants surdoués sont les véritables damnés de la Terre. Comment est-ce possible, alors que le sens commun suggère au contraire que ces enfants, dont le quotient intellectuel (QI) dépasse 130, ont les meilleures chances de réussite dans tous les domaines ? En fait, la plupart de ces allégations, sinon toutes, sont des mythes.

Parmi ces préjugés, celui qui a sans doute le mieux essaimé est l'idée selon laquelle les enfants surdoués, aussi qualifiés de « précoces » ou « à haut potentiel intellectuel », auraient un mode de pensée qualitativement différent de celui des enfants ordinaires. Plus précisément, le raisonnement des personnes « normales » serait « linéaire » ou « séquentiel », passant d'une idée à l'autre dans un enchaînement unidirectionnel. À l'inverse, les enfants surdoués auraient une pensée « en arborescence », où chaque idée donne naissance à plusieurs autres qui, à leur tour, engendrent une multitude de concepts. Ainsi, lors de la résolution d'un problème mathématique, l'élève moyen avancerait pas à pas de l'énoncé à la solution, droit vers son but, tandis que les enfants surdoués exploreraient de nombreuses pistes simultanément, créant une arborescence d'idées parfois trop foisonnante pour être gérée.

Une conséquence prévisible d'un tel mode de pensée des enfants surdoués est l'échec ou la difficulté scolaire. Si les enfants précoces pensent de manière singulière, l'enseignement courant ne saurait leur convenir, leur don les plaçant ainsi en danger. Paradoxalement, trop d'intelligence provoquerait des problèmes scolaires et les enfants les plus prometteurs se retrouveraient ainsi souvent exclus du système éducatif. À l'appui de ce mythe, des chiffres simples et frappants : un tiers des élèves surdoués seraient en échec scolaire, un autre tiers dans la moyenne, et seul le dernier tiers serait en réussite. Repris sans aucune vérification par de nombreux médias et « experts » du haut potentiel, ces chiffres ont entretenu la rumeur. Certains vont même jusqu'à annoncer 50 %, voire 70 % d'échec scolaire chez les surdoués selon Le Figaro.fr étudiant. C'est là sans doute l'un des mythes qui résiste le mieux à une contradiction pourtant bien étayée.

Pensée en arborescence

De fait, la notion même de « pensée en arborescence » est inconnue du monde scientifique. S'il existe bien une notion de « pensée divergente » en psychologie, évoquant celle de la pensée en arborescence, elle en diffère sur un point essentiel : elle n'est pas un mode de pensée spécifique, mais une des composantes du raisonnement normal. Cette composante peut être évaluée par différents tests dans lesquels il faut faire preuve d'imagination et trouver de nombreuses idées à partir d'un point de départ unique, comme trouver le plus grand nombre d'utilisations possibles d'un objet, ou le plus de manières possibles de terminer une ébauche de dessin. S'il est vrai que les enfants surdoués obtiennent en moyenne les meilleurs scores dans ces épreuves, les autres enfants produisent eux aussi de nombreuses idées. Ils en ont simplement, en moyenne, un peu moins (1). L'idée que les élèves ordinaires raisonnent sans bifurquer, de manière linéaire, est donc fausse. Tout comme est fausse l'hypothèse que les enfants surdoués produisent un foisonnement d'idées incontrôlable, qualitativement différent de ce que font les autres enfants.

Quant au préjugé selon lequel la précocité entraîne des échecs scolaires, encore une fois, de nombreuses études se portent en faux contre cette idée. En effet, depuis l'invention des tests d'intelligence il y a plus d'un siècle, les psychologues se sont évertués à tester dans quelle mesure les scores de quotient intellectuel prédisent divers aspects de la vie de l'individu. Résultat : plus les enfants ont des QI élevés, mieux ils réussissent scolairement (2), plus ils atteignent un niveau de diplôme élevé, plus ils obtiennent des revenus élevés, plus leur employeur est satisfait, meilleure est leur santé et plus leur espérance de vie est longue.

Sans nier le fait que la relation entre QI et réussite scolaire (ou autre) est globalement positive, certains experts pensent malgré tout que cette tendance positive pourrait s'inverser au-delà d'un certain score du QI. En cause ? Les particularités des individus surdoués. Encore une fois, cette hypothèse s'est révélée fausse. De nombreuses études internationales menées sur plusieurs décennies montrent sans ambiguïtés que l'effet positif du QI ne s'inverse pas au-delà d'un certain score (3). En France, des données récentes de l'Éducation nationale, recueillies auprès d'environ 16 000 élèves de 3e, ont amené à la même conclusion. On peut donc dire sans risque de se tromper que, même si le QI n'est pas le seul déterminant de la réussite scolaire et s'il peut bien sûr exister des surdoués en échec scolaire, l'idée selon laquelle ils le sont de manière générale n'a pas de fondement rationnel.

Une enquête récente fait apparaître une autre idée répandue, selon laquelle les surdoués sont souvent émotionnellement instables (4). On les imagine hypersensibles, anxieux, dépressifs... A priori, deux hypothèses sont raisonnables. L'une consiste à penser que les surdoués, grâce à leur intelligence, sont capables de mieux gérer leurs émotions et développent des compétences socio-émotionnelles les rendant plus heureux et mieux adaptés, réduisant notamment l'anxiété. L'autre est que, conséquence du décalage avec leurs pairs, ils sont socialement inadaptés, ce qui peut entraîner plus d'anxiété et de mal-être. Si ces spéculations sont a priori logiques, seule l'étude des faits pourra nous renseigner sur la réalité de manière fiable. Or, nous avons dénombré au moins 14 études effectuées dans différents pays (France, États-Unis, Canada, Israël, Pologne, Lettonie) et deux méta-analyses aboutissant toutes à la même conclusion : les enfants précoces ne sont pas plus anxieux que les autres en moyenne (5). Bien que les preuves soient moins solides, ils semblent ne pas être plus dépressifs ou stressés que les autres non plus.

À cette idée reçue s'ajoute un dernier mythe courant selon lequel les enfants surdoués seraient plus sujets aux troubles des apprentissages, au trouble de l'attention, avec ou sans hyperactivité, ou encore aux troubles autistiques. S'il est vrai que ces troubles ne sont pas incompatibles avec une intelligence supérieure, c'est tout autre chose d'affirmer qu'ils sont plus fréquents chez ces enfants que dans le reste de la population. Là encore, aucune donnée épidémiologique n'est jamais fournie à l'appui des affirmations.

Comment de tels mythes ont-ils pu infuser, même auprès d'experts, professionnels de santé ? L'idée que les enfants surdoués sont émotionnellement instables, souvent dyslexiques ou dyspraxiques, statistiquement plus malheureux que les autres, provient sans doute d'une hypothèse défendue à la fin du XIXe siècle par le médecin italien Cesare Lombroso qui prétendait avoir mis au jour un lien entre la folie et le génie dans son ouvrage Genio e follia (1877). Aucun fait tangible n'est venu étayer cette intuition, mais l'idée était séduisante et fut reprise par de nombreux auteurs. Le génie s'accompagnerait généralement de folie, et l'intelligence de désespoir.

Toutefois, la principale source de ces mythes est sans doute une erreur provenant d'un « biais d'échantillonnage » : on tire des conclusions à partir d'échantillons non représentatifs de la population. De fait, qui va consulter un psychologue ou un psychiatre ? Les gens qui ont des problèmes, qu'il s'agisse d'un véritable trouble psychologique ou d'une simple difficulté justifiant une consultation. Afin de mieux évaluer la situation de la personne, et éventuellement d'établir un diagnostic, ces professionnels vont bien souvent faire passer un test de QI. À cette occasion, il arrive que le score obtenu dépasse 130. Dans ce cas, le professionnel est en présence d'une personne à la fois surdouée et qui a un problème. Difficile de ne pas en retirer l'impression que les surdoués ont souvent des problèmes. Et pourtant, il s'agit là d'une erreur de raisonnement. Rien dans la pratique clinique de ces professionnels ne peut leur permettre d'évaluer rigoureusement si les surdoués ont plus souvent des problèmes que le reste de la population. En effet, cela nécessiterait de comparer la prévalence des problèmes entre les surdoués et la population générale. Faire un tel calcul implique de voir un échantillon représentatif de la population générale, et pas seulement les personnes qui consultent un psy.

Une objection possible est que certains enfants consultent un psychologue, non à cause d'un trouble psychologique, mais simplement parce qu'il y a suspicion que l'enfant soit surdoué, et qu'un test de QI est exigé pour envisager de lui faire sauter une classe. Pourtant, même cet échantillon est biaisé. Tous les enfants surdoués ne sautent pas de classe. Certains enfants manifestent leur précocité intellectuelle par l'ennui en classe, le désintérêt pour les enfants de leur âge, et parfois par des comportements perturbateurs. Ceux-là sont donc plus facilement repérés et le saut de classe peut sembler une solution. Ils n'ont pas nécessairement un trouble psychologique, mais leur décalage pose un problème qui va aboutir à un test de QI et au constat que le problème est associé à un QI élevé. À côté de cela, d'autres enfants surdoués, peut-être dans la même classe, sont simplement les meilleurs élèves de leur classe, sont contents de travailler plus vite que les autres et de pouvoir lire ensuite, et s'entendent bien avec leurs camarades. Ceux-là, qui ne posent aucun problème visible, sont évidemment bien moins susceptibles d'être proposés pour un saut de classe, et donc sont moins susceptibles d'avoir l'opportunité de passer un test de QI. Les psychologues ne les verront jamais et ne pourront pas en tenir compte dans leurs statistiques subjectives. Les associations de parents surdoués ou d'adultes surdoués aussi participent à la création de ces mythes, car leurs membres y rencontrent principalement des surdoués à problèmes. Ils en concluent naturellement qu'être surdoué est un problème, ou est associé à des problèmes. Là encore, le biais d'échantillonnage est flagrant. La plupart des surdoués n'éprouvent jamais le besoin de rejoindre ces associations.

Il est important de réaliser que, dans un pays comme la France où les tests de QI ne sont pas administrés de manière systématique à toute la population, et où leur usage est réservé aux psychologues diplômés, la plupart des gens ne passeront jamais un test de QI de leur vie, et ne connaîtront donc jamais leur score, y compris s'il est supérieur à 130. Par conséquent, la plupart des surdoués n'ont jamais passé de test de QI, et sont donc des surdoués qui s'ignorent. Ce sont les surdoués « ordinaires », ceux qui généralement réussissent brillamment à l'école et dans leur vie professionnelle et qui, s'ils font parler d'eux, ne le font jamais en tant que surdoués puisqu'ils n'ont jamais été identifiés comme tels (6). Ceux-là sont ignorés des psys, des associations, des sites internet, des livres spécialisés et du discours médiatique sur les surdoués.

Succès médiatique

Qu'un mythe puisse naître est une chose, qu'il se répande et se trouve défendu bec et ongles par ses adeptes en est une autre. La diffusion spectaculaire de la « légende noire » de la précocité se fait par différents biais. En première ligne se trouvent les psychologues praticiens qui côtoient au quotidien des enfants surdoués et observent chez eux un ensemble de difficultés scolaires, émotionnelles et cognitives - mais tous les psychologues ne sont pas d'accord avec cette observation de terrain. Ils sont relayés par des associations de parents d'enfants précoces ou d'adultes « surdoués » ayant effectivement des difficultés et qui cherchent auprès des praticiens du réconfort par l'assurance que leurs problèmes proviennent d'une trop grande intelligence. Il s'établit entre les psychologues défendant la thèse que l'intelligence supérieure est une calamité et les associations une symbiose, les dernières servant de marchepied aux premiers dans l'accès aux médias. Au contraire, ceux qui cherchent à établir la vérité et luttent contre les mythes sont, comme dans d'autres domaines, moins motivés et donc moins entendus. Résultat : alors que la voix des surdoués et de leurs parents était il y a quarante ans à peine audible, les associations se sont mobilisées, ont développé une compétence de communication et ont ainsi réussi, avec l'aide des psychologues praticiens qui les suivent, à être considérés comme les experts incontournables de la question du haut potentiel, à la fois dans les médias et auprès du gouvernement. La victimisation des surdoués passe particulièrement bien auprès des grands médias, qui ont horreur des récits scientifiques en demi-teinte et des thèses modérées. Que les surdoués soient décrits comme les damnés de la Terre, souffrant de troubles variés, instables et rejetés, convient bien mieux à leur format. Quant au gouvernement, il se fie en grande partie à la force de communication des associations et aux grands médias pour savoir qui est expert, ce qui le conduit quelquefois à se rallier sans esprit critique à certains fantasmes.

Bien entendu, le fait d'être surdoué ne vaccine pas contre les problèmes. On peut être surdoué et inadapté à son niveau de classe, surdoué et anxieux, surdoué et autiste, surdoué et dyslexique, et même surdoué et en échec scolaire... Il ne s'agit pas de nier que de telles situations existent, ni la souffrance des personnes concernées. Lorsqu'une personne est surdouée et souffre d'une difficulté psychologique, il est important de lui venir en aide. Pour autant, en déduire que la précocité est nécessairement la cause de ses difficultés est une erreur fondamentale. Notons enfin que les mythes sur les surdoués sont beaucoup moins répandus dans les autres pays. Dans les pays anglophones, le mot équivalent à « surdoué » est tout simplement « doué » (gifted). En français, le préfixe « sur » induit d'emblée l'idée d'un excès d'intelligence et donc d'un problème.

https://www.larecherche.fr/la-légende-noire-des-surdoués

Des nuances contre la généralisation, les conclusions hâtives.

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il y a 27 minutes, CAL26 a dit :

Des nuances contre la généralisation, les conclusions hâtives.

Tout à fait. D'autant que la forme de TSA nommé Asperger n'est en rien synonyme de HPI, la grande majorité des TSA de type asperger ont des niveaux intellectuels dans la norme, voir un petit pourcentage ont des QI limite. C'est bien l'association des deux  fonctionnements neuro-cognitifs, HPI et TSA qui donne des fonctionnements particulièrement complexes, difficiles à définir d'ailleurs.

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Invité Quasi-Modo
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Sinon c'est possible qu'il y ait un biais du fait que les gens qui éprouvent le besoin de se faire détecter sont souvent des gens en difficulté. Je pense que ce qui est considéré comme des clichés par cet extrait de thèse est surtout le cas pour les jeunes en difficulté. Et peut-être qu'il y a des préjugés dans le sens commun, je ne dis pas, mais comme rappelé par @CAL26 il faut prendre garde aux généralisations hâtives, ou aux éventuelles erreurs, voir biais méthodologiques.

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 199 messages
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à l’instant, Imaginaerum a dit :

Tout à fait. D'autant que la forme de TSA nommé Asperger n'est en rien synonyme de HPI, la grande majorité des TSA de type asperger ont des niveaux intellectuels dans la norme, voir un petit pourcentage ont des QI limite. C'est bien l'association des deux  fonctionnements neuro-cognitifs, HPI et TSA qui donne des fonctionnements particulièrement complexes, difficile à définir d'ailleurs.

Un jeune asperger au jeu de 12H sur la 1...tout bonnement incroyable pour un jeune qui vient tout juste d'avoir 20ans...je l'adore....

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 199 messages
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à l’instant, Quasi-Modo a dit :

Sinon c'est possible qu'il y ait un biais du fait que les gens qui éprouvent le besoin de se faire détecter sont souvent des gens en difficulté. Je pense que ce qui est considéré comme des clichés par cet extrait de thèse est surtout le cas pour les jeunes en difficulté. Et peut-être qu'il y a des préjugés dans le sens commun, je ne dis pas, mais comme rappelé par @CAL26 il faut prendre garde aux généralisations hâtives, ou aux éventuelles erreurs, voir biais méthodologiques.

Vous pensez donc que ce sont ces jeunes qui veulent (EUX) se faire détecter?

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 574 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
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il y a 57 minutes, Isadora. a dit :

Justement. 

J'ai l'impression que le concept de surdoué/HPI/philocognitif/zèbre est bien accepté en général, comme disait @Quasi-Modo, sur le papier mais que quand tu affirmes que toi, tu en es un, il y a comme un mouvement de recul que je reçois ainsi : pourquoi cette personne et pas moi/mes enfants ? Il y a aussi le soupçon sur le fait que l'information puisse être délivrée pour devenir un argument d'autorité. 

En gros, quand ça se passe mal, c'st que la personne en face a vécu ça comme une rupture du contrat de départ : l'autre n'est plus un semblable mais vraiment un autre, et en plus cette altérité est une supériorité, ce qui est difficilement supportable. 

Après, même quand la réception est mauvaise, il peut arriver que les gens finissent par passer au-delà, en voyant qu'en fait, le comportement n'est pas si hautain, que le zèbre dit aussi des conneries, qu'il peut s'avérer pratique parfois, etc.  C'est quand même un peu particulier, comme annonce, pour les personnes qui ne sont pas directement touchées par cette spécificité. 

Mais quelle relation entretient un surdoué diagnostiqué qui ne l'annonce pas? Est-il toujours perçu comme différent? Si oui quel(s) type(s) de différence(s) et sont elles toujours perçues négativement?  

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Membre, Chien Fou forumeur, 90ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
90ans‚ Chien Fou forumeur,
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Le 18/06/2019 à 15:15, Crabe_fantome a dit :

Quand on a un haut potentiel on s'en fout un peu non? Si on a un problème relationnel avec les autres, ou l'impression d'être incompris, et n'importe quoi d'autre on fait comme tout le monde, on va se faire aider. Un haut potentiel, un gros QI, ou un cerveau super balaise n'ont pas spécialement besoin de se retrouver avec d'autres pareils pour se donner l'impression qu'ils ne sont pas seuls. Quoiqu'il en soit on est toujours seul, le tout c'est de s'y adapter au mieux. Si même un haut potentiel n'y arrive pas alors qui y arrivera? 

Bonjour Crabe_fantome, poigne de mains

Pas si simple que ça, mais vraiment pas si simple que ça. Certain haut potentiel ayant des QI >240 ayant eu leur diplôme d'ingénieur vers les 12 ans se sont hélas tous suicidé avant 18 ans. Avoir un haut potentiel c'est pas mal qu'à la seule condition que tu reste aussi stupide que le commun des mortels. C'est la conneries qui permet de trouver des joies à la vie. Il existe aussi certain haut potentiel comme Alexandre Grothendiek, qui ont vécu en véritable ermite. C'est pas du tout un cadeau de la vie d'être un haut potentiel, vivons heureux soyons cons. D'ailleurs dans le langage populaire on dit un imbécile heureux, mais les génies sont malheureux.

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Invité Isadora.
Invités, Posté(e)
Invité Isadora.
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il y a 4 minutes, CAL26 a dit :

Mais quelle relation entretient un surdoué diagnostiqué qui ne l'annonce pas? Est-il toujours perçu comme différent? Si oui quel(s) type(s) de différence(s) et sont elles toujours perçues négativement?  

Personnellement, j'ai tendance à le dire donc je ne sais pas vraiment. 

Avant mon test, je sais que des collègues me pensaient autiste et me trouvaient arrogante, parce que j'abordais des sujets qu'ils ne maîtrisaient pas. Depuis le test, j'essaie de me taire plus. En tout cas, je pense plus que je ne parle avec les collègues. 

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 574 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
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il y a 20 minutes, Isadora. a dit :

Je suis sceptique quand on parle de différence de nature alors que les surdoués sont essentiellement détectés par un chiffre issu d'un continuum. Le surdouement me semble encore être un concept flou, pas très bien caractérisé.

Et je suis étonné qu'on propose des généralisations à partir de 20 sujets. 

Il existe sûrement des particularités qui expliquent un fonctionnement cognitif significativement plus performant que la moyenne, mais actuellement elle ne me semblent pas bien caractérisées à part le seuil défini dans la mesure du QI.

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Invité Isadora.
Invités, Posté(e)
Invité Isadora.
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à l’instant, CAL26 a dit :

Et je suis étonné qu'on propose des généralisations à partir de 20 sujets. 

 

60 sujets ! C'est quand même différent et c'est déjà pas mal, sachant que l'idée était de confirmer une observation clinique et qu'il a fallu faire passer une IRM à chacun de ces enfants. 

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Membre, 51ans Posté(e)
CAL26 Membre 6 574 messages
Maitre des forums‚ 51ans‚
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il y a 6 minutes, Isadora. a dit :

60 sujets ! C'est quand même différent et c'est déjà pas mal, sachant que l'idée était de confirmer une observation clinique et qu'il a fallu faire passer une IRM à chacun de ces enfants. 

Oui 20 sujets par catégorie. Mais j'ai déjà lu tout et son contraire sur le fonctionnement cérébral des surdoués. Alors je reste sceptique. Quand le fonctionnement cérébral de l'ensemble de la population sera bien connu, on pourra peut-être tirer des conclusions sur le fonctionnement particulier de celui des surdoués (complexes ou laminaires ...et autres)

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Membre, Chien Fou forumeur, 90ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
90ans‚ Chien Fou forumeur,
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il y a 13 minutes, CAL26 a dit :

Mais quelle relation entretient un surdoué diagnostiqué qui ne l'annonce pas? Est-il toujours perçu comme différent? Si oui quel(s) type(s) de différence(s) et sont elles toujours perçues négativement?  

Bonjour Cal26, poigne de mains

C'est très variable en fait, la personne est surdoué ne l'annonce pas, elle est considéré dans un premier temps comme normale, puis selon le discours tenus dépendant de l'état de l'entourage, ça va mais elle est cinglée, elle est vraiment bizarre, elle est pas normale, elle à une intelligence qui est bien étrange, c'est pas comme tout le monde, faut vraiment pouvoir la comprendre celle là. Non rassure toi, elle ne sont pas toute perçues négativement , il y a pas mal de positif. Quoique certaine vraiment d’exception pour elle la vie est plus proche de l'enfer.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
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il y a 38 minutes, CAL26 a dit :

Oui 20 sujets par catégorie. Mais j'ai déjà lu tout et son contraire sur le fonctionnement cérébral des surdoués. Alors je reste sceptique. Quand le fonctionnement cérébral de l'ensemble de la population sera bien connu, on pourra peut-être tirer des conclusions sur le fonctionnement particulier de celui des surdoués (complexes ou laminaires ...et autres)

Ben après la recherche avance c'est sûr les explications ou interprétations qu'on pourra poser sur les faits sont forcément amenées à évoluer. Mais aucun progrès ultérieur ne permettra d'effacer cette preuve que certains ont un fonctionnement cérébral qualitativement différent. C'est quand même un élément important.

Peut-être qu'on pourrait identifier divers profils de fonctionnement cérébraux sous l'appellation HP, difficile à dire. C'est tout de même un indice fort qui permet d'ailleurs de contredire ceux qui estiment que le QI n'est qu'une supercherie (même si je pense que ces tests sont imparfaits et qu'il y a de bonnes raisons qu'ils le restent).

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