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Décès : La société laisse-t-elle assez de temps pour le travail de deuil?


January

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Membre, Posté(e)
Passiflore Membre 19 394 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Muzyk a dit :

Les liens qui nous unissent avec certains de nos proches (famille ou amis) sont très forts. On partage avec eux beaucoup de choses, les moments de joie comme les moments de peine. On sait qu'on peut compter sur eux en toutes circonstances, qu'ils répondront présents contre vents et marées. La réciproque est vraie aussi. C'est aussi grâce à eux que nous sommes qui nous sommes. Ils font en quelque sorte partie de nous, nous faisons « corps » avec eux. Et un jour, la mort nous sépare.

 

Ce n'est pas seulement d'eux que la mort nous sépare mais bien de tout ce que nous avions en commun, de ce vécu commun. Elle nous confisque cette partie de nous-mêmes à laquelle nous étions si attachés et pour laquelle il ne nous restera plus désormais que des souvenirs. Un peu comme une amputation. Faire son deuil n'est selon moi pas accepter cette fatalité mais finir par se résigner à admettre que l'on devra continuer à avancer en composant au mieux avec la douleur et le manque. Parce qu'on n'a pas d'autre choix que de chercher à se trouver un nouvel équilibre, pour soi-même mais aussi pour nos proches avec qui nous continuerons vaille que vaille à faire « corps ».

C'est du moins ma manière à moi de voir les choses.

 

Et c'est aussi la mienne, comme je viens de l'écrire.

Il y a 2 heures, Morfou a dit :

Je pense, naïvement sans doute, que la mort devrait booster la vie !

 

Allez dire ça à une maman qui vient de perdre son petit enfant...

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 127 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
à l’instant, Passiflore a dit :

 

Et c'est aussi la mienne, comme je viens de l'écrire.

 

Allez dire ça à une maman qui vient de perdre son petit enfant...

En fait, c'est déjà le cas...la mort booste la vie!

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Membre, Voyageur, 69ans Posté(e)
Plouj Membre 106 490 messages
69ans‚ Voyageur,
Posté(e)
Il y a 3 heures, Paul hochon a dit :

C'est idiot comme réflexion !

Ce n'est que ton avis et c'est sans importance !

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Membre, Directeur, Administrateur, 41ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 482 messages
41ans‚ Directeur, Administrateur,
Posté(e)
Il y a 7 heures, January a dit :

Je ne comprends pas que tu puisses affirmer aussi péremptoirement que ce n'est pas normal que la dépression ne s'arrête pas, et que la dépression se soigne. Non... Pas toujours Fuck Them All, pas toujours. On aimerait bien, mais malheureusement ce n'est pas le cas.

Mais.. On pleure toujours sur soi-même lors d'un deuil tu sais. Donc c'est erroné ta dernière phrase non ?

Ce n'est pas la dépression qui ne s'arrête pas, c'est la déprime qui se transforme en dépression.  La dépression se soigne mais c'est pas toujours simple d'y trouver le bon traitement ou/et la bonne thérapie en parallèle surtout que certains anti-dépresseurs peuvent au lieu de soigner dégrader la maladie. 

 

Dans ma dernière phrase, pleurer sur soi même pour dire que l'on ne pleure plus pour l'être perdu mais pour la souffrance que l'on a en soi, c'est justement quand la déprime se transforme en dépression. Après un décès,  une déprime est normale, on pleure car l'être perdue va nous manquer, c'est triste, mais normalement passager car le temps répare. Alors que si la dépression prend place, la cause n'est plus l'être perdue mais soi même, on est plus triste car l'être nous manque mais on est triste car on a plus goût à vivre, on pense alors surtout à soi même avant de penser à l'être perdu. La cause d'une dépression est toujours dû à soi même car on pense trop à soi, le "je" prends le dessus sur tout le reste. 

 

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Membre, Voyageur, 69ans Posté(e)
Plouj Membre 106 490 messages
69ans‚ Voyageur,
Posté(e)
il y a 25 minutes, Fuck Them All a dit :

Ce n'est pas la dépression qui ne s'arrête pas, c'est la déprime qui se transforme en dépression.  La dépression se soigne mais c'est pas toujours simple d'y trouver le bon traitement ou/et la bonne thérapie en parallèle surtout que certains anti-dépresseurs peuvent au lieu de soigner dégrader la maladie. 

 

Dans ma dernière phrase, pleurer sur soi même pour dire que l'on ne pleure plus pour l'être perdu mais pour la souffrance que l'on a en soi, c'est justement quand la déprime se transforme en dépression. Après un décès,  une déprime est normale, on pleure car l'être perdue va nous manquer, c'est triste, mais normalement passager car le temps répare. Alors que si la dépression prend place, la cause n'est plus l'être perdue mais soi même, on est plus triste car l'être nous manque mais on est triste car on a plus goût à vivre, on pense alors surtout à soi même avant de penser à l'être perdu. La cause d'une dépression est toujours dû à soi même car on pense trop à soi, le "je" prends le dessus sur tout le reste. 

 

FTA, tu déprimes tout ce monde, ils vont finir en dépression, t'es pas sympa ! :ange2:

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 739 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Pleurer sur soi je l'ai dit plus tôt.

Tout le monde n'est pas comme toi Fuck Them All, tu comprends ? Et tout le monde ne peut pas l'être. Je trouve que tu manques un peu de maturité mais j'avoue que tes raisonnements sont intéressants, il en manque juste un bout parfois (sincère hein ?). N'oublie de regarder dans aucune direction lorsque tu fais part d'une opinion, tu verras, tu te rendras compte qu'il y a bien des variables. 

Je ne vais pas t'embêter avec "la cause de la dépression c'est toujours nous-mêmes". Non, ce n'est pas vrai ça non plus. Cette phrase est juste une posture alléchante, mais là encore, il y a beaucoup de variables. 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 55ans Posté(e)
zenalpha Membre 19 067 messages
55ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Le deuil est un travail qui permet normalement d'être prêt à se reconstruire.

Et reconstruire c'est profondément changer, demandez a Notre Dame...

Souffler sur les braises de la pulsion de vie est déjà un travail au quotidien, la sortie du deuil n'est ni prévisible dans le temps ni dans ses conséquences.

Sortir par le haut est forcément avoir profondément changé.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Beaucoup de gens ne voudront pas arrêter de travailler, pour ne pas "arrêter de vivre". Mon pronostic serait que la majorité s'enfonce en fait tête baissée dans le travail, en espérant que le temps opère. D'ailleurs l'arrêt du travail intervient pour les questions pratiques de l'organisation des obsèques. Au-delà ce serait perçu comme morbide.

Le deuil reste "privé", d'autant qu'on est plus seul, isolé par ce deuil même et qu'il est tabou. Dans le monde professionnel en particulier, il induit une incertitude des "collaborateurs" et fragilise le milieu. On compatit bien sûr, mais on s'interroge : peut-on encore compter sur cette personne ? Va-t-elle s'en remettre ? Scruté, l'endeuillé doit rassurer et prouver sa fiabilité.

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