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Lutte des classes.


Invité soloandsolo

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 621 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, versys a dit :

Mais "le Bien Absolu" idéologique ou religieux s'adresse aux esprits faibles les plus influençables...

Le "Bien Absolu" démago, populiste et nationaliste est incapable d'évoluer et de s'adapter aux impératifs sociaux économiques du XXIème siècle. Il se cristallise et se nécrose dans les idéologies depuis longtemps obsolètes mais surtout hyper dangereuses qui ont fait la démonstration de leurs finalités dans les camps de concentrations rouges et bruns....

Mais beaucoup préfèrent regarder pudiquement ailleurs.... c'est vrai que c'était il y a bien longtemps.... juste le siècle dernier...:rolle:

Bonjour,

Ici, bien entendu, ce n’est pas la notion du bien qui est en cause, mais plutôt la notion de transcendance exclusive et aveugle qui s’y travesti en imposture.

Cordialement, Fraction.

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Invité soloandsolo
Invités, Posté(e)
Invité soloandsolo
Invité soloandsolo Invités 0 message
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il y a 13 minutes, Fraction a dit :

Bonjour,

Il est vrai que mon emploi du « on » peut être interprété comme une imposture.

Mais permettez-moi de justifier cette arrogance.

Je m’en prends, de façon elliptique, à l’irrationnalité du concept-titre, qui, à en croire la classe politique, commence à être reconnue.

Comment formalisez-vous le clivage ?

Par un clivage riche-pauvres ou un clivage travailleur-capitaliste ?

Si c’est l’économie de la rente qui vous indigne, vous enfoncez des portes ouvertes.

Incluez -vous le cadre supérieur dans la classe bourgeoise, alors que son revenu est proportionné à sa valeur ajoutée et sa rareté ?

Le marché c’est « à chacun selon sa valeur ajoutée » alors que le marxisme c’est « à chacun selon son mérite » voire « à chacun selon ses besoins ».

Dans cette opposition, il n’y a pas de symétrie.

La première expression est naturelle, alors que la seconde est idéologique, et sous-entend des solutions à fortes contraintes, voire contre-nature.

 

Les revenus du travail ont perdu dix points par rapport aux revenus du capital depuis 1980.

C’est beaucoup, mais cela peut se justifier dans la mesure où l’évolution de la valeur du capital est exponentielle alors que celle de la valeur travail est beaucoup plus linéaire.

Cordialement, Fraction.

Les clivages depuis quelques années s'expriment essentiellement de façon pragmatique et factuelle, telle multinationale lance un plan de "restructuration" pour délocaliser alors qu'elle fait de larges bénéfices mais se projette sur une autre courbe de progression, ceux qui en subissent les conséquences se lancent dans une lutte sur le terrain parce que leurs intérêts dans l'immédiat et le futur sont différents.

Jusqu'alors et du point de vue de l'expression démocratique on pouvait faire relais de ses convictions et revendications dans le droite ou gauche, ce qui permettait d'engager d'autres outils du point de vue de la revendication sociale ou en contre, permettant aussi d'endiguer un reflux de violence : débattre; faire des choix, voter, s'opposer ou soutenir. Certes le rapport de divergences n'était pas aboli, mais reconnu et constitutif du débat politique et démocratique.

J'ai été sidéré par l'annonce macronienne du mouvement en marche sur le ni droite ni gauche, annonciateur d'une crise sociale majeure par la rue du fait que le rapport de force ne soit plus contenu et reconnu dans l'espace politique utilisant les outils de la démocratie.

A cette occasion, de façon brouillonne, difficilement nommable on le voit avec tous les mots réapparus à l'occasion de la "crise des gilets jaunes" faisant débat dans leur définition même, a surgi du réel des classes que l'on croyait disparues s'engageant dans une lutte avec le pouvoir très ciblé sur la personne de Macron faisant représentation de corps avec ce qui est à abattre, celui se prêtant naturellement à ce jeu dans une expression méprisante sur plusieurs mois.

Pourtant : "dans le capitalisme le maitre n'a plus de figure" sauf à la désigner symboliquement sur un trait du réel, ici Macron et c'est le débordement : la banque juive est associée à Macron et sa part dans tous les sens, ne sachant plus à quelle branche se raccrocher.

Il est là le clivage, il traverse toute la société, de façon abstraite ou très concrète, il faut apprendre le renommer et le situer pour le renvoyer dans un débat démocratique avec les outils adéquat pour l'arbitrer, avant que ça ne soit la colère, la violence et la frustration qui viennent faire le règlement comme cela a pu se faire par le passé.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 621 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
il y a 57 minutes, soloandsolo a dit :

Les clivages depuis quelques années s'expriment essentiellement de façon pragmatique et factuelle, telle multinationale lance un plan de "restructuration" pour délocaliser alors qu'elle fait de larges bénéfices mais se projette sur une autre courbe de progression, ceux qui en subissent les conséquences se lancent dans une lutte sur le terrain parce que leurs intérêts dans l'immédiat et le futur sont différents.

Jusqu'alors et du point de vue de l'expression démocratique on pouvait faire relais de ses convictions et revendications dans le droite ou gauche, ce qui permettait d'engager d'autres outils du point de vue de la revendication sociale ou en contre, permettant aussi d'endiguer un reflux de violence : débattre; faire des choix, voter, s'opposer ou soutenir. Certes le rapport de divergences n'était pas aboli, mais reconnu et constitutif du débat politique et démocratique.

J'ai été sidéré par l'annonce macronienne du mouvement en marche sur le ni droite ni gauche, annonciateur d'une crise sociale majeure par la rue du fait que le rapport de force ne soit plus contenu et reconnu dans l'espace politique utilisant les outils de la démocratie.

A cette occasion, de façon brouillonne, difficilement nommable on le voit avec tous les mots réapparus à l'occasion de la "crise des gilets jaunes" faisant débat dans leur définition même, a surgi du réel des classes que l'on croyait disparues s'engageant dans une lutte avec le pouvoir très ciblé sur la personne de Macron faisant représentation de corps avec ce qui est à abattre, celui se prêtant naturellement à ce jeu dans une expression méprisante sur plusieurs mois.

Pourtant : "dans le capitalisme le maitre n'a plus de figure" sauf à la désigner symboliquement sur un trait du réel, ici Macron et c'est le débordement : la banque juive est associée à Macron et sa part dans tous les sens, ne sachant plus à quelle branche se raccrocher.

Il est là le clivage, il traverse toute la société, de façon abstraite ou très concrète, il faut apprendre le renommer et le situer pour le renvoyer dans un débat démocratique avec les outils adéquat pour l'arbitrer, avant que ça ne soit la colère, la violence et la frustration qui viennent faire le règlement comme cela a pu se faire par le passé.

Bonjour,

Je vous suis sur le fond.

Tout comme la géographie est réductible à un complexe cartographique hétérogène, le clivage démocratique ne saurait être binaire.

Mais malgré tout, quel que soit l'ensemble étudié, il existe toujours une dimension dominante.

J’ai peur que Monsieur Macron soit un cumulard de clichés clivants : libéral, banquier, bobo, parisianiste, mondialiste, européiste, énarque, …

C’est dans cette globalité qu’il faudrait chercher un formalisme synthétique, en vue d’une explication de la défiance de certains envers lui.

Je ne pronostiquerai aucun clivage péremptoire, mais la dissolution temporaire du clivage gauche-droite a donné lieu à un autre : patriotisme – mondialisme, fermeture – ouverture qui semble se cristalliser pour les prochaines européennes.

Mais au niveau national, il faut attendre la fin de l'histoire, car l’effondrement du PS a laissé sur son chemin des orphelins en quête de sens. La fracture des frondeurs sous Hollande, puis l'ascension fulgurante macronienne, se sont concrétisées en fuite des cerveaux vers un social-libéralisme adaptable.

Cordialement, Fraction.

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Membre, 64ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, bibifricotin a dit :

Bravo pour votre grand père ! Et vous ? Etes vous le bourgeois héritier ou le travailleur fainéant ?

J'ai sué et j'ai profité un peu.

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Membre, 51ans Posté(e)
sagaidatch Membre 224 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, soloandsolo a dit :

Les clivages depuis quelques années s'expriment essentiellement de façon pragmatique et factuelle, telle multinationale lance un plan de "restructuration" pour délocaliser alors qu'elle fait de larges bénéfices mais se projette sur une autre courbe de progression, ceux qui en subissent les conséquences se lancent dans une lutte sur le terrain parce que leurs intérêts dans l'immédiat et le futur sont différents.

Jusqu'alors et du point de vue de l'expression démocratique on pouvait faire relais de ses convictions et revendications dans le droite ou gauche, ce qui permettait d'engager d'autres outils du point de vue de la revendication sociale ou en contre, permettant aussi d'endiguer un reflux de violence : débattre; faire des choix, voter, s'opposer ou soutenir. Certes le rapport de divergences n'était pas aboli, mais reconnu et constitutif du débat politique et démocratique.

J'ai été sidéré par l'annonce macronienne du mouvement en marche sur le ni droite ni gauche, annonciateur d'une crise sociale majeure par la rue du fait que le rapport de force ne soit plus contenu et reconnu dans l'espace politique utilisant les outils de la démocratie.

A cette occasion, de façon brouillonne, difficilement nommable on le voit avec tous les mots réapparus à l'occasion de la "crise des gilets jaunes" faisant débat dans leur définition même, a surgi du réel des classes que l'on croyait disparues s'engageant dans une lutte avec le pouvoir très ciblé sur la personne de Macron faisant représentation de corps avec ce qui est à abattre, celui se prêtant naturellement à ce jeu dans une expression méprisante sur plusieurs mois.

Pourtant : "dans le capitalisme le maitre n'a plus de figure" sauf à la désigner symboliquement sur un trait du réel, ici Macron et c'est le débordement : la banque juive est associée à Macron et sa part dans tous les sens, ne sachant plus à quelle branche se raccrocher.

Il est là le clivage, il traverse toute la société, de façon abstraite ou très concrète, il faut apprendre le renommer et le situer pour le renvoyer dans un débat démocratique avec les outils adéquat pour l'arbitrer, avant que ça ne soit la colère, la violence et la frustration qui viennent faire le règlement comme cela a pu se faire par le passé.

Ce que vous soulignez, c'est la disparition de la gauche en France, si nous convenons d'appeler gauche la représentation politique des intérêts des classes populaires, si nous convenons d'appeler classes populaires les classes qui subissent les décisions des libéraux (libéral au sens français réservé à l'économie). Cette disparition de la gauche ne date pas d'aujourd'hui.

On peut la situer sous le gouvernement Jospin je pense (cette disparition). C'est lorsque Jospin abandonne les classes populaires (l’État ne peut pas intervenir dans les conflits sociaux dit-il) que le Front National provoque le cataclysme que l'on sait, une partie des classes populaires ayant quitté la gauche pour se réfugier chez l'extrême-droite.

La question est : comment reconstituer une représentation des classes populaires ? Pourquoi les partis dits de gauche n'arrivent pas à représenter les classes populaires ?

Il me semble que la responsabilité de cette disparition (de la gauche) ne peut pas incomber aux libéraux, aux capitalistes pour  parler plus simplement.

Pour ma part que le vocabulaire change au point de ne plus diaboliser les capitalistes ne me gêne pas. Je n'ai pas besoin de diaboliser mon ennemi pour le combattre. Tout ensuite est rapport de force. Mais un rapport de force ça ne peut pas se construire sur de seules analyses. C'est très bien de produire une analyse marxiste géniale. Mais l'action ? Qui la prend en charge ? Qui va structurer l'opposition et comment va-t-on structurer une opposition qui soit réelle et non pas enlisée dans de seuls mots ? fussent-ils brillants ?

Encore une fois le fait que les classes populaires ne soient plus représentées n'est pas le fait des capitalistes. C'est le fait des citoyens. On ne peut pas rendre le capitaliste responsable de nos indifférences. Il est responsable de la fermeture de tel ou de telle usine bien sûr, mais il n'est pas responsable de l'absence de réaction politiquement construite.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 19 heures, stvi a dit :

plus que jamais ... 

Il y a une certaine incompréhension ( voire haine) entre ceux qui pensent ne pas recevoir assez , et ceux qui sont persuadés donner trop .... 

le meilleur exemple ce sont ceux qui sont déterminés à dynamiter l'économie du pays , par rejet non pas de l'imposition directe qu'ils ne paient pas , mais de taxes qui font la solidarité envers les plus faibles ...ils ont l'impression de ne pas recevoir ce qu'ils donnent ... give me my money back avait dit Tatcher ...  

de deux classes on est passé à trois ...

les pauvres ( 14% ) ,

les petits blancs ce n'est pas injurieux mais c'est ce qui illustre le plus cette classe qu'on appelle aussi pudiquement la France périphérique   ,46% 

et les 40% pour cent restant ... 

Les pauvres participent autant au financement du pays, il n' y a pas que les impôts sur le revenu.

C'est encore un gros cliché qui permet de mettre le talon sur la tête du pauvre.

D'ailleurs si on taxe le gasoil et non le kérosen, c'est bien parce qu'il y a beaucoup plus de pauvres à payer la même tva par litre que le riche.

La solidarité se fait toujours des plus nombreux vers les pauvres.

D'ailleurs c'est même un slogan le , imposer les riches ça ne rapporte rien!

Mieux vaut taxer le plus grand nombre, ça rapporte plus, edf va prendre 6%, bon c'est vrai que les pauvres sont encore à la bougie. ce sont les 1% les plus riches qui vont payer la facture.

il y a 20 minutes, sagaidatch a dit :

Ce que vous soulignez, c'est la disparition de la gauche en France, si nous convenons d'appeler gauche la représentation politique des intérêts des classes populaires, si nous convenons d'appeler classes populaires les classes qui subissent les décisions des libéraux (libéral au sens français réservé à l'économie). Cette disparition de la gauche na date pas d'aujourd'hui.

On peut la situer sous le gouvernement Jospin je pense (cette disprition). C'est lorsque Jospin abandonne les classes populaires (l'Etat ne peut pas intervenir dans les conflits sociaux dit il) que le Front Natieoel provoque le cataclysme que l'on sait, une partie des classes populiries ayant quitéé la gauche pour se refugier chez l'extrme droite.

toute la question est celle ci : comment reocotuer une repsentation des classes populaires qui ne soit celle que propre le Rassemblment Natironal ? Pourqoui les partis dits de gauche n'arrivent pas à repsenter les classe spoluires ?

Il me semble que la responsabilité de cette disprtion (de la gauche) ne peut pas incomber aux liberaux, aux capitlisme (au capitalisme

Le nouveau clivage est ailleurs, globalisation ultra libérale contre ce qu'on appelle vulgairement le "populisme"!

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Membre, 51ans Posté(e)
sagaidatch Membre 224 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)
il y a 30 minutes, PASCOU a dit :

Les pauvres participent autant au financement du pays, il n' y a pas que les impôts sur le revenu.

C'est encore un gros cliché qui permet de mettre le talon sur la tête du pauvre.

D'ailleurs si on taxe le gasoil et non le kérosen, c'est bien parce qu'il y a beaucoup plus de pauvres à payer la même tva par litre que le riche.

La solidarité se fait toujours des plus nombreux vers les pauvres.

D'ailleurs c'est même un slogan le , imposer les riches ça ne rapporte rien!

Mieux vaut taxer le plus grand nombre, ça rapporte plus, edf va prendre 6%, bon c'est vrai que les pauvres sont encore à la bougie. ce sont les 1% les plus riches qui vont payer la facture.

Le nouveau clivage est ailleurs, globalisation ultra libérale contre ce qu'on appelle vulgairement le "populisme"!

Et une fois qu'on s'est bien fait plaisir en produisant d’extraordinaires analyses, que fait-on ? Il n' y aurait ici que des spectateurs en train de commenter les événements vécus par d'autres ?

Vous êtes surtout passionnés par le verbe, pas par l'action.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 15 minutes, sagaidatch a dit :

Et une fois qu'on s'est bien fait plaisir en produisant d’extraordinaires analyses, que fait-on ? Il n' y aurait ici que des spectateurs en train de commenter les événements vécus par d'autres ?

Vous êtes surtout passionnés par le verbe, pas par l'action.

Qu'en  savez vous?

Procès d'intention...

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Membre, 51ans Posté(e)
sagaidatch Membre 224 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Il est nécessaire tout de même d'avoir un point de départ pour construire une action. Même si la vidéo marxiste est un retour du passé, elle dit quelque chose qu'il ne faut pas oublier. Le monde est piloté par la bourgeoisie. C'est son destin historique de porter en elle une puissance d'action phénoménale. La bourgeoisie développe d'abord un esprit actif. Elle pilote le monde car elle possède les moyens d'agir, les capitaux bien sûr sous leur forme financière ou autre et elle s'appuie aussi sur un droit que tous respectent, la propriété privée. Donc il y a toujours le même clivage (ce qui ne veut pas dire lutte) il y a la marche  des capitalistes qui créent le monde et qui nous emportent dans leur mouvement, parfois, pas toujours ! en aliénant nos vies.

Il y a par ailleurs l’État, qui, en principe travaille pour le bien commun et qui doit, en principe, faire respecter à la fois le droit des capitalistes et le droit des individus. Il y a la démocratie où en général il y a deux versants, celui qui va favoriser l'avancée capitaliste et l'autre qui va soutenir l'avancée des droits des individus. Ensuite vous appelez ces deux versants comme vous voulez, si gauche et droite ne vous plaisent pas, inventez des mots, mais des mots nouveaux ne changeront rien à cette dualité.

Maintenant que se passe-t-il ? Ceux qui défendent encore les droits des classes populaires sont partagés entre souverainistes et internationalistes. Ce sont les solutions qui posent problème. Et le clivage entre souverainistes et internationalistes existe depuis le 19 ème siècle ! Vous parlez d'une nouveauté !

Ce qui pourrait peut être un jour faire exploser tout cela c'est la menace climatique. Personne ne sait où on va de ce coté-là. S'il advenait une catastrophe climatique mondiale majeure, alors là il n'y  aurait plus ni capital ni travailleurs, il y aurait une situation d’urgence telle que les États prendront le pouvoir total et imposeront à tous des mesures de sauvegarde en s'appuyant sur leurs armées.

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Membre, 73ans Posté(e)
Peyo Membre 1 693 messages
Baby Forumeur‚ 73ans‚
Posté(e)

« La lutte des classes existe, et c’est la mienne qui est en train de la remporter. » a déclaré  Warren Buffet.

 

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 621 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, soloandsolo a dit :

La météorologie est aussi un manichéisme intellectuel avec son concept de lutte des masses d'air froid et chaud elle nous a induit en erreur, la notion de beau temps absolu a conduit bons nombre d'innocents à se faire griller au soleil au bord de la méditerranée, alors que les masses d'air froides ne sont plus les méchantes et les masses d'air chaudes loin d'être gentilles.

A part ça... Quand vous pratiquez le "on", pronom impersonnel justement, vous ne mouillez pas trop le maillot de votre "je" personnel, ce qui vous permet d'appliquer une intervention définitive et péremptoire incluant le monde entier, ce qui n'est évidemment pas le cas.

Marx analysa le fonctionnement de la société capitaliste et fit des constats. Les constats appellent des solutions, ce n'est pas parce que les solutions sont plurielles que les constats sont faux, mais les solutions peuvent effectivement mener à pire que l'existant.

D'une certaine façon et même façon certaine, c'est bien parce que la société est clivée, structurée en classe, provoquant des luttes de par les divergences d'intérêts que les sociétés ont tenté de créer des démocraties permettant à tous d'arbitrer ses divergences autrement que par la violence ou l'état totalitaire.

Je dirais que reconnaitre le clivage est la condition sine qua non de la démocratie : elle est faite pour réguler ce clivage.

Bonjour,

En outre, votre métaphore sur les masses d’air implique des valeurs strictement positives, alors qu’un clivage moral tel que le manichéisme, tel que je le dénonce, implique les deux signes dans une relation conflictuelle.

C’est un sophisme qui assimile la dynamique au conflit, la verticalité à la noblesse.

 

Maintenant, j’aimerais vous interpeller sur une évidence fratricide que j’oppose à l’idée reçue de la lutte des genres.

Pardonnez mon impudeur (mais les vérités les plus criantes sont souvent intimistes).

J’ai vu des noirs tuer des noirs, des blancs tuer des blancs, des jaunes tuer des jaunes.

Mais j’ai rarement vu des noirs tuer des blancs, ni des jaunes tuer des noirs.

Les catholiques ont été bien plus impitoyables envers les protestants qu’envers les musulmans.

Je ne connais pas plus misogyne qu’une femme, et pas plus anti-macho qu’un homme.

Darwin lui-même déclarait que la pire menace pour le membre d’une espèce, c’est cette espèce elle-même.

Les ouvriers sont d’abord en concurrence entre eux avant d’être en concurrence avec les cadres, qui sont eux-mêmes en concurrence entre eux.

 L’essentiel de la lutte, quand elle existe, n’est pas exogène, mais endogène et fratricide.

Cordialement, Fraction.

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Membre, 73ans Posté(e)
Peyo Membre 1 693 messages
Baby Forumeur‚ 73ans‚
Posté(e)
  • Dans toutes les résistances individuelles et collectives par Jacques Bidet, philosophe et essayiste 

On connaît le mot du richissime Warren Buffett :

« Je crois à la lutte des classes, mais ce sont les riches qui l’ont gagnée. »

.

Il semble bien qu’une majorité des Français partagent cette opinion. Un sondage récent fait apparaître qu’ils croient à la réalité de la lutte des classes. Et les choix qu’ils font aux élections donnent à penser qu’ils se résignent à leur défaite. Ce n’est pas si sûr, car ils étaient aussi une majorité à soutenir les luttes contre la loi travail. Mais la « bataille des idées » n’est pas gagnée. Essayons de circonscrire le terrain. La lutte des classes est menée d’en haut dans l’exploitation salariale, mais tout autant dans la destruction du salariat quand il ne s’agit plus de créer une « armée de réserve », mais d’instituer durablement et de généraliser un statut postsalarial, où n’est plus reconnu aucun droit au travail, et de passer à un système d’assistance dont la logique est d’éliminer le maximum de personnes concernées. Elle est dans la machine à broyer de Pôle emploi, et tout autant dans les prisons où l’on regroupe les désespérés. Elle est dans le système scolaire, dont la capacité à reléguer est strictement corrélative du rapport social de forces entre ceux d’en haut et ceux d’en bas.

.

La lutte d’en bas est de tous les instants, dans toutes les résistances individuelles et collectives, qu’elles concernent les salaires ou les conditions de travail. Elle prend forme quand elle parvient à s’organiser sous forme syndicale. Mais c’est elle aussi que l’on trouve dans les engagements associatifs, qui sont là en réponse aux agressions inhérentes à la structure de classe : qu’il s’agisse de logement, de chômage, de santé ou d’éducation. La lutte de classes est intimement mêlée à d’autres, qui concernent notamment les rapports entre hommes et femmes et entre nationaux et étrangers. À tel point qu’il est souvent difficile de faire la part de ce qui relève des unes ou des autres. De démêler par exemple la brutalité de l’oppression de classe dans ce qui est parfois vécu comme « racisme », et qui l’est aussi, mais un facteur peut toujours en cacher un autre. Les rapports sociaux de sexe sont aussi, en même temps, des rapports de classe et de lutte de classes.

.

La lutte de classes se manifeste aussi dans la confrontation autour des territoires, la relégation des pauvres dans des ghettos, l’appropriation par la bourgeoisie de lieux privilégiés où elle se concentre, l’effort des municipalités populaires pour configurer la cité et ses services et dans les législations nationales qui président à ces affrontements. Elle est dans la culture, dans la capacité de la bourgeoisie à monopoliser les modes de connaissance qui vont assurer la « compétence » socialement reconnue pour l’exercice des pouvoirs de toute sorte. Dans son contenu idéologique ou critique. Elle est, bien sûr, dans la politique, qui est de part en part lutte de classes. Elle est dans la législation et dans la Constitution. Elle n’oppose pas simplement une classe qui serait celle du capital et l’autre celle du travail. Car elle est « triangulaire », les forces d’en haut se distribuant à droite, celles du « marché », et à gauche, celles de « l’organisation ». Elle passe donc aussi par des alliances de classes. Vaste et difficile sujet. Essentiel.

.

Elle se déploie à l’échelle mondiale, non seulement sous la forme de l’impérialisme, car celui-ci s’entrelace désormais à un État-monde de classe, avec sa loi selon laquelle tout est à vendre. Et la résistance des peuples est aussi une résistance de classe.

Dernier livre paru : Marx et la loi travail, Éditions sociales.

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Membre, 79ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 826 messages
Mentor‚ 79ans‚
Posté(e)
Le 05/04/2019 à 21:48, Fraction a dit :

 

Le Bien Absolu a fait transiter nombre d'innocents tantôt vers les goulags, tantôt vers Auschwitz.

 

OK pour le bien absolu, mais qu'en est-il pour le bien commun ? Pensez vous que le système actuel y répond ?

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Membre, 79ans Posté(e)
bibifricotin Membre 12 826 messages
Mentor‚ 79ans‚
Posté(e)
Il y a 20 heures, Fraction a dit :

 

Incluez -vous le cadre supérieur dans la classe bourgeoise, alors que son revenu est proportionné à sa valeur ajoutée et sa rareté ?

Le marché c’est « à chacun selon sa valeur ajoutée » alors que le marxisme c’est « à chacun selon son mérite » voire « à chacun selon ses besoins ».

La première expression est naturelle, alors que la seconde est idéologique, et sous-entend des solutions à fortes contraintes, voire contre-nature.

Les revenus du travail ont perdu dix points par rapport aux revenus du capital depuis 1980.

C’est beaucoup, mais cela peut se justifier dans la mesure où l’évolution de la valeur du capital est exponentielle alors que celle de la valeur travail est beaucoup plus linéaire.

 

La valeur ajoutée individuelle dans une organisation collective est impossible à évaluer, aucun outil ne permet de l'apprécier. Elle est tout sauf naturelle, mais relève d'un rapport de force entre classes sociales.

Entre valeur du capital et valeur du travail, c'est la captation de richesses par le capital qui est exponentielle et dépouille la valeur travail.

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Invité soloandsolo
Invités, Posté(e)
Invité soloandsolo
Invité soloandsolo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 10 heures, Fraction a dit :

Bonjour,

En outre, votre métaphore sur les masses d’air implique des valeurs strictement positives, alors qu’un clivage moral tel que le manichéisme, tel que je le dénonce, implique les deux signes dans une relation conflictuelle.

C’est un sophisme qui assimile la dynamique au conflit, la verticalité à la noblesse.

 

Maintenant, j’aimerais vous interpeller sur une évidence fratricide que j’oppose à l’idée reçue de la lutte des genres.

Pardonnez mon impudeur (mais les vérités les plus criantes sont souvent intimistes).

J’ai vu des noirs tuer des noirs, des blancs tuer des blancs, des jaunes tuer des jaunes.

Mais j’ai rarement vu des noirs tuer des blancs, ni des jaunes tuer des noirs.

Les catholiques ont été bien plus impitoyables envers les protestants qu’envers les musulmans.

Je ne connais pas plus misogyne qu’une femme, et pas plus anti-macho qu’un homme.

Darwin lui-même déclarait que la pire menace pour le membre d’une espèce, c’est cette espèce elle-même.

Les ouvriers sont d’abord en concurrence entre eux avant d’être en concurrence avec les cadres, qui sont eux-mêmes en concurrence entre eux.

 L’essentiel de la lutte, quand elle existe, n’est pas exogène, mais endogène et fratricide.

Cordialement, Fraction.

Je vais laisser de côté ma métaphore météorologique elle n'avait pour but que de montrer la façon dont on peut s'embarquer dans des raisonnements erronés : ce n'est pas l'évènement qui est manichéen mais la façon dont on déduit une conclusion politique de cet évènement.

Il est bien difficile de répondre à "l'empilement" que vous faites pour démontrer une lutte endogène, les rapports de force que vous faites entre ceci et cela ne sont pas faux en conclusion mais ne peuvent être compris sans un minimum d'explications historiques, sauf à les réduire ainsi.

Dans le genre, je connais : le genre humain, dans cette sphère le genre masculin et féminin (quoique actuellement cette notion est devenue trop limitative).

Les catholiques, protestants, musulmans, ouvriers, cadres, patrons ne sont pas classifiés en genre, mais en catégories culturelles ou en classe sociale.

Ce qui se passerait dans la sphère du genre sous un raisonnement darwinien n'est pas à reporter dans une catégorie culturelle ou sociale, les dynamiques et les rapports à l'oeuvre ne sont pas de même nature.

Je vais prendre un seul exemple, celui du rapport historique entre les européens et les africains de l'Afrique subsaharienne ( blanc/noir = genre humain). La passivité relative des populations d'Afrique à l'égard des européens pénétrant leurs territoires puis s'y installant et mettant en place un système d'exploitation forcené, avec exactions, massacres, traite humaine, ne tient pas à un rapport de genre, mais à un rapport de civilisation, de temps et de lieux. L'effet de soumission de ces populations est induite par une volonté politique basée sur des facteurs économiques, se structurant comme tel sur le terrain. Dans tous les cas et en dernier ressort des moyens militaires furent employés de façon féroces en cas de rébellion ( Voir le massacre des Héreros et de Namas, sans doute le premier génocide du XXième siècle).

On pourrait dire (je connais l'Afrique pour y avoir travaillé) que le rapport humain actuel entre africains et européens est "dénaturé" par les effets de cette construction historique, d'autres préfèreraient y voir les effets d'un rapport de genre voire de races....

Tout cela pour arriver à la situation d'un ouvrier en concurrence avec un autre ouvrier, il en va de même, le rapport de force qui se pose ne tient pas à un rapport de genre sous équation darwinienne, mais à un rapport historique, en l'occurrence ici celui du capitalisme créant une situation de travail où la mise en concurrence permet d'obtenir des gains positifs pour ce système (travail de meilleur qualité) et négatifs pour les ouvriers (soumission à un ordre économique sans pouvoir bouger certains curseurs). Ainsi le rapport de force et de concurrence entre ouvriers est engagé à partir d'un contexte très précis qui ne tient pas à la nature même des protagonistes. Il suffira aussi de mettre en place des leviers de mise en concurrence avec des outils comme le chômage, la précarité des contrats, la menace sociale des plans de restructuration, pour voir se développer une crainte de la perte de son emploi avec soit un repli individuel en soumission soit l'engagement dans une lutte collective en réponse.

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Il y a 15 heures, sagaidatch a dit :

 

Encore une fois le fait que les classes populaires ne soient plus représentées n'est pas le fait des capitalistes. C'est le fait des citoyens. On ne peut pas rendre le capitaliste responsable de nos indifférences. Il est responsable de la fermeture de tel ou de telle usine bien sûr, mais il n'est pas responsable de l'absence de réaction politiquement construite.

Ah bon ? Et le rapport social suite à la fermeture d'une usine il est habituellement régulé par quoi si ce n'est entre autres le code du travail ? Qui actuellement a fait un enjeu majeur de son mandat le détricotage du code du travail ? Les raisons invoquées ont pris la tangente de la nov-langue : "flexi-sécurité" (comme quoi le langage joue un rôle crucial dans les dynamiques instaurées). Je vais donc aller plus loin : qui a réellement besoin de flexi-sécurité et qui la met en place et pour quelle raison (économique et politique) ?

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Il y a 2 heures, bibifricotin a dit :

La valeur ajoutée individuelle dans une organisation collective est impossible à évaluer, aucun outil ne permet de l'apprécier. Elle est tout sauf naturelle, mais relève d'un rapport de force entre classes sociales.

Entre valeur du capital et valeur du travail, c'est la captation de richesses par le capital qui est exponentielle et dépouille la valeur travail.

Bonjour,

On peut distinguer la valeur ajoutée réelle (immesurable) et la valeur ajoutée en termes de consommation finale (mesurable par le prix du marché).

La valeur ajoutée réelle d’un professeur ou d’un flic ne pourrait se mesurer, dans l’absolu, que par la comparaison a posteriori d’un marché avec lui et d’un marché sans lui.

Autant dire que c’est utopique.

La valeur ajoutée est donc le fruit d’une interprétation, tantôt mesurable par le prix contractuel du marché, tantôt par le budget alloué (dans le cas du fonctionnaire).

Le rapport de force que vous mentionnez ne s’exerce pas entre classes, ni entre collègues, mais entre l’employé et l’employeur.

L’argument de l’employeur c’est la valeur marchande de l’emploi, unique témoin de sa valeur ajoutée, alors que l’argument de l’employé c’est la rareté de sa compétence.

Le syndicalisme c’est un peu l’avocat du pauvre dans cette négociation, mais rien n’indique en soi la nécessité ni la pertinence d’une lutte, et un gréviste responsable ne "casse la vaisselle" qu’en cas de mépris ou de déni majeur.

 

Avez-vous vraiment cru les diseurs de bonnes aventures qui vous ont promis un monde aux lendemains qui chantent, où les machines travailleraient à notre place, où tout serait gratuit, et où le capital se démocratiserait ?

Si un extra-terrestre atterrit dans votre jardin pour vous promettre un monde meilleur, un conseil, ne le suivez pas. C’est la mort qui s’est travestie, et même pire : l’infantilisation. 😊

Nous ne gagnerons jamais davantage que notre valeur ajoutée, l’ordre des choses exerce une pression constante sur nos revenus, tout comme la mégalomanie de Paris exerce une pression constante sur ma surface habitable.

Et toute contrainte politique sur le prix du mètre carré sera un remède pire que son mal, car l’entropie se déplacera plus précarisante qu’hier.

 

Oui, certains rentiers siphonnent les bénéfices en toute irresponsabilité.

Mais du coup ce ne sont pas les meilleurs, et le darwinisme des marchés aura tôt fait de déchoir leur entreprise, ou de lui faire perdre en vitesse relative, faute de réinvestissement.

L’hystérie des sauterelles ne doit pas masquer à vos yeux la responsabilité de l’agriculteur, qui est par définition plus viable et plus pérenne, et qui donc survivra aux parasites.

Cordialement, Fraction.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 621 messages
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Il y a 3 heures, soloandsolo a dit :

Je vais laisser de côté ma métaphore météorologique elle n'avait pour but que de montrer la façon dont on peut s'embarquer dans des raisonnements erronés : ce n'est pas l'évènement qui est manichéen mais la façon dont on déduit une conclusion politique de cet évènement.

Il est bien difficile de répondre à "l'empilement" que vous faites pour démontrer une lutte endogène, les rapports de force que vous faites entre ceci et cela ne sont pas faux en conclusion mais ne peuvent être compris sans un minimum d'explications historiques, sauf à les réduire ainsi.

Dans le genre, je connais : le genre humain, dans cette sphère le genre masculin et féminin (quoique actuellement cette notion est devenue trop limitative).

Les catholiques, protestants, musulmans, ouvriers, cadres, patrons ne sont pas classifiés en genre, mais en catégories culturelles ou en classe sociale.

Ce qui se passerait dans la sphère du genre sous un raisonnement darwinien n'est pas à reporter dans une catégorie culturelle ou sociale, les dynamiques et les rapports à l'oeuvre ne sont pas de même nature.

Je vais prendre un seul exemple, celui du rapport historique entre les européens et les africains de l'Afrique subsaharienne ( blanc/noir = genre humain). La passivité relative des populations d'Afrique à l'égard des européens pénétrant leurs territoires puis s'y installant et mettant en place un système d'exploitation forcené, avec exactions, massacres, traite humaine, ne tient pas à un rapport de genre, mais à un rapport de civilisation, de temps et de lieux. L'effet de soumission de ces populations est induite par une volonté politique basée sur des facteurs économiques, se structurant comme tel sur le terrain. Dans tous les cas et en dernier ressort des moyens militaires furent employés de façon féroces en cas de rébellion ( Voir le massacre des Héreros et de Namas, sans doute le premier génocide du XXième siècle).

On pourrait dire (je connais l'Afrique pour y avoir travaillé) que le rapport humain actuel entre africains et européens est "dénaturé" par les effets de cette construction historique, d'autres préfèreraient y voir les effets d'un rapport de genre voire de races....

Tout cela pour arriver à la situation d'un ouvrier en concurrence avec un autre ouvrier, il en va de même, le rapport de force qui se pose ne tient pas à un rapport de genre sous équation darwinienne, mais à un rapport historique, en l'occurrence ici celui du capitalisme créant une situation de travail où la mise en concurrence permet d'obtenir des gains positifs pour ce système (travail de meilleur qualité) et négatifs pour les ouvriers (soumission à un ordre économique sans pouvoir bouger certains curseurs). Ainsi le rapport de force et de concurrence entre ouvriers est engagé à partir d'un contexte très précis qui ne tient pas à la nature même des protagonistes. Il suffira aussi de mettre en place des leviers de mise en concurrence avec des outils comme le chômage, la précarité des contrats, la menace sociale des plans de restructuration, pour voir se développer une crainte de la perte de son emploi avec soit un repli individuel en soumission soit l'engagement dans une lutte collective en réponse.

Bonjour,

Vous me reprenez sur la sémantique du terme « genre », je ne vais pas m’éterniser, traduisez-le par un terme plus neutre comme « ensemble cohérent identifié ».

Je ne vais pas non plus dresser un bilan comparatif des poubelles de l’histoire, ni me faire l’avocat de la colonisation, mais juste vous rappeler que la répression envers les rebelles, si meurtrière soit-elle, n’est pas comptabilisable comme un génocide, donc comme une lutte des races, qui répond à une définition plus précise.

Vous dites que la concurrence entre ouvriers « ne tient pas à la nature même des protagonistes ».

Je ne vous le fais pas dire, à quoi bon s’identifier alors qu’on a tous la même identité, à quoi bon s’appeler par son patronyme alors que la lutte est consanguine ?

Permettez-moi de conclure par une petite provocation :

Le prolétariat ne peut pas constituer une identité cohérente, ni un fédéralisme politique, alors que chacun de ses membres n’a qu’une seule envie : fuir cette identité. 😊

Il n'y a qu'une seule classe, une seule dimension, c'est la bourgeoisie, et le prolétariat n'est qu'une "moindre bourgeoisie", et non pas une "anti-bourgeoisie".

Cordialement, Fraction.

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il y a 59 minutes, Fraction a dit :

Bonjour,

Vous me reprenez sur la sémantique du terme « genre », je ne vais pas m’éterniser, traduisez-le par un terme plus neutre comme « ensemble cohérent identifié ».

Je ne vais pas non plus dresser un bilan comparatif des poubelles de l’histoire, ni me faire l’avocat de la colonisation, mais juste vous rappeler que la répression envers les rebelles, si meurtrière soit-elle, n’est pas comptabilisable comme un génocide, donc comme une lutte des races, qui répond à une définition plus précise.

Vous dites que la concurrence entre ouvriers « ne tient pas à la nature même des protagonistes ».

Je ne vous le fais pas dire, à quoi bon s’identifier alors qu’on a tous la même identité, à quoi bon s’appeler par son patronyme alors que la lutte est consanguine ?

Permettez-moi de conclure par une petite provocation :

Le prolétariat ne peut pas constituer une identité cohérente, ni un fédéralisme politique, alors que chacun de ses membres n’a qu’une seule envie : fuir cette identité. 😊

Il n'y a qu'une seule classe, une seule dimension, c'est la bourgeoisie, et le prolétariat n'est qu'une "moindre bourgeoisie", et non pas une "anti-bourgeoisie".

Cordialement, Fraction.

Genre, vu d'ensemble sur les différentes propositions de définitions, vous me direz dans laquelle vous placez ce terme dans votre intervention précédente:  http://www.cnrtl.fr/definition/genre

Ce n'est pas faire les poubelles de l'histoire que de la comprendre pour saisir ce qu'est une situation donnée dans un contexte contemporain.

Aparté : concernant les Héreros et Namas il existe bien un débat juridique en cours sur la notion de génocide avec des éléments probants en ce sens, débat non résolu pour l'heure ( il existe un débat de même nature autour de la complicité politique et militaire française pour un autre massacre reconnu comme génocide au Rwanda), les règlements de l'histoire ne se font pas en un jour. Ce qui c'est passé pour les Héreros n'est pas de même nature que ce qu'a fait le roi Léopold au Congo par exemple ( régner par la terreur en amputant une main systématiquement des dizaines de milliers de personnes dans les villages). Pour effet aujourd'd'hui ce que j'ai pu constater dans beaucoup de pays africains où je suis passé : une crainte instinctivement du "blanc".

https://information.tv5monde.com/afrique/Il-pleut-des-mains-sur-le-congo-lethnocide-colonial-belge-oublie

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/11/25/herero-et-nama-premier-genocide-du-xxe-siecle_5038156_3212.html

https://survie.org/themes/genocide-des-tutsis-au-rwanda/la-france-et-le-genocide-des-tutsis/article/25-ans-apres-le-genocide-des-tutsis-du-rwanda-hubert-vedrine-epingle-par-l

Le prolétariat n'est pas une identité, il est une catégorie socio-économique dénommée comme tel, une classe de laquelle oui on souhaite sortir, mais pas seulement, que l'on souhaite abolir aussi. Vos raisonnements son biaisés par les postulats que vous posez...

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Membre, Explorateur de Nuages, 46ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 22 652 messages
46ans‚ Explorateur de Nuages,
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Le 05/04/2019 à 21:21, Fraction a dit :

On a compris que les patrons n’étaient pas des esclavagistes qui tirent systématiquement la couette vers eux, mais des responsables qui ont des impératifs de rentabilité, qui précèdent leur générosité.

:smile2::rolle::smile2:

Ha t'es un bon toi !

Vivent les Bisounours :smile2::smile2:

 

Citation

On a compris que les riches ne sont pas des parasites, mais des décideurs qui ont une valeur ajoutée exceptionnelle.

Avant ce système néo-libéral qui voue un culte d'adoration envers des opportunistes notoires, l'histoire est pleine d'individu d'une valeur ajoutée exceptionnelle ... mais qui ne gagnaient pas pour autant en un mois ce que d'autres gagnaient en une vie.

 

Citation

On a compris que les intérêts des riches convergent avec les intérêts des pauvres, malgré leurs antagonismes secondaires.

"On" comprend bien ce qu'il a envie d'inventer.

 

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