Bonsoir,

Cela fait quelques temps que je n'ai pas eu l'occasion de plonger dans ce genre de réflexions alors j'en profite.

Je me suis souvent demandée si l'humanité et la monstruosité, que beaucoup assimilent à de l'animalité, ne seraient pas au final, de pures productions humaines dans le but de discriminer ses pairs. En allant plus loin, serait-il possible de dire que d'une certaine façon, on humanise les autres espèces, en leur prêtant les caractéristiques de ce que nous appelons monstre ? 

Il se peut que je me fourvoie totalement. Mais la question restant en suspens dans mon esprit, j'espère trouver dans vos avis un semblant de réponse.

ce qui nous semble monstrueux provient de notre peur ? non ? 

Il y a 2 heures, Sélenba a dit :

Bonsoir,

Cela fait quelques temps que je n'ai pas eu l'occasion de plonger dans ce genre de réflexions alors j'en profite.

Je me suis souvent demandée si l'humanité et la monstruosité, que beaucoup assimilent à de l'animalité, ne seraient pas au final, de pures productions humaines dans le but de discriminer ses pairs. En allant plus loin, serait-il possible de dire que d'une certaine façon, on humanise les autres espèces, en leur prêtant les caractéristiques de ce que nous appelons monstre ? 

Il se peut que je me fourvoie totalement. Mais la question restant en suspens dans mon esprit, j'espère trouver dans vos avis un semblant de réponse.

Tout réside dans le coeur de chacun : il y a donc des monstres dans le genre humain, ceux qui sont dénués de coeur et qui assouvissent en actes leurs pensées diaboliques, monstrueuses.

Un animal est souvent moins animal qu'un humain. Un humain devient animal dès lors qu'il devient inhumain.

Il y a 13 heures, Sélenba a dit :

Bonsoir,

Cela fait quelques temps que je n'ai pas eu l'occasion de plonger dans ce genre de réflexions alors j'en profite.

Je me suis souvent demandée si l'humanité et la monstruosité, que beaucoup assimilent à de l'animalité, ne seraient pas au final, de pures productions humaines dans le but de discriminer ses pairs. En allant plus loin, serait-il possible de dire que d'une certaine façon, on humanise les autres espèces, en leur prêtant les caractéristiques de ce que nous appelons monstre ? 

Il se peut que je me fourvoie totalement. Mais la question restant en suspens dans mon esprit, j'espère trouver dans vos avis un semblant de réponse.

Ouch ! Si je comprend ta question, tu te demandes si la notion de monstruosité, le concept de monstre étant une création humaine, (comme tout concept d'ailleurs) est-ce que le fait de traiter quelqu'un ou quelqu' animal... de monstre, le rend plus humain ?

Alors même que la notion de monstruosité en tant que telle, vise à exclure de l'humanité...

Ouch ! J'en reste assommé !...

OUI !

(Mais au troisième ou quatrième degré ! Sans doute motivé par notre propre peur, et possibilité d'être nous-mêmes monstrueux ? L'exemple type (n'ayons pas peur de tomber dans le panneau !) c'est Hitler : c'était un MONSTRE et pourtant il aimait les chiens !... Un monstre humain en quelque sorte ! Comme tout monstre.)

Et si l'on fait l'économie de tout langage, de toute humanité, aucun animal n'est un monstre. Traiter un animal de monstre, c'est le traiter à la façon humaine : tu as raison. D'ailleurs, les "vrais monstres" je pense aux dragons par exemple, sont imaginaires, : absolument humains donc... des créations humaines. Ne les crée-t-on pas pour cristalliser tout ce que nous craignons d'être ? Sous une forme bien répugnante ?

Effectivement Blaquière c'était le sens de ma question.

Désolée si tu as souffert d'une quelconque façon avec ce sujet.

SARTRE, ARENDT, MILGRAM - Comment penser la "monstruosité" et l' "inhumain" ? Jean-Luc NATIVELLE

Il y a 17 heures, Sélenba a dit :

Bonsoir,

Cela fait quelques temps que je n'ai pas eu l'occasion de plonger dans ce genre de réflexions alors j'en profite.

Je me suis souvent demandée si l'humanité et la monstruosité, que beaucoup assimilent à de l'animalité, ne seraient pas au final, de pures productions humaines dans le but de discriminer ses pairs. En allant plus loin, serait-il possible de dire que d'une certaine façon, on humanise les autres espèces, en leur prêtant les caractéristiques de ce que nous appelons monstre ? 

Il se peut que je me fourvoie totalement. Mais la question restant en suspens dans mon esprit, j'espère trouver dans vos avis un semblant de réponse.

Bonjour,

Ma réponse sera double :

_ Effectivement, la notion de monstruosité est auto-référente, un peu à l’image de la notion de normalité.

On peut le constater au regard de l’évolution du sens esthétique du corps humain à travers les siècles, et même d’une civilisation à l’autre.

_ Mais le corps humain n’est pas comme les autres, il a atteint une qualité inédite chez l’animal.

Cette qualité c’est le point de singularité : l’ouverture optimale des possibles.

Je parle là de singularité motrice, mais également de singularité sensorielle et même expressive.

Ainsi, la question de la référence humaine, comme référence absolue, peut être posée.

Cordialement, Fraction.

Les monstres c'est toujours les autres et rarement soi même, alors que le monstre est souvent en soi !

et bien alors Selenba ? où êtes-vous passée ? venez nous dire ce qui vous interpelle dans la monstruosité ? qu'est-ce que cela montre à votre avis ?