Aller au contenu

Lisieux : une femme agressée dénonce le manque d'empathie des policiers au commissariat


Doïna

Messages recommandés

Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Bonjour,

Marion s’était rendue en courant, samedi 4 août au petit matin, au commissariat de Lisieux « pour y trouver refuge », mais n’a « rien trouvé, sauf du mépris ». Dans la nuit du vendredi au samedi, alors qu’elle était revenue quelques heures plus tôt d’une soirée, elle dormait dans son appartement, au premier étage d’un immeuble, lorsqu’elle a été réveillée « vers 5-6 heures » par l’explosion d’une vitre et l’intrusion de son ex-copain, 27 ans, fou de rage. Monté par des grilles du rez-de-chaussée, il fouille les pièces, renverse les meubles et la menace avec un couteau trouvé dans la cuisine. « J’ai essayé de le sortir. Je l’ai menacé d’appeler la police », se souvient Marion. Sans succès. Après une bagarre, elle parvient à s’échapper et court au commissariat.

Son récit :

"Trois agents, deux hommes et une femme, étaient à l’accueil. Je leur explique ce qui vient de se passer, que je voudrais porter plainte. Ils m’ont répondu : “Vous êtes hystérique, qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse pour vous, Mademoiselle ?” J’étais stressée, avec une bosse au front d’un coup que j’avais reçu, et eux m’ont dit : “Ecoutez, vous sentez l’alcool*, on ne peut pas prendre votre plainte.” 

Les agents n’appellent pas l’officier de police judiciaire d’astreinte. Ils lui proposent, assure-t-elle, de la raccompagner à son domicile. Elle trouve cela « absurde », car potentiellement dangereux, et refuse. « Et là ils m’ont laissée en plan sur une chaise de l’accueil. » Son « ex », arrivé quelques minutes plus tard, est jugé beaucoup plus calme par les policiers, qui le laissent repartir après avoir pris son identité. Ils appellent toutefois les secours, au vu de la blessure au front. « Les pompiers sont arrivés et c’est là que j’ai reçu écoute et soutien », dit Marion, qui a finalement porté plainte contre son agresseur lundi 6 août, avant de se voir prescrire huit jours d’incapacité totale de travail (ITT).

La jeune femme déplore « un manque d’empathie total et de professionnalisme » des trois policiers. Sa mère, elle, s’étonne de ce qu’elle a entendu, le 4 août, en milieu de matinée, au commissariat. « J’ai demandé à un policier, en faisant mine d’être sérieuse : “En gros, elle vous a fait chier ?” Et il m’a répondu : “Oui, voilà, c’est ça, Madame !” »

Article entier

* Il faut dire qu'elle bosse dans un magasin de vins & spiritueux.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité Panem&Circenses
Invités, Posté(e)
Invité Panem&Circenses
Invité Panem&Circenses Invités 0 message
Posté(e)
Citation

La police nie tout dysfonctionnement et avance un récit sensiblement différent. L’état de la jeune femme « n’était pas compatible avec le dépôt d’une plainte, elle était dans un état de choc complet, n’arrivait pas à faire un récit cohérent de son agression »,affirme Julien Miniconi, directeur adjoint de la sécurité publique du Calvados. Il souligne que les policiers l’ont gardée « quarante-cinq minutes »,jusqu’à la venue des pompiers, et assure que les agents « ne lui ont pas proposé de la raccompagner chez elle, mais au contraire l’ont empêchée de partir à plusieurs reprises ». « Il n’y aura pas de procédure diligentée à l’encontre de ces fonctionnaires qui n’ont pas failli à leur mission », affirmait-il jeudi 16 août.

Suite de l'article.

Comme très souvent il y a deux versions, il n'y a que l'enquête qui pourra déterminer si les policiers ont ou non suivi la procédure.

Cela dit, le manque d'empathie ne figure pas dans le Code pénal...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 64ans Posté(e)
jécoute Membre 2 532 messages
Baby Forumeur‚ 64ans‚
Posté(e)
il y a 16 minutes, Panem&Circenses a dit :

Suite de l'article.

Comme très souvent il y a deux versions, il n'y a que l'enquête qui pourra déterminer si les policiers ont ou non suivi la procédure.

Cela dit, le manque d'empathie ne figure pas dans le Code pénal...

Tout à fait, ni dans le code pénal ni dans les forces de l'ordre, quand est ce que les gens vont finir par comprendre qu'un commissariat n'est pas une agence de bisounours, elle attendait quoi que 4 rafales lourdement armé décolle du base militaire pour son ex petit copain !!!.

“Ecoutez, vous sentez l’alcool, on ne peut pas prendre votre plainte.” :o° et ça ..peut vérifié aux endroit qu'elle à fréquente cette nuit là

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, la blonde chocolatée, 36ans Posté(e)
tihaa Membre 3 766 messages
36ans‚ la blonde chocolatée,
Posté(e)

ouai faut en prendre et en laisser quand on a pas les deux versions, j'imagine qu'elle pouvait aussi une fois la plainte posée aller chez des proches. L'odeur d'alcool venant des flics c'est pas tres discret et pro mais je vois pas l'interet pour eux de l'inventer.. du coup mefiance.. 

A Lisieux ils ont l'habitude de voir ce genre de cas :D (oui jfais du hs juste par ce que je connais que trop bien ce bled ^^ ) 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Directeur, Administrateur, 41ans Posté(e)
Fuck Them All Membre 12 482 messages
41ans‚ Directeur, Administrateur,
Posté(e)

Pas crédible du tout la nana. Je ne savais pas que l'on pouvait sentir l'alcool quand on bossait dans une boutique de vins et spiritueux. Elle vend ses bouteilles ouvertes ? Et en pleine nuit, elle sent encore l'alcool ? 

Il y a malheureusement vraiment des cas et les policiers doivent faire avec.

 

 

 

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Une personne agressée a le droit de déposer plainte et la police doit la recevoir quelle qu'elle soit : à jeun, pompette, aimable, énervée... C'est même un devoir citoyen de déposer plainte après avoir été victime d'un délit, considérant que l'impunité est un encouragement au renouvellement des délits commis.

Maintenant, je n'étais pas sur place à Lisieux cette nuit-là, mais cela ne m'étonnerait pas que ce soit vrai malgré tout. J'en ai déjà vu de ces policiers mal dégrossis, persuadés que leur uniforme leur confère le droit de se montrer désobligeants avec les personnes venant les trouver suite à une agression. Des réflexions du niveau : "Tiens, vous avez pas le sourire" à une femme venues à cause de maltraitances conjugales. Ou encore "Et vous venez porter plainte pour ça ?" suite à une agression en pleine rue ; "Mais pourquoi il fait ça ?" (ça c'était au sujet d'un conjoint violent envers sa compagne qui voulait le quitter parce que ne supportant plus son irascibilité, ce qui sous-entend que c'est forcément que sa compagne aurait eu quelque chose à se reprocher. Du coup on n'a pas voulu prendre sa plainte, c'est à peine si elle a eu droit à sa main-courante). Encore : le flic qui se moque ouvertement d'un gamin autiste accompagnant sa mère venue déposer une plainte. Le flic qui fait remarquer à quelqu'un venu témoigner pour une voisine agressée sur son palier (insultes, crachats, menaces, coups) que les gens viennent vraiment au commissariat pour "rien". Enfin, et tout cela dans un pays où, quand un voyou se fait canarder dans sa voiture, des enquêteurs viennent frapper à votre porte avec des yeux de chiens battus pour collecter des témoignages. Bien sûr je ne mets pas tous les policiers dans le même panier, mais faut avouer qu'on devrait purger la police des beaufs qui en sont indignes et font honte au pays.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Constantinople Membre 18 329 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

J'ai toujours beaucoup d'empathie pour ces situations, parce que vraiment peu de femme n'ont pas ce probléme de l'ex qui débarqué à 1 heure du mat tamboutinant à la porte, et les mecs se mettent pas assez à la place des femmes sur ce genre de situations.

C'est à cause de ces connards qu'elles deviennent méfiante par la suite au passage et hésitent à emmener le mec chez elle.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, paradoxe sur pattes, 54ans Posté(e)
koadeg Membre 4 167 messages
54ans‚ paradoxe sur pattes,
Posté(e)

Certes, deux versions, une enquête en cours. Mais par expérience, déposer plainte est quasiment impossible. J'ai été agressé en voulant rentrer chez moi (verbale puis une gifle). A chaque fois que j'ai voulu déposé une plainte, il m'a été répondu que c'était impossible. J'ai fini par demander s'ils attendaient que je me prenne un couteau dans le dos. Réponse de nos chers fonctionnaires : ben, même là, on ne pourra rien faire !

J'avoue que j'ai baissé les bras. La dernière agression (voiture défoncée à coups de pieds), je ne me suis même pas déplacée. Pourquoi perdre son temps !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je suis pas tellement d'accord avec la tonalité de cet article, ou plutôt avec les intentions qui vont bien derrière : cela signifie que sur simple dénonciation (eh oui, comment les policiers pouvaient-ils deviner la situation quand c'est du parole contre parole?) n'importe quel homme devrait être considéré comme suspect de violence et placé en garde à vue? N'oublions pas que nous n'avons là qu'une seule version, et qu'il n'y a pas de précision sur la raison pour laquelle le suspect aurait été finalement arrêté. Je trouve vraiment étrange et partial le ton de l'article, vraiment.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre+, Posté(e)
Doïna Membre+ 17 468 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

De toute façon, le type avait déjà des délits à son actif :

Citation

Interpellé le 8 août, l’ex-petit ami a été placé en détention. Sous le coup d’une peine de prison aménageable de trois mois, pour des délits routiers en état de récidive, il devrait rester en prison jusqu’à son procès, prévu le 16 octobre.

(source : Le Monde)

L'article du même quotidien se termine par :

Citation

En France, selon l’Insee, moins de 20 % des femmes victimes de violences se rendent au commissariat ou à la gendarmerie.

C'est une réalité en France (voir le message de @koadeg) : des gens renoncent à s'adresser à la police par découragement ou crainte d'être mal jugés. C'est surtout le cas dans les grandes villes où la police est débordée et incite les personnes à laisser tomber. Il faudrait alors peut-être songer à y augmenter les effectifs et les commissariats en sachant que des individus coupables d'agression profitent du bain d'impunité pour recommencer et même faire pire à chaque fois. Les gens doivent savoir aussi qu'en cas de violences physiques (prouvables grâce à un certificat médical contrairement aux violences verbales ou morales), si la police refuse de prendre une plainte, il est possible de déposer plainte directement auprès d'un avocat, lequel fera remonter l'affaire au procureur qui se chargera de remonter les bretelles aux policiers n'ayant pas fait leur travail.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 156ans Posté(e)
fullmetal06 Membre 4 145 messages
Baby Forumeur‚ 156ans‚
Posté(e)

pas besoin d'avocat, une lettre au procureur suffit

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×