Aller au contenu

Le terrorisme anti flic a encore frappé

Noter ce sujet


versys

Messages recommandés

Membre, 67ans Posté(e)
cloudy Membre 427 messages
Baby Forumeur‚ 67ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, voileux a dit :

Quand on te lit , on connaît tes opinions, un formaté tout simplement, je n'ai jamais voté pour qui que ce soit , une différence ,car je n'ai point besoin que l'on me dise quoi faire en me faisant crever. cette réflexion est à la portée d'un gamin normalement constitué, mais pas des suceurs...

Parce que vous savez lire ??? Félicitations  mais prenez bien soin  de ne pas lire en diagonale ! :8):

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

cloudy ,le fn j,en  rien a secouer,contrairement a toi je bn,ai ni dieu ni maitre. et si beaucoup de jeunes quittent la France et l,europe , c,est bien a cause de plusieurs facteurs ,le manque de travail oui mais il y a aussi le terrorisme, l,invasion continue et récurente, voit un peu tes amis deNantes...et ce n,est pas fini et ni des cas isolés partout ou il y a la peste porcine nous lés y retrouvons.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)
Il y a 22 heures, Quasi-Modo a dit :

@Jedino il me semble que tu confonds un coup de gueule passager ("Il m'a foutu un PV l'enfoiré!") qui ne correspond pas à une disposition habituelle, et l'ordre public en général qui dépend amplement du travail de la police, ce que je pense tout le monde conviendra quand il est dans un état d'esprit normal. Encore une fois (mais je me suis peut-être trompé) il ne s'agit pas de défendre les policiers en tant que personne qui sont comme tout le monde des gens avec des qualités et des défauts, qui comporte des gens honnêtes et des gens qui le sont moins, et bien entendu c'est important que la police ne soit pas totalement impunie en cas d'excès de sa part. Mais là on atteint des sommets, pour certains être flic c'est déjà une faute en soi. Et tu as raison : il faudrait dépassionner le débat, mais plusieurs nuits de violences dans une grande ville de France comme Nantes ça n'apaise pas la situation!

Les "débats" dont on parle sont toujours faits sous le coup de la passion et les médias ne sont pas en reste pour les alimenter. Tu as deux voitures qui brûlent, c'est une émeute, tu en as quatre, c'est la guerre civile. Je caricature, mais à peine. J'étais trop jeune à cette époque mais de ça dix ans il y a déjà eu ce genre de choses, complètement disproportionnées. Encore une fois, aucune violence ne se justifie et n'est tolérable, mais ça ne justifie pas de perdre son sang froid dès lors qu'on nous demande de le perdre.

Il y a 22 heures, Quasi-Modo a dit :

Mais là c'est plus grave que les "loups isolés" qui vont agresser un flic dans la population dite "normale" : il s'agit surtout de tensions ethnico-religieuses poussé par des gens issus des mêmes origines qui sont dans les mêmes quartiers, et qui engendrent de fait un climat plutôt malsain, d'autant que les violences sont agitées par certains mouvements politiques extrêmes à gauche de la gauche - comme les indigènes de la république par exemple. Des quartiers entiers où, comme tu pourras te renseigner à ce sujet, la police ne peut même plus faire correctement son travail parce que la population, solidaire dans la délinquance et le manque de respect, porte volontairement atteinte au travail de la police, parfois jusqu'à balancer des caillasses du haut du 4e étage à leur passage...

Et donc la solution serait, comme d'autres le suggèrent, d'envoyer l'armée ? Le problème est vraiment un conflit armé, ou les causes de ces soucis sont ailleurs et ses solutions toutes différentes ?

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 5 heures, Jedino a dit :

Et donc la solution serait, comme d'autres le suggèrent, d'envoyer l'armée ? Le problème est vraiment un conflit armé, ou les causes de ces soucis sont ailleurs et ses solutions toutes différentes ?

Non pas envoyer l'armée, mais ce serait déjà un bon début de cesser les slogans à la con comme "Tout le monde déteste la police!" ou les récupérations honteuses de l'antiflicosphère par le syndicat CGT (on se souvient tous de l'affiche CGT avec une matraque de policier ensanglantée). En somme le minimum serait de cesser ce genre de discours ou de provocations qui n'ont absolument pas leur place dans le cadre républicain. Sans police pas de république, certains ont tendance à l'oublier. Cessons de relayer la propagande d'extrémistes qui s'en prennent vertement à la police.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
frunobulax Membre 15 693 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 32 minutes, Quasi-Modo a dit :

Non pas envoyer l'armée, mais ce serait déjà un bon début de cesser les slogans à la con comme "Tout le monde déteste la police!" ou les récupérations honteuses de l'antiflicosphère par le syndicat CGT (on se souvient tous de l'affiche CGT avec une matraque de policier ensanglantée). 
En somme le minimum serait de cesser ce genre de discours ou de provocations qui n'ont absolument pas leur place dans le cadre républicain.

Evidemment que l'affiche de la CGT sur les violences policières est TOTALEMENT inacceptable.

Mais ça n'est pas pour autant que les violences policières n'existent pas et qu'il ne serait pas "républicain" de dénoncer celles qui méritent de l'être.

Partir de l'axiome que les policiers sont FORCEMENT innocents de ce dont on peut les accuser est tout aussi ridicule que de partir de l'axiome que les policiers sont FORCEMENT coupables.
 

il y a 32 minutes, Quasi-Modo a dit :

Cessons de relayer la propagande d'extrémistes qui s'en prennent vertement à la police.

Cessons surtout de relayer TOUTE "propagande extrémiste", qu'elle soit de gauche ou de droite !

TOUS les flics ne sont bien évidemment pas forcément des "bouchers", tout comme TOUS les musulmans ne sont bien évidemment pas non plus forcément que des "racailles" ou (et!) des "islamistes".

Modifié par frunobulax
  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Oui, contre toute attente je suis assez d'accord!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a une heure, frunobulax a dit :

Evidemment que l'affiche de la CGT sur les violences policières

Les ...

Il y en a eu deux . Faut pas Poussier !

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Debout les morts..., 74ans Posté(e)
Anatole1949 Membre 34 821 messages
74ans‚ Debout les morts...,
Posté(e)
Il y a 22 heures, voileux a dit :

Donc c'est moi qui ne suit pas crédible, la drole de guerre vue par l'encyclopédie universalis https://www.universalis.fr/encyclopedie/drole-de-guerre/                                 Visiblement tu fais dans le crétinisme continues c'est bien 

 

Pour ce qui est d'études , visiblement tu ignores le sujet , arts et métiers , forment des ingénieurs , j'avais au préalable un BTS ....Et à ce titre j'ai refusé l'armée, mais je n'ai pas bénéficié du statut d'objecteur de conscience qui na été mis en place qu'en 1977...Cela pour compenser ton ignardise...

Et il est fier le nul !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 39 minutes, frunobulax a dit :

WTF ..?

Deux images cgt pas une ...

9495-100242552.jpg?itok=NLllLPqu

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
voileux Membre 7 613 messages
Mentor‚
Posté(e)
Le ‎07‎/‎07‎/‎2018 à 02:21, chatperché a dit :

cloudy ,le fn j,en  rien a secouer,contrairement a toi je bn,ai ni dieu ni maitre. et si beaucoup de jeunes quittent la France et l,europe , c,est bien a cause de plusieurs facteurs ,le manque de travail oui mais il y a aussi le terrorisme, l,invasion continue et récurente, voit un peu tes amis deNantes...et ce n,est pas fini et ni des cas isolés partout ou il y a la peste porcine nous lés y retrouvons.

Le terrorisme, belle blague , cela se répand partout, même de la fenêtre de ton HLM....

Admettre que la France comporte 1/6 de sa population au chomage ou précaire s'avère trop compliqué pour un bac moins 10 j'en conviens, mais il apparaît inconcevable à un doctorat ou même un Master ++ , a bien des chances de se retrouver au chomage et cela quelque soit l'orientation...Ma fille venait d'être diplomée aux mines , est restée 6 mois à nettoyer des bureaux puis vacataire à Pole emploi, avant d'être reçu à deux concours, elle envisageait de partir au Canada, son copain à l'époque aussi drafté par le CNRS dès 16 ans , il fut chercheur pendant dix ans avec en plus deux doctorats ,un de biologie et un de pharmacien, puis licencié .....

Mes amis de Nantes , tiens donc , le CRS après avoir assassiné , chose qu'il a reconnu est libre, tes amis ont œuvré , un flic peut tuer en toute impunité , des abrutis seront toujours là pour les soutenir....Un CRS n'a jamais aucun diplôme, vous devriez monter un collectif Robert Musil Si la bêtise ne ressemblait pas à s'y méprendre au progrès, au talent, à l'espoir ou au perfectionnement, personne ne voudrait être bête.

Modifié par voileux
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 67ans Posté(e)
cloudy Membre 427 messages
Baby Forumeur‚ 67ans‚
Posté(e)
Il y a 21 heures, Jedino a dit :

Les "débats" dont on parle sont toujours faits sous le coup de la passion et les médias ne sont pas en reste pour les alimenter. Tu as deux voitures qui brûlent, c'est une émeute, tu en as quatre, c'est la guerre civile. Je caricature, mais à peine. J'étais trop jeune à cette époque mais de ça dix ans il y a déjà eu ce genre de choses, complètement disproportionnées. Encore une fois, aucune violence ne se justifie et n'est tolérable, mais ça ne justifie pas de perdre son sang froid dès lors qu'on nous demande de le perdre.

Et donc la solution serait, comme d'autres le suggèrent, d'envoyer l'armée ? Le problème est vraiment un conflit armé, ou les causes de ces soucis sont ailleurs et ses solutions toutes différentes ?

Quand on est en guerre  comme nous disent nos politiques, c'est normal que l'armée s'en mele non ?

 

Et on est en guerre dans des pays étrangers pour "eradiquer les islamistes" comme disait hollande mais chez nous les memes nient les problèmes .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

 

Il y a 21 heures, Jedino a dit :

il y a déjà eu ce genre de choses, complètement disproportionnées

 

 

 

Il y a 21 heures, Jedino a dit :

Le problème est vraiment un conflit armé,

Illustration de ton propos ?

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 67ans Posté(e)
cloudy Membre 427 messages
Baby Forumeur‚ 67ans‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, voileux a dit :

Le terrorisme, belle blague , cela se répand partout, même de la fenêtre de ton HLM....

Malheureusement .

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
voileux Membre 7 613 messages
Mentor‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, cloudy a dit :

Et sans la France , certains pays africains seraient quoi ? Les richesses c'est bien joli mais quand on ne sait pas les exploiter , ça ne sert pas à grand chose .

Bref , comme vous dites, aujourd'hui c'est la chine qui exploite l'Afrique, c'est mieux .

Vos conclusions sont marrantes : vous ne prenez pas votre voiture pour aller bosser, vous ne mangez pas de pate a tartiner et vous n'avez surtout pas acces à internet ?

Alors qu'est ce que vous faite là ?

Ca c'est pitoyable mais c'est la cgt !

C'est juste un appel au MEURTRE .

Ce qui est surtout pitoyable et relève de la psy tout simplement c'est que certains approuvent le meurtre commis volontairement par un flic menteur de surcroit...Quand aux commentaires sur l'Afrique, j'adore les clowns, le tout résumé en une simple question comment peux tu expliquer que l'armée française soit à poste depuis 14 ans en CI , essaie de montrer juste un soupçon d'honnêteté...Personnellement je connais j'ai travaillé près d'un an à Abidjan le monopole électrique Bolloré, les plate forme d'hydrocarbures Total, dorénavant avec le fric qu'a donné Macron le Métro c'est Bouygues..Tu ignores visiblement la réalité

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 61ans Posté(e)
grandfred Membre 15 741 messages
Baby Forumeur‚ 61ans‚
Posté(e)
Le 06/07/2018 à 08:28, versys a dit :

Un couple de policiers, qui n'était pas en service, a été agressé devant leur enfant, mercredi soir, par deux individus alors qu'il sortait de chez des amis à Othis, en Seine-et-Marne.

Les faits se sont produits aux alentours de 21 heures. Une brigadière en poste à Aulnay-sous-Bois et son compagnon, également policier en Seine-Saint-Denis, sortent de chez des amis. Alors qu'ils installent leur fillette de trois ans dans leur voiture, deux hommes à bord d'un véhicule les interpellent et commencent à injurier la jeune femme, selon une source proche de l'enquête. «Ils les ont croisés par hasard et ils ont reconnu la policière qui les avait contrôlés à Aulnay-sous-Bois», poursuit cette source, précisant qu'ils avaient alors menacé de s'en prendre à sa famille.

Les agresseurs descendent de voiture et donnent un coup de poing au visage de la jeune femme, qui a le bras en attelle à la suite d'un accident du travail. Ils s'attaquent ensuite à son compagnon, qui reçoit notamment plusieurs coups de pied. Les individus ont ensuite pris la fuite. La policière s'est vue prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, son compagnon quinze. Les deux hommes, reconnus par la femme, ont été identifiés. Jeudi soir, ils étaient toujours activement recherchés.

Le Figaro.fr

Etat des lieux de la haine viscérale exprimée contre la police par une catégorie de la population de notre pays.

Contre la police en particulier et contre l'ensemble de nos institutions en général. 

 
 
 
 

Policiers "agressés" en Seine et Marne : le contexte que les medias n'ont pas raconté

Affaire des policiers agressés »

La version policière qui ne colle pas avec la versions des 2 jeunes1f914.png🤔1f925.png🤥1f925.png🤥1f925.png🤥

Le lendemain de la mort d’Aboubakar a Nantes, nous avons eu le droit dans toute la presse une information concernant « Les policiers agressés » et de l’indignation de la part de nos dirigeants politiques, jusqu’au Président de la république qui s’est exprimé en juge suprême.

Nous avons pu avoir la version de l’un des 2 frères à travers une lettre qu’il nous a transmis , en effet on s’interroge sur la crédibilité de la version policière qui n’a absolument rien à voir avec la version des 2 frères.

Affaire à suivre...pour la manifestation de la vérité.
La version policière VS La version des jeunes
Vos pronostics?

Article : Deux personnes ont été placées en détention, le 8 juillet, après ce que les medias ont appelé "l'agression d'un couple de policiers", et qui a suscité de nombreuses réactions politiques. Aucun journaliste n'avait recueilli la version des deux mis en examen, qui diffère de celle de la police. La voici.
L’information a fait grand bruit : un couple de policiers en civil aurait été agressé sous les yeux de leur petite fille à Othis, en Seine-et-Marne. Ce mercredi 4 juillet 2018, alors qu’ils venaient de récupérer la fillette au domicile de leur assistante maternelle, ils auraient été violemment pris à partie par deux "trafiquants de stupéfiants". La presse évoque d’abord "un guet-apens préparé et prémédité" avant de signaler qu’il pourrait s’agir d’une "rencontre fortuite". Le mobile avancé, lui, reste le même : les deux suspects auraient voulu se venger d’un contrôle d’identité ayant dégénéré quelques semaines plus tôt.

LE PARISIEN, 5 JUILLET 2018
Capture d'écran
Très médiatisée, cette affaire a suscité un vif émoi… et de nombreux commentaires politiques. Il faut dire qu’elle intervient dans un contexte médiatique particulièrement tendu : à Nantes, la mort d’Aboubakar Fofana, tué d’une balle dans la carotide par un CRS lors d’un contrôle routier, a embrasé les quartiers populaires de la ville. Devant l'homicide et les incohérences de la version officielle, commerces, lieux associatifs, voitures, sont incendiés. Devant l'accumulation des témoignages, le policier va plus tard changer de version, passant d'un tir "en légitime défense" à un tir "par accident". En attendant, le 4 juillet, pour de nombreux medias, l'affaire d'Othis est traitée comme une "seconde agression anti-flic".
À droite comme à gauche, les condamnations de cet acte "terrifiant et révoltant", pour reprendre les termes d’Éric Ciotti, "épouvantable et abominable", pour reprendre ceux de Benoît Hamon, se multiplient. Le président de la République se fend lui-même d’un tweet fustigeant "l’ignominie et la lâcheté des deux voyous" et promet qu’ils seront "retrouvés et punis". Une affaire d’État donc…

EMMANUEL MACRON SUR TWITTER, 5 JUILLET 2018
Capture d'écran
Pourtant, les accusés - que personne n’a cherché à entendre - livrent une version plus complexe de cette histoire. Impossible de la raconter sans remonter à son origine.
UNE INCROYABLE COÏNCIDENCE
Tout commence à la cité du Gros-Saule, à Aulnay-sous-Bois, où grandissent Sébastien* et Adrien*, les deux frères aujourd’hui accusés de violences. Dans ce quartier, comme dans tant d’autres, les interactions conflictuelles avec les forces de l’ordre sont quotidiennes. Les habitants dénoncent des nterventions policières brutales, abusives ou discriminantes. De leur côté, les forces de l'ordre se plaignent d' insultes et de provocations régulières. Parce qu’elle y travaille depuis des années, Sophie*, la brigadière qui accuse les deux Aulnaysiens de l’avoir agressée à Othis, est connue dans cette cité. Sebastien, aujourd’hui âgé de 27 ans, l’a croisée à plusieurs reprises, notamment dans le cadre de contrôles d’identité.
En 2014, leur relation va considérablement se tendre… du fait d’une incroyable coïncidence. En février, Sébastien et Adrien suivent le mouvement familial et emménagent à Othis, petite commune de Seine-et-Marne. Seulement voilà, la maison dans laquelle s’installe cette famille d’origine portugaise est très proche du logement de la brigadière. Cette proximité, Sophie et les deux frères la découvrent de manière fortuite, en se croisant quelque temps après le déménagement. D’après Adrien, la policière, inquiète, en aurait aussitôt référé à ses collègues. Ces derniers attendent que les deux frères soient de passage à Aulnay-sous-Bois pour aller leur en toucher un mot. "On était en voiture avec Sébastien, ils nous ont interceptés à un rond-point et nous ont demandé de sortir du véhicule" raconte Adrien.
Quatre agents sont présents : deux procèdent au contrôle d’identité du cadet et deux autres discutent avec l’aîné. "C’était juste pour le menacer, ils lui ont dit «si jamais il arrive quelque chose à notre collègue, c’est toi qui prendras.»" Ce à quoi Sébastien aurait répondu qu’il n’est "pas un gamin", qu’il ne va "rien faire du tout"et qu’il connaît très bien les risques encourus. Chacun semble donc savoir à quoi s’en tenir. D’ailleurs, durant les années qui suivent, si la tension reste palpable entre les policiers et Sebastien, qui se croisent notamment dans son ancien quartier où il a conservé des attaches, aucun incident majeur n’est à signaler. Du moins jusqu’au 17 mai 2018…
"VIOLENCES GRATUITES" SUR UN CHIEN
Ce matin-là est tendu à la cité du Gros Saule. D’après Le Parisien, unique média à évoquer ces faits à l’époque, "la seule présence de quatre fonctionnaires à pied aurait suffi à susciter un attroupement." Ahmed*, un habitant du quartier, tempère : "ces policiers viennent tous les jours, contrôlent tous les jours, mettent tout le monde à l’amende...c’est ça qui suscite et a suscité les tensions." Alors que le groupe de policiers et les jeunes s’invectivent, Bakary sort de son immeuble pour aller promener son chien, un American Staffordshire (dit Amstaff). Parce que c’est sur son chemin, explique-t-il, il est obligé de passer à proximité du point de tension. D’après les policiers, c’est là qu’il aurait ordonné à son animal de les attaquer.

ARTICLE DU PARISIEN, 17 MAI 2018
Capture d'écran
Lui, et au moins un témoin que nous avons pu interroger, nient ces accusations : "ils étaient sur mon passage, je pouvais pas passer ailleurs… mais je les ai pas du tout calculés. J’ai pas dit un seul mot." Il reconnaît, en revanche, que son Amstaff n’était pas tenu en laisse, contrairement à l'obligation. En le voyant arriver, Sophie, qui fait partie des quatre officiers présents sur les lieux, lui aurait d’ailleurs crié "tiens ton chien en laisse !". Mais avant même qu’il ait eu le temps de réagir, elle aurait dégainé son arme et tiré sur le chien. L’Amstaff ne bouge plus. La tension monte d’un cran. Les jeunes reprochent à la brigadière des "violences gratuites" contre un chien qui "ne lui aurait rien fait". Au milieu des insultes, elle aurait entendu cette phrase qui va tout faire basculer : "on sait où tu habites". Bakary ne sait plus si ces propos ont été tenus : "franchement, je vais pas mentir, je ne sais pas… j’étais ailleurs, je voulais juste un vétérinaire pour mon chien." Dans son article du 17 mai 2018, Le Parisien, qui a comme toujours (ou presque) relaté les faits en s’appuyant uniquement sur la version policière, ici sous le titre “"un Amstaff se jette sur des policiers"”, ne fait pas mention de ces menaces.
"ON LUI A CONSEILLÉ D’ALLER VOIR LES POLICIERS DIRECT POUR S’EXPLIQUER"
Quoi qu’il en soit, elles semblent être prises très au sérieux, d’autant que pour Sophie, l’homme qui a tenu ces propos n’est autre que… Sébastien. Le hic c’est que, selon lui, ni lui ni son frère n’étaient là au moment des faits. Le manutentionnaire était sur son lieu de travail et assure pouvoir le prouver. Ahmed, l’un de ses amis, raconte : "après ces accusations, des policiers sont allés sonner chez lui. Il était pas là mais c’est son père qui l’a prévenu. Il était choqué, il savait pas quoi faire. On lui a conseillé d’aller voir les policiers direct pour s’expliquer." Sur les conseils de ses proches, Sébastien se présente donc au commissariat. Il explique qu’il n’a absolument "rien à voir avec les faits" qui lui sont reprochés et que son employeur peut fournir toutes les attestations nécessaires, y compris des images de vidéosurveillance. Là, un policier lui aurait demandé de le suivre pour une discussion en tête à tête. Selon les proches de Sébastien avec lesquels nous avons pu nous entretenir, le policier se serait enfermé dans une salle avec lui, lui aurait demandé de retirer sa casquette, aurait lui-même déposé son ceinturon de policier pour un "face à face d’homme à homme" puis lui aurait asséné plusieurs gifles. "Ils avaient rien mais il voulait lui remettre la pression" souligne Adrien, "il lui a redit qu’il avait pas intérêt à balancer l’adresse de la policière."
Après ce violent rappel, Sébastien est relâché. Sans procès-verbal ni aucune poursuite. Du moins pour l'instant. S'il est établi qu'il n'était pas présent lors de l'altercation du 17 mai, il pourrait avoir communiqué l'adresse de la policière à des proches du quartier. C'est ce dont il semble être soupçonné.
"ON N’A VU AUCUN ENFANT SUR LES LIEUX"
Le 4 juillet 2018, l’accalmie qui s’était installée depuis la séance du commissariat prend fin. Il est 20h quand son frère et lui rentrent du travail. Au domicile familial, une amie attend l’aîné pour lui couper les cheveux et tailler sa barbe. "Ensuite, on a tous mangé, et à 21h00 je suis sorti de chez moi avec mon frère" retrace le principal accusé dans une lettre qu’il a adressée à Amal Bentounsi, porte-parole du Collectif Urgence Notre Police Assassine, avant son interpellation.
Les deux frères sortent faire un tour en voiture. C’est Adrien qui conduit. Ils expliquent avoir fait "50 mètres à peine" quand ils croisent la brigadière et deux autres hommes. Ils reconnaissent Sophie mais ne savent pas encore qui sont les personnes qui l’accompagnent. Interrogé sur la présence d’une fillette, Adrien assure : "nous, c’est sûr et certain, on n’a vu aucun enfant sur les lieux. On a appris dans la presse qu’ils disaient que leur fille était présente mais vraiment, on ne l’a pas vue." Cela pourrait s’expliquer par le fait que la fillette était attachée à l’arrière de la voiture de ses parents au moment de l’altercation. Qu’a-t-elle vu depuis sa position ? La question reste entière.
Si les policiers assurent que les deux frères les ont d'emblée agressés, la version de ces derniers est différente : en les voyant arriver, l’homme qui s’avérera être le compagnon de la brigadière, leur aurait intimé de s’arrêter puis se serait dirigé vers le côté passager du véhicule. "Il est allé voir Sébastien directement et lui a dit «toi tu sors de la voiture, on va parler»" raconte Adrien. L'aîné s’exécute. Les deux hommes se mettent légèrement en retrait, sur le trottoir voisin. Le policier -en civil- veut régler ses comptes avec Sébastien qu’il croit toujours être l’auteur des menaces proférées le 17 mai. Il l’attrape par le col, le soulève et lui demande : "quand ma femme était là le vendredi de l’histoire, pourquoi tu lui as dit «on sait où tu habites, on va venir chez toi ?»"
À nouveau, Sébastien répond qu’il n’a jamais menacé Sophie, qu’il n’était pas là le jour des faits, et qu’il a déjà fourni les preuves. Le ton monte. "Mon frère lui disait : «je sais très bien ce que tu cherches, je vais pas tomber dans le piège». En fait, le policier le provoquait pour qu’un coup parte" précise Adrien, "il lui a même lâché des « là, je suis pas en tenue, si je veux je te nique ta mère»." Sophie se serait alors interposée devant la vitre d’Adrien pour l’empêcher de voir la scène. "Ça va trop loin" pour le cadet qui décide de sortir. "Je suis allé les voir, je lui ai dit «lâche mon frère», j’ai pris son bras pour l’arrêter et là, il s’est retourné et m’a mis un coup de tête." Sébastien saisit alors le policier en civil et lui assène, de son propre aveu, "deux ou trois coups à la tête". La bagarre qui s'ensuit est violente : la policière se verra prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, et quinze pour son compagnon. Alertés par les cris, plusieurs voisins interviennent pour les séparer. "Les voisins ont calmé le jeu puis chacun est rentré chez soi. Nous on est retourné à la maison."
"ILS SONT ALLÉS JUSQU’À FILMER MON PAS DE PORTE POUR LEURS REPORTAGES!"
C’est, effectivement, à son domicile que Sébastien sera interpellé vendredi matin. Adrien, lui, recevra un appel un peu plus tard lui demandant de se présenter devant l’Officier de Police Judiciaire samedi 7 juillet à 9 heures précises. Des policiers viendront finalement l’interpeller chez lui, à Othis, dans la nuit de vendredi à samedi. "On n’a pas compris ce changement de plan" explique la mère de Sébastien et Adrien, "quand j’ai demandé des informations, on m’a dit que les ordres venaient «d’en haut»". De toute cette histoire, elle se dit "révoltée par l’injustice" que subissent ses fils et par la manière dont les médias ont relaté les faits. "Vous vous rendez compte de comment ils nous ont salis ? Quand j’entends les médias dire que mes enfants sont des voyous alors qu’ils n’ont qu’une seule partie de l’histoire. Ils sont allés jusqu’à filmer mon pas de porte pour leurs reportages!"
Le traitement médiatique a, en effet, comme très souvent dans ce genre d’affaires, de quoi interroger. Il s’est fait exclusivement à charge, en reprenant sans contradiction les sources policières. Aucun des médias qui a relaté cette histoire d’agression présumée n’a jugé utile de recouper les déclarations, d’aller à la rencontre de la famille, d’interroger d’éventuels témoins.
La prise en compte des explications fournies par les deux accusés permet de nuancer l’appréciation des faits : cette "agression" prétendument motivée par les fonctions de Sophie et de son compagnon pourrait être, en réalité, une "bagarre". D'abord présenté comme "préméditée", la rencontre, à ce moment précis, pourrait être totalement fortuite. Sur ce point, il faut noter que la correction a déjà été faite dans nombre de médias. Mais, on le sait, les amendements n’ont jamais le même impact que les premières déclarations. S’agissant de la petite fille du couple, qui rappelons-le, était attachée à l’arrière du véhicule de ses parents au moment des faits, rien ne permet d’affirmer qu’elle a assisté à la scène.
Par ailleurs, contrairement à tout ce qui a pu être écrit sur le sujet, les deux frères n’ont jamais été entendus, poursuivis ou jugés pour des affaires liées à du trafic de stupéfiants. Si l’aîné a effectivement un casier judiciaire, pour des faits de violence remontant à 2014, celui d’Adrien ne comporte aucune mention. Seule « erreur de parcours » : une ordonnance pénale pour conduite sous l'emprise de stupéfiants. Enfin, contrairement à ce que Emmanuel Macron (et toute la presse) ont écrit, la police n'a pas eu à “"retrouver"” les deux frères, qui n'ont jamais quitté leur domicile et leur lieu de travail.
Ce dimanche, alors que les deux frères, déférés au parquet de Meaux, étaient incarcérés et mis en examen pour « violences en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique, ayant entrainé une ITT», leur avocate, Me Louise Tort a vivement dénoncé “« l’instrumentalisation médiatique et politique de cette affaire. »” Selon elle, “« on a transformé une bagarre de rue en scénario de violences contre des policiers pour éteindre les événements survenus à Nantes. » ”Les deux frères seront jugés en comparution immédiate mercredi 11 juillet.
* Les prénoms ont été modifiés.
(Par Sihame Assbague)

POLICIERS "AGRESSÉS" EN SEINE ET MARNE : LE CONTEXTE QUE LES MEDIAS N'ONT PAS RACONTÉ
https://www.arretsurimages.net/…/policiers-agresses-en-sein…

 

source =

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
voileux Membre 7 613 messages
Mentor‚
Posté(e)
Il y a 9 heures, grandfred a dit :

Policiers "agressés" en Seine et Marne : le contexte que les medias n'ont pas raconté

Affaire des policiers agressés »

La version policière qui ne colle pas avec la versions des 2 jeunes1f914.png🤔1f925.png🤥1f925.png🤥1f925.png🤥

Le lendemain de la mort d’Aboubakar a Nantes, nous avons eu le droit dans toute la presse une information concernant « Les policiers agressés » et de l’indignation de la part de nos dirigeants politiques, jusqu’au Président de la république qui s’est exprimé en juge suprême.

Nous avons pu avoir la version de l’un des 2 frères à travers une lettre qu’il nous a transmis , en effet on s’interroge sur la crédibilité de la version policière qui n’a absolument rien à voir avec la version des 2 frères.

Affaire à suivre...pour la manifestation de la vérité.
La version policière VS La version des jeunes
Vos pronostics?

Article : Deux personnes ont été placées en détention, le 8 juillet, après ce que les medias ont appelé "l'agression d'un couple de policiers", et qui a suscité de nombreuses réactions politiques. Aucun journaliste n'avait recueilli la version des deux mis en examen, qui diffère de celle de la police. La voici.
L’information a fait grand bruit : un couple de policiers en civil aurait été agressé sous les yeux de leur petite fille à Othis, en Seine-et-Marne. Ce mercredi 4 juillet 2018, alors qu’ils venaient de récupérer la fillette au domicile de leur assistante maternelle, ils auraient été violemment pris à partie par deux "trafiquants de stupéfiants". La presse évoque d’abord "un guet-apens préparé et prémédité" avant de signaler qu’il pourrait s’agir d’une "rencontre fortuite". Le mobile avancé, lui, reste le même : les deux suspects auraient voulu se venger d’un contrôle d’identité ayant dégénéré quelques semaines plus tôt.

LE PARISIEN, 5 JUILLET 2018
Capture d'écran
Très médiatisée, cette affaire a suscité un vif émoi… et de nombreux commentaires politiques. Il faut dire qu’elle intervient dans un contexte médiatique particulièrement tendu : à Nantes, la mort d’Aboubakar Fofana, tué d’une balle dans la carotide par un CRS lors d’un contrôle routier, a embrasé les quartiers populaires de la ville. Devant l'homicide et les incohérences de la version officielle, commerces, lieux associatifs, voitures, sont incendiés. Devant l'accumulation des témoignages, le policier va plus tard changer de version, passant d'un tir "en légitime défense" à un tir "par accident". En attendant, le 4 juillet, pour de nombreux medias, l'affaire d'Othis est traitée comme une "seconde agression anti-flic".
À droite comme à gauche, les condamnations de cet acte "terrifiant et révoltant", pour reprendre les termes d’Éric Ciotti, "épouvantable et abominable", pour reprendre ceux de Benoît Hamon, se multiplient. Le président de la République se fend lui-même d’un tweet fustigeant "l’ignominie et la lâcheté des deux voyous" et promet qu’ils seront "retrouvés et punis". Une affaire d’État donc…

EMMANUEL MACRON SUR TWITTER, 5 JUILLET 2018
Capture d'écran
Pourtant, les accusés - que personne n’a cherché à entendre - livrent une version plus complexe de cette histoire. Impossible de la raconter sans remonter à son origine.
UNE INCROYABLE COÏNCIDENCE
Tout commence à la cité du Gros-Saule, à Aulnay-sous-Bois, où grandissent Sébastien* et Adrien*, les deux frères aujourd’hui accusés de violences. Dans ce quartier, comme dans tant d’autres, les interactions conflictuelles avec les forces de l’ordre sont quotidiennes. Les habitants dénoncent des nterventions policières brutales, abusives ou discriminantes. De leur côté, les forces de l'ordre se plaignent d' insultes et de provocations régulières. Parce qu’elle y travaille depuis des années, Sophie*, la brigadière qui accuse les deux Aulnaysiens de l’avoir agressée à Othis, est connue dans cette cité. Sebastien, aujourd’hui âgé de 27 ans, l’a croisée à plusieurs reprises, notamment dans le cadre de contrôles d’identité.
En 2014, leur relation va considérablement se tendre… du fait d’une incroyable coïncidence. En février, Sébastien et Adrien suivent le mouvement familial et emménagent à Othis, petite commune de Seine-et-Marne. Seulement voilà, la maison dans laquelle s’installe cette famille d’origine portugaise est très proche du logement de la brigadière. Cette proximité, Sophie et les deux frères la découvrent de manière fortuite, en se croisant quelque temps après le déménagement. D’après Adrien, la policière, inquiète, en aurait aussitôt référé à ses collègues. Ces derniers attendent que les deux frères soient de passage à Aulnay-sous-Bois pour aller leur en toucher un mot. "On était en voiture avec Sébastien, ils nous ont interceptés à un rond-point et nous ont demandé de sortir du véhicule" raconte Adrien.
Quatre agents sont présents : deux procèdent au contrôle d’identité du cadet et deux autres discutent avec l’aîné. "C’était juste pour le menacer, ils lui ont dit «si jamais il arrive quelque chose à notre collègue, c’est toi qui prendras.»" Ce à quoi Sébastien aurait répondu qu’il n’est "pas un gamin", qu’il ne va "rien faire du tout"et qu’il connaît très bien les risques encourus. Chacun semble donc savoir à quoi s’en tenir. D’ailleurs, durant les années qui suivent, si la tension reste palpable entre les policiers et Sebastien, qui se croisent notamment dans son ancien quartier où il a conservé des attaches, aucun incident majeur n’est à signaler. Du moins jusqu’au 17 mai 2018…
"VIOLENCES GRATUITES" SUR UN CHIEN
Ce matin-là est tendu à la cité du Gros Saule. D’après Le Parisien, unique média à évoquer ces faits à l’époque, "la seule présence de quatre fonctionnaires à pied aurait suffi à susciter un attroupement." Ahmed*, un habitant du quartier, tempère : "ces policiers viennent tous les jours, contrôlent tous les jours, mettent tout le monde à l’amende...c’est ça qui suscite et a suscité les tensions." Alors que le groupe de policiers et les jeunes s’invectivent, Bakary sort de son immeuble pour aller promener son chien, un American Staffordshire (dit Amstaff). Parce que c’est sur son chemin, explique-t-il, il est obligé de passer à proximité du point de tension. D’après les policiers, c’est là qu’il aurait ordonné à son animal de les attaquer.

ARTICLE DU PARISIEN, 17 MAI 2018
Capture d'écran
Lui, et au moins un témoin que nous avons pu interroger, nient ces accusations : "ils étaient sur mon passage, je pouvais pas passer ailleurs… mais je les ai pas du tout calculés. J’ai pas dit un seul mot." Il reconnaît, en revanche, que son Amstaff n’était pas tenu en laisse, contrairement à l'obligation. En le voyant arriver, Sophie, qui fait partie des quatre officiers présents sur les lieux, lui aurait d’ailleurs crié "tiens ton chien en laisse !". Mais avant même qu’il ait eu le temps de réagir, elle aurait dégainé son arme et tiré sur le chien. L’Amstaff ne bouge plus. La tension monte d’un cran. Les jeunes reprochent à la brigadière des "violences gratuites" contre un chien qui "ne lui aurait rien fait". Au milieu des insultes, elle aurait entendu cette phrase qui va tout faire basculer : "on sait où tu habites". Bakary ne sait plus si ces propos ont été tenus : "franchement, je vais pas mentir, je ne sais pas… j’étais ailleurs, je voulais juste un vétérinaire pour mon chien." Dans son article du 17 mai 2018, Le Parisien, qui a comme toujours (ou presque) relaté les faits en s’appuyant uniquement sur la version policière, ici sous le titre “"un Amstaff se jette sur des policiers"”, ne fait pas mention de ces menaces.
"ON LUI A CONSEILLÉ D’ALLER VOIR LES POLICIERS DIRECT POUR S’EXPLIQUER"
Quoi qu’il en soit, elles semblent être prises très au sérieux, d’autant que pour Sophie, l’homme qui a tenu ces propos n’est autre que… Sébastien. Le hic c’est que, selon lui, ni lui ni son frère n’étaient là au moment des faits. Le manutentionnaire était sur son lieu de travail et assure pouvoir le prouver. Ahmed, l’un de ses amis, raconte : "après ces accusations, des policiers sont allés sonner chez lui. Il était pas là mais c’est son père qui l’a prévenu. Il était choqué, il savait pas quoi faire. On lui a conseillé d’aller voir les policiers direct pour s’expliquer." Sur les conseils de ses proches, Sébastien se présente donc au commissariat. Il explique qu’il n’a absolument "rien à voir avec les faits" qui lui sont reprochés et que son employeur peut fournir toutes les attestations nécessaires, y compris des images de vidéosurveillance. Là, un policier lui aurait demandé de le suivre pour une discussion en tête à tête. Selon les proches de Sébastien avec lesquels nous avons pu nous entretenir, le policier se serait enfermé dans une salle avec lui, lui aurait demandé de retirer sa casquette, aurait lui-même déposé son ceinturon de policier pour un "face à face d’homme à homme" puis lui aurait asséné plusieurs gifles. "Ils avaient rien mais il voulait lui remettre la pression" souligne Adrien, "il lui a redit qu’il avait pas intérêt à balancer l’adresse de la policière."
Après ce violent rappel, Sébastien est relâché. Sans procès-verbal ni aucune poursuite. Du moins pour l'instant. S'il est établi qu'il n'était pas présent lors de l'altercation du 17 mai, il pourrait avoir communiqué l'adresse de la policière à des proches du quartier. C'est ce dont il semble être soupçonné.
"ON N’A VU AUCUN ENFANT SUR LES LIEUX"
Le 4 juillet 2018, l’accalmie qui s’était installée depuis la séance du commissariat prend fin. Il est 20h quand son frère et lui rentrent du travail. Au domicile familial, une amie attend l’aîné pour lui couper les cheveux et tailler sa barbe. "Ensuite, on a tous mangé, et à 21h00 je suis sorti de chez moi avec mon frère" retrace le principal accusé dans une lettre qu’il a adressée à Amal Bentounsi, porte-parole du Collectif Urgence Notre Police Assassine, avant son interpellation.
Les deux frères sortent faire un tour en voiture. C’est Adrien qui conduit. Ils expliquent avoir fait "50 mètres à peine" quand ils croisent la brigadière et deux autres hommes. Ils reconnaissent Sophie mais ne savent pas encore qui sont les personnes qui l’accompagnent. Interrogé sur la présence d’une fillette, Adrien assure : "nous, c’est sûr et certain, on n’a vu aucun enfant sur les lieux. On a appris dans la presse qu’ils disaient que leur fille était présente mais vraiment, on ne l’a pas vue." Cela pourrait s’expliquer par le fait que la fillette était attachée à l’arrière de la voiture de ses parents au moment de l’altercation. Qu’a-t-elle vu depuis sa position ? La question reste entière.
Si les policiers assurent que les deux frères les ont d'emblée agressés, la version de ces derniers est différente : en les voyant arriver, l’homme qui s’avérera être le compagnon de la brigadière, leur aurait intimé de s’arrêter puis se serait dirigé vers le côté passager du véhicule. "Il est allé voir Sébastien directement et lui a dit «toi tu sors de la voiture, on va parler»" raconte Adrien. L'aîné s’exécute. Les deux hommes se mettent légèrement en retrait, sur le trottoir voisin. Le policier -en civil- veut régler ses comptes avec Sébastien qu’il croit toujours être l’auteur des menaces proférées le 17 mai. Il l’attrape par le col, le soulève et lui demande : "quand ma femme était là le vendredi de l’histoire, pourquoi tu lui as dit «on sait où tu habites, on va venir chez toi ?»"
À nouveau, Sébastien répond qu’il n’a jamais menacé Sophie, qu’il n’était pas là le jour des faits, et qu’il a déjà fourni les preuves. Le ton monte. "Mon frère lui disait : «je sais très bien ce que tu cherches, je vais pas tomber dans le piège». En fait, le policier le provoquait pour qu’un coup parte" précise Adrien, "il lui a même lâché des « là, je suis pas en tenue, si je veux je te nique ta mère»." Sophie se serait alors interposée devant la vitre d’Adrien pour l’empêcher de voir la scène. "Ça va trop loin" pour le cadet qui décide de sortir. "Je suis allé les voir, je lui ai dit «lâche mon frère», j’ai pris son bras pour l’arrêter et là, il s’est retourné et m’a mis un coup de tête." Sébastien saisit alors le policier en civil et lui assène, de son propre aveu, "deux ou trois coups à la tête". La bagarre qui s'ensuit est violente : la policière se verra prescrire quatre jours d'interruption totale de travail, et quinze pour son compagnon. Alertés par les cris, plusieurs voisins interviennent pour les séparer. "Les voisins ont calmé le jeu puis chacun est rentré chez soi. Nous on est retourné à la maison."
"ILS SONT ALLÉS JUSQU’À FILMER MON PAS DE PORTE POUR LEURS REPORTAGES!"
C’est, effectivement, à son domicile que Sébastien sera interpellé vendredi matin. Adrien, lui, recevra un appel un peu plus tard lui demandant de se présenter devant l’Officier de Police Judiciaire samedi 7 juillet à 9 heures précises. Des policiers viendront finalement l’interpeller chez lui, à Othis, dans la nuit de vendredi à samedi. "On n’a pas compris ce changement de plan" explique la mère de Sébastien et Adrien, "quand j’ai demandé des informations, on m’a dit que les ordres venaient «d’en haut»". De toute cette histoire, elle se dit "révoltée par l’injustice" que subissent ses fils et par la manière dont les médias ont relaté les faits. "Vous vous rendez compte de comment ils nous ont salis ? Quand j’entends les médias dire que mes enfants sont des voyous alors qu’ils n’ont qu’une seule partie de l’histoire. Ils sont allés jusqu’à filmer mon pas de porte pour leurs reportages!"
Le traitement médiatique a, en effet, comme très souvent dans ce genre d’affaires, de quoi interroger. Il s’est fait exclusivement à charge, en reprenant sans contradiction les sources policières. Aucun des médias qui a relaté cette histoire d’agression présumée n’a jugé utile de recouper les déclarations, d’aller à la rencontre de la famille, d’interroger d’éventuels témoins.
La prise en compte des explications fournies par les deux accusés permet de nuancer l’appréciation des faits : cette "agression" prétendument motivée par les fonctions de Sophie et de son compagnon pourrait être, en réalité, une "bagarre". D'abord présenté comme "préméditée", la rencontre, à ce moment précis, pourrait être totalement fortuite. Sur ce point, il faut noter que la correction a déjà été faite dans nombre de médias. Mais, on le sait, les amendements n’ont jamais le même impact que les premières déclarations. S’agissant de la petite fille du couple, qui rappelons-le, était attachée à l’arrière du véhicule de ses parents au moment des faits, rien ne permet d’affirmer qu’elle a assisté à la scène.
Par ailleurs, contrairement à tout ce qui a pu être écrit sur le sujet, les deux frères n’ont jamais été entendus, poursuivis ou jugés pour des affaires liées à du trafic de stupéfiants. Si l’aîné a effectivement un casier judiciaire, pour des faits de violence remontant à 2014, celui d’Adrien ne comporte aucune mention. Seule « erreur de parcours » : une ordonnance pénale pour conduite sous l'emprise de stupéfiants. Enfin, contrairement à ce que Emmanuel Macron (et toute la presse) ont écrit, la police n'a pas eu à “"retrouver"” les deux frères, qui n'ont jamais quitté leur domicile et leur lieu de travail.
Ce dimanche, alors que les deux frères, déférés au parquet de Meaux, étaient incarcérés et mis en examen pour « violences en réunion sur personnes dépositaires de l’autorité publique, ayant entrainé une ITT», leur avocate, Me Louise Tort a vivement dénoncé “« l’instrumentalisation médiatique et politique de cette affaire. »” Selon elle, “« on a transformé une bagarre de rue en scénario de violences contre des policiers pour éteindre les événements survenus à Nantes. » ”Les deux frères seront jugés en comparution immédiate mercredi 11 juillet.
* Les prénoms ont été modifiés.
(Par Sihame Assbague)

POLICIERS "AGRESSÉS" EN SEINE ET MARNE : LE CONTEXTE QUE LES MEDIAS N'ONT PAS RACONTÉ
https://www.arretsurimages.net/…/policiers-agresses-en-sein…

 

source =

 

Un commissaire de la BAC ivre mort force un barrage.....

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×