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Les économistes de gauche prennent la tangente du macronisme


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capture_decran_2018-06-07_a_15.44.14.png

Ils étaient pleins d'espoirs en 2017 lorsqu'ils ont soutenu le candidat Emmanuel Macron. Après un an d'exercice du pouvoir, l'enthousiasme a cédé la place au doute, voire aux critiques. Le "wonder boy qui semblait porter un projet politique social-démocrate se transforme en simple modernisateur de l'économie, une sorte de nouveau Giscard d'Estaing.

S’il existait un « club» des pro-Macron avant les élections, c’était bien chez les économistes... En avril 2017 un appel de 40 économistes prestigieux - comprenant des néolibéraux comme des keynésiens - saluait le « projet de nouvelle croissance » du futur président. Un an plus tard, le club, qui ne se limite pas aux signataires de l’an dernier, se fait étrangement silencieux, quand certains de ses membres commencent à prendre la tangente.

 

https://www.marianne.net/economie/les-economistes-de-gauche-prennent-la-tangente-du-macronisme

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Membre, son et lumière, 43ans Posté(e)
micro-onde Membre 7 069 messages
43ans‚ son et lumière,
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je l'avais dis que le réveil serait brutal pour certains alors j'avais raison ou j'avais raison?

en tout cas j'ai jamais tort :o°

être crédule à ce point pour des sois disant élites c'est soit inquiétant soit de la manipulation.

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Invité philkeun
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Invité philkeun
Invité philkeun Invités 0 message
Posté(e)
il y a 44 minutes, fx. a dit :

capture_decran_2018-06-07_a_15.44.14.png

Ils étaient pleins d'espoirs en 2017 lorsqu'ils ont soutenu le candidat Emmanuel Macron. Après un an d'exercice du pouvoir, l'enthousiasme a cédé la place au doute, voire aux critiques. Le "wonder boy qui semblait porter un projet politique social-démocrate se transforme en simple modernisateur de l'économie, une sorte de nouveau Giscard d'Estaing.

S’il existait un « club» des pro-Macron avant les élections, c’était bien chez les économistes... En avril 2017 un appel de 40 économistes prestigieux - comprenant des néolibéraux comme des keynésiens - saluait le « projet de nouvelle croissance » du futur président. Un an plus tard, le club, qui ne se limite pas aux signataires de l’an dernier, se fait étrangement silencieux, quand certains de ses membres commencent à prendre la tangente.

 

https://www.marianne.net/economie/les-economistes-de-gauche-prennent-la-tangente-du-macronisme

Mdr, des "économistes", c'est quoi au juste ?

Beurk...

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 199 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
il y a une heure, fx. a dit :

capture_decran_2018-06-07_a_15.44.14.png

Ils étaient pleins d'espoirs en 2017 lorsqu'ils ont soutenu le candidat Emmanuel Macron. Après un an d'exercice du pouvoir, l'enthousiasme a cédé la place au doute, voire aux critiques. Le "wonder boy qui semblait porter un projet politique social-démocrate se transforme en simple modernisateur de l'économie, une sorte de nouveau Giscard d'Estaing.

S’il existait un « club» des pro-Macron avant les élections, c’était bien chez les économistes... En avril 2017 un appel de 40 économistes prestigieux - comprenant des néolibéraux comme des keynésiens - saluait le « projet de nouvelle croissance » du futur président. Un an plus tard, le club, qui ne se limite pas aux signataires de l’an dernier, se fait étrangement silencieux, quand certains de ses membres commencent à prendre la tangente.

 

https://www.marianne.net/economie/les-economistes-de-gauche-prennent-la-tangente-du-macronisme

Ca existe les économistes de gauche?

il y a 35 minutes, micro-onde a dit :

je l'avais dis que le réveil serait brutal pour certains alors j'avais raison ou j'avais raison?

en tout cas j'ai jamais tort :o°

être crédule à ce point pour des sois disant élites c'est soit inquiétant soit de la manipulation.

Inquiétant, mais on le sait depuis longtemps...

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Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
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Posté(e)

Emmanuel Macron a un plan pour ne plus être perçu comme le président des riches

ECONOMIE Selon une note confidentielle, révélée par «Le Monde», adressée au président de la République, trois économistes jugent que la politique du gouvernement est «déséquilibrée»...

 

Emmanuel Macron écoutera-t-il cet avis qu’il a lui-même sollicité ? Selon une note confidentielle, révélée par Le Monde, trois économistes proches du président de la République, lui suggèrent de rééquilibrer son action politique pour envoyer un « message social ». Philippe Aghion, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, qui ont participé à l’élaboration du programme du candidat Macron, ont été mandatés par le président pour réaliser ce bilan de son action après que Philippe Aghion a déclaré dans la presse que le macronisme se transformait en « néo-giscardisme ».

Dans leurs conclusions, les économistes marcheurs stigmatisent « un pouvoir indifférent à la question sociale » et des décisions gouvernementales « déséquilibrées ». S’ils saluent quelques mesures comme le dédoublement des classes de CP dans les quartiers défavorisés, selon eux, le compte n’y est pas. Par exemple pour ce qui concerne la réforme de l’assurance-chômage. Les signataires de la note regrettent également que les rares mesures sociales soient portées par des ministres « étiquetés à droite ». Selon eux, « le message social peine à trouver une voix forte à l’intérieur du gouvernement. » Il manquerait une figure de gauche dans l’équipe d’Edouard Philippe.

Taxer les grosses successions

« Le thème de la lutte contre les inégalités d’accès, qui était constitutif de l’identité politique du candidat, est occulté », remarquent Philippe Aghion, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, qui formulent une crainte de répercussions politiques : « Beaucoup des soutiens du candidat expriment la crainte d’un recentrage à droite motivé par la tentation d’occuper le terrain politique laissé en friche par un parti Les Républicains en crise. »

Appelés à formuler des propositions pour qu’Emmanuel Macron se débarrasse de son étiquette de « président des riches », les économistes proposent notamment « une taxation plus lourde des très grosses successions ». Contactée par Le Monde, l’Elysée confirme avoir reçu la note mais précise qu’elle ne « présage en rien la politique du gouvernement ».

https://www.20minutes.fr/politique/2286755-20180609-emmanuel-macron-plan-plus-etre-percu-comme-president-riches

 

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Membre, Obsédé textuel, 72ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 705 messages
72ans‚ Obsédé textuel,
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Et oui, comme a dit quelqu'un, Macron il est "ni de gauche… ni de gauche". Il y a des gens qui mettent du temps à comprendre.

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Membre, 113ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 113ans‚
Posté(e)

Actuellement on ne peut que constater les effets de la politique économique du gouvernement Valls ...pas si mal que ça ....

Celle de Macron on pourra en juger dans un an ou deux ....les économistes sérieux sont confiants ....

L'OCDE revoit à la hausse sa prévision de croissance pour la France

www.lefigaro.fr › Économie › Conjoncture
  1. 13 mars 2018 - La France, «aidée par l'impact des récentes réformes», devrait ainsi ... L'OCDE prévoitpour la zone euro une croissance de 2,3% et 2,1% en 2018 et 2019. .
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Posté(e)
il y a 7 minutes, stvi a dit :

Actuellement on ne peut que constater les effets de la politique économique du gouvernement Valls ...pas si mal que ça ....

Celle de Macron on pourra en juger dans un an ou deux ....les économistes sérieux sont confiants ....

L'OCDE revoit à la hausse sa prévision de croissance pour la France

www.lefigaro.fr › Économie › Conjoncture
  1. 13 mars 2018 - La France, «aidée par l'impact des récentes réformes», devrait ainsi ... L'OCDE prévoitpour la zone euro une croissance de 2,3% et 2,1% en 2018 et 2019. .

On constate surtout les effets de la reprise économique mondiale, quand tu auras fini avec cette grossière manipulation, tu nous feras signe.

Effets dont on a très vite vu les limites avec les récents chiffres du chomage.

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Membre, Posté(e)
asphodele Membre 404 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

D'accord pour taxer les grosses successions si on baisse les successions en ligne indirecte

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Membre, 113ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 113ans‚
Posté(e)
il y a 17 minutes, fx. a dit :

On constate surtout les effets de la reprise économique mondiale, quand tu auras fini avec cette grossière manipulation, tu nous feras signe.

 

la reprise mondiale n'explique pas tout ....

Maduro en bénéficie aussi ......

Citation

Effets dont on a très vite vu les limites avec les récents chiffres du chomage.

il vaut mieux lire les chiffres du chômage sur une plus longue durée ...

il a diminué de 1 pour cent en en un an début 2017 il était encore à 10% .....il est maintenant à 9% ,et puis ces 9% ne sont pas encore à mettre au crédit de Macron ....

je suis désolé de devoir rajouter un peu d'optimisme à tes sujets déprimant n'ayant pour but que de créer des sentiments de frustration pour mieux recruter dans les chaumières .... 

chaque fois que j'ai un motif de satisfaction à exposer ,j'ai la désagréable impression que ça t’horripile ,à croire qu'on n'habite pas le même pays .... 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 815 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
Il y a 2 heures, philkeun a dit :

Mdr, des "économistes", c'est quoi au juste ?

Beurk...

Des mecs qui ne confondent pas des distances et des accélérations peut être ?

mdr

Les économistes se plantent pas maltant la science est molle mais ils restent nécessaire à homo economicus 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 815 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 44 minutes, stvi a dit :

la reprise mondiale n'explique pas tout ....

Maduro en bénéficie aussi ......

il vaut mieux lire les chiffres du chômage sur une plus longue durée ...

il a diminué de 1 pour cent en en un an début 2017 il était encore à 10% .....il est maintenant à 9% ,et puis ces 9% ne sont pas encore à mettre au crédit de Macron ....

je suis désolé de devoir rajouter un peu d'optimisme à tes sujets déprimant n'ayant pour but que de créer des sentiments de frustration pour mieux recruter dans les chaumières .... 

chaque fois que j'ai un motif de satisfaction à exposer ,j'ai la désagréable impression que ça t’horripile ,à croire qu'on n'habite pas le même pays .... 

648x415

 

Oui mais fx. Te fera remarquer qu’à plusieurs reprises sur cette courbe en décrue le chômage est remonté 6 fois . On est sur du pointu en économie là :sleep:

Ceci dit un alourdissement progressif de la taxation sur les successions serait une très bonne chose . Il faudrait cependant considérer que les familles ayant payé pour leurs aînés puissent récupérer intégralement et sans taxation ce qu’elles ont versées. Le reste devrait être très fortement taxé pour plus de justice sociale, en plus ce serait une vraie preuve de libéralisme.

 

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Membre, 73ans Posté(e)
Morfou Membre 57 199 messages
Maitre des forums‚ 73ans‚
Posté(e)
il y a une heure, fx. a dit :

On constate surtout les effets de la reprise économique mondiale, quand tu auras fini avec cette grossière manipulation, tu nous feras signe.

Effets dont on a très vite vu les limites avec les récents chiffres du chomage.

Et tous ces emplois non pourvus...

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Invité fx.
Invités, Posté(e)
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Posté(e)

La note confidentielle de trois fidèles de Macron pour un rééquilibrage social

Les trois économistes qui ont inspiré le programme présidentiel déplorent un déséquilibre à droite de la politique menée depuis un an par le chef de l’Etat.

Jusqu’ici, le malaise restait circonscrit à quelques élus de la majorité. Il touche désormais les plus proches du chef de l’Etat. Dans une note confidentielle adressée le 4 juin à l’Elysée, dont Le Monde s’est procuré une copie, Philippe Aghion, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, les trois économistes qui ont inspiré le programme d’Emmanuel Macron, tirent à leur tour la sonnette d’alarme au sujet du déséquilibre supposé de la politique menée par le gouvernement d’Edouard Philippe et « l’image d’un pouvoir indifférent à la question sociale ».

« L’ambition émancipatrice (…) du programme présidentiel échappe à un nombre grandissant de concitoyens, y compris parmi les plus fervents supporteurs de 2017 », s’inquiètent les trois hommes, qui n’ont pas souhaité donner suite aux sollicitations du Monde. « Le thème de la lutte contre les inégalités d’accès, qui était constitutif de l’identité politique du candidat, est occulté », déplorent-ils, ajoutant que « beaucoup des soutiens du candidat expriment la crainte d’un recentrage à droite motivé par la tentation d’occuper le terrain politique laissé en friche par un parti Les Républicains en crise ».

Lire le verbatim de   la note confidentielle des économistes à Emmanuel Macron

Si « des mesures importantes ont été mises en œuvre » depuis le début du quinquennat, comme le dédoublement des classes de CP dans les quartiers défavorisés, le lancement des emplois francs le 1er avril ou la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle – « le paquet est significatif », reconnaissent-ils –, d’autres ne sont « pas à la hauteur des ambitions initiales ». La réforme de l’assurance-chômage est notamment pointée. Dans son programme, M. Macron avait promis d’ouvrir les droits au chômage à tous les salariés démissionnaires et aux indépendants, mais il a dû rabattre ses ambitions au vu du coût financier exorbitant de la mesure.

Lire aussi :   Macron, un an après : « L’exécutif incite les Français à être patients avant de juger »

« Il faut aussi protéger »

Sur la forme, MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry critiquent également la façon dont les réformes sont incarnées par l’exécutif. « Les ministres politiques sont étiquetés à droite et (…) le message social peine à trouver une voix forte à l’intérieur du gouvernement », déplorent ces proches de M. Macron. « Le projet n’est pas porté » et « personne ne trace le fil qui relie les réformes », ajoutent-ils.

Cette critique fait écho au débat qui agite la majorité sur l’absence au gouvernement de figures capables de compenser l’image de droite véhiculée par Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou Edouard Philippe, tous trois issus de LR. Un déséquilibre confirmé par les sondages. Selon l’IFOP, 55 % des sympathisants LR disent aujourd’hui soutenir le chef de l’Etat, contre 26 % seulement des électeurs de gauche.

Lire aussi :   Les députés LRM et la tentation de l’émancipation

La charge est d’autant plus sévère qu’elle est sonnée par trois hommes qui ont été au cœur de la campagne de M. Macron et ont écrit le volet économique de son programme. Professeur au Collège de France, Philippe Aghion a connu le futur chef de l’Etat au sein de la Commission Attali et ne l’a plus quitté depuis. En 2017, il avait soutenu la candidature de l’ancien bras droit de François Hollande et envoyé moult notes à ses équipes de campagne. Economiste lui aussi, Jean Pisani-Ferry a rejoint En marche ! en janvier 2017, pour coordonner le programme du futur président. « Sans lui, on n’y serait jamais arrivé », avaient coutume de dire les cerveaux de la campagne.

Quand à Philippe Martin, il a été conseiller économique de M. Macron à Bercy et dirige aujourd’hui le Conseil d’analyse économique, un organisme chargé de conseiller Matignon. Preuve qu’ils sont toujours proches du chef de l’Etat, MM. Martin et Pisani-Ferry faisaient partie des « marcheurs » invités à la réception organisée à l’Elysée le 4 juin pour fêter la première année du quinquennat.

Selon nos informations, c’est à la demande d’Emmanuel Macron lui-même que MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry ont écrit cette note de trois pages, intitulée « Renforcer la dimension émancipatrice de l’action gouvernementale ». Ces dernières semaines, les trois hommes se montraient de plus en plus critiques sur la politique menée par le chef de l’Etat, en privé mais aussi en public.

Dans un entretien publié le 30 mai par le magazine Alternatives économiques, M. Aghion avait déclaré que « le compte n’y [était] pas » et exprimé ses craintes que le macronisme ne se transforme en « néo-giscardisme ». « Notre modèle, c’est le scandinave, pas le modèle anglo-saxon. (…) Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger », avait ajouté le lendemain l’économiste sur France Inter. Agacé par ces critiques, M. Macron aurait demandé aux impétrants de lui proposer des solutions.

Lire aussi :   Les centristes du MoDem se veulent vigie sociale de la majorité

Pris au mot, les trois hommes proposent plusieurs pistes au chef de l’Etat, afin d’incarner davantage le « protéger » mais aussi pour continuer à « libérer ». En matière d’emploi, ils estiment qu’« il ne faut pas réduire la prime d’activité », aujourd’hui dans le viseur de Bercy, parce qu’elle « permet à la fois de réduire la pauvreté des travailleurs modestes et d’inciter au retour au travail à un moment où les difficultés de recrutement apparaissent ».

Ils se disent également favorables à « introduire le bonus-malus » sur les contrats courts, une mesure défendue bec et ongles par Marc Ferracci, un autre économiste proche de M. Macron, mais dont la mise en œuvre a été suspendue. Plus explosifs, MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry préconisent de « réduire la durée d’indemnisation lorsque le chômage baisse, éventuellement avec modulation par secteur/qualification/localisation ».

En matière de gouvernance des entreprises, les économistes estiment qu’« il faut être plus ambitieux dans la loi Pacte sur les représentants salariés dans les conseils d’administration », une mesure réclamée de longue date par la CFDT et que M. Macron avait envisagé de mettre dans son programme avant d’y renoncer pour ne pas froisser le Medef. Inscrire cette disposition dans la loi portée par Bruno Le Maire serait une sérieuse concession faite à Laurent Berger, le secrétaire général du syndicat réformiste, qui multiplie les critiques contre le chef de l’Etat.

« Président des riches »

« Les aides aux entreprises méritent d’être revues », assurent également les trois hommes, pointant notamment le crédit d’impôt recherche (CIR) mais aussi « les aides sectorielles » et « le maquis des aides à l’innovation ». Fin mai, Gérald Darmanin a annoncé qu’il comptait déjà réduire de 5 milliards d’euros d’ici à 2022 certaines aides aux entreprises.

Côté ménages, MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry préconisent d’« organiser l’extinction » des « aides à la pierre » (Pinel, prêt à taux zéro, etc.), qui selon eux, « affectent le budget de l’Etat » dans des proportions devenues hors de contrôle : 13,6 milliards d’euros en 2016 contre 4 milliards en 1995, selon leurs calculs. Pour « faciliter l’acceptation » de la suppression de ces niches fiscales, « l’administration fiscale pourrait publier le revenu imposable médian (…) des bénéficiaires de ces aides ainsi que le montant des réductions d’impôts dont ils bénéficient », suggère la note.

Enfin, pour faire pièce à l’étiquette de « président des riches » qui colle au costume d’Emmanuel Macron, « une taxation plus lourde des très grosses successions » doit être envisagée. « Les enfants des innovateurs sont souvent des rentiers », écrivent les trois économistes et « une telle réforme confortera le message en faveur de la mobilité sociale ». En échange, ils proposent le « relèvement du plafond », aujourd’hui fixé à 100 000 euros, en dessous duquel les successions ne sont pas taxées, « pour en faire une réforme neutre fiscalement ».

De la même façon, ils conseillent au chef de l’Etat de « différer » sa promesse de supprimer la taxe d’habitation des 20 % des Français les plus aisés, une mesure qui « grève trop durement les marges de manœuvre futures » et dont ils estiment qu’elle n’aura pas d’effet redistributif. Quand à la taxe foncière, elle doit devenir « progressive ».

Le chef de l’Etat entendra-t-il les suppliques ? Interrogé par Le Monde, l’Elysée dément avoir commandé une note à MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry mais confirme l’avoir reçue. « Elle a été lue avec attention mais elle ne présage en rien la politique du gouvernement », assure un conseiller de M. Macron.

https://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/06/09/la-note-confidentielle-de-trois-fideles-de-macron-pour-un-reequilibrage-social_5312124_823448.html

Ces fidèles historiques déçus par l’an I du quinquennat

Immigration, corps intermédiaires, programme économique... Plusieurs sujets heurtent de plus en plus des soutiens du chef de l’Etat.

 

Bientôt un cercle des macronistes disparus ? Outre les économistes Philippe Aghion, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, qui ont adressé une note à l’Elysée pour pointer le manque d’équilibre de la politique menée par le premier ministre, Edouard Philippe, plusieurs soutiens du chef de l’Etat se disent aujourd’hui déçus par le début de quinquennat de leur champion.

Les premières salves furent tirées dès cet hiver, à l’occasion des mesures prises par le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, en matière d’immigration. « M. Macron, votre politique contredit l’humanisme que vous prônez ! », avaient dénoncé, dans une tribune publiée par Le Monde le 16 janvier, Thierry Pech et Lionel Zinsou, directeur général et président de Terra Nova, Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde, et – déjà – M. Pisani-Ferry, tous pourtant soutiens actifs de M. Macron durant la campagne. Le Prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio, que le président de la République aimait citer dans ses discours, avait aussi fait part de sa défiance sur ce sujet.

Lire aussi :   La note confidentielle de trois fidèles de Macron pour un rééquilibrage social

La façon dont le chef de l’Etat traite les corps intermédiaires, notamment les partenaires sociaux, heurte également certains rocardiens, qui voyaient dans Emmanuel Macron l’héritier de l’homme de la deuxième gauche. Ces dernières semaines, en privé mais aussi en public, Jean-Paul Huchon, l’ex-président de la région Ile-de-France, ou Pierre Pringuet, ancien responsable de l’association patronale AFEP, ont fait part de leur désappointement face à la verticalité assumée par le chef de l’Etat. L’écologiste Corinne Lepage, qui fut membre du comité politique d’En marche ! avant de s’éloigner du mouvement, a même publié un livre sur le sujet, A bout de confiance (Autrement, 2017).

D’autres se disent enfin décontenancés par les sorties dans les médias des ministres de Bercy Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, soulignant notamment leur obsession de la réduction des déficits, très éloignée à leurs yeux du projet de « transformation » prôné par M. Macron. « C’est dur, on voit bien qu’ils n’ont pas participé au programme quand ils font certaines déclarations. On se demande même s’ils l’ont lu… », s’interroge l’un d’eux.

 

https://abonnes.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2018/06/09/ces-fideles-historiques-decus-par-l-an-i-du-quinquennat_5312104_5008430.html

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En même temps, la fête est finie ...

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il y a une heure, stvi a dit :

la reprise mondiale n'explique pas tout ....

Maduro en bénéficie aussi ......

il vaut mieux lire les chiffres du chômage sur une plus longue durée ...

il a diminué de 1 pour cent en en un an début 2017 il était encore à 10% .....il est maintenant à 9% ,et puis ces 9% ne sont pas encore à mettre au crédit de Macron ....

je suis désolé de devoir rajouter un peu d'optimisme à tes sujets déprimant n'ayant pour but que de créer des sentiments de frustration pour mieux recruter dans les chaumières .... 

chaque fois que j'ai un motif de satisfaction à exposer ,j'ai la désagréable impression que ça t’horripile ,à croire qu'on n'habite pas le même pays .... 

648x415

 

2019 ? Justement, le gouvernement prépare son budget. Et l’association Démocratie vivante s’alarme : « Le projet de Macron tient tout entier dans le retour de la croissance et la réduction du chômage. Fin 2017 nous espérions être entrés dans ce cercle vertueux. Or cela s’est arrêté au premier trimestre 2018, le taux de croissance n’étant que de 0,2%. » Il n’y aurait plus de marges pour opérer - enfin - un « tournant social du quinquennat » que les ralliés du hollandisme attendent désespérément. A moins que ce soit définitivement un mirage ?

https://www.marianne.net/economie/les-economistes-de-gauche-prennent-la-tangente-du-macronisme

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 15 624 messages
Forumeur confit,
Posté(e)
Il y a 4 heures, fx. a dit :

Ils étaient pleins d'espoirs en 2017 lorsqu'ils ont soutenu le candidat Emmanuel Macron. Après un an d'exercice du pouvoir, l'enthousiasme a cédé la place au doute, voire aux critiques. Le "wonder boy qui semblait porter un projet politique social-démocrate se transforme en simple modernisateur de l'économie, une sorte de nouveau Giscard d'Estaing.

Qu’est-ce qui différencie un économiste de gauche d’un économiste de droite ?

L’économiste de gauche est convaincu que l’économie se décrète, en prétendant que la seule façon de créer la baisse du chômage, c’est de relancer le pouvoir d’achat en augmentant les salaires.

L’expérience a été faite par les socialistes, et l’on a observé que les consommateurs, avec leur pouvoir d’achat renforcé, se sont empressé d’acheter et de consommer des produits provenant de l’étranger, aggravant les déficits du budget général, n’ayant aucun effet sur le nombre de chômeurs français. Au point que c’est administrativement que les caméscopes japonais ont été bloqué à Poitiers, pour ceux qui ont le souvenir de l’épisode ridicule.

L’économiste de droite sait que l’économie ne se décrète pas, qu’elle dépend d’un climat et d’un environnement général dont il n’est pas le seul maitre ou l’influant ordonnateur.

L’économiste de droite, sait contrairement à l’économiste de gauche, que l’économie pour ceux qui sont en charge des responsabilités d’état, n’est ni de droite ni de gauche, elle dépend du prix des matières premières et de l’énergie importé, des multiples prises de décision des acteurs économique, mais surtout de cette contrainte qui consiste à rétablir les équilibres durant son mandat d’élu, consistant à ne pas distribuer plus que ce que l’on gagne collectivement.

Il est vrai, qu’être en charge de l’économie pour un gouvernement, ce n’est pas très jouissif ni très excitant… pourtant c’est la seule chose que partage en commun les économistes sérieux lorsque ils sont aux commandes.

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Invité fx.
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il y a 6 minutes, Enchantant a dit :

Qu’est-ce qui différencie un économiste de gauche d’un économiste de droite ?

L’économiste de gauche est convaincu que l’économie se décrète, en prétendant que la seule façon de créer la baisse du chômage, c’est de relancer le pouvoir d’achat en augmentant les salaires.

L’expérience a été faite par les socialistes, et l’on a observé que les consommateurs, avec leur pouvoir d’achat renforcé, se sont empressé d’acheter et de consommer des produits provenant de l’étranger, aggravant les déficits du budget général, n’ayant aucun effet sur le nombre de chômeurs français. Au point que c’est administrativement que les caméscopes japonais ont été bloqué à Poitiers, pour ceux qui ont le souvenir de l’épisode ridicule.

L’économiste de droite sait que l’économie ne se décrète pas, qu’elle dépend d’un climat et d’un environnement général dont il n’est pas le seul maitre ou l’influant ordonnateur.

L’économiste de droite, sait contrairement à l’économiste de gauche, que l’économie pour ceux qui sont en charge des responsabilités d’état, n’est ni de droite ni de gauche, elle dépend du prix des matières premières et de l’énergie importé, des multiples prises de décision des acteurs économique, mais surtout de cette contrainte qui consiste à rétablir les équilibres durant son mandat d’élu, consistant à ne pas distribuer plus que ce que l’on gagne collectivement.

Il est vrai, qu’être en charge de l’économie pour un gouvernement, ce n’est pas très jouissif ni très excitant… pourtant c’est la seule chose que partage en commun les économistes sérieux lorsque ils sont aux commandes.

Les économistes ne sont ni de droite ni de gauche, ils sont orthodoxes ou hétérodoxes. Même à gauche, jamais les hétérodoxes n'ont eu leur mot à dire, bannis qu'ils sont même des cercles universitaires et pourtant ils ont des choses à dire et des pistes de travail novatrices à proposer. :)

Reste que c'est pas la fête en Macronie, maintenant qu'il est établi même pour les fidèles qui n'osent pas l'admettre que le centrisme est une escroquerie politique tirant toujours à droite.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 815 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a une heure, fx. a dit :

La note confidentielle de trois fidèles de Macron pour un rééquilibrage social

Les trois économistes qui ont inspiré le programme présidentiel déplorent un déséquilibre à droite de la politique menée depuis un an par le chef de l’Etat.

Jusqu’ici, le malaise restait circonscrit à quelques élus de la majorité. Il touche désormais les plus proches du chef de l’Etat. Dans une note confidentielle adressée le 4 juin à l’Elysée, dont Le Monde s’est procuré une copie, Philippe Aghion, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, les trois économistes qui ont inspiré le programme d’Emmanuel Macron, tirent à leur tour la sonnette d’alarme au sujet du déséquilibre supposé de la politique menée par le gouvernement d’Edouard Philippe et « l’image d’un pouvoir indifférent à la question sociale ».

« L’ambition émancipatrice (…) du programme présidentiel échappe à un nombre grandissant de concitoyens, y compris parmi les plus fervents supporteurs de 2017 », s’inquiètent les trois hommes, qui n’ont pas souhaité donner suite aux sollicitations du Monde. « Le thème de la lutte contre les inégalités d’accès, qui était constitutif de l’identité politique du candidat, est occulté », déplorent-ils, ajoutant que « beaucoup des soutiens du candidat expriment la crainte d’un recentrage à droite motivé par la tentation d’occuper le terrain politique laissé en friche par un parti Les Républicains en crise ».

Lire le verbatim de   la note confidentielle des économistes à Emmanuel Macron

Si « des mesures importantes ont été mises en œuvre » depuis le début du quinquennat, comme le dédoublement des classes de CP dans les quartiers défavorisés, le lancement des emplois francs le 1er avril ou la réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle – « le paquet est significatif », reconnaissent-ils –, d’autres ne sont « pas à la hauteur des ambitions initiales ». La réforme de l’assurance-chômage est notamment pointée. Dans son programme, M. Macron avait promis d’ouvrir les droits au chômage à tous les salariés démissionnaires et aux indépendants, mais il a dû rabattre ses ambitions au vu du coût financier exorbitant de la mesure.

Lire aussi :   Macron, un an après : « L’exécutif incite les Français à être patients avant de juger »

« Il faut aussi protéger »

Sur la forme, MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry critiquent également la façon dont les réformes sont incarnées par l’exécutif. « Les ministres politiques sont étiquetés à droite et (…) le message social peine à trouver une voix forte à l’intérieur du gouvernement », déplorent ces proches de M. Macron. « Le projet n’est pas porté » et « personne ne trace le fil qui relie les réformes », ajoutent-ils.

Cette critique fait écho au débat qui agite la majorité sur l’absence au gouvernement de figures capables de compenser l’image de droite véhiculée par Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou Edouard Philippe, tous trois issus de LR. Un déséquilibre confirmé par les sondages. Selon l’IFOP, 55 % des sympathisants LR disent aujourd’hui soutenir le chef de l’Etat, contre 26 % seulement des électeurs de gauche.

Lire aussi :   Les députés LRM et la tentation de l’émancipation

La charge est d’autant plus sévère qu’elle est sonnée par trois hommes qui ont été au cœur de la campagne de M. Macron et ont écrit le volet économique de son programme. Professeur au Collège de France, Philippe Aghion a connu le futur chef de l’Etat au sein de la Commission Attali et ne l’a plus quitté depuis. En 2017, il avait soutenu la candidature de l’ancien bras droit de François Hollande et envoyé moult notes à ses équipes de campagne. Economiste lui aussi, Jean Pisani-Ferry a rejoint En marche ! en janvier 2017, pour coordonner le programme du futur président. « Sans lui, on n’y serait jamais arrivé », avaient coutume de dire les cerveaux de la campagne.

Quand à Philippe Martin, il a été conseiller économique de M. Macron à Bercy et dirige aujourd’hui le Conseil d’analyse économique, un organisme chargé de conseiller Matignon. Preuve qu’ils sont toujours proches du chef de l’Etat, MM. Martin et Pisani-Ferry faisaient partie des « marcheurs » invités à la réception organisée à l’Elysée le 4 juin pour fêter la première année du quinquennat.

Selon nos informations, c’est à la demande d’Emmanuel Macron lui-même que MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry ont écrit cette note de trois pages, intitulée « Renforcer la dimension émancipatrice de l’action gouvernementale ». Ces dernières semaines, les trois hommes se montraient de plus en plus critiques sur la politique menée par le chef de l’Etat, en privé mais aussi en public.

Dans un entretien publié le 30 mai par le magazine Alternatives économiques, M. Aghion avait déclaré que « le compte n’y [était] pas » et exprimé ses craintes que le macronisme ne se transforme en « néo-giscardisme ». « Notre modèle, c’est le scandinave, pas le modèle anglo-saxon. (…) Il faut libéraliser, mais il faut aussi protéger », avait ajouté le lendemain l’économiste sur France Inter. Agacé par ces critiques, M. Macron aurait demandé aux impétrants de lui proposer des solutions.

Lire aussi :   Les centristes du MoDem se veulent vigie sociale de la majorité

Pris au mot, les trois hommes proposent plusieurs pistes au chef de l’Etat, afin d’incarner davantage le « protéger » mais aussi pour continuer à « libérer ». En matière d’emploi, ils estiment qu’« il ne faut pas réduire la prime d’activité », aujourd’hui dans le viseur de Bercy, parce qu’elle « permet à la fois de réduire la pauvreté des travailleurs modestes et d’inciter au retour au travail à un moment où les difficultés de recrutement apparaissent ».

Ils se disent également favorables à « introduire le bonus-malus » sur les contrats courts, une mesure défendue bec et ongles par Marc Ferracci, un autre économiste proche de M. Macron, mais dont la mise en œuvre a été suspendue. Plus explosifs, MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry préconisent de « réduire la durée d’indemnisation lorsque le chômage baisse, éventuellement avec modulation par secteur/qualification/localisation ».

En matière de gouvernance des entreprises, les économistes estiment qu’« il faut être plus ambitieux dans la loi Pacte sur les représentants salariés dans les conseils d’administration », une mesure réclamée de longue date par la CFDT et que M. Macron avait envisagé de mettre dans son programme avant d’y renoncer pour ne pas froisser le Medef. Inscrire cette disposition dans la loi portée par Bruno Le Maire serait une sérieuse concession faite à Laurent Berger, le secrétaire général du syndicat réformiste, qui multiplie les critiques contre le chef de l’Etat.

« Président des riches »

« Les aides aux entreprises méritent d’être revues », assurent également les trois hommes, pointant notamment le crédit d’impôt recherche (CIR) mais aussi « les aides sectorielles » et « le maquis des aides à l’innovation ». Fin mai, Gérald Darmanin a annoncé qu’il comptait déjà réduire de 5 milliards d’euros d’ici à 2022 certaines aides aux entreprises.

Côté ménages, MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry préconisent d’« organiser l’extinction » des « aides à la pierre » (Pinel, prêt à taux zéro, etc.), qui selon eux, « affectent le budget de l’Etat » dans des proportions devenues hors de contrôle : 13,6 milliards d’euros en 2016 contre 4 milliards en 1995, selon leurs calculs. Pour « faciliter l’acceptation » de la suppression de ces niches fiscales, « l’administration fiscale pourrait publier le revenu imposable médian (…) des bénéficiaires de ces aides ainsi que le montant des réductions d’impôts dont ils bénéficient », suggère la note.

Enfin, pour faire pièce à l’étiquette de « président des riches » qui colle au costume d’Emmanuel Macron, « une taxation plus lourde des très grosses successions » doit être envisagée. « Les enfants des innovateurs sont souvent des rentiers », écrivent les trois économistes et « une telle réforme confortera le message en faveur de la mobilité sociale ». En échange, ils proposent le « relèvement du plafond », aujourd’hui fixé à 100 000 euros, en dessous duquel les successions ne sont pas taxées, « pour en faire une réforme neutre fiscalement ».

De la même façon, ils conseillent au chef de l’Etat de « différer » sa promesse de supprimer la taxe d’habitation des 20 % des Français les plus aisés, une mesure qui « grève trop durement les marges de manœuvre futures » et dont ils estiment qu’elle n’aura pas d’effet redistributif. Quand à la taxe foncière, elle doit devenir « progressive ».

Le chef de l’Etat entendra-t-il les suppliques ? Interrogé par Le Monde, l’Elysée dément avoir commandé une note à MM. Aghion, Martin et Pisani-Ferry mais confirme l’avoir reçue. « Elle a été lue avec attention mais elle ne présage en rien la politique du gouvernement », assure un conseiller de M. Macron.

https://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/06/09/la-note-confidentielle-de-trois-fideles-de-macron-pour-un-reequilibrage-social_5312124_823448.html

Ces fidèles historiques déçus par l’an I du quinquennat

Immigration, corps intermédiaires, programme économique... Plusieurs sujets heurtent de plus en plus des soutiens du chef de l’Etat.

 

Bientôt un cercle des macronistes disparus ? Outre les économistes Philippe Aghion, Philippe Martin et Jean Pisani-Ferry, qui ont adressé une note à l’Elysée pour pointer le manque d’équilibre de la politique menée par le premier ministre, Edouard Philippe, plusieurs soutiens du chef de l’Etat se disent aujourd’hui déçus par le début de quinquennat de leur champion.

Les premières salves furent tirées dès cet hiver, à l’occasion des mesures prises par le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, en matière d’immigration. « M. Macron, votre politique contredit l’humanisme que vous prônez ! », avaient dénoncé, dans une tribune publiée par Le Monde le 16 janvier, Thierry Pech et Lionel Zinsou, directeur général et président de Terra Nova, Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde, et – déjà – M. Pisani-Ferry, tous pourtant soutiens actifs de M. Macron durant la campagne. Le Prix Nobel de littérature Jean-Marie Gustave Le Clézio, que le président de la République aimait citer dans ses discours, avait aussi fait part de sa défiance sur ce sujet.

Lire aussi :   La note confidentielle de trois fidèles de Macron pour un rééquilibrage social

La façon dont le chef de l’Etat traite les corps intermédiaires, notamment les partenaires sociaux, heurte également certains rocardiens, qui voyaient dans Emmanuel Macron l’héritier de l’homme de la deuxième gauche. Ces dernières semaines, en privé mais aussi en public, Jean-Paul Huchon, l’ex-président de la région Ile-de-France, ou Pierre Pringuet, ancien responsable de l’association patronale AFEP, ont fait part de leur désappointement face à la verticalité assumée par le chef de l’Etat. L’écologiste Corinne Lepage, qui fut membre du comité politique d’En marche ! avant de s’éloigner du mouvement, a même publié un livre sur le sujet, A bout de confiance (Autrement, 2017).

D’autres se disent enfin décontenancés par les sorties dans les médias des ministres de Bercy Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin, soulignant notamment leur obsession de la réduction des déficits, très éloignée à leurs yeux du projet de « transformation » prôné par M. Macron. « C’est dur, on voit bien qu’ils n’ont pas participé au programme quand ils font certaines déclarations. On se demande même s’ils l’ont lu… », s’interroge l’un d’eux.

 

https://abonnes.lemonde.fr/emmanuel-macron/article/2018/06/09/ces-fideles-historiques-decus-par-l-an-i-du-quinquennat_5312104_5008430.html

Supprimer le CIR serait une mauvaise idée je pense , mais il faudrait en revoir le contour . Le CIR est un bon moyen pour favoriser l’insertion des thésards dans un pays qui a beaucoup misé sur la recherche publique et sur laquelle nos boites se sont trop reposées . Mais une partie non négligeable est captée par des boites qui ne devraient pas en bénéficier. Ceci dit le ministère durcit considérablement d’annee en année ces conditions d’attribution , c’est mieux . Mais un SBA serait nettement plus efficace je pense . Que propose les économistes à la place ?

Macron à Bercy avait un peu pris la piste du SBA mais c’etait bien Trop timide .

 

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Membre, Posté(e)
asphodele Membre 404 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

Le centre opte le plus souvent pour la droite c'est un fait

Je remarque que lorsque Bayrou a opté pour Hollande cela a été suicidaire

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