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Eugène Delacroix (1798 - 1763) - L'Indomptable


January

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 62 252 messages
108ans‚ ©,
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Il aurait pu devenir l'homme d'un seul tableau, l'iconique Liberté guidant le peuple, présenté au public le 1er mai 1831. Mais Eugène Delacroix est beaucoup plus que cela...

Lui qui n'a vécu que par et pour la peinture a su tracer son chemin entre romantisme et orientalisme et ouvrir la voie à l'Art moderne. 

« La peinture me harcèle ! » disait-il. Nous allons voir qu'il ne pouvait mieux définir la toute-puissance de la force de création qui l'a toujours habité.

Eugène Delacroix, Tigre attaquant un cheval, 1826, Paris, musée du Louvre

 

Une jeunesse entre floréal et tragédies

Chez les Delacroix, l'arrivée du petit Eugène le 26 avril 1798 vient compléter une famille déjà comblée par la vie. Son père Charles Delacroix, ancien secrétaire de Turgot, incarne cette bourgeoisie qui prend le pouvoir en votant la mort de Louis XVI, avant de devenir ministre sous le Directoire puis préfet.

La mère est une femme du monde accomplie qui, à près de quarante ans, ne s'attendait certainement pas à cet heureux événement. Deux parcours singuliers !

Ajoutons à ce couple l'ombre du diable boiteux en la personne de Talleyrand, un proche (très proche !) de la famille... A-t-il pris la place de Charles, victime d'une tumeur empêchant toute procréation, dans le lit conjugal quelques mois avant l'arrivée d'Eugène ? Les experts en histoires d'alcôve en discutent encore.

Toujours est-il que c'est une famille heureuse qui passe de Marseille à Bordeaux où l'enfant grandit dans le raffinement des préfectures jusqu'à ce qu'en 1805 la mort prématurée du père vienne détruire cet enchantement. C'est le début d'un deuil sans fin : deux ans plus tard, c'est Henri, le frère aîné, qui est tué lors de la bataille de Friedland.

Le Rastignac de la peinture

En 1814, le sort frappe de nouveau avec la mort de la mère tant aimée, celle qui avait su donner à Eugène le goût des belles choses et des belles manières, forgeant sans le savoir un des dandys les plus célébrés de Paris.

On doit désormais faire payer sa pension à Eugène qui souffre de devoir porter chemises usées et souliers abîmés alors qu'il ne rêve que d'acquérir un peu de gloire comme son frère Charles-Henri, soldat d'Empire et futur général.

Heureusement, à sa sortie du lycée en 1815, il peut compter sur deux talents pour décider de sa vocation future : la musique et le dessin.

Dès octobre, il s'inscrit dans l'atelier du néoclassique Pierre Narcisse Guérin. Il y rencontre Théodore Géricault qui, dit-on, lui demande de poser comme modèle pour un des cannibales mourants de son Radeau de la Méduse. Mais faire le cadavre ne nourrit pas. Après quelques œuvres de commande, l'apprenti artiste se lance donc dans un projet d'envergure censé lui apporter gloire et argent : réaliser une œuvre pour le prochain Salon de 1822.

Ce 24 avril 1822, tout ce que la France compte d'amateurs et experts en Art se pressent au musée du Louvre pour assister à l'inauguration du Salon. Delacroix parvient à faire remarquer parmi 1378 tableaux son Dante et Virgile aux Enfers (rebaptisé La Barque de Dante) qu'il a peint en moins de trois mois.

Eugène Delacroix, La Barque de Dante, 1822, Paris, musée du Louvre

 

Suite : https://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=2405&ID_dossier=39

 

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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
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Il fut le premier peintre à se pencher sur la photographie.

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Membre, 52ans Posté(e)
CAL26 Membre 7 734 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Et au final, il est mort 35 ans avant sa naissance. Un vrai rebelle.

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  • 2 semaines après...
Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
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Le 23/05/2018 à 00:27, CAL26 a dit :

Et au final, il est mort 35 ans avant sa naissance. Un vrai rebelle.

J'allais te demander : précise ! Mais en relisant le titre j'ai pigé ! Pas grave on a rectifié !

Delacroix... je ne sais pas comment dire ; c'est comme Goya : pour nous, qui avons vu la peinture du XXème siècle, ils garde un côté classique puisque figuratif, mais on sent qu'il y a autre chose. Bien que différemment, c'est le même effet d'ensemble que chez Léonard de Vinci : On sent qu'il y a autre chose... C'est différent de Miquel Ange qui est extraordinaire, mais où "tout est là".  Vous voyez ce que je veux dire ? Ou je me trompe ?

Le Gréco, c'est pareil : y'a autre chose... mais bizarrement : "trop autre chose" et ça en devient maniéré, téléphoné !...

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