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L'introspection est-elle utopique ?

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Jedino

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 748 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 22/04/2018 à 11:25, Sittelle a dit :

Pourquoi ton post ne s adresse t il qu'à Jedino ?

1- Il m'a semblé, qu'il est le seul à attendre que l'on parle de son sujet: les limites ou failles de l'introspection, et dans mon cas, plutôt sa réfutation.

2- Étant donné, que les autres intervenants discutent de tout, sauf de la problématique.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 748 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 19 heures, zera a dit :

 

Je me demande justement s'il peut-être facile de changer en profondeur ? car l'introspection nous permet de voir ce que nous croyons être à ce moment précis mais est-ce bien cela ? Et si notre regard, notre croyance profonde change l'année suivante... ?

L'introspection est un moyen de se découvrir et de se connaitre, mais cela ne va pas de pair avec le changement, c'en est une autre étape, qui n'est pas incluse dans la démarche introspective. Un peu comme il y a la recherche fondamentale d'un côté, et puis les applications pratiques de l'autre, même si il y a des corrélations entre les deux, les deux activités sont disjointes, surtout la première vis-à-vis de la seconde.

Changer en profondeur, je n'y crois pas, au mieux on trouve un moyen d'harmoniser qui l'on est, une fois que l'on a fait la lumière sur nous-même, avec notre environnement, comme si, on était capable de faire en sorte que les engrenages s'emboitent les uns dans les autres, certains viennent de nous, et d'autres de l'extérieur, donnant un système bien huilé.

 

Dans le mesure où je ne pense pas que notre noyau soit transmutable, si notre regard semble changer, c'est soit que nous avons mal vu la première fois, et c'est fort probable, soit que les conditions ne sont plus exactement les mêmes, parfois un détail change foncièrement notre point de vue, notre analyse, notre interprétation ( comme une recette de cuisine par exemple, un ingrédient en plus ou en moins, ou l'ordre des opérations est différent, et le résultat aussi ). Toutefois, une fois que l'on a mis la main sur un élément irréductible, il a peu de chance d'être revu et corrigé par la suite, par exemple, reconnaitre que l'on n'est pas le héro des films, que notre bravoure est très limitée, que la peur est omniprésente, qu'on risque grandement de ne pas être en mesure de sauver ses enfants en cas d'avarie majeure, notre bien le plus précieux pourtant, et bien, ce n'est pas une chose que l'on révise par la suite, une fois ce constat fait, il en reste à ce qu'il était, à chaque visite il a le même visage, implacablement triste, négatif, cru ou péjoratif en total opposition avec nos aspirations ou fantasmes sociétaux, il ne peut plus coïncider avec notre naïveté première, notre déni d'antan.      

 

Il y a 19 heures, zera a dit :

Sommes-nous vraiment celui que nous croyons être ? 

C'est tout l'intérêt de l'inspection intérieure, se voir tel que l'on est, et non tel que d'autres voudraient nous voir, ou tel que l'on aimerait être et que l'on s'efforce de montrer ou jouer aux yeux de tous. Nous sommes tous des comédiens, et ce depuis notre enfance, nous devons donc remonter le fil de notre développement, en revenir aux couches les plus profondes, les plus enfouies, celles qui tirent encore les ficelles ou qui tentent de le faire sous un ramassis d'encombrants qui n'est pas nous, mais qui sont venus recouvrir et s'échouer petit à petit sur notre délicate mécanique, pervertissant son fonctionnement.

 

Il y a 19 heures, zera a dit :

oui, cela arrive. Il arrive aussi que nous ne reconnaissons plus cette personne peut-être qu'elle n'était pas authentique au départ ou justement après une envie de devenir quelqu'un d'autre... C'est sûrement une histoire de masque car en cherchant bien au fond la personne est la même. Ce sont les comportements, un effet d'adaptation qui a pu changer. 

Oui.

Il y a quand même quelques exceptions lorsque les personnes frisent la mort - ou quelque chose de cet acabit -, il arrive que cela les fasse renouer brutalement avec une part d'eux-même qu'ils avaient " oublié " pour ainsi dire. Ils se reconnectent avec leurs sentiments intérieurs, ce qu'ils ressentent eux, et tentent d'en être en phase avec le monde réel, et cette fois avec plus de clarté, de facilité et d'efficience. 

 

Il y a 19 heures, zera a dit :

 

Chacune de nos actions révèle une partie de nous. Nous n'avons pas toujours toutes les ficelles. La part d'inconnu de soi fait parti de l'équation... C'est une certaine forme de lâcher prise. C'est un équilibre entre le conscient et l'inconscient, les ressentis , les émotions que l'on ne gère pas du tout mais que l'on peut choisir d'exprimer de façon respectueuse pour tous. 

On peut aussi se focaliser, sur les points les plus cruciaux, et remettre à plus tard ceux de seconde importance, et ainsi de suite. Nous ne saurons pas tout, certes, il restera des parts d'ombre, et nous apprendrons à vivre avec, à tolérer quelques inconnues, comme tu le dis. Néanmoins, il me parait nécessaire de connaitre les principales caractéristiques de notre vraie personnalité, nos peurs, nos forces et nos sensibilités, est une première étape quasi indispensable si l'on veut agir sans remord et sans regret: battre son enfant, tromper sa compagne, trahir une confiance, tuer une personne sur ordre, défendre au péril de sa vie la chair de sa chair, être tétanisé par la peur de ceci ou cela, manipuler les autres, etc... Toutes ces choses, sont à voir telles qu'elles apparaissent en nous, telles qu'elles se donnent à voir brutalement, sans maquillage, sans déformation, sans travestissement atténuatif ou enjôleur, comment on se positionne naturellement dans ce type de situation ou action, suivant les circonstances, les conditions. 

C'est déjà et avant tout savoir pour soi-même, qui l'on est véritablement, sans se soucier si c'est bien, beau, noble ou l'inverse, ensuite une fois que l'on sait, on compose avec la réalité extérieure, on s'adapte sans se renier, on cherche des remèdes si on ne les trouve pas seul, auprès de personnes que l'on estime, dans des livres, chez des spécialistes.

 

Il y a 19 heures, zera a dit :

Je parle de lâcher prise mais au contraire, il peut aussi être question d'emprise.

Je parlerais plus volontiers de tolérance ou d'endurance parfois, il me parait peu envisageable de devenir insensible ce à quoi on est particulièrement réceptif, de laisser-faire alors que ça nous révulse au plus haut point, cela ne peut donc concerner que des choses de menues importances, ou alors on sombre dans la dénégation, on fait l'autruche, on détourne la tête, ce n'est plus du lâcher-prise mais de l'hypocrisie.

Un seul exemple, je ne supporte pas que l'on violente des enfants ou que l'on viole les femmes, il ne peut donc y avoir aucun lâcher-prise dans de telles affaires, c'est immonde et ignoble, mais c'est pourtant la triste réalité de beaucoup de personnes malheureusement actuelles ou passées, la seule piste envisageable, c'est que cela cesse, pour avoir l'esprit en paix !

 

Il y a 19 heures, zera a dit :

L'introspection est la manière dont nous voulons comprendre pourquoi nous réagissons, ressentons les choses d'une manière ou d'une autre dans un soucis de confort, de mieux être pour peut-être ensuite agir de manière plus adapter.

Disons que l'action est la suite " logique " de la compréhension, car si l'on sait mais que l'on n'agit pas en conséquence ou comme si nous ne savions pas, cela reviendrait à ne pas savoir. 

Quoiqu'il y a des situations que l'on ne vit pas ( être parent, gravement malade ou sous un coup de foudre ), que l'on ne souhaite pas vivre ( la tromperie, la trahison, la misère, la famine, la guerre ou la torture ) ou qu'on ne vivra jamais ( vivre sur une autre planète, dans une autre strate sociale ou une autre époque révolue ), et pourtant on y aura songé plus ou moins, presque préparé mentalement !

 

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 912 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, deja-utilise a dit :

1- Il m'a semblé, qu'il est le seul à attendre que l'on parle de son sujet: les limites ou failles de l'introspection, et dans mon cas, plutôt sa réfutation.

2- Étant donné, que les autres intervenants discutent de tout, sauf de la problématique.

Tu es dur ! On parle autour !...

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Membre, Biscotte, 38ans Posté(e)
zera Membre 6 818 messages
38ans‚ Biscotte,
Posté(e)

J'ai envie de partager cette conférence ici puis que l'on parle de rôle et d'introspection. Qui sommes-nous vraiment ?

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 748 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 24/04/2018 à 23:01, zera a dit :

J'ai envie de partager cette conférence ici puis que l'on parle de rôle et d'introspection. Qui sommes-nous vraiment ?

Un prêté pour un rendu:

Nous rejoignons là par un autre chemin Arnold Beisser et son énoncé sur le paradoxe du changement : « le changement apparaît lorsqu’un sujet devient ce qu’il est, non lorsqu’il essaie de devenir ce qu’il n’est pas »...

https://www.cairn.info/revue-gestalt-2005-2-page-165.htm

;)

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
Le 24/04/2018 à 23:01, zera a dit :

J'ai envie de partager cette conférence ici puis que l'on parle de rôle et d'introspection. Qui sommes-nous vraiment ?

 

J'aime beaucoup lire Gounelle, en plus !Merci.

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, deja-utilise a dit :

Un prêté pour un rendu:

Nous rejoignons là par un autre chemin Arnold Beisser et son énoncé sur le paradoxe du changement : « le changement apparaît lorsqu’un sujet devient ce qu’il est, non lorsqu’il essaie de devenir ce qu’il n’est pas »...

https://www.cairn.info/revue-gestalt-2005-2-page-165.htm

;)

C'est ce que j'essaie d'expliquer, l'introspection est une tentative de decouvrir ce qu'on est. Hors ce qu'on est, on l'est deja, même si face au principe de réalité et à nos exigences inconscientes nous nous adaptons comme nous pouvons en refoulant des pans entiers de soi, en cédant sur notre désir d'être au profit d'un fonctionnement que l'Autre nous impose.

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