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Elements de réflexions sur la question juive

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aliochaverkiev

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tison2feu Membre 3 032 messages
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Le 20/11/2018 à 00:33, aliochaverkiev a dit :

A verser au dossier (extraits de la lettre)

Lettre 44

 

17 novembre 2018

 

Samuel,

 

 

Les relations entre les Romains et les Juifs désormais installés en Galilée furent assurées par le chef du Sanhédrin, le Nassi, ou encore le Patriarche. Les Romains autorisèrent le Patriarche à collecter des taxes pour les institutions juives, à nommer des juges pour les tribunaux juifs et à envoyer des émissaires dans les communautés de la diaspora. La cohabitation avec les Romains se stabilisa. Les Juifs restaient libres de pratiquer leur religion.

 

Tout changea avec la conversion de l’empereur Constantin le Grand au christianisme. On date en général la conversion de Constantin en 313 mais il ne fut baptisé qu’en 337, juste avant sa mort. Cette conversion entraîna dans les années qui suivirent sa mort la première politique antijuive de l’histoire.

 

La Rome préchrétienne était rentrée certes en opposition contre les Judéens, mais ce ne fut pas pour des raisons religieuses, ce fut pour des raisons politiques. C’est la volonté d’accéder à l’indépendance politique qui entraîna les Juifs dans les guerres de 66-70 et de 132-135. Concernant le judaïsme lui-même Rome accepta toujours cette religion. Dans l’empire les Juifs jouissaient de l’égalité des droits. Ils pouvaient être exécuteurs testamentaires, contracter avec des Romains ou des Romaines des mariages légaux, exercer des fonctions de tutelle, occuper des fonctions publiques.

 

Disposant maintenant de la puissance civile l’Église chrétienne mit en œuvre son projet : convertir tous les hommes. Ainsi pour la première fois dans l’histoire s’installa une idéologie totalitaire visant à contraindre les esprits. Pour les chrétiens donc tous devaient se convertirent ou bien accepter les conséquences de leur refus : marginalisation sociale puis persécutions. Mais pour les Juifs Dieu est un et indivisible : Jésus ne peut pas être le fils de Dieu. Aussi résistèrent-ils à la conversion. Ils devaient payer chèrement le prix de leur résistance.

 

Les chrétiens maintenant dominants s’en prirent aussitôt aux Juifs.

Pour saint Augustin (350-433) et les Pères de l’Église la destruction du Temple et la dispersion des Juifs sont la preuve que Dieu a choisi les chrétiens contre les Juifs. Marqués au front du signe de Caïn pour leur meurtre du Christ, ils ne doivent toutefois pas être tués car les Juifs doivent être présents partout où se trouvent les chrétiens afin de témoigner de la réalité de la Passion de Jésus et de témoigner de la réalité des textes sacrés. L’évêque d’Hippone (saint Augustin) écrira : « Les juifs sont nos libraires. Ils ressemblent à ces serviteurs qui portent des livres derrière leurs maîtres : ceux-ci les lisent à leur profit, ceux-là les portent sans autre bénéfice que la fatigue d’en être chargés. Tel est l’opprobre infligé aux Juifs ». Il s’agit de dégrader moralement les Juifs et de les déposséder de leur patrimoine (l’ancien testament).

 

Immédiatement après la conversion de Constantin la Palestine va être le théâtre d’affrontements entre Juifs et chrétiens. Pour ces derniers la Palestine est maintenant la Terre Sainte, ils enterrent ainsi le mythe de la Terre Promise cher aux Hébreux. Ils vont entreprendre d’occuper la Judée. Dès 326 la reine Hélène, la mère de Constantin, aidée par Macaire, évêque d’Aelia Capitolina (ancienne Jérusalem) va identifier le Saint-Sépulcre (endroit présumé de l’ensevelissement de Jésus) où elle fait construire une basilique. Puis elle fait bâtir l’église de l’Ascension sur le mont des Oliviers, la basilique de la nativité à Bethléem et l’église de Mamré à Hébron à l’endroit supposé où Abraham a enterré Sarah. Elle couvre la Palestine de monastères, d’églises et d’auberges pour pèlerins chrétiens. Les Juifs sont relégués en Galilée mais ils sont autorisés à venir une fois par an, le 9 Ab, au pied du mur des Lamentations pour commémorer la destruction du Temple. Occasion pour les chrétiens, comme l’explique un haut dignitaire, de constater de leurs propres yeux combien par son apparence pitoyable « Cet assemblage de femelles décrépites et de vieillards ployant sous le poids des ans et des haillons démontre toute la colère du Seigneur contre ceux qui autrefois achetèrent le sang du Christ et achètent désormais leurs propres pleurs alors que le joug du Seigneur resplendit, que sa Résurrection brille, et que du mont des Oliviers l’étendard de Sa Croix étincelle »

 

 

 

La fonction du Patriarcat (le Nassi) s’affaiblit. Lorsque le patriarche Gamaliel VI meurt en 425 l’Empereur d’Orient Théodose II (408-450) refuse que soit nommé un successeur. C’est la fin du patriarcat. Ainsi la communauté juive de Palestine, installée en Galilée ne va plus avoir qu’une importance secondaire. Le devenir des Juifs sera désormais celui des Juifs des communautés de la diaspora situées hors Palestine. Les chrétiens vont devenir majoritaires en Palestine.

 

En 438 Théodose II promulgue un code qui fixe la condition des Juifs. Ils sont assimilés aux hérétiques et aux païens mais ils gardent le droit de pratiquer leur religion. Ce code jette les premières bases légales du statut d’infériorité des Juifs par rapport aux chrétiens. Le patriarcat est aboli, il est interdit aux Juifs de se marier avec une chrétienne, ils ne peuvent pas construire de nouvelles synagogues et ils ne peuvent remplir aucune fonction d’autorité sur les chrétiens.

 

 

Voilà qui semble bien plus fouillé par rapport à l'une des analyses précédentes qui prenait comme point de départ la période des Wisigoths en Espagne, sans tenir compte de réalités plus anciennes qu'il convenait de rappeler. 

Comme ce travail a l'inconvénient malgré tout de ne jamais être référencé, je me permets de mentionner au moins le nom de Capucine Nemo-Pekelman dont les recherches portent principalement sur l’histoire juridique des juifs aux époques tardo-antique et médiévale. Elle est l'auteure d'une étude très détaillée intitulé "Le législateur chrétien a-t-il persécuté les juifs ? : Empire romain, IVe-Ve siècles" (25 p. 2012), où elle commence d'abord par s'interroger sur les conditions dans lesquelles on peut parler à bon droit d’une législation persécutrice.

Disponible gratuitement https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00711056/document

 

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Annalevine Membre 3 528 messages
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Correspondance 6-1

31 mars2020

Samuel,

Tu t’interroges sur l’antisémitisme. Maintenant que nous avons étudié ensemble l’histoire des Hébreux depuis l’époque d’Abraham jusqu’au XVII siècle nous pouvons explorer diverses pistes.

Nous explorerons la question de l’antisémitisme telle qu’elle existait au XVII siècle avant que n’arrivent les théories raciales exposées à partir du XVIII siècle en Europe continentale et qui culminèrent en Allemagne au XX siècle avec l’avènement des nazis.

Bien sûr nous ne parlerons pas ici des luttes de territoire ni des luttes de pouvoir au sein d’une même civilisation entre peuples étrangers les uns aux autres. Ces guerres furent parfois épouvantables, elles ont même pu donner lieu à des génocides mais elles ne ressortissent pas à l’antisémitisme.

Historiquement, l’antisémitisme fut précédé par l’antijudaïsme. L’antijudaïsme c’est la guerre contre la religion judéenne. Cet antijudaïsme finira par se transformer en antisémitisme. Nous allons d’abord suivre le développement de l’antijudaïsme pour comprendre ensuite comment advint l’antisémitisme et même pour comprendre ce que peut bien signifier ce mot : antisémitisme.

L’antijudaïsme, c’est clair : c’est l’opposition à la religion juive.

Le fait que les Hébreux furent réduits à l’esclavage dans l’ancienne Égypte ne résulta pas de leur religion mais de leur appartenance à un peuple, à une communauté spécifique. Les Égyptiens ne s’attaquèrent pas à la religion des Hébreux, ils s’attaquèrent aux Hébreux quand ceux-ci refusèrent de travailler pour eux.

Les Romains ne firent pas la guerre aux Hébreux en raison de leur religion mais en raison de la volonté de ces derniers de recouvrer l’indépendance politique et territoriale en Israël.

C’est l’avènement du christianisme et sa reconnaissance comme religion de l’Empire romain qui inaugura l’antijudaïsme. Constantin le Grand, le dernier empereur à avoir réussi à maintenir l’unité de l’Empire romain se convertit au christianisme en 313 après l’E.C. (il fut baptisé en 337).

Avant cette conversion les relations entre les Romains et les juifs s’étaient stabilisées malgré les guerres destructrices des années 66-70 et 132-135. Réfugiés en Galilée les juifs pratiquaient librement leur culte sans être inquiétés. Simplement les Romains ne voulaient plus les voir à Jérusalem tant cette ville réveillait chez les Hébreux le désir constant de recouvrer leur indépendance territoriale. David avait conquis Jérusalem en l’an mille avant l’E.C. c’était la capitale historique des Hébreux.

Tout changea avec la conversion de Constantin. Disposant désormais de la puissance civile l’Église chrétienne mit en œuvre son projet : convertir tous les hommes. Cette conversion était nécessaire dans leur esprit. En effet dans la mythologie chrétienne le retour sur Terre du Christ-roi (le retour de Jésus, le retour du Messie) était conditionné par le triomphe du christianisme dans le monde. Les juifs devaient aussi être convertis et c’était d’ailleurs le signe annonciateur du retour du Messie : leur conversion.

Passons outre cette mythologie et essayons de comprendre pourquoi les chrétiens eurent d’emblée un problème avec les juifs.

Le fondement de la religion chrétienne est la Torah, plus précisément les deux premiers livres, la genèse et l’exode, et plus précisément encore, ce fondement est aussi celui de la religion mosaïque : il existe un seul Dieu, il existe les tables de la loi (le décalogue). Bien sûr il y eut ensuite Jésus mais tout commence quand même avec le monothéisme et le décalogue, tous deux pensés par ...les Hébreux, non par les chrétiens.

Or les chrétiens se veulent les héritiers légitimes de Dieu. Ils viennent accomplir la Parole originelle de Dieu, celle qu’il grava en lettres de feu sur les tables de la loi. Pour eux la Parole divine trouve son développement et son apothéose dans la parole de Jésus, fils de Dieu. La parole de Dieu s’achève dans l’Évangile. Dieu n’est plus seulement le Dieu des juifs Dieu a étendu son alliance des Hébreux aux chrétiens. Après la première alliance nouée entre les Hébreux et Dieu, alliance scellée par Abraham (signifiée par la circoncision), surgit la seconde alliance qui dépasse la première, seconde alliance scellée par Jésus, alliance étendue à tous les hommes et non plus aux seuls Hébreux. Les juifs devaient logiquement devenir chrétiens puisque le christianisme est l’accomplissement du judaïsme.

Aujourd’hui tu peux penser que tout cela n’est pas très important avec ton regard jeté depuis l’an 2020. Mais à l’époque toute cette mythologie est pensée comme étant l’exacte vérité, l’exacte réalité. A cette époque le monde occidental dominant au sens large (tout le pourtour méditerranéen) croyait en Dieu. C’était même plus qu’une croyance, c’était une certitude : Dieu existait tout autant qu’existait le soleil. Non seulement tout le monde croyait en Dieu mais tout le monde craignait Dieu. Dieu était l’ équivalent d’un Père tout puissant, qui avait droit de vie ou de mort sur ses enfants. L’athéisme n’existait pas. En plus il n’ y avait qu’un Dieu. Il ne pouvait pas y avoir un dieu pour ceux-ci et un dieu pour ceux-là. Dieu était unique, sa Volonté était une. Impossible de se partager Dieu, sinon à le rendre multiple. Dieu devait donc choisir les siens. Pour les chrétiens Dieu les avait choisis, eux, il avait abandonné les juifs, car ceux-ci n’avaient pas reconnu Jésus comme étant son fils.

Quand les chrétiens prirent le pouvoir temporel, ils attendirent que les juifs se convertissent ou qu’ils renoncent à se réclamer de Dieu. Mais les juifs ne se convertirent pas. En fait ils ne s’intéressaient guère aux chrétiens. Pour eux il s’agissait de simples païens qui certes se réclamaient du même Dieu qu’eux, mais ils n’en prenaient pas ombrage, ils laissaient dire.

Les chrétiens étaient furieux. Pour eux Dieu les avaient choisis, Dieu ne pouvait pas continuer de choisir les Hébreux. Les Hébreux n’avaient plus aucun droit de se réclamer de Dieu, ils étaient illégitimes. Ils devaient se taire, disparaître en tant que juifs ou se convertir pour avoir le droit de se réclamer de Dieu et des Écritures de l’Ancien Testament.

(A suivre)

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
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Le 02/04/2018 à 09:41, aliochaverkiev a dit :

La "réflexion sur la question juive" est un sujet que je ne peux placer qu'en rayon philosophie. Je pense notamment à l'ouvrage de Sartre mais aussi à tant d'autres réflexions. Il ne s'agit pas ici d'une réflexion sur la religion juive  mais d'une réflexion sur les rapports entre les juifs et les non-juifs.

Si je peux avoir quelques connaissances personnelles sur les rapports entre juifs et non-juifs en Europe je n'en ai pas sur les rapports entre juifs et non-juifs dans les pays musulmans et plus précisément entre juifs et arabes musulmans du Maghreb.

Cette réflexion je la mène en vue d'une transmission et d'une explication au bénéfice d'un ado, juif,  qui m'interroge "pourquoi l'antisémitisme ?".

Répondre à cette question oblige à écouter aussi celles et ceux qui éprouvent une passion hostile contre les juifs.

C'est difficile de mener une telle enquête dans un pays d'origine catholique qui culpabilise d'abord la pensée bien plus qu'elle ne réprime l'action, sachant que dans la culture juive : c'est l'action qui doit être jugée avant de juger la pensée.

En réprimant la pensée mauvaise les Européens d'origine catholique ne font que refouler le ressentiment contre les juifs. Ils aggravent le problème. Nier la pensée du "méchant" ne la supprime pas, elle ne fait que l'exaspérer.

 

Dans un premier temps, en pensant à cette question, je me suis évidemment rangé sous la convention. L'antisémitisme est d'abord religieux, puis social, puis racial, etc. Sauf que je n'y vois rien qui soit convaincant. Sortir des explications rabâchées et conventionnelles est impératif.

 

Pour le moment je dispose donc de mon sentiment, de mon expérience. J'ai feuilleté le livre du premier "négateur" des juifs, Hitler. Il est nécessaire de connaître la pensée de son ennemi. Ce que j'ai découvert dans Mein Kampf m'a surpris. Ce n'était pas une diatribe primaire et usuelle contre la religion, c'était bien une attaque en règle contre les juifs en tant que peuple. Du coup j'ai découvert que cette négation des juifs en tant que peuple est aussi les fait des Français. Il y a bien une analogie. Même si les conséquences tirées par les deux nations, allemande et française, ne sont pas les mêmes. L'Allemagne nazie veut extirper les juifs de son territoire, les Français veulent les assimiler.  Différence de taille bien sûr.

Mais on en revient à cette analogie : la volonté de détruire ou de nier chez les juifs le sentiment qu'ils forment un peuple.

Cela oblige à aller voir d'où vient ce sentiment que les juifs forment entre eux : "nous sommes un peuple". 

Il me faut me semble-t-il remonter dans l'histoire.

Je n'en suis qu'aux suppositions, je n'en suis qu'à l'élaboration d'une pensée.

C'est un travail philosophique si philosopher ce n'est pas seulement réfléchir pour soi, mais aussi réfléchir sur les problèmes du monde.

 

Bonjour,

Discuter du peuple juif est toujours délicat compte tenu de la charge historique et d’une actualité sous tension.

Est-il possible d’offrir une définition approximative de l’âme juive sans tomber dans l’essentialisme ?

Je dirais que, majoritairement, le peuple juif se caractérise par sa qualité d’éveil, et moindrement par sa qualité motrice.

En effet, il est aisé de constater que de nombreux juifs occupent une fonction relative à la cognition, à la décision, et à la représentation, plutôt qu’à l’industrie et à l’ouvrage.

Cette qualité d’éveil exceptionnelle peut même nous renseigner sur la nature première du Dieu monothéiste.

Mais essentialiser cet éveil serait erroné :

Il y a des juifs de gauche, de droite, des juifs croyants, non croyants, ils occupent l’ensemble des spectres intellectuels avec des préférences marginales.

Culturellement, les juifs sont des symbiotes infiniment adaptables à leur culture hôtesse, et génétiquement le peuple juif n’est plus une race homogène depuis des millénaires de brassage.

Cela peut signifier que l’ontogénèse si particulière de l’esprit juif s’opère par la suggestion collective.

 

L’argument du déicide juif envers Jésus Christ n’étant qu’une surinterprétation malhonnête de l’histoire, je suis certain que cette lecture trompeuse n’intéresse ni les théologiens ni les fidèles.

L’antisémitisme que vous dénoncez est pour moi du même ordre que l’anti-intellectualisme, l’anti-américanisme, l’homophobie, l’antiélitisme : voilà une liste symptomatique que l’on pourrait interpréter comme la quinte-flush de la loose.

 L’antisémitisme se manifeste souvent comme une revanche, aveugle, je dis « aveugle » parce que la plupart des antisémites ne connaissent aucun juif.

Et le fantasme complotiste peut être un bon moyen d’objectiver son échec personnel en vue d’un exorcisme protocolaire : « je n’ai pas été reconnu parce que l’ordre établi est indigne ».

L’histoire de l’antisémitisme européen a instillé à ses peuples un sentiment de honte, et un vœu de contrition collectif.

Mais pour combien de temps ? La honte collective a-t-elle une date de péremption, compte tenu de l’irresponsabilité et de l’ignorance des générations nouvelles ? Les vieux réflexes irrationnels peuvent-ils émerger à nouveaux ?

Le discours décomplexé semble parfois refaire surface, et la présence musulmane en Europe ne souffre pas du même complexe, car sa communauté n’a pas vécu la guerre de la même façon que nous.

Cordialement, Fraction

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
Posté(e)
il y a une heure, Fraction a dit :

Bonjour,

Discuter du peuple juif est toujours délicat compte tenu de la charge historique et d’une actualité sous tension.

Est-il possible d’offrir une définition approximative de l’âme juive sans tomber dans l’essentialisme ?

Je dirais que, majoritairement, le peuple juif se caractérise par sa qualité d’éveil, et moindrement par sa qualité motrice.

En effet, il est aisé de constater que de nombreux juifs occupent une fonction relative à la cognition, à la décision, et à la représentation, plutôt qu’à l’industrie et à l’ouvrage.

Cette qualité d’éveil exceptionnelle peut même nous renseigner sur la nature première du Dieu monothéiste.

Mais essentialiser cet éveil serait erroné :

Il y a des juifs de gauche, de droite, des juifs croyants, non croyants, ils occupent l’ensemble des spectres intellectuels avec des préférences marginales.

Culturellement, les juifs sont des symbiotes infiniment adaptables à leur culture hôtesse, et génétiquement le peuple juif n’est plus une race homogène depuis des millénaires de brassage.

Cela peut signifier que l’ontogénèse si particulière de l’esprit juif s’opère par la suggestion collective.

 

L’argument du déicide juif envers Jésus Christ n’étant qu’une surinterprétation malhonnête de l’histoire, je suis certain que cette lecture trompeuse n’intéresse ni les théologiens ni les fidèles.

L’antisémitisme que vous dénoncez est pour moi du même ordre que l’anti-intellectualisme, l’anti-américanisme, l’homophobie, l’antiélitisme : voilà une liste symptomatique que l’on pourrait interpréter comme la quinte-flush de la loose.

 L’antisémitisme se manifeste souvent comme une revanche, aveugle, je dis « aveugle » parce que la plupart des antisémites ne connaissent aucun juif.

Et le fantasme complotiste peut être un bon moyen d’objectiver son échec personnel en vue d’un exorcisme protocolaire : « je n’ai pas été reconnu parce que l’ordre établi est indigne ».

L’histoire de l’antisémitisme européen a instillé à ses peuples un sentiment de honte, et un vœu de contrition collectif.

Mais pour combien de temps ? La honte collective a-t-elle une date de péremption, compte tenu de l’irresponsabilité et de l’ignorance des générations nouvelles ? Les vieux réflexes irrationnels peuvent-ils émerger à nouveaux ?

Le discours décomplexé semble parfois refaire surface, et la présence musulmane en Europe ne souffre pas du même complexe, car sa communauté n’a pas vécu la guerre de la même façon que nous.

Cordialement, Fraction

Quand j’ai commencé à m'intéresser à la question juive je n’avais pas toutes les connaissances historiques que j’ai maintenant. Depuis que je connais l’histoire des juifs depuis Abraham jusqu’au XVII siècle ( je dois donc explorer encore trois siècles) je suis soufflé par cette histoire. Je me suis aussi aperçu qu’une majorité de juifs ne connaissaient pas eux mêmes leur histoire si bien que je les informe et que, parfois, le regard qu’ils portent sur eux change tant eux mêmes sont sidérés. Car cette histoire est sidérante. 

Mon épouse elle même apprend par mon intermédiaire sa propre histoire et les souvenirs lui reviennent. Et ses souvenirs sont là aussi sidérants. Il lui revient des souvenirs d’enfance quand, au Maroc, ses grands parents habitaient de part et d’autre d’une même rue. Une famille était dirigée par un juge rabbinique, l’autre par un kabbaliste. Les deux familles se regardaient en chiens de faïence. Le juge enseignait un judaïsme traditionnel enraciné dans la Loi et bien sûr il portait  haut le monothéisme, l’Eternel, la vie après la mort, etc. Le kabbaliste ignorait le juge et se gaussait de la vie après la mort, des sornettes selon lui, et même personne ne savait s’il portait le monothéisme car il ne mentionnait jamais le mot de Dieu ( ou ses appellations équivalentes puisque les juifs ne prononcent pas le mot de Dieu ). Le juge traitait le kabbaliste de « diable » avec je ne sais quel vocabulaire, et le kabbaliste snobait le juif o combien orthodoxe en le traitant d’ignare. Même leurs vêtements étaient différents. Le kabbaliste tranchait en s’habillant tout de noir, à la cosaque, avec un turban noir sur la tête et des sequins qui jouaient leur musique quand il chevauchait son cheval, noir.

L’orthodoxe doutait que le kabbaliste soit juif, le kabbaliste pensait que le juge était un juif imbécile. Pourtant tous deux étaient bien juifs pour les non juifs et ils furent traités l’un comme l’autre de la même façon quand les choses se gâtèrent.

Apres cela parler d’une d’essence juive paraît ardu. Qu’est ce qui constitue alors le concept de peuple juif ? Leur histoire. Leur fantastique histoire. Et une autre unité aussi : le respect des fêtes, au moins des fêtes essentielles, Pessah, le Grand pardon, et d’autres, qui sont en fait des commémorations historiques ou des recueillements toujours communautaires.

Avec les juifs émerge une autre conception de l’idée de peuple. Il ne s’agit pas d’un peuple uni par une communauté génétique, mais par une communauté mémorielle. 

Detrompez-vous : les qualités motrices des juifs sont avérées. D’un bout de la terre à l’autre ils explorent le monde, les uns accompagnent Cabral en commandant des navires de la flotte, les autres fondent un comptoir marchand au fin fond de la Chine. L’un d’entre eux conduit les troupes musulmanes à l’assaut des chrétiens jadis en Espagne, un autre commande les troupes de l’empereur chinois contre les mandchous.

Les uns conduisent la révolution bolchevique en Russie les autres fondent la relativité en Allemagne...

 

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Membre, 39ans Posté(e)
Tamar Hanna Membre 271 messages
Forumeur en herbe ‚ 39ans‚
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L'unité des juifs vient de leur capacité à respecter le sacré partout où ils passent. Il y a des juifs qui ne respectent pas forcément les fêtes rituelles et commémoratives, et pourtant ce sont de véritables juifs, parce que pour eux être juif est avant tout une histoire de coeur, une histoire d'amour pour un Dieu d'amour, une histoire de dépassement de soi-même pour quelque chose de plus grand que soi-même.

Le juif ne travaille pas pour lui-même, mais pour une oeuvre sacrée dont il fait partie. C'est un devoir sacré, un don qui fait de lui un être sacré.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
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il y a 46 minutes, Annalevine a dit :

Quand j’ai commencé à m'intéresser à la question juive je n’avais pas toutes les connaissances historiques que j’ai maintenant. Depuis que je connais l’histoire des juifs depuis Abraham jusqu’au XVII siècle ( je dois donc explorer encore trois siècles) je suis soufflé par cette histoire. Je me suis aussi aperçu qu’une majorité de juifs ne connaissaient pas eux mêmes leur histoire si bien que je les informe et que, parfois, le regard qu’ils portent sur eux change tant eux mêmes sont sidérés. Car cette histoire est sidérante. 

Mon épouse elle même apprend par mon intermédiaire sa propre histoire et les souvenirs lui reviennent. Et ses souvenirs sont là aussi sidérants. Il lui revient des souvenirs d’enfance quand, au Maroc, ses grands parents habitaient de part et d’autre d’une même rue. Une famille était dirigée par un juge rabbinique, l’autre par un kabbaliste. Les deux familles se regardaient en chiens de faïence. Le juge enseignait un judaïsme traditionnel enraciné dans la Loi et bien sûr il portait  haut le monothéisme, l’Eternel, la vie après la mort, etc. Le kabbaliste ignorait le juge et se gaussait de la vie après la mort, des sornettes selon lui, et même personne ne savait s’il portait le monothéisme car il ne mentionnait jamais le mot de Dieu ( ou ses appellations équivalentes puisque les juifs ne prononcent pas le mot de Dieu ). Le juge traitait le kabbaliste de « diable » avec je ne sais quel vocabulaire, et le kabbaliste snobait le juif o combien orthodoxe en le traitant d’ignare. Même leurs vêtements étaient différents. Le kabbaliste tranchait en s’habillant tout de noir, à la cosaque, avec un turban noir sur la tête et des sequins qui jouaient leur musique quand il chevauchait son cheval, noir.

L’orthodoxe doutait que le kabbaliste soit juif, le kabbaliste pensait que le juge était un juif imbécile. Pourtant tous deux étaient bien juifs pour les non juifs et ils furent traités l’un comme l’autre de la même façon quand les choses se gâtèrent.

Apres cela parler d’une d’essence juive paraît ardu. Qu’est ce qui constitue alors le concept de peuple juif ? Leur histoire. Leur fantastique histoire. Et une autre unité aussi : le respect des fêtes, au moins des fêtes essentielles, Pessah, le Grand pardon, et d’autres, qui sont en fait des commémorations historiques ou des recueillements toujours communautaires.

Avec les juifs émerge une autre conception de l’idée de peuple. Il ne s’agit pas d’un peuple uni par une communauté génétique, mais par une communauté mémorielle. 

Detrompez-vous : les qualités motrices des juifs sont avérées. D’un bout de la terre à l’autre ils explorent le monde, les uns accompagnent Cabral en commandant des navires de la flotte, les autres fondent un comptoir marchand au fin fond de la Chine. L’un d’entre eux conduit les troupes musulmanes à l’assaut des chrétiens jadis en Espagne, un autre commande les troupes de l’empereur chinois contre les mandchous.

Les uns conduisent la révolution bolchevique en Russie les autres fondent la relativité en Allemagne...

 

Bonjour,

Il y a même des juifs antisémites.

Voyez donc où va le monde.

Que Dieu ait un pouvoir exécutif incarné dans telle ou telle communauté est sans doute un moindre mal face à l’injustice de la Nature et l’ineptie de l’Histoire.

Le verbe de Dieu transite quasi-systématiquement par le verbe humain.

Encore faut-il que l’humain puisse être l’hôte et le véhicule de ce verbe.

Cordialement, Fraction

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Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 7 heures, Fraction a dit :

Bonjour,

Il y a même des juifs antisémites.

Voyez donc où va le monde.

Que Dieu ait un pouvoir exécutif incarné dans telle ou telle communauté est sans doute un moindre mal face à l’injustice de la Nature et l’ineptie de l’Histoire.

Le verbe de Dieu transite quasi-systématiquement par le verbe humain.

Encore faut-il que l’humain puisse être l’hôte et le véhicule de ce verbe.

Cordialement, Fraction

Ce n'est ni à cause de l'histoire, ni à cause de la nature car chaque existence a son origine, sa nature, son inexistence. mais à cause du mal qui lui aussi son existence provient de son inexistence.

Ce qui fait que chaque existence ayant chacune sa propre inexistence dont elle provient, alors toutes les existences sont indépendantes les unes des autres et elles interagissent entre elles, seule dépendance, avec l'existence tout aussi indépendante soi du mal, soi du bien.

La place de dieu peut parfois poser problème car si on provient tous de dieu et non pas chacun de sa propre inexistence, on se retrouve dans l'incompréhension du pourquoi dieu créant le bien a aussi créé le mal.

Alors que le mal comme le bien se sont créés par eux mêmes de leur propre inexistence.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
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il y a 9 minutes, Boutetractyxreqs a dit :

Ce n'est ni à cause de l'histoire, ni à cause de la nature car chaque existence a son origine, sa nature, son inexistence. mais à cause du mal qui lui aussi son existence provient de son inexistence.

Ce qui fait que chaque existence ayant chacune sa propre inexistence dont elle provient, alors toutes les existences sont indépendantes les unes des autres et elles interagissent entre elles, seule dépendance, avec l'existence tout aussi indépendante soi du mal, soi du bien.

La place de dieu peut parfois poser problème car si on provient tous de dieu et non pas chacun de sa propre inexistence, on se retrouve dans l'incompréhension du pourquoi dieu créant le bien a aussi créé le mal.

Alors que le mal comme le bien se sont créés par eux mêmes de leur propre inexistence.

Le Bien absolu est générateur d'un mal relatif.

Devons-nous nous éveiller et nous discipliner à cette réalité culturellement et moralement compromettante, ou devons-nous rester innocents et laisser faire la nature ?

La Nature enchaîne les bêtises, mais elle est géniale lorsqu'elle n'a pas le choix.

Le rôle du scientifique et de l'industriel est alors de mettre la nature au pied du mur, et de lui extirper son pouvoir bénéfique.

La pharmaceutique jouit d'un effet placebo systématique : les placebos sont crédibles a priori, et les médicaments sont crédibles a posteriori.

Mais jusqu'où et jusqu'à quand cette illusion durera ?

Devons-nous nous résoudre à la fatalité infantilisante de l'illusion, ou devons-nous nous affranchir de cette illusion pour mieux appréhender notre réalité si spéculative ?

Cordialement, Fraction

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
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il y a une heure, Fraction a dit :

Le Bien absolu est générateur d'un mal relatif.

 

 Le bien n'a rien à voir avec le mal. Par exemple je sais que le mal c'est le mal, donc tout est bien sauf parfois le mal qui rend les bienheureux malheureux qui parfois malheureux font du mal, mais je sais que cela ne vient pas d'eux car je sais que le mal s'est créé lui même, personne n'est responsable.

Ce n'est pas un dieu un peu pervers qui trouve raison au mal. Mais le mal pervers qui trouve sa raison tout seul.

Tu ne peux pas dire c'est mon dieu qui m'a créé dans les religions monotheistes parce que c'est chacun le même dieu. Donc si on s'y réfère on se réfère aussi au mal qu'il crée donc quelque part on se réfère à un pervers. Parce que celui qui crée le bien ne peut pas créé le mal.

C'est pourquoi le mal s'est créé tout seul. Comme tout. Et si chaque être se créé il n'y a pas de place pour un créateur unique.

Modifié par Boutetractyxreqs
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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
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Il y a 14 heures, Boutetractyxreqs a dit :

 Le bien n'a rien à voir avec le mal. Par exemple je sais que le mal c'est le mal, donc tout est bien sauf parfois le mal qui rend les bienheureux malheureux qui parfois malheureux font du mal, mais je sais que cela ne vient pas d'eux car je sais que le mal s'est créé lui même, personne n'est responsable.

Ce n'est pas un dieu un peu pervers qui trouve raison au mal. Mais le mal pervers qui trouve sa raison tout seul.

Tu ne peux pas dire c'est mon dieu qui m'a créé dans les religions monotheistes parce que c'est chacun le même dieu. Donc si on s'y réfère on se réfère aussi au mal qu'il crée donc quelque part on se réfère à un pervers. Parce que celui qui crée le bien ne peut pas créé le mal.

C'est pourquoi le mal s'est créé tout seul. Comme tout. Et si chaque être se créé il n'y a pas de place pour un créateur unique.

Bonjour,

J'ai un peu pêché par perversion sémantique.

Et face à votre critique, je suis contraint de reformuler :

Le bien absolu est générateur d'une contrainte, et cette contrainte est vécue et interprétée comme un mal.

 

Le darwinisme offre souvent la possibilité de visualiser, par analogie, les appareils de la vertu.

Si les animaux ne subissaient aucune contrainte environnementale, si tout leur était dû, alors ils n'évolueraient pas, voire ils régresseraient.

Et les batraciens n'auraient pas eu besoin d'évoluer pour fuir leur condition austère.

 

Il existe également une analogie mécanique qui distingue le mal et la contrainte.

Soulever une altère de 200 kilos est impossible, et cela risque même de vous coincer un disque vertébral.

C'est un mal.

Mais soulever une altère de 50 kilos est possible et cela vous rendra plus fort.

C'est une contrainte.

La différence entre le mal et la contrainte est une question de dosage, tout comme les poisons peuvent devenir des médicaments par une posologie adaptée.

 

Il existe même des maladies vertueuses.

La thalassémie B est une maladie génétique qui atrophie les globules rouges.

Et pourtant, cette maladie permet à ses créatures de lutter contre le paludisme.

L'évolution, le bien, la vertu, est souvent le fruit d'un compromis, d'un ratio bénéfice / coût, que la nature connait depuis toujours.

Cordialement, Fraction

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 2 minutes, Fraction a dit :

Bonjour,

J'ai un peu pêché par perversion sémantique.

Et face à votre critique, je suis contraint de reformuler :

Le bien absolu est générateur d'une contrainte, et cette contrainte est vécue et interprétée comme un mal.

 

Le darwinisme offre souvent la possibilité de visualiser, par analogie, les appareils de la vertu.

Si les animaux ne subissaient aucune contrainte environnementale, si tout leur était dû, alors ils n'évolueraient pas, voire ils régresseraient.

Et les batraciens n'auraient pas eu besoin d'évoluer pour fuir leur condition austère.

 

Il existe également une analogie mécanique qui distingue le mal et la contrainte.

Soulever une altère de 200 kilos est impossible, et cela risque même de vous coincer un disque vertébral.

C'est un mal.

Mais soulever une altère de 50 kilos est possible et cela vous rendra plus fort.

C'est une contrainte.

La différence entre le mal et la contrainte est une question de dosage, tout comme les poisons peuvent devenir des médicaments par une posologie adaptée.

 

Il existe même des maladies vertueuses.

La thalassémie B est une maladie génétique qui atrophie les globules rouges.

Et pourtant, cette maladie permet à ses créatures de lutter contre le paludisme.

L'évolution, le bien, la vertu, est souvent le fruit d'un compromis, d'un ratio bénéfice / coût, que la nature connait depuis toujours.

Cordialement, Fraction

Si toutes les existences sont indépendantes les unes des autres et que c'est une interaction entre elles qui fait leur seule dépendance et qu'elle se fait avec soi le mal, soi le bien. Alors l'interaction avec l'existence de la contrainte peut être soi mauvaise soi bonne.

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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
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il y a 5 minutes, Boutetractyxreqs a dit :

Si toutes les existences sont indépendantes les unes des autres et que c'est une interaction entre elles qui fait leur seule dépendance et qu'elle se fait avec soi le mal, soi le bien. Alors l'interaction avec l'existence de la contrainte peut être soi mauvaise soi bonne.

Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit.

"Le bien génère de la contrainte" ne signifie pas que toute contrainte est bénéfique.

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 3 minutes, Fraction a dit :

Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit.

"Le bien génère de la contrainte" ne signifie pas que toute contrainte est bénéfique.

Le bien ne génère pas la contrainte, la contrainte se génère toute seule. Le mal aussi se génère tout seul comme le bien. Aucun être n'en génère un autre ou d'autres. L'illusion de la génération c'est l'interaction entre les différentes existences qui se fait soi en bien soi en mal.

Modifié par Boutetractyxreqs
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Membre, 47ans Posté(e)
Fraction Membre 5 632 messages
Maitre des forums‚ 47ans‚
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il y a 2 minutes, Boutetractyxreqs a dit :

Le bien ne génère pas la contrainte, la contrainte se génère toute seule. Le mal aussi se génère tout seul comme le bien. Aucun être n'en génère un autre ou d'autres. L'illusion de la génération c'est l'interaction entre les différentes existences qui se fait soi en bien soi en mal.

Vous persistez à me faire dire ce que je n'ai pas dit malgré mon explicitation.

Vous transformez " le bien génère DE la contrainte" en "le bien génère la contrainte".

Du coup, ça n'a plus aucun sens.

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Membre, Posté(e)
Boutetractyxreqs Membre 5 959 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 1 minute, Fraction a dit :

Vous persistez à me faire dire ce que je n'ai pas dit malgré mon explicitation.

Vous transformez " le bien génère DE la contrainte" en "le bien génère la contrainte".

Du coup, ça n'a plus aucun sens.

En fait c'est ton existence qui interagit avec l'existence de la contrainte et elle se fait soi avec le bien soi avec le mal. Ce n'est pas la contrainte le souci ou toi, c'est le mal. Et c'est la même chose pour moi.

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Membre, 152ans Posté(e)
Annalevine Membre 3 528 messages
Mentor‚ 152ans‚
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Le 01/04/2020 à 13:47, Tamar Hanna a dit :

L'unité des juifs vient de leur capacité à respecter le sacré partout où ils passent. Il y a des juifs qui ne respectent pas forcément les fêtes rituelles et commémoratives, et pourtant ce sont de véritables juifs, parce que pour eux être juif est avant tout une histoire de coeur, une histoire d'amour pour un Dieu d'amour, une histoire de dépassement de soi-même pour quelque chose de plus grand que soi-même.

Le juif ne travaille pas pour lui-même, mais pour une oeuvre sacrée dont il fait partie. C'est un devoir sacré, un don qui fait de lui un être sacré.

Oui c'est une histoire de cœur. C'est pourquoi les juifs souffrent même pour leur Dieu. En 1492 leur Dieu lui-même souffre et se replie sur lui-même (je parle là de la vision de Louria). Oui vous avez raison les Juifs et leur Dieu c'est une histoire d'amour.

Modifié par Annalevine
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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)

Hier matin j'ai enfin compris le sens du mot "diaspora" lorsque j'ai lu que le peuple d'israël fut agressé ou envahi plusieurs millénaires avant notre aire et dut quitter la terre sainte d'israël et de Judée. ( cinq mille ans avant JC corrigez moi si je me trompe merci)

Je crois que la Grèce antique se situe à quatre milles ans avant JC..c'est dire l'ancienneté du peuple juif) 

J'ai alors compris les raisons de ce peuple à revendiquer son territoire historique.

( oui je sais...je suis nul en histoire mais j'ai été bien content de comprendre l'histoire ancienne du peuple juif et les raisons qui l'animent)

Modifié par saxopap
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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
Le 01/04/2020 à 13:47, Tamar Hanna a dit :

L'unité des juifs vient de leur capacité à respecter le sacré partout où ils passent. Il y a des juifs qui ne respectent pas forcément les fêtes rituelles et commémoratives, et pourtant ce sont de véritables juifs, parce que pour eux être juif est avant tout une histoire de coeur, une histoire d'amour pour un Dieu d'amour, une histoire de dépassement de soi-même pour quelque chose de plus grand que soi-même.

idem pour tous les croyants. 

Citation

Le juif ne travaille pas pour lui-même, mais pour une oeuvre sacrée dont il fait partie. C'est un devoir sacré, un don qui fait de lui un être sacré.

Et le reste de l'humanité? sacré ou pas sacré?

Je déteste les radicaux sectaires ! 

je suis certain que le peuple juif n'adhère pas à tes mots. Ils sont majoritairement bons, serviables et courageux, altruistes et internationalistes .

 Une petite minorité de fanatiques religieux incultes  pourrit la réputation de tout un peuple ! 

Dommage 

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Membre, SaXo, 103ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
103ans‚ SaXo,
Posté(e)
Il y a 5 heures, Annalevine a dit :

Oui c'est une histoire de cœur. C'est pourquoi les juifs souffrent même pour leur Dieu. En 1492 leur Dieu lui-même souffre et se replie sur lui-même (je parle là de la vision de Louria). Oui vous avez raison les Juifs et leur Dieu c'est une histoire d'amour.

À quel moment allez vous parler au nom de l'humanité entière ?

Quel croyant de tous horizons ne vit pas une histoire d'amour avec son dieu? 

Votre message est sectaire et ne représente en rien la population formidablement courageuse d'israël .

Arrêtez de vous gargariser de vos intimes valeurs...le monde souhaite vous aimer !! 

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