Avant la première gifle...

A quel moment l’emprise amoureuse devient-elle dangereuse ? Quand faut-il s’inquiéter de la violence dans un couple ?

Les campagnes de prévention le disent toutes : à partir de la première gifle. Et c'est faux. 

Pour bon nombre de spécialistes, c'est bien avant ça ! C'est d'abord dans les mots que la violence prend racine. 

Dans un couple, la vraie difficulté, c’est de trouver une souplesse, un espace de liberté dans lequel les désirs de chacun peuvent s’épanouir. Etre amoureux, c’est être dans une emprise réciproque, dans un échange, y compris lors d’une scène de ménage ! La violence, c’est l’absence de réciprocité ; quand l’un donne tout et ne reçoit rien ; quand la force est toujours dans le même camp. Là commence le piège. Bien avant la gifle (MF Hirigoyen).

Petit lexique à usage préventif : http://www.psychologies.com/Planete/Societe/Articles-et-Dossiers/Comment-peut-on-frapper-une-femme/Couple-avant-la-premiere-gifle

La violence des mots, voir même simplement de l'emprise psychologique, font souvent autant voir même plus de mal que la première gifle.

En même temps souvent aussi la violence physique commence sans qu'il y ait eu de violence morale auparavant.

il y a 4 minutes, sirielle a dit :

En même temps souvent aussi la violence physique commence sans qu'il y ait eu de violence morale auparavant.

Il y a toujours des signes précurseurs. On choisit de les ignorer c'est tout. Et pour ce qui est de les identifier, il n'y a même pas à réfléchir, son instinct fait tout le boulot. Malheureusement ce sont les personnes psychologiquement "faibles" qui en pâtissent le plus et souvent leur instinct est atrophié par des violences passées.

il y a 14 minutes, Shrek Blanc a dit :

Il y a toujours des signes précurseurs. On choisit de les ignorer c'est tout. Et pour ce qui est de les identifier, il n'y a même pas à réfléchir, son instinct fait tout le boulot. Malheureusement ce sont les personnes psychologiquement "faibles" qui en pâtissent le plus et souvent leur instinct est atrophié par des violences passées.

Il y a de nombreux cas de figure différents, il existe aussi des relations où la violence physique commence très rapidement.

Ce n'est à mon avis pas forcément une question de "faiblesse psychologique" mais aussi de degré de tolérance ou de piège plus ou moins efficace.

Il y a violence dès que l'on ne tient pas compte de la volonté et de la liberté de l'autre .

Si on ne corrige pas tout de suite ... tout s'enclenche petit à petit comme un cancer qui étend ses racines jusqu'à devenir mortel .

il y a 5 minutes, sirielle a dit :

Il y a de nombreux cas de figure différents, il existe aussi des relations où la violence physique commence très rapidement.

Certes. Mais à moins d'avoir fait connaisdance la veille de son mariage, on a eu le temps de voir la façon d'être de l'autre. Comment il se conduit en cas de conflit ou quand il est contrarié. 

il y a 6 minutes, Shrek Blanc a dit :

Certes. Mais à moins d'avoir fait connaisdance la veille de son mariage, on a eu le temps de voir la façon d'être de l'autre. Comment il se conduit en cas de conflit ou quand il est contrarié. 

Oui mais il ne s'agit pas que de relations maritales mais plus globalement de relations de couple. Il est question dans l'article d'intimidation, elle est dans certain cas immédiatement physique et peut éventuellement créer aussi une emprise. Mais en effet, la violence morale peut être très destructrice insidieusement, y compris si elle n'est jamais accompagnée de violence physique, bien que parfois elle la précède, ou inversement.

il y a 1 minute, sirielle a dit :

Oui mais il ne s'agit pas que de relations maritales mais plus globalement de relations de couple.

D'où ma remarque. On ne se met pas en couple du jour au lendemain à moins d'un mariage arrangé. On prend le temps de connaître l'autre. On se fréquente.

Maintenant si on est irrésistiblement attirés par les connards, même *ou surtout) après les avoir identifiés c'est un peu aller chercher le bâton. Je n'ai pas plus de respect pour ceux et celles qui ne se respectent pas que pour ceux et celles qui ne respectent pas leur partenaire.

il y a 28 minutes, sirielle a dit :

Ce n'est à mon avis pas forcément une question de "faiblesse psychologique" mais aussi de degré de tolérance ou de piège plus ou moins efficace.

 

C'est ce qui est communément admis. Mais les clichés sont coriaces. Longtemps moi aussi j'ai cru qu'il fallait un "terrain particulier" (je préfère dire ça plutôt que faiblesse psychologique, péjoratif. Et puis quand on creuse un peu et qu'on entend des centaines de témoignages, cette conviction vacille. 

Il faudrait tordre le cou à deux clichés aujourd'hui : le fait que systématiquement il y ait ce "terrain favorable", ce qui n'est pas toujours le cas, et le fait que la violence ne commence pas par la violence physique, loin de là. 

il y a 1 minute, Shrek Blanc a dit :

D'où ma remarque. On ne se met pas en couple du jour au lendemain à moins d'un mariage arrangé. On prend le temps de connaître l'autre. On se fréquente.

Maintenant si on est irrésistiblement attirés par les connards, même *ou surtout) après les avoir identifiés c'est un peu aller chercher le bâton. Je n'ai pas plus de respect pour ceux et celles qui ne se respectent pas que pour ceux et celles qui ne respectent pas leur partenaire.

Aussi en prenant le temps de connaître l'autre il est possible de voir surgir la violence physique, sans qu'il y ait eu de violence morale auparavant, c'est simplement ce que je voulais souligner. Je ne pense pas qu'avoir été attiré consciemment par des personnes difficilement fréquentables puisse être considéré comme une provocation mais une prise de risque effectivement.

il y a 43 minutes, sirielle a dit :

En même temps souvent aussi la violence physique commence sans qu'il y ait eu de violence morale auparavant.

C'est rarissime. Peut être parce que justement les victimes se focalisent sur l'agression physique et moins sur l'agression verbale. Il n'est pas nécessaire de se faire insulter ou rabaisser pour parler de violence psychologique, c'est bien plus vicieux que ça pour certain(e)s passés maîtres(se) dans cet art... 

La violence verbale ou physique touche absolument toutes les catégories de personnes ; et non, les personnes "faibles" ne sont pas les seules à en pâtir, loin de là. En plus il faudrait une définition de la faiblesse.
A noter que la violence verbale est aussi très féminine, avant d'apprendre la maîtrise il faut respecter son/sa partenaire.

à l’instant, January a dit :

C'est rarissime. Peut être parce que justement les victimes se focalisent sur l'agression physique et moins sur l'agression verbale. Il n'est pas nécessaire de se faire insulter ou rabaisser pour parler de violence psychologique, c'est bien plus vicieux que ça pour certain(e)s passés maîtres(se) dans cet art... 

Beaucoup de victimes d'agressions physiques ne portent pas plainte ou ne rompent pas, or la violence physique peut être considérée à mon avis comme relativement courante, y compris en couple.

il y a 2 minutes, January a dit :

C'est rarissime. Peut être parce que justement les victimes se focalisent sur l'agression physique et moins sur l'agression verbale. Il n'est pas nécessaire de se faire insulter ou rabaisser pour parler de violence psychologique, c'est bien plus vicieux que ça pour certain(e)s passés maîtres(se) dans cet art... 

ça arrive  qu'un homme sans rien dire mettre une gifle a sa compagne ,sous l'effet de l'alcool ou de la drogue notament!

il y a 3 minutes, sirielle a dit :

Aussi en prenant le temps de connaître l'autre il est possible de voir surgir la violence physique, sans qu'il y ait eu de violence morale auparavant, c'est simplement ce que je voulais souligner. Je ne pense pas qu'avoir été attiré consciemment par des personnes difficilement fréquentables puisse être considéré comme une provocation mais une prise de risque effectivement.

Je me suis certainement mal exprimé. Ce n'est pas parce qu'on a pris un risque qu'on mérite de subir la violence. Mais cela ne m'émeut pas qu'une personne se fasse empaler parce qu'elle jouait les toreadores.

Les signes précurseurs ne sont pas forcément teintés de violence. Il est plus sain d'exprimer sa violence dans un certain cadre et une certaine mesure.

il y a 6 minutes, cry baby a dit :

ça arrive  qu'un homme sans rien dire mettre une gifle a sa compagne ,sous l'effet de l'alcool ou de la drogue notament!

Quand tu creuses les histoires, tu te rends compte qu'il y a toujours eu un truc avant... 

il y a 2 minutes, January a dit :

Quand tu creuses les histoires, tu te rends compte qu'il y a toujours eu un truc avant... 

Y aurait-il un travail à faire pour sensibiliser aux signes précurseurs à la violence?

Les gens qui n'ont connus aucune violence ( physique ou morale ) sont très rares .

Sensibiliser ( alerter l'opinion publique ) sur les signes précurseurs de la violence est , ( je pense ) nécessaire .

Prévenir pour ne pas avoir à guérir est une bonne démarche ... 

Pour moi c'est évident. Quand tu parles avec des victimes de violence conjugale, toutes, absolument toutes, te demandent à un moment ou à un autre : C'est normal ça ou pas ? 

Et ça, ça prouve bien qu'avant la gifle, il y a quand même un travail de sape de repères qui a déjà été fait. Est-ce que c'est seulement normal de se demander ce qui l'est ou pas ?