Aller au contenu

Qui est le prochain ?

Noter ce sujet


Messages recommandés

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

 

image.png.afa56401fe19991f3fe5cb1acd52618e.png

Françoise DOLTO

Extrait de "L'EVANGILE AU RISQUE DE LA PSYCHANALYSE "

Editions du Seuil - collection « Point » - Un livre à lire!

(Analyse de la parabole dite du «Bon Samaritain»)

(...Pour le texte de la parabole, voir Lc10,25-37)

F.D. : Voilà une parabole qui m'a frappée! Quand j'étais enfant, je l'entendais pendant les vacances... Je l'écoutais éblouie. Puis Monsieur le curé montait en chaire pour son sermon. Sa prédication donnait à peu près ceci : « Mes bien chers frères, Jésus nous demande d'aimer notre prochain. de nous occuper de toutes les détresses, de donner de notre temps, de notre vie pour les malheu­reux. Ne soyons pas égoïstes, tels ce prêtre et ce lévite qui voient et passent outre. »

G.S. : Et vous n'étiez pas d'accord avec cette expli­cation?

F.D. : Ce curé disait l'inverse de ce que je venais d'en­tendre du texte évangélique. Il massacrait cette para-

bole!

Premièrement, le Christ ne blâme ni le prêtre ni le lévite. Il raconte des faits. Il ne juge pas. Faisons de même!

G.S. : Jésus répond à deux questions. La première que faire pour avoir son « nom inscrit dans les cieux »? Et la seconde : « Qui est mon prochain? »

F.D. : Jésus y répond en racontant une parabole. Sur la route de Jérusalem à Jéricho, voilà un homme attaqué par une bande. Il est dépouillé et laissé à demi mort. Arrive un prêtre puis un lévite, tous deux hommes de Dieu pour les juifs. Ils le voient mais s'en écartent pru- demment.

Un Samaritain passe par là, il est en voyage. Il se pro- mène tout seul, peut-être sifflote-t-il, assis sur sa mon- ture.

Puisque tout à l'heure il va mettre le moribond juste- ment sur « sa propre monture », on peut penser qu'il s'agit d'un négociant qui emmène avec lui un âne ou un mulet pour porter ses marchandises tandis qu'il en monte un second. J'invente peut-être, mais je vois les choses de cette manière.

C'est un Samaritain... Ce n'est pas un intellectuel de gauche pour son époque. Ce n'est pas un « pilier de syna- gogue ». Il fait partie de ces gens qui n'ont pas de quoi se vanter : pas d'église, peu de vertus. Ils sont très près de la nature, ils ne sont pas des hommes « spirituels ». Il est comme il est!

Un homme « matériel », pratique... un commerçant sans doute!

Il voit l'homme abandonné sur le bord de la route. Il s'approche. Il a vu. car il avait l'esprit en alerte : comme tout voyageur de l'époque, il se savait menacé par des truands. Sur le bord de la route, en cet homme allongé et blessé, il se reconnaît. Il aurait pu être celui-là. Il le sera peut-être au prochain voyage.

 

.............

Qui est le prochain? C'est le Samaritain pour ce pauvre homme battu, volé, dépouillé. C'est le Samaritain qui s'est comporté comme son prochain. Le Christ demande donc au blessé de la route d'aimer ce Samaritain sauveur et de l'aimer comme lui-même.

C'est à celui qui a été sauvé que Jésus enseigne l'amour. Toute sa vie il aimera l'homme dont il a reçu attention, assistance et secours matériels, celui sans qui il ;serait mort. Jamais il ne devra oublier cet homme qui l'a remis en selle.

G.S. : Finalement, le Christ demande de recon­naître toujours une dette vis-à-vis de l'autre, vis- à-vis des « samaritains » de notre vie?

F.D. : Toute notre vie, d'après le Christ, nous avons à reconnaître une dette vis-à-vis de qui nous a épaulés dans un moment où, seuls, nous n'aurions pas pu continuer notre chemin. Que nous le connaissions ou pas, nous sommes en dette vis-à-vis de qui nous secourt dans nos moments de détresse.

G.S. : Nous voilà ainsi éternellement débiteurs, dépendants, esclaves, disons le mot, de qui nous a été de quelque utilité.

F.D. : Non, ni esclaves ni dépendants, librement aimants par gratitude. Le modèle « samaritain » de cet évangile laisse l'autre libre. Il se retire de notre chemin et conti- nue le sien. Cette dette d'amour, de reconnaissance que nous avons envers le connu ou l'inconnu qui nous a aidé, nous ne pouvons la régler qu'en faisant de même avec d'autres.

 

====================================================================================================================

Le prochain est-ce celui qui vous a aidé ?

 

http://www.stylite.net/religion/rel-citationsauteurs/rel-ref-aut-dolto-bonsamaritain-tab.htm

 

Modifié par DroitDeRéponse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, Un oiseau la tête en bas !, Posté(e)
Sittelle Membre 11 301 messages
Un oiseau la tête en bas !,
Posté(e)

Je ne sais pas ... notre prochain ne pourrait il pas être un miroir brise dans lequel nous cherchons notre reflet ?

 

Aimer peut être un sentiment rassurant .

 

A moins que ce ne soit que pur égoïsme ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Vilaine
Invités, Posté(e)
Invité Vilaine
Invité Vilaine Invités 0 message
Posté(e)

Le prochain c’est « tout le monde », « n’importe qui ». Et cela comprend nos ennemis comme l’explique Jésus dans sa parabole. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Cette parabole du bon Samaritain est aussi interprétée de la façon suivante.

Les Samaritains étaient les ennemis des Juifs, en cela ils ne faisaient pas partie de l'Alliance.

En soulignant l'action humanitaire du Samaritain Jésus laisse entendre que le Samaritain fait partie du peuple de Dieu, c'est à dire que, dans cette parabole, Jésus étend l'Alliance à tous les hommes de bonne volonté.

C'est un message extrêmement important. A cette époque le judaïsme est  marqué par l'idéologie totalitaire mosaïque.

A l'Alliance conclue entre le Dieu de Moise et les Hébreux, alliance  où seule compte la Loi, Jésus transgresse la Loi et va au delà, il annonce l'amour des autres et de soi.

Jésus étend l'Alliance à tous les hommes, même non juifs qui le rejoignent dans l'amour d'autrui et de soi.

L'interprétation catholique, celle de Dolto, est horrible et excipe d'une certaine barbarie. Selon elle on ne peut aimer l'autre qu'au nom d'une dette. Quelle horreur. Les catholiques sont incapables de pure générosité, pour eux cela ne peut pas exister. Si je suis généreux avec mon voisin ce ne peut être qu'au nom d'une dette conclue envers un autre, dans mon histoire personnelle. C'est monstrueux.

Ma mère qui s'était convertie au catholicisme croyait bien faire en suivant les préceptes des prêtres catho. On ne peut aimer que si l'on aime le Christ. Il n' y a pas d'amour gratuit. Mais elle voyait aussi comment un médecin athée s'occupait de son fils malade mental, mon frère, et se donnait et se donnait encore pour sauver mon frère sans rien attendre, aucune reconnaissance, rien. Il y avait en lui cet élan pour mon frère. Comme pour tous les malades dont il s'occupait.

Cela la questionna. Sur la fin de sa vie elle quitta le catholicisme et elle rejoignit sa première religion.

Je me souviens d'une Pakistanaise, prix Nobel de la paix, en lutte contre les pratiques  musulmanes vis à vis des femmes à qui un catho faisait remarquer que la religion avait du bon quand même : "voyez les saints" . Elle répondit : "ces femmes et ces hommes étaient bons avant même qu'ils épousent leur religion. Ce n'est pas la religion qui les a rendu bons, ce sont eux qui ont essayé, en vain, de bonifier les religions". 

Pour moi, elle a raison.

Cela dit quantité d'athées sont comme les catho, incapables d'un élan de générosité qui ne soit pas le résultat d'un "commerce" quelconque.

 

Modifié par aliochaverkiev
  • Like 3
  • Merci 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
Il y a 9 heures, Vilaine a dit :

Le prochain c’est « tout le monde », « n’importe qui ». Et cela comprend nos ennemis comme l’explique Jésus dans sa parabole. 

Dolto explique précisément le contraire et elle ne manque pas d’arguments , elle cite précisément les écritures ....

Pourquoi me faudrait il voir en toi mon prochain ?

 

Modifié par DroitDeRéponse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
Il y a 9 heures, aliochaverkiev a dit :

Cette parabole du bon Samaritain est aussi interprétée de la façon suivante.

Les Samaritains étaient les ennemis des Juifs, en cela ils ne faisaient pas partie de l'Alliance.

En soulignant l'action humanitaire du Samaritain Jésus laisse entendre que le Samaritain fait partie du peuple de Dieu, c'est à dire que, dans cette parabole, Jésus étend l'Alliance à tous les hommes de bonne volonté.

C'est un message extrêmement important. A cette époque le judaïsme est  marqué par l'idéologie totalitaire mosaïque.

A l'Alliance conclue entre le Dieu de Moise et les Hébreux, alliance  où seule compte la Loi, Jésus transgresse la Loi et va au delà, il annonce l'amour des autres et de soi.

Jésus étend l'Alliance à tous les hommes, même non juifs qui le rejoignent dans l'amour d'autrui et de soi.

L'interprétation catholique, celle de Dolto, est horrible et excipe d'une certaine barbarie. S

Pourtant en 36 37 c’est Jesus qui parle et il évoque le prochain de la victime . Il est donc bien question du prochain de celui qui est aidé ...

L’interpretation de dolto n’est pas la catholique contrairement à ce que vous affirmez . Elle a tout à fait raison la plupart des homelies sont à rebours , le prêtre évoque souvent le prochain en parlant de la victime , alors même que Jesus évoque le prochain en parlant de l’aidant ...

 

36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé aux mains des bandits ?

 

Modifié par DroitDeRéponse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Tictactoc
Invités, Posté(e)
Invité Tictactoc
Invité Tictactoc Invités 0 message
Posté(e)
Le 03/03/2018 à 23:03, DroitDeRéponse a dit :

 

image.png.afa56401fe19991f3fe5cb1acd52618e.png

Françoise DOLTO

Extrait de "L'EVANGILE AU RISQUE DE LA PSYCHANALYSE "

Editions du Seuil - collection « Point » - Un livre à lire!

(Analyse de la parabole dite du «Bon Samaritain»)

(...Pour le texte de la parabole, voir Lc10,25-37)

F.D. : Voilà une parabole qui m'a frappée! Quand j'étais enfant, je l'entendais pendant les vacances... Je l'écoutais éblouie. Puis Monsieur le curé montait en chaire pour son sermon. Sa prédication donnait à peu près ceci : « Mes bien chers frères, Jésus nous demande d'aimer notre prochain. de nous occuper de toutes les détresses, de donner de notre temps, de notre vie pour les malheu­reux. Ne soyons pas égoïstes, tels ce prêtre et ce lévite qui voient et passent outre. »

G.S. : Et vous n'étiez pas d'accord avec cette expli­cation?

F.D. : Ce curé disait l'inverse de ce que je venais d'en­tendre du texte évangélique. Il massacrait cette para-

bole!

Premièrement, le Christ ne blâme ni le prêtre ni le lévite. Il raconte des faits. Il ne juge pas. Faisons de même!

G.S. : Jésus répond à deux questions. La première que faire pour avoir son « nom inscrit dans les cieux »? Et la seconde : « Qui est mon prochain? »

F.D. : Jésus y répond en racontant une parabole. Sur la route de Jérusalem à Jéricho, voilà un homme attaqué par une bande. Il est dépouillé et laissé à demi mort. Arrive un prêtre puis un lévite, tous deux hommes de Dieu pour les juifs. Ils le voient mais s'en écartent pru- demment.

Un Samaritain passe par là, il est en voyage. Il se pro- mène tout seul, peut-être sifflote-t-il, assis sur sa mon- ture.

Puisque tout à l'heure il va mettre le moribond juste- ment sur « sa propre monture », on peut penser qu'il s'agit d'un négociant qui emmène avec lui un âne ou un mulet pour porter ses marchandises tandis qu'il en monte un second. J'invente peut-être, mais je vois les choses de cette manière.

C'est un Samaritain... Ce n'est pas un intellectuel de gauche pour son époque. Ce n'est pas un « pilier de syna- gogue ». Il fait partie de ces gens qui n'ont pas de quoi se vanter : pas d'église, peu de vertus. Ils sont très près de la nature, ils ne sont pas des hommes « spirituels ». Il est comme il est!

Un homme « matériel », pratique... un commerçant sans doute!

Il voit l'homme abandonné sur le bord de la route. Il s'approche. Il a vu. car il avait l'esprit en alerte : comme tout voyageur de l'époque, il se savait menacé par des truands. Sur le bord de la route, en cet homme allongé et blessé, il se reconnaît. Il aurait pu être celui-là. Il le sera peut-être au prochain voyage.

 

.............

Qui est le prochain? C'est le Samaritain pour ce pauvre homme battu, volé, dépouillé. C'est le Samaritain qui s'est comporté comme son prochain. Le Christ demande donc au blessé de la route d'aimer ce Samaritain sauveur et de l'aimer comme lui-même.

C'est à celui qui a été sauvé que Jésus enseigne l'amour. Toute sa vie il aimera l'homme dont il a reçu attention, assistance et secours matériels, celui sans qui il ;serait mort. Jamais il ne devra oublier cet homme qui l'a remis en selle.

G.S. : Finalement, le Christ demande de recon­naître toujours une dette vis-à-vis de l'autre, vis- à-vis des « samaritains » de notre vie?

F.D. : Toute notre vie, d'après le Christ, nous avons à reconnaître une dette vis-à-vis de qui nous a épaulés dans un moment où, seuls, nous n'aurions pas pu continuer notre chemin. Que nous le connaissions ou pas, nous sommes en dette vis-à-vis de qui nous secourt dans nos moments de détresse.

G.S. : Nous voilà ainsi éternellement débiteurs, dépendants, esclaves, disons le mot, de qui nous a été de quelque utilité.

F.D. : Non, ni esclaves ni dépendants, librement aimants par gratitude. Le modèle « samaritain » de cet évangile laisse l'autre libre. Il se retire de notre chemin et conti- nue le sien. Cette dette d'amour, de reconnaissance que nous avons envers le connu ou l'inconnu qui nous a aidé, nous ne pouvons la régler qu'en faisant de même avec d'autres.

 

====================================================================================================================

Le prochain est-ce celui qui vous a aidé ?

 

http://www.stylite.net/religion/rel-citationsauteurs/rel-ref-aut-dolto-bonsamaritain-tab.htm

 

Le blessé est coupable pour a

Le 03/03/2018 à 23:03, DroitDeRéponse a dit :

 

image.png.afa56401fe19991f3fe5cb1acd52618e.png

Françoise DOLTO

Extrait de "L'EVANGILE AU RISQUE DE LA PSYCHANALYSE "

Editions du Seuil - collection « Point » - Un livre à lire!

(Analyse de la parabole dite du «Bon Samaritain»)

(...Pour le texte de la parabole, voir Lc10,25-37)

F.D. : Voilà une parabole qui m'a frappée! Quand j'étais enfant, je l'entendais pendant les vacances... Je l'écoutais éblouie. Puis Monsieur le curé montait en chaire pour son sermon. Sa prédication donnait à peu près ceci : « Mes bien chers frères, Jésus nous demande d'aimer notre prochain. de nous occuper de toutes les détresses, de donner de notre temps, de notre vie pour les malheu­reux. Ne soyons pas égoïstes, tels ce prêtre et ce lévite qui voient et passent outre. »

G.S. : Et vous n'étiez pas d'accord avec cette expli­cation?

F.D. : Ce curé disait l'inverse de ce que je venais d'en­tendre du texte évangélique. Il massacrait cette para-

bole!

Premièrement, le Christ ne blâme ni le prêtre ni le lévite. Il raconte des faits. Il ne juge pas. Faisons de même!

G.S. : Jésus répond à deux questions. La première que faire pour avoir son « nom inscrit dans les cieux »? Et la seconde : « Qui est mon prochain? »

F.D. : Jésus y répond en racontant une parabole. Sur la route de Jérusalem à Jéricho, voilà un homme attaqué par une bande. Il est dépouillé et laissé à demi mort. Arrive un prêtre puis un lévite, tous deux hommes de Dieu pour les juifs. Ils le voient mais s'en écartent pru- demment.

Un Samaritain passe par là, il est en voyage. Il se pro- mène tout seul, peut-être sifflote-t-il, assis sur sa mon- ture.

Puisque tout à l'heure il va mettre le moribond juste- ment sur « sa propre monture », on peut penser qu'il s'agit d'un négociant qui emmène avec lui un âne ou un mulet pour porter ses marchandises tandis qu'il en monte un second. J'invente peut-être, mais je vois les choses de cette manière.

C'est un Samaritain... Ce n'est pas un intellectuel de gauche pour son époque. Ce n'est pas un « pilier de syna- gogue ». Il fait partie de ces gens qui n'ont pas de quoi se vanter : pas d'église, peu de vertus. Ils sont très près de la nature, ils ne sont pas des hommes « spirituels ». Il est comme il est!

Un homme « matériel », pratique... un commerçant sans doute!

Il voit l'homme abandonné sur le bord de la route. Il s'approche. Il a vu. car il avait l'esprit en alerte : comme tout voyageur de l'époque, il se savait menacé par des truands. Sur le bord de la route, en cet homme allongé et blessé, il se reconnaît. Il aurait pu être celui-là. Il le sera peut-être au prochain voyage.

 

.............

Qui est le prochain? C'est le Samaritain pour ce pauvre homme battu, volé, dépouillé. C'est le Samaritain qui s'est comporté comme son prochain. Le Christ demande donc au blessé de la route d'aimer ce Samaritain sauveur et de l'aimer comme lui-même.

C'est à celui qui a été sauvé que Jésus enseigne l'amour. Toute sa vie il aimera l'homme dont il a reçu attention, assistance et secours matériels, celui sans qui il ;serait mort. Jamais il ne devra oublier cet homme qui l'a remis en selle.

G.S. : Finalement, le Christ demande de recon­naître toujours une dette vis-à-vis de l'autre, vis- à-vis des « samaritains » de notre vie?

F.D. : Toute notre vie, d'après le Christ, nous avons à reconnaître une dette vis-à-vis de qui nous a épaulés dans un moment où, seuls, nous n'aurions pas pu continuer notre chemin. Que nous le connaissions ou pas, nous sommes en dette vis-à-vis de qui nous secourt dans nos moments de détresse.

G.S. : Nous voilà ainsi éternellement débiteurs, dépendants, esclaves, disons le mot, de qui nous a été de quelque utilité.

F.D. : Non, ni esclaves ni dépendants, librement aimants par gratitude. Le modèle « samaritain » de cet évangile laisse l'autre libre. Il se retire de notre chemin et conti- nue le sien. Cette dette d'amour, de reconnaissance que nous avons envers le connu ou l'inconnu qui nous a aidé, nous ne pouvons la régler qu'en faisant de même avec d'autres.

 

====================================================================================================================

Le prochain est-ce celui qui vous a aidé ?

 

http://www.stylite.net/religion/rel-citationsauteurs/rel-ref-aut-dolto-bonsamaritain-tab.htm

 

Le blessé est coupable de quoi pour avoir une dette à payer ?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Le 4 mars 2018 à 18:21, DroitDeRéponse a dit :

L’interpretation de dolto n’est pas la catholique contrairement à ce que vous affirmez . Elle a tout à fait raison la plupart des homelies sont à rebours , le prêtre évoque souvent le prochain en parlant de la victime , alors même que Jesus évoque le prochain en parlant de l’aidant 

On pourrait renvoyer dos à dos. Il me semble que l'important de la parabole n'est pas dans le choix du prochain qu'elle définit. Dolto dit quelque chose d'intéressant : "le Christ ne blâme ni le prêtre ni le lévite. Il raconte des faits. Il ne juge pas". @Vilaine n'a pas complètement tort quand elle écrit : "Le prochain c’est « tout le monde », « n’importe qui ». Et cela comprend nos ennemis." Sauf que sa réponse est incomplète. Il me semble que ce que veut exprimer Jésus, au-delà de l'exemple factuel de la parabole, c'est que le prochain, c'est celui dont on s'approche en acte. Ici, le prochain de l'aidant est l'aidé, le prochain de l'aidé est l"aidant. Ce que Jésus demande, c'est que l'amour du prochain qui sans doute habite également le prêtre et le lévite se concrétise en acte, comme le samaritain vient en aide à l'homme blessé. Plus largement, que le chrétien vive l'Évangile, et non de l'Évangile. La Parole n'est rien si elle ne suscite pas l'acte. Pour le dire de façon théologique : sans l'Incarnation...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 50 minutes, Tictactoc a dit :

Le blessé est coupable pour a

Le blessé est coupable de quoi pour avoir une dette à payer ?

Quand on est aidé, on dit merci .

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 22 minutes, Henri a dit :

On pourrait renvoyer dos à dos. Il me semble que l'important de la parabole n'est pas dans le choix du prochain qu'elle définit. Dolto dit quelque chose d'intéressant : "le Christ ne blâme ni le prêtre ni le lévite. Il raconte des faits. Il ne juge pas". @Vilaine n'a pas complètement tort quand elle écrit : "Le prochain c’est « tout le monde », « n’importe qui ». Et cela comprend nos ennemis." Sauf que sa réponse est incomplète. Il me semble que ce que veut exprimer Jésus, au-delà de l'exemple factuel de la parabole, c'est que le prochain, c'est celui dont on s'approche en acte. Ici, le prochain de l'aidant est l'aidé, le prochain de l'aidé est l"aidant. Ce que Jésus demande, c'est que l'amour du prochain qui sans doute habite également le prêtre et le lévite se concrétise en acte, comme le samaritain vient en aide à l'homme blessé. Plus largement, que le chrétien vive l'Évangile, et non de l'Évangile. La Parole n'est rien si elle ne suscite pas l'acte. Pour le dire de façon théologique : sans l'Incarnation...

Ca c'est votre interprétation mais que dit Jésus ?

"36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé aux mains des bandits ?"

 

Par ailleurs précisément le lévite et le prêtre n'agissent pas, ils ne sont donc nullement des prochains ( ce que dit implicitement la question , il n'y en a qu'un ) , pourtant rien n'indique dans le texte qu'ils soient blâmés . Enfin élément intéressant noté par Dolto , le samaritain est très chiche , dépose le blessé et poursuit son chemin . Cet élément a aussi son importance .

 

Modifié par DroitDeRéponse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 1 minute, DroitDeRéponse a dit :

Ca c'est votre interprétation mais que dit Jésus ?

"36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé aux mains des bandits ?"

 

Par ailleurs précisément le lévite et le prêtre n'agissent pas, ils ne sont donc nullement des prochains ( ce que dit implicitement la question , il n'y en a qu'un ) , pourtant rien n'indique dans le texte qu'ils soient blâmés . Enfin élément intéressant noté par Dolto , le samaritain est très chiche , dépose le blessé et poursuit son chemin . Cet élément a aussi son importance .

Tu restes sur la parabole, et dans ce cadre, tu as raison. Mais la signification de la parabole transcende l'exemple donné. Si le lévite comme le prêtre ne sont pas blâmés, je l'interprète ainsi : ils ont l'amour du prochain, ils aiment cet homme blessé comme ils aiment tout homme, ami ou ennemi, comme dirait @Vilaine . Ce n'est pas le manque d'amour qui est ici traité : c'est que l'amour n'est rien, si puissant soit-il, s'il ne s'exprime pas en acte. Je rapprocherait ça de l'affirmation de saint Paul : "si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien." mais si j'ai cet amour, et si je le garde pour moi, sans l'exprimer en acte, alors je ne suis rien non plus. C'est mon interprétation...:p

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Vintage
Invités, Posté(e)
Invité Vintage
Invité Vintage Invités 0 message
Posté(e)
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Vintage
Invités, Posté(e)
Invité Vintage
Invité Vintage Invités 0 message
Posté(e)
il y a une heure, DroitDeRéponse a dit :

Quand on est aidé, on dit merci .

Mon prochain est celui que j'aide et qui ne me dis pas merci.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a une heure, Henri a dit :

Tu restes sur la parabole, et dans ce cadre, tu as raison. Mais la signification de la parabole transcende l'exemple donné. Si le lévite comme le prêtre ne sont pas blâmés, je l'interprète ainsi : ils ont l'amour du prochain, ils aiment cet homme blessé comme ils aiment tout homme, ami ou ennemi, comme dirait @Vilaine . Ce n'est pas le manque d'amour qui est ici traité : c'est que l'amour n'est rien, si puissant soit-il, s'il ne s'exprime pas en acte. Je rapprocherait ça de l'affirmation de saint Paul : "si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien." mais si j'ai cet amour, et si je le garde pour moi, sans l'exprimer en acte, alors je ne suis rien non plus. C'est mon interprétation...:p

Qui aime son prochain ne le laisse pas crever . Le marchand n’etait Pas leur prochain . Par ailleurs rien n’indique que le samaritain aime cet homme pour qui il versera bien peu . Par contre par son aidé il devient de facto son prochain , l’aidant .

Faut pas déc pourquoi faudrait il voir en @Vilaine un prochain à aimer ?

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 42 minutes, Vintage a dit :

Mon prochain est celui que j'aide et qui ne me dis pas merci.

Justement le samaritain part ....

Mais cette aide pour ne pas être stérile devra se propager à un autre dont on sera le prochain ( fait comme lui dit Jesus dans la parabole )  sinon elle aura été elle même stérile . C’est ainsi que l’on peut dire merci , et que l’aide devient désintéressée et bien vite oubliée .

Lisez Dolto la logique n’est pas de dire merci au samaritain, la parabole rend cette hypothèse impossible.

 

Modifié par DroitDeRéponse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Vintage
Invités, Posté(e)
Invité Vintage
Invité Vintage Invités 0 message
Posté(e)
il y a 28 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Justement le samaritain part ....

Mais cette aide pour ne pas être stérile devra se propager à un autre dont on sera le prochain ( fait comme lui dit Jesus dans la parabole )  sinon elle aura été elle même stérile . C’est ainsi que l’on peut dire merci , et que l’aide devient désintéressée et bien vite oubliée .

Lisez Dolto la logique n’est pas de dire merci au samaritain, la parabole rend cette hypothèse impossible.

 

Si on prenait tout l'argent par la force à un riche qui ne paye pas la charité et qu'on le donnait aux pauvres, le mérite de la charité reviendrait au riche.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 37 minutes, Vintage a dit :

Si on prenait tout l'argent par la force à un riche qui ne paye pas la charité et qu'on le donnait aux pauvres, le mérite de la charité reviendrait au riche.

Quel rapport ?

D’autant que vous êtes à contresens de la parabole , le prochain qui a aidé n’a pas de mérite . 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Vintage
Invités, Posté(e)
Invité Vintage
Invité Vintage Invités 0 message
Posté(e)
il y a 32 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Quel rapport ?

D’autant que vous êtes à contresens de la parabole , le prochain qui a aidé n’a pas de mérite . 

Y'a du mérite à aider les autres.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 809 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 13 minutes, Vintage a dit :

Y'a du mérite à aider les autres.

Je pense que c’est un contresens de la parabole . Et si je prends l’interpretation transcendée de @Henri cela reviendrait peu ou prou à financiariser l’amour . Moche . 

Dans cette parabole le samaritain ne paraît jamais méritant . Il s’arrete Quelques instants , dépose le blessé , et part à ses affaires .

 

Modifié par DroitDeRéponse
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Vintage
Invités, Posté(e)
Invité Vintage
Invité Vintage Invités 0 message
Posté(e)
il y a 3 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Je pense que c’est un contresens de la parabole . Et si je prends l’interpretation transcendée de @Henri cela reviendrait peu ou prou à financiariser l’amour . Moche . 

Dans cette parabole le samaritain ne paraît jamais méritant . Il s’arrete Quelques instants , dépose le blessé , et part à ses affaires .

 

Non il paye pour lui ! Il partage son argent par amour.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×