Aller au contenu

On finit toujours par se lasser... de tout !

Noter ce sujet


deja-utilise

Messages recommandés

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 04/01/2018 à 20:32, Mite_Railleuse a dit :

Se lasser, c'est aussi avoir envie d'autre chose. Perso, j'aime bien avoir envie de...

 

... d'y revenir, comme la faim finit par toujours refaire surface ?

Alterner les mêmes plaisirs, peut être une solution après tout !?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 04/01/2018 à 20:36, Petit pois a dit :

Ce vieillissement, cette mort au bout, et cette peur de ne pas "exploiter sa vie", peut-être. Se dire , non, ça ne va pas, pas assez, je peux mieux, je veux mieux pour ce passage....les fameuses crises de la quarantaine, de la cinquantaine....et pour nos enfants, de plus en plus tôt en fait. Cette certitude que tout passe vite, très vite, cette conscience que chaque jour doit être "rentabilisé" en satisfaction, en plaisir, de la fragilité de l'instant. Se dire "non", je ne veux pas mourir demain sans avoir fait ça ou ça, ou "en restant dans cette situation là".

Je crois en effet que ce sont les personnes qui ont le plus "conscience" de la mortalité qui sont le plus agités, changeants, en quête....

Je comprends, mais n'est-ce pas une sorte de réaction irréfléchie ?

Et qu'est-ce qui garantit que ce soit mieux ainsi de se déverser en toute chose, de multiplier les expériences ?

 

La qualité n'a t-elle pas primauté sur la quantité ? Ne vaut-il mieux pas moins faire et le faire bien, en étant pleinement satisfait, que de tout survoler et finalement ne pas en profiter vraiment, comme les touristes qui font au pas de course leur vacances/expédition pour " tout voir ", alors qu'ils ne profitent de rien véritablement, c'est même vivre dans l'illusion que de remplir notre sac percé jusqu'au bord, il restera quand même quelque chose au final ! Ou les repas de famille où chacun est sur son smartphone plutôt que de vivre l'instant avec les convives présents eux !

Ne doit-on pas au contraire soigner notre vie présente, pour se sentir bien quotidiennement, sans stress, sans remords ou turpitudes de l'esprit, que de songer sans cesse à ce que l'on rate/loupe, y a-t-il comme une sorte de quota à faire pour passer à une étape suivante, comme pour les croyants d'avoir une vie pieuse terrestre leur octroie une chance d'aller au paradis dans l'au-delà ?

 

Personnellement, je constate que ce sont les personnes âgées qui surmontent le mieux l'approche de la mort, elles sont sans doute mieux préparées que toute autre, depuis le temps qu'elles y songent, et cette conscience doit être toujours plus prégnante avec les ans, sans pour autant les faire chavirer dans l'hystérie, l'inconsistance ou la versatilité.  

 

Bien à toi,

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 8 minutes, deja-utilise a dit :

Personnellement, je constate que ce sont les personnes âgées qui surmontent le mieux l'approche de la mort, elles sont sans doute mieux préparées que toute autre, depuis le temps qu'elles y songent, et cette conscience doit être toujours plus prégnante avec les ans, sans pour autant les faire chavirer dans l'hystérie, l'inconsistance ou la versatilité.

C'est surtout que la perte successive de leurs capacités, le chemin vers la dépendance, la décrépitude physique quand ne s'y ajoute pas celle mentale, finit par leur faire voir la mort comme une délivrance.

C'est ce en quoi la vieillesse est une bonne chose.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Petit pois a dit :

C'est surtout que la perte successive de leurs capacités, le chemin vers la dépendance, la décrépitude physique quand ne s'y ajoute pas celle mentale, finit par leur faire voir la mort comme une délivrance.

C'est ce en quoi la vieillesse est une bonne chose.

En effet il y a cette lassitude chez beaucoup de personnes âgées, une lassitude physique. Je ne suis pas sûr que les "anciens" meurent tous en toute sérénité. Souvent ils ne voient pas la mort arriver ou ne veulent pas la voir arriver, ultime combat pour affirmer un dernier souffle de vie : nier la mort.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

La cause ultime de lassitude et d'usure dans la vie c'est quand on finit par comprendre que l'on ne peut absolument rien attendre des autres.

Les petits ou les grands moments de bonheur il faut aller les arracher avec les dents ( et il faut donc de bonnes dents ), tout ce qui nous vient de bon ne peut venir que de nous meme, jamais des autres.

Les autres il faut les fasciner par nos forces vives, les captiver, tels des papillons de nuit par notre lumière.

Bref il faut briller, éblouir, rien n'est jamais gratuit et spontané.

Partout, meme ici, cela est démontré.

A un moment donné la question se pose: Pourquoi vouloir capturer des chimères, des petits papillons aveugles, cela en vaut-il la peine ?

 

Donc il ne reste plus qu'a oublier les autres et a cultiver son jardin, si on a encore uffisamment d'énergie pour cela.

 

 

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 22 heures, Talon 1 a dit :

Dans l'Ethique, Spinoza explique ce phénomène. D'abord, nous sommes toujours à la recherche du plaisir qui nous donne la joie. Mais la définition du plaisir est le passage d'un état de satisfaction inférieur au passage d'un état supérieur.

Vu comme ça, on a effectivement l'impression que l'affaire est entendue.

On sait pourtant quel vice peut se cacher derrière une telle interprétation, que l'on pense aux toxicomanes ou toute personne addictive à quelque chose, si plaisir il y a à un moment précis, la joie ne suit pas pour autant dans la continuité, au contraire, la souffrance est plus qu'à son tour au rendez-vous.

On peut aussi envisager le cas suivant: une personne en aime une autre éperdument, mais celle-ci n'a pas en  retour d'affect pour la première, notre amoureux prendra plaisir, une grande exaltation, à chaque fois qu'il pourra être en compagnie de cet être tant désiré, mais pourtant inaccessible, ce qui le rendra terriblement malheureux, dans un grand désarroi, en détresse émotionnelle incompatibles avec la joie ou le bonheur.

 

Ce passage d'une infériorité à une supériorité dépend à qui il s'adresse, voir par exemple son ennemi juré passer d'un état supérieur à celui inférieur - sa propre satisfaction a diminué - est un grand raffinement pour notre esprit, un bienêtre qui nous submerge. 

 

Nous avons aussi le phénomène de contemplation, prendre le temps d'observer et de sentir ici et maintenant ce qui nous entoure, ce que nous sommes, peut aussi conduire par cette forme de méditation a accéder à la joie, au bienêtre, à la satisfaction ou plénitude, il n'y a pourtant aucun mouvement, au contraire, uniquement d'arrêter son esprit de vagabonder de futilité en futilité, de se poser et ouvrir non pas ses yeux, mais sa conscience ! Autrement dit, nous devenons pour ainsi dire, l'acteur de notre propre satisfaction sans attendre un passage mu par une force extérieure.  

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 22 heures, Don Juan a dit :

Une partie de notre mental aspire au changement, ou du-moins à l'idée qu'elle se fait du changement. Pour le subconscient, le changement est synonyme d'un "mieux", si les choses changent, c'est qu'elles évoluent, n'est-ce pas ? Et pour notre subconscient, l'évolution est un voyage vers un "mieux.

Mais nous voulons aussi la permanence, la stabilité, l’immuabilité; vivre dans l'immobilité. Pour l'impression forte de sécurité que  le non-changement peut offrir d'imaginaire. Ce besoin de sécurité offert par la permanence des choses prend racine dans nos vieux instincts. Ainsi, on peut entrevoir deux mouvements opposés entre différents pôles de conscience en nous. Cela peut se résumer ainsi ! Nous voulons changer, mais nous ne voulons pas du changement.

Oui, ce double mouvement existe en chacun de nous, en revanche l'erreur serait de stigmatiser ces deux phénomènes antagonistes, l'évolution n'est pas synonyme d'un mieux, et la constance pas plus synonyme de tranquillité ou sécurité, ni concrètement, ni par anticipation.

 

Et si le bonheur n'était pas cette recherche continuelle d'un mieux, mais dans l'appréciation de la permanence, dans ce que l'on a déjà, que nous avons su apprécier, nous conduisant à un changement de perspective ou de paradigme !?

 

J'ai l'intime conviction, que cette poursuite du changement, nous ne le faisons même pas toujours pour nous-même, mais parce qu'il fait changer le regard des autres sur nous, et que c'est cela qui est visé indirectement, non l'objet du changement lui-même, qui n'est qu'un prétexte ou moyen à atteindre un autre but non immédiatement atteignable, rejoignant un phénomène encore plus général: se sentir vivre ou exister !

 

Le raccourci et la facilité que nous trouvons à nous sentir vivre, c'est justement de se laisser emporter par le mouvement, par toutes sortes d'excitations, tout ce qui provoque en nous un changement d'état, qu'il soit mélioratif ou péjoratif, jusqu'à des prises de risques totalement inutiles d'un point de vue de la survie seule. Dès que l'on écoute une personne parler sincèrement, c'est ce qu'il ressort de son sentiment, quoi que cette personne puisse faire dans la vie, sa conclusion ou son point de départ suivant comment on se place, est toujours le besoin de sentir exister !

Si tel est bien le cas, rien ne nous empêche dès lors, de redéfinir notre manière ou nos moyens pour y parvenir, mais cela demande de se poser, de se comprendre et d'agir sans doute avec plus de difficultés que de se laisser aller à la facilité, tout comme une attitude constructive ou bienveillante/morale/juste/vraie est plus difficile d'accès que son inverse: de faire bien ou de bien faire est incommensurablement plus complexe à atteindre que de faire mal ou de mal faire...

 

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 458 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, deja-utilise a dit :

Oui, ce double mouvement existe en chacun de nous, en revanche l'erreur serait de stigmatiser ces deux phénomènes antagonistes, l'évolution n'est pas synonyme d'un mieux, et la constance pas plus synonyme de tranquillité ou sécurité, ni concrètement, ni par anticipation.

 

Dans le langage symbolique je pense bien que oui. C'est la raison pour laquelle les enfants se sentent en sécurité dans un lieu connu et n'aiment pas en changer. Nous savons utiliser les termes selon des sens différents, comme le dictionnaire donnera plusieurs sens à chaque mot, mais dans notre inconscient, lorsque nous prononçons le terme "évolution", nous ne songeons pas à la course des planètes ou à celles des soleils et des galaxies dans l'espace, cela se pense en nous d'une autre façon que selon notre choix, et c'est cela qui se pense en nous qui a force sur notre volonté de penser.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 23 heures, ping a dit :

Ou peut-être ceux qui ont le plus peur du Deuil. Je ne sais pas si tu as remarqué mais les personnes ayant eut à faire des deuils sont generalement moins dans la futilité ou dans l'agitation. Un peu comme si, tant que la vie ne t'as rien repris, les personnes epargnées par le malheur pensaient tout en le redoutant que le jeu consiste à lui en demander toujours plus?

Mais n'est-ce pas la peur d'une sorte de rééquilibrage, connu comme un biais cognitif, en croyant qu'une " volonté " va rétablir les plateaux de la balance entre les bons et mauvais évènements d'une vie, c'est à dire une croyance d'origine religieuse, même si elle a perdu ses racines théologique par la suite, une survivance d'un vieux réflexe, ou alors, c'est une forme de sagesse, où l'expérience nous montre que nous avons plus à perdre à jouer naïvement, de manière inconsidérée, qu'à y gagner en fin de comptes, ou de se rendre compte que d'avoir toujours plus n'a pas d'incidence notable et durable sur être mieux, que nous amalgamons avoir et être quand on est plus jeune, plus innocent, plus téméraire, naïf ou candide !  

La préciosité dont je parlais se faisant souvent cruellement ressentir au moment même où nous perdons quelque chose - i.e. après coup - un être cher, la santé, la mobilité, un lieu de vie, un mode vie, etc... D'où l'immense intérêt d'y réfléchir avant, d'y avoir sérieusement médité, d'avoir écouté son cœur, ses sentiments les plus intimes ou de s'inspirer des expériences d'autrui, pour savoir reconnaitre ce qui a de la valeur de ce qui en a moins ou pas du tout...

Il y a 19 heures, Petit pois a dit :

Bref, entre mort et lassitude je vois une corrélation.

Peux-tu développer ?

Modifié par deja-utilise
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 14 heures, swam a dit :

Au minimum, se poser la question a quoi bon ceci, a quoi bon cela ?

 

Est ce due a l'usure ou a l'approfondissement ?

La philosophie Hindouiste ou Bouddhiste répondrait probablement l'approfondissement.

Je suis d'accord, avoir conscience de pourquoi on agit, est déjà une première étape, comme de reconnaitre que l'on est malade est la première étape avant d'envisager de se soigner !

 

Mais comme dans un malaise psychologique profond, prendre conscience du trouble, ne signifie pas pour autant que la guérison sera au bout du chemin, comme l'a dit Petit-Pois juste avant ton intervention, peut-être est-ce tout bonnement insoluble ! Et qu'il nous faut apprendre à faire une sorte de deuil, de se résigner ou d'accepter notre triste sort, quoi qu'il en soit, si la fin du chemin est connue d'avance, en revanche le chemin suivi lui est encore de notre ressort dans une certaine mesure, et c'est sur ça que nous devrions concentrer nos efforts, agir en son âme et conscience, dans l'idée de n'avoir jamais rien à regretter un jour de nos actions accomplies/consommées, et non celles restées au fond du sac de nos espoirs/expectatives !

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Il y a 11 heures, Petit pois a dit :

C'est surtout que la perte successive de leurs capacités, le chemin vers la dépendance, la décrépitude physique quand ne s'y ajoute pas celle mentale, finit par leur faire voir la mort comme une délivrance.

C'est ce en quoi la vieillesse est une bonne chose.

Je n'avais pas compris que tu parlais des personnes en " phase terminale ", et effectivement ce décalage entre ce que l'on a été et ce que l'on devient tout en gardant " toute " sa tête, est sans aucun doute assez pénible à vivre ou supporter, déjà pour la personne concernée; je t'avoue que ma propre mère m'a déjà implicitement demandé de lui " venir en aide " si cela devait lui arriver, comme tu dis, de la délivrer !

 

Ça me fait tout de même songer que face à la souffrance chronique, on peut en venir à vouloir mettre fin à la vie, comme celui qui est torturé préfèrerait une mort rapide, ou le suicidaire qui cherche un moyen pour mettre un terme à son agonie intérieure, ou encore la personne au bord du trépas par la maladie ou vieillesse de souhaiter également mettre fin au voyage...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 9 minutes, deja-utilise a dit :

Mais n'est-ce pas la peur d'une sorte de rééquilibrage, connu comme un biais cognitif, en croyant qu'une " volonté " va rétablir les plateaux de la balance entre les bons et mauvais évènements d'une vie, c'est à dire une croyance d'origine religieuse, même si elle a perdu ses racines théologique par la suite, une survivance d'un vieux réflexe, ou alors, c'est une forme de sagesse, où l'expérience nous montre que nous avons plus à perdre à jouer naïvement, de manière inconsidérée, qu'à y gagner en fin de comptes, ou de se rendre compte que d'avoir toujours plus n'a pas d'incidence notable et durable sur être mieux, que nous amalgamons avoir et être quand on est plus jeune, plus innocent, plus téméraire, naïf ou candide !  

La préciosité dont je parlais se faisant souvent cruellement ressentir au moment même où nous perdons quelque chose - i.e. après coup - un être cher, la santé, la mobilité, un lieu de vie, un mode vie, etc... D'où l'immense intérêt d'y réfléchir avant, d'y avoir sérieusement méditer, d'avoir écouter son cœur, ses sentiments les plus intimes ou de s'inspirer des expériences d'autrui, pour savoir reconnaitre ce qui a de la valeur de ce qui en a moins ou pas du tout...

Peux-tu développer ?

T'es marrant toi ! Je commence par "bref" et tu me demandes de développer ! :happy:

 

D'une part ce n'est que mon ressenti, le résultat de mon expérience et de l'observation des autres. Donc subjectif.

Je répondais à Ping sur deux éléments , en fait D'une part le "calme" supposé d'une personne en deuil (accompli ou pas) et d'autre part à la peur de la mort, la sienne propre qui peut amener à l'agitation, la lassitude de ce que l'on a pour ne pas perdre ou avoir l'impression de perdre une seconde de vie et que ces deux aspects s'ils étaient contradictoire n'en étaient pas moins des réactions/actions/inactions de vie face à la mort.

Qu'un deuil monumental n'empêche pas la peur de sa propre mort et qu'il peut en résulter un tiraillement entre ne plus rien faire que de chercher la paix et se jeter dans la course en avant du toujours plus, toujours mieux. Même si, dans ces conditions, le "toujours mieux " paraît très aléatoire voire impossible.

Bref, que lassitude d'agir comme lassitude poussant à agir ont un lien direct avec la mort.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Vintage
Invités, Posté(e)
Invité Vintage
Invité Vintage Invités 0 message
Posté(e)
à l’instant, deja-utilise a dit :

!

 

Ça me fait tout de même songer que face à la souffrance chronique, on peut en venir à vouloir mettre fin à la vie, comme celui qui est torturé préfèrerait une mort rapide, ou le suicidaire qui cherche un moyen pour mettre un terme à son agonie intérieure, ou encore la personne au bord du trépas par la maladie ou vieillesse de souhaiter également mettre fin au voyage...

Les personnes agées ne souhaitent pas toutes une mort rapide.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 3 minutes, deja-utilise a dit :

Je n'avais pas compris que tu parlais des personnes en " phase terminale ", et effectivement ce décalage entre ce que l'on a été et ce que l'on devient tout en gardant " toute " sa tête, est sans aucun doute assez pénible à vivre ou supporter, déjà pour la personne concernée; je t'avoue que ma propre mère m'a déjà implicitement demandé de lui " venir en aide " si cela devait lui arriver, comme tu dis, de la délivrer !

 

Ça me fait tout de même songer que face à la souffrance chronique, on peut en venir à vouloir mettre fin à la vie, comme celui qui est torturé préfèrerait une mort rapide, ou le suicidaire qui cherche un moyen pour mettre un terme à son agonie intérieure, ou encore la personne au bord du trépas par la maladie ou vieillesse de souhaiter également mettre fin au voyage...

HS , mais j'ai moi-même pris des dispositions en ce sens et ai dû prendre ce genre de décision pour un être chéri.

il y a 3 minutes, Vintage a dit :

Les personnes agées ne souhaitent pas toutes une mort rapide.

Vrai aussi. Je me souviens de mon arrière grand-mère pleurant de désespoir parce qu'elle avait 97 ans et que l'issue naturelle approchait. Mais elle n'avait aucune lassitude de vie , toujours en mouvement, en action , en changements et pétait la forme. 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
il y a 21 minutes, Don Juan a dit :

Dans le langage symbolique je pense bien que oui. C'est la raison pour laquelle les enfants se sentent en sécurité dans un lieu connu et n'aiment pas en changer. Nous savons utiliser les termes selon des sens différents, comme le dictionnaire donnera plusieurs sens à chaque mot, mais dans notre inconscient, lorsque nous prononçons le terme "évolution", nous ne songeons pas à la course des planètes ou à celles des soleils et des galaxies dans l'espace, cela se pense en nous d'une autre façon que selon notre choix, et c'est cela qui se pense en nous qui a force sur notre volonté de penser.

 

Je ne suis pas certain de bien saisir cette réponse qui fait écho à mon message précédent.

 

Néanmoins, au sujet des enfants, il a été montré, que c'est l'attitude - éducative - sécure du parent qui donne ce sentiment de sécurité à l'enfant dans un environnement inconnu ou face à un inconnu, pour le dire autrement, ce n'est pas le changement ou la nouveauté qui est source elle-même d'inconfort, mais la relation antérieure de la mère ou du père en élevant son enfant, en un mot comme en cent: l'amour porté à cet enfant.

 

C'est un peu comme l'optimisme, ce ne sont pas les situations particulières/contingentes qui permettent de l'être ou pas, mais bien quelque chose, en amont, que l'on porte en nous, en laquelle on a une foi inébranlable !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
Révélation

@deja-utilise merci, au passage, de nous laisser ainsi deviser, exprimer nos ressentis sans en juger l'aspect philosophique :)

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
il y a 12 minutes, Vintage a dit :

Les personnes agées ne souhaitent pas toutes une mort rapide.

Oui je le pense aussi, mais j'étais dans le cadre restreint des personnes âgées accompagnées de souffrances lancinantes, comme certains malades ou les dépressifs suicidaires, etc...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 727 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
il y a 23 minutes, Petit pois a dit :

T'es marrant toi ! Je commence par "bref" et tu me demandes de développer ! :happy:

 

D'une part ce n'est que mon ressenti, le résultat de mon expérience et de l'observation des autres. Donc subjectif.

Je répondais à Ping sur deux éléments , en fait D'une part le "calme" supposé d'une personne en deuil (accompli ou pas) et d'autre part à la peur de la mort, la sienne propre qui peut amener à l'agitation, la lassitude de ce que l'on a pour ne pas perdre ou avoir l'impression de perdre une seconde de vie et que ces deux aspects s'ils étaient contradictoire n'en étaient pas moins des réactions/actions/inactions de vie face à la mort.

Qu'un deuil monumental n'empêche pas la peur de sa propre mort et qu'il peut en résulter un tiraillement entre ne plus rien faire que de chercher la paix et se jeter dans la course en avant du toujours plus, toujours mieux. Même si, dans ces conditions, le "toujours mieux " paraît très aléatoire voire impossible.

Bref, que lassitude d'agir comme lassitude poussant à agir ont un lien direct avec la mort.

Merci pour ces précisions ! Mais attention... c'est maintenant que je deviens chi** philosophiquement ! :o°:D

 

Puis-je te demander si tu ne confonds pas la perte d'envie de vivre, par manque justement de " stimulation " extérieure, c'est-à-dire de raison de vivre, avec la lassitude qui est elle une sorte d'usure par répétition. Ce qui me conduit à te questionner, c'est que tu évoques également le cas de ta grand-mère, qui " pète " la forme tout en précisant qu'elle change sans arrêt, ce qui me montre qu'elle a besoin de changements et donc qu'elle se lasse de faire la même chose, mais éprouve toujours cette pulsion de vie qui la pousse en avant ( ce que tu opposes à ce que tu appelles la " lassitude de la vie ", il me semble ) !?

 

Pouvons-nous avoir une lassitude de vivre, ou est-ce plutôt quelque chose qui nous prive de vivre pleinement ? Puis-je avoir une lassitude de manger, de boire ou de dormir ? Ou est-ce que c'est quelque chose qui vient détériorer ces besoins/envies qui m'en détourne d'une manière ou d'une autre, douleurs insupportables en mangeant ou en s'allongeant, digestion devenue non fonctionnelle ou perte de sommeille suite à un trauma ou une maladie, allergies, etc... bref une cause extérieure au phénomène lui-même, qui n'est que le réceptacle de cette gène.  

 

Malgré tout, si se sentir vivre s'oppose à la lassitude, alors la mort qui se fait déjà sentir lorsque l'on n'éprouve plus la sensation d'exister peut se ranger dans la même catégorie que la lassitude. La lassitude est le pendant spirituel de la fatigue/usure somatique, et toute dégradation de l'être le rapproche inévitablement du point de non retour, du terme final, de l'autre extrémité de la ficelle de vie...

 

Biz

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 3 minutes, deja-utilise a dit :

Merci pour ces précisions ! Mais attention... c'est maintenant que je deviens chi** philosophiquement ! :o°:D

 

Puis-je te demander si tu ne confonds pas la perte d'envie de vivre, par manque justement de " stimulation " extérieure, c'est-à-dire de raison de vivre, avec la lassitude qui est elle une sorte d'usure par répétition. Ce qui me conduit à te questionner, c'est que tu évoques également le cas de ta grand-mère, qui " pète " la forme tout en précisant qu'elle change sans arrêt, ce qui me montre qu'elle a besoin de changements et donc qu'elle se lasse de faire la même chose, mais éprouve toujours cette pulsion de vie qui la pousse en avant ( ce que tu opposes à ce que tu appelles la " lassitude de la vie ", il me semble ) !?

 

Pouvons-nous avoir une lassitude de vivre, ou est-ce plutôt quelque chose qui nous prive de vivre pleinement ? Puis-je avoir une lassitude de manger, de boire ou de dormir ? Ou est-ce que c'est quelque chose qui vient détériorer ces besoins/envies qui m'en détourne d'une manière ou d'une autre, douleurs insupportables en mangeant ou en s'allongeant, digestion devenue non fonctionnelle ou perte de sommeille suite à un trauma ou une maladie, allergies, etc... bref une cause extérieure au phénomène lui-même, qui n'est que le réceptacle de cette gène.  

 

Malgré tout, si se sentir vivre s'oppose à la lassitude, alors la mort qui se fait déjà sentir lorsque l'on n'éprouve plus la sensation d'exister peut se ranger dans la même catégorie que la lassitude. La lassitude est le pendant spirituel de la fatigue/usure somatique, et toute dégradation de l'être le rapproche inévitablement du point de non retour, du terme final, de l'autre extrémité de la ficelle de vie...

 

Biz

f-0-048.gif?w=550 j'savais bien que je n'aurais jamais dû développer ! :D...je réfléchis à tout ça et je reviens f-0-0191.gif?w=550

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×