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L'amour n'est-il qu'égoïsme ?

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Savonarol

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Posté(e)

Ce qui ne va pas, trés souvent avec l'etre humain, c'est qu'il n'arrive pas a gérer sa complexité, c'est un sérieux obstacle pour aimer.

il y a 4 minutes, Vilaine a dit :

Alors il ne l'aimait pas de tout son coeur. 

C'est ce que je pense aussi a propos de Kierkegaard, c'était un grand névrosé.

Peut etre meme estimait-il ne pas mériter d'etre aimé.

 

 

 

 

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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il y a 3 minutes, titenath a dit :

Mais ça c'est valable quand l'autre exige de toi que tu ailles à l'encontre de ta nature ou ne la respecte pas.

Tant qu'il y a cet équilibre, il n'y a aucune raison pour qu'un jour on te sorte "au fait y'a plus la flamme".

Quand tu es sur une ile déserte et que tu as réussi à faire du feu, soit t'en as ras le bol et tu le regardes s'éteindre, mais parce qu'au fond il ne t'apportait pas ce que tu en attendais, soit tu fais tout pour le raviver parce que tu sais qu'il est essentiel à tes besoins / ton bonheur / ta survie.

Tu peux te fourvoyer, mais tu ne mets pas 10 ans à t'en rendre compte, sauf si l'autre a largement pris ses aises et ne fais plus aucun effort.

Si l'autre te sors un jour "au fait y a plus la flamme" c'est qu'il a été suffisamment lâche (ou peut être curieux de voir si votre histoire pouvait se remettre en selle si on veut se faire l'avocat du diable) pendant quelques temps sans que tu t'en rendes compte.

 

Peut être à tort, j'ai un compte à rebours qui se lance à chaque début de relation. Un peu comme ce mec un peu cynique qui annonce à la naissance de l'enfant d'amis "pauvres gosse, il a déjà un pied dans la tombe". C'est peut être une prophétie auto réalisatrice, c'est peut être un mécanisme biochimique au niveau de mon cerveau, mais même si j'ai envie qu'une relation dure un peu plus, quelque chose finit par bloquer.

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Animatrice, Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade, 47ans Posté(e)
titenath Animatrice 45 179 messages
47ans‚ Dindasse prête à servir !!! V.I.Pintade,
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il y a 1 minute, Crabe_fantome a dit :

Si l'autre te sors un jour "au fait y a plus la flamme" c'est qu'il a été suffisamment lâche (ou peut être curieux de voir si votre histoire pouvait se remettre en selle si on veut se faire l'avocat du diable) pendant quelques temps sans que tu t'en rendes compte.

 

C'est là où j'en reviens au fait que finalement il n'y a jamais rien eu. T'essayes de faire du feu, c'est cool, tu penses que ça va égayer ton quotidien, pis tu te rends compte qu'en fait non.

C'est pas un reproche hein, je dis juste que l'excuse du "y'a plus la flamme", c'est de la merde, la flamme n'a juste jamais existé ;)

 

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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à l’instant, titenath a dit :

C'est là où j'en reviens au fait que finalement il n'y a jamais rien eu. T'essayes de faire du feu, c'est cool, tu penses que ça va égayer ton quotidien, pis tu te rends compte qu'en fait non.

C'est pas un reproche hein, je dis juste que l'excuse du "y'a plus la flamme", c'est de la merde, la flamme n'a juste jamais existé ;)

 

C'est peut être vrai, ou c'est peut être une vue de l'esprit: Peut être que tu as l'illusion que ça n'a jamais existé, peut être qu'un autre a l'illusion d'avoir vécu des sentiments amoureux au début. Le sentiment en lui même est une illusion mais il a néanmoins le pouvoir qu'on lui donne si on décide de croire en cette illusion: celle de rendre heureux puis de rendre malheureux. Ces sentiments sont réels et mesurables. Je n'ai pas dis souvent que aux gens que j'aime/j'aimais que les aimais, c'est pas mon truc, mais lorsque je le dis c'est que les sentiments qui m'ont envahi à ce moment là étaient réels. Dire "je t'aime" à quelqu'un c'est l'expression du sentiment amoureux à un instant t, ce n'est pas une promesse pour l'éternité. 

 

Est ce que c'était faux? Est ce que c'était vrai? Si l'amour était une illusion (d'un coté ou de l'autre), l'émotion, elle, était réelle. 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
il y a 46 minutes, Vilaine a dit :

Non mais sérieusement, ça va les chevilles ou bien? 

"un amant quittant sa partenaire par altruisme - parce qu'il estime que l'acharnement au sein de cette relation risque de créer des situations qui mettent à mal la balance des rapports humains."

Cet amant ne devait pas beaucoup aimer sa partenaire. 

Précisément. Ou à tout le moins, pas comme un amant.

Prenez l'exemple d'une amante encore amoureuse de son amant alors que celui-ci ne reste avec elle que par convention, ou même par pitié. Or, l'amant se rend compte que le fait de demeurer dans cette situation le rend aigri, amer, qu'il accumule du ressentiment à l'égard de sa partenaire, et qu'il s'est mis à la traiter de piètre façon à cause de cela - elle qui est pourtant prête à tout accepter par amour. Est-il alors plus altruiste de demeurer dans la relation ou de la quitter ?

Évidemment, les petites ménagères ont parfois de la difficulté à comprendre ces choses-là.

Citation

Songeons par exemple à Kierkegaard, qui laissa Régine, l'amour de sa vie, car sachant fort bien que sa vocation philosophique l'empêcherait de l'aimer comme il l'eût fallu. Il y a une sorte d'altruisme tordu là-dedans. Est aussi tordu l'altruisme qui poussa Kierkegaard à écrire le Journal du séducteur, ouvrage secrètement destiné à convaincre Régine qu'il n'était qu'un opportuniste, afin de la détourner définitivement de quelque interminable chagrin d'amour.

Pour moi, c'est une forme de lâcheté non assumée. L'amour ne cherche pas son intérêt certes, mais permet de porter l'autre, de le soutenir. Ce n'est pas en restant éloigné qu'on peut le vivre pleinement. Kierkegaard aurait du rester aux côté de Régime, et passer son temps à apprendre à l'aimer en bonne et due forme. 

Nous y aurions perdu au change l'un des plus grands philosophes de l'histoire. Moi, je suis bien content qu'il l'ait quittée. Mais je suis sans doute égoïste...

Vous dites que l'amour permet de soutenir l'autre. Certes. Maintenant, si Kierkegaard se sentait appelé par la philosophie à un degré tel qu'il ne croyait pas pouvoir soutenir Régine de la façon dont il convient, que devait-il faire ? Peut-être l'aurait-il aimée de la façon qui sied les premières années, puis se serait lentement aigri de ne pouvoir se consacrer à sa grande passion, et serait ultimement devenu un amant tout à fait exécrable.

Modifié par Dompteur de mots
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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Sous un balcon, l'amour chanté sous les étoiles a souvent le parfum des fleurs sauvages qui flottent sur le maquis. Mais ceux que la vie a laissé sans espoir ne le respirent pas, ne le respirent plus...

 

 

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
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Il y a 3 heures, Dompteur de mots a dit :

Or, dans l'amour, nous agissons certainement selon notre Désir, et nous y travaillons tout aussi certainement à faire augmenter notre puissance d'exister. Pourtant, nous n'y mettons pas forcément à mal la balance, l'hygiène, l'équilibre des rapports humains, et nous ne créons pas forcément non plus un sentiment d'injustice ou d'iniquité chez ceux qui nous y observent.

J'ai tout lu mais je cite ce passage pour y répondre: est-ce qu'on peut justement continuer à parler d'amour lorsque l'on agit que selon son désir, pour ne se faire du bien qu'à soi ? Et la question est : par quoi est motivé notre désir ? Par l'égoïsme (être heureux) ou par un acte altruiste (rendre celui/celle que l'on aime heureux/heureuse) ? C'est ce qui fait selon moi la différence entre amour et amour propre, et plus largement entre amour pur et égocentrisme. Alors certes, l'amour propre est un sentiment amoureux, mais il est dysfonctionnel dans le cadre d'une relation amoureuse car il la déséquilibre à dessein. Il occulte les désirs de l'autre, faisant passer les siens avant le reste.
En réalité, je maintiens que toute la différence se fait dans la notion de sacrifice (je ne relève pas ton exemple du forum car je soupçonne un brin de taquinerie là-dedans ^^ ) , aimer une personne au point de faire passer son bonheur avant ses propres envies, parce qu'on la considère, qu'on trouve qu'elle en vaut la peine, qu'elle vaut la peine que l'on se sacrifie pour elle même au prix de nos désirs personnels. En réalité, le vrai amour suscite de la dévotion pour l'être aimé. Le reste n'en est pas.

Il y a 5 heures, Slobodan a dit :

 

Étymologiquement c'est exactement le contraire. Le sens originel de la passion est la souffrance : se passionner de, c'est souffrir de. La passion du Christ c'est quand il monte sur la croix, pas quand il boit du pinard avec Marie Madeleine qui lui lave les pieds.

"La passion amoureuse", il faut apprendre à contextualiser ce que tu lis.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)
Il y a 5 heures, Slobodan a dit :

Non, peut-être que son bonheur passait en partie non négligeable par le fait de rendre heureux son partenaire, et qu'elle ne l'est plus parce qu'elle sent qu'elle n'a plus d'impact positif sur sa vie.

Je viens de te faire sortir de ton nombril, c'était chirurgical.

"peut être" en philosophie, ne vaut pas grand chose. La phrase que j'écris en exemple est tout de même assez explicite : "il ne me rendait plus heureuse, donc je l'ai quitté" ne veut pas dire autre chose que ce que ça dit. Ca n'est pas un altruisme masqué qui-ne-dit-pas-son-nom, elle n'est pas heureuse, elle s'en va. Au prix du désespoir de celui qu'elle quitte, parce qu'elle pense à elle en premier lieu. Soit tout l'inverse que ton hypothèse.  L'idée n'est pas de faire la morale à mon exemple en y projetant ses propres névroses, mais bien de définir si c'est de l'amour ou si ça n'en est pas.

Il y a 5 heures, Vilaine a dit :

Ou peut-être qu'elle ne l'est plus, parce que justement, l'autre a trop d'amour propre et est donc incapable de regarder autre chose que son nombril? Le conflit amour de l'autre vs. amour propre est très fréquent et bien souvent, c'est souvent l'amour propre qui prend le dessus. 

Ou peut être que "je te quitte car tu ne me rends plus heureuse" est un code qui, une fois décrypté par la machie Enigma, nous révèle l'emplacement du saint Graal, mais comme on ne le saura jamais, on est obligé de prendre ce qu'elle dit pour argent comptant :hehe:

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a une heure, Savonarol a dit :

 

Il y a 6 heures, Slobodan a dit :

Étymologiquement c'est exactement le contraire. Le sens originel de la passion est la souffrance : se passionner de, c'est souffrir de. La passion du Christ c'est quand il monte sur la croix, pas quand il boit du pinard avec Marie Madeleine qui lui lave les pieds.

"La passion amoureuse", il faut apprendre à contextualiser ce que tu lis.

"Se passionner de" inclut la passion amoureuse ; il faut apprendre l'honnêteté intellectuelle. Ta distinction de "la passion" (amoureuse) comme "toujours positive" au contraire de "l'amour" pouvant être "désagréable" n'est pas pertinente au regard de l'étymologie des mots que tu emploies à mauvais escient par inculture linguistique.

il y a une heure, Savonarol a dit :

"peut être" en philosophie, ne vaut pas grand chose.

Ah ? Première nouvelle. Tu viens de confondre philosophie et religion peut-être. La première chose qu'on t'apprend c'est justement à dire peut-être, c'est-à-dire à développer les présupposés et les contradictions d'un sujet.

il y a une heure, Savonarol a dit :

La phrase que j'écris en exemple est tout de même assez explicite : "il ne me rendait plus heureuse, donc je l'ai quitté" ne veut pas dire autre chose que ce que ça dit.

Un sujet peut renfermer plusieurs présupposés. Ton sujet renferme un présupposé qui a échappé à ta logique narcissique et dans lequel je t'ai mis le nez, à savoir que son bonheur puisse passer en partie par le fait de rendre heureux son partenaire, et qu'elle ne le soit pré-supposément plus car elle sent qu'elle n'a plus d'impact positif sur sa vie. Par conséquent, cet énoncé ne démontre pas en soi l'égoïsme comme tu l'assènes.

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Invité Vilaine
Invités, Posté(e)
Invité Vilaine
Invité Vilaine Invités 0 message
Posté(e)
il y a une heure, Savonarol a dit :

"peut être" en philosophie, ne vaut pas grand chose. La phrase que j'écris en exemple est tout de même assez explicite : "il ne me rendait plus heureuse, donc je l'ai quitté" ne veut pas dire autre chose que ce que ça dit. Ca n'est pas un altruisme masqué qui-ne-dit-pas-son-nom, elle n'est pas heureuse, elle s'en va. Au prix du désespoir de celui qu'elle quitte, parce qu'elle pense à elle en premier lieu. Soit tout l'inverse que ton hypothèse.  L'idée n'est pas de faire la morale à mon exemple en y projetant ses propres névroses, mais bien de définir si c'est de l'amour ou si ça n'en est pas.

Ou peut être que "je te quitte car tu ne me rends plus heureuse" est un code qui, une fois décrypté par la machie Enigma, nous révèle l'emplacement du saint Graal, mais comme on ne le saura jamais, on est obligé de prendre ce qu'elle dit pour argent comptant :hehe:

+1

Surtout le second paragraphe :hehe:

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Savonarol a dit :

J'ai tout lu mais je cite ce passage pour y répondre: est-ce qu'on peut justement continuer à parler d'amour lorsque l'on agit que selon son désir, pour ne se faire du bien qu'à soi ? Et la question est : par quoi est motivé notre désir ? Par l'égoïsme (être heureux) ou par un acte altruiste (rendre celui/celle que l'on aime heureux/heureuse) ? C'est ce qui fait selon moi la différence entre amour et amour propre, et plus largement entre amour pur et égocentrisme. Alors certes, l'amour propre est un sentiment amoureux, mais il est dysfonctionnel dans le cadre d'une relation amoureuse car il la déséquilibre à dessein. Il occulte les désirs de l'autre, faisant passer les siens avant le reste.
En réalité, je maintiens que toute la différence se fait dans la notion de sacrifice (je ne relève pas ton exemple du forum car je soupçonne un brin de taquinerie là-dedans ^^ ) , aimer une personne au point de faire passer son bonheur avant ses propres envies, parce qu'on la considère, qu'on trouve qu'elle en vaut la peine, qu'elle vaut la peine que l'on se sacrifie pour elle même au prix de nos désirs personnels. En réalité, le vrai amour suscite de la dévotion pour l'être aimé. Le reste n'en est pas.

 

Mon point est précisément que lorsque tu poses la question « par quoi est motivé notre désir ? » et que tu sautes ensuite jusqu’à l’égoïsme et l’altruisme, alors tu passes d’un angle d’analyse à un autre ; d’un jeu de langage à un autre.

 

Est-il seulement possible d’agir autrement que selon son plein désir ? Si je me sacrifie pour mon amoureuse, alors c’est forcément mon désir, n’est-il pas ? Que je sois traversé par des conflits intérieurs à ce sujet n’y change rien. Si je caresse mon amoureuse et que je dis « je veux te faire du bien », alors sans doute que cette formulation de mon intention fait elle-même partie de ce « vouloir faire du bien ». Mais ça n’empêche pas que ce « vouloir faire du bien » relève ultimement de ma volonté à faire augmenter ma puissance d’exister. Même chose pour le sacrifice. Devenir objet de sacrifice peut être quelque chose de très égoïste (parfois même de très érotique). Songeons au cas de l’amante dépendante affective qui se sacrifie pour son amoureux, comme en une façon d’assouvir sa soif de possession.

 

Quant à définir l’égoïsme comme le fait de vouloir être heureux, c’est un pas que je ne franchirais certainement pas. Il m’arrive souvent de me dire que j’ai la responsabilité de veiller à mon bonheur, par considération pour les miens. L’arrivée d’un enfant est par exemple un puissant motivateur à travailler sur soi-même, et ce travail peut fort bien consister à devenir plus égoïste en certains domaines.

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Invité Quasi-Modo
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Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

C'est surtout que nous nous trompons sur ce qu'est l'amour : beaucoup pensent qu'il s'agit d'aimer des qualités (la beauté, l'intelligence, etc..) alors que ce qui est attachant chez une personne au sens le plus profond ce ne sont pas ses qualités (sinon c'est de l'admiration) mais plutôt ses défauts! Dans l'abécédaire Deleuze exprime cela très bien :

 

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Invité Vilaine
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Invité Vilaine
Invité Vilaine Invités 0 message
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Il y a 4 heures, Dompteur de mots a dit :

Précisément. Ou à tout le moins, pas comme un amant.

Prenez l'exemple d'une amante encore amoureuse de son amant alors que celui-ci ne reste avec elle que par convention, ou même par pitié. Or, l'amant se rend compte que le fait de demeurer dans cette situation le rend aigri, amer, qu'il accumule du ressentiment à l'égard de sa partenaire, et qu'il s'est mis à la traiter de piètre façon à cause de cela - elle qui est pourtant prête à tout accepter par amour. Est-il alors plus altruiste de demeurer dans la relation ou de la quitter ?

Évidemment, les petites ménagères ont parfois de la difficulté à comprendre ces choses-là.

Nous y aurions perdu au change l'un des plus grands philosophes de l'histoire. Moi, je suis bien content qu'il l'ait quittée. Mais je suis sans doute égoïste...

Vous dites que l'amour permet de soutenir l'autre. Certes. Maintenant, si Kierkegaard se sentait appelé par la philosophie à un degré tel qu'il ne croyait pas pouvoir soutenir Régine de la façon dont il convient, que devait-il faire ? Peut-être l'aurait-il aimée de la façon qui sied les premières années, puis se serait lentement aigri de ne pouvoir se consacrer à sa grande passion, et serait ultimement devenu un amant tout à fait exécrable.

Je crois avant tout à l’engagement, basé sur l’amour, le vrai. Cet amour, tu ne vas pas l’apprendre dans tes livres de philo. Désolée. Quand tu le découvriras, tu comprendras que l’amour, ce n’est pas juste de la consommation, et que la démarche la plus altruiste consiste à rester auprès de l’être aimé, pour le meilleur et pour le pire.

Mais bon, j’inagine que vos problèmes personnels couplés à votre orgueil intellectuel vous empêchent de vivre le grand amour. 

Vous savez dompter les mots, mais pas les femmes n’est ce pas? :hehe:

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Invité Quasi-Modo
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La recette du couple qui dure possède selon moi principalement trois ingrédients (qui doivent néanmoins être présents chez les deux partis) :

-La tendresse qui permet de conserver une bienveillance et une joie vive d'être avec l'autre au quotidien,

-La patience qui permet d'attendre que l'autre évolue quand c'est nécessaire, et de supporter ses défauts,

-Le compromis qui permet de prendre l'autre en compte, et notamment de savoir quand la remise en cause nous est nécessaire.

La triade de l'amour :fleur:

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Invité Quasi-Modo
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Après il y a deux écoles : ceux selon lesquels on ne doit pas exiger de l'autre qu'il évolue ou qu'il change sinon c'est qu'on ne l'aime pas vraiment, et ceux (plus pragmatiques selon moi) selon lesquels chacun évolue fatalement avec les années et qu'il faut pouvoir se remettre en cause en se dépassant à travers ce que l'autre nous renvoie.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Dompteur de mots a dit :

 

Mon point est précisément que lorsque tu poses la question « par quoi est motivé notre désir ? » et que tu sautes ensuite jusqu’à l’égoïsme et l’altruisme, alors tu passes d’un angle d’analyse à un autre ; d’un jeu de langage à un autre.

 

Est-il seulement possible d’agir autrement que selon son plein désir ? Si je me sacrifie pour mon amoureuse, alors c’est forcément mon désir, n’est-il pas ? Que je sois traversé par des conflits intérieurs à ce sujet n’y change rien. Si je caresse mon amoureuse et que je dis « je veux te faire du bien », alors sans doute que cette formulation de mon intention fait elle-même partie de ce « vouloir faire du bien ». Mais ça n’empêche pas que ce « vouloir faire du bien » relève ultimement de ma volonté à faire augmenter ma puissance d’exister. Même chose pour le sacrifice. Devenir objet de sacrifice peut être quelque chose de très égoïste (parfois même de très érotique). Songeons au cas de l’amante dépendante affective qui se sacrifie pour son amoureux, comme en une façon d’assouvir sa soif de possession.

 

Quant à définir l’égoïsme comme le fait de vouloir être heureux, c’est un pas que je ne franchirais certainement pas. Il m’arrive souvent de me dire que j’ai la responsabilité de veiller à mon bonheur, par considération pour les miens. L’arrivée d’un enfant est par exemple un puissant motivateur à travailler sur soi-même, et ce travail peut fort bien consister à devenir plus égoïste en certains domaines.

Il aurait donc été plus juste de dire "selon son intérêt" afin d'éviter l'ambigüité du terme "désir" selon ce qu'on veut lui faire dire.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Slobodan a dit :

"Se passionner de" inclut la passion amoureuse ; il faut apprendre l'honnêteté intellectuelle. Ta distinction de "la passion" (amoureuse) comme "toujours positive" au contraire de "l'amour" pouvant être "désagréable" n'est pas pertinente au regard de l'étymologie des mots que tu emploies à mauvais escient par inculture linguistique.

Il n'est pas question d'être aussi manichéen, mais toute personne honnête intellectuellement reconnaît que la passion amoureuse est une chose que l'on recherche et considère comme une expérience positivement exaltante. Non comme une souffrance. C'est pourquoi le distinguo que tu fais relève plus de l'enculage de mouches qu'autre chose.

Citation

Ah ? Première nouvelle. Tu viens de confondre philosophie et religion peut-être. La première chose qu'on t'apprend c'est justement à dire peut-être, c'est-à-dire à développer les présupposés et les contradictions d'un sujet.

Tu confonds le doute et la divagation, en omettant de contextualiser le sujet qui nous  occupe. Faire un plan sur la comète de "ce que peut bien penser l'exemple cité" au détriment de ce qu'il dit, ça relève pour le coup de la voyance bien plus que de la philosophie. Si tu me dis "je pense, donc je suis" et que j'en déduis : "Slobodan, par cette phrase, a sans doute beaucoup de haine vis à vis de ceux qui pensent mieux que lui", tu te demanderais bien d'où je suis parti pour en arriver à cette conclusion (pas si farfelue que ça d'ailleurs :D )

Citation

Un sujet peut renfermer plusieurs présupposés. Ton sujet renferme un présupposé qui a échappé à ta logique narcissique et dans lequel je t'ai mis le nez, à savoir que son bonheur puisse passer en partie par le fait de rendre heureux son partenaire, et qu'elle ne le soit pré-supposément plus car elle sent qu'elle n'a plus d'impact positif sur sa vie. Par conséquent, cet énoncé ne démontre pas en soi l'égoïsme comme tu l'assènes.

En tant qu'auteur du sujet, je sais mieux que personne ce que j'y ai mis, comme par exemple que la phrase en question ne veut rien dire d'autre que ce qu'elle dit. Par ailleurs, la nature humaine ayant fort peu tendance à reconnaître ses torts (n'est ce pas ;) )  il est assez peu probable que suivant ton hypothèse, mon exemple se couvre la tête de cendres allant jusqu'à cet altruisme fantasmé (et codé) qui aurait motivé sa volonté de se séparer de sa moitié, au détriment de son bonheur à elle, et à l'inverse de ses propres affirmations :D

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

L'amour - d'amoureux - n'est-il qu'égoïsme ?

 

Et bien, si nous l'envisageons un tant soit peu sérieux et mutuel cet amour, on pourra dire qu'il y a une complémentarité en même temps qu'une similarité pour chaque membre du binôme. Dès lors, si on se focalise sur la partie analogue, on peut y voir comme notre reflet et donc une espèce d'égoïsme, en revanche si l'on porte notre attention du côté de ce qui nous complète, de ce qui nous manque ou de ce qui nous fait défaut, ce n'est pas notre " moi " qui nous fait rêver, qui nous subjugue, mais celui de l'autre, ce qu'il est et que nous ne sommes pas justement ! Ce n'est pas de l'altruisme pour autant, souvent présenté et opposé à l'égoïsme, mais de l'anté-égoïsme si je puis dire, un " non-moi " en somme. 

 

Donc non, l'amour réciproque, n'est pas - uniquement - un égoïsme maquillé.

 

Modifié par deja-utilise
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Il y a 4 heures, Vilaine a dit :

Je crois avant tout à l’engagement, basé sur l’amour, le vrai. Cet amour, tu ne vas pas l’apprendre dans tes livres de philo. Désolée. Quand tu le découvriras, tu comprendras que l’amour, ce n’est pas juste de la consommation, et que la démarche la plus altruiste consiste à rester auprès de l’être aimé, pour le meilleur et pour le pire.

Pourquoi dites-vous donc, petite bougresse, que je ne vis que de livres de philosophie ? Que savez-vous de ma vie ? Me reprochez-vous ma culture ? En êtes-vous jalouse ? Certes, il y a de quoi l'être, mais ça ne rend pas la chose plus glorieuse.

Rester à tout prix auprès de l'être aimé peut être qualifié d'altruisme, certes. Mais par qui ? Votre bonne tante Cécile ? La vieille fille de votre bloc ? Le vicaire de votre église ?

L'amour est d'abord et avant tout un appétit. Deux êtres qui ont faim l'un de l'autre.

Nous parlons de "consommation" lorsque nous envisageons notre appétit sous l'angle de la succession des objets qui concourent à le satisfaire. Leur succession... et tout les aspects concomitants de cette succession: par exemple leur fabrication, leur disponibilité, leur disposition, etc. Mais l'appétit en tant que tel ne suppose pas ce mode de pensée qui appelle le concept de consommation. En amour, il y a consommation lorsque le jeu des relations amoureuse est envisagé sous ce prisme de la succession. L'appétit n'exclut pas qu'il y ait succession mais ce n'est pas sa préoccupation. L'appétit veut déguster, point. Jouir en consommateur est certainement une forme de dégénérescence.

Or, une relation qui perdure peut aussi consister en une régulation de la consommation amoureuse, une manière de faire fructifier son petit pécule érotique à tous les samedi soir.

Citation

Mais bon, j’inagine que vos problèmes personnels couplés à votre orgueil intellectuel vous empêchent de vivre le grand amour. 

Vous savez dompter les mots, mais pas les femmes n’est ce pas? :hehe:

Tiens tiens: aussitôt que vous vous relâchez et que l'étau moralisant qui vous tenaille les ouïes se desserre, vous revenez au langage de ce désir qui consomme et qui consume les êtres: vous parlez de "dompter". Vous allez me dire qu'il ne s'agit là que d'une image. Je vous dirai que c'est une image parlante.

Modifié par Dompteur de mots
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il y a une heure, Savonarol a dit :

Il n'est pas question d'être aussi manichéen, mais toute personne honnête intellectuellement reconnaît que la passion amoureuse est une chose que l'on recherche et considère comme une expérience positivement exaltante. Non comme une souffrance. C'est pourquoi le distinguo que tu fais relève plus de l'enculage de mouches qu'autre chose.

Ma remarque ne tient pas tant sur l'insipidité globale de ton propos que sur la nécessité de ne pas utiliser les mots dans leur sens contraire, à savoir "passion" pour "toujours agréable", quand on sait que son sens profond est précisément souffrance. Si tu cherches à distinguer une phase amoureuse exaltante d'une autre phase amoureuse désagréable, recommence avec les bons mots. Tu veux créer du concept mais tu ne sais pas faire entrer les cubes dans les trous carrés. Et que l'étymologie soit de l'enculage de mouches aux yeux d'un analphabète est une donnée accessoire au problème. :) 

Il y a 1 heure, Savonarol a dit :

Faire un plan sur la comète de "ce que peut bien penser l'exemple cité" au détriment de ce qu'il dit, ça relève pour le coup de la voyance bien plus que de la philosophie.

Ce n'est pas ce qu'il pense au détriment de ce qu'il dit. Tu n'as donc jamais écrit la moindre dissertation, tu ne sais pas qu'à partir d'un sujet on commence par définir les termes (voir la leçon que je te donne au dessus sur la passion), et mettre en lumière les présupposés et contradictions éventuels d'un sujet. Tout ce que tu appelles "plan sur la comète".

Il y a 1 heure, Savonarol a dit :

En tant qu'auteur du sujet, je sais mieux que personne ce que j'y ai mis

Ce que j'appelle le sujet, c'est la phrase "Il ne me rend plus heureuse, je le quitte". Tu en fais une analyse réductrice basée sur ta vision narcissique de l'amour. Je faisais la même analyse à 17 ans, donc tu vois je ne suis pas si haineux de ta personne, quoiqu'à ton âge ça mérite quand même un peu de mépris. Je prends une assertion, celle où tu prétends que la phrase démontre d'elle-même qu'il s'agit forcément d'égoïsme, et je montre que non. Je te donnerai un autre exemple de sujet avec au moins deux présupposés différents si tu n'arrives toujours pas à comprendre ce qui forme la base de la réflexion en philosophie.

Il y a 1 heure, Savonarol a dit :

la nature humaine ayant fort peu tendance à reconnaître ses torts (n'est ce pas ;)

La nature humaine est toujours critiquable quand il s'agit d'en charger les méfaits sur autrui et de s'en épargner naturellement (n'est-ce pas ;) )

Il y a 1 heure, Savonarol a dit :

il est assez peu probable que suivant ton hypothèse, mon exemple se couvre la tête de cendres allant jusqu'à cet altruisme fantasmé (et codé) qui aurait motivé sa volonté de se séparer de sa moitié, au détriment de son bonheur à elle, et à l'inverse de ses propres affirmations

Bravo : tu n'as rien compris à mon hypothèse. Je n'ai pas parlé d'altruisme et je n'ai pas dit qu'elle se séparait au détriment de son bonheur à elle. Relis lentement et à haute voix mon propos, ça t'aidera. Ton incompréhension est cependant révélatrice, il est drôle de voir que tu aies tant de mal à concevoir que l'on puisse être heureux de rendre heureux, c'est-à-dire en donnant, et pas seulement aimer d'être aimé. Ton écueil est de croire que ce qui n'est pas altruiste est égoïste, et comme l'altruisme est un mensonge (quand ce n'est pas un sacrifice affreux), tu t'imagines qu'en vrai tout le monde est égoïste à ton image. Or, si l'égoïsme est d'aimer son intérêt au détriment de l'autre quand l'altruisme est d'aimer l'intérêt de l'autre au détriment du sien, on peut tout à fait échapper à ces deux paradigmes et c'est précisément la thèse que j'ai esquissée.

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