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Mélenchon court-circuite la presse en annonçant lui même des révélations sur son patrimoine


DroitDeRéponse

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

https://news.sfr.fr/actualites/politique/des-revelations-a-venir-sur-le-patrimoine-de-melenchon-annonce-melenchon.html

 

Le député de La France insoumise a réagi à des révélations à venir sur son patrimoine avant qu'elles ne soient publiées dans la presse.

Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi qu'il allait "mettre en demeure", avant une éventuelle plainte en diffamation, les magazines l'Express et Capital, devançant des "révélations" sur des questions de patrimoine ou de népotisme. "Mon but est de rien laisser sans réponse, sans pour autant donner une place centrale au flot de l'égout médiatique", écrit le chef de file de La France insoumise dans une note de blog, où il renvoie aux demandes formulées par chacun des titres et à ses réponses.

"Je fais une mise en demeure et je poursuivrai le moment venu en diffamation", prévient Mélenchon, se plaignant à propos des journalistes des "questions qu'ils posent, leur manière d'essayer d'intimider les gens pour les obliger à répondre, les questionnaires du matin pour le soir, l'arrogance et le sentiment d'avoir tous les droits qui les animent, tout est à vomir". "Bien évidemment, il est impossible que j'aie commis quelque acte délictueux ou immoral que ce soit. Si ce n'était pas le cas, il y a longtemps que ça se saurait", assure-t-il.

 

...........

 

http://www.liberation.fr/politiques/2017/11/15/jean-luc-melenchon-devance-des-revelations-le-concernant_1610299

 

Méthode de défense des plus classiques, le député explique être victime de «Mélenchon bashing». «Après sept mois de bashing ininterrompu, dont le blogueur Antoine Léaument a fait le recensement, il y a encore des rédacteurs en chef pour passer des commandes de bashing», écrit-il. Tout juste oublie-t-il de préciser que le blogueur en question reconnaissait en février dernier être chargé de sa communication numérique. Il prend ensuite soin d’écorcher les journalistes à l’origine des révélations à venir. «Ces gens vont donc insinuer, et accrocher midi à minuit, sans oublier le venin des habituels "témoignages anonymes" dont ils sont coutumiers.» Jusqu’ici, rien d’inhabituel. Plus surprenant en revanche, Jean-Luc Mélenchon explique qu’«heureusement, dans les deux rédactions, il existe des insoumis, à tous les niveaux. Cela [lui] perme[t] de savoir assez exactement les intentions et l’ambiance de haine qui [l’]entoure de la part de ces gens».

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

=======================================================

http://www.ozap.com/actu/jean-luc-melenchon-charge-le-csa-l-obs-l-express-et-capital/542377

 

Dans cette affaire, l'une des cibles de l'ex-candidat à la présidentielle est le Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui aurait selon lui imposé à Raquel Garrido de quitter ses fonctions au sein du mouvement de gauche. "Le CSA ne tient aucun compte des opinions politiques d'innombrables commentateurs et chroniqueurs de droite. Mais il s'est pourtant réveillé pour s'en prendre lui aussi à Raquel Garrido", écrit-t-il, déclarant qu'elle "a été mise en demeure de choisir entre son appartenance à 'La France insoumise' et son statut de chroniqueuse."

 

 

 

"Voilà la trouvaille du CSA pour essayer d'expulser Raquel Garrido d'un paysage médiatique pourtant saturé de droite et de macronistes", lance Jean-Luc Mélenchon, assurant que son départ du mouvement est "ce résultat obtenu par une pression du CSA sur le média", avant d'ajouter : "Telle est la liberté d'expression comme la conçoit Olivier Schrameck, l'homme qui avait ouvert une enquête contre TF1 après un reportage sur moi avec cette chaîne un jour de manifestation."

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)
il y a 17 minutes, DroitDeRéponse a dit :

flot de l'égout médiatique",

 

il y a 17 minutes, DroitDeRéponse a dit :

 tout est à vomir

il a des problèmes de tuyauterie le Mélenchon ...

on le sent quand même stressé pour le moins ,et qu'il est dans une manœuvre désespérée pour intimider les journalistes non pas d'opinion mais d'information ...

je suppose qu'ils ont du concret avant de se lancer dans la bagarre

menacer avant même de savoir de quoi il s'agit c' est du terrorisme intellectuel ...

 

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Membre, 59ans Posté(e)
landbourg Membre 2 530 messages
Mentor‚ 59ans‚
Posté(e)

P'tain lui aussi il fait peur et la garrido... A vomir ( réaction á chaud) 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 25 minutes, stvi a dit :

 

il a des problèmes de tuyauterie le Mélenchon ...

on le sent quand même stressé pour le moins ,et qu'il est dans une manœuvre désespérée pour intimider les journalistes non pas d'opinion mais d'information ...

je suppose qu'ils ont du concret avant de se lancer dans la bagarre

menacer avant même de savoir de quoi il s'agit c' est du terrorisme intellectuel ...

 

Il sait de quoi il s'agit puisqu'il affirme avoir des taupes insoumises dans toutes les rédactions . Même à celle de capital :D

Au fait le canard enchaîné appartient à quel milliardaire ?

 

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)
il y a une heure, DroitDeRéponse a dit :

Il sait de quoi il s'agit puisqu'il affirme avoir des taupes insoumises dans toutes les rédactions . Même à celle de capital :D

Au fait le canard enchaîné appartient à quel milliardaire ?

 

si jamais il s'avérait que c'était de l'intox ,tu aurais un déferlement de réponses sur ton sujet ..mais là , c'est le calme plat ,comme quoi même les plus virulents  pensent qu'il n'y a pas d'insoumis sans feu ...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a une heure, stvi a dit :

si jamais il s'avérait que c'était de l'intox ,tu aurais un déferlement de réponses sur ton sujet 

A 23h50 ? :hum:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a une heure, stvi a dit :

si jamais il s'avérait que c'était de l'intox ,tu aurais un déferlement de réponses sur ton sujet ..mais là , c'est le calme plat ,comme quoi même les plus virulents  pensent qu'il n'y a pas d'insoumis sans feu ...

Bof la vente de son local payé sur fond public n'est pas un scoop, mais bon là ça va, subitement ce qui est légal est éthique ^^ . Selon que vous serez de droite ou de gauche les jugements de cour de récréation vous feront blanc ou noir .

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 32 minutes, PINOCCHIO a dit :

Habib est UDI .

 

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)
il y a 13 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Habib est UDI .

 

Oui et.......... ! c'était simplement pour montrer que Mélenchon , n'a plus le bagout de ses prestations précédentes, il fait du forcing mais le cœur n'y est plus, voilà un revirement de la situation de ce type qui nous faisait miroiter des jours meilleurs, une grosse déception que voilà:smile2:

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Membre, Posté(e)
versys Membre 18 461 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, DroitDeRéponse a dit :

Bof la vente de son local payé sur fond public n'est pas un scoop, mais bon là ça va, subitement ce qui est légal est éthique ^^ .

Pourquoi une telle nervosité agressive chez Mélenchon ? Que redoute t'il ?

Il n'y a pas si longtemps, un certain Fillon considéra, lui aussi, que "ce qui est légal est éthique", la suite lui démontra le contraire.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 22 minutes, versys a dit :

Pourquoi une telle nervosité agressive chez Mélenchon ? Que redoute t'il ?

Il n'y a pas si longtemps, un certain Fillon considéra, lui aussi, que "ce qui est légal est éthique", la suite lui démontra le contraire.

Attendons l'article , mais j'ai l'impression que ce sera plus un collector de faits déjà connus , légaux , mais pas en adéquation avec la nouvelle règle de nombreux partisans insoumis de la loi ethique primant sur la loi tout court . Du coup il démine surtout pour ses partisans d'ailleurs . Mais je ne suis pas sûr que ce soit utile , ils pratiquent largement la présomption de culpabilité en mode morale ou legale en version hémiplégique. Quant à Mélenchon il était fan du Hollande Bashing , mais là c'est pas pareil c'est un coup de l'oligarchie qui a meme mis la main sur le canard enchaîné.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 3 minutes, ouest35 a dit :

Elle bien bonne celle-là ...!

 

Je n'ai pas de droit de réponse en conséquence je vous invite à relire ceci : https://www.forumfr.com/announcement/21-rappel-concernant-vos-participations

 

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Membre, Posté(e)
zebusoif Membre 19 504 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Mélenchon paye plus d'impôts que Macron, il doit être sacrément riche effectivement, ainsi que Poutou d'ailleurs. 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

http://www.lepoint.fr/politique/melenchon-demine-des-revelations-a-venir-sur-son-patrimoine-15-11-2017-2172620_20.php#

 

Il s'agace davantage quand L'Express lui demande s'il a « fait pression directement ou indirectement » pour permettre à sa fille, son ex-femme et son ex-compagne d'être recrutées par diverses collectivités locales. « Qui vous donne le droit de menacer la réputation de femmes honnêtes et travailleuses (...) ? Votre sexisme évident est révulsif », écrit-il.

==============================================================================

Lol la réponse à deux balles .

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Membre, Posté(e)
versys Membre 18 461 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Il s'agace davantage quand L'Express lui demande s'il a « fait pression directement ou indirectement » pour permettre à sa fille, son ex-femme et son ex-compagne d'être recrutées par diverses collectivités locales. « Qui vous donne le droit de menacer la réputation de femmes honnêtes et travailleuses (...) ? Votre sexisme évident est révulsif », écrit-il.

==============================================================================

Lol la réponse à deux balles .

C'est là que se révèle l'extrême nervosité du personnage, lorsqu'on lui attribue, à raison, les pratiques qu'il condamnait lui même vigoureusement et à grands cris chez "les gens du chateau".

Sa haine viscérale contre les journaleux monte de quelques crans...:diablo:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

 

https://www.lexpress.fr/actualite/politique/les-reponses-de-melenchon-a-l-express-et-les-reponses-de-l-express-a-melenchon_1961374.html

Les réponses de Mélenchon à L'Express... et les réponses de l'Express à Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon a refusé de recevoir L'Express mais accepté de répondre... sur son blog aux questions qui lui avaient été envoyées. Elles sont reproduites ici, avec nos remarques.

Jean-Luc Mélenchon a refusé de recevoir L'Express, qui l'avait sollicité dans le cadre de son enquête sur son activité passé, dans l'Essonne notamment, et décidé de publier sa réaction sur son blog. Une méthode qui interdit toute relance des journalistes. Voici donc sa version des faits, suivie, le cas échéant, de quelques éclairages. Les questions manquantes n'ont pas appelé de réaction de notre part, mais vous pouvez consulter l'échange dans son intégralité sur le blog de Jean-Luc Mélenchon.  

1. Est-il exact que vous n'avez jamais cherché à conquérir pour vous-même une mairie ou un département? Pourquoi?

....

L'éclairage de l'Express. Jean-Luc Mélenchon a longtemps été un adepte du cumul des mandats et des fonctions. Pendant plusieurs années, il fut en même temps élu municipal à Massy, conseiller général de l'Essonne et sénateur du même département.

3. Que vous ont apporté vos mandats locaux?

....

L'éclairage de l'Express. Ni ses adversaires ni ses amis ne partagent son point de vue. Toutes les personnes que nous avons rencontrées le soulignent: "La gestion locale ne l'intéresse absolument pas". Tous considèrent que ses mandats d'élus locaux étaient surtout pour lui un moyen de disposer d'une assise locale afin de se consacrer à la politique nationale.  

4. De quelle(s) réalisation(s) êtes-vous le plus fier?  

.....

L'éclairage de l'Express. Jean-Luc Mélenchon a siégé vingt-quatre ans au total dans les majorités de Massy et du conseil général de l'Essonne. Son bilan local ne peut donc être totalement inexistant. Mais, de l'avis général, la marge de manoeuvre des adjoints de Claude Germon, à la fois visionnaire et un tantinet autocrate, était très réduite. Quant à l'activité de Jean-Luc Mélenchon au conseil général, ses réponses confirment ce que tout le monde dit de lui: motivé par les grands enjeux, très peu par les réalisations concrètes.  

5. Certains vous accusent de manquer d'attachement à l'Essonne dans la mesure où vous vous êtes également présenté aux élections dans le Sud-Ouest (européennes de 2009), le Pas-de-Calais (législatives 2012), puis à Marseille (législatives 2017). Que leur répondez-vous?  

Rien. Un tel manque d'imagination pour flétrir ne mérite pas mieux.  

L'éclairage de l'Express. Sur ce point, sa réponse n'en est pas une. Rares sont les élus à faire preuve d'un tel vagabondage électoral.

6. Pourquoi acceptez-vous de rejoindre le cabinet de Claude Germon en 1978? Voici les deux raisons que certains interlocuteurs m'ont indiquées A) Parce que sa personnalité vous convient, dans la mesure où il est membre de la direction de la CGT, secrétaire national du PS et farouche adversaire de Michel Rocard. B) Parce que le département de l'Essonne, plus peuplé et plus proche des centres de pouvoir que celui de Jura, vous permettait de gagner en influence. Partagez-vous ces analyses?

.......

L'éclairage de l'Express. Ce que dit Jean-Luc Mélenchon est exact. Et ne contredit en rien l'hypothèse B) avancée par plusieurs interlocuteurs.  

7. En 1992, vous êtes battu aux cantonales. Considérez-vous que Claude Germon a joué un rôle majeur dans cette défaite en soutenant en sous-main un candidat écologiste, Guy Bonneau?

......

8. Comment s'explique votre différend avec Claude Germon?  

Notre séparation a d'abord été politique. Il a désapprouvé et s'est dressé contre mon engagement dans la création du courant "la gauche socialiste" avec Julien Dray et Marie-Noëlle Lienemann tandis qu'il s'inscrivait aux côtés de Lionel Jospin. Ensuite notre séparation a été plus personnelle car il s'était persuadé de ma responsabilité dans la révélation des affaires qui lui ont ensuite values d'être condamné en justice.  

L'éclairage de l'Express. Les raisons que cite Jean-Luc Mélenchon sont vraies. Il en est cependant d'autres. "Je l'ai fait élire au Sénat en 1986. Le lendemain, j'ai lu dans ses yeux: il se disait qu'il n'avait plus besoin de moi", déclare aujourd'hui l'ancien édile. Tous deux avaient de surcroît perdu leur ennemie commune, Marie-Noëlle Lienemann, partie à Athis-Mons. En tout cas, leur différend était devenu public. En 1991, quand "Toutangermon" - l'un des surnoms de l'ancien maire - veut accueillir le Stade de France dans sa commune, Mélenchon, alors adjoint à la culture, l'humilie en le mettant en minorité au sein du conseil municipal.  

Les dégâts seront incalculables. Après son revers de 1992, Mélenchon, revanchard, contribuera à la défaite de Germon aux municipales de 1995 et le fera même exclure du PS. Celui-ci prendra sa revanche en 2001, en empêchant Jérôme Guedj, alors mélenchoniste, de conquérir la mairie. Seule éclaircie: Mélenchon retrouvera son poste de conseiller général en 1998, profitant d'une trêve conclue au sein du PS local et des multiples affaires dans lesquelles est alors empêtrée la droite départementale.  

......

9. Vous avez été responsable du secteur de la communication au conseil général de l'Essonne. Dans un rapport de 2005, la chambre régionale des comptes observe que le budget de ce secteur a doublé entre 1998 et 2001. Comment expliquez-vous cette évolution?

...

L'éclairage de l'Express. Ce que Jean-Luc Mélenchon qualifie d' "insinuation" correspond à un rapport de la chambre des comptes.

.........

13. Avez-vous utilisé votre indemnité représentative de fin de mandat pour acheter votre permanence parlementaire à Massy?

Non. Aucun argent public pour payer cet achat. De plus, l'indemnité de fin de mandat n'existe pas. Toute autre affirmation serait faite dans l'intention de nuire à ma respectabilité et serait diffamatoire.

L'éclairage de l'Express. Nous avons commis un lapsus en utilisant l'expression "fin de mandat" au lieu de "frais de mandat". Jean-Luc Mélenchon en a profité. C'est de bonne guerre.

14. Avez-vous sollicité et obtenu un prêt à taux préférentiel du Sénat pour financer l'achat d'un appartement à Paris?

....

L'éclairage de l'Express. Jean-Luc Mélenchon reconnaît avoir recouru à un prêt à taux préférentiel du Sénat pour financer l'achat d'un appartement, tout en rappelant que celui-ci a été obtenu dans un cadre légal - L'Express n'a d'ailleurs jamais prétendu le contraire. Il demeure que cette pratique ressemble à l'un de ces privilèges dont bénéficient les hommes politiques que le dirigeant de la France insoumise invite régulièrement les électeurs à "dégager". Ce comportement est par ailleurs à mettre en regard avec ses propres déclarations pendant l'affaire Fillon: "Il n'a pas l'air de comprendre ce qu'on lui reproche. Les gens perçoivent une forme d'arrogance de caste, insupportable dans un pays où il y a 9 millions de pauvres."

5. Avez-vous perçu vos indemnités de conseiller général entre le 27 mars 2000 et le 6 mai 2002, période pendant laquelle vous avez été ministre délégué?

Oui, bien sûr. Cette indemnité est consubstantielle au mandat. Je participais aux séances plénières chaque fois que possible. Et à diverses rencontres entre conseiller général de la majorité car je ne me suis jamais écarté à l'époque des affaires du département sachant bien que j'y reviendrai à plein temps. Je précise que conseiller général n'est pas une activité à plein temps. Mais un mandat souvent assumé par des gens qui continuent leur activité professionnelle. Ce fut le cas des 2002 puisque je n'ai été ministre que deux ans à l'intérieur d'un mandat départemental de six ans. Penser qu'un ministre n'est pas une bonne affaire pour une assemblée locale ne peut venir que d'un ignorant de ce qu'est le fonctionnement de la vie politique locale et nationale...

L'éclairage de l'Express. Entre le 27 mars 2000 et le 6 mai 2002, Jean-Luc Mélenchon a manqué environ deux séances plénières sur trois. Il a néanmoins continué à percevoir ses indemnités d'élu local. Lui-même considère que "conseiller général n'est pas une activité à plein temps". En 2000, un "vice-président ayant délégation de l'exécutif" percevait 20 363 francs bruts mensuels (l'équivalent de 3892 euros de 2016).

.........

16. En mars 2000, lors d'un procès où vous étiez venu témoigner, vous aviez affirmé ne connaître la Sagès que "par la rumeur". Michel Reyt, alors directeur de la Sagès, a par la suite présenté à l'audience deux factures acquittées par la Sagès, correspondant à l'impression de deux de vos bulletins d'information: Politiques à gauche et Canton Ouest. Comment expliquez-vous l'existence de ces factures?

..........

éclairage de l'Express. La Sagès a constitué un moyen de financement illégal du Parti socialiste de l'Essonne dans les années 1980, époque où Jean-Luc Mélenchon en était le premier secrétaire fédéral.

17. Avez-vous, comme certains vous en accusent, fait pression directement ou indirectement pour obtenir le recrutement de votre fille à la mairie de Viry-Châtillon?

Non. D'aucune façon. Mais j'ai été très heureux qu'elle le soit comme stagiaire puis comme fonctionnaire de catégorie C.

L'éclairage de l'Express. Cette mairie a été conquise en 1995 par Gabriel Amard, un socialiste très proche de Jean-Luc Mélenchon (il l'a depuis suivi au Parti de Gauche). Celui-ci a donc recruté la fille de son mentor politique, avant de la promouvoir à un poste à responsabilité en 2004: chef du service logement.

"Soyez assuré de mon mépris le plus complet": la fin des réponses aux questions de L'Express qu'a postées sur son blog Jean-Luc Mélenchon.

afp.com/JEAN-PIERRE CLATOT
Jean-Luc Mélenchon a refusé de recevoir L'Express mais accepté de répondre... sur son blog aux questions qui lui avaient été envoyées. Elles sont reproduites ici, avec nos remarques.

Jean-Luc Mélenchon a refusé de recevoir L'Express, qui l'avait sollicité dans le cadre de son enquête sur son activité passé, dans l'Essonne notamment, et décidé de publier sa réaction sur son blog. Une méthode qui interdit toute relance des journalistes. Voici donc sa version des faits, suivie, le cas échéant, de quelques éclairages. Les questions manquantes n'ont pas appelé de réaction de notre part, mais vous pouvez consulter l'échange dans son intégralité sur le blog de Jean-Luc Mélenchon.  

1. Est-il exact que vous n'avez jamais cherché à conquérir pour vous-même une mairie ou un département? Pourquoi?
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Parce que d'autres étaient mieux placés que moi pour le faire là où je me trouvais. Vous traitez ici de la période 1978 à 1995. Il y a entre trente-neuf ans et 21 ans. Je vivais à Massy et son maire à l'époque Claude Germon était un visionnaire et un gestionnaire exceptionnel. Dès 1983 j'ai été son adjoint. Je ne voyais aucune raison de vouloir le remplacer étant déjà président du groupe majoritaire au conseil municipal, conseiller général puis sénateur du département avant de renoncer ensuite à tout cumul de mandat. Mais j'ai en effet organisé la conquête du département de l'Essonne pris à la droite dirigée par Xavier Dugoin à l'époque. Mais une majorité de mes camarades a désigné Michel Berson comme président. Cela s'est avéré être un excellent choix et j'ai été très heureux d'être à ses côtés le président du groupe jusqu'à ma nomination comme ministre de Lionel Jospin, puis après 2002. Vous trouverez sur ce thème des informations très précises dans mon livre d'entretien Le Choix de l'insoumission (2016).  

L'éclairage de l'Express. Jean-Luc Mélenchon a longtemps été un adepte du cumul des mandats et des fonctions. Pendant plusieurs années, il fut en même temps élu municipal à Massy, conseiller général de l'Essonne et sénateur du même département.

LIRE AUSSI >> Jean-Luc Mélenchon et le "canon à merde"

3. Que vous ont apporté vos mandats locaux?  

Il s'agit ici de la période 1983 à 2004. Il y a entre trente-quatre ans et douze ans en arrière. Une compréhension approfondie de la gestion locale dans laquelle mes responsabilités d'adjoint au maire ou de vice-président du conseil général m'ont profondément impliqué. En effet dans la mesure où j'étais également président de groupe dans ces deux assemblées, j'avais à garantir politiquement la cohésion de la politique suivi avec les programmes sur lesquels nous avions été élus et son explication en conseil. J'y ai acquis une connaissance inestimable de la réalité humaine de la vie en banlieue.  

L'éclairage de l'Express. Ni ses adversaires ni ses amis ne partagent son point de vue. Toutes les personnes que nous avons rencontrées le soulignent: "La gestion locale ne l'intéresse absolument pas". Tous considèrent que ses mandats d'élus locaux étaient surtout pour lui un moyen de disposer d'une assise locale afin de se consacrer à la politique nationale.  

4. De quelle(s) réalisation(s) êtes-vous le plus fier?  

Le temps qui a passé aura effacé bien des souvenirs. De mon mandat de maire adjoint à la jeunesse (1983-1989). Il y a entre trente-quatre ans et vingt-huit ans en arrière. La mise en place de tous les plans jeunesse des premiers gouvernements de gauche notamment dans le domaine de la prévention de la délinquance, et de l'emploi des jeunes. J'ai créé, entre autres choses, la première PAIO de ma ville. En tant que maire adjoint à la culture (1989-1995) il y a entre vingt sept ans et vingt et un ans en arrière, mon mandat a été celui de la création d'une médiathèque, de l'ouverture de quatre salles de cinéma, de la numérisation des bibliothèques de la ville et de l'ouverture d'un Opéra. Ce sont des dossiers extrêmement techniques qui m'ont bien préparé à mes responsabilités de ministre dans un domaine lui-même aussi technique que l'est l'enseignement professionnel.  

Pour la gestion municipale j'étais en désaccord avec l'ouverture l'Opéra mais il s'est avéré que j'avais tort car ce fut un total succès. Mais ce fut surtout pour moi un dossier très pesant car l'affaire avait été très mal engagée.  

Ma plus grande fierté d'adjoint à la Culture est d'avoir réussi à atteindre la proportion record de France des inscrits en bibliothèque municipale (30% de la population) par une politique volontariste de promotion de la lecture.  

Comme vice-président du conseil général je suis heureux de l'expérience qu'aura été la création couronnée de succès d'un magazine mensuel gratuit du département. Et aussi d'une campagne en particulier: celle pour le financement de l'inscription de la devise républicaine sur l'ensemble des bâtiments publics qui ne l'affichait pas. Et je suis encore plus heureux d'avoir promu et réussi aux cotés du président du conseil général la mise en place d'une évaluation de notre politique par indicateurs de développement humain.  

L'éclairage de l'Express. Jean-Luc Mélenchon a siégé vingt-quatre ans au total dans les majorités de Massy et du conseil général de l'Essonne. Son bilan local ne peut donc être totalement inexistant. Mais, de l'avis général, la marge de manoeuvre des adjoints de Claude Germon, à la fois visionnaire et un tantinet autocrate, était très réduite. Quant à l'activité de Jean-Luc Mélenchon au conseil général, ses réponses confirment ce que tout le monde dit de lui: motivé par les grands enjeux, très peu par les réalisations concrètes.  

LIRE AUSSI >> Jean-Luc Mélenchon et le "canon à merde"

5. Certains vous accusent de manquer d'attachement à l'Essonne dans la mesure où vous vous êtes également présenté aux élections dans le Sud-Ouest (européennes de 2009), le Pas-de-Calais (législatives 2012), puis à Marseille (législatives 2017). Que leur répondez-vous?  

Rien. Un tel manque d'imagination pour flétrir ne mérite pas mieux.  

L'éclairage de l'Express. Sur ce point, sa réponse n'en est pas une. Rares sont les élus à faire preuve d'un tel vagabondage électoral.  

6. Pourquoi acceptez-vous de rejoindre le cabinet de Claude Germon en 1978? Voici les deux raisons que certains interlocuteurs m'ont indiquées A) Parce que sa personnalité vous convient, dans la mesure où il est membre de la direction de la CGT, secrétaire national du PS et farouche adversaire de Michel Rocard. B) Parce que le département de l'Essonne, plus peuplé et plus proche des centres de pouvoir que celui de Jura, vous permettait de gagner en influence. Partagez-vous ces analyses?  

J'étais au chômage. La proposition de Claude Germon était extrêmement motivante. De plus j'admirai en lui le secrétaire confédéral de la CGT et le secrétaire national du PS chargé des entreprises qu'il était. À l'époque les plans de carrière politique n'existaient pas. J'ai appris auprès de Claude Germon des choses qui m'ont servi ensuite tout au long de mon parcours.  

L'éclairage de l'Express. Ce que dit Jean-Luc Mélenchon est exact. Et ne contredit en rien l'hypothèse B) avancée par plusieurs interlocuteurs.  

7. En 1992, vous êtes battu aux cantonales. Considérez-vous que Claude Germon a joué un rôle majeur dans cette défaite en soutenant en sous-main un candidat écologiste, Guy Bonneau?  

J'étais arrivé plus de dix points devant le candidat des Verts. Lui et moi étions adjoints dans la même équipe municipale dont le maire était Claude Germon. Il s'est pourtant maintenu au second tour. Dans ce contexte je n'ai pas su trouver les mots pour convaincre. La droite l'a emporté à 75 voix de mieux que moi. J'assume tout seul ma défaite. J'ai repris le siège six ans plus tard en battant le sortant de droite qui était pourtant de devenu entretemps le maire à la place de Claude Germon.  

8. Comment s'explique votre différend avec Claude Germon?  

Notre séparation a d'abord été politique. Il a désapprouvé et s'est dressé contre mon engagement dans la création du courant "la gauche socialiste" avec Julien Dray et Marie-Noëlle Lienemann tandis qu'il s'inscrivait aux côtés de Lionel Jospin. Ensuite notre séparation a été plus personnelle car il s'était persuadé de ma responsabilité dans la révélation des affaires qui lui ont ensuite values d'être condamné en justice.  

L'éclairage de l'Express. Les raisons que cite Jean-Luc Mélenchon sont vraies. Il en est cependant d'autres. "Je l'ai fait élire au Sénat en 1986. Le lendemain, j'ai lu dans ses yeux: il se disait qu'il n'avait plus besoin de moi", déclare aujourd'hui l'ancien édile. Tous deux avaient de surcroît perdu leur ennemie commune, Marie-Noëlle Lienemann, partie à Athis-Mons. En tout cas, leur différend était devenu public. En 1991, quand "Toutangermon" - l'un des surnoms de l'ancien maire - veut accueillir le Stade de France dans sa commune, Mélenchon, alors adjoint à la culture, l'humilie en le mettant en minorité au sein du conseil municipal.  

Les dégâts seront incalculables. Après son revers de 1992, Mélenchon, revanchard, contribuera à la défaite de Germon aux municipales de 1995 et le fera même exclure du PS. Celui-ci prendra sa revanche en 2001, en empêchant Jérôme Guedj, alors mélenchoniste, de conquérir la mairie. Seule éclaircie: Mélenchon retrouvera son poste de conseiller général en 1998, profitant d'une trêve conclue au sein du PS local et des multiples affaires dans lesquelles est alors empêtrée la droite départementale.  

9. Vous avez été responsable du secteur de la communication au conseil général de l'Essonne. Dans un rapport de 2005, la chambre régionale des comptes observe que le budget de ce secteur a doublé entre 1998 et 2001. Comment expliquez-vous cette évolution?

La fin de mon mandat se situant en 2004, il y a donc douze ans, et cette question ne présentant aucun intérêt ni implication personnelle dans la mesure où le budget est établi sur proposition du président, je n'ai pas une mémoire très précise des arguments présentés à l'époque par le président Michel Berson auprès de qui je vous invite à compléter vos inquisitions sur ce point. Mais je sais que sa réponse a été fournie en séance plénière publique du conseil général. Pour l'essentiel l'augmentation des dépenses est le résultat de la création du mensuel gratuit décidée par le conseil général. Il était diffusé gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres du département. J'ai moi-même publié une brochure explicative sur le budget de ce secteur lorsque j'étais en fonction. Je vous invite à vous la procurer pour fortifier peut-être vos insinuations.

L'éclairage de l'Express. Ce que Jean-Luc Mélenchon qualifie d' "insinuation" correspond à un rapport de la chambre des comptes.

10. L'un de vos adversaires politiques, Christian Schoettl, vous accuse d'avoir attribué à la société dirigée par l'une de vos proches, Isabelle Thomas, un budget d'environ 94 000 francs pour la création graphique de cartes de voeux et d'affiches du général. Que lui répondez-vous?

Monsieur Schoetl m'a également accusé d'avoir assassiné les deux autruches de son zoo privé, fermé depuis sur décision administrative. Je suis innocent. Il s'est également placé "sous la protection de la justice" après que je l'ai invité à régler nos différends autour d'un repas car il voyait dans cette invitation une menace. Il n'en était rien. Concernant le marché dont il est question et déjà évoqué à plusieurs reprises dans l'espoir de me flétrir, j'indique que cette commande a été était faite au prix du marché à l'époque. Elle a été validée par le président du conseil général, un homme peu enclin au favoritisme. Des milliers de factures ont été acquittées. Cette facture ni aucune autre n'a jamais fait l'objet d'aucune plainte, observations ou réprimandes. Insinuer qu'elle poserait un problème particulier contient une intention de nuire sans fondement. Cette incrimination particulière n'a jamais connu aucune suite en dépit des efforts de dénonciation de monsieur Schoettl dont la personnalité extrêmement troublée est un sujet notoire d'amusement en Essonne. Qui peut prendre au sérieux une telle "source" à part vous pour ce questionnaire cousu de ragots?

L'éclairage de l'Express. Christian Schoettl peut être considéré comme une source sérieuse pour deux raisons. Un: il est à l'origine de "l'avertissement solennel" reçu par Jean-Luc Mélenchon pour avoir utilisé les voitures du conseil général de l'Essonne alors qu'il n'en était plus l'élu (voir plus loin). Par ailleurs, tout en étant divers droite, il n'a pas hésité à s'attaquer à plusieurs élus de son camp, dont l'ancien président du conseil général, Xavier Dugoin. Il n'est donc pas animé d'un esprit partisan.

11. Vous avez l'objet d'un "rappel à la loi" de la part du procureur pour avoir utilisé une voiture du conseil général alors que vous n'étiez plus élu. Comment expliquez-vous votre attitude?

Je n'ai pas signé ce rappel à la loi. Je le récuse. Ce véhicule était à la disposition de l'autre conseillère générale de Massy. Après trois ans d'enquête il a été établi que le véhicule m'a transporté 13 fois entre mars et juin 2004 entre la ville de Massy et le conseil général à Evry où j'avais à faire quoique je ne sois plus élu. En effet, étant le président sortant du groupe, je devais solder et transmettre tous les dossiers dont j'étais en charge. Et participer aux arbitrages de la nouvelle direction politique de notre majorité. Treize allers retours en trois mois! Cela signifie une fois par semaine en moyenne. C'est la cadence des réunions de direction dans toutes les équipes. Je rappelle que je ne conduis pas. Cela m'évitait donc le voyage en RER depuis Massy avec changement à Juvisy. Je vous invite à consulter les horaires du RER (le RER est un train qui dessert les villes de la couronne parisienne) pour vérifier le gain de temps que ce recours me permettait.

J'estime qu'il n'y a là aucun abus. Des dizaines de personnes ont été invitées et transportées de cette façon en Essonne par le conseil général compte tenu de la difficulté de liaison Intercités de ce département. De plus, je ne me déplaçais qu'à l'invitation du conseil général! Toute cette histoire qui me suit depuis douze ans pour treize allers retours. Dans ce contexte, vous apprécierez de savoir que le procureur de l'Essonne Laurent Davenas a eu un véhicule mis à sa disposition par le conseil général de l'Essonne sous la présidence (RPR) de Xavier Dugoin pendant deux ans alors qu'il n'était pas membre de cette assemblée! Cela ne lui a valu ni mise en cause ni rappel à la loi. Je vous invite à consulter le dossier de cette "affaire" pour examiner le détail des kilomètres parcourus et des quantités d'essence consommées pour vous réfléchir à la qualité de cette information pour me nuire.

L'éclairage de l'Express. Jean-Luc Mélenchon préfère utiliser gratuitement une voiture avec chauffeur d'une assemblée dans laquelle il ne siège pas que de prendre les transports en commun. Logique, et beaucoup de Français aimeraient sans doute pouvoir gagner du temps de la même manière. Il considère également qu'il ne pouvait pas, malgré son niveau de rémunération et son patrimoine, payer un taxi sur ses propres deniers.

13. Avez-vous utilisé votre indemnité représentative de fin de mandat pour acheter votre permanence parlementaire à Massy?

Non. Aucun argent public pour payer cet achat. De plus, l'indemnité de fin de mandat n'existe pas. Toute autre affirmation serait faite dans l'intention de nuire à ma respectabilité et serait diffamatoire.

L'éclairage de l'Express. Nous avons commis un lapsus en utilisant l'expression "fin de mandat" au lieu de "frais de mandat". Jean-Luc Mélenchon en a profité. C'est de bonne guerre.

14. Avez-vous sollicité et obtenu un prêt à taux préférentiel du Sénat pour financer l'achat d'un appartement à Paris?

C'est possible. Nombreux sont les parlementaires qui ont un pied à terre à Paris. Même quand ils sont élus de banlieue. Nombreux y vivent à plein temps. Ce n'était pas mon cas. J'y vivais pendant les trois jours que je passais à Paris chaque semaine. Il s'agissait d'un logement de 38 m2. Je ne pense pas troubler votre évidente délicatesse à l'égard de ma vie privée en vous précisant que cette acquisition se fait dans la période de la séparation d'avec ma compagne. En toute hypothèse, si je l'ai fait c'est dans un cadre légal après décision de la commission sénatoriale ad hoc. Si j'avais abusé ou commis quelque faute que ce soit ce serait déjà bien connu. En effet depuis ma première élection nationale mon patrimoine a fait l'objet de nombreuses et régulières déclarations, toutes accessibles au public et à mes ennemis qui ne se sont pas privés d'y recourir déjà souvent. Ces déclarations, je les ai faites d'abord auprès de la "Commission pour la transparence financière de la vie politique" puis de la "Haute autorité" qui lui a succédé. Je précise que j'ai fait des déclarations de mise à jour à l'occasion de chacune des modifications réalisées au fil de mes pérégrinations et des achats et ventes de mes domiciles successifs. Du coup, j'ai été souvent interrogé par ces commissions de contrôle chaque fois qu'un point a semblé devoir par principe soulever une question. Je doute qu'il y ait beaucoup de monde dont la situation patrimoniale ait jamais été autant surveillée. En effet j'ai été contrôlé de cette façon à l'occasion de treize entrées ou sorties de mandat électoral. Sans oublier le moment de deux candidatures à l'élection présidentielle. Soit quinze fois! Je n'ai jamais fait l'objet d'aucun blâme, remontrance ou mise en garde. Je ne saurais oublier de mentionner que j'ai aussi dû répéter ces déclarations à l'usage de la presse. On connait sa vigilance, et sa malveillance de principe. En publiant et commentant ma situation patrimoniale en 2012 et en 2017 elle n'aurait rien laissé passer s'il y avait eu matière! Qui êtes-vous pour penser que vos collègues ont manqué de professionnalisme?

L'éclairage de l'Express. Jean-Luc Mélenchon reconnaît avoir recouru à un prêt à taux préférentiel du Sénat pour financer l'achat d'un appartement, tout en rappelant que celui-ci a été obtenu dans un cadre légal - L'Express n'a d'ailleurs jamais prétendu le contraire. Il demeure que cette pratique ressemble à l'un de ces privilèges dont bénéficient les hommes politiques que le dirigeant de la France insoumise invite régulièrement les électeurs à "dégager". Ce comportement est par ailleurs à mettre en regard avec ses propres déclarations pendant l'affaire Fillon: "Il n'a pas l'air de comprendre ce qu'on lui reproche. Les gens perçoivent une forme d'arrogance de caste, insupportable dans un pays où il y a 9 millions de pauvres."

15. Avez-vous perçu vos indemnités de conseiller général entre le 27 mars 2000 et le 6 mai 2002, période pendant laquelle vous avez été ministre délégué?

Oui, bien sûr. Cette indemnité est consubstantielle au mandat. Je participais aux séances plénières chaque fois que possible. Et à diverses rencontres entre conseiller général de la majorité car je ne me suis jamais écarté à l'époque des affaires du département sachant bien que j'y reviendrai à plein temps. Je précise que conseiller général n'est pas une activité à plein temps. Mais un mandat souvent assumé par des gens qui continuent leur activité professionnelle. Ce fut le cas des 2002 puisque je n'ai été ministre que deux ans à l'intérieur d'un mandat départemental de six ans. Penser qu'un ministre n'est pas une bonne affaire pour une assemblée locale ne peut venir que d'un ignorant de ce qu'est le fonctionnement de la vie politique locale et nationale...

L'éclairage de l'Express. Entre le 27 mars 2000 et le 6 mai 2002, Jean-Luc Mélenchon a manqué environ deux séances plénières sur trois. Il a néanmoins continué à percevoir ses indemnités d'élu local. Lui-même considère que "conseiller général n'est pas une activité à plein temps". En 2000, un "vice-président ayant délégation de l'exécutif" percevait 20 363 francs bruts mensuels (l'équivalent de 3892 euros de 2016).

16. En mars 2000, lors d'un procès où vous étiez venu témoigner, vous aviez affirmé ne connaître la Sagès que "par la rumeur". Michel Reyt, alors directeur de la Sagès, a par la suite présenté à l'audience deux factures acquittées par la Sagès, correspondant à l'impression de deux de vos bulletins d'information: Politiques à gauche et Canton Ouest. Comment expliquez-vous l'existence de ces factures?

Je n'ai jamais transmis aucune facture à monsieur Reyt, ni jamais sollicité quoi que ce soit de lui. Je l'affirme sur l'honneur. Au cas précis vous devriez compléter vos informations en évitant de recopier à la lettre les questions que m'ont déjà posées dans le passé les inculpés de ce procès. Au cas précis, il s'agit de factures concernant l'élection européenne de 1989! J'ai participé à des dizaines d'élections de toutes sortes avant et après celle-ci générant des centaines de factures et de prise en charge par toutes sortes d'organismes avant que la législation ait tout stabilisé et organisé autrement. Celles-ci ont été éditées il y a vingt-huit ans. A l'époque, dans la législation d'alors, ces factures étaient prises en charge collectivement. Je ne me souviens plus si c'était la fédération ou la section qui les prenait en charge. Je ne m'en souciais donc pas. Seul un ordre personnel de monsieur Germon a pu obtenir de monsieur Reyt un règlement car ils étaient en rapports d'affaires très étroits. Le règlement de ces factures a déjà donné lieu à une enquête préliminaire où ont été inscrits plus de 30 élus de divers départements. Pour ce qui me concerne, cette enquête a été classée sans suite. Faire comme si ce n'était pas le cas montrerait une volonté de nuire qui mériterait sanction.

L'éclairage de l'Express. La Sagès a constitué un moyen de financement illégal du Parti socialiste de l'Essonne dans les années 1980, époque où Jean-Luc Mélenchon en était le premier secrétaire fédéral.

17. Avez-vous, comme certains vous en accusent, fait pression directement ou indirectement pour obtenir le recrutement de votre fille à la mairie de Viry-Châtillon?

Non. D'aucune façon. Mais j'ai été très heureux qu'elle le soit comme stagiaire puis comme fonctionnaire de catégorie C.

L'éclairage de l'Express. Cette mairie a été conquise en 1995 par Gabriel Amard, un socialiste très proche de Jean-Luc Mélenchon (il l'a depuis suivi au Parti de Gauche). Celui-ci a donc recruté la fille de son mentor politique, avant de la promouvoir à un poste à responsabilité en 2004: chef du service logement.

Au Conseil régional Rhône-Alpes?

Non. D'aucune façon. Au demeurant je n'y avais pas d'amis.

L'éclairage de l'Express. C'est exact. Le Conseil régional était à l'époque dirigé par le socialiste Jean-Jack Queyranne, qui n'a jamais appartenu à son courant politique.

Au conseil général de l'Essonne?

Non jamais. Je n'en étais plus membre depuis cinq ans et j'avais quitté le PS quand elle y a obtenu sa mutation pour se rapprocher du père de ma petite fille.

L'éclairage de l'Express. La vérité est plus nuancée. La fille de Jean-Luc Mélenchon a travaillé au sein du service de la coopération décentralisée, alors sous la houlette d'un de ses amis politiques, Patrice Finel, qui l'a choisie "sans organiser d'appel à candidatures". Patrick Finel est aujourd'hui le "Monsieur Afrique" de la France Insoumise.

Au conseil général du Jura?

Non. Jamais. Elle a dû renouveler six fois sa candidature pour obtenir sa mutation de l'Essonne vers le Jura.

Cette inquisition malveillante ne tient aucun compte des faits suivants: porter mon nom a fermé davantage de portes qu'elle n'en a ouvert à mes proches. Ma fille est titulaire de sa fonction par concours. Insinuer qu'elle doive son poste à autre chose qu'à ses mérites et sa qualification est diffamatoire.

L'éclairage de l'Express. Exact. Certes, au moment du recrutement de sa fille, le conseil général du Jura était dirigé par un ancien ami de Jean-Luc Mélenchon, Christophe Perny. Mais les deux hommes étaient fâchés depuis que celui-ci avait refusé de quitter le Parti socialiste. Ce qu'a d'ailleurs écrit L'Express.

18. Même question concernant le recrutement de votre première épouse à Massy, à la fin des années 1970, puis en 2003 à Viry-Châtillon.

......

19. Même question concernant le recrutement de votre ancienne compagne, P. LN, à Viry-Châtillon en 2006?

.......

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Intéressant ....... Fifi s'est mal débrouillé ?

 

e lui: motivé par les grands enjeux, très peu par les réalisations concrètes.   %3

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 144 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

https://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-enquete-de-l-express-sur-jean-luc-melenchon-les-coulisses-d-une-polemique_1961527.html

 

L'enquête de L'Express sur Jean-Luc Mélenchon: les coulisses d'une polémique

Classiquement, le magazine prend rendez-vous avec les femmes et les hommes qui l'ont côtoyé à cette époque: ses amis, ses adversaires, ceux qui se sont fâchés avec lui avant de se réconcilier, ceux qui l'ont beaucoup aimé avant de se brouiller... Parallèlement, dès le 31 octobre, contact est pris avec son attachée de presse pour rencontrer l'intéressé, si possible avant le 10 novembre, pour des raisons de délai de bouclage. 

"Exposer L'Express à des poursuites"

Nous joignons également Raquel Garrido, qui défend la fille de Jean-Luc Mélenchon dans le procès en diffamation qu'elle a intenté contre un élu divers droite, Christian Schoettl. Celui-ci lui reproche d'avoir été embauchée grâce à son père au conseil général de l'Essonne. 

L'avocate répond aussitôt, mais seulement pour nous dissuader de relayer les propos de l'accusateur, sous peine "d'exposer L'Express à des poursuites". Nous insistons, soulignant qu'il est naturel que, dans le cadre d'une affaire judiciaire, un journaliste puisse rencontrer les deux parties. Et ce d'autant plus qu'en première instance, Maryline Mélenchon a été déboutée - pour des raisons de procédure. Rien n'y fait. 

Quant à l'attachée de presse, elle ne reviendra vers le magazine que le 6 novembre, en invoquant un problème de téléphone. Puis se réfugiera dans le silence. Le 13, toujours sans nouvelles de sa part, nous en déduisons que le rendez-vous avec Jean-Luc Mélenchon n'aura pas lieu. Par souci d'honnêteté, L'Express lui adresse néanmoins les questions que nous aurions souhaité lui poser. Surprise: le 14 au soir, un bref texto nous informe que notre demande a été transmise "pour réponse avant le lendemain soir". Sans plus de précisions. 

 

C'est alors que - sans prévenir L'Express - Jean-Luc Mélenchon publie sur son blog et nos questions et ses réponses. Avant même que notre article soit paru! Une tentative, sans doute, d'en désamorcer les éventuels effets. Eléments factuels, mais surtout accusations, ironie et, là encore, menaces judiciaires: le ton de son post ne masque pas la colère qui l'anime. 

Le plus curieux est qu'à plusieurs reprises, le dirigeant de la France insoumise semble confondre interrogation et affirmation. A le lire, lui soumettre un reproche de l'un de ses adversaires politiques revient à y souscrire. Lui-même a pourtant été journaliste. Il devrait savoir que l'une des règles de base de ce métier consiste à vérifier des informations. Quand un homme politique est mis en cause avec un minimum de crédibilité, il est logique de lui en faire part

Il en est ainsi, par exemple,du procès en népotisme qui lui est dressé. De fait, sa fille, sa première épouse et l'une de ses compagnes ont été recrutées dans des collectivités où il a eu une influence. Il était inévitable que ses adversaires s'en offusquent et que L'Express l'interpelle sur ce point. Cela ne signifie évidemment pas que nous reprenons telle quelle la thèse de ses ennemis politiques. Il est même probable que nous aurions passé sous silence certaines attaques si lui-même ne les avait pas rendues publiques. Étrange retournement de situation... 

........

Répondre à des articles avant même qu'ils ne soient parus: la technique est inédite. En revanche, il y a bien longtemps que Jean-Luc Mélenchon entretient des relations conflictuelles avec les médias. Convaincu de la perte de crédibilité des journalistes, il parie qu'en s'opposant frontalement à eux, il recueillera le soutien d'une majorité des Français. 

Il n'a peut-être pas tort. Mais la presse est dans son rôle quand elle interroge un homme politique sur la conformité de ses actes et de ses discours. L'Express s'étonnait la semaine dernière des contradictions de Laurent Wauquiez. Jean-Luc Mélenchon ne s'en était pas offusqué. 

 

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Membre, Explorateur de Nuages, 47ans Posté(e)
Pheldwyn Membre 25 241 messages
47ans‚ Explorateur de Nuages,
Posté(e)

J'ai lu les débuts de l' "éclairage de l'Express", les réponses respirent l'amertume à la DDR, on sent qu'ils l'ont mauvaise.

"C'est faux, on connait plein de gens, qui nous on dit que c'était un méchant, il aime pas le peuple, na ! Un arriviste."
"Il répond pas vraiment, ça veut dire que notre supposition B elle peut être carrément vraie, na-na-na-nère"

Mais c'est finement joué, car vexés, les journalistes dans leur "éclairage" ne font plus des simagrées en posant des questions, mais répondent par des affirmations, prenant clairement parti, et jouant les procureurs.
Du coup, une interview hypocrite sous couvert de "neutralité" et  d'enquête apparaît pour ce qu'elle est dans ses intentions premières : un article subjectif et à charge, et qui plus est sans grande subtilité du coup (le ton de celui qui chercher à tout prix à se justifier).

 

 

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