Affaire Fiona : Le procès en appel

Elle raconte un jour où elle a eu très peur. Il la supplie de venir le chercher à l'hôpital. Il est tout miel. Elle est au volant, il commence à être violent, à taper sur le tableau de bord.... Elle s'arrête devant un commissariat il panique. Elle dit qu'une connaissance l'avait prévenue qu'il était violent, qu'il avait frappé sa propre mère. "Je pense que c'est vrai" dit ML, qui a connu la mère de BM.

Témoin : Si BM n'avait pas rencontré CB, Fiona serait toujours en vie.

Prsdt : Avec des si... 

CB semble affectée dans le box (alors qu'on croyait qu'elle dormait en fait)

Prsdt : Pour vous, il est coupable dans cette affaire?

Témoin : Oui. D'avoir fait vivre des situations extrêmes à cette petite. D'après ce qu'on entend...

Prsdt :  "Ce qu'on entend", c'est des rumeurs !

BM : Quand je suis venue chez toi avec les filles, c'était pour te montrer que c'était fini. Et toi t'as commencé à me déboutonner le pantalon !

Prsdt au témoin : Vous avez eu des relations forcées? 

Témoin : Une fois.

BM : C'est faux.

Témoin : Après avoir pris 10 claques, on n'a pas envie de faire l'amour. 

BM au témoin : Tu regardais les filles de travers lorsque je suis venu chez toi. Tu m'as dit de monter là-haut et t'as commencé à me déboutonner. Quand je t'ai dit non, tu t'es mis à me taper!

Témoin : Mais n'importe quoi...

BM : T'es animée par la haine!

Témoin : Ah non. Ca fait bien longtemps que je ne ressens plus de haine. Tu m’indiffères complètement. (...) je ne suis pas là pour me venger, mais pour témoigner.

Me Grimaud : À chaque fois que vous venez déposer devant cette barre, madame Bourgeon pleure.

CB est invitée à prendre la parole : Quand j'étais enceinte, j'ai vécu un enfer. Il m'a pris pour une conne. 

CB explique qu'elle n'a pas le courage du témoin pour raconter. Mais là, elle vide son sac : Ma plus belle période, c'est quand j'étais célibataire avec mes deux filles. J'étais suivie, j'avais des psychologues. Je ne me droguais plus (...) Je veux en finir, je veux tourner la page.

Elle craque complètement, gros sanglots, elle crie : Personne ne m'a aidée ! Depuis le dernier proces j'ai fait que des tentatives de suicide. J'ai demandé au juge de l'aide pour me souvenir mais personne ne m'aide.

CB : Dans l'appart, y avait qu'un matelas. Et c'est lui qui dormait dessus. Moi je dormais par terre. Il m'a pris pour une conne. 

MG : C'est maintenant que vous le comprenez ? 

CB : Oui. J'ai fait une première fausse couche avant de tomber enceinte de B.

MG : vous pensez que Marie-Laure, elle ment?

CB : Non. Elle a une analyse précise, une maturité et un courage de pouvoir affronter et de plus avoir peur.

MG : Vous avez peur là ?

CB : Oui. J'ai peur pour après, pour mes enfants, pour moi. Si je prends un appartement, je prends une chambre pour mon fils, pour ma fille et pour Fiona. "Mais elle ne reviendra pas !" m'a dit l'assistante sociale.

MG : On a tout le procès pour continuer à parler. 

Suspension d'audience. 

mouais..

il y a 12 minutes, January a dit :

CB semble affectée dans le box (alors qu'on croyait qu'elle dormait en fait)

 

Comme toujours en fait

il y a 1 minute, titenath a dit :

Comme toujours en fait

 

il y a 2 minutes, Gaïa a dit :

mouais..

Rien à faire on n'y croit pas 

ouais voilà on y croit pas, c'est à l'opposé de ce qu'elle nous a montré au premier procès.

il y a 9 minutes, January a dit :

CB : Oui. J'ai peur pour après, pour mes enfants, pour moi. Si je prends un appartement, je prends une chambre pour mon fils, pour ma fille et pour Fiona. "Mais elle ne reviendra pas !" m'a dit l'assistante sociale.

MG : On a tout le procès pour continuer à parler. 

 

Suspension d'audience. 

 

'tain ça m'énerve ça ! L'autre elle va enterrer sa gosse à la sauvage en pleine nuit (enfin c'est ce qu'ils déclarent) et à côté de ça elle joue les "mères" qui n'arrivent pas à accepter la perte de leur enfant !

Ca va à la fin, quand il s'agissait de la laisser seule à la maison, de la négliger et aussi pour l'enterrer (et je reste convaincue qu'elle a été mise à la poubelle), elle ne semblait pas aussi concernée par sa gamine !

Je veux bien qu'elle ait "compris" certains trucs et que ça la fasse souffrir, admettons. Mais le coup de la chambre pour Fiona niet, manipulation pour moi, faut arrêter. Toutes ces audiences pour essayer de savoir où est la petite, elle qui s'arc-boute pour ne surtout rien dire mais balancer des allusions merdiques, et là elle veut nous jouer le déni ? Pitié...

......" J'ai demandé au juge de l'aide pour me souvenir mais personne ne m'aide. "   ben on espere bien que ca va durer....

Punaise mais qu'ils arretent de tergiverser et qui la jugent ....

C'est bon, à la reprise d'audience le président lit la déposition de la soeur de BM.. Ca n'apporte rien. Next. (consommation de drogues & cie)

C'est un peu longuet ce procès et toujours pareil. Le juge veut absolument faire dire à BM qu'il a tué la gamine alors que tous les témoins disent qu'il était bien avec les gosses. Et la mère, on l'ennuie pas alors qu'elle en a rien faire de la gosse, pour moi c'est elle qui a tué sa gamine. 

il y a 5 minutes, Fuck Them All a dit :

C'est un peu longuet ce procès et toujours pareil. Le juge veut absolument faire dire à BM qu'il a tué la gamine alors que tous les témoins disent qu'il était bien avec les gosses. Et la mère, on l'ennuie pas alors qu'elle en a rien faire de la gosse, pour moi c'est elle qui a tué sa gamine. 

Sans disculper BM, depuis le premier procès c’est le sentiment que j’ai aussi. Pour moi elle est plus coupable que lui. 

Fin de l'audience d'hier : 

Témoignage d'une autre soeur de BM, drogues, coups, etc.

BM est brièvement interrogé là dessus, et bien sûr : "j'ai jamais frappé mes soeurs". 

Me Grimaud : vous avez le sens de la famille ? Mais alors pourquoi vous les salissez en disant qu'ils mentent ? Que vous n'étiez pas violent ?

BM : Je vais pas inventer ce qui n'existe pas !

CB est invitée à s'exprimer.

CB : sa mère me mettait en garde contre Berkane. Elle se sentait délaissée de ses enfants. BM veut jamais accepter ses erreurs. A chaque fois qu'on proposait des soins à BM il refusait. Il n'acceptait pas la réalité . Sa soeur a dit qu il tapait les enfants, pourquoi elle mentirait ? Il est violent. Y a des moments où il ne contrôle plus rien du tout. Ça m'a fait du mal d'entendre parler tout à l'heure de la démence de son père. C'est des choses qui sont inscrites en lui. Y avait pas de limites ! Fiona, oui, y a sa bosse, l'hématome... Je l'ai dit. Je reviendrai pas en arrière. La où j'ai été le plus.... (elle ne finit pas), c'est qu'il y avait des violences sur moi aussi. 

Alors vraiment, les avocats de la défense sont inquiets (comme à chaque fois que CB s'exprime), et le président décidément idiot coupe CB pour passer à l'examen de sa personnalité à elle. 

CB s'exprime sur ses parents. "Mon père lui faisait la misère à ma mère ". Elle dit que son père était violent avec elle. Elle indique qu'il était naturiste. Elle a 5 ans quand ses parents divorcent. Le prsdt lui demande si elle a manqué d'un père, elle dit oui, qu'elle aurait aimé qu'il soit plus "présent". Au lieu de ça, quand elle devait aller chez son père, elle raconte qu'elle s'accrochait aux lattes de son lit pour par y aller.

Le président évoque l'année 2008 de CB. "Une année de réussite pour vous, puisque vous avez obtenu votre CAP, le permis..."

CB : Et ma fille. J'avais vraiment l'impression de devenir une femme.

CB évoque sa relation avec Nicolas Chafoulais. Il est dans la salle, visage tendu. Chewing-gum dans la bouche, mâchoire serrée.

CB : Je voulais des enfants.... C est lui qui m a initié aux drogues. Nombreuses.

CB interpelle vigoureusement Nicolas Chafoulais qui reste impassible. Elle est en train de parler de ses grossesses.

Prsdt : Mais vous disiez prendre la pilule lorsque vous êtes tombées enceinte de Fiona..."

CB : Oui, mais elle n'a pas marché. J'étais contente. Vous savez, avec ma meilleure amie, on se disait qu'on voulait tomber enceintes à 19 ans.

CB attaque la famille de Chafoulais. Sur les relations de la mère de Nicolas Chafoulais et Fiona : " Elle la connaissait même pas et qu'elle demande des dommages et intérêts c'est honteux."

On en vient à sa vie conjugale. Alors que le prsdt lui demande sans arrière-pensée la date de naissance d'un de ses trois enfants.

CB : Vous croyez que je ne connais pas la date de naissance de mes enfants ? - Haussement d'épaules - Non mais franchement !

Sur la fin de la relation avec Nicolas Chafoulais, le père de Fiona, en 2011: "Il prenait pas soin de lui, ne se lavait pas... Vous croyez que j'avais envie d'aller bosser alors que lui restait au lit à péter ?

Sur la date de séparation du couple, N. Chafoulais corrige C. Bourgeon, qui hésitait entre 2011 et 2012. Il rajoute une insulte.

CB : C'est qui qui m'insultée ? C'est qui qui m'a insultée ?!!

Echange de doigts d'honneur entre les deux parents de Fiona. Ca dégénère, suspension d'audience. 

Reprise d'audience

Sur le plan sentimental, quelques mois de célibat après la séparation avec Nicolas Chafoulais.

CB : Pas de relation sérieuse durant cette période. Juste des aventures. 

Elle rencontre BM grâce au frère de ce dernier. Coup de foudre. 

On parle des conditions de détention

CB : Depuis la médiatisation de l'affaire, des gens m'ont écrit mais j'ai pas répondu à tout le monde parce que sinon...

Prsdt : Oui beaucoup de courriers de soutien, je confirme. En détention, vous vous êtes mise à la boxe.

CB : Oui

Prsdt : Vous en faites toujours?

CB : Oui. En prison, y a pas grand chose à faire... Ça permet de se défouler.

Elle évoque l'auto-mutilation brièvement. Le prsdt annonce la fin de la journée. Elle reprend la parole et s'excuse pour son comportement un peu plus tôt. 

Fin de l'audience.

Ouverture de l'audience. 

On continue l'examen de personnalité de CB. Son frère en visio. Je me souviens qu'aux deux audiences précédentes CB n'a pas arrêté de pleurer à l'audition de son frère...

Témoin :  Ma soeur a souffert du divorce de mes parents et de l'absence du père. Elle avait un besoin paternel. Elle a très vite eu de mauvaises fréquentations. Avec notre père, ça se passait plutôt mal. Chez mon père, on ne faisait rien d'intéressant, on se disputait tout le temps avec notre belle-mère. On n'était pas les bienvenus chez notre père. CB avait des relations compliquées avec lui, il était violent avec elle quand elle était petite, après, elle sortait tout le temps.

Clément Bourgeon indique des violences sur sa soeur mais il l'a entendu dire, il ne se souvient d'aucun visuel. Il explique que les relations étaient aussi compliquées avec leur mère et leur beau-père.

Prsdt : Pensez-vous avoir reçu la même éducation que votre soeur ?

Témoin : Non. Moi quand je rentrais le soir, je faisais mes devoirs avec mon beau-père. Elle jamais. Elle n'est jamais entrée dans le moule.

Témoin, interrogé sur le caractère de sa soeur : A la fois elle dégageait quelque chose de fort quand elle était enfant. Et en même temps, une grande fragilité. Elle aimait bien parler avec beaucoup de gens, rencontrer du monde. Elle avait du toupet. C'était un peu l'être et le paraître. A l'intérieur, y avait une grande fissure.

(Non mais c'est n'im-por-te quoi !!)

Prsdt : Avez-vous souvenir de scarifications ?

Témoin : Oui je l'avais vue faire à une époque. Mais on n'en parlait pas.

CB et le père de Fiona ont hébergé le frère de CB pendant quelques mois en 2010.

Témoin : Ils se disputaient beaucoup. Ils avaient des différences de comportements. Je sais pourquoi maintenant (conso de stups)

Le frère a vu le couple consommer du shit mais pas les drogues dures, qu'ils consommaient dans la chambre pour pas qu'il ne le voit (dixit CB). 

Sur la séparation du couple, témoin : Elle cherchait à trouver quelqu'un d'autre. Quelqu'un de bien. Qui travaille. Mais bon...

Sur le viol de sa soeur : J'ai pas tout compris. Je me suis demandé dans quelle situation elle s'était encore fourrée.

Il passe trois jours chez BM et CB : Au début, il était très accueillant. Il me disait qu'on était une famille. Je trouvais ça un peu bizarre... Il dirigeait les choses dans la maison. Les filles mangeaient selon sa religion. Il se faisait appeler papa par les filles.

"Petit à petit ça devenait difficile de la joindre. J'ai vu ma soeur changer."

Témoin : Elle paraissait contente de cette vie. 

Le prsdt questionne le témoin sur "comment ça se passait entre Fiona et BM ?" 

Témoin : Je ne m'en souviens plus. 

(oh !)

Le président reprend les déclarations du témoin : "Ca se passait bien". À l'époque vous trouviez Fiona dans un état végétatif ? 

Témoin : Oui.

Prsdt relit les précédentes déclarations du témoin : "Fiona avait pleuré. BM lui avait dit qu'il fallait qu'elle arrête sinon il ne pourrait pas être son père. Vous trouviez ça malsain".

Témoin : Oui, elle avait déjà un père. Il y avait aussi l'histoire du doudou. Pour BM, il ne fallait pas que les enfants aient de doudou pour les rendre plus fort.

Le frère de CB se rappelle d'une soirée où il est sorti avec CB et BM. Les filles étaient seules pendant "peut-être 3 heures". Il avait interrogé deux fois CB : "Elle a dit que la voisine était prévenue et qu'elle s'en occuperait". Quand ils rentrent Fiona et sa petite soeur étaient au lit. Le frère de CB n'a pas vu la voisine. 

BM avait montré une arme à feu au frère de BM. Une balle était "réservée au violeur de Cécile". Quand on lui demande ce qu'il en a pensé, le frère de CB explique : "Ça allait bien dans l'ambiance."

Témoin : Toute sa vie, elle (CB) a eu des mauvaises fréquentations. C'était une dérive. Si je lui avais fait des remarques, ça l'aurait fermée plus qu'autre chose. Je pense qu'elle regrette aujourd'hui. L'engrenage a commencé bien trop tôt et elle n'a jamais pu s'en sortir.

On sent que tu suis l'affaire de près