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Quels sont vos souvenirs de la Seconde Guerre Mondiale ?


January

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Membre, 67ans Posté(e)
pic et repic Membre 14 236 messages
Maitre des forums‚ 67ans‚
Posté(e)

bonjour,

je suis un peu "jeune"pour pouvoir raconter des anecdotes sur cette période, mais mon père qui y avait participé aurait pu le faire.

je savais qu'il y avait participé, mais il n'avait rien raconté sur cette période, jusqu'à peu de temps avant sa mort.

un jour, ma sœur, élève de seconde, a reçu une correspondante allemande et qu'elle ne fut pas ma surprise d'entendre mon père discuter avec elle en allemand......au début il semblait chercher ses mots, comme une langue oubliée depuis longtemps, puis le temps passant cela se faisait de mieux en mieux.

c'est ainsi que j'ai appris qu'il était resté un an en Allemagne après la signature de la capitulation.

plus tard, il nous a raconté quelques autres de ses péripéties, son accident de moto dans les cactus en Tunisie, son débarquement en Italie, en Provence, puis la traversée du Rhin, le nid d'aigle .......

jamais des scènes de guerre, que des petites histoires un peu drôles ( ses pieds gelés, son engueulade avec un officier américain.....) 

c'est sans doute de cela qu'il voulait se souvenir, pas de la dureté de cette période ( 5 ans de sa vie de jeune homme )

depuis, je me suis un peu intéressé à cette période.

c'est en hommage à cet homme que, finalement, je n'ai pas bien connu que j'ai raconté tout ceci .

bonne journée.

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)
il y a une heure, pic et repic a dit :

bonjour,

je suis un peu "jeune"pour pouvoir raconter des anecdotes sur cette période, mais mon père qui y avait participé aurait pu le faire.

je savais qu'il y avait participé, mais il n'avait rien raconté sur cette période, jusqu'à peu de temps avant sa mort.

un jour, ma sœur, élève de seconde, a reçu une correspondante allemande et qu'elle ne fut pas ma surprise d'entendre mon père discuter avec elle en allemand......au début il semblait chercher ses mots, comme une langue oubliée depuis longtemps, puis le temps passant cela se faisait de mieux en mieux.

c'est ainsi que j'ai appris qu'il était resté un an en Allemagne après la signature de la capitulation.

plus tard, il nous a raconté quelques autres de ses péripéties, son accident de moto dans les cactus en Tunisie, son débarquement en Italie, en Provence, puis la traversée du Rhin, le nid d'aigle .......

jamais des scènes de guerre, que des petites histoires un peu drôles ( ses pieds gelés, son engueulade avec un officier américain.....) 

c'est sans doute de cela qu'il voulait se souvenir, pas de la dureté de cette période ( 5 ans de sa vie de jeune homme )

depuis, je me suis un peu intéressé à cette période.

c'est en hommage à cet homme que, finalement, je n'ai pas bien connu que j'ai raconté tout ceci .

bonne journée.

Ceux qui ont fait la guerre  et qui en connaissent toute l'horreur ... ne peuvent pas parler de ces choses à des gens qui se savent pas .

Les combattant ont leur monde à eux .

 

 

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Membre, 79ans Posté(e)
lemu77 Membre 17 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

Mon père m a raconté ce qu avait été l horreur d une guerre interminable et meurtrière ,celle qu avait connu son père en 14-18!Mes parents avaient connu les difficultés de la France occupée et des abus du Marché noir.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

 

un jour , c'était en été , par une belle journée chaude et ensoleillée , ma grand mère décida d'aller cueillir des mures pour faire de la confiture . nous étions en pleine guerre mais notre coin de campagne respirait le calme et la paix .

notre maison était prés d'une voie ferrée ou il passait des trains de troupe allemandes . les alliés avaient débarqués en Normandie ou les combats faisaient rage . les avions de chasses Anglais et Américains attaquaient partout les convois allemands ou ils les découvraient .

nous nous trouvions , ma Grand'Mère ma soeur et moi à environs 3 kilomètres de notre maison . les mures étaient en abondance le long des bois . nous entrâmes dans un bois qui était sur une pente pour aller sur la colline quand soudain ,un bruit de moteur d'avion ? deux avions de chasses Anglais passèrent aux dessus du bois à toute vitesse .

ma grand Mère eu le temps de voir les cocardes des avions sous leurs ails pour les reconnaître . elle cria aussitôt ... VOILA NOS ALLIés .

les deux avions firent demi -tour et repassèrent au dessus du bois , l'un derrière l'autre .

SOUDAIN , leurs mitrailleuses ouvrir le feux , nous étions terrorisés croyent qu'ils nous tiraient dessus car , les douilles des balles éjectées tombaient dans le bois autour de nous .nous sortîmes du bois en haut de la colline pour voir un spectacle terrifiant .

notre maison semblait en feu , de hautes flammes semblais la dévorer ?

ma grand Mère se mit à pleurer , elle disait : grand père est mort , nous n'avons plus de maison .

tout tournais à toute vitesse dans m'à petite cervelle de gamin . je ne comprenais pas ce qui ce passait car , quelques minutes avant tout cela , c'était le calme et la paix , la beauté de la campagne et m'à joie de vivre .

nous courumes jusqu'à la maison pour nous aperçevoir que , notre maison ne brûlais pas mais que c'était un train de soldats allemand qui , à 70 mètres de notre maison était en flammes .c'était lui qui avait été la cible des avions de chasses anglais 

il y avais des morts et des blessés et du sang partout . je vis mon grand père revenir tranquillement du train avec deux seaux remplis de bout de ferrailles ??? 

chapeau les pilotes , bravos  de ne pas avoir touché notre maison si prés du mitraillage .

les avions avaient disparus aussi vite qu'ils étaient apparus . des camions allemands vinrent ramasser les morts et les blessés .

bien sur , ce souvenir me hanta très longtemps  et je compris certaines choses que devenus adulte , longtemps après cet événement tragique .

bonne journée

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 276 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Des évènements pareils.. Ca reste gravé dans la mémoire pour toujours.

Il y a aussi de petites choses dont on garde l'image. Un proche, bien petit à l'époque, se souvient de quelques images. L'exode, sa famille et lui sont partis de Charleville pour rejoindre la vendée. Il se souvient d'une image où ils étaient allés se ravitailler dans une ferme sur la route, et c'est plutôt un souvenir amusant pour lui, tout ces gens, ce voyage improvisé.

Ils sont revenus rapidement à Charleville et là encore une image : les allemands avaient occupé leur appartement, et sur le plancher devant la cheminée apparaissaient pleins de trous et de traces de brûlures. Sa maman lui avait alors expliqué que les allemands chauffaient leurs pieds à la cheminée sans enlever leurs bottes et qu'ensuite, les clous chauffés avaient abîmé le plancher. 

Alors qu'il jouait avec son frère, il a vu plus tard dans la campagne un avion allemand s'écraser. Juste cette image. 

Et puis il se souvient des américains, il se souvient avoir été porté dans les bras d'un américain et qu'il essayait d'arracher les petits bazars sur sa veste (barrettes et autres), il croyait que c'était ça : les fameux chewing gums ! 

 

 

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
Posté(e)

Des souvenirs, j'en ai plein...
Je me revois , un matin du mois d'aôut 1939, dans une chambre d'hôtel de Saint-Gervais où la famille passait des vacances, les premières, je crois, que s'accordaient mes parents.
Mon père, 56 ans, me montrait comment plier un journal pour en faire un chapeau de gendarme, quand une employée de l'hôtel frappa à la porte. Elle apportait à mon père un télégramme officiel l'invitant à rejoindre son poste à Paris.
Voilà les vacances gâchées ! Retour à Versailles.
Je me souviens du tocsin sonnant lugubrement à l'église voisine un soir du début septembre. "C'est la déclaration de guerre", dit ma mère , qui se souvenait de 1914.
Des précautions furent prises dans le cadre de la "défense passive": Protéger les vitres avec du papier collant...Stocker du sable dans le grenier pour lutter contre les bombes incendiaires. Aménager la cave pour s'y réfugier en cas d'alerte. Une modulation particulière de sirène était prévue en cas d'alerte au gaz.
Des masques à gaz ont été distribués à la population. Je me souviens d'une pièce de la mairie qui en était remplie jusqu'au plafond . Mes frères et soeurs reçurent chacun leur masque. Quand arriva mon tour, le préposé dit à ma mère: "Ah, il n'y en a pas pour les enfants de cet âge"... Tous les écoliers ont porté pendant quelques temps en bandoulière le fameux étui cylindrique . Je peux vous dire qu'il était difficile de respirer sous le masque; pas question de courir un 100 mètres !
Des abris furent creusés dans les larges allées des avenues.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

bien sur , moi aussi j'ai connu ces fameux masques à gaz . malgré mon très jeune âge , j'ai du en essayer un . avec , je ne voyais plus rien et respirais très mal .   les allemand n'utilisèrent pas les gaz . je vais continuer à raconter la guerre que j'ai vécu . je ne savais pas que , des années après , j'allais en vivre une autre très différente et , dans laquelle , je serais un soldat dans un régiment dont la devise était " MARCHE OU CRève " .

bonne journée

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 276 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

J'imagine que ça devait être très inconfortable ces masques, j'en ai eu un en main et déjà j'ai trouvé ça très lourd et l'odeur était abominable.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

cette guerre que j'ai vécu , ce passait par épisode pour moi . parfois rien , sinon la vie agréable à la campagne ( trop jeune pour savoir et comprendre les problèmes et difficultés des adultes ) et puis , soudainement , un long convois de soldats allemands en déroute ? je les regardais passé sans vraiment comprendre . des camions remplis de soldats hébêtés , le visage amaigris et parfois livide . les allemands avait réquisitionnés ( pour ne pas dire voler ) les chevaux des fermes et leurs chariots pour pouvoir fuir les troupes américaines qui les poursuivaient de très prés .

je me rappel le visage triste et grave de ce soldat qui conduisait un chariot prit dans une ferme ainsi que deux chevaux costaux , genre percheron qui le tirai . dans ce chariot , d'autres soldats épuisés , couché et ressemblant à des zombies . le chariot était recouvert de branchages pour le dissimuler aux avions de chasse Anglais et Américains , protection dérisoire s'il en fut .

m'à grand mère s'apercevant de m'à présence devant la porte de la maison ou m'à curiosité m'avais conduite , me saisie vivement pour m'entraîner dans la maison .

motif , il semblais que cette colonne était des SS de triste réputation ?comme nous le découvrîmes bien après .

bien sur , il ne risquais pas de s'arrêter dans notre village pour massacrer les habitants par vengeance car , les troupes Américaines les suivaient de trop prés ce qui nous sauva peut-être la vie ?

à peine 24 heure de calme et , un convois de soldats Américains avec des blindés . les gens sortant en les acclament , eux , nous donnant du chocolat et des chewimgums  des cigarettes et des bas nylon pour les femmes et  autres . il est impossible pour moi de décrire la joie de la délivrance exprimée par tous ces gens . je commençai à comprendre certaines choses sans vraiment saisir l'énorme différence entre l'occupation et la liberté retrouvé .

trois jours passèrent et dans l'autre sens , un convois de camions de l'armée Américaine et , dans ces camions ... des soldats allemands prisonniers . là , le spectacle de ce qu'il arriva reste encore très vivant dans m'à mémoire .

les gens du village étaient furieux , ils se m'étaient devant les camions pour les arrêter . ils voulaient en sortirent les soldats allemands pour les lyncher . ils leurs crachaient aux visage et leurs jetaient des pierres .les soldats Américains avaient un mal fou pour empêcher le pire . cela m'à énormément bouleversé et , dans m'à petite tête de jeune garçon , je voyais pour la première fois de m'à très courte vie , la haine et la violence que des êtres humains peuvent avoir contre d'autres humains .

je repense parfois à ces évennements du passé qui font , maintenant partis de l'histoire, avec une sorte de tendresse et de solitude car , tout ces gens sont morts et disparus à jamais . je reste le témoins anonyme d'une période de l'histoire dans ce petit coin de campagne de cette chère France qui est m'on pays pour toujours  .

bonne journée

 

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
Posté(e)

Le Merle, peux-tu préciser le lieu et la date ?

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, Rasibus a dit :

Le Merle, peux-tu préciser le lieu et la date ?

je ne peut préciser la datte sinon que nous devions être en 1944 après le débarquement du 6 juin , des alliés sur les plages de Normandie . je ne préciserais pas le lieu voulant rester anonyme . mais cela à dut se passer aussi dans de nombreuses campagnes et villes de France .

parfois , nous quittions la campagne pour la ville ou habitait nos parents , enfin , notre mère car notre père était prisonnier en Allemagne . notre Mère nous confiait de temps à autre à nos grand parents car elle avait beaucoup de mal pour nous nourrir , elle se privait souvent de manger pour que nous en manquions le moins possible , c'était plus facile à la campagne . 

le problème était le même pour le chauffage l'hiver . je me rappel d'un hivers , il y avais 30 centimètres de neige . notre mère et beaucoup de femme de la ville allais , la nuit tombé , sur la voie ferrés pour attendre ... une locomotive à vapeur qui passais régulièrement à cette heure tardive .

un jour , nous la suivîmes . il faisait nuit et très froid . il y avait une dizaine de femmes grêllotentes qui attendait la fameuse loco .

celle si arriva et ralenti . il y avait deux mécaniciens  . derrière la loco , il y avais un tendem remplis de briquettes de charbon .

l'un des mécanos jetait des briquettes de charbon dans la neige et toutes les femmes se précipitaient pour les ramasser .chaque briquette faisait bien plus de deux kilos .il y en avait pour tout le monde . puis , la loco accélérait et disparaissait dans la nuit sombre et glacial .

voila deux héros anonymes qui , par solidarité , permirent à des femmes et des enfants sans les connaitre , de ne pas mourir de froid . chapeau messieurs , je vous en suis reconnaissant malgré les nombreuses années passées et si le paradis existe , je pense que vos âmes y repose pour l'éternité .

bonne soirée

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
Posté(e)

 La "drôle de guerre" s'installa
Mon père avait été affecté dans un dépôt d'artillerie près de Metz. Lui et ses camarades ne s'en faisaient pas. Ils avaient des loisirs qui leur permettaient d'aller cueillir les champignons dans les bois environnants...
Si bien qu'au mois de novembre, quand l'armée lui proposa d'être démobilisé en raison de son âge et de ses charges de famille nombreuse, il préféra rester !
Hormis le froid, l'hiver 39-40 se passa sans douleurs. Mon père revint définitivement à la maison au mois de février.
Mon frère ainé, jeune officier de carrière, était quelque part sur le front. Il écrivit à mes parents au mois d'avril: "Hitler est bien embêté". Je crois que le gouvernement français, ou du moins l'opinion, pensait qu'il demanderait des négociations de paix. Mon frère en tous cas espérait passer l'été 1940 en Autriche !
Le 10 mai arriva. L'unité de mon frère se porta en Belgique, en direction de Gembloux, là où les allemands voulaient percer. (A mon avis, l'armée française aurait mieux fait de les attendre sur place, dans des positions qu' elle avait eu largement le temps de fortifier; les hommes arrivèrent au contraire fatigués dans un environnement inconnu )
Mon frère fit preuve d'un grand courage. Son servant de FM ayant été tué, il prit sa place, et fut atteint à son tour par un projectile à la tête. Il fut évacué sur l'hôpital de Liège. Dans son malheur, il eut de la chance, car il évita la captivité, les allemands ne voulant pas s'embarrasser d'un grand blessé ! Il mit des mois à se remettre. Ce que je n'ai pas compris, c'est que les allemands le laissèrent ensuite reprendre du service dans la zone libre. De là, il fut envoyé quelques mois plus tard en Algérie.
Il en revint en 1944 avec l'armée de Lattre et fut blessé de nouveau à la tête: Une balle traversa son casque lourd ET léger de part en part, en effleurant sa boite cranienne; il s'en est fallu de quelques millimètres...
Petite anecdote: Mon frère avait fait la connaissance d'une infirmière belge qui semblait "s'intéresser" à lui. Les circonstances les séparèrent. En 1945, quand il chercha à savoir ce qu'elle était devenue, il apprit qu'elle était en prison pour "intelligence avec l'ennemi"...

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 276 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Les soldats étaient très peu au courant des évènements finalement... 

 

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Membre, Obsédé textuel, 71ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 472 messages
71ans‚ Obsédé textuel,
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Il y a 7 heures, Rasibus a dit :

 Il mit des mois à se remettre. Ce que je n'ai pas compris, c'est que les allemands le laissèrent ensuite reprendre du service dans la zone libre. De là, il fut envoyé quelques mois plus tard en Algérie.
 

Il devait faire partie de l'armée d'armistice de 100.000 hommes qui avait été autorisée (d'où son nom) par l'armistice du 22 juin 1940.

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

bonjour

la guerre finit ,les prisonniers français des allemands en allemagne , n'étaient pas encore revenus dans leurs foyer . dans les campagnes françaises , ils manquait donc de la main-d'oeuvre pour la moisson . des prisonniers allemand furent mit dans les fermes pour aider à la moisson .

dans notre village , l'un d'eux fut affecté à cette tache . il  se comporta très bien et finit par séduire la fille des fermiers .les habitants du village voyaient d'un mauvais oeil ce " boche " qui , pour tout le monde , était un ennemis vaincu .

ce soldat allemand travaillait avec acharnement et était très courageux . la moisson cette année fut particulièrement abondante et rapporta beaucoup d'argent aux fermier . si bien que hans fut considéré comme un membre de leurs famille et , finis par demander la main de leurs fille qui l'aimai aussi .

sa demande fut accepté et la datte du mariage fut décidé . dans le village , tout cela ce savait plus ou moins , des bruits et des ragots circulait mais personne n'avait l'intention de faire obstruction à ce mariage malgré que la guerre était encore fraîche dans tous les esprits .

mais , nous étions en 1946 et la joie de vivre et d'espérer étaient les plus forts . étant un peut plus âgé , je comprenais , maintenant certaine choses  mais , on m'avais recommandé de ne pas jouer avec le fils de ces fermiers qui restaient des personnes non grata .

la moisson finit et l'argent qu'elle rapporta , il fut décidé chez ces fermiers , de placer le pactole à la banque qui était dans une ville à trente kilomètres du village .

le brave et courageux Hans fut désigné pour cette tâche . il reçut l'argent et partit pour la ville . 

les jours passaient et il n'était toujours pas de retour ? bientôt des soupçons firent leurs apparitions . certains riaient sous cap .

c'était bien fait pour eux ,ils avaient fait confiance à ce BOCHE et allaient marier leurs fille à cet ennemi de la France .

tout ce savait dans le village et certains en faisaient des gorges chaudes ( expression ) .

bien sur , HANS ne revins jamais . à mon avis , il avait rejoins son pays l'Allemagne et peut-être aussi sa femme et ses enfants?

bonne soirée

 

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 276 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Mince alors, j'étais dans ma lecture et je commençais à sourire... Et d'un coup, paf, ça se termine mal :snif:

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 322 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 15 heures, January a dit :

Mince alors, j'étais dans ma lecture et je commençais à sourire... Et d'un coup, paf, ça se termine mal :snif:

bonjour

oui mais , c'est ce qui c'est passé alors . il y avait à l'une des sorties du village , une très grande grange . ses murs étaient une sorte de torchis jaune pâle  et qui se voyait très bien de la route ou se trouvais un carrefour  . les allemands y avaient inscrits en grosses lettres noires une direction à prendre pour leurs troupes de passages  .

cette inscription , en hauteur , ne fut jamais effacé et , pendant trente ans au moins , elle resta là , résistant à la pluie et au vent , à la neige et au temps qui passe , comme si elle voulait rester un témoins d'un temps de douleurs et de mort que les hommes avaient voulus et qui , maintenant voulaient oublier .

mais , rien ne résiste au temps qui passe inexorablement et  lentement mais surement , certaines lettres disparurent , paresseusement . quelques années de plus et ce qui était écrit ne voulait plus rien dire , un peut comme cette guerre qui emporta des millions de gens innocents qui ne demandaient qu'à vivre ... simplement ... sans rien dire !

bonne journée

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 276 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Merci le merle pour ces récits :) 

 

 

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Membre, 89ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 89ans‚
Posté(e)

Au début juin 1940, la majorité des versaillais avaient quitté la ville. Mon père en aurait bien fait autant, dans la "Mathis" de mon oncle; mais il ne savait pas conduire et ce fut aussi bien !

D'énormes nuages de fumée noire s'élevèrent dans le ciel et furent suivis d'une retombée de suie qui noircit les feuilles des arbres.

Le matin du 14 juin , mon père qui s'était rendu en ville pour faire des courses, revint tout catastrophé en nous disant: "Les allemands sont entrés dans Versailles". Il était fervent chrétien; illico il nous fit agenouiller pour prier Dieu d'épargner la famille pendant la suite de la guerre.
Le lendemain, je vis passer sous nos fenêtres un groupe de soldats français dépenaillés que des soldats allemands en armes conduisaient vivement vers une destination inconnue.

Le jour suivant, une voiture militaire allemande s'arrêta devant notre porte et un gradé vint faire part de son intention d'occuper la maison avec ses hommes. Ma mère, qui parlait un peu la langue de Goethe, parvint à l'en dissuader en prétendant qu'elle était habitée par beaucoup enfants. Du coup, il alla voir la maison d'à côté, que ses occupants avait quittée. Ils la retrouvèrent bien plus tard en mauvais état.

L'été 194O se passa paisiblement, pour nous en tous cas. Mon oncle, officier d'active, nous surprit une nuit. Il venait de s'évader. Il alla coucher dans le garage, pour éviter d'être surpris dans son sommeil par les allemands à sa recherche. Quelques jours plus tard, il nous quitta pour rejoindre la zone libre, d'où il gagna le Maroc. Nous ne le revimmes qu'en septembre 1944, dans des circonstances que je vous raconterai si elles vous intéressent.

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