Affaire Fiona - Le procès

Me Fribourg essaie de reprendre la chronologie. Rien à faire on n'avance pas ils ne se souviennent pas.

"Je veux savoir si Fiona, le jeudi, était vivante, mourante, ou morte".

BM : Fiona était pas mourante.

On revient sur la visite au médecin, les filles n'y étaient pas.

CB : Elles étaient restées chez nous.

Ils ne savent plus qui gardait les enfants (s'il y avait quelqu'un qui les gardait)

Avocat PC : Pourquoi vous y allez à deux ?

CB : Je devais conduire Berkane chez le médecin, c'est moi qui ai le permis. Les filles étaient seules à la maison devant un DVD.

Pourquoi vous ne l'avez pas déposé et n'êtes-vous pas repartie ?

CB : C'est ce que j'aurais du faire...

Me Costantino à BM : J'ai l'impression que vous chargez moins CB qu'à l'instruction, non ?

BM : J'ai pas l'impression.

On revient sur les coups portés à Fiona par CB

BM : Je connais pas la puissance de ses coups mais ça l'a pas tuée.

(Il confirme qu'il est intervenu à ce moment-là) C'est pas ça qui a tué Fiona.

Me Costantino : Si vous êtes intervenu c'est parce-que c'était violent ?!

BM : Non, c'était pas si violent.

Me Costantino : Vous en êtes au stade monsieur où ça ne vous inquiète même plus la crédibilité de ce que vous dites ?! Vous avez dit le contraire ! Vous avez dit que ces coups étaient la cause de la mort de Fiona.

BM : Non, non.

Me Costantino à CB : BM vous a-t-il incité à frapper Fiona ?

CB : Une ou deux fois.

Me Costantino : Est ce qu'il vous a demandé de frapper Fiona ?

CB : Oui. Mais j'ai refusé. Si il faisait une sieste et qu'on le réveillait, ça l'énervait.

Me Costantino : Alors, elle prenait ?

CB : Oui. Et moi aussi.

Me Costantino : Donc il vous demandait de frapper Fiona.

CB : Oui mais j'ai pas voulu.

Me Costantino : Vous, "l'éponge", "la femme qui ne dit jamais non", vous n'avez jamais cédé ?

CB : Moi je suis pas pour que les enfants soient frappés.

Me Costantino : Soit vous obéissez, soit vous n'êtes pas cette femme soumise, sous emprise. Laquelle de ces deux femmes ?

CB : Les deux. Ce n'est pas parce-qu'on est soumise qu'on n'a pas le droit de dire non.

Me Costantino : Et quand il la frappait, vous interveniez ?

CB : Je pleurais.

Me Costantino : Ca n'arrangeait pas beaucoup Fiona, ça.

Bravo monsieur.

Me Grimaud à CB : BM ne dit pas la vérité, on en est tous convaincus mais on voudrait des détails ? Ca veut dire quoi madame ?

CB : Qu'il ment. Sur moi, il dit pas la vérité, moi j'essaie de la dire au maximum.

Me Grimaud : Mais quand vous croire ?...

Me Grimaud : Qu'est ce qui fait que c'est tolérable quand c'est lui qui tape ?

CB : J'ai pas dit que c'était tolérable

Me Grimaud : Mais vous avez toléré !

AG : Pourquoi vous n'avez pas sauvé Fiona ?

CB : J'ai pas su faire.

AG : Vous êtes quoi madame ? L'adjoint du tyran ?

AG : Accordez-vous au moins sur les mensonges ! Je ne suis pas né de la dernière pluie ! J'ai quatre enfants ! Ils sont tombés de vélo, je ne leur ai jamais mis de bandeau !

Vous obéissez, non pas en fermant les yeux, mais en agissant madame !

Elle est exaspérante cette femme. Elle veut montrer une image de femme fragile et influençable, mais en même temps, elle montre qu'elle peut très bien refuser, dire non, ne pas se soumettre totalement.

J'ai pas trop eu le temps de tout suivre jusqu'à présent, du coup ce matin, j'ai relu diagonale ce qui a été dit jusqu'à présent. Je me demande comment les Avocats / Président / Avocat Général, etc.... ne perdent pas patience. C'est hallucinant à quel point CB et BM sont incohérents.

Pauvre gamine.... Qu'est ce qu'elle a dû souffrir :(

L'AG interroge BM. "Je ne sais pas, je ne sais plus, je ne me rappelle pas, je ne me rappelle plus" Mieux : il réfute tout ce qu'il a dit pendant l'instruction. L'AG est vert : Ne vous moquez pas de moi M. Makhlouf !

Grosse colère de l'AG....

"Bon sang de bonsoir !!"

"Vous nous prenez pour des idiots ou pour des C..rédules ?!"

On revient sur la visite au médecin :

AG : Elles étaient sous la surveillance de qui ?!

CB : Ben de personne.

Clameur de la salle (Fiona 5 ans, Eva 2 ans)

Ourf ! Et bien maître l'Avocat Général vous ne vous tenez plus voyons. Il vient de lâcher : Merde à la fin !!

Me Khanifar à CB

- Pourquoi devrais-je plus vous croire que lui ?

Pas de réponse...

BM qui insiste : J'ai un blocage, j'aurais jamais frappé un enfant.

Il est complètement dans son monde aujourd'hui, il marmonne, il est à côté, bref...

Me Khanifar à CB : Répondez !

- Ma parole est pas plus crédible que Berkane.

Me Portejoie à CB :

- A quel moment vous dites la vérité ?

CB : Depuis mes aveux en GAV.

- Et depuis le début du procès ?

CB : Je fais de mon mieux.

Quelle affreuse histoire. La mère a l'air d'une demie-débile.

Me Portejoie arrive au samedi soir...CB : Fiona a vomi, Berkane l'a recouchée. Je suis partie chercher de la cocaïne, je suis revenue. On a consommé et Fiona a revomit, je sais plus qui l'a recouchée.

Me Portejoie : Vous étiez défoncée ?

- Oui complètement. Je lui ai mis de la musique classique. Elle était pas à l'agonie, elle parlait.

On s'est levé le matin, c'était un cauchemar. On a compris qu'elle était décédée.

BM raconte, le vomi sur la bouche de Fiona, ses tapes pour la réveiller...

"Cécile, viens, je crois qu'elle est morte la gamine".

"J'ai enlevé le vomi de sa bouche, je lui ai fait un massage cardiaque"

"Je l'ai portée dans la salle de bains, j'ai demandé à Cécile : Qu'est ce qu'on fait ?"

CB : Il l'a portée dans la baignoire pour la nettoyer. J'ai pris mon sac de maternité pour la mettre. Il était tout doux à l'intérieur.

BM : Je l'ai lavée dans la baignoire, y avait des gargouillis dans son ventre, j'ai enlevé son maillot, elle était toute blanche.

Je disais "réveille toi Fiona, réveille toi" c'était un cauchemar, Cécile voulait pas appeler les pompiers.

Le président fait arrêter le récit pour reprendre la chronologie.

Là c'est dur...

"Dans la nuit on a entendu le lit grincer, on pense qu'elle est allée pisser, pis plus rien".

"Je lui ai soufflé dans la bouche, y avait encore plus de vomi qui sortait"

"Cécile disait "on va trouver une solution", elle ou moi on s'est dit qu'on allait nous enlever les gamins"

Beaucoup de personnes pleurent dans la salle, certains sortent, dont la nouvelle compagne de Nicolas Chafoulais, le père de Fiona.

Là, le récit de BM est audible, le débit ininterrompu, on dirait qu'il revit littéralement la scène.

Elle est exaspérante cette femme. Elle veut montrer une image de femme fragile et influençable, mais en même temps, elle montre qu'elle peut très bien refuser, dire non, ne pas se soumettre totalement.

Je crois pas. En conscience elle sait qu'elle aime ses enfants et elle se rend compte qu'avec la drogue elle a fait n'importe quoi. Quand au juge, il est HS, il comprend pas ça.

Je crois pas. En conscience elle sait qu'elle aime ses enfants et elle se rend compte qu'avec la drogue elle a fait n'importe quoi. Quand au juge, il est HS, il comprend pas ça.

Oui mais c'est dérangeant de voir qu'elle se deresponsabilise de cette manière, en mettant tout sur le dos de la drogue.

Quant à "soumise", ça veut dire qu'elle accepte de prendre le rôle de la femme (musulmane), ce qui ne l'empêche pas de dire "non" (bien sûr )... on n'est pas dans un topic politique, la femme musulmane soumise ça va bien.

Le juge, il a tout le dossier dans les mains

Et c'est un stratège.

Oui mais c'est dérangeant de voir qu'elle se deresponsabilise de cette manière, en mettant tout sur le dos de la drogue.

Oh mais ça ils mentent sur les coups c'est sûr... et ils savent bien que celui qui les aurait donné en prendra plein la gueule...

Le juge, il a tout le dossier dans les mains

Et c'est un stratège.

Oui, c'est vrai aussi, n'empêche qu'il aurait pu y avoir d'autres questions, enfin je sais pas.

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Oh mais ça ils mentent sur les coups c'est sûr... et ils savent bien que celui qui les aurait donné en prendra plein la gueule...

C'est pas comme si Fiona n'en avait pas pris plein la gueule non plus....

C'est pas comme si Fiona n'en avait pas pris plein la gueule non plus....

Très drôle... :bad:

D'autres questions donc pour savoir qui donnait les coups... ou les deux !

On revient au samedi soir.

Texto de CB à BM à 21h46 : J'arrive mon amour à tout de suite.

BM ne se souvient pas que CB soit sortie. Il ne se souvient pas du texto.

Le président : C'est la téléphonie. Vous n'allez pas vous appelez si vous êtes dans votre canapé.

CB est paumée, elle ne se souvient plus de ses déclarations en GAV.

Le président s'agace : vous n'avez vraiment aucun souvenir tous les deux !

Il reprend les dépositions...

Très drôle... :bad:

Ce n'était pas de l'humour, mais je les trouve assez minables d'avoir peur d'en prendre plein la gueule après ce qu'ils ont mis à leur gosse.