Sachons reconnaître un joueur d’un homme

L’homme est joueur, on le sait depuis qu’Adam et Eve ont joué aux cons dans un jardin, mais le joueur est-il un homme ?

La question est un tantinet sexiste quand on sait que le joueur peut très bien être une femme si elle n’est pas occupée à étendre le linge ou si elle n’est pas la Vénus de Milo qui pouvait toujours se gratter pour jouer au morpion en solitaire, j’ai employé le ou exclusif à dessein car essayez un peu d’étendre le linge sans les mains.

Passons sur le fait que le joueur peut aussi bien être un chien qui est très joueur par nature et bâtard par sa mère, à l’exception du boxer qui n’a jamais su jouer au cocker avec des gants.

Pour différencier le joueur de l’homme, observons-le attentivement dans son milieu naturel.

Le joueur est un être qui ne laisse rien au hasard quand il s’agit de jeux. Il sera toujours à l’affut de la dernière version de Super Mariole ou Mékonnécon avec une aversion certaine pour les versions aussi antérieures que le passé.

Une fois lancé, il se transforme, une sorte de Dr Joystick et MasterMind, il est con centré sur son écran, il murmure, marmonne ou hurle selon son humeur et celle de ses voisins des « Putain je l’aurai ! », « D’où c’est qui sort çui-là ! », « Iléou le Pokemon en forme d’artichaut avec des oreilles rouges ? », « On va leur péter la gueule ! », autant de tirades mémorables que n’aurait pas dédaignées Zola dans l’Assommoir s’il ne s’était pas lancé dans Germinal à défaut de terminal.

Le joueur est accro, il est même souvent à cran. En quête du Graal v2.0, rien ne pourra l’arrêter sauf un incendie, un ouragan, un tsunami ou pire une batterie à plat ou une élimination prématurée.

Le joueur est dingue, c’est donc un homme, CQFD.

Je m’arrête là pour ne pas passer pour vieux-jeu, le jeu n’en valant pas la chandelle.

Je peux t'assurer qu'il existe plein de sortes de joueurs. Pour beaucoup, pour la plupart même, le jeu est juste une distraction inoffensive.

Pierre-de-Jade est-ce que tu joues un peu au Pierre Desproges dans le style mais en moins bien (je ne t'en veux pas parce qu'en aussi bien me semble impossible)?

Pour te pardonner et sûrement te faire plaisir je mets la Vénus de Milo au bord de la route faisant de l'autostop. C'est un peu facile mais comme pour elle c'est pas utile, on peut dire qu'elle est joueuse.

Bien vu, c'était justement une sorte d'hommage à Desproges qui s'en serait donné à coeur joie sur l'hystérie des jeux vidéos. :)

Bien vu, c'était justement une sorte d'hommage à Desproges qui s'en serait donné à coeur joie sur l'hystérie des jeux vidéos. :)

Que le style ressemble à celui de Desproges sans en faire une photocopie t'honores à mes yeux. Et son esprit critique aurait effectivement fustigé toute vie virtuelle. Quel con! Alors qu'il vit encore tellement en virtuel.

2 sur 10

Le jeu sert à s'émanciper des règles sociales. C'est accepter d'autres règles. On peut avoir raté sa vie et réussir au jeu. Les petits garçons jouent à se tuer, pas les petites filles. Le jeu, c'est se mesurer aux autres. Mais pourquoi le gagnant du gros lot du Loto est-il admiré etenvié ? A part d'avoir misé, qu'a-t-il fait pour son mérite ? Est-il meilleur qu'avant ?

La chance l'a choisi... Ce qui n'est pas rien !

Tu aurais pu broder davantage sur ce thème... Il y a tant à dire... Ton texte me laisse donc un goût d'inachevé (Peut mieux faire plus !)

Mais très bien écrit, dans l'ensemble... sauf ici :

La question est un tantinet sexiste quand on sait que le joueur peut très bien être une femme si elle n’est pas occupée à étendre le linge ou si elle n’est pas la Vénus de Milo qui pouvait toujours se gratter pour jouer au morpion en solitaire, j’ai employé le ou exclusif à dessein car essayez un peu d’étendre le linge sans les mains.

La partie en gras alourdit la phrase et la compréhension du propos... Un peu comme si tu voulais t'assurer que le lecteur a bien saisi que la Vénus de Milo n'a pas de bras (pas de chocolat)... ce ne serait pas un peu le prendre pour un inculte ? Mais peut-être qu'il l'est, globalement.