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pourquoi l'écologie marche pas en France?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 970 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

La France a pour particularité de faire perdurer des pensées. Pour l'instant. Avec l'usage constant et consternant de raccourcis tels que critique marxisme = union soviétique = Aral = millions de morts blabla, ou encore la même avec le FN ou les débats sur l'immigration avec le nazisme, il n'y a plus de débats d'idées ni de raffinement. Il n'y a plus place que pour une pensée unique sociale démocrate sirupeuse autant que lénifiante, aux marges comme aux esprits : étroits. D'autant qu'il n'existe pas qu'une seule critique du libéralisme qui serait seulement marxiste. D'ailleurs, c'est cet ennui profond et de lire tous les jours les mêmes clichés, qui me fera quitter les lieux.

Le problème est que vous vous livrez vous même à l'amalgame puisque le libéralisme n'est pas l'ultralibéralisme et s'oppose au contraire à l'installation de position dominante du moins sous sa forme originale. Donc dès lors que votre position part sur un amalgame il est évidemment difficile de faire dans la dentelle. De nombreux libéraux de la première heure ne voyait pas en la régulation régalienne un ennemi du libéralisme , bien au contraire . Il me semble que vous étiez précisément dans le cliché . Libéralisme = méchant capitalisme = forêt primaire = millions de malheureux blabla c'est du même niveau que celui que vous dénoncez . Libre à vous de ne pas aimer la social démocratie , chacun son truc, mais l'écologie n'étant justement pas suffisamment installée dans le pensée sirupeuse, elle est peu opérante . Je pourrais tout à fait voter pour un écologiste centre , je ne voterais certainement pas pour EELV .

J'évoquais donc plus haut deux des causes, hors fonctionnement institutionnel, du bipartisme qui sclérose le débat public, à mon sens : le rôle des médias grands publics, les généralisations abusives et raccourcis devenues mauvaises manières.

Le prêt à penser est effectivement sclérosant . Je crains cependant malheureusement qu'il ne fasse que répondre à la demande. Un simple chiffre est devenu un gros mot, il ne faut pas en donner trop ça fatigue le spectateur .

Je ne sais pas pourquoi il y aurait cette impérieuse nécessité de mettre des idées dans une petite case. L'écologisme peut bien se placer où il veut : ce sont ses propositions politiques qu'il me semble plus intéressant de soupeser pour elles-mêmes. Je ne compare pas N. Hulot avec E. Joly. Pour ma part, l'incarnation de l'écologisme ne se résume pas à quelques figures médiatiques qui se tirent labour. J'aime mieux lire celles et ceux qui font et proposent ses idées, que celles et ceux qui tentent de les vendre.

Le problème est que si l'ecologisme se satellise il n'est alors plus le cœur . Lors d'une législative , voter pour EELV c'est voter pour la gauche du PS pas pour l'écologie . Il est bien plus question de gauche dans les discours que d'écologie . Et CAP21 ou autres sont bien trop anecdotiques . Et je ne compare Hulot et Joly qu'à l'aune de leurs discours . Hulot ne parle que d'aspects écologiques, Joly ne nous a parlé que de gauche .

Je fuis ce topic, devenu cirque à trolls et autres floodeurs de copié/collé. J'ai repris la définition économique du libéralisme. Mais de quels contrepoids s’accommoderait-il tandis que cette idéologie est pied sur la pédale de la dérégulation et particulièrement en France ? La question du gaz de schiste m'apparaît un exemple éclatant des contradictions entre libéraux qui soutiennent cette exploitation, et écologistes de tous bords qui la condamnent. De fait, les libéraux luttent contre le constructivisme, tandis qu'il reste aujourd'hui de toute évidence, au niveau national et supranational, le seul canevas des mesures de protection de l'environnement et les institutions leurs vecteurs.

Le libéralisme scandinave ne m'a pas semblé lorsque j'y travaillais scandaleux pour l'environnement . Le libéralisme est axé sur les libertés individuelles et la société civile , peut être faut il voir un intérêt plus grand pour la question écologique des individus en Scandinavie plus qu'en France . On peut être libéral et écologiste , il n'y a pas d'oxymore .

Modifié par DroitDeRéponse
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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Tu détournes mon propos, prenant l'exemple de la forêt primaire dans une toute autre conversation, et absolument pas dans ce topic cantonné à la France. Curieusement, en revanche, les exemples dans le contexte sont éludés.

Le libéralisme, tel que nous le vivons dans notre sociale démocratie, traite des problèmes environnementaux quand on les récolte, et non quand on les sème. Il ne le fait pas de lui-même, mais sous la contrainte institutionnelle par les coups de règles sur les doigts, et évidemment le paiement des pots qu'il casse par le contribuable. La lenteur des réactions étatiques ne doit pas seulement à une incurie, un manque de sensibilisation, mais aussi à du lobbying comme le double-langage de Total sur le climat, par exemple. Quand Nestlé, Coca, Danone privatisent des sources en eau, cela me pose effectivement problème et je me fous un peu de leur "liberté individuelle". Quand l'agriculture extensive pollue des sols, des nappes phréatiques, des littoraux (bretons par exemple), accélère l'érosion de terres arables (Picardie) : cela me pose problème également.

Evidemment que le libéralisme compose avec les prérogatives régaliennes, car c'est sa doxa tandis qu'il a besoin d'un minimum de cadre étatique pour se mouvoir, comme une police. C'est donc cela que tu appelais contrepoids... C'est oublier qu'il lutte contre toute intervention de l'Etat dans l'économie, ce qui implique les questions environnementales qui, et je le répète pour la troisième fois, ne sont aujourd'hui prises en compte sérieusement bien qu'insuffisamment que par les institutions qui émettent de la règlementation. Si cela n'était pas le cas, tu aurais encore des monocoques type Erika à venir chatouiller nos côtes françaises, du bisphénol, des methylparabènes etc. dans ton quotidien qui, jusqu'à ce que l'Etat décide (en 2014) de légiférer là-dessus, ne posaient aucun problèmes à nos industriels, libres effectivement, bien que bien au fait de leur rôle comme perturbateur endocrinien. Cela, ce n'est pas de l'amalgame ou une analogie douteuse avec une catastrophe ailleurs et il y a des années : c'est belle et bien la réalité française d'aujourd'hui.

On peut être libéral et écologiste , il n'y a pas d'oxymore .

On peut surtout le prétendre de manière péremptoire, pour tapiner du vote dans une niche électorale, comme c'est le cas avec un certain parti suisse. Mais les paroles, main sur le coeur, c'est bien beau. Reste à voir les actes, les exemples concrets, l'efficience. Et là, le lecteur n'a pas encore eu droit à un seul exemple. "Etonnant" ^^' Ce greenwashing d'un cynisme profond me répugne.

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Invité bleujonquille
Invités, Posté(e)
Invité bleujonquille
Invité bleujonquille Invités 0 message
Posté(e)

c,est simple les pseudos et prétendus écolos ne sont que des fabricants de taxes et imôts ils ont une haine farouche contre les Français de la classe ouvriére,

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