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l'écrit, le numérique, et la mémoire, l'oubli, le superficiel


Lineole

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tison2feu Membre 3 032 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Merci de relever ma critique implicite d'Habermas. L'agir communicationnel n'est-il pas surtout la validation de la communication comme replis individuel sur le discours face à l'immensité de l'agir pratique qui submerge et noie l'individu ?

N'est-ce une replis tactique, existentiel, permettant de justifier le revenu de gens qui ne produisent plus rien d'autres que du loisir, du jeu, de la conversation, des commentaires, des critiques, des textes, mais de moins en moins de biens matériels utiles (produits par de moins en moins de % de la population).

L'agir communicationnel sanctifie cette nouvelle classe et y trouve donc des lecteurs heureux de se voir légitimer intellectuellement : fonctionnement circulaire de l'auteur et de ses lecteurs heureux. Défense du futile, du superfétatoire, et intellectualisation du jeu, de l'homo ludens...

Ce que j'aurais dû préciser, c'est que je vais abonder dans ton sens chaque fois que tu feras la critique des excès de notre société postmoderne avec ses fonctionnements circulaires, ses emballements aveugles de la technologie (et de la finance non régulée), sa défense du ludique et du superfétatoire (du pain et du cirque), du rapide et du jetable, la dictature de l'émotion, du cynisme, du sensasionalisme et de tout ce déversoir insensé qu'est l'expression médiatique, etc. Bref, tous les biais de cet agir social dénoncé par Habermas et d'autres philosophes. Nous n'avons de cesse d'aborder ces questions en philo (et sûrement dans d'autres catégories du forum dont "Société").

Mais........... ma raison d'intervenir ici, c'était pour dire qu'il y a des exceptions malgré tout, que tout le monde n'est pas dupe, que tout va dépendre de l'usage que nous faisons des nouveaux outils technologiques, et que sur ce forum même tu finiras par découvrir de très bons intervenants, ceux-là même qui n'éprouvent pas le besoin justement de se manifester à tout bout de champ et de consommer un topic comme au fast-food, mais qui aiment fouiller une question et prendre le temps de s'interroger. Et du coup, tu te rends compte que, même si l'écrit ou le numérique contribuent à faire disparaître du lien social dans la vie réelle, ce support écrit (forum généraliste ou spécialisé) permettra néanmoins à certains de prendre davantage de recul, davantage le temps de réfléchir avant d'intervenir dans une discussion, et d'écrire plus d'une ligne.

Je citais Habermas parce ce que je trouve intéressant de tester sur ce forum son concept de rationalité communicationnelle, c'est-à-dire l'aspect théorique de son éthique de la discussion et de le mettre en pratique (force sans violence du discours argumentatif où les participants doivent surmonter la subjectivité initiale de leurs opinions, etc.)

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Le superficiel, l'inutile voire le trop-plein d'informations ne sont pas fondamentalement néfastes. Que l'on communique pour rien, pour le jeu, qu'on s'en réjouisse.

Mais il faut certes aussi apprendre à sélectionner et à partir de cette sélection enrichir sa mémoire sémantique et ses capacités d'analyser et de synthétiser pour s'approprier un savoir. Le support écrit permet et exige ce travail. Le support numérique l'augmente encore par la quantité.

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Membre, Posté(e)
Lineole Membre 715 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pendant longtemps je me suis posé la question de savoir si Socrate a vraiment été ou si c'est un Socrate fantasmé par Platon, une sorte de Super Héros... Un peu comme si le personnage de Socrate était Brune Wayne, un notoire philanthrope de la Cité d'Athène ou Gotham, et comme si Platon le transformait dans ses écrits en Batman qui redresse les torts et accepte de se sacrifier pour ses idées.

L'oralité est l'apanage des poètes et les plus beaux contes sont né de l'oralité. Pour illustrer, dans l'egypte ancienne on racontait qu'un pharaon avait trouvé une chaussure si belle et si parfaite qu'il demanda qu'on aille chercher la jeune fille à qui appartenait cette chaussure... au fil des millénaires cette histoire a vécu le même destin qu'un animal darwinien: les adaptations perdurent, les autres disparaissent. L'histoire de cendrillon qui est arrivé jusqu'à nous est une histoire survivante qui s'est affiné avec le temps... qui s'est modifié... l'oralité met l'idée en avant parce que chaque génération va paraphraser (avec plus ou moins de réussite) l'idée de base. Et puis l'oralité dépend aussi du talent de l'orateur.

L'écriture est gravé dans le marbre et pour la modifier il faut briser le marbre et en écrire un autre... si l'adaptation devient impossible, le mensonge aussi. D'où l'erreur de sacraliser l'orateur qui pouvait mentir (Platon critiquait aussi les sophistes qui travaillaient sur l'oralité, mais pas dans son sens).

Goethe était un fin lettré qui a eu plus d'éducation et de culture que Platon... Platon avait il lu Platon? Parce que Goethe si... Ainsi que tous les autres penseurs qui l'ont précédé. Que de temps perdu à se déplacer pour entendre chaque héritier de l'oralité de Pascal ou Descartes... sans compter ses travaux sur la zoologie ou l'optique... Je n'y vois pas d'égo.

Si l'Ego, c'est que tu nommes plein de personnage, auxquels il convient de louer un culte pour l'immense intelligence de leur production.

Alors que cette production est souvent lié, moins à leur travail supérieur à d'autres qu'à leur technique de communication et d'effacement des autres. Ainsi qu'à leur absence de reconnaissance des apports considérables des conversations dans leur textes, voire parfois leur absence de travail autre que de la graphie, ou de la dactylographie...

Brecht par exemple n'a reconnu l'écriture de plusieurs de ses pièces par sa femme (et la participation "massive" d'autres compagnes à d'autres pièces) que très tardivement, vers la fin.

Beaucoup de "noms", de génie, sont des occultations massives, voire totales parfois (plagiaires, utilisations de "nègres"), de celles et ceux qui ont produit en réalité la pensée considérée, en grande partie oralement.

C'est un culte de la personnalité qui a visiblement pour toi une telle évidence que tu ne peux le considéré, tant il est anxiogène ou désagréable pour ta place même au même, mais qui ne peut pas être passé sous silence par seule idéologie de supériorité de cette formalisation du travail et de la reconnaissance.

L'écriture est aussi, et on le voit ici, une réduction, souvent, qui conduit à des difficultés de compréhensions, des postures, des formes ou des formules grandiloquentes auto-satisfaites, des impossibilités de faire suffisamment rapidement une digression utile, d'être réactif dans la discussion avec des idées qui s'enchaînent par "à-coup", par fulgurance.

Etc.

Je trouve trop facile de balayer ça d'un revers de main accumulateur de confort technique (tout ce qui reste de la civilisation une fois filtré de ses justifications)

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Adautres Membre 473 messages
Baby Forumeur‚
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pourquoi-bebe-pleure-2.jpg

Pourquoi tu me fais pleurer en étant aussi méchant avec moi...?!

Pardon, je le fera pu.

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Membre, Posté(e)
Lineole Membre 715 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mais........... ma raison d'intervenir ici, c'était pour dire qu'il y a des exceptions malgré tout, que tout le monde n'est pas dupe, que tout va dépendre de l'usage que nous faisons des nouveaux outils technologiques, et que sur ce forum même tu finiras par découvrir de très bons intervenants, ceux-là même qui n'éprouvent pas le besoin justement de se manifester à tout bout de champ et de consommer un topic comme au fast-food, mais qui aiment fouiller une question et prendre le temps de s'interroger. Et du coup, tu te rends compte que, même si l'écrit ou le numérique contribuent à faire disparaître du lien social dans la vie réelle, ce support écrit (forum généraliste ou spécialisé) permettra néanmoins à certains de prendre davantage de recul, davantage le temps de réfléchir avant d'intervenir dans une discussion, et d'écrire plus d'une ligne.

Je citais Habermas parce ce que je trouve intéressant de tester sur ce forum son concept de rationalité communicationnelle, c'est-à-dire l'aspect théorique de son éthique de la discussion et de le mettre en pratique (force sans violence du discours argumentatif où les participants doivent surmonter la subjectivité initiale de leurs opinions, etc.)

L'usage oui, mais l'usage est possible par l'éducation non pas à un bon usage, mais à la multiplicité des possibilités à utiliser ou non un outil...

Or l'outil quand il touche à la structure de l'éducation peut lui-même déformer cette multiplicité et les possibles de son utilisation...

Apprendre à utiliser est une chose, mais introduire des mutations qui vont progressivement ajouter aux bras des ailes, peut conduite à ne plus avoir de mains parce que l'aile devient dominante en tant qu'usage positif, et prendre au final non pas une forme supplémentaire mais une forme de remplacement.

Le superficiel, l'inutile voire le trop-plein d'informations ne sont pas fondamentalement néfastes. Que l'on communique pour rien, pour le jeu, qu'on s'en réjouisse.

Mais il faut certes aussi apprendre à sélectionner et à partir de cette sélection enrichir sa mémoire sémantique et ses capacités d'analyser et de synthétiser pour s'approprier un savoir. Le support écrit permet et exige ce travail. Le support numérique l'augmente encore par la quantité.

S'en réjouir ? Tout est une question de mesure. Or si l'être humain a bien manifesté une tendance, c'est celle à être dans la démesure, l'hubris.

Qui plus est lorsqu'il existe des intérêts pour certain-e-s individus ou groupes à ce que d'autres soient dans cette démesure pour mieux les contrôler, les exploiter, les dominer.

Or ce qu'on remarque, c'est une diminution, dilution, et je m'en rend compte ici en permanence, de l'esprit critique, réellement critique, consciencieux, minutieux, équipé d'outils conceptuels, donc linguistiques, et aimant la dissection, le travail scientifique de l'objet, de l'objectivation.

Le superficiel, l'inutile voire le trop-plein d'informations ne sont pas fondamentalement néfastes. Que l'on communique pour rien, pour le jeu, qu'on s'en réjouisse.

Mais il faut certes aussi apprendre à sélectionner et à partir de cette sélection enrichir sa mémoire sémantique et ses capacités d'analyser et de synthétiser pour s'approprier un savoir. Le support écrit permet et exige ce travail. Le support numérique l'augmente encore par la quantité.

S'en réjouir ? Tout est une question de mesure. Or si l'être humain a bien manifesté une tendance, c'est celle à être dans la démesure, l'hubris.

Qui plus est lorsqu'il existe des intérêts pour certain-e-s individus ou groupes à ce que d'autres soient dans cette démesure pour mieux les contrôler, les exploiter, les dominer.

Or ce qu'on remarque, c'est une diminution, dilution, et je m'en rend compte ici en permanence, de l'esprit critique, réellement critique, consciencieux, minutieux, équipé d'outils conceptuels, donc linguistiques, et aimant la dissection, le travail scientifique de l'objet, de l'objectivation.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
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Si l'Ego, c'est que tu nommes plein de personnage, auxquels il convient de louer un culte pour l'immense intelligence de leur production.

Alors que cette production est souvent lié, moins à leur travail supérieur à d'autres qu'à leur technique de communication et d'effacement des autres. Ainsi qu'à leur absence de reconnaissance des apports considérables des conversations dans leur textes, voire parfois leur absence de travail autre que de la graphie, ou de la dactylographie...

Brecht par exemple n'a reconnu l'écriture de plusieurs de ses pièces par sa femme (et la participation "massive" d'autres compagnes à d'autres pièces) que très tardivement, vers la fin.

Beaucoup de "noms", de génie, sont des occultations massives, voire totales parfois (plagiaires, utilisations de "nègres"), de celles et ceux qui ont produit en réalité la pensée considérée, en grande partie oralement.

C'est un culte de la personnalité qui a visiblement pour toi une telle évidence que tu ne peux le considéré, tant il est anxiogène ou désagréable pour ta place même au même, mais qui ne peut pas être passé sous silence par seule idéologie de supériorité de cette formalisation du travail et de la reconnaissance.

L'écriture est aussi, et on le voit ici, une réduction, souvent, qui conduit à des difficultés de compréhensions, des postures, des formes ou des formules grandiloquentes auto-satisfaites, des impossibilités de faire suffisamment rapidement une digression utile, d'être réactif dans la discussion avec des idées qui s'enchaînent par "à-coup", par fulgurance.

Etc.

Je trouve trop facile de balayer ça d'un revers de main accumulateur de confort technique (tout ce qui reste de la civilisation une fois filtré de ses justifications)

Je n'ai pas l'impression de balayer quoique ce soit... Je me sens obligé, contraint de citer des personnages qu'on peut juger illustre parce que j'utilise leurs idées. C'est plus une façon de ne pas mettre mon égo à moi en avant en m'attribuant les pensées des autres. Mais si ça doit heurter la discussion on peut décider ensemble de n'utiliser que les idées que notre mémoire garde, et nous les imprimeront sur ce site numérique pour que d'autres puissent lire nos écrits.

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Membre, Posté(e)
biker 883 Membre 1 406 messages
Forumeur en herbe ‚
Posté(e)

La variation des formes d'écrits sur internet me semble inédite. Elle a notamment développé un traitement de l'information en simultané plus qu'en séquentiel. Le traitement en simultané est lié à la grande quantité d'informations disponibles par les liens hypertextes qui connectent un texte à d'autres textes autour de sujets communs voire à d'autres supports d'informations (images, vidéo, sons). Et autour d'une page, beaucoup d'informations parasites peuvent venir perturber la lecture si elles ne sont pas filtrées par le contrôle attentionnel.

Les réseaux sociaux engendrent une majorité d'écrits superficiels mais une grande quantité d'informations à lire.

Reste les forums et les blogs qui proposent une écriture moins parasitée et donc un traitement plus séquentiel. Mais les forums engendrent également beaucoup d'informations parce que ce sont des discussions par écrit et en cela sont très différents des livres qui permettent l'approfondissement de la pensée d'un auteur unique. Les blogs se rapprochent plus des livres, même si leurs formats sont généralement plus courts.

La quantité d'information à traiter en simultané perturbe l'attention et donc peut gêner le traitement en profondeur des informations. En cela la majorité de l'écrit sur internet (certes une partie du numérique), défavoriserait la mémorisation des informations. Mais le traitement en simultané par la multiplication des supports autour d'un texte (lien hypertextes, images, vidéos, sons...) n'enrichit-il pas la mémoire en créant beaucoup plus de connexions que ne le fait un texte sur support papier?

Bonsoir,

pas filtrées par le contrôle attentionnel.

Je ne comprend pas "ça"...

Biker....

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Bonsoir,

pas filtrées par le contrôle attentionnel.

Je ne comprend pas "ça"...

Biker....

Parlant des informations parasites qui viennent perturber la lecture parce que non filtrées et donc malencontreusement traitées.

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Membre, Posté(e)
Lineole Membre 715 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je n'ai pas l'impression de balayer quoique ce soit... Je me sens obligé, contraint de citer des personnages qu'on peut juger illustre parce que j'utilise leurs idées. C'est plus une façon de ne pas mettre mon égo à moi en avant en m'attribuant les pensées des autres. Mais si ça doit heurter la discussion on peut décider ensemble de n'utiliser que les idées que notre mémoire garde, et nous les imprimeront sur ce site numérique pour que d'autres puissent lire nos écrits.

Le problème étant que, pour te faire une meilleure idée de toi, tu acceptes comme illustres des personnages dont tu utilises les idées sans savoir si ce sont les leurs...

Tu choisis de croire qu'ils sont des créateurs et inventeurs, pour fabriquer une egotisation de la fonction créatrice.

Le fait de citer les autres permet de mieux montrer à quel point on les dépasse (à l'exemple de Goethe sur Platon)

Le numérique, du moins internet, a sur ce phénomène un avantage intéressant, il noie le nominativisme d'auteur dans le flux et dans la pseudonominativité. Au profit de l'idée. Mais avec cependant cette difficulté que l'autorité de l'auteur (auctoritas auctoritatis) a tellement infusé dans le bain nominal, qu'un auteur sans nom ou pseudonyme reconnu, autorisé, sanctifié médiatiquement, faisant état de titres et droits (Ce que d'ailleurs les éditeurs papiers ne manquent pas de préciser en 4e de couv.), aura une lecture moins attentive et respectueuse, de moindre considération.

Enfin, tu marques sans le vouloir visiblement, la limite du numérique : l'effacement, la perte facile de grandes quantités de données. Je me souviens d'un forum, important, qui avait perdu toute sa base de donnée lors d'une MAJ. Récupérer en cache aurait été difficile et de si longue haleine que cela a été abandonné.

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Membre, 50ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 45 565 messages
Maitre des forums‚ 50ans‚
Posté(e)

Le problème étant que, pour te faire une meilleure idée de toi, tu acceptes comme illustres des personnages dont tu utilises les idées sans savoir si ce sont les leurs...

Tu choisis de croire qu'ils sont des créateurs et inventeurs, pour fabriquer une egotisation de la fonction créatrice.

Le fait de citer les autres permet de mieux montrer à quel point on les dépasse (à l'exemple de Goethe sur Platon)

Le numérique, du moins internet, a sur ce phénomène un avantage intéressant, il noie le nominativisme d'auteur dans le flux et dans la pseudonominativité. Au profit de l'idée. Mais avec cependant cette difficulté que l'autorité de l'auteur (auctoritas auctoritatis) a tellement infusé dans le bain nominal, qu'un auteur sans nom ou pseudonyme reconnu, autorisé, sanctifié médiatiquement, faisant état de titres et droits (Ce que d'ailleurs les éditeurs papiers ne manquent pas de préciser en 4e de couv.), aura une lecture moins attentive et respectueuse, de moindre considération.

Enfin, tu marques sans le vouloir visiblement, la limite du numérique : l'effacement, la perte facile de grandes quantités de données. Je me souviens d'un forum, important, qui avait perdu toute sa base de donnée lors d'une MAJ. Récupérer en cache aurait été difficile et de si longue haleine que cela a été abandonné.

Pourquoi je ferais ça? Quels avantages je tirerais de ce mécanisme cérébral? Je ne peux pas retenir l'idée de la meilleure idée de soi dans le sens où nous sommes tous régit par ce mécanisme... toi y compris. Même si je suppose que notre meilleure idée de nous même résiste, du moins je le suppose, non dans une glorieuse conclusion à notre avantage mais à accéder à un niveau plus profond dans la connaissance de nous même.

Reste qu'effectivement les données peuvent disparaitre et nous devons aussi remercier Platon pour ça parce que des auteurs sont arrivées jusqu'à nous (du moins leurs idées si tu préfères) graces aux vilaines critiques de Platon qui n'aimait pas qu'on ne soit pas d'accord avec lui. Mais nous ne pouvons pas lui en tenir rigueur vue l'époque il ne pouvait pas non plus être totalement philosophe. Ces auteurs dont les écrits ont disparus, brulés, déchirés, éclatés que ce soit par des foules de barbares de toutes les époques, ou par dame nature qui pouvait aussi faire disparaitre ces traces...

Le gros avantage du numérique est de pouvoir dédoubler ses données et les placer dans des lieux sécurisés aux 4 coins de la planète. Que reste t'il du traité de la Terre ronde et héliocentrique de la bibliothèque de Pompéi fin aout 79?

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Membre, Posté(e)
CAL22 Membre 891 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

S'en réjouir ? Tout est une question de mesure. Or si l'être humain a bien manifesté une tendance, c'est celle à être dans la démesure, l'hubris.

Qui plus est lorsqu'il existe des intérêts pour certain-e-s individus ou groupes à ce que d'autres soient dans cette démesure pour mieux les contrôler, les exploiter, les dominer.

Or ce qu'on remarque, c'est une diminution, dilution, et je m'en rend compte ici en permanence, de l'esprit critique, réellement critique, consciencieux, minutieux, équipé d'outils conceptuels, donc linguistiques, et aimant la dissection, le travail scientifique de l'objet, de l'objectivation.

C'est pourquoi en parallèle avec la culture de la dérision, je propose qu'on apprenne à élaborer les connaissances par des sources fiables et en croisant les informations. La masse des informations qui circulent peut être une richesse si on prend en compte leur origine et si on croise plusieurs sources (sites internet) crédibles.

L'écrit le permet : l'information a une source et avec l'écrit on peut s'en informer. C'est la culture de la traçabilité à décoder.

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