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La Mode


Blaquière

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

C'est un sujet ou plutôt un comportement qui m'étonne :

LA MODE.

J'aimerais savoir ce que les philosophes (ceux qui aiment réfléchir) en pensent.

(Perso, je suis plutôt allergique sans excès à la mode)

Mais pour moi c'est un peu une énigme.

Est-ce que ça apporte à ceux qui aiment la suivre de se penser de se croire... dans le coup ?

Ce qui aurait tendance à me gêner c'est qu'elle est imposée de l'extérieur, forcément,

et qu'elle me semble être vécue comme une identité personnelle ce qui devrait être incompatible.

Il y a quelques jour, par exemple, dans les rues de Toulon, je passe devant une boutique de tatouage.

Il y a 30 ans, personne ne se faisait tatouer par exemple.

Le seul tatouage que je connaissait c'était celui de mon oncle : un parachute sur le haut du bras gauche :

Il avait effectué plus d'une dizaine de sauts de combats en Indochine... Et son tatouage me paraissait avoir un sens.

Mais maintenant, tout le monde se fait tatouer ! Sans parler de l'esthétique qui relève des mangas japonais ou du cucul la praline

avec des fleurettes ou des papillons...

Bref, c'est la mode.

Je comprends pas.

Mince : mon corps, c'est sacré ! (Entre autre) Je peux pas le barbouiller avec un truc à la mode à deux ronds. Et... DEFINITIVEMENT , en plus !

ça me rajouterait quoi d'être au top d'une mode dont le principe même est de changer en permanence ?

ça correspond à quoi, cette fuite en avant ?

D'un point de vue psychologique ? De l'identité ? Se prouver qu'on existe ici et maintenant ?

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 818 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Au dix neuvième siècle Balzac disait qu'il fallait acheter ses sept tenues par saison pour être un parisien dans le coup.

La mode fait vivre des centaines de gens et génère un chiffre d'affaires de millions d'euros,il vaut mieux savoir quoi acheter ,non ?Connaître les nouveautés même si parfois il y a des vêtements qui ne vont pas à tout le monde!

Moi je trouve ça bien sypmpa la mode heureusement qu'elle est là pour égayer nos quotidiens sinon,il ne nous resterait plus qu'à porter des uniformes ou des sacs à patates.En plus c'est atroce,j'adore faire les boutiques !Christina Cordula ,tu viens avec moi,ma chérie,on achètera des tenues magnifaïques ???

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 868 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour Blaquière,

La mode ne fait de tort à personne, elle fait fonctionner la création, le commerce, elle correspond à un besoin humain, celui de s'identifier,elle stimule le sentiment d'appartenir à un groupe, une génération.

Bref, pas de quoi en faire un fromage, si cette dernière ne remet pas en cause, ou comporte éventuellement des risques pour la santé.

Par exemple, je mettrais le tatouage, le piercing, fumer,non pas dans le registre de la mode, mais dans celui d’une catégorie dangereuse pour la santé de l’individu, donc absurde ,inutile et vaine.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Origine et utilité de la mode. — Le contentement visible qu’éprouve l’individu devant sa forme excite l’esprit d’imitation et crée, peu à peu, la forme du nombre, c’est-à-dire la mode : le grand nombre veut arriver, par la mode, à ce bienfaisant contentement de soi que procure la forme, et il y parvient. — Si l’on se rend compte des raisons que peut avoir chaque homme pour être craintif et se cacher par timidité, si l’on considère que les trois quarts de son énergie et de sa bonne volonté peuvent être paralysés et stérilisés par ces raisons, on devra beaucoup de reconnaissance à la mode, dans la mesure où elle communiquera de la confiance en soi et de la liberté d’allure réciproque à ceux qui se savent liés entre eux à ses lois. Les lois sottes, elles aussi, procurent la liberté et la tranquillité d’esprit, pour peu que ce soit le grand nombre qui s’y est soumis.

- F. Nietzsche, Humain trop humain 2e partie, no. 209.

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
Posté(e)

La mode c'est surtout une distraction de l'esprit... Avoir de nouvelles idées inspirées de ce que l'on aura vu et qui nous fera plus ou moins d'effet !

On ne peut penser à des choses si on ne les a pas encore vue, si elles n'ont pas encore existées...

La création vient forcément de ce que l'on connaît, qu'on a vu, dont on peut s'inspirer pour créer de nouvelles choses...

Telle est la mode !

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

L'analyse de Nietzsche est souveraine : elle met tout en place !

Bien sûr il faut distinguer ceux qui créent la mode et sont (sans forcément le vouloir mais par conséquence) manipulateurs,

Et ceux qui la suivent.

Mais les deux sont assujettis au même état d'esprit décrit pas Nietzsche. (Je retiens la timidité au premier rang, et une sorte de complexe d'infériorité surmonté de cette façon). Aussi le besoin d'appartenir à un groupe (instinct grégaire) et de pouvoir s'en retrouver à bon compte leader en cherchant à être au top du top dernier cri de la mode : étrange situation que d'être (ou de se croire) leader à être le premier "suiveur" !

--et l'on se retrouve dans la situation du chef dont la première des qualités (Sartre) est de savoir obéir.--

Pour les femmes (même s'il n'y a pas qu'elles) qui font du shopping, (bise Querida !) je me demande s'il ne faudrait pas aiguiller notre compréhension

sur la piste encore d'une compensation (de sentiment d'infériorité -justifié ou pas-) et donc d'une recherche de "l'objet manquant" ...

(Ce qui expliquerait que les femmes en soient majoritairement et nettement plus adeptes que les hommes.)

Même si parfois je trouve tout-à- fait agréable, et que ça procure un vrai plaisir de s'acheter un nouveau truc !

Comme une illusion de renouveau... (Mais on vit aussi dans l'illusion !)

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
Posté(e)

L'analyse de Nietzsche est souveraine : elle met tout en place !

Dès que je lis ce genre de chose, ça m'empèche de m'intéresser à la suite...

Les gens parlent de philosophie, mais toujours au travers d'autres... Les gens ne savent plus penser par eux-mêmes ? :mouai:

Moi je dis, heureusement que la mode existe et que cela crée "un" cycle dans la vie !

Des news, des idées, des critiques, des envies ou pas... Comme les saisons, le soleil arrive, l'été est là, on se sent bien, on a envie de plein de choses...

L'hiver se pointe, il fait froid, ça fait chier, on a juste envie de rester chez soi, etc...

La mode se calque aussi sur nos besoins en tenue, les maillots de bain pour l'été, les menteaux pour l'hiver, etc...

A cela on ajoute des couleurs qui nous inspire... Chaque créateurs va également chercher l'inspiration quelque part...

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Dès que je lis ce genre de chose, ça m'empèche de m'intéresser à la suite...

Les gens parlent de philosophie, mais toujours au travers d'autres... Les gens ne savent plus penser par eux-mêmes ? :mouai:

Moi je dis, heureusement que la mode existe et que cela crée "un" cycle dans la vie !

Des news, des idées, des critiques, des envies ou pas... Comme les saisons, le soleil arrive, l'été est là, on se sent bien, on a envie de plein de choses...

L'hiver se pointe, il fait froid, ça fait chier, on a juste envie de rester chez soi, etc...

La mode se calque aussi sur nos besoins en tenue, les maillots de bain pour l'été, les menteaux pour l'hiver, etc...

A cela on ajoute des couleurs qui nous inspire... Chaque créateurs va également chercher l'inspiration quelque part...

C'est vrai que c'est un peu difficile de chercher à comprendre,

mais là, tu montres que ne pas vouloir comprendre, c'est un vrai travail !

Ce que tu dis est la parfaite démonstration que Nietzsche disait vrai : la mode c'est la forme, la surface, le visible, l'apparence.

Mais il dit aussi que s'occuper de cette apparence procure un bien être certain et désinhibe, libère (en vue d'autre chose).

Ceci dit, rien n'empêche de penser que le fond n'existe pas et n'est qu'un leurre.

Est-il envisageable de se faire tatouer nos organes internes ?

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Je le redis : Nietzsche ? Bonne adresse !

Tu préfères penser par toi ?

Bien, tu en arrives à découvrir que la mode c'est de se mettre un manteau quand il fait froid,

et un maillot de bain quand il fait chaud.

Non merci !

C'est pas ça, la mode.

La mode c'est être heureux de s'acheter un jeans déchiré et de se trouver classe quand on l'a dessus alors que c'est objectivement ridicule.

La mode c'est bobo. C'est second degré. C'est absurde. Et nous y participons tous.

C'est ne pas imaginer qu'on peut se mettre un jeans (encore !) sans pat' d'éf' et trouver ce même jean quelques années après parfaitement insensé.

puis à nouveau génial encore plus tard.

Le mécanisme de la mode me pose intellectuellement un vrai problème.

Parce qu'il transforme mon point de vue sur les choses (avec le temps), sans que je n'y sois pour rien et sans comprendre pourquoi.

Bref, j'en fais un fromage !

Et vous invite à en faire autant !

La mode est partout. En philo ! (Tiens!) en politique, en art, partout.

En poterie (ou céramique) : c'est mon métier.

Ce fut dans les années 70-80, le grès. Tous les potiers ne juraient que par le grès. Moi pas.

Aujourd'hui, c'est le Raku. On me demande vous faite du raku ? Et moi : Non ! Tout le monde en fait pourquoi vous voulez que je m'y mette aussi ?

La mode est une façon de ne pas penser par soi même en se donnant l'illusion qu'on le fait.

Et Nietzsche donne quelques éléments de compréhension que je ne connaissais pas.

Ou que je ne savais pas formuler aussi bien.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Dès que je lis ce genre de chose, ça m'empèche de m'intéresser à la suite...

Les gens parlent de philosophie, mais toujours au travers d'autres...

Pourquoi ce préjugé fait-il apparition à chaque fois que l'on écrit une citation ? Il est tout de même remarquable que cela soit noté ici alors que je ne cite que très exceptionnellement.

Les gens ne savent plus penser par eux-mêmes ? :mouai:

Ah bon, parce que lire des livres et citer des auteurs est synonyme d'une absence de pensée personnelle ? Moi je connais un autre phénomène qui est celui de l'humilité: je peux m'approprier la pensée d'un auteur et me la rendre personnelle parce qu'au fond de moi je suis en accord total avec cette pensée, et il n'est alors que justice et considération pour l'auteur de la pensée originale que je lui donne le crédit pour cette bonne trouvaille.

D'autre part, l'on pourrait fort bien t'opposer que "penser par soi-même", dans l'absolu, dans son acceptation solipsiste, revient à patauger dans son ignorance. Notre savoir et notre sagesse ont une teneur - en partie au moins - qui est irréductiblement collective.

Penser par soi-même, ce n'est pas créer ex nihilo ses propres pensées, mais plutôt être activement impliqué dans l'échange d'idées qui a lieu entre nous et le monde, au lieu de tout subir passivement.

***

Et plus simplement encore, je puis simplement citer une pensée d'autrui par simple désir d'alimenter le débat, parce que cette pensée véhicule des éléments pertinents, qui posent défi, etc., ce qui ne signifierait pas pour autant que je sois dénué d'une pensée plus personnelle sur le sujet.

***

Dans cette inflation de l'injonction de "penser par soi-même", inflation qui conduit à des dénonciations tout à fait infondées, il faut bien voir l'effet du narcissisme social. Voilà une autre pensée à ajouter à mes Éléments de la culture narcissique !

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Dès que je lis ce genre de chose, ça m'empèche de m'intéresser à la suite...

Les gens parlent de philosophie, mais toujours au travers d'autres... Les gens ne savent plus penser par eux-mêmes ? :mouai:

Moi je dis, heureusement que la mode existe et que cela crée "un" cycle dans la vie !

Des news, des idées, des critiques, des envies ou pas... Comme les saisons, le soleil arrive, l'été est là, on se sent bien, on a envie de plein de choses...

L'hiver se pointe, il fait froid, ça fait chier, on a juste envie de rester chez soi, etc...

La mode se calque aussi sur nos besoins en tenue, les maillots de bain pour l'été, les menteaux pour l'hiver, etc...

A cela on ajoute des couleurs qui nous inspire... Chaque créateurs va également chercher l'inspiration quelque part...

Il conviendrait sans doute de distinguer:

a) la mode comme reflet des cycles naturels et culturels qui sont inhérent à la vie;

b) la mode comme entreprise de création artificielle (j'assume le pléonasme) de cyles commerciaux.

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
Posté(e)

Tu fais une petite erreur, sur le fait que le vêtement ne fait pas tout, ce n'est pas parce que tu achètes quelque chose qui se trouve dans une magazine ou dans une boutique coûteuse, que ça va t'aller et que les gens ne vont pas te trouver ridicule car inadapté à ce que tu portes...

C'est certain que la mode entre 1850 et 1900 était la même qu'aujourd'hui, avec la même influence médiatique...

On parlait surtout de tailleurs, assez proches (de la ville) qui faisaient venir des toiles de partout sur la planète pour en faire des vêtements plus traditionnels qu'autre chose, par tradionnel, j'entends qui ne révolutionne pas le genre de ce que porte les personnes... On pouvait, bien entendu, plus se lâcher sur les tenues de femmes...

Toi tu veux penser que la mode est un piège dont les gens sont victimes parce qu'ils en auraient besoin pour se sentir mieux que sans...

Je serais très curieux de voir ce que tu appelles dans ton esprit, la mode !

Quel type de vêtement, porté par qui et comment... ?

:o°

Je le redis : Nietzsche ? Bonne adresse !

Tu préfères penser par toi ?

Bien, tu en arrives à découvrir que la mode c'est de se mettre un manteau quand il fait froid,

et un maillot de bain quand il fait chaud.

Non merci !

C'est pas ça, la mode.

La mode c'est être heureux de s'acheter un jeans déchiré et de se trouver classe quand on l'a dessus alors que c'est objectivement ridicule.

La mode c'est bobo. C'est second degré. C'est absurde. Et nous y participons tous.

C'est ne pas imaginer qu'on peut se mettre un jeans (encore !) sans pat' d'éf' et trouver ce même jean quelques années après parfaitement insensé.

puis à nouveau génial encore plus tard.

Le mécanisme de la mode me pose intellectuellement un vrai problème.

Parce qu'il transforme mon point de vue sur les choses (avec le temps), sans que je n'y sois pour rien et sans comprendre pourquoi.

Bref, j'en fais un fromage !

Et vous invite à en faire autant !

La mode est partout. En philo ! (Tiens!) en politique, en art, partout.

En poterie (ou céramique) : c'est mon métier.

Ce fut dans les années 70-80, le grès. Tous les potiers ne juraient que par le grès. Moi pas.

Aujourd'hui, c'est le Raku. On me demande vous faite du raku ? Et moi : Non ! Tout le monde en fait pourquoi vous voulez que je m'y mette aussi ?

La mode est une façon de ne pas penser par soi même en se donnant l'illusion qu'on le fait.

Et Nietzsche donne quelques éléments de compréhension que je ne connaissais pas.

Ou que je ne savais pas formuler aussi bien.

Il conviendrait sans doute de distinguer:

a) la mode comme reflet des cycles naturels et culturels qui sont inhérent à la vie;

b) la mode comme entreprise de création artificielle (j'assume le pléonasme) de cyles commerciaux.

Serait-il normal de ne pas vouloir porter des vêtements juste pour se vêtir, mais plutôt que pour se faire simplement plaisir ?

Est-ce que c'est acheter le vêtement qui apporte le plaisir ou plutôt celui de le porter pour paraître ?

Ah bon, parce que lire des livres et citer des auteurs est synonyme d'une absence de pensée personnelle ? Moi je connais un autre phénomène qui est celui de l'humilité: je peux m'approprier la pensée d'un auteur et me la rendre personnelle parce qu'au fond de moi je suis en accord total avec cette pensée, et il n'est alors que justice et considération pour l'auteur de la pensée originale que je lui donne le crédit pour cette bonne trouvaille.

On parle de mode comme "influence", et que sont les livres alors ?

On lit des livres pour se cultiver ?

Pour se donner de l'importance ?

Pour se prouver que l'on pense comme les grands ?

Qu'était ces auteurs, sans écrits avant eux ?

On citera ensuite, celui-là, qui aura cité, celui-ci, qui lui-même aura cité le précédent ?

Pffff :o°

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Serait-il normal de ne pas vouloir porter des vêtements juste pour se vêtir, mais plutôt que pour se faire simplement plaisir ?

Est-ce que c'est acheter le vêtement qui apporte le plaisir ou plutôt celui de le porter pour paraître ?

On parle de mode comme "influence", et que sont les livres alors ?

On lit des livres pour se cultiver ?

Pour se donner de l'importance ?

Pour se prouver que l'on pense comme les grands ?

Qu'était ces auteurs, sans écrits avant eux ?

On citera ensuite, celui-là, qui aura cité, celui-ci, qui lui-même aura cité le précédent ?

Peux-tu être plus explicite dans ta réflexion ? Parce que je n'ai aucune idée d'où tu veux en venir avec toute ces questions.

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Membre, Je n'en ai aucun, 52ans Posté(e)
pep-psy Membre 23 493 messages
52ans‚ Je n'en ai aucun,
Posté(e)

Les livres n'influenceraient pas les pensées autant que la mode influencerait les tendances ?

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Les livres n'influenceraient pas les pensées autant que la mode influencerait les tendances ?

Les livres ont une influence immense sur la pensée. Où veux-tu en venir ? Qu'est-ce que ça prouve ?

***

La pensée philosophique est certaine soumise à des modes de type A, c'est-à-dire que son histoire est ponctuée de cycles qui sont inhérents à l'évolution de la pensée humaine. Mais vu son faible potentiel commercial, elle n'est pas vraiment soumise à des modes de type B.

Quant à la pensée de la doxa par contre, là c'est une toute autre histoire.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 451 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Nan ,mais quelle idée d'être à Toulon aussi !

Tu trouves plutôt de la viellasse peinturlurée, vulgaire et pouffiasante à souhait ... :smile2:

Il me semble que tu veuilles aborder plusieurs notions ( psychologique, identitaire, sociologique..)

L'appartenance à un groupe me vient en premier ...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 034 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

ça me rajouterait quoi d'être au top d'une mode dont le principe même est de changer en permanence ?

ça correspond à quoi, cette fuite en avant ?

D'un point de vue psychologique ? De l'identité ? Se prouver qu'on existe ici et maintenant ?

Je partage ton état d'hébétude face à ce que l'on appelle la mode ou effet de mode.

Néanmoins il faut replacer les choses dans leurs contextes pour ainsi dire, nous sommes tous des victimes plus ou moins innocentes de la mode, c'est à dire que chacun de nous la vit d'une manière ou d'une autre, dans un lieu et une époque donnée. Par exemple pour toi, dans la poterie, tu crées des céramiques avec un procédé que tu n'a certainement pas inventé et dans un style s'inspirant d'un autre ayant existé à un moment dans l'histoire, je ne doute pas que tu y adjoins ta griffe personnelle, mais tu restes quand même tributaire d'une mode passée, ou présente éventuellement.

Qu'est-ce qui peut bien motiver les individus à jouer ou à se laisser prendre à ce jeu ?

Il y a plusieurs réponses à apporter, dont je ne suis pas sûr de pouvoir faire le tour, je donnerai donc celles qui me semblent les plus prépondérantes:

Nécessairement pour l'inventeur, un besoin de se démarquer des autres, ou se faire remarquer, une marque ostentatoire de ce qui se passe en lui et qui est invisible dans l'état, d'où le besoin de le signaler.

Et pour certains un refus, une marque de rejet de cette vie présente, ou une alarme tirée si cela concerne un organisme.

Pour les suiveurs, un besoin de se conformer ou d'appartenir à un groupe, à une classe d'individus, ou encore d'adhérer à la mentalité représentée par cette mode, à se démarquer aussi des autres qui ne suivent pas le mouvement, ou à se faire voire également, ou encore d'avoir " bonne " conscience. Ce faisant, il est notoire que les personnes sont d'une manière générale bien plus proche d'un comportement réflexe type mouton ou endoctrinement, que d'un choix véritablement réfléchi même si il est souvent volontaire, dans le sens où les conséquences et les implications ne sont pas envisagées, on en reste à ce qui parait à l'instant, pas à ce qui adviendra, ce qui est le cas avec les tatouages mais aussi, la chirurgie plastique ou la consommation de substance illicite, ou de succomber aux messages étatiques de faire du sport et manger moins sucré, salé ou gras, de plus de fruits et légumes, etc... Puisque c'est ce qu'il y a dans le vent, alors faisons le, tel pourrait être le crédo de la population en générale.

On peut même voir celui qui refuse la mode sciemment, de vouloir lui aussi se démarquer des autres, les suiveurs, finalement on recherche la même chose indirectement, de ne pas faire comme tout le monde.

Peut-on y échapper ? Pas complètement, pas plus que pour notre culture culinaire ou les nouvelles modes de consommation alimentaire, on place notre curseur sur une position temporelle particulière dont on peut éventuellement ou ponctuellement en modifier l'emplacement, nous ne faisons au mieux que jongler avec.

Pour les tatouages en particulier ou les drogues, et d'une manière générale toute action à caractère irréversible, il est effectivement très regrettable que les gens suivent cet effet, sans se demander si dans dix, vingt, trente ou cinquante ans, il seront toujours ravi de leur choix présent, il est fort à parier que non, personne ne garde la même inclination, la même vision toute sa vie durant. Des regrets viendront, rajoutant à l'ambiance déjà peu joyeuse, des sentiments négatifs, s'accumulant avec d'autres actions tout aussi peu réfléchies, et pesant lourd en fin de vie, quand les regrets/remords ne viennent pas beaucoup plus tôt, comme les accidents lourdement handicapant dans des courses de voitures ou l'absorption rapide d'alcools forts causant des dommages irréparables au cerveau.

Mais la raison n'a que rarement diriger la conduite des Hommes, et le débat est toujours le même, comment suffisamment sensibiliser les individus, pour qu'ils réfléchissent longuement avant d'agir, comme développer une éthique minimale qui orientera la personne sur de bonnes pratiques ? L'éducation parentale me semble une bonne piste, même si un revers de taille se présente, ceux qui n'ont pas eux-mêmes assez de recul et de sagesse pour infléchir ce mouvement envers leurs propres enfants, l'école n'ayant pas/plus ce rôle, il parait presque impossible à l'heure actuelle d'être optimiste, hormis l'endoctrinement ou la manipulation du peuple, ce qui est aussi très discutable moralement. Sans compter le nombre impressionnant d'acteurs qui refusent de prendre conscience ou d'aller contre leur nature dénaturée, préférant s'adonner à l'immédiateté, à la facilité, aux plaisirs, à la douceur de vivre, à la naïveté par choix délibéré, " ne pas se prendre la tête " !

Tu remarqueras qu'il y a plusieurs paliers, plusieurs échelles/niveaux à la question que tu as posée, j'espère t'avoir un peu aidé à y mettre un peu d'ordre.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 034 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Les gens parlent de philosophie, mais toujours au travers d'autres... Les gens ne savent plus penser par eux-mêmes ? :mouai:

Très bonne question, en apparence !

Il y a du vrai dans ce que tu écris, nous sommes tous influencés ou redevables de nos aïeuls, nous ne pensons finalement qu'à travers et par leur transmission de connaissances, alors oui, personne ne pense véritablement par lui-même !

Lire des auteurs n'est pas inutile, cela forge notre esprit, comme le jouer de football s'améliore en jouant, il faut donc se confronter à la chose pour pouvoir l'appréhender.

Maintenant, il y a des différences notables entre le joueur de foot et le philosophe, la première c'est que le cadre ne s'arrête pas au livre, alors que le jouer s'arrête à son terrain, ensuite, au quotidien, dans la vie de tous les jours, le joueur ne joue pas il fait autre chose, alors que la philosophe continue à s'exercer à son activité, il la vit en permanence, l'appliquant à chaque instant, ce n'est pas une simple distraction, un passe-temps, c'est un état d'esprit qui ne quitte pas l'individu, chaque rencontre, chaque évènement est propice à lui ouvrir les yeux, à le faire réfléchir, à le questionner, à l'interpeler, ce qui n'est bien évidemment pas le cas du footeux, qui en dehors d'un stade ou devant un match, n'est plus un footballeur, ou l'homme politique qui est en dehors de ses fonctions n'a plus d'emprise sur son domaine.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 034 messages
If you don't want, you Kant...,
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D'autre part, l'on pourrait fort bien t'opposer que "penser par soi-même", dans l'absolu, dans son acceptation solipsiste, revient à patauger dans son ignorance. Notre savoir et notre sagesse ont une teneur - en partie au moins - qui est irréductiblement collective.

Penser par soi-même, ce n'est pas créer ex nihilo ses propres pensées, mais plutôt être activement impliqué dans l'échange d'idées qui a lieu entre nous et le monde, au lieu de tout subir passivement.

Bien sûr, mais d'un autre coté, si nous ne faisions que ressasser les idées des autres, il n'y aurait très vite plus aucun progrès, il faut donc bien que quelqu'un crée ou apporte de nouveaux éléments, ne se rattachant pas directement aux autres acquis.

De plus, le revers d'être trop immergé dans un domaine, un univers particulier, nous empêche d'avoir une vision plus réaliste, tout comme le jouer de football en plein match ne voit qu'une petite fraction du jeu, alors que le spectateur ou le commentateur voit bien plus clairement l'avancement du jeu, et celui qui n'est pas présent ou ne regarde pas, ne voit rien de spécial, ce qui veut dire que celui trop assidu en philosophie peut fort bien être le nez dans le guidon, dans le coeur de l'action, et pourtant ne pas voir correctement, alors qu'une personne plus détachée pourrait mieux s'en rendre compte, mais qu'une personne qui ne pratique aucunement la philosophie en sera complètement indifférente.

Tout n'est que question d'équilibre, et tout ceci rejoint une idée de topic que j'ai en tête, elle-même inspirée d'ailleurs, sur la déontologie du philosophe, à paraitre prochainement...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 034 messages
If you don't want, you Kant...,
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On parle de mode comme "influence", et que sont les livres alors ?

On lit des livres pour se cultiver ?

Pour se donner de l'importance ?

Pour se prouver que l'on pense comme les grands ?

Qu'était ces auteurs, sans écrits avant eux ?

Cela n'est pas anodin, enfin pas pour moi. C'est une critique sérieuse à la philosophie, à l'essence de philosopher en particulier.

Ce sont des questions épineuses, dont j'ai partiellement donné des réponses précédemment.

Effectivement, s'il y un but manifeste à atteindre pour notre philosophe, cela semble critiquable en effet. Plusieurs questions se posent, doit-il le faire pour lui, à partir de quoi travailler, qu'est-ce que cela lui rapporte ?

Si pédanterie il y a, ou rabaisser les autres, les vulgaires, alors notre pratiquant est déjà sur un mauvais chemin, par contre si il s'exerce à comprendre le monde pour mieux le vivre et y interagir, alors sa démarche est louable, il lui faut donc également ne pas en rester à une approche idéelle mais aussi concrète, au moins pour sa propre existence. Pour ce faire, les lectures sont un bon allié, elles doivent nous pousser à comprendre, à les intégrer, à les relativiser, à nous pousser toujours davantage vers plus de sagesse, de recul sur nos actions, sur nos relations aux autres et à notre environnement sociétal, comme à celui physique, il n'y a pas de mauvais choix sur la méthode employée, elle sera plus ou moins efficiente, c'est surtout ce que nous faisons avec ce savoir qui nous rapprochera ou nous éloignera de la noble cause philosophique.

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