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C'est son anniversaire


Aydora

Messages recommandés

Membre, 45ans Posté(e)
bcbg Membre 10 683 messages
Mentor‚ 45ans‚
Posté(e)

Non on a pas tout un fardeau à porter .

On ne peut poursuivre son chemin avec un fardeau aussi lourd. Il va falloir te délester dès que possible et poursuivre ta vie avec ton fils.

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Membre, 39ans Posté(e)
Aydora Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

J'ai suivi bon nombre de thérapie, je n'y trouve plus de bénéfice. Les médicaments polluent l'organisme, et ils ne sont pas bénéfiques. Ecrire ou parler, possible qu'ils soient deux aides précieuses.

Délester ce fardeau signifie exprimer une rage que j'ai toujours tu... Je ne sais pas faire.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 875 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

As-tu déjà pensé à intégrer un groupe de parole ?

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Disons qu'il est pour moi devenu difficile de me réveiller la nuit avec quelqu'un qui me fait la remarque

que je le dérange dans son sommeil... C'est ce poids qui est pesant, quand au reste de mon entourage...

Les même réponses : le silence, on se met des barrières, j'en ai conscience et je les comprends.

Je ne leur en veux même pas, j'en veux plutôt à ma propre personne de ne pas arriver à surmonter

ces cauchemars et ce mal être.

Tenir et encaisser, je sais faire, mais à un moment, la brèche s'ouvre...

Tu as parcouru une bonne partie du chemin pour désintriquer ta part et la part

de l'autre dans la construction de ta personne.

Tu en viens à te martyriser de ne pas pouvoir surmonter le cauchemar qui t'envahit

sournoisement ! Tu as besoin de 'travailler' sur ce point avec un bon psychanalyste

qui t'accompagnera sur ce chemin libérateur, tu devrais t'accorder plus de 'droits'

et plus de crédit ! Tu as le désir d'avancer, de te libérer, de vivre et d'être

une 'bonne personne' entourée de ceux que tu aimes et qui t'aiment !

Fais ce que tu as à faire pour toi, si ça te fait du bien, ça fait du bien aux autres,

par ricochet ! Tu n'as pas à te culpabiliser, encore moins à te martyriser de n'être

pas assez ... Ecoute ce qui parle en toi et qui te demande un peu de temps et de patience

pour pouvoir vivre 'sereinement', tu as besoin de quelques retouches au sein de tes 'fondations'

pour devenir celle que tu souhaites être...

Tu devrais t'accorder la même patience et la même 'compassion' que tu accordes à

tes malades que tu assistes généreusement ! Aime-toi et prend soin de toi,

tu le mérites !

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 875 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

La psychanalyse n'a que très peu d'effet sur les victimes d'inceste, voire, elle peut aggraver le problème.

A traumatisme précis, professionnel précis : un psychothérapeute spécialisé en victimologie, rompu au SSPT.

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Membre, 39ans Posté(e)
Aydora Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Lorsqu'on est submergé par les émotions, on arrive pas à faire le point sur les raisons de ce trop plein. Les explications seraient légions, mais au final, on se rend compte qu'on est de plus en plus sollicité par nos propres angoisses.

J'ai été suivie par un psychiatre/ psychanalyste pendant quasiment 7 ans. J'ai mis fin aux séances lorsqu'il a commencé à me demander si je prenais du plaisir lors des abus. Si la psychanalyse nous met face à ce genre de réalité, alors elle n'est pas faite pour moi. Ou alors je suis tombée sur un autre malade...

Puis j'ai été suivi pendant 2 ans puis à nouveau 2 ans avec une psychologue. Le tour était plus vite fait, l'effet miroir aidant. Lorsque je n'avais plus rien à dire, on arrêtait. Et toujours lorsqu'il fallait expliciter les abus.

Parler du ressentis, de certaines images qui brouillent l'esprit. C'est encore possible, mais lorsqu'on vous demande des détails, cela devient quasi indescriptible.

Penser à soi signifie changer un mode de fonctionnement bien ancré dans mon esprit : faire de moi la priorité et plus l'autre, difficile et compliqué... Je ne me suis jamais vu en tant qu'être humain mais une machine, ou une épave qui a sombré au fond de l'eau. Voilà l'image que j'ai gardé tellement d'année.

Mon raisonnement, car je parle beaucoup par métaphore, aujourd'hui j'arrive à dire que j'ai sorti l'épave de l'eau et que j'ai réussi à la nettoyer et retirer toute ce qui s'y est accroché. Aujourd'hui je dois remettre l'épave à neuf, et je me rends compte que je n'ai pas de notice pour le faire.

Au delà de la souffrance, ce qui est difficile c'est de la lire dans le regard des autres.

Mon problème dans les groupes de parole, c'est que je fais passer les autres avant la mienne car je n'estime pas que ma voix doit avoir de l'importance. Chaque souffrance est différente. La mienne n'est pas pire que celle d'autres. Je n'arrive pas à parler en groupe.

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Membre, Biscotte, 38ans Posté(e)
zera Membre 6 818 messages
38ans‚ Biscotte,
Posté(e)

Mais si ta souffrance n'est pas pire que celle des autres, elle n'est également pas moins pire. wink1.gif Et comme tout le monde, tu as le droit de l'exprimer afin de pouvoir, peut-être à chaque fois, avoir un peu plus de recul. Je crois que tu arriveras à y mettre la distance nécessaire à ton bien-être personnel qui se répercutera forcément sur ta vie extérieure et les personnes qui t'entourent et te sont chers.

Tu peux tenter différentes méthodes, à toi de voir celle qui te correspond le mieux.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 875 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Et toujours lorsqu'il fallait expliciter les abus.

lorsqu'on vous demande des détails, cela devient quasi indescriptible.

Il ne "FAUT" pas, si c'est comme ça qu'on te l'a demandé, bonjour les professionnels :gurp:

Qui demande des détails ?!

Je suis abasourdie. La première chose que les professionnels auraient dû t'expliquer, c'est que "dire" n'est pas forcément "tout dire". C'est que la parole ne peut être libératoire pour toi que si toi-même tu as décidé entièrement de ce que tu veux dire ou non.

Non mais c'est quoi ces pros en carton ? C'est la préhistoire là. Ca fait longtemps qu'on a cessé de croire qu'il fallait absolument tout raconter dans les moindres détails pour aller mieux. A moins qu'on pense qu'une décompensation majeure peut faire aller mieux, n'importe quoi.

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Membre, 39ans Posté(e)
Aydora Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Le premier psychiatre a toujours essayé de me faire dire les actes, les nommer, alors que j'en suis incapable. Il voulait que j'utilise les mots communs, je ne parle qu'en métaphore.

Les psy que j'ai vu dans le cadre du procès : ils exigeaient que je dise. Il y en a un qui m'a engueulé en me disant qu'il se posait la question si disais vrai parce que je ne disais rien des actes. Ils voulaient les détails les plus scabreux. Les mots m'ont fais peur. Arrivée devant la barre, j'ai été saisi par la peur, je n'ai rien dit, même mes métaphores ne sortaient plus, j'étais tétanisé par la présence de "l'autre".

Puis ma psy, qui m'a dit à plusieurs reprises de nommer certains faits pour avancer. Mais je reste muette, je peux parler de beaucoup de choses, mais ces détails sont impossibles, je n'y arrive pas, j'ai essayé, mais je n'y arrive pas. Les douleurs vrillent la tête avec facilité, plus encore quand il y a toutes ces choses que vous ne parvenez pas à nommer.

Je ne connais rien de ce qui est "enseigné", mais tous les psychiatres et psychologues que j'ai vu ont demandé les détails. Comment je peux les dire si je ne supporte déjà pas de les voir revenir en cauchemar... Devant la police ce fut déjà terriblement compliqué. Mais j'ai essayé et réussi à ne parler qu'avec des oui ou de non et des métaphores...

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 875 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Le judiciaire, violent, veut des faits, des mots bruts. C'est très difficile, voire impossible. Ne te culpabilise pas pour ça, c'est plus de 95% des cas, c'est impossible, c'est "comme ça". Ils le savent !

Pour les autres professionnels, je ne comprends pas qu'ils aient à un moment ou à un autre pu te pousser dans les dernier retranchements. Ca n'est pas nécessaire, c'est contre-productif...

Je suis désolée.. Tu n'as pas encore rencontré le professionnel qui pourrait vraiment t'aider..

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Membre, forumeur éclairé, 55ans Posté(e)
Lugy Lug Membre 10 224 messages
55ans‚ forumeur éclairé,
Posté(e)

bonsoir aydora, excuse moi si je ne sait pas trop quoi dire.

je t'ai lu aussi, j'ai pleuré et j'essaye d'avoir de bonne pensé pour toi, pour ton avenir, ton devenir, c'est la seule chose qui me vient comme ça et j'espère qu'au moins, le simple fait de partager avec nous tous qui t'avons lu, te permettra de délester un peu de ce fardeau. au moins suffisamment pour continuer ce bout de chemin qu'est la vie.

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Membre, 39ans Posté(e)
Aydora Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Je suis désolée.. Tu n'as pas encore rencontré le professionnel qui pourrait vraiment t'aider..

Merci, mais il ne faut pas en être désolée... C'est ainsi.

Le judiciaire a été difficile, mais plus facile à vivre face aux policiers qu'aux psy qui étaient présent pour les évaluations. Prise en charge contradictoire...

Aujourd'hui, même si je ressens encore l'envie d'aborder certains sujets, je sais qu'ils choquent et mettent mal à l'aise. Et pour les psy que j'ai rencontré, s'engouffrer dans cette brèche est pénible car ils emberlificotent mes propos et je ne sais plus ce que je pense.

Un chemin semé d'embuches, ça résume bien ma vie...

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 875 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Je suis désolée pour toi et pour toutes les personnes dans ton cas, qui n'ont trouvé personne pour les aider. Je suis désolée du peu de cas qu'on fait de la santé mentale en France, qui n'est pas une priorité. Pour preuve tous les services et les établissements qui ferment...

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Membre, 39ans Posté(e)
Aydora Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 39ans‚
Posté(e)

Le souci dans notre pays c'est qu'il faut se cacher quand on ne va pas bien. On est mis sur le côté. Et lorsqu'on essaye de se battre pour aller mieux on se retrouve seul....

Je suis à la fois triste et perdue car entre la volonté d'aller mieux et la possibilité d'être aidé... c'est compliqué...

Et à force d'être seule on ose plus demander d'aide...

Je n'aime pas cette sensation d'avoir l'impression de me "victimeser" alors que j'ai envie de me battre et d'avancer. .. mais j'ai tellement de choses dans la tête que je ne sais pas comment faire pour ne pas me perdre.

J'ai l'habitude de me battre seule. Je n'ai eu d'aide ni de ma famille ni de mes amis. Mon meilleur ami était un chat. Mon fils mon rayon de soleil...

Mais même si je me sens bien auprès de lui je n'arrive pas à me défausser de ces sensations désagréables. ..

Je me sens seule face à une plaine d'immondices et devoir trouver mon chemin seule...

J'ai pleuré toute la nuit il y a deux jours. Insomnie brutale. Et j'ai tu mes pleurs j'ai tout faut pour les effacer. Mais impossible ils ont été plus fort. J'ai eu cette impression de ne pas avoir le droit de m'exprimer et de me taire comme avant.

Un retour en arrière est possible alors que j'avais avancé depuis toutes ces années????

Je me plonge dans mes nouvelles fonctions à mon travail car mon esprit est entièrement occupé. J'ai peur de cette dépression et de cette mélancolie que j'ai connu toute ma vie alors que j'ai avancé...

Les boîtes dans ma tête se trouvent dans un équilibre instable... j'ai peur je me sens seule et perdue.

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Modérateur, ©, 107ans Posté(e)
January Modérateur 59 875 messages
107ans‚ ©,
Posté(e)

Ce n'est pas un retour en arrière Aydora. Nous sommes évolutifs, en permanence, et les traumatismes passés se rappellent parfois à nous sous des formes qu'on n'attendait pas, à des moments qu'on n'attendait pas ou plus, ça peut même arriver à des moments heureux.

Ces "rappels", il est difficile de les éviter (mais pas impossible) mais en tout cas il est possible d'apprendre à les gérer au mieux.

C'est normal d'avoir peur, on t'a trompée tellement longtemps que ce qui te fait le plus peur, c'est de te tromper toi-même. Et tu angoisses parce-que tu te dis que c'est ce que tu as fait, tu t'es trompée toi-même en pensant avoir avancé alors qu'il n'en est rien. Ta peur n'est pas rationnelle, bien sûr que tu as avancé, si ce n'était pas le cas tu n'aurais pas peur ("que ça revienne"). Donc cette peur n'est pas rationnelle mais elle est saine en quelque sorte.

Une chose qui n'est pas saine du tout par contre c'est de t'empêcher de vivre ta peine. Ca par contre, pourrait t'amener des "rappels" justement. Toi qui utilises des métaphores, imagine un téléphone qui sonne auquel tu ne réponds pas : tant que tu ne répondras pas il sonnera, re-sonnera, inlassablement.

Examine tes boîtes, sûr que certaines d'entre elles peuvent rester tout à fait stables. Commence par te persuader que celles-ci ne peuvent pas tomber, et même, qu'elles peuvent aider les autres boîtes à tenir en place. Fais-toi confiance, tu as déjà fait un sacré bout de chemin, tu le sais bien.

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Membre, Cóínnéóídh mé do bhás, Posté(e)
Mórrígan Membre 13 766 messages
Cóínnéóídh mé do bhás,
Posté(e)

Bonsoir,

Votre récit est bouleversant.

Vous pouvez aussi vous féliciter de ne pas être tombée dans l'alcool ni la drogue, d'avoir tenu et avancé.

Si le fait d'écrire vous fait du bien, anonymement sur le net ou dans un cahier, écrivez, écrivez...

Il est tout à fait normal que de temps à autre vous craquiez, surtout lors de dates anniversaires. En effet, la plupart des gens préfèrent s'entourer de personnes qui vont bien ou donnent l'impression d'aller bien, c'est rassurant pour eux. Votre compagnon est peut-être aussi maladroit. C'est un sujet grave, et l'on ne trouve pas toujours les mots, ou les bons mots.

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