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Les religions face à l'homosexualité


Leste

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Membre, Posté(e)
SABINE41 Membre 1 125 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il me semble qu'il n'y a pas que deux comportements sexuels qui seraient l'homosexualité et l'hétérosexualité.

Ni trois si l'on considère la bisexualité.

Il y en aurait plutôt quatre en comptant l'homosexualité refoulée.

C'est dans le (ce) refoulement qui est une vraie "réserve énergétique" potentielle de nos comportements

que puisent les religions (et les religieux) pour luter contre l'homosexualité.

Y compris la recherche d'un refoulement plus général de toute pulsion sexuelle qui aboutit au célibat des prêtres.

Et au fait que le principe de ce célibat attire à la fonction religieuse des homosexuels -refoulés- qui se trompe

ainsi sur l'origine de leur non-hétérosexualité !

La question étant :

Ne sont-ce pas des pulsions homosexuelles refoulées (et donc considérées comme particulièrement insupportables)

qui président à l'élaboration de la chasteté comme vertu essentielle par bon nombre de pères de l'église (St Pierre, St Paul...)

On l'a bien vu récemment dans les "manifs pour tous"

Sans doute est-on d'autant plus virulent dans un comportement homophobe

que l'on soufre inconsciemment d'homosexualité refoulée ?

Mais il faut compter avec le "retour du refoulé" comme dans les cas de pédophilie et d'homosexualité dans l'église.

Pourquoi est-il plus supportable psychologiquement de se dire ou considérer chaste (et donc de faire de chasteté vertu)

que non attiré par le sexe opposé dans un premier temps et a fortiori attiré par le même sexe que soi ?

Je ne vois guère qu'une pression culturelle.

la chastete; voilà tout un programme! elle signifie REFOULER tout ses désirs, et mettre a la place, ou en compensation, des données telles que le sujet devient victime de ses pulsions ; les personnes refugiées dans la priere compensent de leurs refoulements intimes; il a été prouvé scientifiquement que ces gens pratiquant consequement la priere, secretaient une hormone leur procurant une forme de jouissance; on en revient donc au principe moteur, pas de desir sans plaisir, pas de plaisir sans desir; aucun merite en ces choix, simplement une deviance dans le refoulement en tant qu'être humain;

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

On est d'accord !

Mais la "réserve énergétique" induite par les refoulements est aussi en grande partie sinon totalement

à l'origine de toutes les sublimations, des comportements sociaux cohérents et des civilisations.

(Si l'on considère que la civilisation se nourrit du "manque à jouir" individuel.)

Il faut donc (on est contraint de) un peu jouir et un peu refouler...

Un peu profiter et un peu souffrir. (Psychologiquement.)

C'est pas très motivant comme idéal et ça manque un peu de panache... ou de folie ?

D'où l'avantage des religieux "fous de Dieu" (pour la motivation) qui ne sortent pas des névroses du refoulement.

(L'amour de Dieu étant un exutoire aux pulsions)

Un avantage heureusement momentané puisque finalement autodestructeur.

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Membre, 59ans Posté(e)
essayeur Membre 3 422 messages
Baby Forumeur‚ 59ans‚
Posté(e)

Il existe aussi le refoulement assumé.

« Bizarrement, un souvenir me revint à cette seconde précise. À l’école des Cadets j’avais un camarade, qui s’appelait Erwin, blond et délicat comme une fille ; je crois même que sans me l’avouer j’étais un peu amoureux de lui. Dans la journée nous ne parlions presque jamais ensemble, ou seulement de faits anodins ; sans doute étions-nous gênés par notre penchant secret l’un pour l’autre. Mais la nuit, dans le dortoir, quand la lumière était éteinte, nous osions tout de même, parfois : appuyés sur le coude et protégés par l’obscurité, nous nous racontions d’un lit à l’autre nos pensées et nos réflexions d’enfant, tandis que tous dormaient – pour recommencer dès le lendemain matin à nous éviter avec toujours la même gêne. Pendant des années, je ne m’étais plus souvenu de ces confidences murmurées qui avaient été le bonheur et le grand secret de mes jeunes années. »

Stefan Zweig. La pitié dangereuse.

Ce qui est marrant c'est que j'ai trouvé le même genre de texte chez Romain Rolland, grand ami de Stefan Zweig, qu'il voyait souvent, ils s'admiraient beaucoup. Il est possible que leur puissance littéraire soit née d'un refoulement... mais un refoulement assumé.

Romain Rolland : Jean Christophe tome 2 Le Matin

« Il fût mort avec délices pour Otto. En attendant, il veillait sur lui avec une sollicitude inquiète, il lui donnait la main dans les mauvais pas comme à une petite fille, il avait peur qu’il ne fût las, il avait peur qu’il n’eût chaud, il avait peur qu’il n’eût froid ; il enlevait son veston pour le lui jeter sur les épaules, quand ils s’asseyaient sous un arbre ; il lui portait son manteau, quand ils marchaient ; il l’eût porté lui-même. Il le couvait des yeux, comme un amoureux. Et à vrai dire, il était amoureux.

Il ne le savait pas, ne sachant pas encore ce que c’était que l’amour. Mais par instants, quand ils étaient ensemble, il était pris d’un trouble étrange, – le même qui l’avait étreint, le premier jour de leur amitié, dans le bois de sapins ; – des bouffées lui montaient à la face, lui mettaient le sang aux joues. Il avait peur. D’un accord instinctif, les deux enfants s’écartaient craintivement l’un de l’autre, se fuyaient, restaient en arrière, en avant, sur la route ; ils feignaient d’être occupés à chercher des mûres dans les buissons ; et ils ne savaient pas ce qui les inquiétait. »

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Membre, Posté(e)
Leste Membre 2 502 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il me semble qu'il n'y a pas que deux comportements sexuels qui seraient l'homosexualité et l'hétérosexualité.

Ni trois si l'on considère la bisexualité.

Il y en aurait plutôt quatre en comptant l'homosexualité refoulée.

C'est dans le (ce) refoulement qui est une vraie "réserve énergétique" potentielle de nos comportements

que puisent les religions (et les religieux) pour luter contre l'homosexualité.

Y compris la recherche d'un refoulement plus général de toute pulsion sexuelle qui aboutit au célibat des prêtres.

Et au fait que le principe de ce célibat attire à la fonction religieuse des homosexuels -refoulés- qui se trompe

ainsi sur l'origine de leur non-hétérosexualité !

La question étant :

Ne sont-ce pas des pulsions homosexuelles refoulées (et donc considérées comme particulièrement insupportables)

qui président à l'élaboration de la chasteté comme vertu essentielle par bon nombre de pères de l'église (St Pierre, St Paul...)

On l'a bien vu récemment dans les "manifs pour tous"

Sans doute est-on d'autant plus virulent dans un comportement homophobe

que l'on soufre inconsciemment d'homosexualité refoulée ?

Mais il faut compter avec le "retour du refoulé" comme dans les cas de pédophilie et d'homosexualité dans l'église.

Pourquoi est-il plus supportable psychologiquement de se dire ou considérer chaste (et donc de faire de chasteté vertu)

que non attiré par le sexe opposé dans un premier temps et a fortiori attiré par le même sexe que soi ?

Je ne vois guère qu'une pression culturelle.

J'ai remarqué que l'homosexualité refoulé était souvent proche de l'homophobie. Les homophobes sont dégoutés de l'homosexualité car ils n'admettent pas qu'ils puissent ressentir un certain plaisir à regarder une personne du même sexe qu'eux, du coup ils font un refoulement de leur propre condition.

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Il existe aussi le refoulement assumé.

Peut-être. Ou faut-il distinguer plusieurs "intensités" de refoulement ?

Ou un refoulement qui se "dégonfle" (aucune allusion !) dans une sublimation.

L'expression littéraire en est un bel exemple (comme tes discussions intimes dont tu parlais).

La religion peut-être une sublimation, aussi, alors ?

L'amour du père, de Jésus -en particulier pour un homme-. Mince : pour une femme aussi !...

(Sublimation de désirs insupportables -inacceptables- psychologiquement quoi que non homosexuels ?)

Peut-être que le refoulement de pulsion devient "dangereux" quand il se... bloque ?!

Et on va "casser du pédé" pour se convaincre qu'on ne l'est pas.

Ou on excommunie !

Le foot aussi. ! Mais là, dans : "Paris (ou Marseille) on t'encule" on est déjà pas loin du retour du refoulé voire du coming-out !

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Membre, Posté(e)
SABINE41 Membre 1 125 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Peut-être. Ou faut-il distinguer plusieurs "intensités" de refoulement ?

Ou un refoulement qui se "dégonfle" (aucune allusion !) dans une sublimation.

L'expression littéraire en est un bel exemple (comme tes discussions intimes dont tu parlais).

La religion peut-être une sublimation, aussi, alors ?

L'amour du père, de Jésus -en particulier pour un homme-. Mince : pour une femme aussi !...

(Sublimation de désirs insupportables -inacceptables- psychologiquement quoi que non homosexuels ?)

Peut-être que le refoulement de pulsion devient "dangereux" quand il se... bloque ?!

Et on va "casser du pédé" pour se convaincre qu'on ne l'est pas.

Ou on excommunie !

Le foot aussi. ! Mais là, dans : "Paris (ou Marseille) on t'encule" on est déjà pas loin du retour du refoulé voire du coming-out !

bonjour; le dit refoulement peut prendre tellement de formes d'expression;un comportement hysterique par ex; une obsession sur un plan preçis, des phobies, des comportements compulsifs; en tous les cas, la FRUSTRATION agit sur l'inconscient comme un ingredient pathologique, plus ou moins marqué selon le profil psy de la personne;

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